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  • L’Assemblée générale de l’ONU demande des réparations russes à l’Ukraine

    L’Assemblée générale de l’ONU demande des réparations russes à l’Ukraine

    Tags : Ukraine, Russie, ONU, Assemblée générale,

    NATIONS UNIES (AP) – L’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé lundi une résolution appelant à ce que la Russie soit tenue responsable de la violation du droit international en envahissant l’Ukraine, notamment en payant des réparations.

    Le vote au sein de l’organisme mondial de 193 membres a été de 94 voix contre 14 avec 73 abstentions. Il s’agit du niveau de soutien le plus bas des cinq résolutions relatives à l’Ukraine adoptées par l’Assemblée générale depuis l’invasion de son petit voisin par la Russie le 24 février.

    La résolution reconnaît la nécessité d’établir « un mécanisme international de réparation pour les dommages, pertes ou préjudices » résultant des « actes illicites » de la Russie contre l’Ukraine.

    Il recommande que les pays membres de l’assemblée, en coopération avec l’Ukraine, créent « un registre international » pour documenter les réclamations et les informations sur les dommages, pertes ou blessures causés aux Ukrainiens et au gouvernement par la Russie.

    Le droit de veto de la Russie au Conseil de sécurité de 15 membres a empêché l’organe le plus puissant de l’ONU de prendre des mesures depuis que le président Vladimir Poutine a ordonné l’invasion. Mais il n’y a pas de veto à l’Assemblée générale, qui a précédemment adopté quatre résolutions critiquant l’invasion russe.

    Contrairement aux résolutions du Conseil de sécurité, les résolutions de l’Assemblée générale ne sont pas juridiquement contraignantes, mais elles reflètent l’opinion mondiale et ont manifesté une opposition généralisée à l’action militaire de la Russie.

    #Ukraine #Russie #ONU #AGNU

  • Des applications de l’armée américaine infiltrées par un logiciel russe

    Des applications de l’armée américaine infiltrées par un logiciel russe

    Tags : Etats-Unis, Russie, logiciels, Pushwoosh, Apple, Google, code informatique,

    Un logiciel russe déguisé en américain se retrouve dans des applications de l’armée américaine et du CDC.

    Des milliers d’applications pour smartphones présentes dans les boutiques en ligne d’Apple et de Google contiennent du code informatique développé par une société technologique, Pushwoosh, qui se présente comme étant basée aux Etats-Unis, mais qui est en réalité russe.

    Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), principale agence américaine de lutte contre les grandes menaces sanitaires, ont déclaré avoir été trompés en croyant que Pushwoosh était basée dans la capitale américaine. Après avoir appris par Reuters l’existence de ses racines russes, il a supprimé le logiciel Pushwoosh de sept applications accessibles au public, invoquant des problèmes de sécurité.

    L’armée américaine a déclaré avoir supprimé une application contenant le code de Pushwoosh en mars pour les mêmes raisons. Cette application était utilisée par les soldats de l’une des principales bases d’entraînement au combat du pays.

    Selon les documents de l’entreprise déposés publiquement en Russie et examinés par Reuters, Pushwoosh a son siège dans la ville sibérienne de Novossibirsk, où elle est enregistrée comme une société de logiciels qui effectue également du traitement de données. Elle emploie environ 40 personnes et a déclaré des revenus de 143 270 000 roubles (2,4 millions de dollars) l’année dernière. Pushwoosh est enregistrée auprès du gouvernement russe pour payer des impôts en Russie.

    Cependant, sur les médias sociaux et dans les documents réglementaires américains, elle se présente comme une société américaine, basée à différents moments en Californie, dans le Maryland et à Washington, D.C.

    Pushwoosh fournit un code et un support de traitement des données aux développeurs de logiciels, leur permettant de profiler l’activité en ligne des utilisateurs d’applications pour smartphones et d’envoyer des notifications push sur mesure depuis les serveurs de Pushwoosh.

    Sur son site web, Pushwoosh affirme ne pas collecter d’informations sensibles, et Reuters n’a trouvé aucune preuve que Pushwoosh ait mal géré les données des utilisateurs. Les autorités russes ont toutefois contraint les entreprises locales à transmettre les données des utilisateurs aux agences de sécurité nationales.

    Le fondateur de Pushwoosh, Max Konev, a déclaré à Reuters dans un courriel de septembre que la société n’avait pas essayé de masquer ses origines russes. « Je suis fier d’être russe et je ne le cacherai jamais ».

    Il a ajouté que l’entreprise « n’a aucun lien avec le gouvernement russe, quel qu’il soit » et stocke ses données aux États-Unis et en Allemagne.

    Selon les experts en cybersécurité, le stockage des données à l’étranger n’empêcherait pas les services de renseignement russes de contraindre une entreprise russe à céder l’accès à ces données, cependant.

    La Russie, dont les liens avec l’Occident se sont détériorés depuis sa prise de contrôle de la péninsule de Crimée en 2014 et son invasion de l’Ukraine cette année, est un leader mondial du piratage et du cyber-espionnage, espionnant les gouvernements et les industries étrangers pour rechercher un avantage concurrentiel, selon les responsables occidentaux.

    ÉNORME BASE DE DONNÉES
    Le code de Pushwoosh a été installé dans les applications d’un large éventail d’entreprises internationales, d’organisations à but non lucratif influentes et d’agences gouvernementales, de l’entreprise mondiale de biens de consommation Unilever Plc (ULVR.L) et de l’Union des associations européennes de football (UEFA) au puissant lobby américain des armes à feu, la National Rifle Association (NRA), et au parti travailliste britannique.

    Les activités de Pushwoosh avec des agences gouvernementales américaines et des entreprises privées pourraient violer les lois sur les contrats et la Commission fédérale du commerce (FTC) ou déclencher des sanctions, ont déclaré à Reuters dix experts juridiques. Le FBI, le Trésor américain et la FTC ont refusé de commenter.

    Jessica Rich, ancienne directrice du bureau de la protection des consommateurs de la FTC, a déclaré que « ce type d’affaire relève directement de l’autorité de la FTC », qui s’attaque aux pratiques déloyales ou trompeuses affectant les consommateurs américains.

    Washington pourrait choisir d’imposer des sanctions à Pushwoosh et dispose d’une large autorité pour le faire, ont déclaré les experts en sanctions, y compris peut-être par le biais d’un décret de 2021 qui donne aux États-Unis la capacité de cibler le secteur technologique de la Russie pour des cyberactivités malveillantes.

    Le code de Pushwoosh a été intégré dans près de 8 000 applications dans les magasins d’applications de Google et d’Apple, selon Appfigures, un site Web de renseignements sur les applications. Le site Web de Pushwoosh indique que sa base de données contient plus de 2,3 milliards d’appareils.

    « Pushwoosh collecte les données des utilisateurs, y compris leur géolocalisation précise, sur des applications sensibles et gouvernementales, ce qui pourrait permettre un suivi invasif à grande échelle », a déclaré Jérôme Dangu, cofondateur de Confiant, une société qui suit l’utilisation abusive des données collectées dans les chaînes d’approvisionnement de la publicité en ligne.

    « Nous n’avons trouvé aucun signe clair d’intention trompeuse ou malveillante dans l’activité de Pushwoosh, ce qui ne diminue certainement pas le risque de fuite de données d’applications vers la Russie », a-t-il ajouté.

    Google a déclaré que la protection de la vie privée était une « priorité absolue » pour l’entreprise, mais n’a pas répondu aux demandes de commentaires sur Pushwoosh. Apple a déclaré qu’elle prenait au sérieux la confiance et la sécurité des utilisateurs, mais a également refusé de répondre aux questions.

    Keir Giles, expert de la Russie au sein du groupe de réflexion londonien Chatham House, a déclaré qu’en dépit des sanctions internationales imposées à la Russie, un « nombre substantiel » d’entreprises russes continuaient à faire du commerce à l’étranger et à collecter les données personnelles des gens.

    Compte tenu des lois russes sur la sécurité intérieure, « il ne faut pas s’étonner qu’avec ou sans liens directs avec les campagnes d’espionnage de l’État russe, les entreprises qui traitent des données soient désireuses de minimiser leurs racines russes », a-t-il déclaré.

    PROBLÈMES DE SÉCURITÉ
    Après que Reuters a évoqué les liens russes de Pushwoosh avec le CDC, l’agence sanitaire a retiré le code de ses applications car « l’entreprise présente un problème potentiel de sécurité », a déclaré la porte-parole Kristen Nordlund.

    « Le CDC pensait que Pushwoosh était une société basée dans la région de Washington, D.C. », a déclaré Mme Nordlund dans un communiqué. Cette conviction était fondée sur des « représentations » faites par la société, a-t-elle ajouté, sans donner plus de détails.

    Les applications du CDC qui contenaient du code Pushwoosh comprenaient l’application principale de l’agence et d’autres destinées à partager des informations sur un large éventail de problèmes de santé. L’une d’elles était destinée aux médecins traitant les maladies sexuellement transmissibles. Bien que le CDC ait également utilisé les notifications de la société pour des questions de santé telles que COVID, l’agence a déclaré qu’elle « ne partageait pas les données des utilisateurs avec Pushwoosh. »

    L’armée a déclaré à Reuters qu’elle avait retiré une application contenant Pushwoosh en mars, invoquant des « problèmes de sécurité ». Elle n’a pas précisé l’ampleur de l’utilisation de l’application, qui était un portail d’information destiné à son National Training Center (NTC) en Californie, par les troupes.

    Le NTC est un important centre d’entraînement au combat situé dans le désert de Mojave pour les soldats en phase de pré-déploiement, ce qui signifie qu’une violation des données pourrait révéler les mouvements de troupes à l’étranger.

    Le porte-parole de l’armée américaine, Bryce Dubee, a déclaré que l’armée n’avait subi aucune « perte opérationnelle de données », ajoutant que l’application ne s’était pas connectée au réseau de l’armée.

    Certaines grandes entreprises et organisations, dont l’UEFA et Unilever, ont déclaré que des tiers avaient mis en place les apps pour elles, ou qu’elles pensaient engager une entreprise américaine.

    « Nous n’avons pas de relation directe avec Pushwoosh », a déclaré Unilever dans un communiqué, ajoutant que Pushwoosh a été supprimée d’une de ses applications « il y a quelque temps ».

    L’UEFA a déclaré que son contrat avec Pushwoosh était « avec une société américaine ». L’UEFA a refusé de dire si elle était au courant des liens de Pushwoosh avec la Russie, mais a déclaré qu’elle réexaminait sa relation avec la société après avoir été contactée par Reuters.

    La NRA a déclaré que son contrat avec la société avait pris fin l’année dernière et qu’elle n’était « pas au courant de problèmes ».

    Le parti travailliste britannique n’a pas répondu aux demandes de commentaires.

    « Les données collectées par Pushwoosh sont similaires à celles qui pourraient être collectées par Facebook, Google ou Amazon, mais la différence est que toutes les données de Pushwoosh aux États-Unis sont envoyées à des serveurs contrôlés par une société (Pushwoosh) en Russie », a déclaré Zach Edwards, un chercheur en sécurité, qui a d’abord repéré la prévalence du code Pushwoosh alors qu’il travaillait pour Internet Safety Labs, une organisation à but non lucratif.

    Roskomnadzor, le régulateur des communications de l’État russe, n’a pas répondu à une demande de commentaire de Reuters.

    FAUSSE ADRESSE, FAUX PROFILS
    Dans les documents réglementaires américains et sur les médias sociaux, Pushwoosh ne mentionne jamais ses liens avec la Russie. La société indique « Washington, D.C. » comme emplacement sur Twitter et déclare que l’adresse de son bureau est une maison dans la banlieue de Kensington, dans le Maryland, selon les derniers documents déposés par la société américaine auprès du secrétaire d’État du Delaware. Elle indique également l’adresse du Maryland sur ses profils Facebook et LinkedIn.

    La maison de Kensington est le domicile d’un ami russe de Konev qui a parlé à un journaliste de Reuters sous couvert d’anonymat. Il a déclaré n’avoir rien à voir avec Pushwoosh et avoir seulement accepté que Konev utilise son adresse pour recevoir du courrier.

    Konev a déclaré que Pushwoosh avait commencé à utiliser l’adresse du Maryland pour « recevoir de la correspondance professionnelle » pendant la pandémie de coronavirus.

    Il a déclaré qu’il gérait désormais Pushwoosh depuis la Thaïlande, mais n’a fourni aucune preuve que la société y était enregistrée. Reuters n’a pas pu trouver de société portant ce nom dans le registre des sociétés thaïlandais.

    Pushwoosh n’a jamais mentionné qu’elle était basée en Russie dans huit documents annuels déposés dans l’État américain du Delaware, où elle est enregistrée, une omission qui pourrait enfreindre la législation de cet État.

    Au lieu de cela, Pushwoosh a indiqué une adresse à Union City, en Californie, comme son principal lieu d’activité de 2014 à 2016. Cette adresse n’existe pas, selon les responsables d’Union City.

    Pushwoosh a utilisé des comptes LinkedIn appartenant prétendument à deux cadres basés à Washington, D.C., nommés Mary Brown et Noah O’Shea, pour solliciter des ventes. Mais ni Brown ni O’Shea ne sont des personnes réelles, a constaté Reuters.

    La photo appartenant à Brown était en fait celle d’un professeur de danse basé en Autriche, prise par un photographe de Moscou, qui a déclaré à Reuters qu’elle n’avait aucune idée de la façon dont elle s’était retrouvée sur le site.

    Konev a reconnu que les comptes n’étaient pas authentiques. Il a déclaré que Pushwoosh avait engagé une agence de marketing en 2018 pour les créer dans le but d’utiliser les médias sociaux pour vendre Pushwoosh, et non pour masquer les origines russes de l’entreprise.

    LinkedIn a déclaré avoir supprimé les comptes après avoir été alerté par Reuters.

    Reuters, 14 nov 2022

    #Etats_Unis #Russie #Logiciels #CDC

  • Visite de Tebboune en Russie: L’axe Alger-Moscou se précise

    Visite de Tebboune en Russie: L’axe Alger-Moscou se précise

    Tags : Algérie, Russie, Abdelmadjid Tebboune, Vladimir Poutine,

    Il ne fait pratiquement plus aucun doute sur la prochaine visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Russie. Il reste uniquement à déterminer la date officielle.

    Cette visite pourrait avoir lieu vers la fin de l’année en cours ou au plus tard, dès le début de la prochaine année. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, vient en effet de confirmer ce qui était dans l’air du temps depuis des mois maintenant. Par cette visite officielle le président Tebboune répondait ainsi à une invitation officielle du Président russe, Vladimir Poutine, formulée en 2020 à Paris pour représenter l’Algérie au Forum sur la paix, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a exprimé ce vendredi l’espoir que cette visite se fasse avant la fin de l’année 2022. « Nous espérons qu’elle aura lieu avant la fin de l’année », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne à l’agence de presse russe Sputnik.

    Le Chef de la diplomatie algérienne, a ajouté que la visite du président de la République Abdelmadjid Tebboune à Moscou « est en cours de préparation. » Cette visite est « importante pour nos deux pays, et nous sommes activement et positivement engagés dans sa préparation », a soutenu Ramtane Lamamra. Ce dernier a rappelé que l’Algérie et la Russie sont des « partenaires à long terme » et « importants l’un pour l’autre.» « Nous entretenons un dialogue politique de qualité et nous espérons que la visite du Président Abdelmadjid Tebboune en Russie marquera le début d’une nouvelle étape dans nos relations», a-t-il ajouté Rappelons que le chef du Kremlin a invité son homologue algérien à se rendre à Moscou en mai 2020, avant de la renouveler en juillet de la même année. Une visite qui a tardé à se concrétiser suite, notamment, à la pandémie du Covid-19.

    Les deux parties préparent cette visite depuis des mois. Cette question a été ainsi au centre des entretiens de Lamamra avec son homologue Russe,Sergueï Lavrov, en marge des travaux de la 77e session de l’Assemblée Générale de l’ONU qui se sont tenus à New York au mois de septembre dernier Les entretiens ont permis de passer en revue différents aspects du partenariat stratégique entre l’Algérie et la Russie et les moyens de le renforcer en prévision des prochaines échéances bilatérales. Dans ce contexte, M. Lavrov a insisté de nouveau sur l’invitation adressée au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune par son homologue russe, Vladimir Poutine pour effectuer une visite officielle à Moscou.

    Les deux ministres ont également échangé les vues autour des principales questions de paix et de sécurité en Afrique, réitérant leur détermination à coordonner les efforts en vue de promouvoir leur coopération. Les deux pays entretiennent d’excellentes relations au point ou la Russie à d’ores et déjà soutenu la demande de l’Algérie à adhérer aux BRICS. «Moscou salue la volonté de l’Algérie d’adhérer au groupe des BRICS, a déclaré il y’a quelques jours le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov et envoyé spécial du Président pour le Proche-Orient et les pays d’Afrique,» selon le média russe Sputnik.

    Tout porte à croire que la prochaine visite de Tebboune en Russie sera ponctuée par le raffermissement de leurs relations. Un nouveau partenariat stratégique devrait être signé entre les deux pays lors de cette visite. « Nous discutons d’un projet de partenariat stratégique », a déclaré en mai dernier l’ambassadeur d’Algérie à Moscou Smail Benamara, en indiquant que « l’ancien texte en vigueur date de 2001.» « Nous préparons maintenant un nouveau texte afin de renforcer de nouveaux domaines de coopération qui n’étaient pas mentionnés dans le texte précédent », a-t-il dit.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 13/11/2022

    #Algérie #Russie

  • L’Algérie, un acteur incontournable

    L’Algérie, un acteur incontournable

    Tags : Algérie, Russie, Ukraine, Etats_Unis,

    Le poste de conseiller à la sécurité nationale aux États Unis d’Amérique est un poste hautement stratégique. Pour rappel, il a été occupé par le passé par des responsables aussi prestigieux que Henry Kissinger, Zbigniew Brzezinski ou John R. Bolton. Sa mission est de renseigner et conseiller sur toutes les questions relatives à la sécurité nationale américaine.

    Ce poste est d’autant plus important en temps de crise majeure ou de guerre, pendant lesquelles il s’investit de nouvelles prérogatives, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés. Et la guerre en Ukraine est une guerre américaine par excellence.

    Nous évoquons ici l’importance de ce poste pour en arriver à l’essentiel, parler de Jake Sullivan, actuel conseiller à la sécurité nationale, et haut responsable à la White House, et qui a l’oreille de Joseph Biden. Lundi dernier, il a pris le téléphone pour appeler son vis-à-vis russe. Le lendemain, on apprenait dans le Wall Street Journal que Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, s’était déjà entretenu, et à plusieurs reprises, avec deux hauts responsables russes proches de Poutine. Sujet de ces discussions : la volonté américaine de mettre fin à la guerre par la négociation pour que la crise ukrainienne ne se transforme pas en conflit nucléaire généralisé. A l’appui de cette conviction américaine, l’impossibilité avérée pour Moscou de perdre la guerre.

    Dans le même temps, une visite quasi-secrète de Sullivan à Kiev est venue conforter la certitude des observateurs que Washington a réellement envie d’en finir avec le bourbier ukrainien, qui risque de lui coûter cher. Sullivan a clairement fait savoir à Zelensky qu’il fallait se calmer et ne plus jouer à un niveau supérieur, niveau qui lui est d’ailleurs interdit, car inapproprié. Zelensky, qui conditionnait toute négociation avec le Kremlin, par la disqualification de Poutine, est rentré subrepticement dans ses petits souliers et s’en est allé déclarer à son peuple le contraire de ce qu’il disait hier.

    Les Etats Unis sont en train de perdre non pas la guerre, mais beaucoup plus que la guerre : la capacité de maîtriser le jeu de la guerre et de ses conséquences. La Chine et la Russie sont déjà bénéficiaires des retombées stratégiques de cette guerre. L’Afrique s’émancipe déjà et hausse le ton, outils et moyens de sa politique en main ; alors que l’Europe, déjà épuisée par cette guerre, est en train de fléchir. Le fracas de la fission est perceptible. Le cavalier seul, entamé par l’Allemagne auprès des Chinois, est symbolique de cette désintégration européenne.

    Si certains peuvent voir dans le retrait des Russes de Kherson une victoire pour l’Ukraine, il faut préciser que Washington s’est justement appuyé sur ce retrait tactique pour dire que la Russie veut rallonger la guerre, à son profit bien sûr, pour arriver à une guerre d’usure qui épuiserait tant l’Europe que les Etats Unis, l’Ukraine n’étant qu’une quantité négligeable dans l’échiquier géostratégique.

    C’est à ce niveau de lecture qu’il faudrait placer la visite imminente de Tebboune en Russie. Lamamra parle d’avant la fin de l’année. Le monde de 2030 ne sera pas celui d’aujourd’hui, et il faut être à l’heure du train de la nouvelle carte. Le monde est en train de se reconstruire sur les débris d’une ancienne configuration. Et malheur aux retardataires…

    L’Express, 13 nov 2022

    #Algérie #Russie #Ukraine #Etats_Unis

  • Un ancien garde de l’ambassade du Royaume-Uni à Berlin reconnaît avoir espionné pour la Russie

    Tags : Russie, Royaume Uni, Espionnage,

    Un ancien agent de sécurité de l’ambassade britannique à Berlin a admis avoir espionné pour la Russie et risque jusqu’à 14 ans de prison.

    David Ballantyne Smith, 58 ans, a plaidé coupable de huit accusations en vertu de la loi sur les secrets officiels. Les procureurs affirment qu’il a donné au général de division Sergey Chukhurov, l’attaché militaire russe à Berlin, des informations sur les activités, les identités, les adresses et les numéros de téléphone de fonctionnaires britanniques.

    Smith a également recueilli des renseignements, dont certains sont classés secrets, sur le fonctionnement et la disposition de l’ambassade, qui, selon les procureurs, seraient utiles à « un ennemi, à savoir l’État russe ».

    Smith a reconnu sa culpabilité lors d’une audience la semaine dernière à la Central Criminal Court de Londres, mais les plaidoyers ont été couverts par des restrictions d’information jusqu’à vendredi, lorsque les procureurs ont abandonné une neuvième accusation que Smith avait niée.

    Les procureurs affirment que Smith était motivé par une haine de la Grande-Bretagne et de son ambassade, où il avait travaillé pendant huit ans, et qu’il avait exprimé sa sympathie pour les autorités russes. Ils affirment qu’il était furieux que l’ambassade arbore le drapeau arc-en-ciel en soutien à la communauté LGBTQ+.

    L’avocat de Smith, Matthew Ryder, a déclaré que son client niait la description faite par les procureurs « des raisons pour lesquelles il a fait ce qu’il a fait et de la gravité des allégations ». Il a ajouté que Smith n’avait pas « d’intention négative à l’égard du Royaume-Uni ».

    Smith a été arrêté par la police allemande à son domicile de Potsdam, au sud-ouest de Berlin, en août 2021 et extradé vers le Royaume-Uni en avril.

    Il sera condamné à une date ultérieure et risque une peine maximale de 14 ans.

    #UK #Royaume_Uni #Russie #Espionnage

  • Des milliers de soldats russes déportés en Algérie, le saviez-vous ?

    Des milliers de soldats russes déportés en Algérie, le saviez-vous ?

    Tags : Algérie, Russie, France, colonisation, Guerre 1914-1918,

    Par Bachir Dahak, juriste

    Est-il possible qu’environ dix mille soldats russes aient séjourné en Algérie entre décembre 1917 et avril 1920 ?
    À chaque fois que j’ai posé cette question à un compatriote, plus souvent à des militants politiques, c’est l’incrédulité générale. Personne ne peut imaginer, et encore moins accepter, l’idée qu’au cours de la Première Guerre mondiale, des milliers de soldats russes, évacués de force du camp militaire français de La Courtine, dans la Creuse, ont été maltraités, enfermés, humiliés par l’armée française dans des casemates et autres baraquements à Médéa, Laghouat, Souk Ahras, Kreider, Mers El Kebir, Affreville, Djelfa ou encore Tébessa.

    Un exemple de la brutalité des militaires français ?
    À Médéa, en raison des premiers contacts chaleureux avec les paysans algériens, les militaires français décidèrent de punir les soldats russes en les transférant à pied vers un autre camp à Laghouat, soit 412 km.
    Lors de travaux de construction d’un chemin de fer à Tebessa, des soldats russes furent exposés froidement à la mort, faisant dire au chef de chantier : «(…) ça fera un bolchevik de moins.»

    Quel était donc ce contexte historique peu connu qui obligea le grand Lénine à signer dans la Pravda du 11 août 1918 une déclaration du Conseil des commissaires du peuple dénonçant le fait que «(…) les soldats russes dans les rangs de l’armée française contribuent indirectement à la guerre contre la République et la révolution»?

    Après avoir puisé dans ses réserves coloniales, la France décida de recourir aux possibilités que pouvait lui offrir l’alliance franco-russe.

    C’est ainsi qu’environ dix mille soldats russes sont débarqués sur les ports d’Alger, d’Oran et de Bône entre le 19 décembre 1917 et le 6 janvier 1918. Ils appartenaient à plusieurs brigades venues renforcer le front de France et d’Orient dans le cadre de l’alliance franco-russe qui liait la France et l’Empire russe depuis 1892. Cette entente militaire fut confirmée par Raymond Poincaré en 1912, engageant ainsi la France dans une stratégie politico-militaire en faveur du tsar Nicolas II.

    En promettant des livraisons d’armes, la France bénéficie du renfort de milliers de soldats russes destinés à remplacer les immenses pertes de l’armée française subies lors des deux premières années de la Première Guerre mondiale.

    Mais tout va s’accélérer à partir de février 1917 à Moscou, la révolution bolchevique entraîne l’abdication du tsar et très rapidement les soldats russes présents en France décident de participer à l’élan révolutionnaire de leur pays en créant des conseils de soldats et en manifestant avec des drapeaux rouges. En les voyant arborer des slogans subversifs comme «Vive les Soviets des soldats, à bas la guerre !», le gouvernement français craint avant tout que cet esprit de révolte ne s’empare des soldats français, d’où la décision rapide de les exfiltrer du front et de les interner au camp militaire de La Courtine, dans la Creuse. Ils sont plusieurs milliers et, sans surprise, ils décident de se mutiner en refusant d’obéir à leurs supérieurs et en exigeant de retourner dans leur pays.

    En septembre 1917, l’armée française, aidée d’unités russes restées fidèles, obtient la reddition des mutins après avoir recouru au bombardement du camp.
    Environ dix mille soldats russes refusent les propositions d’engagement dans la Légion russe, d’où l’idée de les envoyer en Algérie, au grand bonheur du lobby colonial, qui dut se résoudre au départ au front de plusieurs milliers d’Algériens en 1914 et 1915.

    Répartis d’est en ouest, y compris au sud, les soldats-prisonniers russes sont soumis à un régime de bagnards, leur alimentation quotidienne se résumant à «un quart de litre de café noir, un petit bol de bouillon et 250 g de pain», selon Dimitri Lissovenko, un des mutins de La Courtine en 1917, dans un livre publié en 1960, traduit et publié en France en 2022 par l’Association La Courtine 1917.

    Le 1er mai 1919, cinq cents prisonniers russes affectés dans les mines aux environs de Condé-Smendou refusèrent de travailler et présentèrent au capitaine Mourge la liste de leurs revendications.

    Il y a aujourd’hui des dizaines de témoignages confirmant que les soldats russes qui n’acceptaient pas les missions qu’on leur proposait étaient immédiatement menés aux travaux forcés ou sinon enfermés dans les divers camps militaires.

    À propos des chiffres connus de ces Russes déportés en Algérie, voilà ce qu’écrit Remi Adam, l’auteur du livre Les révoltés de La Courtine : «Sur les 9169 soldats en juin 1918, on en dénombre 2477 travaillant pour l’agriculture, 660 à la coupe de bois et 217 à des travaux divers.»

    Toujours selon Remi Adam, «les autres, soit 5815 (63,3%), sont répertoriés comme ‘‘réfractaires au travail’’».
    La forte volonté des Russes de rejoindre la révolution se retrouve dans le témoignage du commandant de la compagnie de Laghouat «(…) Je suis et resterai officier de l’armée russe, et je ne peux donc appartenir à une autre armée.»

    En face de leur détermination à sortir de cet enfer, la réponse d’un officier français à ses supérieurs nous éclaire sur la brutalité de la puissance coloniale : «(…) Vouloir les traiter comme des hommes libres est impossible, sans s’exposer, non seulement à ce qu’ils ne travaillent pas, mais encore à ce qu’ils commettent des scènes de désordre et se livrent, dans la population agricole française ou indigène, à une propagande néfaste.»

    Ces milliers de soldats russes ont découvert l’univers colonial et le sort abominable réservé à des paysans algériens qui, instinctivement, leur ont exprimé leur solidarité en les voyant soumis aux mêmes conditions de travail et aux mêmes humiliations.

    Qu’est-il resté de tout cela ?

    Il est peut-être inutile de rechercher des traces dans l’état civil puisque l’armée française avait refusé qu’un cimetière russe leur soit réservé bien que de plusieurs endroits du pays viennent des informations sur des noms à consonance russe dans certains cimetières chrétiens.

    Il est curieux après tout que la présence de presque dix mille soldats-prisonniers russes, aux quatre coins de l’Algérie, de 1917 à 1920, ait pu être occultée, éloignée du regard scrutateur des historiens du mouvement national.

    On peut se demander pourquoi aucune trace n’a perduré dans les chansons populaires bien que nous soyons à une étape historique où «l’imaginaire colonisé produit rumeurs, prophéties et millénarismes», selon Abdelkader Djeghloul dans son indispensable Éléments d’histoire culturelle algérienne.

    On peut d’autant s’interroger sur cette absence de signes de cette présence russe alors que la présence furtive des Américains en 1942 avait inspiré nos troubadours :
    «Ya diwan essalhine, ya diwan essalhine
    Nekhlaana ki dja l’amerik,
    Hsebnah gaa radjel malik
    Houwa slahou machi lik
    Wa maa fransa dima chrik.»

    Même les Allemands qui n’ont pourtant jamais mis un pied en Algérie sont évoqués dans l’imaginaire collectif par la fameuse chanson de Hadj Guillaume, le kaiser allemand dont on espérait la victoire sur la France :
    «Ya francis wach fi balek
    Edzair machi lik
    Ydji lalman nediwhalek
    Lhaj guillaume yetlaa saadou.»

    Des figures éparses

    Au milieu des années 60, une femme russe, que tout le monde appelait Mme Fiodorov, semblait appartenir à la nomenklatura des chancelleries étrangères au point que la légende disait qu’elle était une aristocrate déchue ou qu’elle était la maîtresse déclarée du consul d’Angleterre à Alger.

    Un photographe de presse se rappelle l’avoir vue exercer son talent d’interprète lors de la visite, à Alger, de la cosmonaute russe Valentina Terechkova. Pour provoquer son départ, certains hauts fonctionnaires suggérèrent aux services de sécurité qu’elle avait participé au financement du quotidien Alger ce soir de Mohamed Boudia et Serge Michel.

    Une amie qui a bien connu Alger des années 40 et 50 se rappelle parfaitement d’une femme russe, Mme Kravchenko, moitié enseignante et moitié travailleuse sociale.

    Et, last but not least, j’ai appris dernièrement par un ami qui a longtemps travaillé à Menea (ex-El Golea) que son mécanicien, un certain Maurice Kovaltchok, était bel et bien un Russe totalement algérianisé, vraisemblablement installé là-bas de longue date. Que dire aussi à propos du premier maire d’El Affroun que tout le monde appelait Koutchenko sans vraiment savoir pourquoi ?

    Et si d’autres rescapés de cette déportation avaient continué à vivre sous nos cieux sans que personne se soit intéressé à leur parcours si atypique ?

    Le Soir d’Algérie, 06/11/2022

    #Algérie #Russie #France #Colonisation #Guerre1914_1918

  • Sean Penn prête un Oscar à Zelensky jusqu’à ce que l’Ukraine gagne la guerre

    Tags : Ukraine, Zelensky, Sean Penn, Oscar, Russie,

    KYIV, Ukraine (AP) – L’acteur Sean Penn, qui réalise un documentaire sur l’invasion russe de l’Ukraine, a prêté l’un de ses deux Oscars au président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et lui a dit : « Quand tu gagnes, ramène-le à Malibu ».

    Le bureau de Zelenskyy a publié mercredi la vidéo de la rencontre lors de la dernière visite de Penn en Ukraine, sa troisième depuis le début de la guerre le 24 février. Le président a tweeté que l’Oscar était « un symbole de foi dans la victoire de notre pays ».

    Penn, qui a été impliqué dans de nombreux efforts internationaux humanitaires et anti-guerre au fil des ans, a déclaré à Zelenskyy qu’à chaque fois qu’il quittait l’Ukraine, « je me sens comme un traître ».

    « Mais si je sais que c’est ici avec vous, je me sentirai mieux et plus fort pour les combats », a déclaré Penn en sortant la statuette d’un sac noir et en la plaçant sur une table devant Zelenskyy. « Lorsque vous gagnez, ramenez-le à Malibu. Parce que je me sens beaucoup mieux en sachant qu’il y a une partie de moi ici.

    Zelenskyy a d’abord hésité à accepter la statue, puis a plaisanté: « Nous devons gagner, vite. »

    On ne sait pas quand la rencontre a eu lieu ni quel Oscar Penn a laissé derrière lui : Penn a remporté deux Oscars du meilleur acteur, en 2003 pour « Mystic River » et en 2008 pour « Milk ».

    Son publiciste n’a pas immédiatement répondu à un e-mail demandant des détails mercredi.

    Penn a été l’une des premières personnes à visiter l’Ukraine après l’arrivée des troupes russes dans le pays et il travaille sur un documentaire sur l’invasion.

    Au cours de leur rencontre, Zelenskyy a remis à Penn un prix, l’Ordre ukrainien du mérite, qui est décerné aux citoyens pour leurs réalisations exceptionnelles dans les domaines de l’économie, de la science, de la culture ou de l’activité militaire ou politique. Créé par l’ancien président ukrainien Leonid Kuchma en 1996, les anciens lauréats du prix comprennent des universitaires et des écrivains ukrainiens, ainsi que des commandants militaires de l’ère soviétique.

    La vidéo publiée par le bureau du président montrait ensuite Penn et Zelenskyy se promenant dans Kyiv et arrivant sur la place de la Constitution, en face du bâtiment du parlement ukrainien et du palais présidentiel, où se trouve une « promenade des braves » – une passerelle bordée de plaques honorant les dirigeants mondiaux. qui ont fait preuve de solidarité avec l’Ukraine. La passerelle, qui a été inaugurée en août, comporte une plaque carrée posée dans le sol gravée du nom de Penn et de la date du 24 février 2022, le début de l’invasion.

    En montrant la plaque, Penn a dit à Zelenskyy qu’il y avait trois endroits dans le monde qui étaient la source de sa fierté : « L’endroit où ma fille est née, l’endroit où mon fils est né et ça. Merci. »

  • Pays Bas : Lutte contre le long bras de certains pays

    Pays Bas : Lutte contre le long bras de certains pays

    Tags : Pays Bas, Maroc, Chine, Russie, Érythrée, Rwanda, Belarus, Iranmigrants,

    Le Parlement veut que le cabinet agisse contre le bras long d’un nombre croissant de pays aux Pays-Bas

    La Chambre des représentants souhaite que le cabinet prenne enfin des mesures pour protéger les ressortissants néerlandais ici présents qui sont intimidés ou menacés par leur pays d’origine. Les récents rapports de harcèlement de citoyens néerlandais iraniens et chinois confirment l’urgence du problème, rapporte De Volkskrant.

    Le média néerlandais rappelle qu’il y a trois ans, le plaidoyer de Lilianne Ploumen (PvdA) et de Bram van Ojik (GroenLinks) en faveur de la création d’une ligne d’assistance téléphonique pour les personnes aux prises avec le bras long de leur pays d’origine n’a pas pu compter sur le soutien des partis au pouvoir et de Stef Blok, alors ministre des affaires étrangères. Les victimes n’avaient qu’à s’adresser à la police.

    Entre-temps, son successeur Wopke Hoekstra a annoncé la mise en place d’une telle hotline. Je ne trouve pas acceptable que des pays tendent le bras à ceux qu’ils considèrent comme des nationaux ou d’anciens nationaux », a-t-il déclaré récemment lors d’un débat parlementaire sur les droits de l’homme.

    Selon la même source, depuislors, de nouvelles informations sont apparues selon lesquelles le personnel diplomatique de l’ambassade d’Iran filme les manifestants contre le régime iranien. Et RTL a rapporté la semaine dernière que, outre les formes déjà connues d’influence et d’intimidation sur le sol néerlandais, la Chine utilise également deux « bureaux de service » basés aux Pays-Bas pour faire pression sur les gens.

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  • Pays Bas : Lutte contre le long bras du Maroc

    Pays Bas : Lutte contre le long bras du Maroc

    Tags : Pays Bas, Maroc, Chine, Russie, Érythrée, Rwanda, Belarus, Iran, migrants,

    Le Parlement veut que le cabinet agisse contre le bras long d’un nombre croissant de pays aux Pays-Bas

    La Chambre des représentants souhaite que le cabinet prenne enfin des mesures pour protéger les ressortissants néerlandais ici présents qui sont intimidés ou menacés par leur pays d’origine. Les récents rapports de harcèlement de citoyens néerlandais iraniens et chinois confirment l’urgence du problème, rapporte De Volkskrant.

    Le média néerlandais rappelle qu’il y a trois ans, le plaidoyer de Lilianne Ploumen (PvdA) et de Bram van Ojik (GroenLinks) en faveur de la création d’une ligne d’assistance téléphonique pour les personnes aux prises avec le bras long de leur pays d’origine n’a pas pu compter sur le soutien des partis au pouvoir et de Stef Blok, alors ministre des affaires étrangères. Les victimes n’avaient qu’à s’adresser à la police.

    Entre-temps, son successeur Wopke Hoekstra a annoncé la mise en place d’une telle hotline. Je ne trouve pas acceptable que des pays tendent le bras à ceux qu’ils considèrent comme des nationaux ou d’anciens nationaux », a-t-il déclaré récemment lors d’un débat parlementaire sur les droits de l’homme.

    Selon la m-ême source, depuis lors, de nouvelles informations sont apparues selon lesquelles le personnel diplomatique de l’ambassade d’Iran filme les manifestants contre le régime iranien. Et RTL a rapporté la semaine dernière que, outre les formes déjà connues d’influence et d’intimidation sur le sol néerlandais, la Chine utilise également deux « bureaux de service » basés aux Pays-Bas pour faire pression sur les gens.

    Il faut plus qu’une ligne d’assistance

    De gauche à droite, on exige désormais dans l’hémicycle que le cabinet fasse plus que simplement ouvrir une ligne d’assistance téléphonique (ce à quoi les partis de la coalition sont désormais également favorables). Le fait que les personnes fuyant la répression ne soient pas en sécurité et ne soient pas libres ici aux Pays-Bas est « trop fou pour être dit », déclare Sjoerd Sjoerdsma (D66), qui parle d’un « problème complexe » qui, selon le pays concerné, se manifeste de différentes manières. Selon lui, il manque « une direction et une coordination, et parfois une priorité politique ».

    Sjoerdsma et Kati Piri (PvdA) pensent que les diplomates coupables de ces pratiques devraient être expulsés du pays, comme cela s’est produit précédemment avec l’ambassadeur d’Erythrée. Et cela ne suffit pas, dit Piri. ‘Des mesures beaucoup plus sévères doivent également être prises à l’encontre des individus qui, au service d’une puissance étrangère, salissent les autres sur les médias sociaux ou les intimident.’ Elle demande également la création d’un service spécial au sein de la police qui travaille avec l’AIVD et les groupes de la diaspora. Celle-ci pourrait traiter les plaintes pour intimidation ou menaces transnationales avec plus d’expertise.

    Ruben Brekelmans (VVD) pense que les Affaires étrangères devraient être beaucoup plus actives dans ce domaine, en intégrant l’intimidation ou les menaces contre les citoyens ici dans la politique des droits de l’homme. Sa motion à ce sujet a été adoptée à l’unanimité il y a un an, mais rien ne s’est produit depuis. Il en va de même pour sa motion visant à déterminer si les Pays-Bas, à l’instar de l’Australie, peuvent ouvrir un « registre des agents étrangers », qui recense les personnes travaillant pour le compte d’une puissance étrangère.

    De plus en plus de pays

    Entre-temps, la liste des pays qui harcèlent ou menacent leurs (anciens) ressortissants aux Pays-Bas s’allonge. Il est vital que nos politiciens s’attaquent à la répression transnationale et à l’ingérence étrangère d’États autoritaires tels que l’Iran, la Turquie, la Chine, la Russie, le Maroc, l’Érythrée, le Rwanda, le Belarus et d’autres pays similaires », déclarent les représentants de certaines de ces communautés de la diaspora dans un article d’opinion qu’ils ont offert à un journal national.

    Nous voulons participer à la mise en place de cette ligne d’assistance », déclare Habib el Kaddouri de Monitor Long Arm Rabat et l’un des auteurs de l’article. La coordination nationale est essentielle, estime-t-il. Mais il faut aussi donner aux municipalités et à la police, ou développer, les outils pour agir. Selon lui, de nombreuses initiatives de ce type s’enlisent dans des querelles bureaucratiques entre ministères et dans le désir de certains de « ne pas fâcher certains pays ».

    Par exemple, les victimes de harcèlement de la part, par exemple, des autorités chinoises, iraniennes ou marocaines, soupçonnent depuis longtemps que leur misère est dépassée par d’autres priorités, respectivement les intérêts économiques, l’accord nucléaire avec l’Iran ou l’espoir que le Maroc coopère pour reprendre les demandeurs d’asile sans espoir.

    Pour rappel, la sécurité de l’Etat a déniché un espion dans les rangs de la police. Ré Lemhaouli aurait transmis des informations sensibles aux services secrets marocains pour que le pouvoir de Rabat puisse suivre de près ce qui se passe dans la communauté maroco-néerlandaise.

    #Maroc #Pays_Bas #Turquie #Chine #Russie #Maroc #Érythrée #Rwanda #Belarus

  • Fiche Multilatérale de la Chine

    Fiche Multilatérale de la Chine

    Tags : Maroc, Chine, ONU, Syrie, Libye, Printemps arabe, Corée, Russie,

    I. Question du Sahara marocain

    La Chine n’a jamais reconnu la pseudo « rasd ».

    II. Questions multilatérales

    1. Rôle des Nations Unies ∕ Principe de non ingérence

    La Chine considère que dans la situation actuelle, il est d’une importance majeure de s’en tenir aux buts et aux principes de la Charte des Nations Unies et de préserver l’autorité et le rôle de l’ONU, d’observer effectivement le principe de non ingérence dans les affaires intérieures des pays et de promouvoir la démocratisation des relations internationales.

    La Chine souligne qu’il faut respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les Etats et rejeter toute forme d’intervention extérieure dans les affaires intérieures d’un pays sous quelque prétexte que ce soit, car les affaires d’un pays ne peuvent être réglées que par son peuple.

    2. Règlement pacifique des conflits

    La Chine estime que nous devons œuvrer, conformément aux buts et aux principes de la Charte des Nations Unies, aux règlements pacifiques des conflits internationaux et aux situations de crise, et s’opposer à l’usage arbitraire de la force ou la menace par la force, et à toute forme de terrorisme, de séparatisme et d’extrémisme, afin de promouvoir une sécurité commune de la société humaine.

    3. Opérations de maintien de la paix des Nations Unies

    La Chine souligne que depuis 60 ans, les Opérations de maintien de la paix des Nations Unies ont été d’une grande contribution au maintien de la paix et de la sécurité internationales, mais elles font face, ces dernières années, à de nouveaux défis.

    La Chine appelle, en premier lieu, au renforcement de la coordination entre le maintien de la paix et la consolidation de la paix. Le maintien de la paix, même s’il est important n’est pas la panacée. Pour l’établissement d’une paix durable, il faut promouvoir le dialogue politique et la réconciliation. Le Secrétaire général des N.U et ses Envoyés spéciaux peuvent jouer un rôle important à travers la médiation.

    Deuxièmement, les parties concernées doivent prêter attention aux causes des conflits, en particulier celles relatives au développement économique et social.

    Troisièmement, le mandat de protection des civils doit être mis en œuvre. Les pays hôtes ont la première responsabilité dans la protection des civils, suivant le respect strict des résolutions du Conseil de sécurité. En même temps, la souveraineté des Etats hôtes doivent être respectée, au même titre que la promotion de la réconciliation nationale et politique.

    Quatrièmement, des efforts doivent être déployés pour raffermir la fonction du renforcement des capacités des opérations de maintien de la paix.

    4. Désarmement et non prolifération

    La Chine considère que pour revitaliser les travaux de la Conférence de désarmement et le processus multilatéral de désarmement, le statut de la Conférence de désarmement comme seul mécanisme multilatéral de négociation du désarmement doit être maintenu et renforcé ; les procédures de consensus de la Conférence de désarmement, comme règles fondamentales, doivent être respectées et maintenues ; et les préoccupations légitimes de sécurité de tous les pays doivent être valorisées et traitées, sur un pied d’égalité.

    Concernant la non prolifération nucléaire, la Chine estime que les assurances de sécurité pour les Etats ne possédant pas d’arme nucléaire est un important thème dans le domaine de la non-prolifération et du désarmement et constitue une importance vitale pour la promotion du processus de non-prolifération.

    5. Droits de l’Homme

    La Chine affirme que la promotion et la protection des droits de l’Homme est un objectif commun de tous les pays, qui a connu, les dernières années, des progrès dans sa prise en charge, même s’il subsiste des difficultés et défis à relever.

    La Chine considère qu’à cause de l’impact de la crise financière et économique internationale, de la crise alimentaire et de la sécurité énergétique, des désastres naturels et des turbulences régionales, des problèmes comme l’asymétrie entre le nord et le sud, le dressement des barrières commerciales, la détérioration de l’environnement dans les pays en développement et la réalisation des OMD sont devenus des défis plus importants.

    La Chine souligne que la réalisation du droit au Développement reste une longue et ardue bataille.

    La Chine affirme que toutes les formes de discrimination, en particulier, le racisme continuent d’exister, de manière étendue, en relevant que la discrimination sur la base de race, couleur, genre, et religion reste répandue, comme c’est le cas pour les descendants africains et des groupes minoritaires et les immigrés.

    6. Objectifs du Millénaire pour le Développement

    La Chine affirme que la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement s’impose comme un impératif pressant et il est urgent de renforcer la coopération entre les différentes parties pour aider les « PMA » à relever «  le défi de la survie ».

    A l’heure actuelle, la tâche est ardue pour réaliser à la date prévue les OMD à l’échelle mondiale. Les pays développés doivent honorer effectivement leurs engagements en matière d’aide publique au développement, ouvrir les marchés, réduire ou annuler les dettes des pays en développement et accroître leurs soutiens financiers et technologiques à ces derniers. Les institutions financières internationales doivent consacrer prioritairement leurs ressources à l’aide aux pays en développement, notamment aux PMA.

    Les pays en développement, quant à eux, doivent explorer activement des modèles efficaces de développement et de lutte contre la pauvreté pour réaliser un développement de plus haut niveau.

    6. Gouvernance économique mondiale

    La Chine signale que la réforme de la gouvernance économique mondiale progresse doucement mais sûrement et les divers mécanismes de coopération régionale se développent vigoureusement.

    7. G20 ∕ Economie mondiale

    La Chine est favorable à ce que le G20 passe d’un outil de gestion de crise à moyen terme à un mécanisme de gouvernance économique à long terme, pour jouer un plus grand rôle dans la gouvernance de l’économie mondiale et la promotion de la reprise et de la croissance globale.

    III. Questions régionales

    1. La Question palestinienne et le conflit au Moyen-Orient

    La Chine, qui se considère depuis toujours favorable à la juste cause des Palestiniens, soutient leur accès au statut d’Etat membre de l’ONU et la mise en œuvre de la « solution à deux Etats »par voir de négociations politiques et la création d’un Etat palestinien indépendant et pleinement souverain sur la base des frontières de 1967 er avec Jérusalem Est.

    Elle estime qu’il est nécessaire de faire progresser dans le même temps et de manière équilibrée les négociations Syrie – Israël et Liban –Israël pour parvenir finalement à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient et à la coexistence pacifique entre les pays arabes et Israël.

    La Chine souligne que la communauté internationale et les parties concernées se doivent de travailler sans relâche dans ce sens pour faire avancer continuellement le processus de paix au Moyen-Orient.

    2. Le Printemps arabe

    La Chine suit avec une grande attention la situation turbulente en Asie de l’ouest et en Afrique du nord. Elle est pour le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures, respecte et soutient les efforts des pays de la région pour gérer en toute indépendance leurs affaires intérieures et respecte les aspirations et revendications de leurs peuples.

    La Chine espère que les parties concernées de ces pays régleront leurs divergences par le dialogue politique pour rétablir au plus tôt la stabilité et l’ordre.

    Syrie

    La Chine, avec la Russie, a usé de son droit de veto contre le projet de résolution du Conseil de sécurité, présenté par note pays, au nom des pays arabes.

    La Chine suit avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation en Syrie et elle est profondément préoccupée par les développements de la crise en Syrie qui a causé la mort de civils et affecte la paix et la stabilité au Moyen-Orient.

    La Chine condamne tous les actes de violence contre les civils innocents et demande au gouvernement et à toutes les factions politiques de la Syrie de mettre fin, immédiatement, à tous les actes de violence et de restaurer rapidement la stabilité et l’ordre social.

    La Chine appelle le gouvernement syrien à entendre, de façon sérieuse, le désir légitime du peuple aux réformes et au développement. Elle appelle les différentes factions politiques en Syrie d’exprimer leurs aspirations politiques sans violence et dans le cadre de la loi.

    La Chine appelle toutes les parties concernées en Syrie à se lancer immédiatement dans un dialogue politique inclusif sans conditions préalables et de discuter un plan et un mécanisme de réforme politique globale.

    La Chine appelle à la tenue de référendum sur le projet d’une nouvelle Constitution et d’élections parlementaires et l’établissement d’un gouvernement d’union nationale, avec la participation de différentes factions. Elle estime que les efforts devraient être entrepris sur cette base pour une mise en œuvre complète de ce plan de réforme.

    La Chine comprend les préoccupations des pays arabes et de la Ligue des Etats arabes dans la recherche d’une solution rapide à la situation en Syrie. La Chine valorise le rôle et apprécie les efforts des pays arabes et de la Ligue arabe dans la recherche d’une solution politique à la situation en Syrie.

    La Chine appuie la position des pays arabes qui dit que la violence doit être arrêtée immédiatement, que les civils en Syrie doivent être protégés, que l’assistance humanitaire doit être acheminée en Syrie, et qu’une intervention militaire extérieure doit être écartée. La Chine espère que le problème soit résolu dans le cadre de la Ligue arabe, par des moyens politiques et pacifiques.

    La Chine souligne que la Communauté internationale doit respecter la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie, agir et interagir avec prudence afin d’éviter de nouveaux bouleversements qui menaçaient la paix régionale.

    Lybie

    La Chine considère que la Libye est entrée dans une période cruciale de transition vers la reconstruction post-conflit. Elle respecte le choix du peuple libyen et espère que, sous la direction du Conseil National de Transition (CNT), les différentes parties libyennes inaugureront un processus politique inclusif pour préserver l’union nationale et l’unité du pays, stabiliser rapidement la situation et entamer la reconstruction économique.

    La Chine estime que l’ONU doit jouer un rôle central dans la reconstruction libyenne et soutient la Mission d’Appui des Nations Unies en Libye (MANUL).

    3. Soudan ∕ Soudan du Sud

    La Chine respecte le libre choix des peuples soudanais et sud soudanais et espère que le tout jeune Etat du Soudan du Sud connaîtra stabilité et prospérité. La Chine estime que la communauté internationale doit continuer à soutenir et à encourager le Soudan et le Soudan du Sud à régler les question en suspens à travers le dialogue et les consultations, à coexister en paix et à travailler ensemble pour leur développement ainsi que pour la paix et la stabilités régionales .

    La Chine a toujours plaidé activement en faveur du dialogue pour promouvoir le processus de paix entre le Soudan et le Soudan du Sud et le règlement adéquat du problème de Darfour.

    La Chine s’engage à continuer à œuvrer de concert avec la communauté internationale pour jouer un rôle constructif dans la réalisation de la paix, de la stabilité et du développement dans cette partie du monde.

    4. Situation dans la Péninsule coréenne

    La Chine salue l’évolution positive de la situation dans la péninsule coréenne et estime que le dialogue et les consultations constituent le seul moyen efficace pour régler le problème et que les pourparlers à sis sont un mécanisme efficace pour promouvoir la dénucléarisation de la péninsule et en Asie du Nord-Est.

    La Chine a toujours plaidé en faveur de la pais et joué un rôle tout particulier pour apaiser la tension et préserver la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne. Elle salue la reprise du dialogue entre la RPDC (Corée du Nord) et la République de Corée (Corée du Sud) et les Etats-Unis, et souhaite que les parties concernées puissent saisir les opportunités et maintenir leurs dialogues et contacts en vue d’une reprise rapide des pourparlers à six.