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  • Algérie: Les six conditions pour sortir de la crise

    Algérie: Les six conditions pour sortir de la crise

    Algérie: Les six conditions pour sortir de la crise – économie, bureaucratie, inflation, croissance, investissement, chômage, relance économique,

    Une femme ou un homme politique qui n’insère pas ses actions au sein d’un cadre théorique cohérent aboutit par ses actions à des effets pervers qui peuvent se chiffrer en pertes pour la Nation en dizaines de milliards de dollars. Un théoricien qui élabore des schémas en dehors de la réalité aboutit aux mêmes effets négatifs d’où l’importance de synchroniser la théorie et la pratique. C’est faute de comprendre l’essence du fonctionnement de la société comme le poids de la bureaucratie, de la sphère informelle, l’inflation et la cotation des monnaies, le faible taux de croissance, le chômage, le gel de projets tel que souligné récemment par le président de la république que l’on s’appesantit sur des mesures conjoncturelles. Ce qui explique qu’après plusieurs décennies d’indépendance politique nous avons toujours une économie rentière (97/98% des recettes en devises provenant des hydrocarbures avec les dérivées), influant sur le taux de croissance, de l’emploi, des réserves de change et de la cotation du dinar.

    Pour des raisons de sécurité nationale, l’Algérie n’a pas d’autres choix que de réussir les réformes devant éviter la vision bureaucratique, de croire que l’élaboration de lois sont la seule solution alors que la solution durable est de s’attaquer au fonctionnement de la société avec des actions concrètes sur le terrain loin des discours et promesses utopiques. Combien d’organisations et de codes d’investissement depuis l’indépendance politique sans impacts réels. Sans être exhaustif, je recense six actions de sortie de crise.

    Premièrement. La politique de relance économique doit tenir compte des engagements internationaux de l’Algérie et évaluer sans passion, les impacts des accords de libre-échange avec l’Europe, avec le monde arabe avec le continent Afrique, ainsi que les déséquilibres de la balance commerciale avec d’autres pays comme la Chine et la Russie , accords qui nécessitent des dégrèvements tarifaires progressifs ne pouvant pénétrer les marchés mondiaux où règne une concurrence acerbe qu’avec des entreprises publiques et privées performantes, innovantes.

    Deuxièmement. La forte croissance peut revenir en Algérie. Mais elle suppose la conjugaison de différents facteurs : une population active dynamique, un savoir, le goût du risque et des innovations technologiques sans cesse actualisés, le combat contre toute forme de monopole néfaste, une concurrence efficace, un système financier rénové capable d’attirer du capital et une ouverture à l’étranger. Ces réformes passent fondamentalement par une démocratie vivante, une stabilité des règles juridiques et l’équité, les politiques parleront de justice sociale. La conduite d’ensemble de ces réformes ne peut ni être déléguée à tel ou tel ministre ni mise dans les mains de telle ou telle administration. Elle ne pourra être conduite que si, au plus haut niveau de l’État, une volonté politique forte, les conduit et convainc les Algériens de leur importance d’où avec l’ère d’internet une communication active transparente permanente. Ensuite, chaque ministre devra recevoir une « feuille de route » personnelle complétant sa lettre de mission et reprenant l’ensemble des décisions qui relèvent de sa compétence.

    Au regard de l’importance des mesures à lancer et de l’urgence de la situation, le gouvernement devra choisir le mode de mise en œuvre le plus adapté à chaque décision : l’accélération de projets et d’initiatives existantes, le vote d’une loi accompagnée, dès sa présentation au Parlement avec les décrets d’application nécessaires à sa mise en œuvre et pour les urgences seulement des décisions par ordonnance pourront être utilisées.

    Troisièmement. Les actions coordonnées et synchronisées dans le temps exigent le courage de réformer vite et massivement, non des replâtrages conjoncturelles mais de profondes réformes structurelles à tous les niveaux en ayant une vision stratégique pour le moyen et le long terme, devant donc réhabiliter la planification et le management stratégique L’Algérie peut y parvenir dans un délai raisonnable. Elle en a les moyens. Pour cela, elle doit réapprendre à envisager son avenir avec confiance, libérer l’initiative, la concurrence et l’innovation car le principal défi du XXIème sera la maîtrise du temps. Le monde ne nous attend pas et toute Nation qui n’avance pas recule forcément. Retarder les réformes ne peut que conduire à la désintégration lente, à l’appauvrissement, une perte de confiance en l’avenir puisqu’ avec l’épuisement de la rente des hydrocarbures, l’Algérie n’aura plus les moyens de préparer ces réformes et vivra sous l’emprise de la peur, voyant partout des menaces où les autres voient des chances. Cette croissance exige l’engagement de tous, et pas seulement celui de l’État en organisant les solidarités devant concilier efficacité économique et équité par une participation citoyenne et un dialogue productif permanent.

    Quatrièmement. Le pouvoir algérien a vécu longtemps sur l’illusion de la rente éternelle. La majorité des Algériens dont le revenu est fonction à plus de 70% de la rente des hydrocarbures doivent savoir que l’avenir de l’emploi et de leur pouvoir d’achat n’est plus dans la fonction publique, et que celui des entreprises n’est plus dans les subventions à répétition. L’essentiel de l’action est entre les mains des Algériens, qui devront vouloir le changement et partager une envie d’avenir, d’apprendre davantage, de s’adapter, de travailler plus et mieux, de créer, de partager, d’oser. La nature du pouvoir doit également changer supposant une refonte progressive de l’Etat par une réelle décentralisation autour de grands pôles économiques régionaux, impliquant qu’il passe de l’Etat gestionnaire à l’Etat régulateur, conciliant les couts sociaux et les couts privés, étant le cœur de la conscience collective, par une gestion plus saine de ses différentes structures.

    Cinquièmement. Pour s’inscrire dans la croissance mondiale, l’Algérie doit d’abord mettre en place une véritable économie de la connaissance, développant le savoir de tous, de l’informatique au travail en équipe, de l’arabe, du français, du chinois à l’anglais, du primaire au supérieur, de la crèche à la recherche. Elle doit ensuite faciliter la concurrence, la création et la croissance des entreprises, par la mise en place de moyens modernes de financement, la réduction du coût du travail et la simplification des règles de l’emploi. Elle doit favoriser l’épanouissement de nouveaux secteurs clés, dont : le numérique, la santé, la biotechnologie, les industries de l’environnement, les services à la personne avec le vieillissement de la population. Simultanément, il est nécessaire de créer les conditions d’une mobilité sociale, géographique et concurrentielle et de permettre à chacun de travailler mieux et plus, de changer plus facilement d’emploi, en toute sécurité. Pour mener à bien ces réformes, l’État et les collectivités locales doivent être très largement réformés. Il faudra réduire leur part dans la richesse commune, concentrer leurs moyens sur les groupes sociaux qui en ont réellement besoin, faire place à la différenciation et à l’expérimentation, évaluer systématiquement toute décision, a priori et a posteriori.

    Sixièmement. La justice sociale, ne signifiant pas égalitarisme, source de démotivation, n’est pas l’antinomie de l’efficacité économique. Mais toute Nation ne peut distribuer plus que ce qu’elle produit, si elle veut éviter la dérive sociale. Il s’agira de concilier l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale, en intégrant la sphère informelle représentant plus de 40% de la masse monétaire en circulation, plus de 30% du PIB et non compris les hydrocarbures entre 40/50% de la superficie économique et de l’emploi, que l’on ne combat pas par des mesures administratives qui ont pour effet son extension.

    En résumé, il est nécessaire d’avoir une vision positive de l’avenir et d’éviter les positions et comportements défaitistes. L’entrave principale au développement en Algérie provient de l’entropie qu’il s‘agit de dépasser impérativement, renvoyant pas seulement aux facteurs économiques mais également sociaux et politiques dont une autre gouvernance par la profonde moralisation des dirigeants et de la société. Les changements géostratégiques et économiques survenus depuis quelques années dans le monde ainsi que ceux qui sont appelés à se produire dans un proche avenir, doivent nécessairement trouver leur traduction dans des changements d’ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui-même en devenir, le monde devant connaître entre 2022/2030/2040 un profond bouleversement du pouvoir économique. Le temps ne se rattrape jamais en économie, toute Nation qui n’avance pas recule forcément mondial.

    Le principal obstacle au développement en Algérie est le pouvoir bureaucratique rentier qui bloque toute énergie créatrice. Le pouvoir bureaucratique sclérosant a ainsi trois conséquences comme frein à l’épanouissement des énergies créatrices. Première conséquence, une centralisation pour régenter la vie politique, sociale et économique du pays. Deuxième conséquence, l’élimination de tout pouvoir rival au nom du pouvoir bureaucratique. Troisième conséquence, la bureaucratie bâtit au nom de l’Etat des plans dont l’efficacité sinon l’imagination se révèle bien faible, déconnectés des réalités sociales. Espérons des actions concrètes pour l’avenir, loin des discours populistes et des séminaires sans aucune portée, afin de dynamiser l’économie nationale. En ce mois de décembre 2021 la configuration socio-économique est globalement la même que les précédentes décennies, une économie de nature publique rentière, Sonatrach c’est l’Algérie et l’Algérie c’est toujours Sonatrach

    Dr Abderrahmane MEBTOUL

    Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL Directeur d’études Ministère Industrie/Energie 1974/1979-1990/1995-2000/2008-2013/2015

    #Algérie #Economie #Relance #Investissement #Développement #entreprises #Projets

  • Relance économique: Les mises en garde de Tebboune

    Relance économique: Les mises en garde de Tebboune – Algérie, Conseil national de l’investissement,

    Du nouveau pour l’investissement en Algérie. Après plusieurs mois d’attente, la situation commence à se débloquer pour les projets en instance de validation au niveau du Conseil national de l’investissement.

    La nouvelle a été annoncée hier par le Président Abdelmadjid Tebboune. À l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle au Palais des nations, le chef de l’état a annoncé que le « CNI a levé le gel sur 581 projets d’investissement présentés par des investisseurs ». Il a ajouté que « l’opération se poursuivra en décembre, avec la validation de 356 projets supplémentaires qui attendaient le feu vert du CNI, ce qui fera un total de 937 dossiers. Ces projets permettront la création de 75.000 emplois », selon le Président Tebboune. « J’ai appris qu’une usine a été bloquée parce que la surface sur laquelle elle a été construite a été dépassée d’un mètre ou deux. L’usine a été réalisée, équipée. À cause d’un mètre, elle est bloquée. Ou étaient les services de contrôle pendant la réalisation ? Le permis de construire n’a pas été délivré. Ces justifications constituent un crime contre l’économie nationale », a-t-il dénoncé.

    « C’est antinational »

    Pour le chef de l’Etat, les choses sont claires : il y a un « blocage de la relance économique » dont l’objectif est de pousser les gens à sortir dans la rue. « C’est antinational, ce sont des comportements antinationaux », a-t-il dénoncé. Le président de la République a donné un autre exemple : la nouvelle usine de production d’oxygène à Oran. « Jusqu’à la dernière minute, on donnait des délais pour le démarrage de la production, on a appris que l’usine n’a pas eu l’autorisation. Même après l’intervention du Premier ministre, elle a obtenu une autorisation provisoire de 6 mois », a-t-il expliqué. Dans ce sens, il s’est interrogé : « Comment l’entrée d’une usine en production peut-elle être entravée pour des raisons futiles et bureaucratiques, tel que le refus d’accorder des permis de construire ? ».

    Tout en mettant en garde contre ces obstacles bureaucratiques, il a lancé un appel aux investisseurs « victimes d’injustice de se rapprocher des médiateurs de la République » afin de se plaindre de sa situation. Le 23 novembre, le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a révélé que 2.500 projets d’investissement, d’un montant global d’au moins 90 milliards de dollars, étaient en attente de validation au niveau du CNI.

    L’Agence nationale du foncier industriel opérationnelle en 2022

    L’ »Agence nationale du foncier industriel (Anfi) sera opérationnelle l’année prochaine », a affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune . Dans son allocution à l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, le Président Tebboune a indiqué que cette agence spécialisée « facilitera aux investisseurs l’acquisition d’assiettes foncières dans un court délai avant de procéder au retrait du foncier industriel auprès des walis et des présidents des assemblées. L’Anfi « procédera à l’achat des assiettes foncières destinées à l’investissement relevant des zones industrielles », a indiqué le président de la République, ajoutant que les « zones d’activité resteront sous la tutelle de l’administration locale ». Le Président Tebboune a appelé les responsables centraux et locaux à faciliter la mission des investisseurs, soutenant que « le bon responsable est celui qu facilite le développement local et non celui qui cherche des prétextes pour ne pas signer des autorisations prévues par la loi ».

    Une stratégie pour la croissance industrielle

    Dans son allocution d’ouverture, Zaghdar a fait savoir que l’objectif de la conférence est d’ »amorcer un processus permettant à tous les acteurs d’unifier leurs efforts afin de relancer la croissance économique et partant la croissance de toute l’économie nationale ». Pour ce faire, il sera question de la présentation d’un

    « projet de plan d’action ambitieux, opérationnel et réaliste à débattre et à enrichir en vue de son adoption en tant que feuille de route pour tous les acteurs économiques et administratifs dans le cadre d’un dialogue constructif », a-t-il souligné. évoquant la stratégie mise en place par le ministère de l’Industrie, Zaghdar a précisé qu’elle « ambitionne la réalisation de 2 principaux objectifs : la substitution progressive des importations par des produits locaux et le développement chez les filières industrielles de la logique d’exportation des produits industriels ». La méthode adoptée vise également « la mobilisation de tous les moyens disponibles susceptibles de booster le processus d’industrialisation du pays sur des bases solides, tout en veillant à tirer les enseignements des expériences du passé, et à prendre en compte les exigences d’amélioration de l’environnement économique et la libération des initiatives », a ajouté le ministre. Le plan d’action du secteu prévoit aussi « une révision totale du mode de gouvernance des entreprises publiques de manière à leur permettre de renouer avec la croissance, d’avoir des représentants sur le marché local et d’accéder aux marchés mondiaux ».

    Pour ce qui est des entreprises privées, Zaghdar a affirmé que son département leur « accordera le même intérêt en vue de hisser leurs capacités de production et de compétitivité compte tenu de l’importance des investissements et des démarches de modernisation initiées ». Le département de l’Industrie compte dans cette optique, poursuit le ministre, « oeuvrer pour l’aplanissement des difficultés bureaucratiques ainsi que les lacune enregistrées en termes de logistique, de législations, de prise de mesures ou de standards à l’échelle nationale ». Zaghdar a rappelé que « le plan d’action du gouvernement issu du programme du président de la République mise sur une forte contribution de l’industrie dans la relance économique et la croissance du PIB », soulignant que le « Plan d’action vise essentiellement l’amélioration de la performance économique, la valorisation des ressources à travers la transformation et les produits orientés à l’appui d’autres secteurs, outre la couverture de la demande accrue des citoyens ».

    Par : KAHINA HAMMOUDI

    Le Midi libre, 05/12/2021

    #Algérie #Economie #Relance_économique #Investissement

  • Relance économique : Tebboune appuie sur l’accélérateur

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    Le chef de l’Etat a tenu un langage de vérité à l’ouverture de la rencontre gouvernement-walis consacrée à étudier les conditions de remise sur rails de la « locomotive » Algérie. Il a, en cette occasion, annoncé plusieurs grandes décisions et exhorté l’administration à se mettre rapidement au travail pour « sortir le pays du tunnel ».
    C’est un démarrage en côte, et sur les chapeaux de roues, que le président Abdelmadjid Tebboune demande à son gouvernement d’accomplir.
    Hier, lors de sa prise de parole devant les membres de l’exécutif et des walis réunis pour étudier les conditions de la relance économique, il a montré son empressement à voir le pays « sortir du tunnel et réaliser un nouveau départ ».
    Réaliste, il a tenu à parler dans un langage de vérité en utilisant une image que tous les Algériens utilisent en guise de réponse à ceux qui veulent déformer la réalité. « Il ne faut pas cacher le soleil avec un tamis, a-t-il dit. Notre économie répond parfaitement à la définition d’une économie sous-développée. C’est une économie désintégrée, une économie où il n’y a pas d’échanges intersectoriels, une économie orientée vers l’importation ». C’est pourquoi, a-t-il averti, « l’attente n’est plus possible. Il faut faire un bond qualitatif et mobiliser toutes les énergies ». Le but qu’il veut atteindre ? « Etre la locomotive, pas le wagon de n’importe qui ».
    Toutefois, enthousiaste et rassurant, il a annoncé que l’Algérie « est sur le point de réaliser un équilibre dans la balance des paiements » et qu’elle a « pour la première fois depuis plus de deux décennies », fait passer la valeur de ses exportations hors hydrocarbures, de « moins de deux milliards de dollars annuellement », à plus de « 3,1 mds de dollars » pour atteindre « 4 voire 4,5 milliards de dollars d’ici la fin de l’année ». Encouragé par ces performances, Tebboune a affirmé vigoureusement que « l’Algérie est une force de frappe régionale qui apporte la paix dans la région et le monde entier reconnaît sa puissance ».
    Après ces mises au point, le chef de l’Etat a rassuré les responsables « intègres » qui seront appelés à concrétiser son programme que l’arsenal juridique de lutte contre la corruption sera consolidé pour les protéger. Ils pourront ainsi travailler en toute tranquillité et débloquer les projets en souffrance depuis longtemps à cause d’obstacles administratifs. Il a exhorté les walis d’aider les entrepreneurs sérieux, particulièrement les jeunes, à faire aboutir leurs idées d’investissement et leur permettre ainsi de créer de la richesse et de l’emploi.
    Pour fluidifier et améliorer le climat des affaires, Tebboune a ordonné « la création de zones d’activité loin de la bureaucratie tout en veillant à faciliter l’octroi de parcelles de terrains aux artisans, et à assurer le contrôle de ces activités et investissements ».
    Au volet socio-économique, et pour une meilleure protection des travailleurs, il a annoncé l’entrée en vigueur, dans les deux prochains mois, de l’allocation chômage. Réitérant l’attachement au caractère social de l’Etat, qui constitue un des principes cardinaux de la Déclaration du 1er novembre, le Chef de l’Etat a mis en avant toute l’importance d’investir dans le capital humain et de dépasser les disparités sociales et régionales. Il a en revanche mis en garde les spéculateurs et donné des instructions pour l’élaboration de textes de loi criminalisant la spéculation sur les produits de base.
    Le premier magistrat a également appelé à un nouveau découpage administratif pour la promotion de nouvelles wilayas déléguées dans les Hauts Plateaux et au nord du pays. Il a enfin instruit le gouvernement d’équiper tous les hôpitaux du territoire national de moyens de production d’oxygène et doter toutes les usines spécialisées dans ce domaine de camions-citernes pour l’acheminement du produit vital.
    Mohamed Badaoui
    La Nation, 28/09/2021
  • Algérie: Un nouveau départ

    Algérie: Un nouveau départ

    Algérie, relance économique, Abdelmadjid Tebboune,

    Croire en son pays et en la grandeur de son pays est le socle nationaliste sur lequel peut se bâtir et se concrétiser les plus grandes ambitions. Une grandeur qui ne se construira que sur un État fort par la force de ses lois et de sa justice sociale.

    L’Algérie, force régionale reconnue par tous, n’en déplaise au dernier carré des ennemis du pays à l’intérieur, est aujourd’hui à la croisée des chemins pour retrouver l’impulsion économique qui la mettra définitivement sur les rails du progrès et du développement qui signera de manière irréversible et tangible la fin de l’économie de la rente et sa totale dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Une dépendance qui est le mal endémique de l’Algérie dont il faut s’en débarrasser au plus vite et de manière radicale.

    Les chiffres donnés hier samedi par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de son discours à l’ouverture de la rencontre Gouvernement-walis, confirment cette nouvelle dynamique où pour la première fois depuis de très longues années, une valeur de près de 5 milliards de dollars sera exportée en dehors des hydrocarbures.

    Des changements en profondeur dans la politique économique de l’Algérie qui font que le pays «est sur le point de réaliser un équilibre dans la balance des paiements», ce qui lui permettra, a encore annoncé le chef de l’Etat «de sortir du tunnel et de réaliser un nouveau départ pour l’économie du pays».

    Un nouveau départ espéré ardemment par les Algériens, notamment en ces temps où l’économie, plus que la force militaire, fait le poids des nations. On en a pour preuve la grande importance qui est désormais celle de la Chine, qui terrorise le monde entier, à commencer par la première puissance mondiale, les États Unis, non par sa force militaire, mais par la force économique qui est la sienne aujourd’hui.

    L’Algérie peut prétendre fortement à un changement en profondeur de son économie, car elle en a les moyens aussi bien matériels qu’humains. Et c’est vers cet objectif que doivent tendre toutes les politiques publiques, avec une nécessaire adhésion de la population, qui doit saisir que son salut et le salut de tout le pays est tributaire de notre capacité à changer nos mentalités, en commençant par mettre un terme final à l’assistanat, en remettant au plus haut la valeur du travail, seul valeur qui accélérera les changements tant espérés pour concrétiser le progrès et le développement du pays.

    Par Abdelmadjid Blidi

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    Rencontre Gouvernement-Walis: De nouvelles perspectives pour une nouvelle économie

    Le Premier ministre a rappelé la finalisation de la révision de la nouvelle loi sur les investissements pour davantage de flexibilité en vue d’en finir avec la bureaucratie qui a causé la fuite de nombreux véritables investisseurs vers des pays étrangers laissant la place aux pseudo-investisseurs qui ont causé au Trésor des pertes considérables.

    La rencontre gouvernement-wali s’est clôturée, hier, sur note optimiste quant à l’engagement de l’Etat avec ses démembrements locaux dans l’effort de débureaucratisation, d’investissement productif et de dialogue permanent avec la société civile. Le discours du président de la République a constitué un véritable levier pour les travaux en ateliers, dont les membres ont effectivement mis en évidence la nécessité de transcender la crainte de mal faire et d’aller de l’avant. Les recommandations qui devaient sanctionner cette importante conférence ont mis en lumière le chemin qui reste à parcourir, les feuilles de routes de plusieurs secteurs d’activité et les perspectives futures pour une Algérie débarrassée du poids de la bureaucratie et des lettres anonymes.

    Il reste que les résultats auxquels ont abouti les ateliers relèvent, faut-il le signaler, du théorique, en l’absence d’une vision précise de l’aménagement du territoire. Il y a lieu de noter, à ce propos, que l’un des moments forts de la rencontre aura été, sans conteste, l’allocution du Premier ministre. Aïmene Benabderrahmane, a abordé la problématique du Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT). Il a annoncé sa révision dans les prochaines semaines. Pour le Premier ministre, cette tâche constitue, à juste titre, une priorité pour le gouvernement.

    M.Benabderrahmane a pointé les défis que l’Algérie devra relever. La concrétisation de l’autosuffisance, à travers la sécurité alimentaire, la production des matières premières localement, sont autant d’actions à mener dans l’immédiat. Ajouté à cela l’adoption d’une feuille de route sanitaire et éducative précise. Pour le Premier ministre, il importe de «revoir plusieurs projets qui n’ont pas porté leurs fruits». Cela relève du recensement économique au niveau de chaque wilaya et de chaque région, en vue d’identifier les structures et les moyens existant dans chaque wilaya. «Il n’est pas raisonnable qu’il y ait des disparités entre les régions en matière de développement local. La priorité reste la révision du SNAT, en vue de concrétiser un équilibre dans le développement durable et élaborer une vision à long terme pour le développement économique», a-t-il ajouté.

    Concernant l’investissement, M.Benabdrrahmane a affirmé que l’Etat ne ménagera aucun effort pour le renforcer, rappelant que les exonérations fiscales pour soutenir l’investissement étaient estimées à 500 milliards de dinars/an en plus des avantages fiscaux.

    Il a également rappelé la finalisation de la révision de la nouvelle loi sur les investissements pour davantage de flexibilité en vue d’en finir avec la bureaucratie qui a causé la fuite de nombreux véritables investisseurs vers des pays étrangers laissant la place aux pseudo-investisseurs qui ont causé au Trésor des pertes considérables.

    Le Premier ministre a en outre appelé les administrations à accompagner les investisseurs pour leur faciliter la tâche, soulignant le rôle majeur des walis en la matière, d’autant que la situation économique dans le pays s’améliore, a-t-il dit.

    Les walis sont «pleinement protégés par l’Etat dans le respect des lois de la République en ce qui concerne l’acte de gestion», a assuré M. Benabderrahmane.

    Le Premier ministre a, par ailleurs, évoqué la décision relative aux unités industrielles (des dizaines) en attente d’autorisation pour entrer en activité les autorisant à entrer en production après l’achèvement du recensement de la totalité de ces unités créatrices d’emplois et de richesse et leur étude au cas par cas.

    Sur un autre volet, le Premier ministre a annoncé la présentation, lors de la prochaine réunion du gouvernement, du projet de loi sur le partenariat public-privé (PPP) en matière de gestion des infrastructures publiques, ce qui «permettra aux investisseurs privés de saisir l’occasion de gérer le service public».

    De même qu’il a rappelé la révision du code des marchés publics qui «n’est plus resté injuste» et dont les textes d’application seront publiés avant la fin de l’année en cours, annonçant par la même l’ouverture d’ateliers pour la révision également, octobre prochain, de statut général de la fonction publique.

    En un mot comme en mille, le Premier ministre a résumé les défis, les aspirations et les capacités du pays à relever les défis de l’avenir. La Conférence gouvernement-wali aura donc été un rendez-vous essentiel pour une vision claire des potentialités du pays, mais également des entraves qui empêchent, à ce jour, le décollage effectif de l’économie nationale.
    Anissa Mesdouf

    Ouest tribune, 27/09/2021

  • Algérie: Impacts crises mondiales sur la relance économique

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    Les impacts de la crise sanitaire et économique mondiale sur le plan de relance de l’économie algérienne

    Les gouvernants se trouvent confrontés à trois dilemmes. Le premier scénario est continuer le confinement quitte à étouffer la machine économique avec les risques neuro psychologiques et surtout le risque d’exploitations sociales pour ceux qui n‘ont pas de revenus et de protection sociale. Le second scénario est le dé-confinement total avec le risque d’un désastre sanitaire, qu’aucun Etat et système sanitaire ne pourraient supporter avec le risque d’une déstabilisation politique. La solution médiane est un dé-confinement progressif maitrisée conciliant l’aspect sanitaire et économique, exercice il faut le reconnaitre difficile.

    Les chocs de 2020/2021 avec des vagues successives du coronavirus et les différents impacts au réchauffement climatique auront des effets durables sur l’économie du monde entre 2021/2030, dessinant un nouveau pouvoir économique mondial. L’Algérie fortement connectée à l’économie mondiale via la rente des hydrocarbures, qui lui procure directement et indirectement 98% de ses recettes en devises ne fait pas exception, d’où l’importance de stratégies d’adaptation réalistes

    1.-Nous assistons à une crise mondiale inégalée depuis 1928/1929, Quant à l’impact sur le taux d’emploi, les rapports de l’OCDE mettent en relief que pour la baisse d’un point de taux de croissance, en moyenne annuelle, le taux de chômage s’accroît d’environ de 350.000 personnes, les femmes étant les plus vulnérables, donnant si on applique ce ratio pour l’Algérie qui a eu une croissance négative de 6% environ 2.100.000 pertes d’emplois , concernant tous les secteurs, devant voir comment les aides, si elles se sont concrétisées, aux entreprises , et les services ont permis de diminuer ce montant . La Banque mondiale estime ainsi qu’entre 70 et 100 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté, effaçant ainsi les progrès réalisés les trois dernières années dans la lutte contre la pauvreté avec une population vivant avec moins de 1,90 dollar par jour. Les estimations de l’OIT indiquent une hausse significative du chômage et du sous-emploi dans le sillage du virus où sur les 7 milliards d’habitants pour les pays en voie de développement, Amérique latine, Asie, Afrique, entre 50/80% de l’emploi est dans la sphère informelle sans protection sociale étant avec le confinement une véritable bombe sociale .

    Sur la base de différents scénarios relatifs à l’impact du COVID-19 sur la croissance du PIB mondial (les estimations préliminaires de l’OIT montrent une augmentation du chômage mondial variant de 5,3 millions (scénario «optimiste») à 24,7 millions (scénario «pessimiste») à partir d’un niveau de référence de 188 millions en 2019. Le scénario «moyen» laisse présager une hausse de 13 millions (7,4 millions dans les pays à revenu élevé).. La Banque soulignant que la contraction du PIB mondial par habitant a été d’une ampleur inédite depuis 1945-1946. Le grippage des chaînes d’approvisionnement mondiales dû à la pandémie forcera les gouvernements à tout repenser et la politique économique qui sera sans doute ajustée si ce n’est complètement remaniée pour encourager un rapatriement de productions critiques. Cela concernera notamment les équipements sanitaires et de produits pharmaceutiques, avec des mesures protectionnismes et le resserrement des conditions financières( voir notre interview des impacts de l’épidémie du coronavirus, de profondes mutations géostratégiques, économiques et comportementales En anglais American Herald Tribune USA Pr Abderrahmane MEBTOUL « The World’s Deep Geostretegic Change After the Coronavirus 2020/2030/2040 07 mai 2020 ).

    Quant bien même, la reprise avec un taux de croissance de 4,2 /5% en 2021, il se matérialisait, dans de nombreux pays, par de profondes récessions qui devraient peser sur la capacité de croissance pour les années à venir Sans compter que la crise dans des économies largement informelles sera plus difficile à combattre, faute de moyens budgétaires suffisants et à cause d’une faible capacité administrative pour distribuer l’aide comme les indemnités de chômage. Ces perspectives sont d’autant plus alarmantes que la crise risque de laisser des séquelles durables et de donner lieu à des difficultés planétaires majeures. Cette situation a un impact à la fois sur l’endettement des Etats où pour le FMI , les mesures budgétaires annoncées sont désormais estimées à près de 11000 milliards de dollars dans le monde, et la moitié de ce montant correspondant à des dépenses supplémentaires et à des recettes perdues , la moitié restante des 5 400 milliards de dollars correspondant à un apport de liquidités, sous forme de prêts, d’injections de capital et de garanties, notamment par l’intermédiaire des banques publiques et des entreprises publiques, ces mesures permettant de préserver les flux de trésorerie des entreprises et de limiter les faillites, mais pourraient alourdir la dette et creuser les déficits publics à l’avenir si elles devaient se solder par des pertes..

    Comme le note plusieurs analystes dans le Finantial Times , le Monde.fr et les Echos.fr de juin 2020, reste que quelle que soit la façon dont les Etats s’attaqueront à cette montagne de dettes − effacement partiel, intervention des banques centrales, cocktail de croissance et d’inflation −, celle-ci risque de peser longtemps sur les politiques publiques et le paysage politique. D’une manière générale, la décroissance via l’importance du chômage est une véritable menace pour la sécurité mondiale impliquant des actions urgentes de mise en place de nouveaux mécanismes de régulation économique et sociale, avec le ciblage des catégories socioprofessionnelles, ainsi que le soutien aux entreprises qui s’adapteront aux nouvelles mutations donc concurrentielles avec la nouvelle trajectoire fondée sur la transition numérique et énergétique. Mais non les entreprises structurellement déficitaires qui seront appelées forcément à disparaitre dont les aides s’assimileraient à des subventions. Car une Nation ne peut distribuer plus que celle qu’elle produit quitte à accélérer la dérive économique et sociale.

    2.-Qu’en est-il pour l’Algérie qui est fortement dépendante du cours des hydrocarbures qui lui procurent directement et indirectement avec les dérivées 98% de ses recettes en devises, le cours étant fonction à la fois du cout interne, de la croissance de l’économie mondiale et de l’évolution du modèle de consommation énergétique mondial qui est appelé à évoluer entre 2021/2030. Dans ce cadre , il est important dans le cadre d’une vision stratégique de relance économique, d’analyser l’impact de la baisse du taux de croissance en Algérie par exemple, sur le taux de chômage qui s’ajoute aux taux officiel en distinguant les emplois dans les segments productifs et les emplois rente improductifs tenant compte de la forte pression démographique, plus de 44 millions d’habitants en 2021 et plus de 50 millions horizon 2030 qui nécessitera un taux de croissance entre 8/9% pendant plusieurs années afin d ‘atténuer les tensions sociales.. Cette situation de l’économie mondiale a un impact sur l’économie algérienne, du fait de la faiblesse tant de la demande mondiale d’hydrocarbures, de la concurrence internationale et de la baisse en volume physique sur le plan macro-économique et macro- social dont je recense sept impacts.

    Premièrement, sur le niveau des réserves de change qui étaient de 194 milliards de dollars fin 2013.

    Deuxièmement, sur le niveau de la balance des paiements, document de référence au lieu de la balance commerciale , incluant les sorties de devises des services avec un accroissement du déficit budgétaire que l’on comble artificiellement par une dépréciation du dinar en référence au dollar et à l’euro ( gonflé en dinars pour la fiscalité pétrolière et les importations de biens, pour ce dernier supporté en final par le consommateur.

    Troisièmement, sur la valeur du dinar corrélée à 70% aux réserves de change via les hydrocarbures, voilant l’importance réelle du déficit budgétaire . Avec des réserves de change de 10/20 milliards de dollars le cours officiel du dinar algérien dépasserait 200 dinars un euro, en cas d’une non dynamisation des sections hors rente, la valeur d ‘une monnaie reposant avant tout sur la production et la productivité.

    Quatrièmement, nous aurons un impact sur le rythme de la dépense publique qui détermine fondamentalement le taux de croissance avec les effets indirects à 80% important 70% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15%. Environ 83% de la superficie économique est constituée de petits services/commerce, et le secteur industriel pesant moins de 6% du PIB) Cinquièmement, sur le niveau d’inflation qui est actuellement compressé par les subventions, la cohésion sociale étant assurée par les transferts sociaux, mais intenable dans le temps sans le retour à la croissance.

    Sixièmement, l’impact sur le niveau de création d’emplois, devant s’attendre à un accroissement du taux de chômage à plus de 15% en 2021 selon le FMI devant créer plus de 300.000 /400.000 emplois par an qui s ‘ajoute au taux de chômage. A cela s’ajoute, selon certaines organisations patronales qui évoquent entre 1,5 /1,7 millions de pertes d’emplois dans la sphère réelle Et sur environ 12,5 millions de la population active sur plus de 44 millions d’habitant en mars 2020 environ 40/45% de la population active, environ 5/6 millions sont sans protection sociale rendant difficile leurs prises en charge Ils sont sans revenus pour bon nombre qui ont cessé leurs activités, sans compter que bon nombres de ménages vivent dans deux trois pièces plus de 5/8 personnes avec des impacts psychologiques avec le confinement. Et l’on devra prendre en compte, à l’avenir la réforme du système des retraites dont le déficit est estimé pour 2021 à 690 milliards de dinars, qui sera le grand défi des années à venir ; le vieillissement de la population, où la moyenne d’âge des deux sexes selon le rapport de l’ONU, 2018, est à environ 78 ans de durée de vie. Septièmement, sur l’extension de la sphère informelle, ayant j’ai eu à diriger pour le 4ème Think Tank mondial l’Institut des relations internationales IFRI,-Paris, décembre 2013, c’est un dossier complexe, devant méditer l’expérience des mesures passées qui ont été un véritable échec. En période de crise et c’est une loi universelle applicable à tous les pays, cette sphère s’étendant et son intégration dépend fondamentalement du retour à la confiance et d’une nouvelle régulation d’ensemble tant de la société que de la politique socio-économique. Attention à l »mission monétaire sans contreparties productives la banque d’Algérie, qui pourrait entrainer le pays dans une spirale inflationniste incontrôlée ayant prévu d’injecter environ 2100 milliards de dollars pour l’année 2021(environ 16 milliards de dollars), l’Algérie contrairement aux pays développés souffrant de rigidités structurelles et non conjoncturelles, devant comparer le comparable comme l’économie vénézuélienne et non les USA et l’Europe qui reposent sur une économie productive, Egalement , une Nation ne pouvant distribuer plus que ce qu’elle produit, donc attention à la dérive salariale que certains experts algériens ( vision populiste) qui pénalisera les couches défavorisées, sans relancer la machine économique .

    3.- D’où l’importance de bien synchroniser les axes du plan de relance économique autour de quatre axes que j’ai largement développé par ailleurs (pour comprendre les enjeux géostratégiques du nouveau monde et élaborer des stratégies d’adaptation dans le cadre d’une planification stratégique interviews/contributions professeur Abderrahmane Mebtoul- site www.algerie1.com janvier 2019/aout 2021 – conférences à l’IMDEP octobre 2019 et à L’ecole Supérieure de Guerre mars 2019 -Ministère de la défense nationale , devant les attachés économiques des ambassades et des organisations internationales accrédités à Alger juin 2021, à Radio Algérie Internationale sur les axes du redressement national 08/07/2020 et quotidiens gouvernementaux El Massa 22 aout 2021, El Moudjahid 23 aout 2021, Horizondz 25/08/2021 – 2021/2030/2040 – Afrik Eco juin 2020, AfricaPresse Paris 05/7 mai 2021 et 10 août 2021).

    Premièrement, Tout plan fiable doit reposer sur une nouvelle gouvernance nationale et locale avec plus de décentralisation et non déconcentration, à travers des réseaux et non plus avec l’ancienne organisation hiérarchique rigide tant de l’Etat que des entreprises, , impliquant les élus locaux et la société civile ( entrepreneurs publics, privés ,banques, universités, centre de recherche, associations)

    Deuxièmement, tout plan opérationnel doit s’inscrire dans le cadre d’une vision stratégique tant des mutations internes quiinternationales, comment s’oriente les filières au niveau mondial entre 2021/ 2030 dont la transition numérique et énergétique, en étant réaliste les hydrocarbures traditionnels resteront encore pour 5 à 10 ans la principale ressource en devises du pays sous réserve de la mise en place de nouvelles filières concurrentielles.

    Troisièmement, au niveau national, élaborer de stratégies d’adaptation pour couvrir le marché intérieur , devant souligner le dynamique agricole, en étant conscient que n’existe pas d’autonomie totale l’Algérie étant un pays semi –aride, le marché malgré certaines hausse des prix étant bien approvisionné, devant dynamiser l’agriculture saharienne mais du fait de l’eau saumâtre et devant protéger les nappes sahariennes, procéder à des investissements d’épuration, excepté certaines contrées El Goléa, que je connais bien ayant étant officier d’administration à la route de l’unité africaine vers les années 1972..

    Quatrièmement , .il s’agira de concilier l’efficacité économique et la cohésion sociale par le dialogue social avec de nouveaux réseaux et mobiliser les ressources tant humaines et ajuster les ressources financières en distinguant la partie dinars et la partie devises avec un planning daté pour éviter les réévaluations permanentes ,des projets non maturés, lutter contre les surcoûts, revoir la règle des 49/51% en dressant une balance devises et une nouvelle politique économique afin d’éviter l’épuisement des réserves de change horizon 2022.

    En conclusion, l’objectif stratégique face aux tensions budgétaires est un sacrifice partagé et la nécessaire cohésion sociale. Au vu de l’immense élan de solidarité nationale pour l’unité nationale , auquel a fait preuve toute la population algérienne face tant à l’épidémie du coronavirus qu’aux incendies, l’Algérie, un pays dynamique, plein de vitalité, qui cherche sa voie, étant un acteur déterminant, selon la majorité des observateurs internationaux de la stabilité de la région méditerranéenne et africaine, peut surmonter cette conjoncture difficile.

    Etant entendu sous réserve d’un renouveau de la gouvernance, dont la moralisation de la société sans laquelle aucun développement ne peut se faire et éviter par un langage de vérité, de se mentir les uns les autres ou se cacher la réalité, ce qui nous entraînera irrésistiblement vers d’autres épreuves tragiques qu’aucun algérien patriote ne souhaite. Aussi, Il y a lieu procéder sans complaisance à un examen très lucide de la situation pour mieux réagir dans plusieurs segments de la vie économique et sociale : tels l’éducation-formation, le savoir pilier du développement, la santé, la modernisation de l’agriculture, la culture financière des acteurs économiques, l’efficacité de l’administration, la relance des entreprises, à travers une nouvelle politique industrielle, lutter contre les déséquilibres régionaux et les inégalités sociales, la formation civique et politique de la jeunesse et tant d’autres domaines

    En bref, la modestie et le dialogue productif étant l’outil de la bonne gouvernance, il y a urgence, pour des raisons de sécurité nationale d’un changement de paradigme culturel , conditions pour une économie diversifiée tenant compte, tant des rapports de forces internes que des nouvelles transformations du monde dans le domaine économique,(transition numérique et énergétique), social, culturel et sécuritaire.

    Pr Abderrahmane Mebtoul

    Algérie1, 26/08/2021

  • Algérie: Dossiers cruciaux

    Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a présidé, samedi dernier, une réunion du Gouvernement, consacrée essentiellement aux secteurs de la Communication, de l’Industrie, de l’Agriculture et de la Santé. Des secteurs stratégiques devant jouer un rôle important dans le processus de renforcement du programme de développement du Président Abdelmadjid Tebboune.

    La stratégie de communication gouvernementale demeure un facteur essentiel en vue d’accompagner les efforts de l’Etat dans la consécration du principe de rapprocher les institutions du citoyen, regagner sa confiance, renforcer la démocratie participative par une information de proximité plus efficace, en phase avec les préoccupations de la population.

    L’Algérie étant confrontée à des messages électroniques fictifs, des programmes nichés dans des sites web piégeurs, à l’heure où Internet et les réseaux sociaux s’immiscent partout, et pas souvent pour la bonne cause, où la violence cybernétique monte en puissance, il est plus que nécessaire de refermer la boîte de Pandore. L’industrie, de par son rôle dans la création d’emploi et la diffusion de l’innovation, constitue un enjeu majeur pour faire éclore des entreprises industrielles performantes, et ce pour en faire une locomotive de croissance.

    Le pays a besoin d’un tissu industriel varié, secteur longtemps freiné par des atermoiements, des projets avortés ou repoussés aux calendes grecques, ou des demi-mesures inopérantes. Un des blocages qui entravent le développement de ce secteur demeure celui des assiettes de foncier industriel. souvent attribuées, mais inexploitées. On cite encore la libération de l’acte d’investir, la réforme fiscale, la dépénalisation de l’acte de gestion.

    La relance de l’activité agricole est un enjeu stratégique dont la concrétisation est tributaire d’un investissement structuré, d’un développement efficace des filières stratégiques qui ont un impact sur l’économie en termes d’importations et de sécurité alimentaire. Conjoncture oblige. Le chef de l’Exécutif a rappelé les directives du président de la République pour la mobilisation de tous les moyens nécessaires aux établissements de santé ainsi que les efforts engagés pour l’acquisition de nouvelles quantités de vaccins et instruit les membres du gouvernement d’accélérer la cadence de vaccination.

    A ce propos, il est réconfortant d’observer que les citoyens éligibles à la vaccination se font vacciner, de plus en plus convaincus qu’ils accomplissent un acte de prévention indispensable. Il faut sans cesse rappeler que le vaccin demeure le moyen le plus efficace pour réduire le nombre de contaminations et que les citoyens doivent maintenir un haut degré de vigilance, respecter les règles d’hygiène et de distanciation physique, outre le respect des mesures de confinement et le port obligatoire du masque de protection.

    La vaccination ajoutera un outil majeur à la trousse d’outils dont dispose le personnel soignant, mais, à elle seule, elle ne fera pas le travail d’éradication d’une pandémie inédite, qui bouleverse le monde entier.
    EL MOUDJAHID, 02/08/2021

    Etiquettes : Algérie, relance économique, #Algérie

  • L’Institut Montaigne conseille l’Europe d’intégrer le Maghreb dans ses projections post-Covid-19

    Paris (© 2021 Afriquinfos) – L’Institut Montaigne a attiré l’attention de l’Union Européenne sur un manquement dans son plan de relance évalué à 750 milliards d’euros. L’omission du Maghreb dans ce plan (au regard de l’imbrication économique entre les deux rives de la Méditerranée) est si importante que cette non-intégration des pays du Maghreb pourrait avoir des conséquences non négligeables, met en garde l’Institut Montaigne.

    Pour les chercheurs de l’Institut Montaigne, il est impensable que l’Europe ait pu élaborer son plan de relance en omettant le Maghreb. «Quand on voit l’imbrication économique qu’il y a entre les pays du Maghreb et les pays européens, notamment les trois du Sud, Espagne, Italie et France, on ne comprend pas que le plan de relance européen – 750 milliards d’euros, la moitié en dons et la moitié en prêts – ne concerne pas ces pays. Parce qu’ils sont liés économiquement à l’activité européenne, et en même temps leur stabilité économique, sociale, mais du coup, politique, peut avoir un impact immédiat sur ce qui se passe en Europe», explique le chercheur Hakim El Karoui.

    Ce dernier a notamment produit un rapport sur les situations financières de trois pays Maroc, Algérie, Tunisie, dans lequel il indique qu’une déstabilisation des économies maghrébines en raison de la crise entraînerait des risques politiques, migratoires et in fine pour l’Europe des risques sécuritaires. Il fait ensuite savoir que ces trois pays n’ont besoin que d’une vingtaine de milliards d’euros pour redresser la barre de leurs économies actuellement mises à mal par la pandémie.

    «Il faudrait que les européens, à la fois poursuivent leur soutien à la zone (qui existe), mais comprennent qu’il y a là un phénomène conjoncturel et qu’il faut aider ces pays à passer ce phénomène conjoncturel avec des dons», précise Hakim El Karoui. La politique de dons qu’il préconise n’est pas insurmontable pour les riches économies européennes. Il s’agit aussi pour le Vieux continent de gagner des points dans une région où la Chine et la Turquie font d’importantes percées.

    S. B.

    Afriquinfos, 07 juin 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Maghreb, relance économique, plans post-covid,

  • « L’Algérie a besoin de stabilité politique pour une relance économique forte »

    Abdelaziz Belaïd, président du front el moustakbel

    Le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, a affirmé vendredi à Oum el-Bouaghi, que « l’Algérie a besoin de stabilité politique pour une relance économique forte’’.

    Animant un meeting populaire à la maison de la culture Nouar-Boubaker, dans le cadre de la campagne électorale en prévision des législatives du 12 juin, M. Belaïd a souligné que « l’Algérie a besoin aujourd’hui de sérénité et d’une stabilité réelle pour se relancer », relevant la nécessité d’avoir « une économie forte ». Et de poursuivre : « L’Algérie possède des potentialités pour devenir une puissance économique, des compétences et des cadres issus de l’école algérienne qui ont fait leurs preuve dans tous les pays du monde », estimant qu’une relance forte requiert la « libéralisation de l’économie et l’affranchissement de la pensée socialiste ».

    Après avoir abordé divers problèmes économiques et sociaux, tels que le chômage qui sévit parmi les jeunes, il a estimé que « ces problèmes ne peuvent être résolus par des manifestations et des grèves, mais par le travail et l’ouverture d’un véritable dialogue ». Dans ce contexte, le président du Front El Moustakbel a appelé la jeunesse algérienne à travailler, notamment dans le secteur agricole lequel, a-t-il estimé, « souffre d’un manque de main-d’oeuvre ».

    Au terme de son allocution, M. Belaïd a indiqué que si les candidats de sa formation politique sont plébiscités, ils « déploieraient tous les efforts pour transmettre les préoccupations des citoyens à tous les niveaux et dans les meilleurs délais ». Il a également appelé à une participation « massive » aux élections législatives du 12 juin prochain.

    Le Midi Libre, 23 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, relance économique, stabilité,

  • Algérie: Renouveau économique

    Le nouveau défi est déterminant. Longtemps confinées dans un enfermement hermétique, les frontières terrestres et aériennes vont ouvrir partiellement, pour accueillir, dès le 1er juin, les ressortissants algériens et étrangers soumis, à juste titre, à des conditions de contrôle draconiennes. Cette décision phare, prise en Conseil des ministres présidé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, est perçue comme une véritable bouffée d’oxygène. Elle reflète les avancées réalisées dans la lutte efficace contre la pandémie, en net reflux dans l’un des pays les plus sûrs du monde.

    En soi, la démarche efficiente et progressive qui a porté ses fruits doit s’accompagner d’une vigilance de tous les instants, perceptible dans une batterie de mesures prévues pour parer à toute éventualité. Cette nouvelle étape permet donc une évaluation précise de la situation épidémiologique, à l’heure de la propagation des variants anglais, sud-africain, nigérian et indien. Elle consolide fondamentalement la quête de la relance économique aux potentialités humaines, matérielles et financières avérées.

    Les ressources de l’Algérie, dont les richesses du sous-sol, permettent une exploitation judicieuse au service de la nouvelle économie diversifiée et exportatrice, fondée sur la connaissance et le savoir, et portée par la transition énergétique prometteuse. En leader mondial incontesté, l’Algérie a le devoir de promouvoir l’économie verte, à la faveur du développement de l’énergie solaire et du développement des capacités d’hydrogène.

    À cet effet, le président de la République a appelé à la réalisation, dès cette année, de 1.000 mégawatts en énergie solaire, si profitables aux zones d’ombre, aux régions enclavées et au Sud. Les atouts d’un marché performant et juteux sont indéniables. Les bases de la relance sont à portée d’une exploitation effective de la mine de phosphate de Gara Djebilet et de Bled El-Hedba, ainsi que dans le gisement de zinc et de plomb d’Oued Amizour, qu’il s’agit de mettre en œuvre sans tarder. Dans la nouvelle économique bannissant toute forme de corruption, les fonds et les biens confisqués seront régis par un fonds spécial.

    À cela s’ajoutent le développement de la finance islamique et l’intégration du marché parallèle, ce qui constitue une option incontournable privilégiée par le président de la République, acquis à la protection de l’économie nationale, à la lutte contre les situations de monopole dans la distribution et l’approvisionnement du marché national, et à l’éradication du phénomène pernicieux de la location des containers à coût très élevé. La Zlecaf ne peut être réduite seulement aux affaires de troc, et l’Algérie prône la multiplication des échanges commerciaux en socle d’un partenariat durable.
    El Moudjahid, 18 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, frontières, ouverture, relance économique, ressources naturelles, économie verte, énergie solaire,