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  • Algérie. Opération rentrée scolaire

    Algérie. Opération rentrée scolaire

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    La date de la rentrée scolaire enfin fixée au 21 septembre prochain, les responsables des Directions de l’Éducation du pays, les administratifs de l’Education nationale, les enseignants, les élèves et leurs parents intègrent donc cette information et s’en vont plancher sur ce qui les attend. Il va de soi que chaque acteur de la grande famille de l’Education nationale, qui représente une bonne majorité des Algériens, a ses propres soucis.

    Les directions de l’Éducation ont l’obligation cette année d’intégrer la langue anglaise dans le premier palier de l’enseignement. Pareille opération n’a rien de facile. Il y a dans ce genre de processus un nombre important qui recommande une grande rigueur pour réussir le challenge. Cela sans oublier les imperfections administratives et pédagogiques qui surviennent à chaque rentrée scolaire. C’est dire la complexité d’un début de saison pour les cadres de l’Education nationale qui doivent faire tourner les écoles primaires, collèges et lycées des wilayas dont ils ont la charge.

    Voir l’article

    De leur côté, les enseignants, nouveaux et anciens appréhendent déjà la surpopulation des classes, un programme pléthorique, les problèmes des autres années qui continuent de s’accumuler et la sacro-sainte question du pouvoir d’achat qui anime l’ensemble des syndicats du secteur. Ces derniers voudront frapper fort dès la rentrée, histoire d’attirer l’attention des responsables du ministère des Finances qui confectionnent la loi des Finances 2023 où sont prévus les hausses de salaires annoncées par le président de la République.

    Il faut dire aussi que dans cette grande famille de l’Education nationale, les parents d’élèves ont peut-être le plus mauvais rôle. Pris en tenailles entre une hausse impressionnante du coût de la rentrée scolaire et le niveau pédagogique de leurs enfants qui leur pose des soucis, le recours aux cours de soutien devient un passage obligé, greffant ainsi leur budget et les mettant dans une situation financière délicate.

    Quant aux élèves, soumis durant deux années scolaires au régime de la double vacation et le « distantiel », il leur faudra retourner aux normes universelles. Ce ne sera pas de tout repos pour leur équilibre et cela risque de se faire sentir sur leur niveau. Ils ont les parents et les enseignants pour leur tenir la main, mais ce n’est jamais évident pour un cerveau d’enfant ou d’adolescent de passer d’un régime à un autre de manière subite.

    Tout cela pour dire que la prochaine rentrée scolaire est spéciale pour tout le monde. Dire ça ne sera pas aisé, c’est une évidence. Ces ingrédients augurent d’une reprise plutôt stressante. Espérons que le dialogue et la concertation au sein de cette grande famille sera la norme pour la gestion des quelques semaines que durera l’opération rentrée scolaire.

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 30/08/2022

    #Algérie #Rentrée_scolaire

  • Algérie. La bataille de la rentrée commence

    Algérie. La bataille de la rentrée commence

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    Si les jeunes ont encore la tête dans l’eau, à profiter de ce qui reste de la saison estivale, leurs parents savent que le salaire du mois d’août sera consacré aux dépenses de la rentrée. Aussi, dans la tête des pères de famille, la rentrée sociale est bel et bien à nos portes. Les Algériens qui ont passé un été particulièrement intense au point de vue de la fierté nationale, grâce à de fabuleux Jeux méditerranéens d’Oran, un défilé militaire imposant et une absence de grosses catastrophes naturelles, ont certainement réalisé le formidable potentiel de leur pays et de la société dans laquelle ils vivent.

    L’été aura été cette année plein d’images positives. Mais comme tout a une fin, les pères de familles se préparent à affronter leur quotidien fait d’embouteillages, de stress et de peut être un automne plus chaud que d’habitude, dérèglement climatique oblige.

    Ce constat appelle une importante remarque, celle de dire qu’à la rentrée sociale, la problématique du stress hydrique prendra une place autrement plus importante dans les débats à tous les niveaux de la société. Il est en effet impossible que ce sujet échappe à l’intérêt des Algériens, tant que le ciel demeurera avare en pluie. Mais cette préoccupation commune à tout le monde ne résistera pas longtemps devant le volet social, à travers les répercussions directes de la situation géopolitique mondiale. Les bombes qui tonnent à des dizaines de milliers de kilomètres de l’Algérie affolent la mercuriale et font faire des nuits blanches aux pères de familles. Et ce qui ajoute au stress des Algériens, ce sont ces réseaux sociaux qui ne manqueront pas de charger l’État de tous les maux de la terre. A la guerre comme à la guerre, il y aura toujours des empêcheurs de tourner en rond qui trouveront à redire que les mesures prévues par le gouvernement pour assurer une rentrée sociale apaisée.

    Il faut dire que l’amélioration de la situation sociale et économique du pays, malgré une situation explosive dans la région et un peu partout dans le monde, est en soi, une démonstration de la justesse de vue des autorités du pays quant à la gestion du volet social. Il est donc clairement établi que la stratégie adoptée par l’État concernant la gestion de la pandémie et de l’après pandémie a permis à la société d’éviter la fracture sociale. Il reste qu’objectivement, tout ce que peut faire le gouvernement dans ce volet n’est jamais suffisant. C’est dire que la bataille de la rentrée sociale n’est jamais gagnée d’avance. Les chefs de familles en savent quelque chose. Même s’ils ne risquent rien sur le flanc des factures d’électricité et du gaz, ils appréhendent une flambée dans les affaires scolaires et autres produits de large consommation….

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 14/08/2022

  • Algérie. Rentrée scolaire 2022: Les prix flambent déjà

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    Avec le mois d’août qui s’amorce, l’odeur de la rentrée scolaire va petit à petit commencer à se faire sentir. Cette perspective suscite d’ores et déjà l’inquiétude des parents d’élèves. Les associations de consommateurs avertissent, en effet, d’une hausse exceptionnelle des prix des fournitures scolaires pouvant atteindre les 300%.

    À l’approche de la rentrée scolaire 2022, les prix des articles scolaires connaissent une flambée spectaculaire. Les augmentations qui touchent les fournitures importées vont de 20 à 100%. Et le prix d’un bon cartable d’écolier dépasse les 5.000 DA. Directement impactés par la hausse du coût du papier sur le marché mondial, les prix des cahiers affichent, eux aussi, une très forte progression. Ainsi, le cahier de 96 pages se vend entre 85 DA et 100 DA ; le cahier de 120 pages à 150 DA ; le cahier de 192 pages à 200 DA et le cahier de 288 pages à 320 DA. Avec l’approche de la rentrée scolaire et l’introduction sur le marché des marchandises importées, ces prix risquent d’augmenter davantage. À ce propos, Sofiane Louassa, de l’association Himayatec, a déclaré sur Echourouk News que les prix de gros de certains articles scolaires ont grimpé de 150%. Il donne, en guise d’exemple, le cahier de 32 pages dont le prix de gros est passé de 18 DA à 28 DA (+55%) et le cahier de 96 pages qui a vu son prix bondir de 32 DA à 80 DA (+150%).

    Les prix des autres fournitures ne sont pas en reste. Ainsi, la rame de papier coûte, désormais, 900 DA ; les trousses, 420 DA ; les tabliers, de 1.000 DA à 2.200 DA. Quant aux cartables, leurs prix varient entre 1.500 DA et 3.000 DA pour les moins chers ; celui des cartables de bonne qualité peut monter jusqu’à 12.000 DA.

    Les raisons de la flambée des prix

    Pour expliquer la flambée annoncée des prix des fournitures scolaires, le chargé de communication de Himayatec évoque, en premier lieu, le retard dans l’octroi des licences d’importation. Selon Sofiane Louassa, celles-ci doivent être délivrées 6 mois au moins avant le début de l’opération d’importation. La préparation de la commande et le transport des marchandises depuis la Chine représentent, en effet, deux processu qui prennent plusieurs mois. En second lieu, M. Louassa porte l’attention sur la faiblesse de la production nationale. « Avons nous en Algérie des fabricants de crayons de couleur, de stylos, d’ardoises ?! N’en parlons pas de la confection de cartables qui est une opération facile que tout atelier peut accomplir », proteste-t-il. Il faut savoir que 90% des fournitures scolaires vendues en Algérie proviennent de l’importation.

    En ce qui concerne l’Apoce, elle justifie cette hausse alarmante par, d’un côté, l’impact de la crise de la Covid-19 sur l’économie mondiale et l’augmentation du coût des matières premières (par exemple, le prix de la pâte à papier a grimpé de 80%) ; de l’autre, par l’arrêt de l’activité de plusieurs unités de production locale et le monopole exercé par certains opérateurs. À tous ces six facteurs s’ajoute un septième : l’inflation des coûts du fret maritime.

    Quelles solutions ?

    Pour limiter la saignée sur la bourse des ménages lors de la prochaine rentrée scolaire, l’Organisation de protection du consommateur, Apoce, propose, entre autres solutions de réduire le nombre de cahiers exigés aux élèves, combattre les positions de monopole à travers le plafonnement des prix, rapprocher les points de vente des citoyens et développer la production nationale

    Lancement du marché « Rahma » le 15 août prochain

    Le directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce, Sami Koli, a annoncé le lancement des marchés « Rahma » dédiés aux fournitures scolaires, à partir du 15 août, a rapporté hier Echoroukonline. Le même responsable a indiqué qu’il y aura 58 marchés de proximité pour les fournitures scolaires et tout ce dont les élèves ont besoin, expliquant que le premier marché devrait être lancé le 15 août prochain.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi libre, 03/08/2022

    #Algérie #prix #rentrée scolaire

  • Algérie: Le livre de la jungle…scolaire

    Algérie: Le livre de la jungle…scolaire

    Algérie, rentrée scolaire, manuels scolaires, #Algérie,

    Une semaine après la rentrée scolaire 2021- 2022, le secteur se tape sa première crise : celle des manuels scolaires. Les livres, qui jusque là se vendaient chaque début d’année scolaire au sein des établissements, sont externalisés et attribués aux libraires.

    La raison ? Les intendants d’établissements estiment que la vente des livres leur occasionne des dépenses, et que pour cette opération, ils ne sont pas rétribués. Alors que les libraires se tapent 8% de marge bénéficiaire sur chaque manuel scolaire.

    En tous cas , s’il n’existait pas de crise dans le secteur , il fallait la créer.

    Aux quatre coins du pays , le spectacle est affligeant : des files d’attentes impressionnantes aux abords des points de vente.

    Manquait plus que ça , disent les parents désabusés par cette nouvelle galère, qui vient se greffer sur les autres problèmes de l’école, tels que les salaires des enseignants, la rareté des profs dans les matières essentielles comme les maths, le français, l’anglais.

    L’année 2021, année de la queue leu leu… dit un parent devant une librairie, et faisant ironiquement allusion aux queux leu leu de l’huile , du lait , du pain etc.

    Ah l’école algérienne ! Quelle tragédie sans nom ! Ou plutôt si : l’école du bac à 9 de moyenne !

    Cette crise du livre scolaire pourrait aussi s’intituler : le livre de la jungle…scolaire !

    Jungle des cours de « sous- tiens » via des profs oublieux de l’éthique, jungle des classes surchargées , des préaux d’un autre âge, et des élèves laissés sur la route par un transport scolaire désorganisé.

    Sans oublier la violence, presque quotidienne sur les enseignants, et titrée : Le créateur dévoré par sa créature !

    Une enseignante se plaignit , il y’a quelques temps devant un Wali… en lui déclarant que le mobilier des salles de classes datait de la colonisation. Mal lui en pris, car elle fut «mangée» par le dit wali.

    Oui et c’est une réalité, les élèves prennent leurs cours au milieu de nulle part. Dans des bâtiments désaffectés , et des préaux délabrés.

    Aussi, dans ce fatras désolé et dans ces ruines, la crise du livre scolaire ne vient que s’ajouter aux genres et aux nombres des problèmes d’une école irrémédiablement sinistrée .

    Madjid Khelassi

    La Nation, 30/09/2021

  • Le Maroc et les atteintes aux usages du bon voisinage

    Le Maroc et les atteintes aux usages du bon voisinage

    Par Dr Boudjemaâ Haichour(*)
    Le Maroc est en train d’installer des instabilités en termes de menaces qui augurent une configuration maghrébine marquée par des ingérences troublantes, non seulement envers son voisinage proche, mais aussi dans la région du Sahel et en Afrique. La gravité de la situation est telle que les pays voisins s’inquiètent, tant l’ampleur des risques et menaces se décline, non seulement à la lisière des frontières algériennes, mais aussi sa connivence avec l’entité sioniste, s’offrant un siège d’observateur sous forme de lobbying marocain au sein même de l’Union africaine.

    Réfléchir à d’autres paradigmes
    Alors que la géopolitique est en pleine effervescence, notre diplomatie se doit de réexaminer les rapports entre États pour être à la page des événements lorsque les politiques étrangères de ce XXIe siècle acquièrent d’autres paramètres et les paradigmes s’enchaînent au cœur de cette «tectonique des plaques diplomatiques».
    Nous sommes en plein dans un autre récit de géopolitique qui nécessite une présence active de notre diplomatie où le terrorisme transnational affecte la gouvernance de tous les États. Le crime organisé, le trafic de drogue et ses réseaux relèvent d’un autre répertoire. Les questions de sécurité se posent avec acuité. Notre diplomatie doit revoir son agenda politique, économique, numérique, scientifique, sportif pour ne pas être en perte de vitesse.

    Une nouvelle diplomatie en communion avec le xxie siècle
    Chacun de nous s’interroge sur l’état de non-vigilance de nos diplomates pour n’avoir pas anticipé sur les agissements d’un voisin ou d’un adversaire nostalgique du vieux monde. Il faut se référer à la diplomatie militante durant la guerre de Libération nationale où la voix de l’Algérie en lutte était écoutée est respectée. La politique du bon voisinage est l’affaire de toutes les parties, sans quoi il y a risque de crise qui peut affecter tout le Maghreb mais aussi l’espace de la Méditerranée. Il faut donc recomposer la géopolitique régionale et continentale. C’est le rôle du diplomate. Il faut être armé de vigilance dans sa proximité tant humaine, culturelle que sécuritaire.
    Notre pays a une position stratégique au cœur du Maghreb, mais aussi en tant qu’interface entre l’Afrique et l’Europe. C’est un lieu de passage des populations et de circulation venant du Sahel. L’Algérie a aussi été un lieu d’exil et de savoir durant des siècles. Et parce que sa configuration a évolué avec le temps, notre diplomatie se doit de réviser sa vision. C’est une terre d’arrivée pour des populations venant par la mer depuis les Phéniciens jusqu’à la colonisation française.
    La gestion des flux n’est pas l’apanage d’un seul État, mais l’objet d’une coopération entre plusieurs pays (transit et destination). Ainsi, la gestion de nos frontières doit occuper une place importante d’autant que notre pays est le plus grand du pourtour méditerranéen et d’Afrique. Notre territoire s’étend sur 6 343 km de frontières terrestres et 1 200 km de frontières maritimes. D’où la nécessité d’une surveillance accrue avec des équipements modernes et une connaissance sans cesse renouvelée des populations des pays voisins.
    La sécurité à nos frontières s’avère compliquée qui demande la coopération de diplomates chevronnés et d’agents d’autres institutions.
    Cette entreprise devient délicate surtout que l’insécurité produite par le crime organisé, le terrorisme et le trafic de tous genres induit des phénomènes difficiles à cerner.

    Une rupture diplomatique raisonnée et réfléchie
    Enfin, la raison a prévalu face à l’adversité d’un voisin qui n’a cessé de proférer les menaces tous azimuts contre une Algérie force tranquille, d’équilibre et de stabilité de la région. La décision des autorités algériennes de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc est une réponse à l’entêtement du Makhzen. Ce dernier continue, en collusion avec des forces extérieures, de déstabiliser toute une région, partenaire de la rive nord de la Méditerranée.
    Mais les faits sont têtus. Qui ne se souvient pas des faits d’histoire dont le plus récent est celui de 1963, appelé «Guerre des sables», alors que l’Algérie sortait d’une longue nuit coloniale et de sept ans et demi de guerre des plus féroces et meurtrières où les plaies sont encore béantes. La mémoire algérienne n’est pas courte, mais le Makhzen n’a pas appris la leçon.

    L’Algérie fidèle à l’intangibilité des frontières
    L’Algérie est restée fidèle à l’intangibilité des frontières et le tracé tel que le droit international le stipule et l’impose à tous les pays qui étaient sous domination coloniale et des puissances coloniales. Il y eut engagement en signant les accords de 1972 et 1988 relatifs au tracé des frontières, que le MAE rappelle dans sa conférence de presse, précisant que le 16 mai 1988, l’Algérie avait décidé de normaliser ses relations avec le Maroc. Ces dernières s’inscrivaient en droite ligne des efforts déployés par l’Arabie Saoudite, à savoir :
    1- La volonté de renforcer les relations de bon voisinage en mettant en œuvre les conventions et les accords bilatéraux conclus entre les deux pays.
    2- Œuvrer pour la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
    3- Renforcer les rangs arabes en faveur de la cause palestinienne et la libération de toutes les terres arabes colonisées.
    4- Soutenir la tenue du Référendum d’auto-détermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Union africaine pour la décolonisation de cette dernière colonie.

    L’Algérie se refuse de s’ingérer chez le voisin marocain
    L’Algérie se refuse de s’ingérer dans les affaires intérieures du Maroc. Mais le Maroc continue de propager une campagne médiatique des plus attentatoires contre l’Algérie, la plus récente étant celle du représentant du Maroc à l’ONU qui déclare soutenir l’autodétermination du peuple kabyle, sans oublier les menaces proférées par le ministre israélien depuis le sol marocain en présence du MAE du royaume, constituant une «des provocations qui ont atteint leur paroxysme».
    Le maroc a eu recours au logiciel de cyber-espionnage Pegasus pour espionner les responsables algériens. Ces incidents successifs ont créé cette crise diplomatique provoquée d’abord par Omar Hilale, représentant marocain, ambassadeur permanent du Maroc à l’ONU.
    Il s’est permis, lors de la réunion du Mouvement des non-alignés, de faire passer, les 13 et 14 juillet 2021, à New York, une note où il affirme que «le vaillant peuple kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination».
    Le fameux plan du Makhzen sur une prétendue autonomie a connu une vive controverse entre les parties en conflit. Il était reproché au Maroc de faire table rase de toutes les résolutions des Nations-Unies et de nier le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. La position de la RASD à laquelle s’identifie le Polisario, c’est l’indépendance à travers l’organisation d’un référendum libre, équitable et transparent.

    La question sahraouie et le droit à l’autodétermination
    C’est la seule voie pour la réalisation d’une paix durable et d’une stabilité conséquente pour toute la région du Maghreb.
    L’Algérie, de par sa proximité géographique avec cette zone de tension, et par les risques que cela pourrait engendrer pour sa propre sécurité, ne peut rester insensible à ce conflit. Il revient au Conseil de sécurité la responsabilité historique de le régler conformément à la légalité internationale.
    Il fallait parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, après le départ des Espagnols, qui ont laissé une colonie où il était question d’une décolonisation à parachever à travers l’exercice du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    L’importance géostratégique de l’Algérie et du Maroc en tant qu’États-pivots de la région est telle que «lorsque leurs relations s’enrhument, c’est tout le Maghreb qui est atteint de pneumonie». Mais l’agitation marocaine frise, dira le Quotidien d’Oran, «l’acte d’hostilité diplomatique. Depuis la marche verte, le Palais royal a toujours orchestré ce type de campagnes en organisant des sit-in devant les ambassades d’Algérie, qui tendent à discréditer le voisin algérien et paraître au regard de l’opinion internationale comme un pays victime».
    Pour notre pays, cette façon peu diplomatique du représentant marocain constitue une déclaration inadmissible et une ligne rouge. Le Makhzen a dépassé les limites du bon voisinage.
    Le Sahara Occidental est une question de décolonisation. Il n’y a pas lieu de faire des amalgames en le comparant à la Kabylie, qui est partie intégrante de l’Algérie depuis des millénaires. Cette position de soutien au mouvement MAK par les officiels marocains, classé par les autorités algériennes depuis le 18 mai 2021 comme organisation terroriste, a conduit l’Algérie à rompre diplomatiquement avec le Maroc. Le MAE, au nom du Président Tebboune, a clarifié, devant un parterre de journalistes, la genèse de cette position.
    Il faut rappeler que les réseaux sociaux, toutes sensibilités, ont apporté leur soutien en dénonçant cette sédition de la part du voisin marocain. En plus de la question du Sahara Occidental qui est entre les mains des membres du Conseil de sécurité, le peuple sahraoui attend depuis plus de quatre décennies son droit à l’autodétermination.
    Viennent s’y greffer les tensions de la déclaration du ministre israélien qui, pour gagner une normalisation avec le Maroc, s’aligne, à partir du royaume chérifien, pour reconnaître la marocanité du Sahara Occidental et d’œuvrer à la déstabilisation de l’Algérie.
    Le Polisario, qui lutte pour l’indépendance du peuple sahraoui, continue de réclamer la tenue d’un référendum affirmé par l’ONU au moment de la signature d’un cessez-le-feu entre les deux belligérants.
    L’Algérie accuse le Maroc d’être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé la Kabylie. Le MAK est accusé de recevoir le soutien et l’aide, notamment, du Maroc et de l’entité sioniste. Plus de 90 morts et 89 000 ha de forêts brûlés. L’élan de solidarité du peuple algérien dont la diaspora vivant en Europe a été d’une contribution substantielle.
    La mort du jeune Djamel Bensmaïl, originaire de Miliana, qui fut lynché, brûlé et décapité, a profondément choqué et ému toute la population. L’Algérie s’est dressée comme un seul homme pour dénoncer cet acte barbare et criminel tout en appelant à l’unité nationale, une et indivisible. Larbaâ-Nath-Irathen et Miliana, en communion, ont démontré que le peuple algérien toutes régions confondues est un et indivisible. Le serment de nos chouhada depuis les résistances anti-coloniales jusqu’au 1er Novembre 1954 demeurent le lien indéfectible de sa cohésion et de son unité.

    Protéger les frontières dans notre stratégie sécuritaire
    Loin de tout affrontement, l’Algérie, qui considère le peuple marocain lié par les rapports de bon voisinage, ne peut rester silencieuse devant des pratiques qui n’honorent pas nos liens de sang, de religion et d’histoire des deux peuples. L’Algérie doit se forger une new doctrine dans sa stratégie, y compris en matière économique (le gazoduc qui traverse le territoire chérifien). Ce sont autant de raisons qui nous poussent à prôner une politique nouvelle qui tienne compte des intérêts suprêmes de la nation algérienne.
    Nous devrions plus que par le passé protéger nos frontières par tous les moyens. Néanmoins, notre politique qui a été longtemps pragmatique à l’égard du Maroc exige d’autres paradigmes que notre diplomatie mettra en œuvre. Il y va de notre sécurité régionale et de son environnement.
    La réactivation de l’UMA ne peut se faire que si le Maroc s’engage à faire de sa politique un choix de respecter les peuples dans leur droit à s’autodéterminer.
    Tel est l’obstacle qui freine la réactivation d’un Maghreb de prospérité partagé, loin des conspirations, atteintes et ingérences dans les affaires intérieures.
    Alors que le Maroc construit une clôture dotée de capteurs électroniques à la frontière algérienne et un mur au Sahara Occidental, quelle pourrait être cette confiance d’ouvrir les frontières fermées unilatéralement depuis 1994 par Hassan II lors des événements de Marrakech ? Ce sont autant de questionnements qu’il faut poser à un voisin qui s’acharne aujourd’hui pour l’ouverture des frontières.
    B. H.

    (*) Chercheur universitaire. Ancien ministre

  • Algérie : Une rentrée scolaire à hauts risques?

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    Par Zahir Mehdaoui

    Tout porte à croire que la rentrée scolaire 2021/2022 prévue pour le 7 septembre prochain sera reportée sine die. La forte vague épidémique à laquelle fait face actuellement le pays et qui augure des jours encore plus dramatiques ne laisse aucun doute sur le fait que la prochaine rentrée n’aura pas lieu à la date fixée. Même si pour le moment, le ministre de l’éducation nationale Abdelhakim Belabed qui a entamé depuis samedi passé des rencontres de concertation avec les partenaires sociaux, ne s’est pas encore prononcé sur la question, tout indique que ce n’est qu’une question de jours pour qu’il le fasse.

    De leur coté les parents qui ont pourtant exprimé leurs inquiétudes devant la recrudescence des contaminations, sont restés circonspects et ne sont pas prononcés ouvertement sur le report de la rentrée scolaire, alléguant seulement que celle-ci est envisageable et que la décision du report revient uniquement au comité scientifique, instance chargé du suivi la propagation de la covid-19.

    Ce n’est un secret pour personne, le temps presse et c’est maintenant que tout doit être envisagé et planifié pour la préparation de la prochaine rentrée scolaire. Il faut dès maintenant se préparer aux scénarios les plus désastreux, pour ne pas être pris de court , comme c’est le cas pour l’oxygène médical.

    Ailleurs, dans les pays où rien n’est laissé au hasard, le protocole sanitaire mis en place pour accompagner la rentrée scolaire et l’enseignement en présentiel, prévoit une graduation des mesures selon la situation épidémique et les ripostes à mettre en place à chaque niveau de mesure. Tout est prévu à l’avance dans les moindres détails. Ce n’est pas le cas chez nous! mais il n’est pas trop tard pour bien faire.

    En ce moment ou de nouvelles vagues de l’épidémie portées par de nouveaux variants plus contagieux font exploser partout le nombre des contaminations journalières, on n’a pas le droit de tergiverser et de gérer au pif.

    L’expérience de l’année passé doit être mise à profit pour mieux réussir cette nouvelle rentrée scolaire. Les failles, les insuffisances et les relâchements dans l’application des protocoles mis en place l’année passée pour encadrer la reprise des cours en présentiel ne doivent plus se répéter.

    Si l’année passée, la rigueur n’a pas été de mise, cette année aucun laisser-aller ne doit être toléré. Il y va de la santé de toute la nation. La vaccination de la population scolaire qui provoquera certainement des polémiques ou pire des mouvements de grève doit être également discutée et préparée dès maintenant.

    Ne faisant pas l’unanimité au niveau mondial, la vaccination des enfants ne sera pas facilement acceptée par les parents en Algérie. Le comité scientifique doit dès maintenant analyser sérieusement les risques et bénéfices de la vaccination infantile. Des campagnes d’explication et de sensibilisation doivent être lancées immédiatement sur la question avant que la rue ne s’en empare.