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  • Relations franco-algériennes : quel avenir ?

    Relations franco-algériennes : quel avenir ?

    Etiquettes : Algérie, France, relations bilatérales, Abdelmadjid Tebboune, Emmanuel Macron,

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune doit se rendre en France plus tard ce mois-ci. Soixante ans après l’indépendance de l’Algérie, les relations entre les deux États continuent d’être assombries par le passé colonial.

    La date n’a pas encore été officiellement fixée, mais si le président algérien Abdelmadjid Tebboune se rend en France à la mi-juin comme annoncé, il aura une série de questions difficiles à discuter avec son homologue français, Emmanuel Macron.  Les deux hommes sont parfaitement conscients qu’une variété de questions bilatérales, certaines historiques, d’autres actuelles, restent non résolues.

    Cette année a déjà vu une crise majeure : en février, les autorités françaises ont aidé la journaliste et militante politique algéro-française Amira Bouraoui à échapper à l’extradition de Tunisie vers l’Algérie, où elle risquait une peine de prison, et à s’installer en France.

    Bouraoui a fondé le mouvement Barakat en 2014, en signe de protestation contre le président Abdelaziz Bouteflika, qui briguait un quatrième mandat.

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    Elle a ensuite lancé un autre mouvement de protestation en 2019, nommé Moutawana, qui a contribué à empêcher Bouteflika de briguer un cinquième mandat et a finalement conduit à sa démission.

    Bouraoui a été brièvement emprisonné en 2020, puis condamné à deux ans de prison pour « offense à l’islam » et insulte au président. Puis, plus tôt cette année, après s’être vu interdire de quitter le territoire algérien, elle s’est rendue en Tunisie, où elle a été détenue par les autorités.

    On craignait qu’elle ne soit extradée vers l’Algérie, mais la France a autorisé son entrée. L’Algérie considéra cela comme un affront, rappela son ambassadeur de Paris et cessa de délivrer des laissez-passer consulaires pour le rapatriement de ses ressortissants expulsés de France.

    Fin mars, Macron et Tebboune se sont entretenus par téléphone et se sont mis d’accord pour éviter à l’avenir de « malentendus regrettables », permettant à l’ambassadeur d’Algérie de reprendre ses fonctions.

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    « Les sujets sensibles ne manquent pas »

    Mais les relations bilatérales entre les deux pays restent difficiles. « Les sujets sensibles ne manquent pas », comme l’affirmait en mars le site d’information algérien TSA.

    L’un d’eux est l’emprisonnement du journaliste Ihsane El Kadi. Des intellectuels français de renom ont appelé à sa libération dans une lettre ouverte au président algérien, tout comme le Parlement européen, ce qui signifie que Macron ne pourra pas ignorer l’affaire s’il rencontre Tebboune.

    Une autre question qui a longtemps été une source de discorde est de savoir comment commémorer la domination coloniale française en Algérie de 1830 à 1962, qui a abouti à la guerre d’Algérie et à l’indépendance de l’Algérie. De nombreux Algériens continuent de s’indigner des remarques faites par Macron en octobre 2021 à l’approche du 60e anniversaire de l’indépendance, lorsque Macron a accusé le gouvernement algérien de réécrire l’histoire et a déclaré que la nouvelle histoire n’était « pas basée sur des vérités » mais « sur un discours de haine envers la France ».

    Ensuite, l’Algérie a réagi en retirant son ambassadeur en France pendant plusieurs mois et en interdisant aux avions militaires français l’accès à l’espace aérien algérien.

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    Essentiel pour aborder la mémoire coloniale

    Mais malgré tous ces désaccords, Zine Ghebouli, spécialiste de l’Algérie au Conseil européen des relations extérieures, pense qu’il est indispensable que les deux Etats abordent la « mémoire coloniale ».

    Il a remarqué que la jeune génération d’Algériens, qui « n’a pas vraiment été témoin de l’ère coloniale », voulait maintenant aussi explorer le colonialisme et ses conséquences. Cela pourrait « provoquer des tensions », a-t-il déclaré à DW. « Mais je pense que c’est une étape nécessaire, surtout du point de vue algérien », pour aller vers « des relations plus sereines avec la France ».

    La France a au moins fait quelques gestes symboliques : en 2020, les restes des combattants tués en résistant à la domination coloniale française ont été officiellement rapatriés en Algérie.

    Revoir le passé est également important pour la France sur le plan intérieur. En mai, le gouvernement français a annoncé son intention de faire davantage pour soutenir les Harkis – les quelque 200 000 Algériens qui ont combattu aux côtés de la France dans la guerre d’Algérie de 1954 à 1962 – et leurs descendants, et de leur offrir davantage de compensations financières.

    Les Harkis ont été tristement abandonnés par les Français à la fin de la guerre, et beaucoup ont été massacrés. Ceux qui ont réussi à s’échapper en France ont d’abord été internés dans des camps. En 2021, Macron a demandé « pardon » au nom de la France.

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    Tensions récurrentes autour de la migration

    La relation bilatérale a également été tendue par la décision de la France en septembre 2021 de réduire de moitié le nombre de visas délivrés aux ressortissants algériens. Le gouvernement français a justifié cette décision en affirmant qu’il s’agissait d’une réaction au refus de l’Algérie de reprendre ses ressortissants. La France a levé la restriction en décembre 2022, tandis que l’Algérie s’est engagée à faire plus pour freiner l’immigration clandestine.

    Mais ce problème risque de refaire surface. « Malheureusement, chaque fois qu’il y a des tensions depuis la France ou depuis l’Algérie, on a presque toujours recours à l’utilisation du dossier de la migration clandestine comme carte politique », a déclaré Ghebouli, alors que les deux sont essentiellement intéressés à trouver une solution à l’amiable.

    Les victimes de la discorde sont toujours les migrants eux-mêmes, a-t-il dit. « La seule façon de résoudre ce problème est que les deux pays travaillent ensemble. »

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    Focus commun sur la lutte contre l’islamisme militant, le gaz naturel

    Malgré toutes leurs différences, la France et l’Algérie partagent un intérêt dans la lutte contre l’islamisme militant, ou djihadisme, au Sahel, en particulier depuis la fin de l’opération anti-insurrectionnelle Barkhane dirigée par l’armée française en 2022.

    De plus, au lendemain de la guerre d’Ukraine, la France considère également l’Algérie, l’un des plus grands producteurs mondiaux de gaz naturel, comme un fournisseur d’énergie potentiellement important, même si l’infrastructure technique du secteur énergétique algérien a désespérément besoin d’une refonte.

    Mais la Russie, partenaire important de l’Algérie et son premier fournisseur d’armes, pourrait se révéler ici un problème. Il ne serait pas dans l’intérêt de Moscou que l’Algérie renforce sa coopération avec un grand État européen clairement partisan de l’Ukraine.

    Tout dépend de la visite de Tebboune en France, a déclaré Ghebouli. « Ce sera un voyage très important, très critique pour les relations bilatérales, et pourrait soit mettre la coopération sur une voie croissante, soit ouvrir une nouvelle page de tensions », a-t-il déclaré.

    #Algérie #France #Colonisation #Passé_colonial #Crimes_coloniaux

  • Entretenir de « très bonnes » relations avec le Maroc est indispensable – responsables espagnols

    Topics : Maroc, Espagne, Pedro Sanchez, Félix Bolaños, relations bilatérales,

    Le ministre espagnol de la Présidence, Félix Bolaños, a déclaré vendredi que son pays devait entretenir de « très bonnes » relations avec le Maroc, qualifiant le Royaume d’Afrique du Nord d’ »allié stratégique » dans divers domaines.

    « Le Maroc est un allié stratégique avec lequel nous devons entretenir de très bonnes relations pour le bien de notre pays », a déclaré Bolaños, qui était l’invité d’une émission sur La 2, l’une des chaînes de télévision publiques espagnoles.

    « En raison de sa proximité géographique avec notre pays, le Maroc est un partenaire stratégique et un allié fondamental dans une multitude de questions qui affectent la vie quotidienne en Espagne », a noté le responsable espagnol.

    Dans ce contexte, il s’est félicité des résultats de la coopération bilatérale dans divers domaines, notamment la gestion des flux migratoires et la coopération économique, commerciale et culturelle. « La coopération bilatérale porte incontestablement ses fruits. Les accords que nous avons avec le Maroc fonctionnent très bien.

    Félix Bolaños a ainsi fait écho au ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares qui avait déclaré un jour plus tôt à la chaîne d’information 24 Horas que l’Espagne devait entretenir « les meilleures relations » avec le Maroc, compte tenu des intérêts multidimensionnels et des nombreux défis que les deux pays partagent.

    Il a soutenu que les relations de l’Espagne avec le Maroc devraient être une politique d’État appliquée pour un bénéfice mutuel, soulignant la profondeur des liens qui unissent les deux pays dans tous les domaines.

    Le ministre des Affaires étrangères a rappelé que plus de 6 000 entreprises espagnoles exportent des produits d’une valeur de 12 milliards d’euros vers le Maroc, et que 1 200 entreprises espagnoles sont présentes au Maroc soit directement, soit à travers leurs filiales. Il a également souligné la contribution de la communauté marocaine vivant en Espagne au développement économique et social du pays européen.

    Il a également évoqué la coopération judiciaire et sécuritaire qui permet de démanteler les réseaux djihadistes qui menacent les deux pays et de lutter contre les mafias de la traite des êtres humains.

    José Manuel Albares s’est en outre félicité des résultats positifs de la gestion de la question migratoire entre Rabat et Madrid, indiquant qu’au premier trimestre 2023, les arrivées d’immigrants irréguliers aux îles Canaries ont diminué de 63 %, tandis qu’en Grèce et en Italie, elles ont augmenté. de 95 % et 300 % respectivement.

    En ce sens, Albares a salué la nouvelle phase initiée il y a un an entre les deux pays, soulignant que cette nouvelle phase repose sur « des principes plus solides ».

    Le chef de la diplomatie espagnole a affirmé que la position du gouvernement espagnol envers le Maroc est très claire et sans équivoque, et que cette position est exprimée dans la déclaration du 7 avril 2022 et dans la déclaration conjointe qui a clôturé la XIIe réunion de haut niveau.

    Cette position est basée sur la coopération, le respect mutuel, la non-ingérence dans les affaires intérieures, l’absence d’actes unilatéraux et la responsabilité, a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

  • Le chancelier autrichien rencontre son homologue marocain

    Tags : Maroc, Autriche, relations bilatérales,

    Lundi, à l’occasion du 240e anniversaire des relations diplomatiques du Maroc avec Vienne, le chancelier Karl Nehammer (ÖVP) s’est rendu dans le pays d’Afrique du Nord en tant que premier chancelier autrichien.

    Nehammer s’est entretenu mardi avec le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch et le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita sur le renforcement des relations bilatérales et la lutte contre l’immigration clandestine.

    « Les chiffres de l’asile montrent clairement qu’il existe un dangereux mélange d’asile et de migration en provenance de pays d’origine sûrs comme le Maroc. Il faut donc continuer à resserrer le frein de l’asile et accélérer la question des retours », a déclaré la chancelière, selon son porte-parole au Maroc. Une politique d’asile cohérente doit également être appliquée en expulsant les demandeurs d’asile qui ont reçu une décision négative.

    Négociations sur le retour des migrants

    Le ministre de l’Intérieur Gerhard Karner (ÖVP), qui a accompagné Nehammer au Maroc, rencontrera mardi son homologue marocain pour discuter de l’amélioration de la coopération en matière de retour. L’objectif est également une déclaration politique commune des chefs de gouvernement. L’accord sur la migration et la mobilité que l’Autriche a récemment conclu avec l’Inde pourrait servir de modèle. L’Inde est donc prête à reprendre les Indiens immigrés clandestinement d’Autriche. À cette fin, il devrait y avoir une entrée et des opportunités de travail plus faciles pour les travailleurs indiens hautement qualifiés.

    Le Maroc fait partie des pays avec lesquels l’Union européenne négocie depuis des années un accord de réadmission des demandeurs d’asile déboutés sans succès. Selon la Chancellerie fédérale, l’Autriche est la première destination des citoyens marocains au sein de l’UE. En 2022, environ 22 000 demandes d’asile en provenance du Maroc ont été enregistrées dans l’UE, dont 39 % en Autriche (8 470 demandes). Ils arrivent apparemment en Autriche via la Turquie, qui permet aux Marocains d’entrer dans le pays sans visa, et la route dite des Balkans. La plupart voyagent – selon les médias, principalement vers l’Allemagne, la France ou l’Espagne. Seules quelques centaines font partie de l’approvisionnement de base autrichien.

    Délégation commerciale

    Nehammer sera également accompagné du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Peter Launsky-Tieffenthal et d’une délégation commerciale de haut rang. Une visite à la société autrichienne Hirschmann Automotives est prévue mercredi après-midi. L’entreprise fabrique des composants électroniques pour l’industrie automobile au Maroc et emploie plus de 2 000 personnes localement.

    « Outre les questions de politique de sécurité, le Maroc est également un partenaire important avec un grand potentiel de coopération économique », a déclaré Nehammer, selon sa porte-parole. « En outre, le Maroc deviendra de plus en plus important à l’avenir en ce qui concerne l’approvisionnement énergétique du futur en ce qui concerne l’hydrogène. » Une immense centrale solaire et éolienne est également actuellement en construction au Maroc, qui doit être reliée à la Grande-Bretagne via un câble électrique sous-marin afin de couvrir les besoins énergétiques de sept millions de foyers d’ici 2030.

    Les exportations autrichiennes vers le Maroc ont augmenté de 37,7% en 2021 par rapport à l’année précédente et ont atteint 179,9 millions d’euros. Le volume des échanges cette année-là était de 366,4 millions d’euros. Le Maroc est le premier pays à signer un protocole d’accord sur un « partenariat vert » avec l’UE. L’accent est mis sur les questions climatiques et énergétiques, l’environnement, y compris les questions marines et maritimes, et l’économie verte. Cette initiative devrait également devenir un modèle de partenariat pour la poursuite de la coopération avec les pays africains.

    « L’Afrique du Nord est un partenaire géostratégique important pour l’Union européenne », a souligné Nehammer. « En tant que bâtisseur de ponts, l’Autriche s’est engagée à renforcer la coopération à tous les niveaux. »

    Relations diplomatiques depuis 1783

    L’Autriche est l’un des premiers pays avec lesquels le Maroc a formellement établi des relations diplomatiques. Il y a 240 ans, le 28 février 1783, le Maroc et l’empire des Habsbourg s’en emparèrent en nommant Mohamed Ben Abdelmalek comme ambassadeur auprès du sultan Moulay Mohamed III. a présenté ses lettres de créance à l’empereur Joseph II à Vienne. Un traité d’amitié a suivi, qui prévoyait, entre autres, la facilitation des échanges. En 1829, cependant, il y a eu des conflits armés lorsque la marine autrichienne a répondu à la capture d’un navire marchand en bombardant trois ports commerciaux marocains. À la fin du XIXe siècle, l’Autriche-Hongrie a participé à la politique des grandes puissances européennes au Maroc, devenu un protectorat de la France et de l’Espagne.

    Le Maroc n’a pu se débarrasser du paternalisme français qu’au milieu des années 1950. L’Autriche a de nouveau eu un ambassadeur à Rabat depuis le milieu des années 1960. Le Maroc a ouvert une ambassade à Vienne en 1981. Environ 200 Autrichiens vivant à l’étranger vivent au Maroc. Le pays est également visité par plusieurs milliers de touristes autrichiens par an.

    Autrefois victime de la domination coloniale elle-même, au milieu des années 1970, le Maroc a incorporé le Sahara occidental, qui avait été abandonné par les dirigeants coloniaux espagnols. Les efforts des Nations Unies pour permettre l’autodétermination du peuple sahraoui ont échoué pendant des décennies.

    Le Maroc a su consolider sa position internationale ces dernières années en établissant des relations diplomatiques complètes avec l’État d’Israël en 2020. Le régime du roi Mohammed VI. est accusé de faire trop peu pour lutter contre la pauvreté dans le pays. Le monarque, au pouvoir depuis 1999, est très apprécié en Occident car il s’oppose à l’intégrisme islamique et se propose comme partenaire dans la lutte contre les flux migratoires illégaux.

    Source

    Document confidentiel sur l’Autriche et l’ancien président Heinz Fischer

    Heinz Fischer

    • M. Heinz Fischer est le Président de la République Fédérale d’Autriche depuis 2004. Il sert son deuxième mandat après une victoire triomphale (78,9%) aux élections présidentielles de 2010. M. Fischer jouit, en effet, d’une grande popularité, notamment auprès des jeunes même ceux qui s’intéressent le moins à la politique. Le chef de l’Etat autrichien a principalement un rôle honorifique et moral mais il est le seul dirigeant élu directement par les citoyens.
    • M. Fischer, membre du Parti Social-démocrate autrichien (SPÖ), a été Président du Conseil National d’Autriche, de 1990 à 2002, après avoir servi pendant deux ans en tant que deuxième président du Conseil National. De 1983 à 1986, il a été Ministre Fédéral de la Science et de la Recherche.
    • Malgré son affiliation au SPÖ, il reste neutre dans les affaires politiques, respectant ainsi son rôle en tant que Président de la République.

    • En 1963, à l’âge de 25 ans, Fischer a passé un an en tant que bénévole dans le Kibbutz Sarid (Israël).
    • Né le 9 octobre 1938 (75 ans), M. Fischer, est marié et père de deux enfants adultes. Fischer est un fervent alpiniste et est président de l’organisation autrichienne Naturfreunde (les amis de la nature) depuis de nombreuses années.
    • Très impliqué dans les activités culturelles du pays, il voyage beaucoup à travers les différents Länder d’Autriche pour visiter des centres, des écoles, des hôpitaux, etc.
    • Homme très discret, modeste et accessible au peuple, il a choisi d’habiter dans son appartement personnel au lieu de s’installer dans la résidence réservée au Président de la République qui se trouve au Palais de la Hofburg.
    • Il est toujours accompagné de son épouse qui est également impliquée dans de nombreuses activités culturelles.

    • M. Fischer constitue le symbole de l’unité autrichienne ou en encore le « père » de la Nation Fédérale, au point où certains appréhendent déjà la tenue des prochaines élections présidentielles prévues en 2016.
    • Le 17 juin 2012, le président autrichien Heinz Fischer était en visite en Turquie. A cette occasion, il a accordé une interview au Journal Today’s Zaman, un quotidien anglais établi en Turquie, dans lequel il a déclaré : « L’islam a été officiellement reconnu par la monarchie austro-hongroise en 1912, peu de temps après l’incorporation de la Bosnie-Herzégovine dans l’Empire austro-hongrois. Et l’Autriche est fière d’avoir reconnu ses citoyens Musulmans ».
    • M Fischer a toujours affiché un soutien manifeste à l’égard de l’Etat d’Israël et une amitié personnelle pour le Président Shimon Perez, mais il ne s’est pas empêché de condamner Israël le 24 août, dernier suite à la récente agression contre la bande de Gaza ajoutant que condamnation ne signifie pas antisémitisme, loin de là. Position qui lui a valu de nombreux commentaires de la part des media qui y ont vu un certain revirement.

    • Du temps où il était parlementaire et président du Conseil Fédéral M.Fischer a visité à plus d’une fois la Résidence du Royaume et a qualifié les relations bilatérales d’excellentes, d’amicales et empreintes de confiance réciproque.
    • A l’instar de la majorité des pays de l’Union Européenne, l’Autriche appuie d’une manière générale les efforts du Secrétaire Général de l’ONU et de son Envoyé personnel pour trouver une solution négociée, juste et mutuellement acceptable pour le conflit du Sahara. L’Autriche qualifie la proposition marocaine sur l’autonomie de « bonne initiative ».

    • M. Heinz Fischer, a en particulier affirmé suivre de prés l’évolution démocratique du Maroc, et se félicite que notre pays ait pu surmonter les travers du printemps arabe. Un pays dit-il “qui a réussi à se préserver contre les bouleversements qu’ont connus les autres pays arabes’’.
    • Alors que les deux pays célébraient les 230 ans de relations diplomatiques, M. Fischer avait mis l’accent sur les relations amicales séculaires et historiques, unissant le Maroc et l’Autriche, rappelant à ce propos, le fameux traité signé il y a 230 ans entre les deux pays. M. Fisher a plaidé à cet égard, en faveur d’un renforcement des relations bilatérales notamment dans le domaine économique dans le cadre d’un partenariat mutuellement avantageux. 

    Source :

    Rabat, le 22 février 2012

    Note

    A

    Monsieur le Ministre

    Objet : entretien avec le Président du Groupe des Sociaux Démocrates (S&D) au

    Parlement européen.

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai reçu, le 20 février 2012, M. Hannes SWOBODA (Autriche), qui effectuait sa première visite de travail en dehors de l’Europe, depuis son élection le 17 janvier 2012 à la tête du S&D, deuxième groupe politique au sein du Parlement européen avec 190 membres.

    Au début de cet entretien, je me suis félicité de l’adoption par le parlement européen, le 16 février dernier, de l’Accord Agricole. Un vote qui représente un signal fort important aussi bien pour le Maroc que pour l’UE et qui reflète la volonté des deux partenaires d’approfondir leurs relations aux niveaux économique et politique, dans le cadre d’une politique de voisinage renouvelée et ambitieuse.

    L’implication du Parlement Européen dans le renforcement du partenariat privilégié entre le Maroc et l’UE:

    • exprime une volonté populaire, émanant de l’une des plus représentatives des institutions européennes;
    • constitue un atout supplémentaire à la solidité de la relation entre les deux partenaires;
    • représente une « bouffé d’oxygène » pour le Maroc qui a poursuivi et approfondi, selon une démarche volontariste, les réformes engagées;
    • confirme le partage de valeurs et de visions communes entre le Maroc et l’UE ;
    • conforte le modèle marocain dans son rôle de mobilisateur pour les autres partenaires du sud, voire de l’est.

    J’ai ensuite indiqué que le Maroc, qui assume pleinement son choix de l’Europe, inscrit ses relations avec l’UE dans une dynamique ascendante et ambitionne son évolution vers un Cap stratégique qui va au-delà du Statut avancé. Il a précisé que le Maroc s’engage avec l’UE dans des processus de négociations dans l’objectif d’une intégration poussée au marché économique européen.

    Tout en se félicitant à son tour de ce vote, M. Hannes SWOBODA, (qui avait voté contre l’Accord de pêche et pour l’accord agricole) a développé les éléments suivants :

    • ce vote positif, renforce les relations entre l’UE et le Maroc et suscite de l’espoir pour l’adoption de l’Accord de Pêche;
    • le Maroc est le plus important partenaire de l’UE dans le voisinage sud et sert toujours de modèle pour les autres pays de la région;
    • le dialogue politique à tous les niveaux est très important pour l’UE qui souhaite connaître les positions des uns et des autres;
    • le renouvellement et les réformes institutionnelles au niveau européen offrent une occasion pour l’approfondissement du dialogue;
    • la compréhension des enjeux et des rouages du Parlement européen est un atout pour le Maroc afin de renforcer ses positions et pour mieux convaincre;
    • le dialogue entre le Parlement marocain et le Parlement européen est très important pour mieux comprendre les enjeux de la relation entre le Maroc et l’UE et contribuer à son évolution;
    • la multiplication des créneaux de coopération et de communication politique et économique favorise la résolution des problèmes.

    En ce qui concerne « le volet Sahara » des relations entre le Maroc et l’UE, et tout en pointant du doigt la focalisation par le Parlement européen sur le bénéfice des accords Maroc-UE à la « population locale », j’ai rappelé les efforts menés par le Maroc dans les provinces du Sud.

    Je me suis interrogé, également, sur le manque à gagner politique et économique qu’engendre l’absence d’aide ou d’investissement européen en faveur des populations Sahraouies ayant choisi l’unité nationale et l’intégrité territoriale. En quoi, ai-je précisé, la construction d’une école ou d’une infrastructure pourrait-elle préjuger une solution, alors que l’aide octroyée aux populations de Tindouf pourrait être interprétée comme une prise de position ?

    En réponse, M. H. SWOBODA que la visite qu’il avait effectuée il y a quelques années dans les camps de Tindouf l’a convaincu que la situation n’était pas durable dans un « Etat » artificiel. Il a ajouté dans ce sens que cette situation sert les intérêts de quelques groupes algériens en précisant que l’autonomie négociée restait la solution à laquelle les groupes politiques du parlement européen pourraient apporter leur contribution.

    Pour ce qui est des investissements européens dans les provinces du Sud, H. SWOBODA a laissé entendre qu’une possibilité existait et a proposé, à cet effet, qu’une délégation composée d’eurodéputés effectue une visite de travail dans cette région à l’automne prochain.

    A noter qu’à l’issue de cet entretien, M. Hannes SWOBODA a déclaré à certains organes de la presse marocaine que le dialogue entre le Maroc et l’UE était constructif et venait d’être renforcé par le vote positif de l’Accord agricole par le parlement européen. Le responsable européen a souligné que le rôle de l’UE consiste à « aider à faire avancer les pourparlers pour trouver une solution politique à la question du Sahara tout en saluant les efforts déployés par le Maroc en vue de parvenir à une solution à cette question».

    #Maroc #Autriche #Sahara_Occidental

  • Algérie: Des mesures pour renforcer la coopération avec Riyad

    Tags : Arabie Saoudite, Algérie, liens économique, relations bilatérales, échange,

    RIYADH : L’Algérie tient à renforcer les liens économiques avec l’Arabie saoudite, a déclaré l’ambassadeur d’Algérie au Royaume, Mohamed Ali Boughazi, cité par Asharq Al-Awsat.

    « Pour notre part, nous nous efforcerons de tout mettre en œuvre pour élever les relations de coopération entre nos deux pays au plus haut niveau », a affirmé Boughazi.

    Le haut diplomate a déclaré au journal que les deux pays partageaient des points de vue similaires sur de nombreuses questions politiques et économiques, ce qui, selon lui, ressortait de la coordination entre les deux pays dans des forums internationaux tels que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et l’OPEP+.

    L’ambassadeur a également exprimé le soutien de son pays à la candidature du Royaume pour organiser l’Expo 2030. « Le nombre d’accords signés entre les deux pays a dépassé 30 », a déclaré Boughazi.

    Il a déclaré que les accords couvrent plusieurs secteurs économiques et incluent la création d’une société d’investissement et d’un conseil d’entreprise conjoint.

    « Nous chercherons à porter la coopération économique au plus haut niveau », a-t-il déclaré.

    « Notre priorité est maintenant de travailler à l’intensification des visites mutuelles entre investisseurs et hommes d’affaires des deux pays », a-t-il ajouté.

    Parlant du volume actuel des échanges entre les deux pays, le diplomate a déclaré qu’il ne reflétait pas le véritable potentiel.

    « Une nouvelle loi sur l’investissement a été promulguée qui offre de nombreux avantages et offre de nombreuses facilités aux investisseurs résidents et non-résidents », a révélé Boughazi, ajoutant que les conditions sont très favorables aux hommes d’affaires saoudiens pour investir en Algérie. « Nous travaillerons avec les Saoudiens pour surmonter les difficultés et mettre en œuvre des projets d’investissement matures », a-t-il déclaré.

    Boughazi a souligné la volonté de son pays de coopérer avec les nouvelles initiatives saoudiennes dans les domaines de l’économie verte et de l’énergie propre.

    Source : Arab News, 19 fév 2023

  • La Turquie s’engage à doper ses relations avec l’Algérie

    La Turquie s’engage à doper ses relations avec l’Algérie

    Tags : Algérie, Turquie, relations bilatérales, coopération,

    Plus de 1 400 entreprises turques ont investi plus de 5 milliards de dollars en Algérie, selon le ministre des Affaires étrangères Cavusoglu

    ANKARA

    La Turquie s’est engagée samedi à développer davantage ses relations multiformes avec l’Algérie.

    Tenant une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien Ramtane Lamamra à Alger, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a fait remarquer que de nombreuses questions et perspectives de coopération dans de nombreux domaines, notamment la défense, le maritime, la pêche, le commerce, l’agriculture, l’énergie, la culture et l’éducation ont été discutées au cours de la réunion du groupe conjoint de planification turco-algérien qui s’est tenue dans la capitale algérienne.

    Attirant l’attention sur la croissance des investissements turcs en Algérie, Cavusoglu a déclaré que plus de 1 400 entreprises turques avaient investi plus de 5 milliards de dollars dans ce pays d’Afrique du Nord.

    Il a souligné que la coopération turco-algérienne dans les domaines de l’énergie et de l’agriculture serait bénéfique non seulement pour les deux pays, mais aussi pour la région au sens large et le monde.

    L’entrée de la Ziraat Bank de Türkiye et l’augmentation prévue de la fréquence des vols de Turkish Airlines vers/depuis l’Algérie contribueront également à l’amélioration des relations bilatérales, a déclaré Cavusoglu.

    Il a ajouté que la Turquie et l’Algérie ouvriraient bientôt des centres culturels pour favoriser les relations sociétales entre les deux nations.

    Anadolou, 11/12/2022

    #Turquie #Algérie

  • Consultations intergouvernementales Maroco-Allemandes

    Tags : Maroc, Allemagne, relations bilatérales, Marocleaks,

    I. Introduction

    Les consultations intergouvernementales de coopération au développement maroco-allemandes se sont déroulées, les 18 et 19 mars 2014, au siège du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération à Rabat en vue de discuter de l’état et des perspectives de la coopération maroco-allemande, en prévision des prochaines Négociations intergouvernementales prévues en mai 2014.

    La délégation marocaine était présidée par M. Abdeljalil SAUBRY, Ambassadeur, Directeur des Affaires Européennes au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

    La délégation allemande a été présidée par M. Michael FIEBIG, Directeur du Département Maghreb au Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ).

    La séance d’ouverture plénière de ces consultations a été co-présidée par M. Abdeljalil SAUBRY, Ambassadeur, Directeur des Affaires Européennes au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, et S. E. M. Michael WITTER, l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne à Rabat.

    Dans leurs interventions respectives, les deux hauts responsables ont souligné l’excellence des relations existant entre le Maroc et l’Allemagne et ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité de leur coopération bilatérale.

    La partie allemande a indiqué que toute manifestation de volonté quant aux futurs engagements est soumise à une réserve de disponibilité de fonds.

    Pour sa part, la partie marocaine présentera incessamment à la partie allemande l’ensemble des requêtes relatives à la coopération financière, toujours à l’étude, en prévision des prochaines négociations prévues au mois de mai 2014.

    II.1. Ressources en eau

    II.1.1 Ressources en eau : Dialogue stratégique

    Lors des discussions bilatérales menées en décembre 2013, la partie allemande a exprimé son souhait de maintenir ce pôle prioritaire dans la stratégie de la coopération maroco-allemande. Tout en l’orientant davantage sur l’approche de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE : programme « GIREAU » de la coopération financière et « AGIRE » de la coopération technique).

    Cette approche appuie la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de l’Eau marocaine (SNE) de 2009 qui vise à augmenter la disponibilité de l’eau, à protéger les ressources et à réduire la consommation à travers l’amélioration de la gestion, du suivi et du contrôle et de la participation des acteurs.

    Les projets en cours dans les sous-secteurs alimentation en eau potable, assainissement et irrigation avancent de façon satisfaisante pour la plupart et auront des effets positifs supplémentaires.

    La partie allemande considère que la poursuite de la mise en œuvre de la SNE devra aboutir à une plus grande intégration et harmonisation des politiques sectorielles en matière d’eau (agriculture, tourisme, eau potable, industrie, énergie solaire…) en vue d’une meilleure utilisation rationnelle des ressources en eau et de la limitation des impacts socio-économiques de la surexploitation de ces ressources.

    La partie allemande a rappelé l’importance particulière qu’elle accorde à l’équilibre financier de l’opérateur ONEE. Dans ce contexte, elle a souligné l’importance de la révision des tarifs d’eau potable et d’assainissement ainsi que de la conclusion du contrat-programme en cours de négociation entre l’ONEE et l’Etat marocain.

    Les deux parties ont noté l’avancement satisfaisant du Programme National d’Assainissement (PNA) appuyé par la Coopération financière allemande dans le cadre du co-financement européen.

    En se réjouissant du niveau satisfaisant et du bilan positif de la coopération maroco-allemande, la partie marocaine remercie l’Allemagne pour la priorité accordée au pôle eau et de son engagement dans ce secteur et réitère son souhait de consolider davantage à l’avenir la coopération maroco-allemande, notamment dans le cadre du renforcement de la gestion intégrée des ressources en eau, le développement de l’accès au service de l’eau potable et de l’assainissement.

    Par ailleurs, les deux parties se sont félicitées des progrès réalisés et ont confirmé l’importance particulière qu’elles accordent à la continuation des efforts pour mettre en œuvre une GIRE afin d’améliorer l’efficience de la gestion de l’eau et la coordination entre les sous-secteurs concernés. La partie allemande a émis le souhait que le nouveau programme GIREAU de la Coopération financière, qui se concentrera sur la région du Tensift, pourra faire l’objet de nouveaux engagements lors des négociations intergouvernementales de 2014.

    La partie marocaine a exprimé son souhait de continuer la coopération dans le secteur de l’assainissement liquide dans le cadre du co-financement européen par l’augmentation de l’enveloppe initialement allouée, vu le besoin d’investissement de l’ONEE.

    Elle a également exprimé son souhait pour que la partie allemande apporte son appui au programme national visant l’économie d’eau potable.

    II.1.2 Ressources en eau : Projets en cours

    • Programme d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE)

    Les deux parties se sont félicitées du succès du programme AGIRE, notamment dans les domaines du développement d’un système de contrôle de gestion des Agences des Bassins Hydrauliques (ABH) et de la formulation des indicateurs de performance, du renforcement des systèmes de suivi des ressources en eau et dans le développement des compétences concernant les bonnes pratiques de gestion des eaux pluviales et de la valorisation des eaux usées. Le programme « AGIRE » a contribué avec son appui continu et qualifié à la réussite de la Stratégie Nationale de l’Eau.

    La partie allemande a pris bonne note de la requête marocaine de poursuivre son engagement de renforcer les capacités marocaines dans le secteur de la gestion intégrée des ressources en eau. Les deux parties souhaitent poursuivre la mise en œuvre des actions visant l’amélioration de la gestion intégrée des ressources en eau et la mise en œuvre de la « Stratégie Nationale de l’Eau » selon les composantes du programme AGIRE.

    La partie allemande a pris note du souhait de la partie marocaine pour proroger le programme AGIRE au-delà de 2016.

    • Programme Intégré de Gestion des Ressources en Eau dans la région du Tensift, GIREau Tensift

    Les deux parties ont confirmé l’importance particulière qu’elles accordent à la continuation des efforts pour mettre en œuvre une GIRE dans la région du Tensift afin d’améliorer l’efficience de la gestion de l’eau dans et entre les sous-secteurs concernés.

    L’objectif de ce programme innovant est d’établir un bilan d’eau et parvenir à une utilisation durable de la ressource en eau dans le bassin hydraulique du Tensift, avec une attention particulière accordée à la stabilisation des nappes principales. Dans ses régions d’intervention, le programme améliorera la productivité de l’eau, augmentera sa disponibilité, introduira une approche GIRE à l’échelle locale et renforcera le système de suivi et de contrôle des prélèvements.

    • Programme sectoriel approvisionnement en eau

    Dans le but de soutenir le promoteur du projet, ONEE, dans la coordination de la première phase du programme d’amélioration des performances, ainsi que la planification, le suivi de la réalisation et la supervision des mesures de réhabilitation, des consultants ont été sélectionnés par voie de concours public international. Les travaux sont en cours. L’achèvement de ce projet est prévu d’ici 2016.

    Il a été convenu de proposer, lors des négociations intergouvernementales de 2014, une reprogrammation à partir du programme « Alimentation en eau potable dans la région de Loukkos » afin de combler le déficit de financement dans le programme sectoriel I.

    • Alimentation en eau potable (AEP) dans la région du Loukkos – reprogrammation de reliquats

    Les deux parties ont renouvelé leur souhait de concrétiser, lors des négociations intergouvernementales de 2014, la reprogrammation d´une grande partie des reliquats du Programme d’Alimentation en eau potable dans la région du Loukkos (AEP du Loukkos). Comme sollicité par la partie marocaine dans les négociations de l´année 2012, la reprogrammation se fera au profit du Programme Assainissement des Petits Centres III (APC III) ainsi que du Programme Sectoriel I ; les deux en cours d’exécution par l’ONEE et nécessitant des moyens financiers supplémentaires.

    • Projet Alimentation en eau potable rurale

    La partie allemande considère que la région de Sidi Bennour et El Jadida, retenue pour la construction des systèmes décentralisés ne convient plus à l’approche AoD car elle est désormais bien desservie par des systèmes d’alimentation en eau potable.

    • Les deux parties ont renouvelé leur volonté de concrétiser le Projet « Alimentation en eau potable rurale ». L’ONEE et la KfW comptent identifier une zone rurale dont une forte participation de la population est attendue.
    • Programme national d’assainissement II (PNA II)/Coopération financière

    Quant à un nouveau financement (« PNA II »), pour lequel une contribution de 20 millions d’euros est déjà réservée dans le cadre de Coopération financière allemande, les deux parties ont noté qu’à ce stade, celui-ci pourrait être envisagé pour 2015, avec une instruction à réaliser dans le courant de l’année 2014. La partie allemande a informé que la question de l’équilibre financier de l’ONEE et la signature du contrat programme fixant les engagements de l’Etat seront un élément à prendre en considération pour l’octroi d’un nouveau financement pour l’assainissement.

    II.1.3 Ressources en eau : Coopération future.

    La partie allemande a félicité la partie marocaine pour l’avancement de l’étude sur l’assainissement liquide en milieu rural. Elle a fait part de son espoir que le projet du « Programme national d’assainissement en milieu rural (PNAR) » sera validé et approuvé par les autorités concernées.

    Les deux parties ont confirmé être fortement intéressées par la poursuite de l’appui à la réalisation d’un programme national d’assainissement et de réutilisation des eaux usées en milieu rural (PNAR). La partie allemande a pris note d’une requête du Ministère délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Eau (MDE) pour l’assister dans le démarrage, l’opérationnalisation et la mise en œuvre du PNAR.

    Elle a également pris note des nouvelles requêtes soumises par les départements et organismes concernés par la coopération dans le domaine des ressources en eau, présentées comme suit :

    • Le Ministère délégué chargé de l’Eau
    • Le Ministère de l’Intérieur
    • L’Office National de l’Electricité, de l’Eau potable, Branche Eau.

    La partie allemande a émis le souhait que le nouveau programme GIREAU de la coopération financière, qui se concentrera sur la région du Tensift, pourra faire l’objet de nouveaux engagements lors des négociations intergouvernementales de 2014.

    II.2. Environnement, Energie et changement climatique 

    II.2.1. Dialogue sectoriel

    La partie marocaine a passé en revue les derniers développements dans le secteur de l’environnement au Maroc, notamment la création d’un Ministère dédié à l’environnement, l’adoption de la loi cadre portant charte de l’environnement et du développement durable, la préparation en cours de la stratégie nationale du développement durable ainsi que les nouvelles orientations du Ministère délégué chargé de l’environnement notamment en matière de développement des filières de valorisation des déchets, de contrôle environnemental et de partenariats avec la société civile.

    Le Maroc souligne son souhait de verdir son développement économique.

    Suite aux discussions menées en décembre 2013, les deux parties ont convenu de scinder l’ancien pôle prioritaire II (Environnement et changements climatiques y compris les énergies renouvelables) en deux nouveaux pôles prioritaires : Energie et Environnement, et ce, afin d’atteindre les objectifs du document stratégique 2010-2017 (signé en 2010)

    En matière d’environnement, l’adoption par le Parlement en février 2014 de la loi cadre portant Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable et l’entrée en vigueur de l’écotaxe sur les plastiques constituent des succès importants pour le Programme de Gestion et de Protection de l’Environnement (PGPE) qui poursuit ses efforts en matière d’instruments environnementaux, de renforcement des capacités et sensibilisation, de gestion intégrée des déchets et de gestion efficace des ressources à travers différents projets phares.

    La partie allemande a félicité la partie marocaine pour les efforts déployés dans la préparation et l’adoption par le parlement de la loi cadre portant Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable. Elle s’est réjouie de la mise en place d’un ministère délégué chargé de l’environnement.

    La Coopération technique allemande, quant à elle, compte poursuivre son appui et son assistance technique au secteur à travers un nouveau projet dans le secteur de l’énergie à partir de 2015 portant notamment sur la décentralisation de solutions de petite et de moyenne taille.

    II.2.2 Environnement

    II.2.2.1 Environnement : Projets en cours

    • Centre National d’élimination des déchets spéciaux (CNEDS)

    Les deux parties réaffirment l’importance des déchets dangereux en tant que thématique prioritaire de la coopération.

    La partie marocaine a proposé de réorienter la démarche d’élimination des déchets dangereux vers une nouvelle vision qui prend en compte les contraintes liées au choix du site et les nouvelles orientations du Ministère délégué chargé de l’environnement dans ce domaine, notamment à travers l’implication du secteur privé.

    A cet égard, la partie marocaine présentera à la partie allemande une requête dans ce sens, en perspective d’un appui pour son développement et sa mise en œuvre.

    • Programme de Gestion et de protection de l‘Environnement (PGPE)

    La partie allemande a salué l’engagement du Maroc en matière de changement climatique au niveau international (COP 19 à Varsovie, Forum Economique Mondial à Davos).

    La phase 2014-2015 du PGPE a démarré comme prévu en janvier 2014 et les deux parties ont confirmé les thématiques prioritaires comme suit :

    1. Développement et application d’instruments innovants de politique environnementale (par exemple: écotaxe, cadre légal pour l’évaluation environnementale stratégique)
    2. Mise en place de projets pilotes de formation initiale et continue dans le domaine des métiers verts
    3. Renforcement des capacités des acteurs publics et privés pour la mise en œuvre des plans de gestion des déchets dangereux et des textes réglementaires
    4. Renforcement de la sensibilisation et de l’éducation à l’environnement pour le développement d’une éthique environnementale et la consolidation des acquis
    5. Etablissement d’un processus de transition de la gestion des pertes et rejets polluants vers une gestion efficace des ressources dans le secteur industriel et développement de projets pilotes.
    • Adaptation au Changement Climatique et Valorisation de la Biodiversité/ Protocole de Nagoya au Maroc (ACCN)

    Ce projet a bien démarré en janvier 2013. La planification stratégique et opérationnelle a été élaborée avec une grande participation de tous les acteurs au niveau national et dans les deux régions pilotes (Souss Massa Drâa et Tadla Azilal).

    II.2.2.2. Environnement : Coopération future

    La partie allemande compte poursuivre son accompagnement du Maroc dans la mise en œuvre de sa politique en matière d’environnement et de développement durable.

    Elle a pris note de la nouvelle requête présentée par le Ministère délégué chargé de l’environnement qui s’appuie sur les acquis et les nouvelles orientations du Ministère et s’articule sur la mise en œuvre de la loi cadre, la stratégie nationale de développement durable, la politique du changement climatique du Maroc et le protocole de Nagoya.

    Dans le domaine de la lutte contre la désertification, la partie allemande a pris note également de la nouvelle requête présentée par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification concernant l’appui à la mise en œuvre du programme national de lutte contre la désertification.

    II.2.3 Energie

    Les deux parties se sont félicitées des progrès réalisés dans la poursuite des anciens projets ainsi que dans la planification et le démarrage des nouveaux projets.

    A l’instar du financement d’un ensemble de projets dans le secteur des énergies renouvelables (solaire, éolien, réseau et hydraulique) et de l’efficacité énergétique, la coopération financière allemande compte poursuivre son soutien au gouvernement marocain pour la mise en œuvre de sa stratégie énergétique nationale à travers le financement du plan solaire marocain, la contribution au financement du programme éolien intégré marocain et le financement du projet renforcement du réseau électrique de l’ONEE. Au-delà, un nouvel engagement est envisagé pour promouvoir le programme photovoltaïque (PV) « Atlas » de l’ONEE.

    La Coopération technique allemande, quant à elle, compte poursuivre son appui et son assistance technique au secteur à travers un nouveau projet dans le secteur de l’énergie à partir de 2015 portant notamment sur la décentralisation de solutions de petite et de moyenne taille.

    La partie marocaine salue l’engagement financier et technique du côté allemand dans le secteur de l’énergie.

    Elle a précisé que le MEMEE est en charge de la mise en place de la stratégie énergétique. Pour réaliser cette stratégie, des organismes dédiés ont été créés ou vu leurs missions élargies dont :

    • L’ADEREE est en charge de l’efficacité énergétique, de la promotion des énergies renouvelables auprès des développeurs et de la promotion des projets pilotes.
    • L’IRESEN s’occupe de la recherche dans le domaine du solaire et des énergies renouvelables.
    • L’ONEE est en charge de la mise en œuvre du plan éolien et du photovoltaïque.
    • MASEN est en charge de la mise en œuvre du plan solaire marocain.

    La partie marocaine a informé la partie allemande sur l’état d’avancement des études pour la connexion du photovoltaïque aux réseaux basse et moyenne tensions.

    A propos de la mise en place des IFMEREE, un comité de pilotage des partenaires concernés a été mis en place. L’étude de faisabilité est en cours de finalisation.

    Par rapport aux conclusions du débat national lancé en 2013 sur la stratégie de l’efficacité énergétique à l’horizon 2030, la partie marocaine a précisé que les ateliers ont abouti à 125 mesures qui seront présentées lors de la journée nationale sur l’efficacité énergétique.

    L’Allemagne a salué le rôle du MEMEE dans la coordination de tous ces acteurs dans le secteur de l’énergie en général et dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique marocaine en particulier ainsi que dans l’implémentation optimale des projets en cours et à venir comme PEREN, DKTI I-III, APSM et autres.

    II.2.3.1 Energie : Projets en cours

    • Accompagnement du Plan Solaire Marocain (APSM)

    Le cluster industriel en énergies solaires est une initiative structurante et stimulante pour ce secteur en développement. Pour accélérer la mise en œuvre du projet APSM qui se termine en décembre 2014, la création du cluster devrait être effectuée dans la première partie de cette année 2014 pour maintenir la dynamique des participants.

    Les programmes de mise en œuvre des technologies solaires à petite échelle permettraient aux PME marocaines de participer, de se rapprocher des technologies de production des composants ainsi que d’augmenter leur compétitivité.

    La coopération demandée entre les entreprises et le secteur académique pour créer des synergies et pour utiliser et valoriser les ressources reste encore à développer également entre des institutions structurantes dans le secteur des énergies solaires au Maroc. Une meilleure coopération par exemple dans le secteur de la recherche appliquée serait souhaitable.

    • Initiative allemande pour des technologies favorables au climat – DKTI

    Dans le cadre du plan solaire marocain, le projet « – Initiative allemande pour des technologies favorables au climat – DKTI » a été conçu comme une mesure intégrée (coopération financière/coopération technique) qui s’oriente vers des technologies solaires.

    Afin de pouvoir démarrer le projet DKTI I, le contrat d’exécution devrait être signé en mars 2014 et les autres partenaires marocains devraient être informés par le MEMEE du démarrage du projet afin que la GIZ puisse poursuivre la planification et les discussions avec ces derniers.

    Les deux parties ont convenu de l’exécution de la mission de préparation du projet DKTI II pour début avril.

    • Promotion des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique (PEREN)

    La partie allemande a félicité le Maroc pour ses efforts en matière de législation et de promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique par des programmes d’incitation et des approches programmatiques plus orientés vers les citoyens et les acteurs locaux.

    Elle compte continuer à accompagner le Maroc dans la mise en œuvre de sa stratégie énergétique de 2009 par le soutien à un nouveau projet avec le département de l’énergie du MEMEE et des autres institutions marocaines dans ce secteur.

    Le Maroc a salué la volonté de la partie allemande de continuer à l’accompagner dans la mise en œuvre de sa stratégie énergétique.

    • Noor I, II et III

    La partie allemande a salué les avancées réalisées dans la construction de la centrale solaire Noor I.

    La partie allemande a, par ailleurs, pris connaissance de l’avancement des préparatifs de Noor II et III. Elle a exprimé le souhait que les contrats de prêts pour ces deux phases soient, comme prévu, signés au cours de l’année 2014. Du côté allemand, Noor I–II sont financés par le BMZ et Noor III par le BMUB (antérieurement BMU).

    La partie allemande a souligné que, vu le caractère spécifique des fonds concernés (DKTI crédits de paiement 2014) pour Noor III, le contrat de prêt devrait obligatoirement être signé avant leur échéance, à savoir fin 2014.

    II.2.3.2 Energie : Coopération future

    • Initiative allemande pour des technologies favorables au climat – DKTI

    L’Allemagne a proposé une assistance technique pour la préparation en 2014 et la mise en œuvre à partir de 2015 du troisième volet de DKTI en collaboration étroite avec la coopération financière.

    • Nouvel engagement : prêt bonifié pour la promotion du Programme photovoltaïque (PV) « Atlas » de l’ONEE

    La partie marocaine et la partie allemande ont convenu de l’allocation d’un financement concessionnel de la Coopération financière allemande, à travers la KfW, à titre de prêt bonifié pour le Programme PV « Atlas » de l’ONEE. Il est envisagé que cet engagement bénéficie de fonds additionnels dans le cadre de la Facilité d’Investissement de Voisinage (FIV) de l’Union Européenne qui comprend d’autres bailleurs de fonds européens. La KfW aura le rôle de chef de file dans le consortium des bailleurs de fonds.

    La partie marocaine a salué cette allocation de la partie allemande.

    Au-delà du financement du projet d’investissement, la Coopération financière allemande a mis à la disposition de l’ONEE un financement allant jusqu’à 1,7 million d’euros sous forme de don pour les études préparatoires principales (faisabilité et EIES) du Programme PV « Atlas ».

    • Nouvel engagement : programme Efficacité énergétique II

    Le Ministère de la santé a présenté une requête relative à l’efficacité énergétique dans les hôpitaux marocains dans le cadre d’un futur programme efficacité énergétique.

    La partie allemande a pris note de cette requête et a confirmé sa disposition à poursuivre son soutien financier dans le domaine de l’efficacité énergétique, notamment dans les bâtiments publics.

    Une étude est en cours de préparation qui permettra l’identification du potentiel d’économies à réaliser et le besoin en investissement correspondant. L’étude et les autres mesures préparatoires seront financées à travers un fonds spécial relevant des fonds de la Coopération financière allemande.

    • Nouvel engagement : Plan Solaire Marocain : prochaines centrales solaires

    La partie allemande a félicité la partie marocaine pour les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan Solaire Marocain (PSM). Elle a affirmé sa disposition à continuer son accompagnement du PSM en soutenant le Maroc dans la réalisation des centrales solaires avec des moyens de la facilité IKLU (Initiative pour la protection du climat et de l’environnement).

    Les deux parties ont convenu de négocier de nouveaux engagements dans le cadre de la centrale Noor IV et du prochain complexe lors des négociations intergouvernementales de 2014 pour un financement par la Coopération financière à travers la facilité IKLU.

    II.3 Développement économique durable

    II.3.1 Dialogue sectoriel

    L’Allemagne a encouragé le Maroc à renforcer ses efforts en matière d’augmentation de sa compétitivité, à continuer les efforts pour améliorer les conditions cadre pour le secteur privé et la promotion de modules de formation axées sur la demande du marché et qui sont étroitement liées au secteur privé.

    La partie allemande s’est félicitée de la création d’un nouveau Ministère délégué pour les petites entreprises et de l’intégration du secteur informel, auprès du Ministère de l’Industrie, du Commerce de l’Investissement et de l’Economie Numérique (MICIEN).

    Les deux parties ont salué l’adoption de la « Stratégie Nationale de la Promotion de la TPE » par le gouvernement et également le transfert de la responsabilité du programme au MICIEN qui se chargera, désormais, de la coordination du pôle prioritaire Développement Economique Durable.

    Le Ministère des Affaires Générales et de la gouvernance qui a coordonné avec succès la coopération avec l’Allemagne dans ce pôle depuis 2008, marque sa disposition à continuer d’apporter son soutien à ce programme.

    Les deux parties ont souligné l’importance de la coopération dans le secteur du développement économique durable en général et en particulier en matière des TPME et auto-entrepreneuriat, modèle qui vise à promouvoir l’intégration du secteur informel.

    Outre la compétitivité, il est important de mettre l´accent sur l´inclusion. Les deux parties ont encouragé la coopération dans la prochaine phase du projet « Promotion des TPME ».

    Les deux parties ont exprimé leur satisfaction concernant leur coopération en matière de financement des PME. L’Allemagne s’est dite disposée à augmenter son engagement au projet de PME-Croissance lors des négociations intergouvernementales 2014.

    Les deux partenaires ont souligné l’importance du fonds JAIDA pour le secteur de la micro-finance. Ce fonds agit en complémentarité avec l’engagement de la coopération technique à l’appui de la TPE.

    Les deux parties apprécient l’appui financier accordé à FINEA afin d’améliorer l’accès des PME aux marchés des capitaux.

    Les deux parties ont exprimé leur satisfaction de l’engagement continu au profit de la micro-finance et l’introduction d’instruments innovants dans le secteur financier. Ces engagements constituent une étape importante dans la mise en œuvre de la stratégie commune validée en 2008.

    II.3.2 Développement économique durable : Projets en cours

    • Programme d’Appui aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TAM PME-TPE)

    Les deux parties se sont félicitées de l’élaboration rapide du projet, élément clé de la stratégie nationale de la promotion des TPE et de la participation active des parties concernées (publiques, associatives et privées) à ce processus. Elles ont émis le souhait de voir la stratégie maintenir un rythme d’exécution soutenu.

    La partie allemande a souligné l’importance de la thématique de l’auto-entreprenariat au Maroc et a salué les progrès réalisés dans ce sens.

    • Prêt promotionnel de la KfW de 200 millions d’Euro à FINEA

    La partie allemande a informé la partie marocaine du soutien financier accordé par la KFW à FINEA, filiale de la CDG, fin 2013. Ainsi, l’accès des PME aux marchés des capitaux pourra être amélioré de façon significative. La mise en place de l’unité APEX au sein de FINEA sera assistée par une mesure d’accompagnement (A+F) financée par la partie allemande. Les deux parties ont confirmé l’importance de cette approche pour la création de l’emploi au Maroc et examineront la possibilité d’approfondir la coopération dans ce secteur dans l’avenir.

    II.3.3 Développement économique durable : Coopération future

    • Programme d’Appui aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TAM PME-TPE)

    Les deux parties ont confirmé être fortement intéressées par la poursuite du programme d’appui aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TAM PME-TPE).

    La partie allemande a pris note d’une nouvelle requête du Ministère du Commerce, de l’Industrie, de l’Investissement de l’Economie Numérique relative à l’assistance dans la mise en œuvre de la SNTPE, de l’appui au développement du statut de l’auto entrepreneur et de la promotion de la compétitivité globale de la PME.

    • Promotion de l’emploi en milieu rural en particulier pour les jeunes 

    La partie allemande a pris note de la requête du Ministère de l’emploi et des affaires sociales portant sur l’assistance en matière d’emploi et de lutte contre le chômage, notamment pour les jeunes en zones rurales.

    • PME Croissance

    Les deux parties apprécient l’engagement pour la promotion des PME marocaines avec le fonds PME Croissance. L’Allemagne s’est dite disposée à augmenter son engagement au projet de PME-Croissance lors des négociations intergouvernementales 2014.

    Par ailleurs, le Maroc est en train de mettre en œuvre de nouveaux fonds d’investissement dédiés à la promotion des start-up et souhaite que la partie allemande le soutienne dans cette initiative.

    En outre, les deux parties se sont félicitées de la coopération fructueuse dans les domaines de la promotion des clusters. La partie marocaine a émis le souhait de voir la protection du consommateur bénéficier d’un appui allemand additionnel en vue de consolider les chantiers déjà lancés.

    La partie allemande s’est également félicitée des projets réalisés, en coopération avec MASEN pour le développement économique et social à Ouarzazate et a encouragé la mise en œuvre des projets futurs en vue du développement inclusif de la région.

    II.4 Autres domaines d’engagement

    Le Maroc a exprimé son souhait de renforcer l’utilisation de l’instrument de la coopération tripartite avec l’Allemagne en mettant en place un fonds dédié à cette coopération.

    A cet égard, la partie allemande a pris note de la proposition marocaine concernant le développement de la coopération tripartite Maroc-Allemagne-pays de l’Afrique dans le domaine de l’environnement.

    Les deux parties ont convenu de continuer à explorer cette nouvelle piste de coopération y compris à travers la coopération régionale.

    La partie marocaine proposera des requêtes dans ce domaine en vue de leur examen par la partie allemande.

    II.4.1 Coopération hors pôles prioritaires

    • Fonds flexible de consultation en politique structurelle et réglementaire

    Après avoir confié le mandat pour la réalisation des mesures de ce fonds à la GIZ, cinq projets ont été préparés et quatre projets sont en cours de préparation.

    Projets en cours :

    • Mise en place d’une réglementation relative aux obligations sécurisées (OS)
    • Promotion des clusters dans les secteurs industriels et technologiques
    • Protection des consommateurs
    • Stratégie pour la promotion de l’entreprenariat social
    • Mise en place d’un modèle de l’auto entrepreneur

    D’autres projets sont en préparation, notamment :

    • Appui à la ville de Nador pour l’élaboration d’un budget du citoyen
    • Appui au Conseil de la concurrence en tant que nouvelle instance de lutte contre les concentrations économiques abusives (cartel) ayant pouvoirs décisionnels autonomes
    • Appui à la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP)
    • Appui au Ministère Chargé des Marocains Résidant à l’Étranger et des affaires de la migration (MMREAM) pour le développement des nouvelles conditions cadres pour la politique migratoire et d’asile marocaine.

    Les deux parties se sont mises d’accord sur l’importance de l’instrument et envisagent de s’en servir davantage à l’avenir. Des fonds supplémentaires et une prolongation de la durée du fonds peuvent être prévus lors des négociations en mai.

    • Intégration de l’approche genre dans les politiques du développement économique et social

    Ce projet prendra fin le 31 mars 2014, après 10 ans de coopération fructueuse avec le Ministère de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, ses partenaires étatiques, académiques et de la société civile.

    La mise en œuvre du Plan gouvernemental pour l’Egalité 2012-2016 est soutenue par l’Union européenne avec un appui budgétaire de 45 millions d’euros. La partie allemande a exprimé sa satisfaction de voir l’Union européenne suivre son engagement dans ce domaine.

    Dans le même cadre, un fonds régional a été mis en place permettant aux projets et programmes bilatéraux et régionaux d’intégrer la promotion de l’égalité et de la parité hommes-femmes dans leurs activités thématiques dans les pôles prioritaires de la coopération maroco-allemande.

    II.4.2 Coopération régionale (Afrique du Nord et Moyen Orient)

    La partie allemande a informé la partie marocaine des différents projets engagés par l’Allemagne au niveau régional au profit des pays de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient :

    • Intégration économique des Femmes dans la région MENA
    • Développement d’un dictionnaire-référentiel technique arabe-allemand (ARABTERM.org)
    • Coopération des Villes et des Municipalités au Maghreb (CoMun)
    • Promotion de l’emploi par l’élargissement des énergies renouvelables dans la région MENA
    • Adaptation au changement climatique des conditions régissant la politique forestière dans la Région MENA (Projet Régional Silva Mediterranea-PCFM)
    • Renforcement du contrôle de qualité des technologies solaires au Maghreb par l’Institut National de Métrologie allemand (Physikalisch-Technische Bundesanstalt – PTB)
    • Promotion de la métrologie au Maghreb pour le renforcement du commerce international par l’Institut National de Métrologie allemand (Physikalisch-Technische Bundesanstalt – PTB)
    • Coopération régionale pour une gestion durable des ressources en eau au Maghreb (CREM) – GIZ/BGR

    II.4.3 Fonds « Bonne Gouvernance »

    Le fonds « Bonne Gouvernance » appuie la modernisation des structures étatiques et le développement de relations entre l‘Etat et la société civile dans les pays de la région MENA.

    Projets en cours :

    • Renforcement du dialogue citoyen dans les villes marocaines
    • Gouvernance environnementale dans le Nord du Maroc
    • Gouvernance de l’eau dans les pays du Maghreb (Water TAP) – Promotion de la transparence, de la responsabilité et la participation au renforcement de l’intégrité de l’eau dans des entreprises sélectionnées dans le domaine de l’eau au Maroc et en Tunisie »
    • Appui à l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux
    • Renforcement des institutions nationales dédiées aux droits humains

    II.4.4 Fonds régional pour la promotion des femmes

    Le Fonds régional pour la promotion des femmes met à la disposition des pays de la région, pour la période allant de 01/2014 à 12/2016, en plus des ressources de la coopération bilatérale, des moyens financiers supplémentaires pour renforcer la participation des femmes aux tâches prioritaires de la coopération au développement.

    Avec ces moyens financiers, les projets en Algérie, au Maroc et en Tunisie pourront, conjointement avec leurs partenaires, étendre et approfondir la participation et la promotion des femmes, développer de nouvelles approches et échanger de bonnes pratiques. Les mesures entreprises serviront à soutenir les mutations et les efforts de réforme dans ces pays.

    II.4.5 Autres fonds

    La partie allemande évoque d’autres fonds existants, à savoir :

    • Fonds régional SANAD pour les PME
    • African Local Currency Bond Fund (ALBF)
    • Climate Finance Readiness Program

    II.4.6 Autres

    Centre de Migration internationale (CIM), GIZ

    • Programme Experts Intégrés

    Dans le cadre de son instrument « Experts Intégrés », le CIM met à la disposition des employeurs locaux des experts allemands ou européens pour des missions temporaires. En général, les Experts intégrés doivent travailler dans le cadre des projets de coopération maroco-allemande.

    Ces experts obtiennent un salaire de l’employeur local et un complément du CIM. Il a été constaté que la mise en œuvre de cet instrument rencontre des difficultés lorsque l’employeur local potentiel est une administration publique.

    • Programme Migration pour le Développement

    Dans le cadre de l’offre Retour des experts de CIM, le Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne soutient actuellement 12 experts marocains retournés au Maroc après leurs études, formations ou activités professionnelles en Allemagne. Ils occupent aujourd’hui des postes dans les secteurs privé et public.

    Dans le contexte de « l’Appui et accompagnement de porteurs de projets », le CIM s’adresse aux Marocains résidents en Allemagne souhaitant créer des entreprises au Maroc.

    Dans le cadre de son offre « Appui aux organisations de migrants », le CIM soutient entre autres des associations de Marocains résidents en Allemagne qui réalisent des projets de développement dans leur pays d’origine.

    Dans le cadre du projet « Soutien au Partenariat pour la Mobilité UE-Maroc », financé par la Commission Européenne et géré par France Expertise Internationale, la GIZ compte déléguer un expert au sein de l’équipe du projet.

    • Accréditation du bureau de la KfW au Maroc :

    Dans le but de soutenir la coopération au développement entre les deux pays, les deux parties ont confirmé leur soutien à ce que le bureau de la KfW à Rabat obtienne une accréditation officielle dans les meilleurs délais.

    • Arrangements de coopération financière 2011, 2012, 2013 :

    La partie allemande a rappelé l’importance de procéder à la signature dans les meilleurs délais des arrangements de coopération financière 2011, 2012 et 2013.

    • Coopérations avec autres départements

    Lors de ces consultations, plusieurs départements marocains, dont le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, la Cour des comptes, le Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, le Ministère de la justice et libertés publiques, ont présenté leurs visions d’une future coopération avec la partie allemande.

    Pour la délégation du Gouvernement Pour la délégation du Gouvernement

    du Royaume du Maroc de la République fédérale d’Allemagne

    M. Abdeljalil SAUBRY M. Michael FIEBIG

    —————————————————————

    Position de l’Allemagne sur les questions internationales

    Ukraine :

    Pour l’Allemagne, l’action militaire russe en Crimée est :

    -une violation du droit international

    -un non-respect du Mémorandum de Budapest signé en 1994 qui engage la Russie à respecter l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine ainsi que les frontières du pays.

    -une violation de l’accord sur la flotte de la Mer Noire de 1997

    -l’Allemagne est en train d’élaborer, avec les autres pays européens, un plan d’action pour apporter un soutien pratique à ce pays.

    -La position de l’Allemagne sur la crise ukrainienne demeure relativement modérée, eu égard au souci de sauvegarder ses intérêts économiques en Russie (+ 6000 entreprises allemandes opèrent en Russie) et d’assurer la continuité de son approvisionnement en gaz russe (1er client).

    Afrique

    Le 22 mai 2014, le Conseil des ministres fédéral a adopté des nouvelles « lignes directrices de la politique allemande en Afrique » se résumant comme suit :

    -Soutenir de manière plus ciblée les développements en cours et réagir plus rapidement et plus résolument aux crises et les dangers en Afrique.

    -Assurer une approche globale dans l’action de l’Allemagne au niveau de l’Afrique tenant compte à la fois des chances et des risques de la coopération.

    -Renforcer l’appropriation africaine et de l’intégration régionale ainsi que l’octroi d’une aide ciblée dans les domaines de la bonne gouvernance, de l’état de droit, du développement économique et de la prévention des crises.

    -Assurer une bonne coordination entre les différents ministères (Ministère des Affaires étrangères, Ministère de la coopération au Développement et le Ministère de la Défense) dans les actions de l’Allemagne en Afrique.AE, BMZ et Ministère.

    Mali

    L’Allemagne a participé à la résolution de la crise malienne par un soutien logistique seulement. 180 soldats allemands à l’EUTM et 150 soldats à MISMA

    Egypte

    L’Allemagne avait réagi négativement à la condamnation par le tribunal Egyptien à 5 ans de prison, de l’ancien directeur du bureau de la fondation politique allemande Kornard Adenaueur (proche du CDU, parti de la chancelière allemande).
    L’Allemagne avait rejeté la condamnation à la peine de mort des 500 personnes des frères musulmans par le tribunal égyptien.

    Syrie

    L’Allemagne s’est engagée, depuis le début de la crise politique en Syrie, à trouver une solution politique et rejetant fermement toute action militaire.

    Après le massacre de Houla, l’Allemagne a expulsé le 29 mai 2013 l’Ambassadeur syrien à Berlin.

    L’Allemagne est très active au sein du Groupe des Amis du peuple syrien
    Elle a débloqué 348,3 millions d’euros d’aide humanitaire aux réfugiés syriens et s’est engagé à accueillir en Allemagne 5 000 réfugiés.

    Elle a interdit à la communauté syrienne en Allemagne de voter lors des élections présidentielles organisées le 03 juin 2014, estimant qu’elles « sont illégitimes et anti-démocratiques ».

    Libye

    L’Allemagne s’est abstenue lors du vote sur la Résolution 1973 du CSNU autorisant l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

    Le Ministre a incité les pays de l’UE à « ouvrir leurs marchés » aux produits de toute l’Afrique du Nord, pour y aider le processus démocratique.

    Processus de Paix au Proche Orient

    -L’Allemagne soutient une solution à deux Etats, un Etat palestinien indépendant, souverain, contigu, démocratique et politiquement et économiquement viable à côté de l’Etat d’Israël duquel la sécurité est l’un des principes fondamentaux pour l’Allemagne.

    -L’Allemagne appuie les efforts déployés par le Secrétaire d’Etat américain pour parvenir à un accord entre les israéliens et les palestiniens.

    -L’Allemagne estime que la construction de colonies israéliennes en Cisjordanie ne doit pas entraver la conclusion d’un accord de paix et rejettent toute démarche visant à boycotter Israël pour sa politique de colonisation.

    -L’Allemagne a établi un Conseil Conjoint des Gouvernements avec l’Autorité palestinienne, qui est un mécanisme de concertation de haut niveau établi par l’Allemagne avec seulement ses partenaires stratégiques, à savoir Israël, la Russie, la Pologne, la France et les USA.

    Nucléaire iranien

    L’Allemagne estime qu’une solution à la question nucléaire iranienne contribuerait aux efforts mondiaux de non-prolifération.

    Elle déplore le fait que l’Iran n’ait pas pris les mesures que lui ont, à maintes reprises, demandé par l’UE, le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA et le Conseil de Sécurité

    Elle a favorablement accueilli l’adoption des résolutions 1737 et 1747 du Conseil de sécurité.

  • Note de la diplomatie marocaine sur le Cameroun

    Tags : Maroc, Cameroun, relations bilatérales, Marocleaks,

    Le système de gouvernement au Cameroun est très centralisé. Toutes les décisions, même les plus simples (nomination de commissaires, simple mouvement diplomatique …) sont soumises pour instruction explicite du Chef de l’Etat.

    Le Cameroun est connu pour adopter une politique étrangère très discrète qui évite de se prononcer sur des questions politiques internationales même celles liées à ses relations avec les pays voisins. Les différentes chancelleries accréditées à Yaoundé se plaignent de la lenteur qui caractérise les prises de positions camerounaises vis-à-vis des questions bilatérales, régionales et internationales.

    Le Ministre des Relations Extérieures, M. Pierre Moukoko Mbonjo, professeur universitaire de carrière, est un simple exécutant qui se réfère toujours à la hiérarchie pour toutes les questions les plus élémentaires.
    Il a refusé à cet effet de manière catégorique de mentionner dans la déclaration finale sanctionnant les travaux de la 2ème Session de la Commission Mixte maroco-camerounaire, organisée à Yaoundé au mois de septembre 2012, les questions politiques abordées, notamment la question de notre intégrité territoriale, avec M. le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.

    Il n’a pas répondu à l’invitation qui lui a été adressée concernant sa participation aux travaux du Conseil Exécutif de la CEN-SAD (Rabat, juin 2012). Le Cameron, par la voix du Ministre Délégué auprès du Ministre des Relations Extérieures Chargé de la Coopération avec le Monde Musulman avait, lors de son entretien avec le Directeur des Affaires Africaines à Yaoundé, donné son accord de principe pour adhérer au CEN-SAD, d’où l’invitation en question. La réponse par note verbale du Ministère camerounais des relations extérieures souligne qu’elle accuse réception de l’invitation et que la réaction à cette invitation sera connue après autorisation sollicitée, dans ce sens, à la Présidence de la République.

    Le Ministère camerounais des Relations Extérieures, invité à prendre part à la 4ème Conférence du groupe des amis du peuple syrien (Marrakech le 12/12/2012) n’a pas répondu à l’invitation sous prétexte qu’il n’a pas reçu les instructions du Chef de l’Etat.

    Si le volet économique a connu ces deux dernières années une nette amélioration à travers la présence d’opérateurs marocains au Cameroun, il y a lieu de constater la rareté des visites d’officiels marocains de haut niveau, dans un cadre bilatéral, depuis 2005.

    #Maroc #Cameroun #

  • Fiche multilatérale sur la Suisse

    Tags : Maroc, Suisse, Sahara Occidental, coopération, relations bilatérales,

    Question nationale :

    La Suisse n’a jamais reconnu la pseudo « rasd ».

    Questions multilatérales

    Réforme du Conseil de sécurité :

    -La Suisse considère que pour que le Conseil de sécurité puisse apporter une contribution efficace à la paix et à la sécurité internationales, il doit s’adapter aux nouvelles réalités, et refléter les nouveaux rapports de forces politiques du 21e siècle.

    -La Suisse souhaite que le Conseil de sécurité soit plus transparent et plus ouvert et qu’il respecte son devoir de rendre compte aux Etats membres.

    -La Suisse avec ses partenaires du groupe de pays dit des Small Five, plaide en faveur de l’amélioration des méthodes de travail du Conseil de sécurité.

    Opérations de Maintien de la Paix (OMP) :

    -La Suisse pense qu’il est plus pertinent pour la communauté internationale d’investir dans la médiation et la prévention des conflits que dans les opérations de maintien de la paix.

    -La Suisse participe, avec du personnel civil et militaire, à des opérations de maintien de la paix des Nations Unies (ONU), de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et de l’Union européenne (UE).

    -Au 30 juin 2011, la Suisse ne déployait que 21 personnels sous la bannière de l’ONU, pointant au 90ème rang des pays fournisseurs de contingents. En revanche, le pays était, en 2011, le 14ème Etat contributeur au budget de l’ONU avec plus de 26 millions de dollars US (1,08% du budget total de l’ONU).

    -Le pays participe actuellement à 6 opérations de maintien de la paix : MONUSCO (République Démocratique du Congo), UNTSO (Moyen Orient), BNUB (Burundi), MINUSS (Soudan du Sud), UNUCI (Côte d’Ivoire), et UNMIL (Libéria).

    Désarmement :

    -La Suisse considère que la prolifération des armes de destruction massive ainsi que des armes légères et de petit calibre représentent une grave menace à la paix et à la sécurité internationales.

    Coopération internationale et gouvernance :

    -La Suisse considère qu’une gouvernance globale à travers l’ONU, reflétant les réalités du monde actuel, est nécessaire pour répondre aux défis complexes auxquels fait face la communauté internationale, tels que le changement climatique, la crise financière et économique et la paix et la sécurité.

    -Selon la Suisse, il est nécessaire que les Etats membres dépassent leurs divergences d’opinion et mettent en place des plans d’actions et de solutions globales afin de garantir et de renforcer la légitimité et l’efficacité de l’ONU.

    -La Suisse considère que si l’ONU ne remplit pas son rôle sur la scène internationale, des groupes régionaux ne bénéficiant pas de la légitimité nécessaire du fait de leur composition, chercheront à jouer un rôle important dans la gouvernance globale, au détriment de la communauté internationale.

    Terrorisme :

    -La Suisse soutien, aux côtés d’autres pays, la stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies et considère que cette initiative fournit les cadres humanitaire et éducatif adéquats pour lutter contre le terrorisme.

    Violence armée et développement :

    -En 2006, la Suisse a organisé en collaboration avec le PNUD la conférence ministérielle à l’issue de laquelle la Déclaration de Genève sur la violence armée et le développement a été adoptée par 42 Etats, appelant les Etats à lutter contre les interactions négatives entre la violence armée et le développement socio-économique d’ici à 2015.

    -La Suisse conduit le groupe de 14 Etats œuvrant pour la mise en œuvre de la Déclaration par les Etats signataires.


    Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) :


    -La Suisse appelle la communauté internationale et l’ensemble des Etats membres de l’ONU à aider à la réalisation rapide des OMD.

    Réchauffement climatique :

    -Il est nécessaire, selon la Suisse, de définir des objectifs de réduction des émissions de CO2 et de mettre en place des mesures propres à chaque pays.

    Dans ce sens, la Suisse a déclaré son objectif de réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre pour 2020.

    Résolutions soutenues par le Maroc et la Suisse :

    -En 2007, le Maroc et la Suisse ont présenté une résolution sur « l’éducation et la formation sur la nature des droits de l’homme », adoptée en 2008.

    -Le Maroc a organisé un séminaire à Marrakech pour approfondir la réflexion sur les contours de la Déclaration des Nations Unies sur l’éducation et la formation en matière des droits de l’homme.

    -En mars 2011 et à la 16ème session du Conseil des Droits de l’Homme (CDH), la Déclaration des Nations Unies sur l’éducation et la formation en matière des droits de l’homme a été adoptée par consensus et coparrainée par plus de 70 pays.

    -La Suisse a soutenu et coparrainé la résolution présentée par le Maroc sur le rôle des Ombudsmans et des institutions de médiation dans la promotion des droits de l’homme.

    Moyen-Orient

    -La Suisse regrette que le printemps arabe n’ait pas permis de relancer le processus de paix au Proche-Orient.

    -La Suisse a émis l’espoir de réussir conjointement avec la Palestine et Israël et de signer un traité qui aurait permis d’accueillir un Etat Palestinien souverain et indépendant, vivant en paix avec Israël, comme nouveau membre au sein de l’ONU.

    Printemps Arabe

    -La Suisse a déclaré que c’est le manque de liberté politique, allié à l’injustice sociale et à l’absence de perspectives économiques qui a déclenché les changements fondamentaux dans le monde arabe.
    Syrie :

    -La Suisse a été l’un des premiers pays à avoir rappelé son Ambassadeur de Damas, et a soutenu le projet de résolution présenté par le Maroc au Conseil de sécurité des Nations Unies.

    #Maroc #Suisse #Sahara_Occidental

  • Dossier Allemagne : Fiches thématiques

    Tags : Allemagne, Maroc, Desertec, relations bilatérales, partenariat,

    La Fondation SWP (Stiftung Wissenschaft und Politik, Institut allemand des affaires internationales et de sécurité)

    Cette fondation a été mise en place en 1962, à Ebenhausen, près de Munich. Depuis Janvier 1965, lorsque le Bundestag a soutenu à l’unanimité la création d’un centre de recherche indépendant, la fondation a été financée par le gouvernement fédéral. Ce soutien est complété par les contributions des autres bailleurs de fonds de recherche.

    Elle mène des recherches pratiques sur la base desquelles elle conseille le Bundestag (le parlement allemand) et le gouvernement fédéral sur les questions de sécurité et de politique étrangère et les acteurs économiques et le grand public Allemand, en général. 

    Initialement portée sur les questions de désarmement, la SWP se penche actuellement sur un large spectre d’analyses allant des questions de politique de sécurité classiques à des aspects de la protection du climat et les enjeux politiques liés à la rareté des ressources. Ce qui la démarque par rapport à d’autres fondations allemandes.

    La SWP agit non seulement comme un fournisseur d’informations, mais se présente également comme un lieu pour l’exécution des travaux d’analyse approfondie à travers différents forums organisés en matière d’échange et de communication réunissant décideurs et chercheurs.

    La SWP, à travers son bureau à Bruxelles, depuis 2009, favorise la communication et l’échange d’idées avec l’UE et l’OTAN et se veut le plus grand groupe de réflexion de l’Europe grâce à sa coopération avec d’autres fondations européennes.

    ORGANES PRINCIPAUX DE LA SWP

    Dirigée par le grand politologue allemand, M. Volker Perthes, la SWP comporte les organes suivants :

    *Le Conseil de la SWP : il est l’organe de surveillance et de prise de décision de la SWP. Il nomme la direction de la Fondation, approuve les grandes lignes de ses travaux de recherche et garantit son indépendance. Toutes les décisions importantes sont prises à la majorité des deux tiers des membres du Conseil SWP, qui comprennent des scientifiques, des économistes et d’autres personnalités publiques ainsi que des représentants de divers ministères fédéraux et les partis au Bundestag.

    *Le Conseil consultatif de la recherche : il conseille la fondation sur toutes les questions d’actualité et interdisciplinaires liées à son programme de recherche.

    Actuellement plus de 130 personnes travaillant à la SWP avec huit divisions de recherche qui emploient plus de 60 chercheurs.

    FONDS PARTENARIAT DE TRANSFORMATION

    Dans le cadre de son accompagnement des processus de transformations démocratiques dans les pays concernés par le printemps arabe, l’Allemagne a mobilisé pour 2012-2013 un budget de 100 millions d’euros. Elle a fixé les priorités suivantes :

    –     Soutenir la stabilisation du processus de démocratisation

    –     Renforcer du rôle de la société civile et les médias les médias de la société civil

    –     Promouvoir les droits de l’homme

    –     Soutenir la bonne gouvernance

    –     Encourager le processus de transformation dans les sphères économiques et sociales, en particulier la formation professionnelle et la création d’emplois

    –     Encourager la coopération dans les domaines de l’éducation et de la recherche.

    A travers ce fonds, des projets bilatéraux et régionaux seront réalisés afin de soutenir le processus de transition démocratique pour les pays qui ont connu un changement de régime (Tunisie et Egypte) et à renforcer le processus démocratique pour d’autres, comme le Maroc et la Jordanie.

    Tunisie

    Après la révolution, l’Allemagne a décidé d’accompagner la Tunisie pour l’amélioration de sa situation politique et économique. Elle a financé en 2012-2013 une centaine de projets à hauteur de 41 millions d’euros axés sur trois domaines :

    1-Économie et Emploi ; 2-Démocratie et Société Civile ; 3- Culture et Médias
    En outre, en 2012, le gouvernement allemand a approuvé la conversion des dettes tunisiennes, libérant jusqu’à 60 millions d’euros pour le financement de projets et des réformes arrêtés conjointement.

    En plus, la Tunisie bénéficie d’une enveloppe de 100 millions d’euros dans le cadre de la coopération au développement avec l’Allemagne. Ses axes principaux sont la promotion de l’économie et de l’emploi, le développement des régions défavorisées et la protection de l’environnement.

    L’Egypte

    Depuis août 2011, l’Allemagne a convenu avec l’Egypte un partenariat de transformation afin de soutenir la mise en place des institutions démocratiques, de promouvoir la l’Etat de Droit, le rôle de la société civile et le dialogue culturel intensifié.

    Les projets financés à hauteur de 30 millions d’euros en 2012 et 2013 ont concerné notamment les domaines de la promotion de la démocratie, la primauté de Droit, la création d’emplois, de la culture / éducation / médias.

    Libye :

    Selon le Bureau de la GIZ à Rabat, l’Allemagne n’a pas encore pu concrétiser de projets en Lybie vu la situation d’instabilité que connaît ce pays.

    Le Maroc

    Jusqu’à ce jour aucun montant n’a été déclaré officiellement en faveur du Maroc dans le cadre de ce fonds de transformation. Certains projets ont été présentés à la partie allemande par la GIZ. D’autres sont en cours d’examen (CNDH et la Cour des Comptes).

    Partenariat Energétique Maroc-Allemagne

    Le Maroc et l’Allemagne, ont signé la « Déclaration d’Intention Commune pour la mise en place du partenariat énergétique » le juillet 2012.

    Ce partenariat qui constitue une plateforme de dialogue sur les politiques énergétiques des deux pays, veille sur la réussite des projets bilatéraux dans le domaine.

    Il porte en particulier sur le développement des énergies renouvelables, l’accroissement des réseaux électriques, l’efficacité énergétique et la recherche et innovation.

    Il encourage aussi, la bonne gouvernance pour améliorer les conditions cadres dans le secteur des énergies renouvelables. Il a réussi à rassembler les institutions marocaines, lors de divers événements, sur les mêmes sujets énergétiques, via quatre groupes de travail à savoir :

    -Energies renouvelables et Directive européenne ;

    -Accompagnement du projet DESERTEC au Maroc ;

    -Coopération au développement ;

    -Réseaux électriques ; 

    Ce partenariat est dirigé par un comité de pilotage de haut niveau constitué de plusieurs ministères marocains et allemands et coordonné par un secrétariat qui est appuyé par la GIZ.

    Le comité de pilotage, joue un rôle actif dans l’identification des priorités, la mobilisation des capacités du deux pays dans l’exécution du projet ainsi que l’approbation des résultats du projet, de manière à mieux répondre aux besoins spécifiques des deux pays.

    Jusqu’à présent, trois comités de pilotage et trois rencontres des groupes de travail ont eu lieu. La 4ème édition du comité de pilotage, initialement programmée pour les 11 et 12 juin 2014, est reportée à la deuxième semaine d’octobre ou début novembre 2014 et aura lieu à Berlin.

    #Allemagne #Maroc

  • Fiche sur le Guatemala et ses relations avec le Maroc

    Fiche sur le Guatemala et ses relations avec le Maroc

    Tags : Guatemala, Maroc, Amérique Latine, Sahara Occidental, relations bilatérales,

    NOTE DE CADRAGE POLITIQUE : MAROC/GUATEMALA

    Sur le plan interne, le Président guatémaltèque, M. Otto Perez Molina (Général à la retraite), de droite, élu en novembre 2011 et investi le 14 janvier 2012 pour un mandat de 4 ans, accorde la priorité à la lutte contre le narcotrafic, le crime organisé et le terrorisme. La violence générée par le crime organisé et les narcotrafiquants, l’impunité et les inégalités figurent en tête des priorités du nouveau gouvernement. M. Otto Pérez a procédé à la création d’un Ministère du développement social et a fait appel à l’armée pour la lutte contre le narcotrafic et la violence, en témoigne la nomination de militaires retraités aux Ministères de la Défense et de l’Intérieur.

    En matière de politique extérieure, le Guatemala, qui accorde la priorité aux questions sécuritaires régionales, a lancé depuis 2012 une offensive diplomatique sur le thème de la dépénalisation des drogues comme alternative pour lutter contre la violence qui affecte l’Amérique Centrale. Le Guatemala entretient des relations privilégiées avec les Etats-Unis. Le gouvernement actuel a appelé à la levée de l’embargo militaire imposé par Washington sur le Guatemala, depuis 1977, pour violation des Droits de l’Homme et a sollicité également l’obtention d’un statut de protection temporaire (TPS) pour les immigrés guatémaltèques résidents aux Etats-Unis, estimés à deux millions.

    Concernant la situation au Moyen Orient, le Guatemala a reconnu officiellement, en avril 2013, la Palestine en tant qu’Etat libre, indépendant et souverain, en exprimant le souhait que cette démarche favoriserait le rétablissement de la paix au Proche-Orient. Suite aux événements récents survenus dans la bande de Gaza, le Guatemala a publié un communiqué conjoint avec le Costa Rica, le 06 août 2014, à travers duquel, les deux parties ont appelé au cessez-le-feu immédiat et définitif, en les exhortant à reprendre les négociations menant à la création de deux Etats coexistant pacifiquement. Lors d’un débat public ministériel au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, tenu le 15 janvier 2013, sur le terrorisme, le Guatemala a appelé à renforcer le cadre normatif de la lutte contre le terrorisme par l’adoption rapide d’une convention générale. Concernant la question syrienne, le Guatemala a condamné la répression contre les populations civiles et appuyé la résolution onusienne en l’objet.

    Le Guatemala maintient des relations diplomatiques avec Taiwan, qui lui verse une aide substantielle pour le développement, mais s’efforce de diversifier ses relations avec la Chine. Par ailleurs, le Guatemala revendique depuis longtemps une part importante du territoire bélizien. Sous les auspices de l’OEA, les deux pays ont signé un accord en 2008, au terme duquel les deux parties ont accordé de soumettre leur différend à la Cour Internationale de Justice (CIJ). L’accord en question qui devait être soumis à un référendum, le 06 octobre 2013, simultanément dans les deux pays, ne s’est toujours pas concrétisé.

    Le Guatemala, en sa qualité de membre observateur au sein de l’Union Africaine, a nommé en janvier 2014, pour la première fois, son Ambassadeur au Royaume Uni, en tant que premier Représentant Permanent du Guatemala auprès de l’Union Africaine.

    Concernant notre Cause Nationale, le Guatemala maintient une position d’appui au Maroc. Le Guatemala qui avait reconnu la pseudo « rasd » en avril 1986 a suspendu cette reconnaissance en juillet 2002 malgré les manœuvres déployées par les séparatistes pour amener ce pays à reconsidérer sa position. A l’occasion des visites effectuées par l’Ex Ministre Délégué, au Guatemala, en janvier et avril 2012 ainsi qu’en avril 2013, les responsables gouvernementaux ont réitéré leur appui à notre Cause Nationale en assurant que la position du Guatemala ne changera en aucune circonstance.

    S’agissant du partenariat politique, le Maroc et le Guatemala entretiennent des relations très étroites, marquées principalement par l’ouverture d’une Ambassade du Maroc avec résidence au Guatemala et la décision du gouvernement guatémaltèque d’ouvrir une Ambassade au Maroc, en 2015, au titre de la réciprocité. En janvier 2012, l’Ex Ministre Délégué, M. Youssef Amrani a représenté Sa Majesté le Roi, Mohammed VI, Que Dieu L’Assiste, aux cérémonies d’investiture du nouveau Président, Otto Pérez Molina. En avril 2012, il a réalisé une visite de travail dans ce pays durant laquelle il a été reçu par le Président et le Ministre des Relations Extérieures.

    En avril 2013, il a effectué une autre visite dans ce pays, à l’occasion de laquelle un accord a été signé entre les deux parties sur la suppression des visas pour les passeports diplomatiques, officiels et de service, lequel est entré en vigueur en février 2014. Lors de ladite visite, une aide financière d’un montant de 50.000 dollars a été accordée au Guatemala, suite au tremblement de terre ayant secoué le pays en novembre 2012. Du côté guatémaltèque, il convient de rappeler la visite à Rabat, de Mme Anamaria Diéguez, Ex Ambassadeur du Guatemala au Maroc avec résidence à Madrid, les 09 et 10 janvier 2013, dans le cadre de la présentation des copies figurées de ses Lettres de Créances.

    Concernant la coopération parlementaire, il convient de signaler qu’en juillet 2013, une délégation de la Chambre des Représentants, présidée par l’actuel Ministre Déléguée chargée de l’Eau, à l’époque où elle était Vice-Présidente de ladite Chambre, s’est rendue à Guatemala City, où elle a tenu une rencontre avec l’ex Vice-Ministre des Relations Extérieures du Guatemala, M. Ivan Espinoza, lequel a réitéré la position de son pays sur la Question Nationale. La délégation de parlementaires marocains a tenu, par ailleurs, une réunion avec les responsables et les présidents des commissions parlementaires en charge des relations extérieures, financières et des affaires de la communauté.  Une invitation a été adressée au président du Parlement du Guatemala pour se rendre au Maroc.

    Il convient de signaler que le Maroc a souvent accompagné le Guatemala dans sa politique de développement social. Au titre de l’année 2010, le Maroc a accordé à ce pays une aide financière d’une valeur de 200.000 dollars, utilisée par le gouvernement guatémaltèque, pour le financement des projets de « mise en œuvre du Système d’Evaluation et de suivi du plan de transformation » et de « Reboisement dans les Aires de plus Grande Vulnérabilité ». De même et suite au tremblement de terre ayant secoué le pays en novembre 2012, une enveloppe d’un montant de 50.000 dollars a été octroyée par notre pays au Guatemala.

    – Concernant le cadre juridique,

    * un Mémorandum d’Entente pour l’établissement de consultations politiques entre les Ministères des Affaires Etrangères des deux pays a été signé à Guatemala City, le 6 septembre 1999, et ratifié par le Guatemala, le 13 juin 2002 ;

    * un accord sous forme d’échanges de lettres entre le Maroc et le Guatemala, relatif à la suppression des visas pour les passeports diplomatiques, officiels et de service a été signé entre le Maroc et le Guatemala, à l’occasion de la visite qu’a effectuée par l’ex Ministre Délégué dans ce pays, en avril 2013. Ledit accord est entré en vigueur en février 2014.

    Projets d’Accords en instance :

    – Projet d’Accord Cadre de Coopération, initié en 2007.

    – Projet d’Accord sur l’encouragement et la protection réciproque des Investissements. Concernant ces deux projets d’accords, des modifications ont été introduites par le gouvernement guatémaltèque, à travers des notes verbales de 2007 et 2011 auxquelles le Maroc n’a toujours pas répondu.

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    ELEMENTS DE LANGAGE MAROC/GUATEMALA

    I/ Partenariat Politique

    – Réitérer les félicitations au Ministre des Relations Extérieures du Guatemala, suite à sa récente nomination dans ses fonctions, sachant qu’une lettre de félicitations lui a été adressée par Monsieur le, Ministre le 16 septembre 2014 ;

    – Se féliciter de la décision du Guatemala d’ouvrir une Ambassade à Rabat, en 2015, en rappelant que ladite ouverture qui intervient après celle du Maroc à Guatemala City, livrera une véritable impulsion aux excellentes relations existant entre nos deux pays ;

    – Exprimer l’intérêt de notre pays de parvenir à la conclusion d’un accord bilatéral en matière de lutte contre le crime organisé et le trafic de drogue au regard des expériences respectives des deux pays dans ces domaines et mettre en exergue l’importance du partage d’expériences en matière de lutte contre les drogues, thème qui figure parmi les priorités du Président Otto Perez Molina ;

    – Saluer la position d’appui du Guatemala à notre Cause Nationale ;

    – Sensibiliser les autorités guatémaltèques sur les manœuvres menées par les adversaires de notre intégrité territoriale en Amérique centrale et notamment auprès des milieux guatémaltèques de gauche de même que du Parlement centraméricain (PARLACEN), dont le siège se trouve à Guatemala City.

    II/ CADRE JURIDIQUE

    – Se féliciter de l’entrée en vigueur, en février 2014, de l’accord sous forme d’échanges de lettres, entre le Maroc et le Guatemala, relatif à la suppression des visas pour les passeports Diplomatiques, Officiels et de Service.

    II/ PARTENARIAT ECONOMIQUE ET COMMERCIAL

    – Mettre en exergue la ferme volonté du Maroc de renforcer le partenariat économique et commercial avec le Guatemala par une redynamisation du cadre juridique et la mise en œuvre d’actions concrètes pour la consolidation des échanges commerciaux qui restent en deçà des potentialités réelles de nos deux pays ;

    – Rappeler la disposition du Maroc à faire bénéficier le Guatemala de son expérience en matière de tourisme, d’agriculture et d’énergies renouvelables et l’intérêt de parvenir à la mise en œuvre de projets de coopération concrets en l’objet ;

    – Féliciter le Guatemala pour le lancement du projet de construction du couloir interocéanique et souligner son importance dans le renforcement des échanges commerciaux entre nos deux pays ;

    III/ PARTENARIAT MULTILATERAL ET REGIONAL

    – Remercier le Guatemala pour son appui à l’octroi au Maroc du statut de membre observateur au sein du Système d’Intégration Centre-américain (SICA), en rappelant que cette adhésion constituera un vecteur de rapprochement avec l’ensemble des pays centraméricains ;

    – Réitérer la demande d’appui du Guatemala à la candidature de l’Ambassadeur Mohammed Bennouna au poste de Juge International de Justice.

    IV/ COOPERATION CULTURELLE

    – Envisager la possibilité de développer le partenariat culturel et scientifique avec le Guatemala, en insistant sur l’importance de dynamiser le cadre juridique, à travers la conclusion d « ’un Mémorandum d’entente en matière de coopération culturelle et universitaire » ;

    – Souligner l’intérêt de promouvoir les échanges éducatifs entre nos deux pays, à travers notamment l’octroi de bourses et l’organisation d’événements culturels.

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    FICHE ECONOMIQUE

    Données démographiques :
    Population : 15,5 millions d’habitants
    Densité : 130 habitants/km2.
    Espérance de vie : 71,4 ans.
    Taux d’alphabétisation : 75 %
    Religions : catholique (60 %, avec syncrétisme Maya), protestants évangélistes (40 %)
    Indice de développement humain : 0,628 (PNUD 2013)

    Données économiques :
    PIB (2013) : 54,4 Mds $
    PIB par habitant (2013) : 3 500 $
    Transfert d’argent des migrants : 11 % du PIB
    Taux de croissance (2013) : 3,5 %
    Taux de chômage (2013) : 3,2 %
    Taux d’inflation (2013) : 4,4 %
    Déficit budgétaire (2013) : -1,8 % du PIB
    Solde commercial (2013) : – 2,9 % du PIB.
    Principaux clients : Etats-Unis (39 %), pays du SICA (27,7 %), UE (6,6 %)
    Principaux fournisseurs : Etats-Unis (37 %), Mexique (11,2 %), Chine (8,2 %), UE (6,9 %),
    Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale 2012) :
    Agriculture : 11,3 %
    Industrie/mines : 68,5 %
    Services : 20,2 %

    Situation économique :

    La violence, générée par le crime organisé, les narcotrafiquants, l’impunité, mais aussi par les inégalités et la pauvreté (qui touchait encore plus de la moitié de la population en 2013), est le principal problème que doit affronter le pays. Le Guatemala, fréquemment victime de catastrophes naturelles (volcans, ouragans, tremblements de terre), dispose néanmoins d’un potentiel touristique, agricole, hydrologique et minier important.

    Le Guatemala, qui avait été avec le Panama le seul pays à avoir évité une récession économique en 2009, montre depuis 2011 des indicateurs économiques traduisant une bonne stabilité macroéconomique et financière. La reprise des échanges internationaux et les mesures adoptées par le gouvernement ont permis à l’économie nationale de croître régulièrement (3,3% en 2013 après 3,1% en 2012). Le Guatemala dépend fortement de la croissance américaine car ses relations commerciales sont étroites avec ce pays. Le Guatemala a beaucoup amélioré le climat des affaires ces dernières années.

    Les principaux secteurs économiques :

    L’agriculture représente 13,5 % du produit intérieur brut et emploie 28,2% de la population active. Il pèse plus de 70 % dans les exportations du pays.

    Le Guatemala produit et exporte principalement du café, du sucre, des bananes, du coton, du caoutchouc, de la cardamome et diverses variétés de bois précieux et de fruits exotiques. Le pays dispose d’une petite industrie minière et extrait du cuivre, du zinc du fer et du nickel.

    Le secteur industriel a représenté 23,8% du PIB en 2013, employant environ 25% de la population. Il porte principalement sur le textile, les industries du papier, les produits pharmaceutiques ainsi que la transformation du caoutchouc. Il ya lieu de noter que depuis l’entrée du Guatemala dans la Zone de Libre Échange pour les Amériques (ZLEA), mise en place par les États-Unis, les avantages douaniers ont amené un accroissement des investissements et des implantations d’entreprises américaines sur le territoire.

    Le secteur tertiaire représente la plus grande partie du PIB, avec 62,7%. L’industrie du tourisme est très dynamique et continue à croître.
    Points forts/ Evolutions positives :

    -Première économie d’Amérique centrale (hors Panama) et économie « émergente » selon le (FMI) en 2013.

    – Politique prudente d’endettement public : le pays est le moins endetté en Amérique centrale (24,4% du PIB en 2012).

    – Secteur financier solide et rentable peu exposé aux chocs externes : très conservateur, le secteur a été relativement épargné par la crise de 2008-2009 et est faiblement impacté par la crise de la zone euro ;

    – Renforcement des compétences de l’autorité de surveillance en matière de lutte contre
    Le blanchiment et la supervision des entités off-shore à la suite de la réforme de la loi
    Bancaire adoptée en 2012.

    – Forte priorité au développement des investissements : croissance des IDE de 8,5% en 2013 à 1,3% en Md USD.

    – Ratification en 2012 de l’Accord d’Association entre l’Amérique centrale et l’Union Européenne, et qui a entré en vigueur par le Guatemala le 1er décembre 2013.

    – Succès du forum de l’investissement de fin mai 2013 en termes de participation d’entreprises internationales et de qualité des projets présentés. Cadre légal favorable aux investissements. Loi sur les partenariats public-privé adoptée en 2011. Premier pays d’Amérique centrale au classement Doing Business 2013 (+5 places par rapport à 2012, 93ème rang sur 185 pays).

    – Réforme institutionnelle pour promouvoir le développement social.

    Points faibles de l’économie guatémaltèque :

    Economie insuffisamment diversifiée, spécialisée dans des secteurs peu intensifs en technologies. Les produits textiles et les produits agricoles représentent près de 40% des exportations ;

    Forte dépendance à l’égard de la conjoncture américaine (39% des exportations et 37% des importations, 16% des IDE en 2013), des hydrocarbures importés (6,3% du PIB en 2012) et des transferts des Migrants (9,8% du PIB en 2012) ;

    – Très forte insécurité (taux d’homicides de 40 pour 100000 habitants en 2012 selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le Crime) ;

    – Forte vulnérabilité aux phénomènes naturels (climatiques, volcaniques, sismiques). Les Dommages des catastrophes naturelles de 2010 sont estimés à 1Md USD (2% du PIB), Ceux de 2011 à 400 MUSD et ceux de 2012 à 0,3% du PIB)

    Principales multinationales établies au Guatemala :

    Kimberly Clark (Production, Etats-Unis), Monsanto (Production chimique), Atento (Centres d’appels, Madrid), Banco Santander, Telefónica, FCC, Gas Natural Fenosa, Mapfre, Abantia, Adolfo Domínguez, Atento, Carolina Herrera, Santillana, Elecnor, Barceló, Iberia, Laboratorios Normon y Rianxeira

    Relations Economiques Maroc- Guatemala :

    Le partenariat économique et commercial reste très faible, notamment en l’absence d’une Commission Mixte entre les deux pays. Le volume global des échanges commerciaux entre les deux pays, a atteint, en 2013, l’équivalent de 8369 milliers de dh. La balance commerciale est déficitaire au détriment de notre pays. Les secteurs énergétique, touristique et agricole pourraient offrir des opportunités pour un partenariat économique renforcé.

    Importations du Maroc depuis le Guatemala 2013 (milliers de dirhams) : 7855 (sucre, café et épices principalement)

    Exportations du Maroc vers le Guatemala 2013 (milliers de dirhams) : 514 (conserves de poisson, légumes, tapis et maroquinerie)

    Balance commerciale 2013(milliers de dirhams) : déficitaire (- 7341) (Source : Ministère du Commerce Extérieur).

    #Marruecos #Guatemala #Sahara_Occidental