Étiquette : relations bilatérales

  • Fiche sur le Partenariat Stratégique Maroc – Russie

    Fiche sur le Partenariat Stratégique Maroc – Russie

    Tags : Maroc, Russie, relations bilatérales, coopération économique, coopération politique,

    I- Objectifs du partenariat Maroc / Russie :

    -Donner corps et âme au partenariat stratégique signé en 2002 ;

    -Instaurer des bases solides et de long terme pour la coopération politique, économique et culturel ;

    -Promouvoir la destination Maroc auprès d’opérateurs économiques russes ;

    -Lancer un partenariat maroco-russe sur le marché africain fort dynamique (population de plus de 1 milliard d’africains en 2011 et un taux de croissance économique annuel de 5% en moyenne);

    -Renforcer le positionnement des Entreprises russes au Maroc dans les secteurs :

    -du Gaz naturel, pétrole et Energie renouvelables : liquéfaction, raffinage, réserves stratégique, pipelines continentaux (Afrique/Europe) ;

    -Constructeurs automobiles : LADA, NIVA, KAMAZ, etc. ;

    -Télécoms et satellites ;

    -Constructeurs aéronautiques civils de moyen-courrier pour cibler le marché africain en expansion ;

    -Constructeurs navals : navires, yachts, etc.

    -Industrie chimique et pharmaceutique et biotechnologie ;

    -Logistique, transport et trafic de conteneurs ;

    -Chemins de Fer, pont et tunnels, barrages, etc. ;

    Autres :

    -Consolider la coopération au niveau de l’enseignement supérieur, recherche scientifique et transfert de technologie ;

    -Développer et diversifier les échanges culturels ;

    -Tourisme : renforcer d’avantage les échanges et augmenter les flux existants ;

    II- Atout du Maroc (Pourquoi le Maroc ?) :

    -Le Maroc présente des avantages compétitifs dans la Région :

    -Près de 60 ans de relations bilatérales Maroc / Russie ;

    -Position géostratégique sur le détroit de Gibraltar (14 km de l’Espagne);

    -Porte d’accès vers l’Afrique subsaharienne ;

    -Climat d’affaires favorable et main d’œuvre qualifiée ;

    -Accord de libre-échange avec un marché de plus d’un milliard de consommateurs (USA, UE, Turquie, etc.) ;

    -Communauté russophone de près de 15.000 citoyens issus de lauréats des universités russes et de mariages mixtes ;

    -Infrastructures portuaires importantes avec 11 ports dont : Casablanca, Mohammedia, Nador, Jorf Lasfar, Tanger-med (leader en méditerranée dans le trafic des conteneurs avec 8 millions de conteneurs/an) ;

    -Infrastructures aéroportuaires intéressantes avec 18 aéroports dont : Casablanca, Rabat, Marrakech, Agadir, Fez, Tanger, Oujda, Nador, Dakhla, Laâyoune, etc.

    -Zones franches de Tanger, Nouaceur/Casablanca, etc. ;

    -Zones industrielles dans la majorité des villes du Maroc ;

    -Technopôles dans les grandes villes du Maroc ;

    -Pays ouvert et tolérant ;

    III-Propositions / recommandations :

    -Elaborer un programme pluriannuel de coopération stratégique pour les secteurs porteurs identifiés ci-dessus ; 

    -Inviter les entreprises russes à visiter le Maroc pour prospecter le marché, identifier les projets et rencontrer les responsables du secteur public et les partenaires potentiels du secteur privé ;

    -Inviter les investisseurs russes à ouvrir des représentations et des antennes de leurs groupes au Maroc pour une meilleure connaissance du marché marocain et africain ;

    -Invitation de la partie russe à ouvrir une chambre de commerce à Casablanca (si ce n’est déjà le cas) ;

    -Création d’un conseil d’affaires maroco-russe ;

    -Organiser des rencontres entre les grandes entreprises russes et leurs interlocuteurs marocains et création d’un forum d’affaires ;

    -Fixer des objectifs précis pour le développement du commerce et de la promotion des investissements russes au Maroc (exemple doubler ou tripler les échanges entre les deux pays à l’horizon 2016) ;

    -Implantation au Maroc des groupes industriels russes dans les domaines cités ci-dessus ;

    -Implantation d’universités russes au Maroc notamment dans domaines scientifique et technologique, etc. ;

    -Création d’antennes de laboratoires de Recherche et Développement ;

    -Elargir le partenariat culturel existant vers d’autres champs plus larges notamment dans les domaines du théâtre, opéra, ballet, cirque, industrie cinématographique, médias de masse, musées, etc.
    Renforcer le volet formation académique dans les domaines cités ci-dessus ;

    -Elaborer un programme exécutif pluriannuel pour les différents domaines culturels y compris les tournées de troupes artistiques, expositions des chefs d’œuvres des musées, formation académique, etc. ;

    -Renforcer les échanges et la formation dans les domaines du théâtre, ballet, industrie cinématographique, médias de masse, musées, etc.

    -Organiser un forum des tour-opérateurs russes et marocains dans le secteur du tourisme et renforcer les liaisons aériennes.

    NB :

    -Les investissements directs chinois en Afrique 16 milliards USD en 2011 ;

    -Les investissements indiens en Afrique : 14 milliards USD en 2011 ;

    -Les investissements japonais de 5,2 milliards USD, moyenne annuelle, période 2006-2010 ;
    (Source : ministère des affaires étrangères du japon).

    -Les échanges entre la Chine et l’Afrique : 166,3 milliards USD en 2011 ;

    -Les échanges entre l’Inde et l’Afrique 62 milliards USD en 2011 ;

    -Les échanges entre le Japon et l’Afrique : 27,8 milliards USD en 2011.

    (Source : FMI).

    #Maroc #Russie

  • Fiche multilatérale de l’Espagne

    Tags : Espagne, Maroc, relations bilatérales, Catalogne,

    I. Question du Sahara marocain

    L’Espagne n’a jamais reconnu la pseudo « rasd », mais le « polisario » dispose d’un vaste réseau de « représentations » en Espagne et de relais au sein de la société civile espagnole ;

    Le Ministre des Affaires Etrangères, M. Garcia – Margallo a déclaré que la position du gouvernement présidé par M. Mariano Rajoy, est « exactement celle traduite dans la résolution renouvelant le mandat de la MINURSO (résolution 1979 (2011)), en précisant que l’Espagne veut une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable.

    M. Garcia – Margallo a indiqué que le gouvernement espagnol appuie tous les efforts de l’Envoyé Personnel, M. Christopher Ross, pour faire progresser les conversations entre les parties.

    Il a souligné que l’Espagne appuiera toute solution consentie entre les parties, et qu’il ne correspond pas à l’Espagne de dire de quelle forme les parties entendent interpréter l’exercice du droit à l’autodétermination.

    II. Questions multilatérales :

    Rôle des Nations Unies

    L’Espagne affirme son engagement ferme et actif en faveur des Nations Unies et des Objectifs qui sous-tendent son action.

    L’Espagne est candidate à un siège non permanent au sein du Conseil de sécurité pour la période 2015-2016, pour, entre autres, contribuer à la préservation de la sécurité et de la stabilité internationales et œuvrer pour le développement et les droits de l’homme comme piliers fondamentaux d’une paix durable.

    Opérations de Maintien de la Paix :

    L’Espagne est engagée dans l’accomplissement des objectifs des Nations Unies dans le maintien de la paix et la sécurité internationales,

    L’Espagne figure au 36ème rang au classement des pays fournisseurs de troupes de l’ONU, avec un total de 601 casques blues répartis actuellement sur trois missions : MINUSTAH (Haïti), UNIFIL (Liban) et UNOCI (Côte d’ivoire). (avril 2014)

    Désarmement :

    L’Espagne estime qu’il est nécessaire de dépasser les impasses encourues ces derniers mois dans le processus de non – prolifération des armes nucléaires et de promouvoir la signature et la ratification du Traité de non – prolifération des armes nucléaires.

    Lutte contre le terrorisme :

    L’Espagne souligne la nécessité de renforcer la coopération internationale destinée à la prévention et la lutte contre le terrorisme, appelant tous les pays à assumer leur responsabilité pour faire face à cette menace mondiale.

    L’Espagne participe activement au Forum Global de Lutte contre le Terrorisme et appuie les initiatives des Nations Unie, dans le cadre de sa stratégie globale de lutte contre le terrorisme, et les efforts du Conseil de sécurité et du Secrétariat des Nations Unies pour rationaliser les structures établies pour atteindre les objectifs tracés dans ce domaine.

    L’Espagne appelle à éviter que le terrorisme d’Al-Qaida ne soit renforcé dans la région du Sahel et ne mette à profit la prolifération des armes.

    Objectifs du Développement

    L’Espagne réitère son engagement en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement et place la lutte contre la pauvreté en tant qu’objectif primordial de sa politique d’aide et de coopération au développement.

    Changement climatique

    L’Espagne considère que pour atteindre les objectifs de développement et garantir le futur des générations qui viennent, la communauté internationale doit tirer profit des rendez-vous comme le Rio 2012, pour forger un nouveau paradigme qui permette de conjuguer les objectifs du développement avec la durabilité de l’environnement.

    Aide au développement

    L’Espagne accord une grande importance au développement d’instruments de financement innovants, notamment la recherche de mécanismes à même de mobiliser les ressources financières à moyen et long terme, complémentaires à l’aide officielle au développement, qui doit être maintenue. L’Espagne préside actuellement le Groupe Pilote de financement innovant pour le développement.

    Crise financière internationale

    L’Espagne signale que la crise économique et financière constitue un motif de grande préoccupation dans le monde. La capacité de la communauté internationale pour y faire face est limitée. L’Espagne considère qu’en plus des actions nationales et régionales, une action concertée globale est indispensable, dans laquelle le système des Nations Unies devrait occuper une place fondamentale pour mettre en avant une issue à cette crise.

    III. Questions régionales

    Question palestinienne et conflit au Moyen-Orient

    Le conflit arabo-isarélien a accompagne les Nations Unies presque depuis sa création. L’Espagne appui l’octroi d’un statut d’Etat observateur à la Palestine, pour plusieurs raisons, notamment :

    la Communauté internationale reconnaît que la solution du conflit entre les Israéliens et les Palestiniens passe par l’existence de deux Etats, l’israélien et le palestinien, qui cohabitent en paix et sécurité ;

    Après plus de 60 ans du conflit, la communauté internationale doit envoyer un signal clair aux palestiniens que son engagement en faveur de la création de l’Etat palestinien est profond et sans équivoque ;

    Au moment où on vit dans « le printemps arabe », provoquant des changement du monde arabe change et du monde entier, l’aspiration juste, légitime et ancienne des Palestiniens de vivre avec dignité dans leur propre Etat, libre de l’occupation et des souffrance que cela suppose.

    Syrie

    L’Espagne se félicite de l’adoption, à une large majorité de 137 voix, la résolution de l’Assemblée générale sur la Syrie.

    À un moment où la répression impitoyable contre le peuple syrien continue son cours, cette résolution est un réveil nouveau et un puissant appel à la communauté internationale sur la nécessité de fournir d’urgence une solution à cette situation.

    Yémen

    Le gouvernement espagnol salue avec satisfaction la tenue d’élections démocratiques au Yémen pour l’élection du président dans le cadre du plan de transition mis en place dans les accords de l’initiative du Conseil de coopération du Golfe et ont eu lieu hier, 21 jours, avec la normale et complète garantit la plupart du pays.

    Ces élections sont une avancée majeure dans le processus de transition politique engagé avec la signature d’accords et constitue le début d’une période de deux ans constituant dans lequel le président nouvellement élu Abdo Rabou Mansour Hadi sera chargé de diriger la construction une règle de droit dans le plein respect des libertés démocratiques et des droits de l’homme.

    IV- Revendications indépendantistes

    Catalogne

    Une proposition de loi relative au droit à l’autodétermination en Espagne a été présentée au Congrès espagnol (Chambre des députés), pour examen et débat.
    Le texte de la proposition réclame « le droit à l’organisation d’un referendum d’autodétermination pour la création d’un Etat indépendant » et souligne que « la démocratie doit offrir des garanties pour la liberté d’expression des personnes, mais aussi des collectivités, pour l’égalité des chances entre les personnes, mais également entre les peuples, et pour plus de liberté pour les personnes, mais aussi pour les communautés… »

    Cette proposition intervient au moment où la Présidente du PPC, Mme Sanchez-Camacho, a présenté une proposition portant sur une « révision profonde du système financier autonomique », comme solution à la crise entre Madrid et Barcelone.

    #Espagne #Maroc #Catalogne

  • Maroc-Espagne : L’opportunité de bâtir un partenariat d’avant-garde

    Maroc-Espagne : L’opportunité de bâtir un partenariat d’avant-garde

    Tags : Maroc, Espagne, relations bilatérales, coopération,

    La géographie et l’histoire donnent au Maroc et à l’Espagne l’opportunité de bâtir un partenariat d’avant-garde dans la région euro-méditerranéenne.

    Les deux pays ont en commun un héritage culturel partagé et des intérêts bien compris. Ils ont surtout des aspirations pour un avenir commun.

    De par la similarité de leur structure étatique, les deux Royaumes du Maroc et de l’Espagne sont tout à fait prédestinés à travailler étroitement ensemble et à capitaliser sur les atouts qui les singularisent à l’échelle de la Méditerranée :

    Les deux pays ont développé une vision du long terme et un horizon temporel très large pour traiter les enjeux bilatéraux et régionaux. Quelles que soient la sensibilité de la thématique à traiter, le Maroc et l’Espagne ont toujours veillé à ce que l’avenir soit préservé.

    La relation maroco-espagnole se caractérise aussi par le développement d’une culture de négociation et d’appropriation, dans laquelle responsables gouvernementaux et parlementaires, acteurs de la société civile et représentants des entités territoriales, académiciens et représentants des diasporas dans les deux pays… sont impliqués, instituant ainsi une véritable culture de dialogue et d’ouverture sur l’autre.

    Cette double particularité a permis l’établissement d’un maillage de plus en plus dense, d’un matelas d’intérêts de plus en plus imbriqués, et a permis surtout la création d’un socle de confiance renforcée entre les deux pays.

    Cette confiance se reflète sur le terrain économique, eu égard à la densité, à la diversité et à la vitesse de la relation économique bilatérale. L’Espagne est devenue en 2012 le premier partenaire commercial du Maroc. Des investissements de grande ampleur sont programmés. De gros contrats publics sont conclus.

    Pour la période à venir, le Maroc et l’Espagne ont tout le potentiel pour constituer un binôme économique, s’articulant, tout à la fois, sur l’attractivité conjointe des IED, sur la compétitivité partagée et sur une articulation optimale des systèmes productifs respectifs. Ils devraient, pour ce faire, s’inspirer des mécanismes de convergence qui ont fonctionné dans d’autres régions du monde, à l’instar du Mexique-États-Unis ou de l’Allemagne-Pologne.

    C’est de cette manière que le Maroc et l’Espagne sauront relever ensemble les enjeux auxquels ils sont confrontés, certes avec des intensités différentes : l’enjeu de la croissance, l’employabilité de la jeunesse, la création de la richesse, la solidarité intergénérationnelle, la cohésion spatiale et territoriale, la sécurité énergétique….

    Le rapprochement entre le Maroc et l’Espagne devrait s’articuler aussi sur une nouvelle « infrastructure humaine » (jumelages de villes, mobilité des étudiants, création de comités d’étude et d’instituts) et sur un paradigme davantage ambitieux en matière de coopération décentralisée, au moment où le Maroc entame le chantier de la régionalisation avancée.

    Également, les deux pays sont appelés à s’ouvrir sur d’autres régions du monde et travailler en commun avec l’Afrique, avec les pays d’Amérique latine et avec les pays arabes.

    C’est de cette manière que le Maroc et l’Espagne vont démontrer comment deux pays voisins sont en mesure de faire une lecture vertueuse de la géopolitique, en adoptant « un jeu à somme positive », et en s’écartant des schémas tordus de l’exacerbation de la rivalité et de l’antagonisme stérile.

  • Fiche sur le partenariat Maroc-UE. Repères historiques

    Fiche sur le partenariat Maroc-UE. Repères historiques

    Tags : Maroc, Union Européenne, commerce, coopération financière, ressortissants marocains en Europe, RME,

    Tags : Maroc, Union Européenne, partenariat, relations bilatérales, coopération,

    1969 : Signature du 1er Accord commercial entre le Maroc et la Communauté Economique Européenne.

    1976 : Signature d’un Accord de coopération qui comportait trois volets :

    -Échanges commerciaux : octroi d’un régime préférentiel au profit des exportations marocaines;

    -Domaine social : amélioration de la situation des ressortissants marocains dans la CEE;

    -Coopération financière : 1,2 milliards d’euros de 1976 à 1996 dans le cadre de quatre protocoles financiers, complétés par des prêts concessionnels de la Banque Européenne d’Investissement.

    1996 : Signature de l’Accord d’Association qui visait les objectifs suivants :

    -La mise en place d’un Dialogue politique régulier ;

    -L’instauration progressive d’une Zone de libre-échange (ZLE) ;

    -Le renforcement de la coopération financière ;

    -Le développement de la coopération sociale et culturelle.

    2005 : Adoption d’un Plan d’Action Maroc-UE dans le cadre de la Politique Européenne de Voisinage (PEV). Cette nouvelle politique est destinée au voisinage Sud et Est de l’Union européenne. Elle est basée sur le credo de « tout sauf les Institutions » et a pour objectif de développer un espace de prospérité et de stabilité aux frontières de l’UE, à renforcer la coopération politique, sécuritaire, économique et culturelle entre l’UE et ses voisins.

    2008 : Entrée en vigueur du document conjoint sur le Statut avancé. Ce nouveau cadre répondait à la vision formulée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur d’un Statut avancé avec l’UE, entendu comme «plus que l’association et moins que l’adhésion ».

    Présentation du Statut avancé

    La vocation du Statut avancé est double :

    -Construire un ‘espace de valeurs partagées’ en matière de démocratie, de bonne gouvernance et des droits de l’homme.

    -Edifier un ‘espace économique commun’, qui permettra au Maroc de s’inspirer de l’acquis communautaire pour construire une économie ouverte et compétitive.

    -Avec le Statut avancé, le Maroc ambitionne d’être le pays tiers le plus proche de l’UE.

    -Dans le même temps, il vielle à ce que sa mise en œuvre soit en parfaite cohérence avec les engagements stratégiques du Maroc à l’égard de la construction maghrébine, de son appartenance arabo-musulmane et de sa projection envers l’Afrique.

    -Le Statut avancé a permis que notre relation avec l’UE ne soit plus de l’apanage exclusif du Gouvernement, mais est désormais approprié par plusieurs acteurs nationaux, notamment le Parlement ; le Conseil économique et social; la CGEM, les collectivités décentralisées….

    -Cette évolution répond à l’orientation fixée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le Discours du Trône de juillet 2010 : « le Statut avancé nécessite la mobilisation de tous les pouvoirs publics et autres acteurs nationaux. Ces efforts doivent s’inscrire dans une démarche concertée et cohérente, afin d’en déterminer les espaces, la portée et le rythme et d’assurer l’exploitation la plus judicieuse qui soit des opportunités offertes par ce statut».

    Finalité stratégique du Statut Avancé

    Sur le plan géopolitique :

    -Le Maroc voulait conforter sa position à l’échelle euro-méditerranéenne et compléter les engagements pris dans ce cadre (UpM, 5+5, Accord d’Agadir et Accord de libre-échange avec la Turquie).

    -Le Maroc ambitionnait aussi de promouvoir avec l’UE des actions conjointes en Afrique. Sur ce point, l’adéquation des diagnostics sur les défis sécuritaires en Afrique (arc sahélo-saharien et façade atlantique) devait déboucher sur des initiatives conjointes liées à la sécurité régionale. Notre pays voulait ainsi s’ériger vis-à-vis de l’UE comme le hub stratégique au niveau de l’Afrique de l’Ouest.

    Sur le plan politique :

    Se concerter avec l’UE à différents segments (gouvernemental et parlementaire) pour que l’UE ait la meilleure perception des intérêts stratégiques nationaux, notamment la question du Sahara.

    Prémunir la communauté marocaine en Europe des phénomènes de xénophobie et d’islamophobie, en menant une concertation structurée sur la question avec l’Union européenne, le Conseil de l’Europe et l’Agence européenne des droits fondamentaux.

    Sur le plan économique :

    Le postulat qui avait été établi est qu’une croissance soutenue de l’économie marocaine ne se fait pas qu’avec du commerce, mais se construit sur l’amélioration des indicateurs de productivité (santé, éducation, services publics, aménagement du territoire, transports, urbanisme…).

    Accompagner la nouvelle génération des réformes lancées par le Maroc en matière de gouvernance économique (propriété intellectuelle, normes SPS, concurrence, protection du consommateur, gouvernance d’entreprise, normes bancaires, aides d’Etat…).

    Promouvoir un rapprochement graduel avec l’acquis communautaire dans le but d’arrimer l’économie marocaine au Marché Intérieur de l’UE et permettre au Maroc de développer le même environnement économique, les mêmes normes et standards qu’un pays membre de l’EEE (espace économique européen).

    Essayer d’arrimer le Maroc aux réseaux transeuropéens (RTE) dans les domaines du transport, de la recherche développement et de l’énergie. Les Accords Open Sky, Galileo et le Plan Solaire seront le socle de cet arrimage.

    Sur le plan humain :

    -Impliquer de nouveaux acteurs (CES, entités territoriales, CGEM, ONG), afin qu’ils s’approprient les ressorts et les élans qu’ouvre ce partenariat.

    -Intégrer l’espace européen de recherche, en visant notamment l’objectif d’atteindre la reconnaissance mutuelle des diplômes et les jumelages entre instituts de recherche.

    Bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du Statut avancé:

    Sur le plan politique :

    -Tenue, en mars 2010, du 1er sommet Maroc UE à Grenade (Espagne).

    -Mise en place d’une commission parlementaire mixte.

    -Réunions périodiques avec le Comité politique et de Sécurité de l’UE.

    -Lancement d’actions conjointes au sein des enceintes multilatérales, avec le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

    -Adoption, le 24 avril 2012 à Strasbourg, par le Maroc et le Conseil de l’Europe du Plan d’action intitulé « Priorités 2012-2014».

    -Conclusion imminente d’un accord de coopération entre le Maroc et EUROPOL.

    Toutes ces actions sont lancées pour la 1ère fois par l’Union européenne avec un pays non membre et n’ayant pas le statut de candidat.

    Il en est de même concernant le Conseil de l’Europe : le parlement marocain a obtenu, en juin 2011, le statut de ‘Partenaire pour la Démocratie’ à l’Assemblée parlementaire ; Le Maroc a été le 1er pays non européen à adhérer, en juillet 2009, au Centre Nord sud du Conseil de l’Europe ; Il est membre de la Commission de Venise. Enfin, notre pays s’est vu proposer d’adhérer à 18 conventions du Conseil de l’Europe.

    Toutes ces actions sont développées en totale cohérence avec les fondements constitutionnels, spirituels, identitaires et juridiques du Maroc.

    Sur le plan économique :

    Le cap fixé consiste en la conclusion d’un Accord de libre échange global et approfondi. Cet instrument, une fois entré en vigueur, permettra au Maroc d’intégrer de facto le Marché Intérieur de l’UE et de bénéficier de tous les avantages qui en découlent.

    Après la signature, en décembre 2010, de l’Accord Agricole et du mécanisme de règlement des différends, il s’agira désormais de finaliser le Protocole Pêche et les négociations Services.

    Accompagnement financier :

    Le Maroc est le principal bénéficiaire de l’appui financier de l’UE à l’échelle du voisinage. Pour la période 2007-2010, il a mobilisé une enveloppe de 654 millions d’euros. Pour la période 2011-2013, il a bénéficié d’une enveloppe de 580,5 millions d’euros.

    Les actions financées en 2012 ont concerné principalement l’INDH (25 millions d’euros), le programme « Hakama » -qualité des services publics- (75 millions d’euros) et l’appui à la mise en œuvre du Plan gouvernemental pour l’Egalité (45 millions d’euros).

    De plus, et en réponse au ‘Printemps Arabe’, l’UE a programmé une enveloppe additionnelle SPRING au titre de laquelle le Maroc a bénéficié d’une dotation additionnelle de 80 millions d’euros pour la période 2011-2013. Cette enveloppe financera en priorité la formation professionnelle (30 millions d’euros), l’alphabétisation (25 millions d’euros), l’agriculture (10 millions d’euros) et la santé (12 millions d’euros).
    En plus de ces dons, l’accompagnement financier de l’UE concerne aussi les prêts concessionnels de la BEI.

    En 2012, l’engagement de la BEI au Maroc a porté sur un montant de 1 milliard d’euros, au profit notamment des routes rurales (100 millions d’euros), du Plan Solaire (100 millions d’euros), de l’autoroute El-Jadida Safi (240 millions d’euros), de l’ONEE (180 millions d’euros)…

    Partenariat pour la mobilité :

    Le Maroc œuvre avec l’UE pour la mise en place d’une approche globale de la migration basée sur la responsabilité partagée, le développement, la lutte contre la migration illégale, la gestion des flux migratoires légaux et la consolidation des droits acquis des migrants installés en Europe.

    Dans cette perspective, les deux parties ont entamé la négociation pour la conclusion d’un « Partenariat pour la migration, la mobilité et la sécurité », qui fixera un cadre global de coopération dans tous les volets de la migration (migration légale, développement, migration illégale et asile).

    Convergence règlementaire :

    Le Statut avancé a prévu une ambition de convergence règlementaire entre la législation nationale et l’acquis communautaire de l’UE. Pour le Maroc, celle-ci doit obéir aux paramètres suivants :

    -La convergence doit être « graduelle et séquencée ».

    -Elle doit accompagner la mise en œuvre des stratégies sectorielles du Maroc.

    -Elle doit concerner, de manière équilibrée, les dimensions politique, économique et sociale.

    -Enfin, la convergence doit résulter d’une approche cohérente basée sur une évaluation de l’écart et sur une étude d’impact.

    Jumelages institutionnels :

    Le Maroc a mis en œuvre jusqu’à présent 44 jumelages, soit la meilleure performance régionale. L’Egypte en a eu 30, l’Ukraine 30 et la Tunisie 20.

    Ces jumelages ont permis au Maroc :

    -Asseoir les normes de bonne gouvernance (lutte contre le blanchiment de capitaux, Administration du Parlement, modernisation des juridictions, lutte contre la criminalité organisée, lutte contre l’immigration irrégulière…).

    -Gérer sa transition économique (gouvernance des entreprises publiques, mécanisme de règlement des différends, propriété industrielle et intellectuelle, Open Sky, efficacité énergétique, Cour des Comptes, Audiovisuel…).

    -Améliorer ses indicateurs sociaux (initiative nationale de développement humain, alphabétisation, couverture médicale…).

    -Dans l’immédiat, de nouveaux secteurs seront concernés (Marchés Publics ; Services financiers/Assurance ; Concurrence ; Protection du consommateur ; Code de travail ; Normalisation Industrielle ; Surveillance des marchés ; Sécurité maritime…). D’autres secteurs suivront progressivement la même procédure d’alignement. L’objectif est que le Maroc devienne le pays tiers qui aura absorbé le plus d’acquis communautaire.

    -Enfin le Statut avancé a prévu l’entrée du Maroc à des Agences et programmes communautaires : Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), Programme compétitivité et innovation (CIP), Douane 2013, Programme Marco Polo…

    Perspectives futures du partenariat Maroc-UE :

    -L’Accord de libre-échange Complet et Approfondi permettra d’améliorer les conditions d’accès des produits marocains au marché européen.

    -L’Accord sur la libéralisation des services permettra au Maroc d’améliorer son offre services.

    -L’Accord de Pêche permettra d’accompagner le Maroc dans la mise en œuvre de la stratégie Halieutis.
    Le Partenariat pour la mobilité permettra aux deux parties de gérer tous les aspects liés à la question migratoire selon une approche équilibrée et la responsabilité partagée.

    -Le Plan d’action pour la mise en œuvre du Statut avancé constituera la feuille de route pour les 5 années à venir et préparera les deux parties à la conclusion d’un nouveau lien juridique qui remplacera l’Accord d’association.

    En conclusion, la mise en œuvre du Statut avancé permettra de raffermir les relations Maroc-UE et facilitera leur évolution vers la conclusion d’un nouveau cadre juridique qui remplacera l’Accord d’Association. Ce cadre prendra la forme d’un « Partenariat Privilégié ».

    Dans la même perspective, le Maroc plaide pour que la Politique européenne de voisinage (PEV) soit dotée de mécanismes innovants, d’outils substantiels et de perspectives incitatives.

    Une PEV rénovée et ambitieuse permettra à l’Union européenne d’accompagner le Maroc dans la réalisation de son projet de société ouverte, démocratique et solidaire qu’il est en train de construire, ainsi que dans son ambition de s’ériger comme une plateforme régionale compétitive et ouverte sur l’UE et sur les espaces maghrébin, arabe et africain.

    #Maroc #UE #relations_bilatérales

  • Le statut avancé du Maroc auprès de l’Union européenne : une reconnaissance du processus de réforme du Maroc et une nécessité géopolitique et stratégique pour l’UE

    Tags : Maroc, Union Européenne, Statut avancé, relations bilatérales, coopération,

    Alors que l’Union européenne s’apprête à accueillir dans les semaines à venir son 28ème membre, poursuivant ainsi son élargissement vers l’est dans ce qui semble atteindre sa capacité maximale à l’est, pour des raisons géopolitiques évidentes couplées à un processus d’Union pour la Méditerranée au point mort, il est important de réfléchir à l’avenir de la politique européenne de voisinage et à la nature de la relation qui liera l’UE à ses voisins du sud de la Méditerranée, en particulier le Royaume du Maroc.

    Il ne fait aucun doute que des développements intéressants ont eu lieu ces dernières années dans le cadre du processus de Barcelone/Union pour la Méditerranée et de la signature de l’accord sur le statut avancé entre le Maroc et l’UE, mais le printemps arabe qui a déferlé sur l’Afrique du Nord, combiné à une impasse dans le processus de paix au Moyen-Orient, a freiné cet élan encourageant. Aujourd’hui, le partenariat de l’UE avec ses voisins du sud de la Méditerranée peut être considéré comme une tasse à moitié pleine pour certains ou une tasse à moitié vide pour d’autres.

    À la lumière des nouveaux défis inquiétants qui sont apparus dans la région du Sahel, notamment après la tentative déjouée des groupes terroristes et extrémistes de prendre le contrôle total du Mali, il est plus que jamais urgent de renouveler le partenariat entre l’UE et ses voisins du Sud.

    Au fil des ans, il est indéniable que le Maroc a prouvé à maintes reprises qu’il était un pionnier, à la fois en tant que pays arabe et africain, pour ouvrir la voie à un partenariat plus renforcé avec l’UE et à un ordre euro-méditerranéen renouvelé.

    Si l’histoire, la géopolitique et le commerce ont pu contribuer à cette fin, il est indéniable que la vision définie par feu le roi Hassan II et Sa Majesté le roi Mohammed VI en vue d’un partenariat UE-Maroc renforcé, ainsi que les valeurs et aspirations partagées, ont été des facteurs moteurs importants derrière l’un des partenariats les plus étroits que l’UE ait jamais développé avec un pays de la rive sud de la Méditerranée.

    L’accord sur le statut avancé Maroc-UE : Une reconnaissance claire des décennies de réformes entreprises par le Maroc. En effet, le partenariat Maroc-UE n’a cessé de se développer au fil des ans. Il a notamment connu une avancée importante avec la signature, le 13 octobre 2008, de l’accord de statut avancé Maroc-UE qui a propulsé les liens vieux d’un demi-siècle à un nouveau niveau permettant de renforcer le partenariat multidimensionnel existant aux niveaux politique, économique et humain. Par cet accord, le Maroc et l’UE ont convenu de donner un nouvel élan à leur coopération bilatérale basée sur les valeurs partagées de la démocratie, de l’état de droit, de la bonne gouvernance, du respect des droits de l’homme, d’un dialogue politique renforcé, d’une zone économique commune, notamment par le lancement récent des négociations sur un nouvel ALE, de la participation progressive du Maroc aux activités et programmes communautaires ainsi que d’un espace commun pour la connaissance et la culture, les échanges universitaires et la recherche scientifique.

    Peut-être l’un des aspects les plus importants de cet accord est qu’il sert de reconnaissance par l’UE des réformes profondes et multidimensionnelles que le Maroc a entrepris au niveau politique, économique, social, culturel et des droits de l’homme sur la voie d’une plus grande ouverture et dans sa transition vers une plus grande démocratie au cours des deux dernières décennies, mais reflète également la confiance placée par l’UE dans le Maroc pour poursuivre ces efforts. Cet accord implique également que le Royaume continue sur la voie des réformes qu’il a initiées tandis que l’UE continuera à soutenir ces efforts.

    L’accord de statut avancé, le premier de ce type à être signé avec un pays de la région, continue de représenter une étape importante dans le contexte des perspectives futures de coopération dans le cadre d’une politique européenne de voisinage rénovée. La demande du Maroc pour un statut avancé n’était pas destinée à se démarquer du reste de la foule, mais plutôt motivée par sa conviction de la nécessité d’un espace euro-méditerranéen nord-sud renforcé. Il est encourageant de voir que l’approche du Maroc a inspiré d’autres pays de la région tels que la Tunisie ou la Jordanie à suivre cette même voie et à revoir son partenariat avec l’UE.

    Le Maroc : un partenaire crédible pour l’UE dans un sud de la Méditerranée instable. Il est facile d’affirmer que l’histoire, la géographie et une vision claire d’une société marocaine démocratisée ne suffisent pas, dans un monde mû par des intérêts, à expliquer la nature des relations euro-marocaines existantes.

    Compte tenu des changements politiques croissants en Afrique du Nord et des menaces sécuritaires confirmées qui ont émergé dans la région du Sahel, la stabilité du Maroc, ses identités arabe, africaine et méditerranéenne combinées à ses valeurs partagées d’ouverture et de démocratie ont été un atout précieux pour l’Union européenne dans le dialogue politique existant. En outre, l’implication active du Maroc dans la recherche de solutions aux conflits affectant le continent africain ou le monde arabe, ainsi que sa volonté de favoriser une plus grande coopération régionale dans le domaine de la sécurité, ont fait du Maroc un interlocuteur stratégique pour l’UE.

    Au niveau économique, le Maroc reste un partenaire économique important pour l’UE (Besoin de trouver des statistiques). Depuis le 1er mars, des négociations ont débuté entre l’UE et le Maroc pour la signature d’un accord de libre-échange qui remplacera l’accord d’association existant. Cependant, le large éventail d’accords de libre-échange que le Maroc a déjà signé ou est en train de négocier avec des pays d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada), de la zone arabo-méditerranéenne (accord d’Agadir) et d’Afrique de l’Ouest (UEMOA) représente une opportunité pour l’UE dans une période de difficultés économiques et financières.

    Par ailleurs, la vision marocaine de convergence progressive et de jumelage technique visant à aligner ses normes, standards et réglementations sur ceux de l’UE sont également un atout pour faciliter la circulation des biens et services. Bien que beaucoup reste à faire, le Maroc est déterminé à poursuivre cet objectif dans le seul but d’aligner toutes ses normes sur celles de l’UE dans un avenir proche.

    La voie à suivre :

    Alors que l’élargissement de l’UE semble atteindre ses limites à l’Est, la rive sud de la Méditerranée représente une nouvelle frontière pour des partenariats renforcés et approfondis. L’analyse et la réflexion sur cette question devraient devenir une priorité aux deux extrémités de la Méditerranée afin de créer une zone stratégique commune capable de concurrencer d’autres forums tels que l’ALENA ou l’ANASE.

    Le partenariat du Maroc avec l’UE peut être utilisé comme un modèle à suivre.

    Cinq ans après la signature de l’accord sur le statut avancé, et alors qu’un nouvel accord de libre-échange approfondi et complet doit être discuté le mois prochain (avril 2013), il est important de se tourner vers l’avenir et les nouvelles perspectives des relations Maroc-UE à travers l’établissement d’un « partenariat privilégié » s’appuyant sur les liens vieux d’une demi-décennie et les avancées récentes.

    Si le Royaume du Maroc est consciemment obligé de poursuivre sur la voie des réformes politiques et socio-économiques, l’UE, pour sa part, est obligée d’adopter une conception plus ouverte et équilibrée du partenariat, basée sur la solidarité et la sécurité. Pour aller de l’avant, il faudra également que le partenariat entre l’UE et le sud de la Méditerranée soit moins axé sur le contrôle des frontières et les questions de sécurité, mais plutôt sur le renforcement des échanges culturels et des partenariats de développement qui tiennent compte des questions d’identité et de diversité culturelle et « civilisationnelle ».

    Les évolutions démocratiques au sud de la Méditerranée, les récentes turbulences financières qui ont secoué les plus grandes économies mondiales, l’émergence de défis multidimensionnels, qu’ils soient liés à la sécurité, à l’énergie ou à l’environnement, ainsi que les questions croissantes liées à la question de l’identité, tout cela indique clairement la nécessité d’un débat sur l’avenir du partenariat entre l’UE et le sud de la Méditerranée et d’une transformation géostratégique de la zone méditerranéenne.

    La transformation démocratique à laquelle assistent les pays arabes, en particulier, implique la mise en place d’une nouvelle charte pour la région méditerranéenne couvrant, sur un pied d’égalité, les questions de sécurité régionale, de démocratie, de développement commun et de solidarité.

    Cette charte peut s’appuyer sur les acquis du début des années 60 avec la signature des conventions commerciales, les accords de coopération des années 70, les accords de partenariat des années 90 et plus récemment sur la politique de voisinage du XXIème siècle.

    Une telle charte pourrait permettre de consolider l’intégration économique entre les deux rives édifiée grâce à ces conventions. Elle pourrait également aider à construire des synergies entre les priorités stratégiques de tous les membres de la région vers l’édification d’un corps culturel euro-méditerranéen qui rassemble spécificité et universalité ainsi qu’ouverture et tradition.

    Au niveau économique, cette charte visera la création d’un espace économique compétitif commun capable de faire face et de concurrencer les blocs commerciaux américains et asiatiques, ce qui permettrait aux accords commerciaux (dans l’agriculture, les services et la pêche maritime…) de prospérer grâce à la reprise des exportations commerciales du sud vers le nord. Il s’agit d’un objectif plus ambitieux et évolutif qui dépasse la logique limitée du libre-échange et qui tient compte du fait que l’excédent commercial de l’UE dans la région méditerranéenne est le plus important au niveau international.

    Sur le plan culturel, le Maroc, qui a toujours été à l’avant-garde des pays concernés par le partenariat euro-méditerranéen, considère que cette nouvelle charte est destinée à renforcer les valeurs d’ouverture, de pluralisme, de diversité et de respect des spécificités de chacun.

    La prévalence du discours populiste dans certaines régions d’Europe pose la question de la finalité de l’institution européenne et menace la cohésion et la culture de la coexistence qui a toujours caractérisé l’espace euro-méditerranéen.

    À notre époque, le recours à l’isolement ou le fait de s’accrocher à son identité sans accepter celle de l’autre vont à l’encontre de la tendance actuelle à la mondialisation, à la mobilité accrue, à la compétitivité économique, au nouvel équilibre démographique et au développement technologique. Tous ces aspects constituent une opportunité et une source de richesse commune qui profiterait à toutes les sociétés euro-méditerranéennes.

    Dans le même contexte, une approche équilibrée de la question de l’immigration couvrant tous ses aspects permettrait de redresser les écarts démographiques entre les pays de la Méditerranée. Cela pourrait se faire en encourageant l’immigration temporaire entre ces pays et en assurant une meilleure intégration sociale et économique des migrants dans les pays d’accueil.

    Ce moment unique dans l’histoire de la zone euro-méditerranéenne doit être saisi afin de construire un partenariat euro-méditerranéen revigoré, un partenariat capable de fournir de nouvelles synergies et opportunités, une zone euro-méditerranéenne plus sûre et plus sécurisée tout en apportant de l’espoir et des réponses aux besoins des peuples de la Méditerranée.

    Le Maroc est prêt à jouer son rôle, dans cette nouvelle vision du partenariat euro-méditerranéen, et à continuer à jouer un rôle pionnier à travers la conclusion d’un « partenariat privilégié » entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne.

    #Maroc #UE #Statut_avancé

  • Partenariat stratégique Maroc – États-Unis

    Topics : Maroc, Etats-Unis, coopération, relations bilatérales,

    Dialogue politique

    Dialogue politique de haut niveau :

    -Secrétaire d’État et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération à se réunir une fois par an à Washington ou à Rabat.

    Partager l’évaluation et l’analyse sur :

    -questions régionales telles que les affaires africaines, le processus de paix au Moyen-Orient, le Maghreb, la région sahélo-saharienne

    – les questions multilatérales telles que le maintien de la paix, le terrorisme, l’environnement et les droits de l’homme.

    -Coordonner les actions à l’ONU et dans d’autres forums internationaux

    Dialogue sur les droits de l’homme :

    -Renforcement du dialogue existant sur les droits de l’homme et son extension aux réunions thématiques sur la liberté de la presse, la société civile, la liberté d’expression, etc.

    -Extension du dialogue à la coopération, au renforcement des capacités et à l’échange des meilleures pratiques.

    Coopération régionale

    -Coopération Maroc/Etats-Unis dans la région MENA :

    -Le Maroc met à disposition des experts et des conseillers sur le développement de la société civile et la coopération politique (centre régional de formation pour les responsables gouvernementaux, les ONG, les leaders communautaires, les jeunes, etc.)

    -Aide triangulaire sur la promotion du rôle des femmes

    -Mise en place d’un institut Genre au Maroc

    Coopération Maroc/Etats-Unis au Maghreb :

    -Mise en place de l’initiative US/North Africa Entrepreneurship :

    -Prochain sommet au Maroc en octobre 2011

    -Le Maroc pourrait héberger un fonds régional d’entreprise, à l’instar des banques SEED mises en place par les États-Unis en Europe de l’Est (renforcement des capacités des petites et moyennes entreprises, investissements en fonds propres, extension des services financiers, etc.). L’une des premières mesures prises pourrait être de dynamiser l’ALE Maroc-États-Unis pour développer les activités des entreprises dans les pays cibles afin d’accélérer la croissance économique et le développement de l’emploi.

    -Coopération scientifique régionale. Le Maroc accueillera la Conférence américaine sur la science, la technologie et l’innovation (initiative du Caire), qui se tiendra en juin 2011.

    -Coopération Maroc/Etats-Unis en Afrique

    -Coopération triangulaire vers les pays africains :

    -Coopération entre les agences de développement des deux pays (USAID et AMCI)

    -Coopération dans les domaines de l’agriculture, de l’eau, de la santé et de l’environnement.

    -Dialogue sur la gestion/résolution des crises en Afrique.

    Coopération en matière de sécurité

    -Mise en place d’un comité de sécurité bilatéral traitant d’un large éventail de questions, telles que le trafic de drogue, le terrorisme et la traite des êtres humains (3 rapports du Département d’État)

    -Le Maroc rejoindra le Forum mondial de lutte contre le terrorisme qui sera officiellement lancé en septembre 2011

    -Coopération économique et commerciale

    -Mise en place d’un Business Council USA/Maroc vomposé de représentants du secteur privé des deux pays. Cela émet des recommandations pour une coopération renforcée sur le terrain et une meilleure mise en œuvre de l’ALE

    -Coopération renforcée sur l’agriculture et les énergies renouvelables.

    -Coopération scientifique et culturelle

    -Mise en place de « centres d’excellence » dans le domaine de la santé publique, sur la base des centres de santé existants et en coopération avec des homologues aux États-Unis

    – Des initiatives conjointes visant à promouvoir la tolérance, le dialogue religieux et la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

    -Renforcement des programmes d’échanges d’universitaires, d’étudiants, d’artistes

    -Augmentation du nombre de bénéficiaires des bourses Fullbright

    -Intensifier l’apprentissage de la langue anglaise

    #Maroc #Etats_Unis #Relations_bilatérales

  • Maroc : Fiche succincte sur la Pologne

    Maroc : Fiche succincte sur la Pologne

    Topics : Maroc, Pologne, Sahara Occidental, relations bilatérales, coopération,

    Sommaire :

    • Fiche succincte sur la Pologne
    • Maroc-Pologne : Relations Bilatérales
    • Thèmes d’entretiens
    • Biographie du Ministre polonais des Affaires Etrangères M.Radosław Sikorski

    République de Pologne

    Fiche succincte

    Carte :

    Situation Politique:

    • Pouvoir Exécutif

    Président de la République de Pologne : M. Bronislaw Komorowski (en fonction depuis le 6 août 2010).

    • Pouvoir législatif

    Le Parlement polonais se compose actuellement de deux corps législatifs :

    • La Diète: Chambre basse, compte 460 députés.
    • Le Sénat : Chambre haute, compte 100 sénateurs.
    • Principaux partis politiques(élections du 9 octobre 2011) :
    • Plateforme Civique (PO, droite libérale) : dirigé par le Premier ministre Donald Tusk (207 sièges, 39,2% des voix) ;
    • Droit et Justice (PiS, droite conservatrice) : dirigé par Jarosław Kaczyński (137 sièges, 29,9% des voix) ;
    • Mouvement de Palikot (RP, social-libéral) : dirigé par Janusz Palikot (40 sièges, 10 % des voix);
    • Parti populaire polonais (PSL – parti agrarien) : dirigé par le ministre de l’économie, Waldemar Pawlak (28 sièges, 8,4%) ;
    • Alliance de la gauche démocratique(SLD, social-démocrate) : dirigé par Grzegorz Napieralski (27 sièges, 8,2%) ;

    Politique intérieure

    La catastrophe de Smolensk : Depuis la catastrophe aérienne de Smolensk du 10 avril 2010, au cours de laquelle la Pologne a perdu des figures importantes de la vie politique et de la société civile (le président Lech Aleksander Kaczyński et son épouse ainsi que de nombreuses personnalités de premier plan), la donne politique a été profondément bouleversée. Conformément à la Constitution, l’intérim fut assuré par le maréchal de la Diète, Bronislaw Komorowski, désigné peu auparavant candidat officiel de la Plateforme civique (PO), à l’issue d’une primaire où il l’avait emporté sur le ministre des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski.

    Le gouvernement actuel : est l’un des deux gouvernements (avec celui de Jerzy Buzek, 1997-2001) ayant connu la plus grande longévité depuis le retour de la démocratie en 1989.

    En effet, depuis novembre 2007, la Pologne est gouvernée par une coalition associant les libéraux et les agrariens. Il sied de relever que la PO et son allié agrarien contrôlent la présidence de la République, le gouvernement, les deux chambres du parlement et la majorité des régions.

    Elections présidentielles du 4 juillet 2010 :Bronislaw Komorowski a été élu président de la République le 4 juillet 2010 avec 53,01% des votes au second tour face aucandidat du parti conservateur Droit et Justice (PiS), Jaroslaw Kaczynski, frère jumeau du président défunt. Cette élection est intervenue dans un climat particulier d’une Pologne en pleine préparation de la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne qui s’est déroulée au second semestre 2011. Ce vote intervient également à la suite de la réussite du premier ministre Donald Tusk pour la politique menée depuis 2007 qui a permis à la Pologne d’éviter les effets négatifs de la crise économique mondiale.

    Les priorités gouvernementales actuelles : Donald Tusk sera jugé par l’opinion publique au cours de son nouveau mandat, sur sa capacité à maîtriser les finances publiques et à réformer le pays en profondeur, en particulier en matière sociale, de santé publique et de modernisation industrielle.

    La première grande réforme de son mandat a été adoptée le 1er juin 2012, avec la promulgation de la loi relevant l’âge de la retraite à 67 ans, malgré les critiques de l’opposition et de nombreuses manifestations.

    Les priorités gouvernementales de la Pologne sont : Le relèvement de l’âge de la retraite (67 ans pour les hommes (2020) et les femmes (2040)), la suppression de plusieurs abattements fiscaux et privilèges de certains groupes professionnels, la reprise du processus de privatisations, le renforcement de la sécurité énergétique et la mise en œuvre du programme nucléaire civil.

    Par ailleurs, une réforme des retraites a été adoptée en mars 2011 visant à réduire la contribution budgétaire au 1er pilier du système de retraite (par répartition), afin de consolider les finances publiques.

    Remaniement gouvernemental de 2013 :

    Le Premier ministre Donald Tusk a procédé à un remaniement ministériel, le 20 novembre 2013, qui a touché plusieurs portefeuilles dont celui des finances, de l’éducation nationale, du transport, du sport et du tourisme. Ce remaniement ministériel intervient à un moment où la croissance économique du pays connaît un entassement et la popularité du parti au pouvoir s’érode. Il s’explique par la volonté du Premier ministre de redorer le blason de son parti Plate-forme civique auprès de la population.

    Panorama économique

    Membre de l’Union européenne depuis 2004, la Pologne a vu sa situation économique se renforcer avec l’intégration communautaire en 2004. La croissance du PIB, robuste entre 2006 et 2008, a été affectée par la crise financière internationale, mais la Pologne fut tout de même le seul pays européen à connaître une croissance positive en 2009 (+1,7%). Elle pourrait être revue à la hausse : la Banque centrale polonaise (NBP) prévoit qu’elle pourrait atteindre 3,1%. Elle ralentit cependant par rapport à 2010 et 2011 (3,8 %). La croissance polonaise devrait s’élever aux alentours de 2,5% en 2012, d’après le gouvernement polonais, la Commission européenne et le FMI.

    L’autre explication à la bonne santé de l’économie polonaise est qu’elle est relativement fermée en comparaison avec d’autres pays de la région, et donc plus à même de résister aux secousses de la conjoncture économique mondiale. Ce qui permet une augmentation du pouvoir d’achat des polonais (le salaire brut mensuel moyen s’élève à 850 euros), et qui explique leur réticence à l’adhésion à la zone euro (annoncée pour le 1er janvier 2016), par peur de la flambée des prix que cela pourrait occasionner.

    En effet, la Pologne semble avoir réalisé que le maintien de sa monnaie le Zloty pourrait s’avérer bénéfique pour son économie qui a visiblement réussi à réaliser des taux de croissance honorables malgré la crise européenne.

    Selon les milieux économiques polonais, les principaux effets négatifs liés à cette adhésion porteraient sur une baisse de la compétitivité polonaise, une augmentation du coût de la main d’œuvre, le renchérissement des coûts des exportations, la perte de l’autonomie financière et une baisse généralisée des prix de la consommation.

    Le premier Ministre polonais a évoqué l’idée de l’organisation d’un référendum sur cette question pour éviter une impasse constitutionnelle sachant que le passage à l’euro nécessite un amendement de la loi fondamentale à une majorité des deux tiers.

    Mais une récente déclaration du nouveau Ministre des finances met cette option en veille. En effet, celui-ci a estimé que les bénéfices apportées par l’Euro se sont avérées être une fiction. Le Premier ministre, qui était pourtant un fervent défenseur de la monnaie unique, avait, lui-même, peu avant son Ministre, déclaré que l’échéance pour rejoindre l’euro sera retardée jusqu’aux prochaines élections générales de 2015.

    Principaux secteurs d’activités dans le PIB :

    En Pologne, l’agriculture emploie moins de 20% de la population active et contribue à environ 5% du PIB. Le pays est généralement autosuffisant sur le plan alimentaire. Les principales productions sont le seigle, les pommes de terre, les betteraves, le blé et les produits laitiers. Le pays pratique également l’élevage des porcs et des moutons. La Pologne est relativement riche en ressources naturelles et les principaux minerais produits sont le charbon, le soufre, le cuivre, le plomb et le zinc.

    L’industrie manufacturière est le moteur de l’économie, contribuant à environ 30% du PIB, tandis que le secteur tertiaire représente environ 65% du PIB. Les principaux secteurs industriels du pays sont la fabrication des machines, les télécommunications, l’environnement, le transport, la construction, la préparation industrielle des aliments et les technologies de l’information.

    L’industrie automobile polonaise connaît une baisse d’activité de l’ordre de 24% en premier trimestre 2013. Fiat Pologne, premier constructeur automobile du pays, a annoncé la suppression d’environ 1500 postes en raison d’une baisse de la demande en Europe.

    Les autres constructeurs présents en Pologne, tel que General motors ou volkswagen ont également baissé la production de leurs véhicules fabriqués en Pologne et destinés à l’exportation.

    La baisse de l’achat de la machine automobile aura comme première conséquence une chute de la production manufacturière du pays de l’ordre de 2.1% sachant que le secteur représente environ 7% de la production industrielle du pays.

    • Agriculture : 5% ;
    • Industrie manufacturière : 24,3% ;
    • Bâtiments et Travaux Publics : 8,3% ;
    • Transports télécoms : 6,4% ;
    • Commerce : 20,6% ;
    • Autres services : 36,4%

    Les trois principaux partenaires commerciaux du pays sont l’Union Européenne, la Russie et la Chine. L’Union européenne demeure tout de même, de loin le 1er fournisseur de la Pologne (61,5% du total) et absorbe 79,3 de ses exportations.

    Le retard dans la mise en oeuvre par la Pologne de la réglementation de l’UE concernant le contrôle des cultures des OGM, malgré les exhortations réitérées de la Commission européenne, pourrait avoir un effet négatif sur les exportations agricoles polonais au sein de ce regroupement régional. La Pologne a été traduite en justice par Commission Européenne pour n’avoir pas respecté cette réglementation.

    Les principaux clients de la Pologne se situent dans l’Union européenne (78,6% des exportations polonaises), et notamment dans la zone euro (55%), dont la croissance annuelle est estimée à 1,1% entre 2012 et 2016. Si l’Union européenne demeure de loin le 1er fournisseur de la Pologne (58,8% du total), sa part a connu une baisse de 3 points en 2010 au profit de la Russie et de la Chine. Le déficit de compte courant (4,5% en 2010, 5,2% en 2011) pourrait s’aggraver.

    Zone économiques spéciales :

    Les zones économiques spéciales ont été séparées administrativement du reste du territoire polonais en 1994, afin de jouer un rôle moteur dans l’activité économique grâce à un statut particulier. L’entreprise qui s’installe dans une zone économique spéciale bénéficie des allégements d’impôts et des infrastructures adaptées (terrain viabilisé).

    Points forts et points faibles de l’économie polonaise :

    L’un des points forts de la Pologne, réside en son ouverture sur l’extérieur. En effet, le secteur privé produit désormais plus de 80% du PIB et contribue à  l’exportation qui, depuis son adhésion à l’UE, a augmenté de plus de 30%, en particulier vers la Russie (de plus de 75%). 

    Par ailleurs, la situation géographique de la Pologne lui confère une importance stratégique. En effet, elle est située à mi-chemin entre Paris et Moscou et entre Stockholm et Budapest et possède des ports importants qui sont reliés à la Mer du Nord grâce à la Mer Baltique. De plus, le pays constitue un lieu favorable à l’exportation de marchandises vers les anciennes Républiques soviétiques.

    Par ailleurs au niveau des investissements, la Pologne fait figure d’un concurrent sérieux pour les autres pays qui ont érigé l’attraction des IED comme priorité gouvernementale. Les investissements étrangers ont considérablement augmenté en Pologne à la faveur d’une croissance régionale. A titre d’exemple l’investissement chinois a été multiplié par 18 depuis 2003, ce qui est un signe révélateur de l’engouement de plusieurs pays pour la Pologne qui offre , en plus d’être membre de l’UE, une main d’œuvre hautement qualifié et des coûts de production compétitifs au niveau européen.

    Cependant, le point faible essentiel du pays réside dans un manque de grandes industries d’envergure mondiale au capital polonais, ce qui entraîne une trop forte dépendance des investissements étrangers. Beaucoup d’économistes prévoient ainsi un ralentissement de la croissance à l’horizon 2013-2015.

    Fonds européens :

    Sur la période 2007-2013, la Pologne est le premier bénéficiaire des fonds européens (67,3 milliards d’euros), ce qui selon les économistes contribue à amener un point de croissance supplémentaire chaque année. Ces fonds avaient notamment pour principal objectif la réduction des disparités régionales en Pologne, en particulier entre l’est et l’ouest, entre Varsovie et le reste du pays et entre les grandes agglomérations et les zones rurales.

    Au titre de l’année 2013, les régions polonaises ont récu prés de 10 milliards d’euros d’aides supplémentaires de la part de l’UE visant l’augmentation de la compétitivité, l’amélioration de l’administration et l’optimisation de la cohésion sociale et territoriale.

    La Pologne devrait recevoir 10,05 milliards d’euros de Bruxelles au titre de la PAC et des fonds de cohésion.

    Politique économique actuelle :

    Certaines questions doivent encore être réglées avant l’intégration à la zone Euro à l’horizon 2014-2016 d’où l’entreprise du programme de réformes ambitieuses visant à combattre la crise économique.

    Concernant l’assainissement des finances publiques, malgré de bonnes prévisions de croissance, la Pologne sera confrontée à une progression de sa dette publique, au moins aussi longtemps que la question de la méthodologie de calcul de la dette n’aura pas été révisée.

    Le secteur bancaire reste solide et profitable bien que fragilisé par la crise des dettes souveraines de la zone euro, en raison de l’exposition des banques mère des filiales polonaises aux actifs grecs, portugais et irlandais.

    L’objectif du gouvernement en matière de déficit est d’atteindre 2,9% du PIB en 2012, contre encore 5,6% en 2011, et 7,9% en 2010.

    La question énergétique en Pologne :

    Bien qu’actuellement, la Pologne reste dépendante du pétrole sa source principale d’énergie (dépendance extérieure = 100%, utilisation à hauteur de 32% en 2009, 42% dans l’UE), du charbon (83% de sa production) et des énergies renouvelables plus précisément hydraulique (9%), du gaz (dépendance= 70%- approvisionnement par la Russie), le pays dispose tout de même de ressources importantes en gaz non conventionnel (gaz de schiste) soit 5,3 milliards de m³, estime l’AEIA. Son exploitation lui permettrait de concilier son objectif de diversification énergétique et son indépendance vis-à-vis de la Russie.

    Afin de rendre plus attractive son exploitation pour les sociétés étrangères, la Pologne a décidé de ne pas taxer la production de ce gaz avant 2020.

    Varsovie a également décidé de lancer la construction d’un terminal maritime de gaz liquéfié sur la base d’interconnexions aux systèmes gaziers des pays voisins.

    Au Conseil environnement du 9 mars 2012, la Pologne s’est désolidarisée des 26 autres Etats membres de l’UE, dont la politique énergétique vise la réduction des émissions de gaz a effet de serre, en refusant un engagement de 40% de réduction d’émissions d’ici 2030 par rapport aux émissions de 1990, engagement trop contraignant pour le pays, compte tenu de sa dépendance au charbon (elle produit 90% de son électricité du charbon).

    En effet, la Pologne maintient les centrales de charbon pour des raisons sociales évidentes sachant que les houillères emploient prés de 100.000 ouvriers.

    Si ses ressources en charbon lui procurent une certaine indépendance sur le plan électrique, leur impact carbone et la nécessité de diversifier le mix énergétique polonais ont ainsi amené la Pologne à envisager de se doter de deux centrales nucléaires à l’horizon 2022. Le gouvernement polonais a adopté le 13 janvier 2009 une résolution prévoyant la mise en place d’une filière nucléaire en Pologne, avec la construction d’au moins deux centrales d’une puissance initialement fixée à 3000 MW chacune, la première opérationnelle en 2022, la seconde vers 2025.

    De même, le Groupe GDF SUEZ a annoncé, au cours de l’année 2013, l’inauguration à Polaniec de la plus grande unité de production d’électricité au monde indépendamment alimentée en biomasse et composée de sous produits issus de l’arboriculture et de l’agriculture.

    Avec la réalisation de cette centrale, le groupe qui est le 5ème producteur énergétique de la Pologne a déclaré renforcer sa position dans le secteur des énergies renouvelables devenant le leader du pays dans ce domaine. D’une capacité de 40MW, cette unité permettra d’éviter 1,2 million de tonnes de CO2.

    Les priorités de la politique énergétique de la Pologne à horizon 2030 sont donc l’amélioration de l’efficacité énergétique, la diversification des sources d’énergies (gaz, renouvelables, nucléaire), et la réduction des émissions de CO2 grâce aux technologies de charbon propre, dont la capture et le stockage du carbone (CCS).

    La Pologne vise un objectif d’exportation de 15% d’énergies renouvelables d’ici 2020.

    Politique extérieure :

    La Pologne est membre de l’UE, de l’OCDE, de l’OMC et de l’OTAN. En matière de relations extérieures, la présidence polonaise a favorisé des progrès dans les relations de l’Union européenne avec son voisinage, notamment oriental. Le deuxième sommet du Partenariat oriental, dans le prolongement du sommet fondateur de Prague de mai 2009, s’est tenu à Varsovie les 28 et 29 septembre 2011.

    Union Européenne :

    • La Pologne dispose au Conseil d’un nombre de voix équivalent à celui de l’Espagne (27 sur 345). Elle a obtenu le maintien du système de vote du traité de Nice jusqu’en 2014, puis une période transitoire jusqu’en 2017 au cours de laquelle un Etat pourra encore demander lors d’un vote d’avoir recourir au système du traité de Nice.
    • Le gouvernement polonais compte 50 députés au Parlement européen, présidé par un ancien Premier Ministre polonais, Jerzy Buzek, depuis le 14 juillet 2009. M. Janusz Lewandowski (PPE, ancien président de la Commission des budgets du PE) est le commissaire polonais en charge du budget dans la Commission désignée en 2010.
    • La Pologne a présidé l’Union européenne durant le second semestre 2011. A l’occasion de sa présidence, le gouvernement polonais a réussi à mener à bien un certain nombre de priorités dont les défis auxquels l’Union européenne était confrontée (crise économique et financière, printemps arabes),  le renforcement du Fonds européen de stabilité financière, l’achèvement des travaux sur le paquet relatif à la gouvernance économique (« six pack »), les travaux destinés à mettre au point un traité intergouvernemental pour une Union économique renforcée. Par ailleurs, au cours de la présidence polonaise, a eu lieu la signature du Traité d’adhésion de la Croatie à l’Union européenne, le 9 décembre 2011.
    • Outre le Collège d’Europe à Natolin, la Pologne accueille à Varsovie le siège de l’Agence de coopération aux frontières extérieures de l’Union, Frontex, qui consiste à aider les États membres à mettre en œuvre les règles communautaires relatives aux frontières extérieures et de coordonner leurs opérations dans la gestion de ces frontières..

    Union pour la Méditerranée :

    La Pologne craint que l’initiative française ne remplace avec le soutien de l’Allemagne le processus de Barcelone auquel elle tient beaucoup et qu’elle ne creuse davantage le déséquilibre qui caractérise les relations des pays de l’Est/UE et les pays du sud de la méditerranée/UE dans le cadre de la politique économique de voisinage. Ces derniers reçoivent 69% des aides communautaires contre seulement 31% pour l’est.

    Groupements régionaux :

    Triangle de Weimar :

    Attachée au Triangle de Weimar, qui a fêté le 29 août 2011 son 20ème anniversaire, Varsovie aorganisé un Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement à Varsovie le 7 février 2011, puis une réunion des ministres des Affaires étrangères en format Weimar, le 20 mai 2011, à Bydgoszcz.

    Groupe de Visegrad :

    Varsovie cherche aussi à renforcer le poids politique du Groupe de Visegrad, format de coopération qui lui permet de mobiliser régulièrement ses trois alliés (République tchèque, Slovaquie, Hongrie) sur les sujets d’importance. La célébration du 20ème anniversaire du Groupe en présence des quatre présidents a eu lieu à Visegrad les 7 et 8 octobre 2011. La Pologne a assuré la présidence du groupe pour une année de juillet 2012 à juin 2013.

    Triangle de Kaliningrad

    Ce regroupement régional composé de la Russie, l’Allemagne et la Pologne connaît un développement remarquable des mouvements des biens et des personnes et un essor constant des échanges commerciaux, des investissements et du tourisme qui a enregistré, en ce qui concerne la Pologne, d’excellents résultats en raison de la hausse considérable de la clientèle russe. Dans ce contexte, ce pays et l’Allemagne envisagent la suppression des visas pour les touristes russes. La 3ème réunion de ce triangle s’est tenue le 10 mai 2013 à Varsovie.

    Relations bilatérales :

    Une relation complexe avec la Russie :

    Historiquement délicate, la relation avec la Russie s’est plus ou moins normalisée avec l’arrivée au pouvoir de Donald Tusk. Aujourd’hui, la Pologneest le second partenaire économique et commercial européen de la Russie après l’Allemagne.

    Au-delà des enjeux énergétiques (les Polonais ont mal vécu l’ouverture du gazoduc Nord Stream en novembre 2011, qui les contourne, voulu par Berlin et Moscou), la Russie est un marché significatif pour les exportations agricoles et les investisseurs polonais. Donald Tusk, en octobre 2007, qui a mis fin à un long embargo russe sur les viandes et certains produits d’origine végétale polonais, puis permis de lever la réserve polonaise à l’ouverture des négociations d’adhésion russe à l’OCDE.

    Les compagnies russe et polonaise, Gazprom et PGNiG, sont parvenues à un accord, le 17 octobre 2010, sur la fourniture de gaz à la Pologne (10,5 milliards de m3, dont 2,8 à travers le gazoduc Yamal) avec une échéance fixée à 2022. Le recours à Yamal pour la livraison de gaz est garanti jusqu’en 2019, avec possibilité de prolongation jusqu’en 2045.

    La signature d’un protocole d’entente , le 5 avril 2013, à Saint Petersbourg entre la société russe GAZPROM et EUROPOL GAZ, opérateur de « Yamal Europe » détenu par GAZPROM et PGNIG , sans informer le Premier Ministre polonais Donald tusk , a conduit ce dernier à destituer le Ministre du trésor.

    Si Varsovie a engagé un spectaculaire mouvement de réchauffement diplomatique avec Moscou, sa position n’a pas substantiellement évolué sur la négociation de l’accord de partenariat renforcé UE-Russie, le dialogue énergétique, la sécurité européenne et la perspective de suppression réciproque des visas de court séjour. Elle est réticente à la mise en place du comité politique et de sécurité ministériel euro-russe, proposé à Meseberg.

    Ukraine :

    A l’avant-poste du soutien à la « révolution orange » en décembre 2004, la Pologne soutient le rapprochement et, à terme, l’intégration de Kiev dans l’UE et l’OTAN. L’élection du Président Yanoukovitch et la signature d’accords privilégiés russo-ukrainiens à Kharkiv (gaz, flotte russe à Sébastopol) n’ont pas remis en cause cette dynamique. Les efforts entrepris par la Pologne pour aboutir à la signature d’un accord d’association entre l’UE et l’Ukraine devraient ainsi franchir une nouvelle étape avec le paraphe de l’accord le 30 mars 2012. Les deux pays ont co-organisé par ailleurs l’euro 2012 de football. Suite aux manifestions des ukrainiens pro-européens, la Pologne a, officiellement, demandé au Président ukrainien de ne pas recourir à la force pour disperser les manifestants et de respecter ses engagements quant au futur accord d’association avec l’UE.

    Biélorussie :

    En raison notamment, de la présence d’une minorité polonaise forte de plus de 400 000 personnes, la question biélorusse reste extrêmement sensible. Varsovie souhaite ainsi que l’UE alourdisse les sanctions contre le régime Loukachenko et intensifie parallèlement son soutien à la société civile ainsi qu’à l’opposition biélorusse. L’Union européenne a adopté la proposition de « Pacte pour la modernisation », présenté lors du sommet du Partenariat oriental par la Pologne, à Varsovie en septembre 2011.

    Moldavie :

    Depuis l’arrivée au pouvoir à Chisinau, à l’été 2009, de l’Alliance pour l’intégration européenne (AIE), Varsovie ne ménage pas ses efforts pour soutenir le camp pro-européen à Chisinau, accélérer les négociations UE-Moldavie et pousser en faveur de la reconnaissance par les pays membres de l’UE d’une perspective européenne pour la Moldavie.

    Turquie :

    Les autorités polonaises soutiennent, sans faille, l’adhésion de la Turquie à l’U.E, position rappelée lors du déplacement de M. Tusk en Turquie en décembre 2010.

    Algérie

    Dans le cadre de son programme général de promotion économique, pour la période 2013-2015, la Pologne qualifie l’Algérie comme pays important pour l’économie polonaise et s’intéresse à intensifier les échanges commerciaux et à développer son partenariat avec ce pays dans plusieurs domaines, notamment l’équipement médical, la construction, l’agroalimentaire et le BTP, mais l’intérêt polonais va davantage au secteur automobile, notamment l’industrie de la pièce automobile. En témoigne la présence en Algérie de la représentante de l’Association polonaise des producteurs des pièces automobiles qui compte 1.000 sociétés.

    En 2011, l’exportation des produits polonais vers l’Algérie a atteint la valeur de près de 267 millions d’euros. Ainsi la Pologne s’est trouvé à la 27e place des plus grands pays exportateurs vers le marché algérien. Le volume d’échanges commerciaux entre les deux pays augmente  systématiquement. Entre 2007 et 2011 le volume de l’importation du marché polonais a augmenté de 74%. En ce qui concerne les exportations de l’Algérie vers la Pologne, il est chiffré à 37,6 millions d’euros, tels que le phosphate de calcium, 73% de l’exportation globale.

    Les produits polonais exportés vers l’Algérie sont principalement le lait et les produits dérivés (42%), suivis des céréales (31%) et des farines et préparations de céréales (17%).

    Coopération militaire

    Dans le cadre de sa nouvelle stratégie en matière d’achat de matériel militaire, tournée vers de nouveaux marchés : américain, italien, allemand et polonais, l’Algérie a passé commande avec la Pologne pour l’achat d’hélicoptères de type Sokol d’écolage fabriqués par Agusta Westland. La commande algérienne porterait sur 8 appareils à livrer dans les prochaines années et une option pour 15 autres. Cet hélicoptère devra remplacer les Mi 2 Hoplite qui sont utilisés pour l’écolage en Algérie depuis plusieurs décennies.

    Etats-Unis d’Amérique :

    Varsovie s’efforce de faire progresser sa coopération bilatérale sur la base de la déclaration de coopération stratégique polono-américaine du 20 août 2008. La Pologne a accepté, le 18 novembre 2010, la proposition américaine d’un stationnement rotatif de F-16 et d’Hercules ainsi que de leurs équipages sur son territoire. La Pologne et les pays baltes accueilleront en 2013 un exercice des Forces de réaction de l’OTAN (NRF).

    La visite du Président Obama à Varsovie, les 27 et 28 mai 2012, première visite en Pologne depuis son investiture, à l’occasion du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement d’Europe centrale et orientale, a marqué une évolution dans les relations bilatérales

    L’annulation du projet d’installation de boucliers anti-missile déployés par les Américains en Pologne, cause principale des objections de la Russie, a constitué une déception pour ce pays qui convoite à avoir des relations privilégiées avec les Etats-Unis. Le projet prévoyait la mise en place d’un bouclier antimissile sur la base de Redzikowo dans le nord du pays qui devait être pleinement opérationnel dès 2018.

    La Russie considère que la mise en place d’un bouclier antimissile de l’OTAN à proximité de ses frontières constituerait une menace pour sa sécurité nationale, car il peut avoir pour but de neutraliser le potentiel stratégique russe et non de contrer le programme balistique iranien.

    Ainsi, la Russie pose des conditions à sa coopération avec l’OTAN dans le domaine de défense antimissile, notamment un droit de regard sur le fonctionnement du bouclier et des garanties que ce dernier ne neutralise pas le potentiel nucléaire russe.

    Amérique Latine

    La Pologne adopte une politique globale de conquête des marchés latino-américaines et de l’Amérique du sud par les entreprises polonaises désireuses d’élargir leur rayon commercial géographique particulièrement dans le contexte de bonnes performances économiques.

    Questions internationales :

    Réforme du Conseil de Sécurité :

    La Pologne considère que l’ONU exige une réflexion approfondie et une adaptation systémique aux réalités du monde contemporain.

    Par ailleurs, Varsovie appuie l’élargissement du Conseil à six nouveaux membres permanents et soutient à cet égard l’attribution de sièges à l’Afrique et à l’Amérique Latine.

    En effet, le gouvernement polonais estime que l’examen proposé concernant l’attribution du droit de veto aux nouveaux membres dans 15 ans, serait une solution satisfaisante.

    Réforme de l’OTAN :

    Du point de vue polonais, la réforme de l’OTAN, à laquelle le pays a adhéré en 1999, n’a pas le même degré d’importance que la nouvelle conception stratégique adoptée lors du dernier sommet de l’Alliance atlantique à Lisbonne, les 19-20 novembre 2010. Favorable à l’idée d’une réduction ambitieuse de la structure de commandement (2 états-majors de niveau opérationnel au lieu de 3, effectifs réduits de 13000 à 8900 hommes), la Pologne souhaitait, en revanche, le maintien de structures plus modestes, comme le système de communication et d’information de l’OTAN et le « joint force training center » de Bydgoszcz.

    En outre, Varsovie est attachée au renforcement du rôle du commandement allié pour la transformation (ACT).

    La Pologne a contribué aux opérations de l’OTAN en Afghanistan (1800 militaires) et au Kosovo.

    La Pologne est considéré comme un « exemple fort » car elle maintient ses dépenses de défense proches de l’objectif des 2 % du produit intérieur brut que préconise l’OTAN.

    Dossier nucléaire iranien :

    La Pologne s’est déclarée inquiète par la tension provoquée par le programme nucléaire iranien et par la menace de plus en plus tangible de la prolifération des armes de destruction massive et de course aux armements accrue entre les pays du Golfe. En effet, Varsovie s’est toujours opposée à une attaque militaire contre l’Iran.

    La Pologne s’associe aux efforts dans ce domaine, entre autres dans le cadre de l’Initiative de prévention de la prolifération (ISP), annoncée par le Président Bush à Cracovie, en juin 2002.

    A cet égard, Varsovie considère qu’elle a un rôle particulier à jouer dans le dossier nucléaire iranien et dit espérer que dans le cadre des négociations menées par les six parties (Etats-Unis, Chine, Russie, Japon et les deux Corées), la crise autour du programme nucléaire nord-coréen connaîtra des progrès. En effet, Varsovie a soutenu, officiellement, l’accord intérimaire, signé le 24 novembre 2013, entre la République islamique et le groupe P5+1, en vue d’une réduction du programme nucléaire iranien en échange d’un assouplissement des sanctions économiques contre Téhéran.

    Néanmoins, la Pologne demeure sérieusement préoccupée par la stagnation qui affecte les mécanismes multilatéraux de désarmement, en particulier les abus des règles de procédure au sein de la Conférence de désarmement et est déterminée à contribuer sérieusement aux efforts destinés à dépasser l’impasse persistante au sein de la machine de désarmement onusienne.

    Dans ce sens, le gouvernement polonais préconise une réforme de la Conférence des Nations-Unies sur le désarmement.

    Terrorisme :

    La Pologne soutient la même vision de conduite en matière de lutte contre le terrorisme que l’UE et considère celui-ci comme une menace aux fondements de l’ordre social et civilisationnel. A cet égard, Varsovie renouvelle son engagement dans la coalition antiterroriste.

    Changements climatiques :

    La Pologne a ratifié le protocole de Kyoto le 13 décembre 2002 et s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 6% sur la période de 2008-2012 par rapport à l’année de référence de 1988. En outre, en tant que signataire du protocole de Kyoto, Varsovie a réitéré ses engagements dans la stratégie du développement durable de la Pologne jusqu’en 2025. Varsovie a abrité, en outre, du 11 au 22 novembre 2013, la 19e Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) appelée COP19, étape décisive préparant la grande conférence de Paris en 2015.

    Monde arabe :

    Les conclusions du Conseil européen du 26 octobre 2011 ont rappelé la résolution de l’Union européenne à soutenir les transitions et les réformes démocratiques dans les pays du Sud de la Méditerranée, dans le cadre de la Politique européenne de voisinage. La présidence polonaise a pleinement pris en compte le défi des transformations engendrées par le printemps arabe, notamment par l’organisation à Varsovie, les 1er et 2 décembre la même année, d’une conférence sur l’Union européenne et le Voisinage Sud, et par son implication particulière au sein de l’Union pour la Méditerranée.

    • Conflit israélo-palestinien :

    La Pologne s’aligne sur la position de l’UE concernant le conflit israélo-palestinien, condamnant la politique israélienne vis-à-vis des palestiniens et soutenant le processus de négociations et les efforts du quartet.

    • Syrie :
    • La Pologne a salué la publication, le 16 septembre 2013, du rapport des Nations Unies qui confirme l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien le 21 août 2013. La Pologne avait condamné dés le début ce crime commis en violation des règles du droit international et avait appelé à ce que les responsables de ce crime soient traduits devant les juridictions pénales internationales.
    • La Pologne se félicite de l’accord conclu par le Secrétaire d’Etat américain et le Ministre des Affaires étrangères de la Russie à la suite de leurs négociations à Genève du 14 septembre 2013 et de la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU pour la destruction de l’arsenal chimique syrien ainsi que des décisions contraignantes l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) pour assurer la crédibilité du Processus.
    • La Pologne appelle la Syrie à mettre pleinement en œuvre la Convention sur les Armes Chimiques dont il a décidé d’adhérer et à assurer le plein accès de l’ONU à l’ensemble de ses sites.
    • En sa qualité de membre du Conseil exécutif de l’OIAC et en tant que sponsor de la résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur la mise en œuvre de la Convention, la Pologne entend soutenir les efforts visant à détruire sans délai l’arsenal chimique de la Syrie.
    • Elle se déclare prête à fournir des experts polonais pour soutenir la vérification et la destruction des stocks d’armes chimiques de la Syrie.

    Maroc-Pologne

    Relations Bilatérales

    Dialogue politique

    • Les relations avec la Pologne sont anciennes et connaissent ces dernières années un dynamisme grâce à la multiplication et à l’intensification des contacts politiques ;
    • Un Protocole de coopération entre les Ministères des Affaires Etrangères des deux pays existe depuis 1996 ;
    • L’ancien Premier ministre M. Abbas El Fassi a effectué une visite officielle en Pologne, du 27 au 29 janvier 2010, au cours de laquelle un mémorandum d’entente pour la promotion des relations commerciales bilatérales a été signé.
    • Sur instruction de Sa Majesté Le Roi que Dieu L’Assiste, M. Abbas EL Fassi avait assisté aux obsèques du Président M. Lech Kaczynski en avril 2010. Cette participation avait été très appréciée des autorités polonaises.
    • Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’alors, Monsieur Saad Dine El Otmani a effectué le 22 novembre 2012, une visite à Varsovie. Il a eu des entretiens avec son homologue Monsieur Radoslaw Sikorski et le Président du parlement, ainsi qu’avec les représentants du groupe d’amitié Pologne- Maroc ;
    • M. le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Salaheddine Mezour a rencontré son homologue polonais, le 16 décembre 2013, à Bruxelles, en marge du 11ème Conseil d’association Maroc-UE. Les entretiens ont porté sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale ainsi que sur plusieurs questions régionales et internationales d’intérêt commun.
    • La coopération au sein des Organisations Internationales est fructueuse, cependant, les relations économiques et commerciales demeurent en deçà des possibilités réelles des deux pays;
    • La Pologne a soutenu la candidature du Maroc au Conseil de Sécurité de l’ONU au titre de la période 2012-2013. Pour sa part, la Pologne a demandé le soutien du Maroc à sa candidature pour un siège de membre non permanent au même organisme pour 2018-2019.

    Question nationale :

    • Les responsables polonais sont conscients des enjeux véritables dans la sous région Nord-africaine et maintiennent une attitude de « neutralité positive ».
    • La Pologne a voté en octobre 2006 en faveur de la résolution algérienne à la 4ème Commission. Elle s’est absentée lors du vote à la plénière de l’AG de l’ONU en décembre 2006.
    • Les autorités polonaises déclarent appuyer les efforts du Secrétaire Général l’ONU et de son envoyé personnel pour aboutir à une solution politique mutuellement acceptable.
    • Les responsables polonais au Département des Affaires Etrangères soulignent que la Pologne est très sensible aux efforts et au rôle sérieux et fiable du Maroc pour parvenir à une solution de la question du Sahara.
    • Le Ministre polonais des Affaires Etrangères a déclaré à Rabat en juin 2009, que la proposition marocaine d’autonomie aux provinces du Sud est « utile » et « facilitera la résolution de cette question ».
    • Absence de représentation du Polisario sur le territoire polonais. Les responsables du Ministère des Affaires Etrangères refusent de recevoir les représentants du Polisario malgré les pressions algériennes ;
    • La Pologne avait participé à la Minurso.

    Coopération Sécuritaire :

    • Cette coopération s’est traduite notamment par des échanges de visites entre responsables du domaine, avec l’objectif de s’informer de l’expérience polonaise en matière de lutte contre l’immigration clandestine, le terrorisme, le blanchiment des capitaux et la lutte contre le trafic de drogue.

    Coopération parlementaire :

    • Le poids politique des eurodéputés polonais est comparable à celui des députés espagnols. Parmi les nouveaux Etats membres de l’UE, la Pologne se situe en tête de liste, avec 51 députés au Parlement européen.
    • Sur les 39 eurodéputés présents leurs du vote, le 10 décembre 2013, du Protocole de Pêche Maroc-UE, 35 ont voté pour et 4 se sont abstenus ; ce qui témoigne de l’excellence des relations.
    • Des Groupes d’amitié parlementaire Maroc-Pologne existent au sein de la Diète polonaise et à la Chambre des Représentants. Les responsables parlementaires polonais sont favorables à l’instauration d’un dialogue politique permanent annuel au niveau des Présidents des Chambres des Représentants, des Commissions des Affaires Etrangères et des groupes d’amitié parlementaires.
    • Visite au Maroc en Février 2007 du Président de la Diète Polonaise M. Marek Jurek.
    • Visite en Pologne en novembre 2007, d’une délégation de la Chambre des Conseillers, conduite par son deuxième vice-président M. Mohamed Faouzi Ben Allal.
    • Visite au Maroc du Président du Groupe d’amitié parlementaire Maroc –Pologne, M.Marcin Luczak , du 10 au 13 juillet 2011.

    Dimensions Euro-méditerranéennes et Euro-africaines :

    • Les responsables polonais considèrent qu’ils doivent, certes, continuer leur « eastern Policy » mais qu’ils demeurent ouverts aux autres zones géographiques, notamment l’espace Euro-méditerranéen, en participant à la formulation d’idées et de propositions, de concert avec notre pays dont ils apprécient les positions.
    • Dans ce contexte, la Pologne a soutenu l’initiative de la « Conférence euro-africaine sur l’immigration » qui a eu lieu au Maroc les 10 et 11 juillet 2006 et s’est dite prête à apporter sa contribution en vue de trouver des solutions adéquates aux problèmes de l’immigration.

    Coopération économique :

    • Bien que les importations et les exportations aient marqué une certaine progression en enregistrant respectivement, 2196546 et 76 2892 en millions Dh en 2012, les résultats restent au dessous des potentialités des deux pays et les échanges commerciaux sont appelés à s’améliorer (le taux de couverture  s’est situé autour de 35%).
    • La Pologne a ouvert à Casablanca une section de promotion du commerce et des investissements, dirigé par Monsieur Jerzy Janiec.
    • Secteur Agroalimentaire :

    Maroc Export CMPE a organisé, les 13 et 14 mai 2013, une mission commerciale en Pologne, (Varsovie) qui avait pour objectif d’identifier de nouveaux créneaux sur le marché polonais et développer les exportations du secteur agroalimentaire sur ce marché ( plus de 40 millions de consommateurs). Cette visite, la troisième dans ce pays depuis 2008, a permis aux 15 hommes d’affaires marocains de rencontrer le opérateurs polonais dans ce domaine et examiner les opportunités de partenariat sachant que le secteur agroalimentaire polonais se développe de manière importante non seulement au sein de l’UE mais également dans le monde.

    • Pêche maritime :

    Des négociations exploratoires ont eu lieu entre les deux pays en vue d’une participation des promoteurs polonais à la création d’entreprises dans le domaine des industries de valorisation des produits de la mer et de la réparation navale.

    • Transports :

    La ligne directe RAM Casablanca-Agadir/Varsovie a été suspendue par une décision de la compagnie marocaine en mois d’octobre 2011. La décision d’arrêt comprend également tous les vols charters programmés sur Agadir.

    L’évolution positive des flux touristiques vers notre pays risque d’être affectée par la suppression de ses liaisons.

    • Tourisme :
    • Près de 50000 polonais visitent annuellement le Maroc (la Tunisie et l’Egypte accueillent respectivement 130 000 et 200 000 touristes polonais par an) ;
    • La décision du Maroc de dispenser les polonais de la formalité de visa (à partir du 1er janvier 2005) a contribué largement à l’augmentation du nombre des touristes ;
    • L’entrée en vigueur, le 07 mars 2003, de l’accord de coopération touristique entre la Pologne et le Maroc et le budget publicitaire accordé aux tours opérateurs en Pologne traduisent la volonté des pays de créer les conditions favorables à la promotion de la coopération dans ce secteur.
    • L’Office national du Tourisme participe annuellement au salon international du tourisme « TT WARSAW» et au salon de Poznan.
    • Louverture d’un bureau de l’Office national du Tourisme à Varsovie constitue une étape importante dans le cadre de la conquête du marché prometteur polonais. Une compagne promotionnelle sur la destination Maroc a déjà été lancée à Varsovie et l’organisation d’une soirée de gala est prévue à l’occasion de l’inauguration imminente du bureau de l’ONMT.
    • Energie et Mines :

    – Un projet d’étude géophysique aérien au Maroc, initié par le Ministère de l’Energie et des Mines, devait être réalisé par un consortium de Sociétés polonaises et canadiennes.

    Par ailleurs, des contacts ont eu lieu en 2004, entre l’Office National de Recherches et d’Exploitations pétrolières et certaines Entreprises polonaises spécialisées, notamment dans le domaine des ouvrages de transport et de distribution de gaz.

    Coopération culturelle :

    • La Pologne a proposé un projet de programme d’application de l’Accord de Coopération Culturelle, Scientifique et Technique, signé à Varsovie en avril 2004. La partie marocaine n’a pas encore réagi à cette proposition.
    • Dans le cadre de la promotion du Maroc en Pologne, la Maison marocaine de l’Artisan a organisé du 15 mai au 29 juin 2013, une caravane composée de 32 tentes exposant des produits variés d’artisanat marocain dans cinq villes polonaises notamment Cracovie, Rzeszów, Lodz, Varsovie et Gdynia.

    Cadre Juridique :

    Projets d’accords en cours de finalisation :

    • Projet d’Accord portant création d’une commission mixte consultative en matière civile (est chez la partie polonaise).
    • Projet d’accord sur l’exécution réciproque des décisions judiciaires en matière pénale (est chez la partie polonaise).
    • Protocole de coopération dans le domaine des affaires sociales (chez la partie marocaine).

    Principaux accords signés:

    • Accord sur la non–double imposition du 24 Octobre 1994.
    • Accord relatif à l’Encouragement et la Protection Réciproque des Investissements du 24 Octobre 1994.
    • Programme de la Coopération dans le domaine de protection de la santé.
    • Protocole de coopération entre les Ministères des Affaires Etrangères des deux pays (1996).
    • Accord entre les deux pays relatif à l’institutionnalisation de la réunion intergouvernementale tous les deux ans (2000).
    • Accord sur le transport maritime (mai 2000).
    • Accord dans le domaine de l’environnement (2000)
    • Accord sur le Tourisme. (Signé le 05/05/2000-entrée en vigueur le 07/03/2003).
    • Accord de Coopération Culturelle, Scientifique et Educative signé en avril 2004 et entré en vigueur le 06 décembre 2013.
    • Convention sur le transfèrement des personnes condamnées signée à Rabat le 30 juin 2008.
    • Déclaration commune de coopération entre les Ministères de la Justice (30 juin 2008)
    • Accord de coopération économique signé à Varsovie le 6 juillet 2009.
    • Déclaration sur la coopération mutuelle entre le Ministère du Commerce Extérieur du Maroc et le Ministère de l’Economie de la Pologne, le 29 janvier 2010 ;
    • Accord de la Coopération dans le domaine du Tourisme, signée à Rabat le 30 juin 2008 et qui est entré en vigueur le 17 septembre 2012.
    • Convention sur l’investissement entre l’Agence Marocaine pour le Développement des Investissements et son homologue polonaise, signée à Rabat le 28 novembre 2013.

    Echange de visites :

    1. Principales visites effectuées :
    • Visite au Maroc du 24-26 juin 2009 de M. Radoslaw SIKORSKI, Ministre polonais des Affaires Etrangères, à l’invitation de Monsieur le Ministre.
    • Visite officielle du Premier Ministre M. Abbès EL FASSI en Pologne les 28 et 29 janvier 2010, à l’invitation de son homologue polonais.
    • Visite du Premier Ministre M. Abbès EL FASSI en Pologne à Cracovie le 17 avril 2010, pour représenter Sa Majesté le Roi aux funérailles du Président polonais.
    • Visite au Maroc d’une délégation du Groupe d’Amitié au sein de la Diète (Chambre basse) du Parlement polonais, le 18 juillet 2011. Ce Groupe d’Amitié a été reçu par Mme la Secrétaire d’Etat aux  Affaires Etrangères et de la Coopération.
    • Visite de Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et de la coopération à Varsovie le 22 novembre 2012.
    • Visite au Maroc du Sous-Secrétaire d’Etat de l’Economie M. Dariusz Bogdan les 28 et 29 novembre 2013 au Maroc à la tête d’une délégation d’homme d’affaires polonais qui, outre des rencontres avec des Secrétaires Généraux des départements ministériels marocaines, a pris part à deux forums économiques B to B à Rabat et Casablanca.
    • visite à Varsovie de M. Mohammed Cheikh Biadillah, Président de la Chambre des Conseillers les 09 et 10 janvier 2014 à l’invitation de son homologue polonais.

    Maroc/Pologne Thèmes d’entretiens

    I-Relations bilatérales

    Relations politiques

    • Se féliciter de l’évolution notable dans les relations bilatérales et réitérer l’engagement du Maroc à les renforcer et les diversifier :
    • Consultations politiques régulières aussi bien dans les capitales respectives qu’au sein des foras internationaux ;
    • Implication d’autres acteurs nationaux dans le processus de coopération (partis politiques, institutions économiques, secteur privé, échanges entre les universités) ;
    • Se féliciter des arrangements de soutien réciproques apportés à nos candidatures respectives (candidature du Maroc au siège de membre non permanent du Conseil de Sécurité 2011-2012) et celle de la Pologne pour le même siège pour la période 2018-2019) ;
    • Encourager les projets de coopération entre les deux pays en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

    Coopération parlementaire

    • Visite au Maroc d’une délégation du Groupe d’Amitié au sein de la Diète (Chambre basse) du Parlement polonais présidée par M.Marcin Luczak, le 18 juillet 2011. Ce Groupe d’Amitié a été reçu par Mme la Secrétaire d’Etat aux  Affaires Etrangères, et de la Coopération. d’alors.
    • visite à Varsovie de M. le Président de la Chambre des Conseillers Mohammed Cheikh Biadillah les 08 et 09 janvier 2014.

    Coopération économique

    • Les échanges commerciaux entre les deux pays ont progressé à un rythme régulier de telle sorte que la Pologne est devenue , et de loin, le plus important partenaire commercial du Maroc parmi les dix pays nouveaux membres de l’UE. Néanmoins, et en dépit de cette dynamique, la coopération économique et les échanges commerciaux entre les deux pays demeurent en deçà des potentialités des deux pays ;
    • Se féliciter de la visite au Maroc du Sous-Secrétaire d’Etat de l’Economie M. Dariusz Bogdan les 28 et 29 novembre 2013 au Maroc à la tête d’une délégation d’homme d’affaires polonais qui, outre des rencontres avec des Secrétaires Généraux des départements ministériels marocains, a pris part à deux forums économiques B to B à Rabat et Casablanca.
    • Présenter le Maroc comme plaque tournante pour le commerce et les services en Afrique. L’Afrique est un marché émergeant pour les produits  « made in Europe » bon marché mais de grande qualité ;
    • Le positionnement du Maroc comme plate forme commerciale avec en plus ses propres capacités de sourcing génère de nombreuses opportunités de coopération commerciale mais également d’investissements entre la Pologne et le Maroc

    Coopération culturelle :

    • Renforcer la coopération entre les universités et les écoles et les échanges entre étudiants et chercheurs notamment dans le domaine de la recherche scientifique ;
    • Encourager la coopération intercommunale par les jumelages des villes ;
    • Encourager l’organisation de manifestations et expositions à caractère culturel et artisanal entre les villes phares des deux pays ;
    • Exprimer l’ouverture du Maroc à toute proposition de coopération sectorielle avec la partie polonaise.
    • Le Maroc procédera à la ratification de l’Accord sur la Coopération culturelle signé en 2004 et déjà ratifié par la partie polonaise, pour ouvrir de nouveaux horizons aux échanges bilatéraux dans ce domaine.

    II- Question Nationale

    Depuis 2007, en réponse aux appels du Conseil de sécurité aux parties pour mettre fin à l’impasse politique, le Maroc a soumis au SG de l’ONU, «l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara.»

    • Il s’agit d’un compromis entre l’intégration et l’indépendance conçu comme une solution politique réaliste et réalisable en conformité avec la légalité internationale sachant que le statut d’autonomie de la région du Sahara fera l’objet de négociations et sera soumis à une libre consultation référendaire des populations concernées.
    • Depuis cette date, le CS a adopté une dizaine de résolutions successives, dont la dernière 2099 (avril 2013) qui :
    • appelle à l’urgence de trouver une solution politique à ce conflit.
    • demande aux parties et aux États voisins (dont l’Algérie), de coopérer et de s’impliquer pour mettre fin à l’impasse actuelle et aller de l’avant vers une solution politique,
    • estime que la solution politique de ce différend et le renforcement de la coopération entre les pays de l’UMA contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel
    • Souligner les efforts fournis par le Maroc dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du Conseil de sécurité:
    • renforcement des commissions régionales du CNDH
    • accueil des trois Procédures Spéciales des Droits de l’Homme et invitation de trois autres
    • Attirer l’attention des responsables polonais sur le manque de coopération des autres parties – rigidité de la position politique – refus du recensement des populations des camps – aucune mesure concrète pour la protection humanitaire des habitants des camps…

    III- Questions régionales :

    Union Européenne :

    • Le Maroc entretient des relations privilégiées avec l’UE à travers plusieurs instruments, notamment le statut avancé.
    • Le Maroc accorde une importance particulière à ses relations avec l’UE, non seulement sur le plan économique mais aussi politique, culturel et humain ;
    • Le Maroc a fait le choix stratégique de s’arrimer à l’UE parce qu’il s’agit pour lui d’un partenariat « exigent » basé sur des valeurs partagées de démocratie, des droits de l’Homme et de bonne gouvernance ;
    • Remercier le côté polonais pour son soutien au Maroc au sein de l’Union Européenne notamment pour la mise en œuvre du statut avancé ;
    • Renforcer la coopération et la concertation entre le Maroc et la Pologne en matière de politique méditerranéenne. L’expérience acquise par la Pologne en matière d’absorption de l’acquis communautaire pourrait bénéficier à notre pays ;
    • Encourager les eurodéputés hongrois à rejoindre le groupe d’amitié Maroc-UE au Parlement européen pour assurer un meilleur échange d’information et de points de vue ;
    • Le Maroc se félicite de la tenue du 24 au 27 juin 2013 du 2ème round de négociations sur l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi et compte sur le soutien de Varsovie dans ce processus de négociations.
    • Le Maroc se félicité du soutien de la Pologne à l’Accord agricole entre le Maroc et l’UE.
    • Le Maroc se félicite, tout aussi, du vote du parlement européen de l’Accord de pêche et du vote favorable des eurodéputés.

    UmP

    • Le Maroc conçoit cette Union comme un espace de dialogue et de partenariat, en complément des acquis du Traité de Barcelone ;
    • Une Union capable de réduire les disparités entre la rive Nord et Sud, sans pour autant, oublier le voisinage de l’Est de l’Europe

    Union du Maghreb Arab

    • Le Maroc appelle les cinq Etats maghrébins à rompre avec l’immobilisme qui hypothèque l’avenir de l’Union maghrébine et mettre en place une action maghrébine conjointe susceptible de mettre à niveau ce regroupement ;
    • La relance de l’UMA constitue un gain aussi bien pour les pays du Maghreb que pour l’Europe (stabilité, sécurité, immigration clandestine, opportunités d’affaires) ;
    • La réactivation de l’UMA offrira de grandes opportunités pour une coopération mutuellement bénéfique avec le Groupe de Visegrad ;
    • Mettre en exergue la position traditionnelle du Maroc qui a toujours voulu que les voisinages orientales et du sud ne soient pas antagonistes mais plutôt complémentaires.

    Afrique :

    • Convaincu de son intérêt stratégique, le Maroc a érigé la coopération Sud-Sud, en tant qu’axe principal de sa politique extérieure et s’emploie, par divers moyens, à renforcer cette coopération aux niveaux régional et interrégional ;
    • Le Maroc a établi des relations de coopération avec les pays du Continent dans divers secteurs (le commerce, la pêche, le transport, l’agriculture, la formation et la santé) ;
    • La présence du Maroc dans le continent est manifeste à travers les investissements réalisés par les entreprises marocaines dans les domaines des infrastructures et des services (banques, télécoms, transport aérien, BTP, assurances…) ;
    • Le Maroc est le 2ème investisseur sur le continent après l’Afrique du Sud ;
    • Le Maroc a initié avec les pays d’Europe et d’Asie, d’un côté et d’Afrique de l’autre, une coopération tripartite et fait bénéficier ces pays de son expertise et savoir-faire dans divers domaines de développement financés par des donateurs étrangers;
    • Le Maroc peut devenir pour la Pologne une porte d’accès à l’Afrique. L’expérience marocaine en matière de coopération triangulaire est porteuse de réelles opportunités de partenariat mutuellement avantageuses ;
    • Le Maroc salue l’engagement de la Pologne pour le développement de l’Afrique sub-saharienne et son assistance humanitaire aux pays africains.

    Mali

    • Le Maroc est profondément préoccupé par la gravité de la crise malienne et rappelle sans cesse son attachement à l’intégrité territoriale, à l’unité nationale et à la stabilité politique du Mali ;
    • Le Maroc en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité n’a ménagé aucun effort pour aider ce pays africain à préserver son intégrité territoriale contre la menace terroriste et séparatiste. La résolution 2085 a été adoptée à l’unanimité par le Conseil de Sécurité sous la présidence marocaine ;
    • Sur le plan humanitaire, le Maroc a apporté son aide aux réfugiés maliens établis en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso et a envoyé une aide similaire au Mali ;
    • Le Maroc a contribué aux efforts de financement de la MISMA lors des conférences internationales des donateurs sur le Mali (Addis-Abeba et Bruxelles)
    • Mise en place d’un hôpital militaire mobile au nord du pays ;
    • Formation de 500 Imams maliens pour contrer l’intégrisme dans le pays ;
    • Le Maroc enregistre avec satisfaction, la conclusion, le 18 juin 2013, de l’Accord préliminaire aux élections présidentielles et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali et se félicité de la tenue d’élections présidentielles et législatives libres et transparentes.

    IV- Questions internationales d’intérêt commun

    Syrie:

    • Le Maroc n’a cessé d’œuvrer pour une solution du conflit syrien aussi bien à travers ses contacts bilatéraux qu’au sein des instances internationales (réunions du Groupe des amis du peuple syrien.) notamment au sein du Conseil de Sécurité, au Conseil des Droits de l’Homme et à la Ligue Arabe ;
    • Le Maroc reste préoccupé par l’évolution de la situation en Syrie et l’augmentation du nombre des victimes ;
    • Le Maroc souhaite que les efforts soient accentués pour parvenir à une solution politique garantissant la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie dans le cadre d’une transition démocratique pacifique et encourage, à cet effet, la tenue de la Conférence de paix Genève 2.
    • Sur le plan humanitaire, le Maroc a envoyé des aides aux réfugiés syriens et a installé un hôpital militaire dans le camp de Zaatari, en Jordanie depuis le mois d’août 2012 que Sa Majesté a visité.

    Iran :

    • Le Maroc comme la Pologne a enregistré avec intérêt l’accord de principe relatif au programme nucléaire iranien signé à Genève le 24 novembre entre le Groupe 5 et la République Islamique d’Iran.
    • Le Maroc, qui est, tout comme la Pologne d’ailleurs, attaché aux engagements et conventions internationaux ayant trait à la non prolifération des armes nucléaires considère cet accord comme un début constructif
    • Le Maroc plaide pour une zone exempte des armes de destruction massive au Proche-Orient, en tant qu’un des facteurs déterminants de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région.

    Proche Orient 

    • Le Maroc est profondément préoccupé par l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations de paix, conséquence de la politique expansionniste du gouvernement israélien, ce qui entrave tous les efforts visant à relancer le processus de paix ;
    • Il ne cesse d’appeler la communauté Internationale de faire pression sur Israël afin de cesser ses violations des droits de l’Homme et l’extension de ses colonies à Al Qods Acharif ;
    • Réitère son attachement à l`instauration d’une paix globale et juste qui permettra au peuple Palestinien d’exercer son droit légitime à un Etat indépendant avec Al-Qods Acharif comme capitale.

    Dialogue des civilisations

    • L’intérêt qu’accorde le Maroc au dialogue entre les civilisations s’est affirmé au regard d’une conjoncture marquée par la montée en puissance des manifestations d’intolérance, de xénophobie, d’antisémitisme et de discrimination ;
    • Le Maroc est convaincu que la préservation de la paix et de la sécurité mondiales est tributaire de la compréhension et de la cohabitation entre les religions et les cultures ;
    • Le Maroc a depuis toujours été une société multiculturelle et une terre d’accueil ouverte aux autres civilisations, cultures et religions comme peut l’attester la cohabitation pacifique séculaire (14 siècles) entre les marocains de confessions musulmane et juive ;
    • Le Maroc adopte une stratégie nationale de promotion de la diversité culturelle. Elle est consacrée par la nouvelle constitution qui prône la promotion de toutes les cultures et langues nationales ;
    • L’engagement inlassable du Maroc en faveur du rapprochement entre les différentes cultures et religions s’est manifesté par une implication dynamique au sein des instances internationales (Organisation des Nations Unies, Organisation de la Conférence Islamique, Ligue des Etats Arabes) ;
    • Le Maroc a été parmi les premiers pays rejoindre « L’Alliance des Civilisations » créée en 2004. Le Maroc est membre actif du Groupe des amis de cette alliance ;
    • L’élection du Maroc à la présidence du Conseil d’Administration de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures est une reconnaissance aux messages de paix et de tolérance qu’il a toujours véhiculé ;
    • Le Maroc a initié des relations très étroites avec le Saint Siége (Vatican), pour discuter sur la gestion pacifique des différends (le statut de la ville sainte de Jérusalem et le conflit israélo palestinien), ainsi que la nécessité de rapprocher les religions monothéistes (la visite de Sa Majesté le Roi Hassan II au Vatican en 1980, et du Pape Jean Paul II, au Maroc, en 1985).
    • Sikorski headed the students’ strike committee during the unrest in Bydgoszcz in March 1981. He was granted political asylum in Great Britain in 1982-89.
    • He was a war correspondent in Afghanistan and Angola in 1986-89. He won the World Press Photo award in 1987 for a photograph taken in Afghanistan.
    • As Deputy Minister of National Defence in 1992, Radosław Sikorski initiated Poland’s NATO accession campaign. In 1998-2001 he served as Deputy Minister of Foreign Affairs and Honorary Chairman of the Foundation for Assistance to Poles in the East.
    • From 2002 to 2005, he was resident fellow at the American Enterprise Institute in Washington, D.C. and executive director of the New Atlantic Initiative. He was editor of the analytical publication European Outlook and organized international conferences on topics such as UN reform and the 25th anniversary of the Solidarity movement. He appeared before the U.S. House of Representatives’ Committee on Foreign Affairs as an expert on Atlantic issues. In 2012 he was named one of the Top 100 Global Thinkers by the Foreign Policy magazine „for telling the truth, even when it’s not diplomatic”.
    • Radosław Sikorski was elected senator for Bydgoszcz in 2005 and served as Minister of National Defence in 2005-2007. In 2007, he was elected to the Lower House of the Polish Parliament (the Sejm) from the Civic Platform list.
    • He was sworn in as Minister of Foreign Affairs of the Republic of Poland on 16 November 2007.
    • He has been Chairman of the Committee on European Affairs since 1st January 2010.
    • He was elected Vice-Chairman of the Civic Platform in October 2010.
    • Sikorski is the author of several books, including Dust of the Saints, The Polish House: An Intimate History of Poland, and Strefa Zdekomunizowana [The Decommunized Zone].

    Awards:

    • Odznaka Zasłużony Działacz Kultury (Polish award for the promotion of culture);
    • Wiktor 2006 award for ‘most popular politician’;
    • Lithuanian ‘Millenium Star’ medal, 2008;
    • Ukrainian Order of Merit, first class (No. 407), 2009;
    • Maltese National Order of Merit, grade of ‘Companion’, 2009;
    • Gold Badge of the Union of Poles in Lithuania, 2010;
    • Royal Order of the Polar Star of Sweden, 2011;
    • On 16 November 2012, celebrated in Poland as Foreign Service Day, Minister Radosław Sikorski received the rank of the Grand Officer of the National Order of the Legion of Honour, awarded by the President of the French Republic;
    • Awarded the Belgian Grand Officer’s Cross of the Order of the Crown on 4 September 2013;
    • On 22 October 2013, he was awarded the Presidential Order of Excellence by Georgia’s President Mikheil Saakashvili.

    Radosław Sikorski is married to the American journalist and writer Anne Applebaum, who received the 2004 Pulitzer Prize for her book Gulag. They have two sons, Alexander and Tadeusz.

    #Maroc #Pologne #Sahara_Occidental

  • Relations bilatérales Maroc – Espagne (2/2)

    Tags : Espagne, Maroc, migration, Ceuta, Melilla, échanges commerciaux, relations bilatérales,

    Dialogue sur la migration

    Un groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol, présidée pour la partie marocaine par le Ministre de l’Intérieur, tient des sessions régulières et se réunit également en sous-comités thématiques.

    La quinzième session devait se tenir en octobre dernier mais a été reportée en raison des nouveaux développements relatifs à la scène migratoire marocaine.

    La communauté marocaine établie en Espagne s’élève à environ 850.000. Cette communauté est confrontée à plusieurs problèmes, notamment d’intégration. Sa situation s’est détériorée dans le contexte de la crise économique qui a durement frappé l’Espagne.

    En 2010, la situation s’est davantage aggravée et a enregistré un taux de chômage de Marocains, qui s’élève à plus de 42%. Les Marocains sans emploi représentent le taux de chômage le plus élevé des immigrés. Environ 120.000 d’entre eux sont au chômage depuis plus d’un an et 140.000 ne perçoivent plus d’allocations chômage.

    La coopération se poursuit à la satisfaction des deux pays grâce à l’efficacité des mesures prises, de part et d’autre, pour faire face à l’immigration illégale, et à la volonté de faciliter la mise en œuvre de l’Accord de Réadmission de 1992, d’examiner les cas des mineurs et d’encourager les flux légaux.

    Dans ce sens, il convient de signaler la nécessité de la redynamisation de l’action des sous-comités ad hoc relatifs à l’accueil et l’intégration des marocains en Espagne, à la communication, au Co-développement et à la facilitation des visas, afin de mettre en œuvre des plans d’action concrets dans différents domaines.

    Par ailleurs, la coopération a atteint un stade de maturité qui permet aux deux pays d’envisager le futur avec confiance et sérénité, et aller au delà de la coopération bilatérale pour mettre en place des opérations triangulaires de co-développement en faveur des pays africains émetteurs, articulées autour de programmes et de projets de développement concrets.

    En effet, le Maroc a toujours privilégié une approche globale basée sur le triptyque, sécurité, développement et solidarité pour faire face aux différents défis que pose la migration entre l’Afrique et l’Europe. Le Maroc et l’Espagne soulignent la pertinence du processus de Rabat lancé en 2006 qui permet à l’ensemble des pays concernés par la chaîne migratoire d’appréhender de manière concertée, résolue et cohérente cette problématique.

    La question des mineurs non accompagnés constitue une autre préoccupation pour les deux pays. Ces enfants marocains sont victimes, dans plusieurs cas, d’exploitation de tout genre.

    Dernièrement, l’arrivée illégale des enfants mineurs marocains sur le territoire espagnol a connu une diminution significative. Cependant, la partie espagnole ne cesse d’introduire auprès des autorités marocaines des listes de mineurs pour les rapatrier au Maroc, conformément aux dispositions du Mémorandum d’Entente sur le rapatriement assisté des mineurs non accompagnés, signé en décembre 2003.

    Deux centres ont été mis en place à Nador et à Beni Mellal, pour accueillir les mineurs non accompagnés au Maroc. Leur prise en charge budgétaire est assurée par l’UE et les entités autonomes espagnoles, respectivement à hauteur de 15 millions d’euros et de 10 millions d’euros.

    La réalisation de ces centres participe de la volonté des deux pays d’agir sur le terrain de la prévention à moyen terme, de privilégier l’intérêt supérieur de l’enfant, mais avec un effort qui incombe à la partie marocaine de juguler le flux à court terme.

    A signaler que l’Espagne a approuvé, le vendredi 31 août 2007, la signature «  ad référendum  » de l’accord de coopération entre le Maroc et l’Espagne dans le domaine de la prévention de l’immigration illégale des mineurs non accompagnés, leur protection et leur retour concerté, conclu à l’occasion de la VIIIème RHN, tenue à Rabat le 6 mars 2007. Le Maroc l’a ratifié, le 10 décembre 2012 (publié au BO n°6214 du 19 décembre 2013).

    L’Accord prévoit des mesures de prévention, d’assistance et de protection et se fixe comme objectif de favoriser le retour concerté, sur la base de la préservation de l’intérêt supérieur de l’enfant, à travers la mise en place d’un dispositif d’accueil et de réinsertion, l’institution d’un comité de suivi et le financement par l’Espagne d’actions de protection et de retour volontaire concerté, ainsi qu’un cofinancement d’actions de prévention.

    En ce qui concerne les prisonniers marocains, 25 % des étrangers incarcérés en Espagne sont d’origine marocaine (4719 personnes en 2012). Le trafic des stupéfiants, le vol et l’immigration clandestine constituent 73 % des délits commis par les détenus de nationalité marocaine.

    Opération Transit  : L’opération Transit 2013 «  Marhaba  » s’est déroulée dans d’excellentes conditions grâce à la parfaite coopération entre les autorités compétentes des deux pays.

    Selon le communiqué du ministère des MRE, 2.289.483 Marocains résidant à l’étranger sont entrés en vacances au Maroc au cours de l’opération transit déroulée du 5 juin au 15 septembre 2013. Un chiffre en progression de 11,2% en dépit d’une conjoncture économique difficile dans les pays de résidence.

    Les relations économiques et commerciales avec l’Espagne sont denses. Suite à la référence faite par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans son discours à l’occasion de la Fête du Trône de 2012, traduisant une détermination affichée de démontrer sa solidarité et sa ferme volonté de renforcer la coopération économique avec l’Espagne, les efforts ont été redoublés pour rehausser les échanges entre les deux pays au niveau de l’excellence de leurs relations politiques.

    Selon les statistiques espagnoles, le volume d’échanges a dépassé les 7 milliards d’euros en 2012, et leurs exportations à  destination du  Maroc  se sont  élevées  à plus de 5 milliards d’euros, soit une  croissance  de 28,7%  par  apport  à  l’exercice précédent. Ce résultat a fait du Maroc, en 2012, le principal client commercial de l’Espagne en Afrique et le deuxième hors de l’Union Européenne après les Etats-Unis. Ces flux représentent près de 25  % du volume des échanges entre le Royaume et l’UE. Actuellement le nombre d’entreprises espagnoles exportatrices vers le Maroc est estimé à près de 20.000.

    Par ailleurs, le Forum Economique Espagnol, inauguré à Rabat par le Roi Juan Carlos en juillet 2013, a démontré que l’Espagne accorde la plus grande priorité à ses relations économiques et commerciales avec le Maroc.

    Cette nouvelle ère d’entente dans les relations hispano-marocaines, notamment à partir de la 10ème RHN, qui avait été différé depuis trois ans, a fait régner un bon  climat  des affaires.

    Les échanges commerciaux  :

    En 2012, les échanges commerciaux entre l’Espagne et le Maroc, ont augmenté de 14% pour atteindre 81,4 milliards de dirhams (7,3 milliards d’euros). Les importations marocaines en provenance d’Espagne ont atteint cette même année 50,8 milliards de dirhams (4,5 milliards d’euros) soit un bond de 29,5%.

    L’excédent commercial de l’Espagne vis à vis du Maroc a été de 20,3 milliards de dirhams (1,8 milliard d’euros) contre 5,6 milliards de dirhams (500  millions d’euros) pour la France avec le Maroc.

    En 2012, près de 20.000 entreprises espagnoles avaient  exporté leurs marchandises au Maroc devenu,  hors de l’Union Européenne, le  2ème client de l’Espagne  derrière les Etats-Unis.

    Selon l’Institut du Commerce Extérieur espagnol (ICEX), six secteurs  viennent en tête dans les  importations marocaines. Il s’agit des combustibles lubrifiants,  des  automobiles, textiles pour confection, produits sidérurgiques, équipements électriques, composants et accessoires d’automobiles.

    Le secteur énergétique représente 27% des exportations, suivi des textiles (10%) et des composants d’automobiles comme conséquence des activités de la plateforme de Renault installée à Tanger.

    Déjà, plus de 800 entreprises espagnoles sont installées au Maroc et opèrent dans différents secteurs économiques. Le processus de modernisation, dans lequel est immergé notre pays, offre aux entrepreneurs espagnols l’opportunité de s’introduire au Maghreb à travers l’adjudication de futurs marchés, spécialement dans le domaine des infrastructures, l’eau, l’assainissement et des énergies renouvelables.

    A titre d’exemple «  Acciona  » s’était adjugé, en octobre dernier, le plus important contrat jamais obtenu par une entreprise espagnole en s’associant à la compagnie saoudite “Acwa Power  » pour la construction d’une plateforme d’énergie thermo-solaire de 160 Méga Watts dans la province d’Ouarzazate pour un montant de 700 millions euros.

    Les investissements directs espagnols au Maroc sont irréguliers. Ils ont enregistré une moyenne annuelle de 4,03 MM DH pour la période 2006-2010, soit 13,4 % des IDE reçus par le Maroc.

    Selon le  Rapport sur les investissements mondiaux 2012, le Maroc est la 6ème destination des flux entrants d’IDE en Afrique. L’Espagne constitue avec la France et l’Arabie Saoudite, les principaux investisseurs. Les IDE sont concentrés essentiellement dans le secteur de l’immobilier, suivi de l’industrie et du tourisme.

    Grâce à son ouverture, à sa stabilité politique et à la prospérité économique, le Royaume constitue une plate forme idoine pour les investisseurs étrangers. Des secteurs comme l’automobile, l’outsourcing, les énergies renouvelables, le tourisme et l’aéronautique intéressent de plus en plus les opérateurs espagnols, et des entreprises ibériques participent à la réalisation de plusieurs chantiers d’envergure au Maroc.

    L’adjudication au groupe espagnol «  Assignia  » de contrats pour la construction de deux sections du futur TGV marocain, démontre l’intérêt de l’entreprise espagnole pour le marché marocain.

    Arrivées de touristes espagnols  : l’Espagne est un marché prioritaire qui dispose d’un grand potentiel vu sa proximité avec le Maroc. En effet, le flux de touristes en provenance d’Espagne a connu une croissance continue ces 6 dernières années, passant de 1,5 million d’arrivées (MRE compris) en 2007 à 2 millions en 2011, soit un taux de croissance annuel moyen de 6,66%. Pour les arrivées de touristes espagnols uniquement, le gouvernement table sur un million de touristes à l’horizon 2015 contre 800.000 en 2012.

    Au niveau de la coopération au développement, Madrid consacre chaque année plus de 60 millions d’Euros en dons, subventions, microcrédits et coopération financière, avec une priorité clairement marquée pour le social, utilisant comme ligne les orientations de l’INDH.

    Coopération décentralisée  : Les relations de coopération entre le Maroc et les communautés autonomes espagnoles sont marquées par des dynamiques à plusieurs vitesses tant au niveau politique qu’au niveau économique. Le Maroc entretient des relations denses et des liens privilégiés avec quelques régions espagnoles à savoir  : la Catalogne, l’Andalousie et les Iles Canaries, devenues au fil des ans des partenaires traditionnels.

    La Catalogne, partenaire principal du Maroc, entretient de bonnes relations avec le Maroc. De même, c’est le premier partenaire commercial espagnol du Maroc avec 300 entreprises implantées dans notre pays. Afin de donner une nouvelle impulsion à ces relations, notamment au niveau économique, le Président Artur Mas a effectué une visite officielle, du 28 février au 2 mars 2012, accompagné d’une importante délégation de chefs d’entreprises catalans.

    Pour sa part, le chef de gouvernement, M. Abdel-Ilah Benkiran, a effectué une visite à Barcelone, les 19 et 20 mai 2012, au cours de laquelle il a plaidé pour l’intensification de la coopération économique entre le Maroc et la Catalogne, à travers le renforcement de la présence des investisseurs catalans dans le Royaume, notamment par l’établissement des partenariats entre les PME catalanes et leurs homologues marocaines pour développer des projets dans des domaines prometteurs comme l’agriculture.  Le chef de gouvernement a également évoqué avec le président catalan, M. Artur Mas, plusieurs questions d’intérêt commun, notamment la situation des ressortissants marocains établis en Catalogne dans le contexte de la crise économique. 

    M. Mas a souligné l’importance qu’accorde la Catalogne à l’intensification de ses relations de coopération avec le Maroc, appelant à promouvoir davantage les échanges commerciaux et économiques entre les deux parties. 

    La relation entre le Maroc et l’Andalousie représente un modèle de coopération transfrontalière. L’Andalousie et le Maroc sont unis par des liens d’amitié séculaires. Du point de vu économique, l’Andalousie représente 17% des échanges économiques entre le Maroc et l’Espagne. La dernière visite officielle au Maroc de M. José Antonio Griñan Martinez, Président du Gouvernement Autonome de l’Andalousie, date de septembre 2009.

    Il y a lieu de signaler que les élections régionales organisées en Andalousie, le 25 mars 2012, ont été remportées par le Parti Populaire, sans atteindre une majorité suffisante pour s’installer au pouvoir. Cependant, suite à une coalition entre PSOE et IU «  Gauche Unifiée  », le député socialiste (PSOE) M. José Antonio Griñan, a été élu nouveau Président de la Communauté Autonome d’Andalousie (fief du PSOE).

    Il convient de rappeler que le parti IU, allié inconditionnel du «  polisario  » et dont le négociateur de la coalition avec le PSOE-A a été l’eurodéputé Willy Meyer (connu pour son activisme pro-polisario), ne ménagera, certainement, aucun effort pour défendre et imposer ses positions hostiles à notre pays au sein du gouvernement et du parlement andalous, et exercer des pressions sur le PSOE-A, connu pour sa position positive à l’égard de la question du Sahara, tel qu’il a été exprimé à maintes reprises par le Président Griñan.

    Pour sa part, l’Archipel canarien, entretient également des relations étroites et amicales avec le Maroc caractérisées par des relations davantage fluides au cours des dernières années. Les Canaries s’intéressent particulièrement au sud du Maroc (région du Souss-massa-draa).

    Dans le but de renforcer davantage les relations économiques, le président du gouvernement autonome des Iles Canaries, M. Paulino Rivero Baute, a effectué, les 12 et 13 avril 2012, une visite officielle au Maroc à la tête d’une délégation comprenant des officiels et des hommes d’affaires canariens.

    Au cours de cette visite, le président canarien a été reçu en audience par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le 12 avril, à Casablanca, et a eu des rencontres avec les hauts responsables marocains, notamment le chef de gouvernement et le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération. (À signaler que le Président des Iles Canaries a émis le souhait de se rendre de nouveau en visite au Maroc au cours du premier trimestre 2014).

    Par ailleurs, la visite de travail au Maroc effectuée par le Président de la Communauté Autonome des Iles Baléares, en janvier 2013 et par le Président de la Communauté Autonome de Murcie, en avril 2013, confirment l’excellence des relations bilatérales tant au niveau central qu’au niveau régional.

    Concernant la coopération avec l’Union Européenne, il y a lieu de signaler le soutien important apporté par l’Espagne au rapprochement Maroc-UE, liés par le Statut avancé qui constitue une reconnaissance aux acquis du Maroc en matière d’ouverture politique, de consolidation de l’Etat de droit, du respect des Droits de l’Homme et de la modernisation économique. 

    L’Espagne et le Maroc sont convaincus de l’importance de renforcer davantage le Partenariat entre le Maroc et l’UE sur la base des valeurs partagées, de l’appropriation commune, du respect mutuel et des intérêts communs en vue de relever les défis présents et futurs. Ils demeurent engagés en faveur de l’approfondissement du dialogue politique entre le Maroc et l’UE conformément au document conjoint sur le Statut avancé et dans l’esprit du 1er sommet Maroc-UE tenu à Grenade, en mars 2010.

    Les deux pays ont réaffirmé leur volonté d’œuvrer ensemble pour la réalisation des objectifs arrêtés d’un commun accord dans le cadre du Partenariat Maroc-UE, et de bâtir des relations plus fortes, solidaires et mutuellement bénéfiques. Ils ont souligné leur engagement à mettre en œuvre le futur Plan d’action Maroc-UE et explorer les voies pour la mise en place d’un nouveau cadre relationnel qui remplacera l’Accord d’Association permettant l’évolution des relations Maroc-UE vers un «  Partenariat Privilégié  ».

    Le renouvellement du Protocole d’Accord Maroc-UE dans le domaine de la Pêche permettra de renforcer la coopération halieutique entre le Maroc et les Etats membres de l’UE et d’enrichir le Partenariat exemplaire qui lie le Maroc et l’UE.

    Les deux pays se sont félicités du lancement d’un dialogue entre le Maroc et l’UE sur le partenariat «  Migration, Mobilité et Sécurité  » et considèrent que ce nouveau concept européen doit apporter une réponse globale, équilibrée et novatrice dans les domaines de la migration légale, la migration irrégulière, le développement et l’asile.

    L’Espagne et le Maroc continueront à jouer un rôle actif et prépondérant dans leur espace euro-méditerranéen et s’engagent à soutenir toutes les initiatives régionales méditerranéennes visant à encourager l’établissement d’une Zone de paix, de stabilité et de prospérité partagée et à poursuivre leur étroite coordination au sein des différents Fora euro-méditerranéens, notamment dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée (UpM), qui souhaitent devenir un instrument privilégié de coopération et de collaboration entre l’Union européenne et les pays du sud de la méditerranée.

    Par ailleurs, il y a lieu de souligner la décision prise par sept pays européens de mettre en place un Groupe méditerranéen afin de discuter des problèmes communs aux deux rives de la Méditerranée, notamment l’immigration et le développement économique pour y trouver des réponses appropriées. De la rive nord de la Méditerranée, ce groupe est constitué par l’Espagne, le Portugal, la France, l’Italie, la Grèce, Chypre et Malte.

    Au niveau africain, les deux pays ont manifesté leurs préoccupations partagées sur la montée de l’insécurité et de l’instabilité, de l’AQMI et des trafics de tous genres dans la région sahélo-saharienne. A cet effet, les  deux pays ont insisté sur les voies et moyens permettant de faire face à ces menaces avec efficacité et pérennité à travers une approche inclusive et des mécanismes transrégionaux de coopération de concertation et de coordination.

    De même, les deux pays ont souligné leur volonté partagée de développer et d’approfondir une coopération tripartite au niveau des pays de l’Afrique de l’ouest avec lesquels le Maroc a des liens forts  et de renforcer la présence des entreprises des deux pays sur les marchés africains.

    Au niveau de l’Amérique latine, le Maroc participe activement en tant que membre observateur aux travaux des Sommet Ibéro-américain, dont le dernier a eu lieu à Panama, en octobre 2013. La participation efficace du Maroc au Sommet, tenu les 16 et 17 novembre 2012 à Cadix, a constitué une occasion pour conforter et asseoir sa projection stratégique en direction de l’espace ibéro-américain.

    Échange de visites  : Bilan

    3 Octobre 2012  : tenue de la 10ème Réunion de Haut Niveau Maroc-Espagne, sous la présidence des chefs de gouvernements des deux pays, MM. Abdelilah Benkirane et Mariano Rajoy  ;
    17-18 Novembre 2012  : participation du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Dr. Saad Dine El Otmani, au Sommet Ibéro-américain, à Cadix à l’invitation de l’Espagne ;
    22 Novembre 2012  : visite du ministre de l’Equipement et du Transport, M. Aziz Rabbah, à Tenerife (Iles Canaries), pour assister à la 3ème édition du Salon Atlantique de Logistique et du Transport (SALT III). Le Maroc était l’invité d’honneur  ;
    21-22 Janvier 2013  : visite de travail du président des Îles Baléares, M. José Ramon Bauza  ;
    25 Janvier 2013  : réunion à Rabat des ministres de l’Intérieur du Maroc, de l’Espagne, de la France et du Portugal (G4), dans le cadre du renforcement de la coopération policière entre les quatre pays  ;
    Participation du Ministre du Tourisme, M. Lahcen Haddad, au Salon International du Tourisme (FITUR 2013), à Madrid ;
    21 et 22 Janvier 2013  : visite de travail au Maroc de M. José Ramon Bauza, président des Îles Baléares, a effectué une, les, à l’invitation du Ministre de l’Equipement et des Transports, M. Aziz Rabbah  ;
    5 Février 2013  : visite à Murcie du Ministre de l’Equipement et des Transports, M. Aziz Rabbah, qui s’est entretenu avec le Président de cette région  ;
    10-11 Février 2013  : le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Dr. Saad Dine El Otmani a présidé avec son homologue espagnol, José Manuel Garcia Margallo, l’ouverture, à Madrid, du 1er séminaire sur la promotion de la Médiation en Méditerranée. Cette réunion s’inscrit dans le cadre du suivi de l’initiative maroco-espagnole sur le «Renforcement de la médiation dans la Méditerranée », lancée le 28 Septembre 2012, à New York, en marge de la 67ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies  ;
    18-20 Février 2013  : visite de M. Jesús Gracia, Secrétaire d’Etat à la Coopération Internationale, reçu par M. Youssef Amrani, Ministre Délégué aux Affaires Etrangères. Cette visite s’inscrit dans le cadre des recommandations approuvées par la 10ème RHN, et vise à présenter un projet de programme de gouvernance démocratique «  MASAR  »  ;
    2 Avril 2013  : visite à Madrid du Ministre Délégué aux Affaires Etrangères et à la Coopération, M. Youssef Amrani, qui s’est entretenu avec le Chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Garcia-Margallo  ;
    14-16 Avril 2013  : visite de M. Abdellatif Loudiyi, Ministre Délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé de l’Administration de la Défense Nationale, à l’invitation du Ministre espagnol de la Défense  ;
    24-25 avril 2013  : Visite du Président de la Communauté autonome de Murcie.
    6-7 Mai 2013  : visite du Chef de l’Unité Militaire d’Urgences    (UME), le Général de Corps d’Armée César Muro Benayas, pour connaître les capacités de notre pays pour face aux urgences provoquées par des catastrophes naturelles. Il s’est réuni avec l’Inspecteur Général des Forces Armées Royales (FAR), le Général de Corps d’Armée Abdelaziz Bennani, et avec le Général Inspecteur de la Protection Civile  ;
    7 Mai 2013  : visite de M. Alejandro Abellan, Directeur Général de la Coordination des Politiques Communautaires et des Affaires Générales de l’UE  ;
    26-29 Mai 2013  : visite du Président de Tenerife (Iles Canaries) M. Ricardo Melchior, à la tête d’une importante délégation de la région  ;
    31 Mai 2013  : visite de Mme Joana Ortega, Vice-présidente de la Communauté Autonome de la Catalogne, qui s’est entretenue avec le Ministre Délégué aux Affaires Etrangères et à la Coopération, M. Youssef Amrani. Cette visite entre dans le cadre de la présidence catalane de la Commission Inter-méditerranéenne de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes (CRPM)  ;
    6 Juin 2013  : visite de Mme Carmen Vela Olmo, Secrétaire d’Etat à la Recherche, au Développement et à l’Innovation, qui s’est entretenue avec le Ministre Délégué aux Affaires Etrangères et à la Coopération, M. Youssef Amrani  ;
    7-8 Juin 2013  : visite de M. Manuel Cavero, Secrétaire Général du Congrès des Députés, et de M. Manuel Alba, Secrétaire Général du Sénat, pour préparer avec leurs homologues marocains la tenue du 2ème Forum Parlementaire Hispano-Marocain  ;
    17 juin 2013  : participation de M. Aziz Rabbah, Ministre de l’Equipement et du Transport à la cérémonie de lancement du projet «  Logismed Training Activities  », organisé par le Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée, à Barcelone  ;
    8 Juillet 2013  : tenue à Rabat des travaux du 2ème séminaire international sur la promotion de la médiation en Méditerranée avec la participation du Secrétaire d’Etat espagnol à la Coopération Internationale et pour l’Amérique Ibérique, M. Jesus Manuel Gracia Aldaz  ;
    23-24 Septembre 2013  : participation des présidents des deux Chambres du parlement marocain, MM. Karim Ghellab et Mohamed Cheikh Biadillah, au 2ème Forum Parlementaire maroco-espagnol, tenu à Madrid  ;
    7 octobre 2013  : Visite du Secrétaire d’Etat espagnol à la Sécurité, M. Francisco Martinez, qui a eu une r  éunion de travail avec le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, M. Cherki Draiss, axée notamment sur les moyens de renforcer la coopération sécuritaire entre les deux pays  ;
    23 Octobre 2013  : participation du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Salaheddine Mezouar, aux travaux du 1er Forum économique de l’Ouest de la Méditerranée, à Barcelone  ;
    24 Octobre 2013  : visite à Madrid du Ministre des Affaires Etrangères et e la Coopération, M. Salaheddine Mezouar, reçu en audience par le Roi Juan Carlos d’Espagne, en plus de s’être entretenu avec le Président du Gouvernement, avec son homologue espagnol et le président du Sénat.
    Participation du Ministre du Tourisme, M. Lahcen Haddad, au Salon International du Tourisme (FITUR 2014), à Madrid ;
    27-28 janvier 2014  : Visite de travail de M. Aziz Rabbah, Ministre de l’Equipement et du Transport, aux Iles Baléares.

    #Maroc #Espagne #Ceuta #Melilla #Sahara_Occidental #Migration

  • Espagne-Maroc : Thèmes d’entretien

    Espagne-Maroc : Thèmes d’entretien

    Tags : Espagne, Maroc, coopération, relations bilatérales, migration, kaffala, RHN,

    Dialogue politique :

    Souligner l’excellence des relations bilatérales qui se sont vues renforcées par la visite officielle réussie du Roi d’Espagne qui a mis en exergue la solidité des liens d’amitié et de respect mutuel qui ont toujours existé entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Roi Juan Carlos et entre les familles royales.

    Appeler à asseoir de la constance dans les concertations politiques entre les deux gouvernements, en vue de conforter la solidité de la relation bilatérale et le climat de confiance.

    Suggérer le développement des relations entre les communautés autonomes espagnoles et les régions marocaines, dans la perspective de la mise en œuvre de la régionalisation avancée.

    2. Réunion de Haut Niveau: 

    La 10ème RHN s’était tenue en octobre 2012 à Rabat, sous la présidence des Chefs de gouvernement des deux pays.

    A rappeler que les deux pays ont convenu, à cette occasion, de réactiver ce mécanisme de dialogue, qui sera désormais programmé à titre annuel et de créer au niveau de la Primature, un instrument commun de suivi de l’application des engagements et des accords conclus entre les deux parties.

    La tenue de la 11ème RHN, est prévue en Espagne. La partie espagnole a proposé les dates du 5 mars 2014. Mais compte tenu des délais rapprochés, de nouvelles dates seront proposées par la partie espagnole pour la tenue de cette RHN avant l’été prochain.

    Dimension parlementaire :

    Saluer la tenue de la 2ème session du Forum Parlementaire Maroc-Espagne, les 23 et 24 septembre 2013 à Madrid, sous la co-présidence des Présidents des deux Chambres, qui marque un renforcement prometteur des relations inter-parlementaires et contribue à la consolidation du partenariat stratégique;

    A signaler que ce Forum existe jusqu’à seulement avec l’Espagne et la France.

    Attirer l’attention sur le fait que certains parlementaires espagnols organisent des visites dans nos provinces du Sud sans informer leurs homologues marocains et en prenant des positions hostiles au Maroc ;

    3. Volet économique :

    L’Espagne est généralement notre 2ème partenaire en termes d’échanges commerciaux, d’investissements directs, de transferts des MRE et d’arrivées touristiques.

    L’Espagne est devenue, pour la première fois en 2012, le 1er fournisseur commercial du Maroc, devant la France.

    Environ 20.000 PME espagnoles commercent avec vers le Maroc.

    Plus de 800 entreprises espagnoles sont installées au Maroc.

    Rappeler que les opérateurs espagnols dans notre pays réalisent de bonnes performances économiques et que le marché marocain offre de bonnes opportunités pour l’économie espagnole dans son positionnement post-crise, non seulement pour les PME mais également et surtout pour les grandes entreprises et les banques espagnoles.

    4. Migration :

    Mettre en exergue le rôle clé joué par le Maroc dans la lutte contre l’immigration irrégulière, en dépit d’un environnement régional défavorable, et réitérer la pertinence d’une approche globale en matière de migration.

    Mettre en exergue l’Initiative Royale visant la régularisation de la situation des ressortissants étrangers établis dans notre pays ;

    L’Espagne s’est félicitée, dans un communique du MAE, de la nouvelle politique migratoire du Maroc visant à renforcer la protection des droits des migrants et des réfugiés et a réaffirmé sa satisfaction de l’excellente coopération avec le Maroc en matière de migration, tant au niveau bilatéral que dans le cadre de l’Union Européenne ou du Processus de Rabat.

    L’Espagne, qui avait entrepris un processus similaire en 2005 et qui avait abouti à la régularisation de 630.000 émigrants, a réitéré sa disposition à partager son expérience et à contribuer aux côtés du Maroc en vue d’assurer la réussite de l’expérience marocaine dans le domaine de migration. (Lors de l’entretien du MAEC, Monsieur Salaheddine Mezouar, avec le SE espagnol, M. Gonzalo de Benito, en marge de la 2ème Conférence Ministérielle Régionale sur la Sécurité des Frontières, le 14 novembre 2014).

    5. Volet culturel :

    Relance du Comité Averroès qui se veut un organe de réflexion et de concertation pour l’amélioration de la connaissance et de la compréhension entre les deux peuples marocain et espagnol ;

    Plaider pour la mise en place d’une Fondation Conseil, à l’instar de celles créées par l’Espagne avec ses principaux partenaires (Etats-Unis, Brésil, Inde, Japon, Mexique, Russie, Chine …).

    Concernant l’extension de l’Ecole espagnole de Rabat, un terrain a été mis à la disposition de la partie espagnole. En attendant la construction de l’Ecole (retard dû à la crise économique et financière) les autorités marocaines ont proposé de mettre à la disposition de l’Espagne une école publique vide comme solution provisoire.

    Renforcement de la langue espagnole dans les écoles marocaines et les Instituts Cervantès au Maroc.

    Remercier la partie espagnole pour son appui à la réforme de l’ELCO et à l’augmentation du contingent des professeurs.

    6. Maroc-UE :

    Remercier l’Espagne pour son appui constant au sein des instances de l’Union Européenne et pour le renforcement et la consolidation du partenariat entre le Maroc et l’UE;

    Souligner que l’Espagne pourrait contribuer activement à la réalisation des objectifs ambitieux que le Maroc et l’UE se sont fixés dans le cadre du Plan d’action pour la mise en œuvre du Statut Avancé, visant l’établissement d’un Espace de valeurs partagées et un Espace Economique.

    L’Espagne pourrait agir en faveur du renforcement du dialogue politique et de son élargissement à d’autres structures thématiques et géographiques du Conseil de l’UE tels que les Groupes Maghreb-Machrek, Afrique et les Comités Terrorisme…

    Se féliciter des perspectives prometteuses ouvertes dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée, qui pourrait, notamment après la crise économique et les événements qui secouent la région, constituer un véritable moteur en faveur d’un espace méditerranéen politiquement stable, économiquement prospère et culturellement harmonieux.

    La volonté partagée d’approfondir la coopération économique triangulaire pour renforcer la présence des entreprises des deux pays sur les marchés africains.

    Préoccupations maroco-espagnoles partagées sur la montée de l’insécurité et de l’instabilité dans la région sahélo-saharienne.

    Coopération transfrontalière

    L’Espagne a besoin, en cette période de crise économique, des 200 millions d’euros que l’UE octroie dans le cadre de la coopération transfrontalière au titre de la programmation financière 2014-2020.

    Le Maroc demeure engagé pour édifier un partenariat fort, confiant et mutuellement bénéfique avec l’UE, mais sans pour autant céder sur la question sensible de Sebta et Melilia.

    Il est nécessaire que cette coopération prenne, également, en considération l’inclusion de nos provinces du Sud sans aucune exclusion ni mention qui pourrait mettre en doute leur appartenance au Maroc, genre « territoires sous juridiction et administration marocaine » ;

    Perspectives

    3ème Réunion sur l’initiative maroco-espagnole pour la médiation en Méditerranée, le 11 mars 2014, en Slovénie. La partie espagnole souhaite recevoir la confirmation quant à la participation de Monsieur le Ministre à cette importante rencontre ;

    Tenue de la 11ème session de la RHN, en Espagne avant l’été 2014;

    Lancement du Forum Civil avec la participation des organisations non gouvernementales, les acteurs associatifs, les associations des jeunes, les syndicats et les associations d’étudiants des deux pays.

    Questions susceptibles d’être évoquées par la partie espagnole et quelques éléments de réponse

    La Kaffala : En septembre 2013, le gouvernement marocain a décidé de délivrer les premiers passeports à une trentaine d’enfants « adoptés » par des familles espagnoles dans le cadre du régime islamique de la kafala, ce qui a été considéré comme une bouffée d’air pour les familles kafiles. Par contre, un nombre similaire, notamment, dans les villes de Casablanca, Agadir et Tanger est en cours du traitement.

    D’après l’Ambassade d’Espagne à Rabat, 14 familles à Agadir sont en cassation, alors qu’à Casablanca, un cas sur six a été réglé. (Le problème qui se pose pour ces familles est que les rapports préparés par les Consulats doivent parvenir aux Juges dans leurs versions originales).

    Difficultés de rapatriement des mineurs non accompagnés : si aucun progrès n’a pu être enregistré à court terme en matière de rapatriement des mineurs, le Maroc et l’Espagne ont pu tout de même engager une coopération fructueuse dans le domaine de la prévention qui semble être le seul champ d’action pouvant donner des résultats positifs à moyen et à long terme.

    Incidents au large de Nador : La partie espagnole réitère sa demande aux autorités marocaines compétentes d’obtenir, dès que possible, les informations concernant l’enquête et les démarches judiciaires menées pour éclaircir les circonstances de cet incident.

    Accord global de partenariat stratégique dans le domaine culturel : il s’agit d’un accord, en vigueur, signé lors de la réunion RHN en octobre 2012 à rabat. la demande introduite par l’Espagne concernant l’interprétation de certains articles de cet accord ayant trait à des aspects fiscaux est en cours d’examen par les départements marocains concerné (Finances et Douane).

    #Maroc #Espagne #Migration #Kaffala #Mineurs_non_accompagnés

  • Maroc-Italie : Approche SWOT (strengths, weaknesses, opportunities, threats)

    Maroc-Italie : Approche SWOT (strengths, weaknesses, opportunities, threats)

    Tags : Maroc, Italie, coopération, relations bilatérales, Sahara Occidental,

    Points de Force :

    Le Maroc est le premier pays de la région avec lequel l’Italie a contracté un Traité d’Amitié et de Coopération (novembre 1991)

    Le Maroc est le premier pays de la région avec lequel l’Italie a signé un Protocole pour les « consultations politiques renforcées » (avril 2000).

    Le Maroc est le premier pays récipiendaire de paquets de conversion de la dette (4 opérations) et un volume total de 150 M€.

    Le Maroc est le premier pays avec lequel l’Italie désire conclure un « partenariat stratégique » qui sera un cadre juridique référentiel dans la région.

    L’Italie considère le Maroc (et la Tunisie) les deux pays les plus rapprochés à l’Europe, du point de vue économique et commercial, et s’est ainsi employée à appuyer les nouveaux Plans d’Action de l’UE avec le Maroc (et la Tunisie), orientés pour consolider un « Partenariat stratégique » avec l’UE.

    Création d’une « association d’amitié et de coopération italo-marocaine » à Rome ; fédérant des chercheurs et professeurs italiens des trois plus grands Instituts d’études internationales « IAI » ; « IPALMO » et « ISIAMED » qui ont déjà organisé (avec l’entremise de l’Ambassade) deux séjours à Laayoune et à Tan Tan ; où ils ont pris part à un panel italo-marocain sur l’expérience de régionalisation et d’autonomie en Italie et le projet de régionalisation avancée au Maroc.

    Griefs :

    Absence d’un cadre global structurant régissant la coopération bilatérale et permettant une visibilité et une cohérence des relations entre les deux pays.

    Les retombées négatives de l’accroissement de la population carcérale marocaine en Italie et certains comportements sociaux de nos RME; sur l’image du pays d’origine.

    Le désengagement des membres de la communauté marocaine de la politique italienne (du à la corrélation Nationalité/activisme politique). Le code de la nationalité est le plus rigide en Europe (la nationalité est liée au droit de sang).

    Le grand nombre de marocains clandestins se trouvant en Sicile et leur capacité de nuisance au CG à Palerme.
    Fermeture du « bureau de la coopération italienne au développement » à Rabat au début de 2012.

    L’Ambassade d’Italie à Rabat dispose d’un « staff » très réduit (l’Ambassadeur et deux diplomates).

    Opportunités :

    Le tissu économique des très petites ; petites et moyennes industries et entreprises au Maroc, est un milieu très alléchant pour les industriels et investisseurs italiens.

    Inauguration d’une antenne de l’AMDI à Rome (en juillet 2012).

    L’agriculture ; le tourisme ; l’énergie solaire et le matériel de défense sont des secteurs porteurs d’opportunités réelles de coopération.

    Les marocains en Italie (plus d’un demi million) constituent la première force économique étrangère (16% des postes de chef d’entreprise étrangers).

    L’Italie a enclenché une politique étrangère de « soft power » dans l’après 2011; baptisée « la Grande Méditerranée » ; qui englober l’Afrique du Nord, la Turquie, le Moyen Orient et le Golfe.

    La métropole économique italienne ; Milan ; ambitionne de devenir, d’ici à l’Exposition internationale de 2015, la capitale de la coopération internationale, en accueillant une « agence nationale de coordination et d’innovation en matière de coopération internationale » (Milan accueille 200 organisations du secteur de la coopération pilotant 1.000 projets dans 100 pays).

    L’Italie a mis en place deux initiatives-phares concrètes en faveur du partenariat économique public-privé dans la région MENA : le Fonds du Partenariat Méditerranéen (facilitateur de l’accès au crédit) et le Centre Euro-Méditéranéen pour le développement des PME (fournisseur des Services).

    Dans le cadre de la PEV ; l’Italie considère que des financements adéquats devront être alloués au « Voisinage méridional », et s’est engagée, aux côtés de la France et de l’Espagne, pour que les deux tiers au moins du budget pluriannuel de 18 Milliards € ; proposé par la CE pour la période 2014-2020 ; soient destinés aux partenaires de la rive sud de la Méditerranée.

    L’Italie présidera l’UE dans le 2ème semestre de 2014.

    L’Italie fut un promoteur énergique de l’expansion du mandat de la BERD à la région MENA, et a été l’un des premiers pays à ratifier la modification du Statut de la BERD en ce sens.

    L’Italie s’apprête à revaloriser son Aide au Développement (actuellement de 0,21% du PIB) contre un l’objectif de 0,7% en 2015 ; en l’insérant dans sa Constitution.

    Menaces :

    La position « traditionnelle » de l’Italie à l’encontre de notre cause nationale ; et la posture officielle d’équidistance par rapport au Maroc et à l’Algérie dans ce dossier.

    La constitution de « groupes d’amitié » avec le « polisario » dans une dizaine de conseils régionaux italiens (sur vingt dans tout le pays).

    La contribution des Communes ; Provinces ; Régions et ONG italiennes à des projets de « peuplement et construction » dans la « zone tampon » à l’est du Berme de Défense.

    Visites récurrentes des dirigeants du « polisario » en Italie (Mohammed Abdelaziz et ses pseudo ministres).

    L’accord bilatéral de coopération militaire ; ratifié en novembre 2011 par le Sénat italien ; prévoit un article qui stipule que ledit accord est révocable en cas de « dérapage en matière de protection des droits de l’homme au Sahara ».

    #Maroc #Italie #Algérie #Sahara_Occidental