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  • Algérie : Coudées franches pour Tebboune

    par Mohamed Kebci

    Visiblement, le président de la République aura toute la latitude de composer son gouvernement sur la base d’une majorité parlementaire à la lumière des résultats préliminaires du scrutin législatif anticipé de samedi dernier.

    M. Kebci – Alger (Le Soir) – Abdelmadjid Tebboune a les coudées franches pour composer l’exécutif qui aura à poursuivre sa feuille de route. La configuration de la Chambre basse du Parlement issue des élections législatives anticipées de samedi dernier lui donne, en effet, toute la latitude de composer son gouvernement sans trop d’encombres. Les partis sortis grands vainqueurs de ce scrutin ont tous, ou presque, signifié bien avant ces élections, et viennent de la réitérer, leur disponibilité à accompagner le chef de l’État dans son chantier de la nouvelle Algérie.
    Ainsi, le parti du Front de la libération nationale, premier à l’issue de ces élections avec 105 sièges parlementaires, le Rassemblement national démocratique avec 57 sièges et le Front el Moustakbal avec 48 sièges, qui, à eux seuls, peuvent constituer une majorité parlementaire d’appui au chef de l’État, ont d’ores et déjà signifié leur disponibilité pour ce faire.

    «Nous l’avons clairement dit bien avant ces élections et nous l’avons réitéré maintes fois durant la campagne électorale et nous le répéterons encore aujourd’hui : nous sommes partie intégrante de l’Alliance présidentielle», a, en effet, répondu le secrétaire général du RND, hier mercredi, dans une conférence de presse au lendemain de la proclamation des résultats préliminaires des législatives anticipées de samedi dernier, à une question sur la probabilité de voir le parti prendre part au prochain gouvernement. Pour Tayeb Zitouni, «l’urgence de lancer de grands chantiers pour la relance de la machine économique dicte de ne pas trop perdre de temps, le pays étant presque paralysé». Pour sa part, Abdelaziz Bélaïd s’inscrit dans la même démarche.

    Le président du Front el Moustakbal, arrivé en quatrième position derrière le FLN, le RND et le MSP avec 48 sièges, a rappelé, hier, lors d’une conférence de presse, que son parti «s’inscrit pleinement dans la démarche du président de la République en apportant son soutien à sa feuille de route marquée par la révision de la Constitution, les législatives, en attendant les élections locales pour, a-t-il dit, parachever l’édifice institutionnel».

    Ceci dit, Bélaïd fait part de discussions en vue, une fois la nouvelle Assemblée populaire nationale installée, «entre les différents partis représentés à l’APN et une concertation avec le président de la République en prévision de la formation du gouvernement pour aller vite dans l’enclenchement des réformes économiques et sociales qui urgent».
    Du côté du MSP, arrivé en troisième position avec 64 sièges parlementaires, on dit «ne pas précipiter les choses et que la question sera abordée au moment opportun». Mais les lauriers que le président du Mouvement de la société pour la paix ne cesse de tresser au chef de l’État, ne laissent point de doute quant à la probabilité forte de voir le MSP reprendre sa place au sein d’une nouvelle alliance présidentielle.

    Hier, mercredi, encore à l’occasion d’une conférence de presse, Abderrezak Makri s’est dit disposé à soutenir et à appuyer le président de la République dans sa «lutte implacable contre la corruption». Mais pas que cela, puisqu’il soutient que les priorités de l’heure sont une «réforme profonde de l’économie, la défense de l’identité du pays, sa souveraineté et son unité, le renforcement des libertés démocratiques, la liberté de réunion, l’indépendance de la justice».

    Quant au Mouvement el Binaa, arrivé en cinquième position avec 40 sièges parlementaires, son président a clairement signifié, lors de la campagne électorale pour ces législatives anticipées, que le parti se «rangerait derrière le président de la République juste après les élections législatives».

    Quant au FLN, le grand vainqueur de ces élections avec 105 sièges, sa disponibilité à appuyer le chef de l’État ne date pas d’aujourd’hui.

    Autant de données favorables qui indiquent que le chef de l’État n’aura pas de difficultés à nommer son Premier ministre, et ce, conformément à l’article 103 de la Constitution, certain de se constituer une plus que confortable majorité présidentielle.
    M. K.

    Le Soir d’Algérie, 17 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, FLN, RND, MSP, Front el Moustakbal, formation du gouvernement, majorité parlementaire,

  • Algérie: Victoire silencieuse du Hirak

    Les élections algériennes : une victoire silencieuse pour le mouvement de protestation national « Hirak ».

    Les récentes élections en Algérie ont été présentées par le gouvernement comme une chance pour une « nouvelle Algérie ».

    Les élections législatives du week-end dernier ont permis au principal parti algérien, le Front de libération nationale (FLN), d’obtenir le plus grand nombre de sièges au Parlement, tandis que le Mouvement de la société pour la paix (MSP), parti islamiste, arrive en deuxième position.

    Cependant, avec seulement 105 sièges sur les 407 que compte la chambre, le FLN n’a pas atteint les 204 sièges nécessaires pour obtenir une majorité globale.

    Les négociations doivent maintenant commencer pour former un gouvernement capable d’obtenir une majorité avec les partis d’opposition, dont le MSP, qui a remporté 64 sièges, et les indépendants du pays, qui ont obtenu 78 sièges au total.

    Malgré ses références islamistes et son affiliation aux Frères musulmans, le MSP est loin d’être une exception politique. Jusqu’en 2012, le MSP a gouverné l’Algérie dans le cadre d’un triumvirat politique aux côtés du FLN et du Rassemblement national démocratique (RND) et, du moins parmi les groupes de la société civile, il est largement considéré comme faisant partie du cadre politique établi.

    Les élections législatives algériennes étaient initialement prévues pour 2022. Cependant, suite à la pression exercée par le mouvement de protestation de masse, ou Hirak, qui secoue le pays depuis 2019, elles ont été avancées en février de cette année.

    Les manifestants étaient retournés dans les rues après une interruption de plusieurs mois due à la pandémie de Covid-19.

    Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait présenté le vote comme une réaction aux demandes initiales du Hirak sans leader, revendiquant un mandat pour construire une « nouvelle Algérie » après des années de stagnation politique et économique.

    En annonçant les résultats hier soir, le chef de l’organisme électoral, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a déclaré : « La dynamique de changement pacifique qui a été lancée (avec le Hirak) se renforce. »

    Cependant, toute revendication d’un large mandat démocratique pour le nouveau gouvernement sera probablement minée par un taux de participation de seulement 30,2 %, lui-même sujet à caution après une augmentation inexpliquée du nombre d’électeurs alors que les bureaux de vote étaient sur le point de fermer.

    Néanmoins, indépendamment de l’exactitude du décompte, il s’agit du taux de participation le plus faible à un scrutin législatif depuis vingt ans, la plupart des principaux partis d’opposition du pays ayant boycotté le vote.

    Il s’agit du troisième scrutin national organisé par le président Tebboune depuis son entrée en fonction en décembre 2019, et aucun d’entre eux n’a recueilli la participation espérée.

    La propre élection du président Tebboune a impliqué moins de 40 % de la population, soit le taux de participation le plus bas depuis l’indépendance du pays en 1962. Le référendum qui a suivi en novembre de l’année dernière a attiré moins d’un quart de la population.

    Le Hirak perdure

    Malgré la diminution de ses effectifs, le Hirak reste la force dominante de la politique de la rue en Algérie. En observant le militantisme accru des manifestants, certains observateurs, dont le chef du MSP, Abderrazak Makri, et le président Tebboune, ont pensé que le mouvement était un signe de sympathie croissante envers l’islamisme politique.

    Dans la période précédant l’élection, le président Tebboune, un indépendant, a donné des interviews très remarquées à Al Jazeera et au magazine français Le Point, où il semblait disposé à travailler aux côtés d’un Premier ministre islamiste.

    S’exprimant dimanche, avant d’être contredit par l’ANIE, M. Makri a félicité les électeurs pour leur choix, avant de mettre en garde contre toute tentative d’inverser les résultats, comme cela s’était produit, selon lui, sous le précédent président algérien, Abdelaziz Bouteflika.

    « Je pense que le président Tebboune avait sa propre interprétation de la manière dont les choses allaient se dérouler et a essentiellement parié sur un Premier ministre islamiste », a déclaré Jalel Harchaoui de Global Initiative. « Si cela avait bien fonctionné, Tebboune aurait pu renouveler sa légitimité tout en restant au-dessus de tout en tant que président. »

    Pour M. Harchaoui, tenter de lire les runes du Hirak sans leader était toujours destiné à se révéler un exercice futile.

    « C’est surtout un mouvement spontané animé par des doléances », dit-il, « les islamistes bénéficient d’une forme de sympathie chez certaines franges du Hirak, c’est vrai, mais ils ne sont pas le Hirak. »

    Néanmoins, la victoire relative du FLN a contredit ces espoirs et – entouré d’une clique fermée d’officiers de l’armée, de syndicalistes et d’hommes d’affaires – a mis en évidence la vulnérabilité potentielle du président algérien.

    M. Harchaoui a rappelé la longue période, au début de l’année, pendant laquelle le président Tebboune a été hospitalisé en Allemagne pour un coronavirus.

    « Le président Tebboune a été hors circuit pendant un certain temps et rien ne s’est vraiment passé », a déclaré M. Harchaoui, « donc, cela signifie soit que l’Algérie a un grand système politique qui peut continuer à fonctionner parfaitement sur la base de quelques appels téléphoniques entre un président malade et l’armée, soit que le président Tebboune est en fait politiquement isolé dans le grand schéma des choses. Je veux dire que quelques décisions de politique étrangère ont été retardées, mais c’est à peu près tout. »

    À court terme, cependant, ce sera la voix du Hirak qui rendra son jugement sur les élections législatives du week-end dernier.

    Des questions subsistent quant à la durée de vie d’un mouvement sans leader, galvanisé principalement par des griefs et un sentiment d’injustice. Il reste à voir ce qui pourrait prendre sa place.

    The National, 16 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, Abdelmadjid Tebboune, FLN, MSP, RND, élections législatives, candidats indépendants, chambre basse, Parlement,

  • Algérie-Legislatives: retour à la case départ

    Par Mohamed Kouini

    S’il est vrai que ces législatives se sont tenues dans un contexte très particulier, accablé par deux crises économique et sanitaire, organisées presque à la hussarde dans un laps de temps assez court, et caractérisées par une forte abstention, attendue du reste, de plus des deux tiers de l’électorat, le fait est là. Têtu, cynique et sans équivoque. La prochaine Assemblée populaire nationale reconduira les mêmes acteurs, les mêmes forces, voire les mêmes profils politiques qui ont accompagné sans coup férir l’ancien régime honni de Bouteflika pendant plus de deux décennies.

    Inutile de relire les chiffres des répartitions des sièges, le FLN et le RND partagent la tarte parlementaire. L’intrusion des indépendants n’y changera rien à nouvelle-ancienne carte de l’échiquier politique compte tenu du fait que de nombreux candidats indépendant sont des transfuges du FLN et RND. Ces deux partis traditionnellement toujours amarrés autour des cercles des pouvoirs décisionnels, peuvent légitimement constituer cette majorité parlementaire qui leur permettra de constituer un gouvernement de coalition, en attirant un autre mouvement qui nage dans les mêmes mers, celui du Moustakbel de Belaid Abdelaziz.

    Donc, on prend les mêmes et on recommence. Phrase qui revient comme un leitmotiv, expliquant d’une manière laconique la situation de statu quo politique qui domine l’actualité nationale. Pour de nombreux analystes, la bouderie des urnes par une large frange de la jeunesse algérienne aura été pour beaucoup dans ces scores, presque incroyables, deux ans après le début d’un vaste mouvement de contestation populaire et citoyenne. Pourquoi une aussi faible participation? S’agit-il d’une démobilisation ou d’une dépolitisation ou d’une rupture définitive entre le gouvernant et le gouverné?

    Certains expliquent que les conditions sociales n’ont guère favorisé le succès de ces élections. Une société fatiguée, exténuée par la pandémie et son stress, au seuil de la pauvreté pour les couches moyennes, un pouvoir d’achat malmené et laminé au gré des saisons, un chômage endémique, une croissance qui patine et une monnaie en perte de vitesse. Trop de facteurs qui s’ajoutent à la déception politique et à la perte de confiance entre le citoyen et son élu.

    A vrai dire, on peut facilement dire qu’il s’agit moins d’une revanche de la part des partis symboles du régime déchu de Bouteflika, que d’un échec patent de la propre démarche du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. On se souvient que le chef de l’Etat a construit sa feuille de route électorale, en se basant sur une implication des acteurs de la société civile.

    Pour lui, il fallait renouveler complètement la composante humaine des institutions élues, particulièrement le Parlement, socle de tout changement démocratique.
    Indépendant lors de sa candidature aux présidentielles de 2019, c’est tout à fait naturel qu’il a été pour beaucoup dans l’élaboration d’un code électoral, avantageant les listes indépendantes, allant jusqu’à les octroyer des aides financières substantielles, puisées du Trésor public. Ces listes incrustées par des noms d’activistes, de meneurs et de figures emblématiques du mouvement associatif et intellectuel, n’ont pas réussi à bousculer l’ancienne et traditionnelle hiérarchie politique. Les indépendants n’ont obtenu qu’un maigre butin, qui ne leur permettra pas de jouer un rôle prépondérant dans les prochaines joutes parlementaires. Ils ne seront d’aucun secours pour Tebboune, quand il s’agira d’engager ses délicates réformes économiques et sociales.

    Tebboune croyait dur comme fer que le hirak du 22 février signifiait la faillite des partis et des organisations, telles que le FLN, le RND, Taj et autre MPA. D’après ses discours antérieurs, ces appareils trainaient un fort déficit de légitimité, notamment au sein de cette APN, largement contestée et contestable par les agissements de ses membres et députés. Tout le monde connaissait les scandales du FLN, dont deux SG ont connu la prison, et se ventes des têtes de listes” à coup de milliards, dont le procès est en cours. Tout le monde savait comment lors des marches hebdomadaires , les manifestants réclamaient la mise au musée du sigle FLN, en raison des pratiques de ses dirigeants. Le RND n’échappaient pas à la vindicte populaire, tout comme Taj et le MPA dont leurs patrons croupissent en prison et poursuivis pour plusieurs affaires.

    Que va faire Tebboune maintenant? Face aux résultats qui seront validés par le Conseil constitutionnel dans quelques jours, il ne pourrait que se résigner à accepter une cohabitation avec des partis qu’ils ne voulaient pas pour poursuivre son mandat. Dans son entourage, on est sûr d’une chose: le prochain gouvernement sera constitué de ses quatre ou cinq partis, en plus d’une intrusion d’un ou deux indépendants. Une alliance présidentielle sera le prochain chantier des nouveaux députés.

    En 2004 et jusqu’au 2012, le FLN, le RND et le MSP ont crée une coalition pour soutenir l’ex président Bouteflika. Après le retrait du MSP, c’est un dissident de ce parti islamiste qui prend le relais avec son TAJ, rejoint plus tard par le MPA, aujourd’hui disparu. Il est clair qu’on va vers la même configuration. Alliance présidentielle? Un scénario qui rappelle de mauvais souvenirs.

    Le Jeune Indépendant, 16 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, FLN, RND, MSP, gouvernement de coalition, taux de participation, démobilisation, dépolitisation, Front El Moustakbal, majorité parlementaire, APN,

  • Algérie-Elections: Les partis traditionnels en tête

    Résultats provisoires des législatives : Les partis traditionnels en tête

    Par Mohamed Mecelti

    Les résultats provisoires des élections législatives du 12 juin annoncés ce lundi par les délégués de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) dans plusieurs wilayas ont mis en tête de ce scrutin les partis du RND, FLN, MSP, Mouvement Al-Bina et le Front El Moustakbal.

    Dans l’attente de la cartographie électorale définitive, les cinq partis vainqueurs des législatives anticipées ont réussi à arracher la majorité des sièges dans plusieurs wilayas telles que Sétif, Annaba, Médéa, Mostaganem, Laghouat, Béchar Ouargla Tamanrasset et Skikda. A l’évidence, les voix obtenues par ces partis sont issues de leurs militants et partisans.

    Les résultats provisoires indiquent que lesdits partis ont partagé entre eux 153 sièges dans 29 wilayas. Le Front de libération nationale (FLN), en tête avec 47 sièges, poursuivi du Mouvement de la société pour la paix (MSP) avec 42 sièges, en troisième position vient le Rassemblement national démocratique (RND) avec 35 sièges, Front El Moustakbal (FM) 22 sièges et en cinquième place, le mouvement Al-Bina Al-Watani avec 07 sièges.

    Quant aux 1200 listes indépendantes, elles n’ont pu arracher que 25 sièges dans ces 29 wilayas.

    Ces législatives, marquées par une abstention record avec une moyenne de participation de 30.20%, consacrent la même configuration politique dans l’hémicycle de Zighoud-Youcef, qui ne risque pas de voir les équilibres du pouvoir exécutif modifiés.

    Ce sont les partis traditionnels, le FLN et le RND, vainqueurs des dernières législatives (2017), forts d’une longue expérience dans la gestion des événements électoraux, et appuyés par leurs bases, notamment des cadres de l’administration qui ont participé à l’encadrement de ce rendez-vous crucial dans le processus de renouvellement des institutions du pays, qui ont raflé la mise.

    L’abstention massive de la population, a aidé ces partis à obtenir facilement des sièges dans des wilayas qui ont enregistré un taux de participation ne dépassant pas 1%. La majorité de leurs élus ont remporté leurs sièges par des voix n’excédant pas dix, à l’instar de la wilaya de Tizi-Ouzou, où le FLN a obtenu huit sièges alors que le taux de participation n’a pas dépassé 0.80%.

    Plusieurs analystes assurent que la future Assemblée populaire nationale (APN), avec cette configuration politique, sera dans un état d’éclatement et de manque de légitimité. Les futurs députés siégeront, selon eux, dans un contexte marqué par un grand déficit de confiance et la difficulté de former une majorité parlementaire.

    A rappeler que quelque 24 millions d’électeurs étaient appelés à élire les 407 députés de l’Assemblée populaire nationale pour cinq ans. Ils devaient choisir parmi 2.288 listes, dont plus de 1.200 s’affichent comme indépendantes.

    Le Jeune Indépendant, 14 juin 2021

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  • Algérie : Et maintenant !

    Les élections législatives qui se sont déroulées hier sont, sans aucun doute, le premier véritable test des urnes depuis le 22 février 2019. Un rendez-vous qui arrive près de deux ans et quatre mois plus tard. Certes, entre-temps, il y a eu l’élection présidentielle de décembre de la même année (2019) et le référendum du 1er novembre dernier, mais la conjoncture est bien différente.

    Reste à savoir si la «différence» va se «matérialiser» concrètement dès l’annonce des résultats. Il s’agit en premier lieu du primordial paramètre qu’est le taux de participation. Le 12 décembre 2019, il était aux environs de 40%. Onze mois et 12 jours après, le référendum enregistrait un taux de participation bien moindre. Il n’avait pas atteint les 24%.

    Evidemment, ces élections législatives seront très attendues pour d’autres aspects, aussi bien importants. Qui seront les nouveaux députés, les premiers de «l’Algérie nouvelle» ? Quels seront les partis politiques qui vont se «distinguer» à travers les urnes ? Et bien d’autres interrogations se sont imposées depuis la dissolution de l’ancienne législature.

    La nouvelle APN qui naîtra de ces élections est, quels que soient les résultats définitifs, d’avance inédite. La prédominance des listes d’indépendants suggère qu’ils seront probablement très nombreux au sein de l’Assemblée. Il est même probable qu’ils seront majoritaires.

    C’est la notion de «vote-sanction» qui va peut-être avoir une nouvelle forme cette fois. Après tout ce qui s’est passé depuis février 2019, les partis politiques de l’ex-«Alliance» vont probablement se retrouver (au moins) minoritaires. La disparition latente du FLN et du RND pourrait s’annoncer dès maintenant.

    Il y a également la place que prendra la mouvance islamiste dans l’Hémicycle qui suscite de nombreuses spéculations. Et comment oublier Jil Jadid et ce qu’il compte apporter comme plus-value à la prochaine assemblée ? Et qu’est-ce qui changera dans le gouvernement avec cette nouvelle configuration ? D’innombrables questions pour des réponses encore «floues». Ah oui, il reste aussi à évoquer les «forces» du boycott ! Mais cela est une autre histoire…

    Reporters, 13 juin 2021

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  • Algérie : Les législatives 2021 à l’aune d’une nouvelle carte politique

    Sans conteste, l’échéance électorale pour le renouvellement de l’APN, prévu le 12 juin 2021, promet de lever une nouvelle configuration du paysage politique.

    Principalement, l’aspect inédit réside dans la profusion des listes indépendantes, puisées dans le vivier de la société civile.

    Mais pas seulement. Les partis traditionnellement incontournables, à l’instar du FLN et du RND, et même s’ils s’engagent dans la course, n’en n’affichent pas moins profil bas, compte tenu des gros boulets qu’ils trainent à la patte.
    Le reste, tel le FFS et le RCD, a opté pour le boycott, soit par une stratégie de fond, soit par de petits calculs ; le système des quotas semblant banni.

    Au-delà, bon nombre de formations ont littéralement disparu des radars. En tête, le Mouvement Populaire Algérien de l’ancien ministre du Commerce sous Bouteflika, Benyounes Amara.

    Ce cas précis ne manque pas d’attiser la curiosité. De troisième force politique lors de la dernière mandature en date sous Bouteflika, il a été, à priori, réduit en cendres. La disgrâce traduite par l’incarcération de son leader pour des faits de corruption tiendrait-elle comme explication ?

    D’évidence, non car des partis comme TAJ, le FLN ou encore le RND qui ont eu à connaitre les mêmes infortunes sont présents sur la scène, bon gré, mal gré.

    En vérité, c’est l’assurance perdue de bénéficier du fameux système des quotas contre l’allégeance voilée ou en plein jour au pouvoir en place, de formations sans réel ancrage populaire dans le fond et qui a dicté les postures hérissées d’aujourd’hui du parti des Benyounes, Belkacem Sahli e autre Naima Salhi.

    A présent que les dès sont jetés, il serait, par ailleurs, utile de s’interroger sur la volonté réel de changement dans les pratiques, us et coutumes politiques des formations rescapées de la purge naturelle qui s’est opérée.

    Surtout, quelle sera leur attitude à l’Hémicycle à l’égard des jeunes loups sans l’inexpérience politique desquels on spécule d’ores et déjà.

    Au demeurant et pour peu que les indépendants émergent avec force, l’on aura droit à un véritable ‘’melting- pot’’ à l’APN et dont on ne peut anticiper, pour l’heure, les conséquences.

    A.K.

    Algeria Times, 22 mai 2021

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  • Algérie Le président Tebboune continue de zapper les anciens partis de l’Alliance présidentielle

    Source : DIA-Algérie, 4 mars 2021

    DIA-04 mars 2021: Les partis de l’ancienne Alliance présidentielle sont toujours punis. Malgré leurs appel du pieds, ils ne sont pas reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui poursuit ses consultations dans le cadre de la révision de la loi électorale et l’organisation des prochaines élections législatives, le mois de juin prochain.

    En ce sens, le Président Tebboune a reçu ce mercredi au siège de la présidence de la République,

    Tahar Benbaibeche, président du parti El Fadjr El Djadid, Lamine Osmani, président du parti Voix du peuple (PVP), et Djamel Benabdeslam, président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), et ce dans le cadre des concertations qu’il mène avec les chefs des partis politiques”, indique un communiqué de la présidence de la République.

    Le FLN, le RND, TAJ attendent désespérément leur tour, au moment où le MPA de Amar Beyounes a disparu des radars !

    Mohamed Nassim

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, FLN, RND, MSP,