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  • Eni & Algérie, affaires et secrets en mer de Sardaigne

    Eni & Algérie, affaires et secrets en mer de Sardaigne

    Eni & Algérie, affaires et secrets en mer de Sardaigne – Italie, Sardaigne, Zone économique exclusive, gaz, Russie,

    Nouveaux scénarios énergétiques : l’Italie « se rend » à un État qui conclut des accords militaires et énergétiques avec la Russie de Poutine

    On ne peut pas le dire, mais l’enchaînement des dates et des événements est bien plus qu’un test. L’opération « occupation de la mer sarde », celle devant les côtes de l’île de Sardaigne, mise en place par l’Algérie, va bien au-delà d’une prise en charge par le gouvernement maghrébin, le plus occidental. Les implications sont marquées par des rapports confidentiels d’analystes de la défense et du renseignement économique, tous soucieux de comprendre comment l’Italie évolue dans l’échiquier énergétique méditerranéen. Dans ce cas, les scénarios sont racontés par des documents et des affaires, tous joués au pas de la porte, avec la complicité implicite de sujets bien identifiés, et plus généralement du système italien, sous la gifle d’un chantage latent dont personne ne parle explicitement , mais que vous pouvez toucher avec votre main dans tous les coins des Palais de Rome. Pour dicter la ligne, ou plutôt l’imposer,

    Bénéfice excessif

    Après avoir historiquement prétendu rendre l’Italie dépendante de seulement deux grands fronts d’approvisionnement en gaz, la Russie et l’Algérie, elle tente aujourd’hui la politique de la casserole chaude, pour ne pas compromettre l’énorme rafle de profits supplémentaires qu’elle a apporté à un magazine trimestriel de mille et une nuits à la caisse. Avec les Américains qui vendront le GNL à un prix élevé à l’Europe, et donc à l’Italie, Eni sera celui qui gagnera beaucoup d’argent. Les comptes du « chien à six pattes », sur la période janvier-mars 2022, celle du premier trimestre de la guerre, enregistrent un bénéfice net de plus de 3 milliards d’euros, contre 270 millions d’euros sur la même période de 2021 Pour les multinationales de l’Etat, la « règle d’or » est de garder le niveau d’approvisionnement énergétique sous contrôle, c’est-à-dire de moins en moins que ce qui est nécessaire. Juste pour maintenir le marché sous tension et éviter que les prix du pétrole et du gaz ne chutent trop bas. Ce qui s’est passé dans cette première période de guerre est emblématique : moins il y avait de gaz disponible, plus les compagnies pétrolières et énergétiques gagnaient.

    En échec

    Tout cela explique également la raison pour laquelle Eni ne veut pas construire, ni même laisser construire, de nouvelles infrastructures d’approvisionnement en gaz, malgré le fait que le scénario stratégique global en Occident a irrémédiablement changé. La logique est de tout garder sous contrôle, à commencer par les gouvernements, de chez nous à ceux de l’autre rive de la Méditerranée, de l’Italie à l’Algérie. Et à l’heure où la question de la Défense, celle militaire, revient sur la table des analyses étatiques, des éléments émergent qui ne laissent guère de place au doute : l’Italie est sous contrôle énergétique non seulement par la Russie, mais aussi et surtout par l’Algérie. Dans le cas du pays maghrébin, les implications qui ressortent des analyses des instituts de renseignement sont cependant beaucoup plus délicates. En fait, en jeu il n’y a pas que l’approvisionnement en gaz capable d’alléger la dépendance vis-à-vis de la Russie, mais il y a un jeu sur lequel l’État italien fait la « sourde oreille », ou plutôt le « transfert » gratuit des eaux internationales vers l’Algérie de l’ouest Méditerranéen, celui devant les côtes de la Sardaigne. Une opération qui, en ces heures, revient à la une des journaux, ne serait-ce que pour ses implications stratégiques, militaires et économiques dans le scénario de guerre modifié entre la Russie et l’Occident.

    L’« arrachage » de la mer sarde, en effet, cache des secrets et des complicités, de nombreuses affaires et mille implications de nature internationale. Dans tout cela la Sardaigne perdra trois fois : elle n’aura pas le gazoduc Galsi reliant le Maghreb et l’île, elle ne pourra jamais utiliser les réserves de gaz au large de ses côtes, un état se trouvera devant la maison, l’Algérie, totalement liée au Tsar de Russie. Pour marquer tous ces passages sont des dates et des constatations objectives. Tout d’abord, l’étude américaine dont nous avons fait rapport hier. Un rapport gardé secret dans les bureaux des bien informés, préparé par l’Agence géologique du gouvernement des États-Unis d’Amérique pour surveiller la puissance économique des États en fonction de la disponibilité énergétique. Un plan d’analyse que les géologues stars and stripes ont élaboré en divisant le monde en 8 régions et 937 provinces géologiques, classées ensuite selon les potentiels pétroliers et gaziers. Parmi ces « provinces » énergétiques mondiales, 76 sont définies comme « prioritaires » et 26 comme « boutiques ». Le but du World Energy Project, le projet énergétique mondial, préparé directement pour le chef de la Maison Blanche, Comme on le voit, il n’avait pas pour objectif de vérifier le niveau démocratique de chaque pays ou sa fiabilité, mais celui de déterminer la quantité de pétrole et de gaz dont ils disposaient pour les 30 prochaines années. A ce titre, le « système pétrolier prémessinien total du Bassin provençal, Méditerranée occidentale » a été placé parmi les excellents pics en termes de potentiel.

    Le trésor de la mer sarde

    Un périmètre qui relie la France, l’Italie et l’Algérie, les Baléares, la Corse, et surtout l’île de Sardaigne, littéralement incorporée dans cette mer de gaz. Une étendue d’eau aux dimensions inimaginables, 300 000 kilomètres carrés. L’analyse de l’Agence américaine a pour la première fois mis en noir sur blanc des chiffres stratosphériques : le bassin « Sardo – Algero – Provenzale » aurait un potentiel de 51 trillions de pieds cubes (1,4 trillions de mètres cubes) de gaz, 0,42 milliard de barils de pétrole et 2,23 millions de barils de gaz naturel liquéfié. Bref, un tiers du potentiel actuel de toute l’Algérie. Tout cela aurait dû attirer l’attention de l’Italie, la première à disposer d’un potentiel infini de ressources énergétiques stratégiques devant ses côtes. En réalité, le seul à ne rien faire était la patrie d’Eni. Les questions se posent spontanément : tout le monde en Italie ignorait-il l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’nergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. Les questions se posent spontanément : tout le monde en Italie ignorait-il l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes.

    La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. Les questions se posent spontanément : tout le monde en Italie ignorait-il l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. en Italie, personne n’était au courant de l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’nergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa.

    La communication aux Nations Unies est immédiate. En Italie, personne n’était au courant de l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. le savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa.

    L’Italie dort complice

    Sept mois seulement se sont écoulés et, sans que l’Italie n’ait encore levé le petit doigt pour bloquer cette « invasion algérienne » dans la mer du pays, les agences internationales ont publié une nouvelle destinée à expliquer beaucoup de choses : « Eni, Sonatrach et Total ont signé deux protocoles d’accord qui prévoient la mise en place d’un partenariat « exclusif » pour l’exploration dans l’offshore algérien, dans une province géologique pratiquement inexplorée ». Claudio Descalzi, PDG d’Eni, celui-là même qui promène les chefs d’État et de gouvernement pour augmenter les pressions de gaz des autres États, déclare : « Avec Sonatrach et Total, nous aurons l’opportunité d’explorer les eaux profondes de l’offshore algérien ». En pratique, le PDG d’Eni sait déjà tout, il connaît la firme américaine, et elle est parfaitement consciente que l’offshore algérien est celui de la Zone Economique Exclusive que les Algériens viennent d’établir dans les eaux internationales, en contact direct avec la mer sarde. Le gouvernement italien, pourtant, nous sommes dans le gouvernement Conte Uno, continue de dormir. Le ministre des Affaires étrangères Enzo Moavero Milanesi a officiellement protesté à l’ONU le 28 novembre 2018, soit 8 mois après le décret algérien instituant la zone économique exclusive. Le premier contact officiel entre les gouvernements italien et algérien a lieu le 2 mars 2020, mais la délégation romaine rentre chez elle avec un comité modeste et inutile pour discuter du périmètre extérieur de l’occupation algérienne sur la mer sarde. On ne saura rien de plus sur les résultats de ce comité. Le 14 juin 2021, le parlement italien vote une loi pour l’établissement d’une zone économique exclusive au-delà de la limite extérieure de la mer territoriale. Cela aurait dû être la réponse à l’Algérie. 11 mois se sont écoulés et le gouvernement Draghi n’a même jamais évoqué la résolution à proposer au chef de l’Etat pour établir la zone exclusive italienne, pour stopper l’invasion algérienne. Silence absolu. En effet, à Alger, Draghi ne dit pas un mot sur la question. Il faut obtenir l’aumône d’un peu plus de méthane de l’Algérie, qui en échange prend pourtant tout le gaz et la mer devant la Sardaigne. 11 mois se sont écoulés et le gouvernement Draghi n’a même jamais évoqué la résolution à proposer au chef de l’Etat pour établir la zone exclusive italienne, pour stopper l’invasion algérienne.

    Affaires russes en Algérie

    Il y a une contrepartie qu’on ne peut cependant pas dire : Eni fait tout en Algérie. Dommage qu’en mai 2020, cependant, Sonatrach, l’algérien Eni, ait signé un protocole d’accord avec le russe Lukoil pour un partenariat de production et d’exploration dans le pays d’Afrique du Nord. Et en septembre dernier, le géant russe de l’énergie Gazprom a annoncé qu’il collaborait avec l’Algérie. Ce n’est pas tout : Sonatrach a également communiqué au monde que le champ gazier d’El Assel, en joint-venture avec le russe Gazprom, entrera en production en 2025. Dernière remarque : l’Algérie faisait partie des 35 pays qui se sont abstenus lors du vote du Assemblée générale des Nations Unies contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Chasse et sous-marin

    Il y a une raison, qui va bien au-delà des accords entre la Russie et l’Algérie sur le front énergétique : la Russie est le pays qui modernise les forces armées algériennes. Alger, à Poutine, a déjà commandé les 14 premiers chasseurs-bombardiers Sukhoi Su-34 pour l’attaque au sol, tandis que pour le secteur naval Moscou équipe son allié nord-africain des moyens les plus modernes : deux nouveaux sous-marins de fabrication russe sont en route . Le tout pour contrôler et dominer la mer de Sardaigne, celle expropriée au nom et pour le compte des profits supplémentaires de l’Etat.

    Mauro Pili

    L’unionesarda.it, 10 mai 2022

    LIRE AUSSI : Décennie noire: « l’Algérie n’a trouvé que l’Italie à ses côtés »

    LIRE AUSSI : L’accord gazier italien avec l’Algérie inquiète les Espagnols

    LIRE AUSSI : Le président italien en visite d’Etat de 2 jours en Algérie

    #Algérie #Italie #Sardaigne #ZEE #Gaz #Russie #Ukraine

  • Eni & Algérie, affaires et secrets en mer de Sardaigne

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    Eni & Algérie, affaires et secrets en mer de Sardaigne – Italie, Sardaigne, Zone économique exclusive, gaz, Russie,

    Nouveaux scénarios énergétiques : l’Italie « se rend » à un État qui conclut des accords militaires et énergétiques avec la Russie de Poutine

    On ne peut pas le dire, mais l’enchaînement des dates et des événements est bien plus qu’un test. L’opération « occupation de la mer sarde », celle devant les côtes de l’île de Sardaigne, mise en place par l’Algérie, va bien au-delà d’une prise en charge par le gouvernement maghrébin, le plus occidental. Les implications sont marquées par des rapports confidentiels d’analystes de la défense et du renseignement économique, tous soucieux de comprendre comment l’Italie évolue dans l’échiquier énergétique méditerranéen. Dans ce cas, les scénarios sont racontés par des documents et des affaires, tous joués au pas de la porte, avec la complicité implicite de sujets bien identifiés, et plus généralement du système italien, sous la gifle d’un chantage latent dont personne ne parle explicitement , mais que vous pouvez toucher avec votre main dans tous les coins des Palais de Rome. Pour dicter la ligne, ou plutôt l’imposer,

    Bénéfice excessif

    Après avoir historiquement prétendu rendre l’Italie dépendante de seulement deux grands fronts d’approvisionnement en gaz, la Russie et l’Algérie, elle tente aujourd’hui la politique de la casserole chaude, pour ne pas compromettre l’énorme rafle de profits supplémentaires qu’elle a apporté à un magazine trimestriel de mille et une nuits à la caisse. Avec les Américains qui vendront le GNL à un prix élevé à l’Europe, et donc à l’Italie, Eni sera celui qui gagnera beaucoup d’argent. Les comptes du « chien à six pattes », sur la période janvier-mars 2022, celle du premier trimestre de la guerre, enregistrent un bénéfice net de plus de 3 milliards d’euros, contre 270 millions d’euros sur la même période de 2021 Pour les multinationales de l’Etat, la « règle d’or » est de garder le niveau d’approvisionnement énergétique sous contrôle, c’est-à-dire de moins en moins que ce qui est nécessaire. Juste pour maintenir le marché sous tension et éviter que les prix du pétrole et du gaz ne chutent trop bas. Ce qui s’est passé dans cette première période de guerre est emblématique : moins il y avait de gaz disponible, plus les compagnies pétrolières et énergétiques gagnaient.

    En échec

    Tout cela explique également la raison pour laquelle Eni ne veut pas construire, ni même laisser construire, de nouvelles infrastructures d’approvisionnement en gaz, malgré le fait que le scénario stratégique global en Occident a irrémédiablement changé. La logique est de tout garder sous contrôle, à commencer par les gouvernements, de chez nous à ceux de l’autre rive de la Méditerranée, de l’Italie à l’Algérie. Et à l’heure où la question de la Défense, celle militaire, revient sur la table des analyses étatiques, des éléments émergent qui ne laissent guère de place au doute : l’Italie est sous contrôle énergétique non seulement par la Russie, mais aussi et surtout par l’Algérie. Dans le cas du pays maghrébin, les implications qui ressortent des analyses des instituts de renseignement sont cependant beaucoup plus délicates. En fait, en jeu il n’y a pas que l’approvisionnement en gaz capable d’alléger la dépendance vis-à-vis de la Russie, mais il y a un jeu sur lequel l’État italien fait la « sourde oreille », ou plutôt le « transfert » gratuit des eaux internationales vers l’Algérie de l’ouest Méditerranéen, celui devant les côtes de la Sardaigne. Une opération qui, en ces heures, revient à la une des journaux, ne serait-ce que pour ses implications stratégiques, militaires et économiques dans le scénario de guerre modifié entre la Russie et l’Occident.

    L’« arrachage » de la mer sarde, en effet, cache des secrets et des complicités, de nombreuses affaires et mille implications de nature internationale. Dans tout cela la Sardaigne perdra trois fois : elle n’aura pas le gazoduc Galsi reliant le Maghreb et l’île, elle ne pourra jamais utiliser les réserves de gaz au large de ses côtes, un état se trouvera devant la maison, l’Algérie, totalement liée au Tsar de Russie. Pour marquer tous ces passages sont des dates et des constatations objectives. Tout d’abord, l’étude américaine dont nous avons fait rapport hier. Un rapport gardé secret dans les bureaux des bien informés, préparé par l’Agence géologique du gouvernement des États-Unis d’Amérique pour surveiller la puissance économique des États en fonction de la disponibilité énergétique. Un plan d’analyse que les géologues stars and stripes ont élaboré en divisant le monde en 8 régions et 937 provinces géologiques, classées ensuite selon les potentiels pétroliers et gaziers. Parmi ces « provinces » énergétiques mondiales, 76 sont définies comme « prioritaires » et 26 comme « boutiques ». Le but du World Energy Project, le projet énergétique mondial, préparé directement pour le chef de la Maison Blanche, Comme on le voit, il n’avait pas pour objectif de vérifier le niveau démocratique de chaque pays ou sa fiabilité, mais celui de déterminer la quantité de pétrole et de gaz dont ils disposaient pour les 30 prochaines années. A ce titre, le « système pétrolier prémessinien total du Bassin provençal, Méditerranée occidentale » a été placé parmi les excellents pics en termes de potentiel.

    Le trésor de la mer sarde

    Un périmètre qui relie la France, l’Italie et l’Algérie, les Baléares, la Corse, et surtout l’île de Sardaigne, littéralement incorporée dans cette mer de gaz. Une étendue d’eau aux dimensions inimaginables, 300 000 kilomètres carrés. L’analyse de l’Agence américaine a pour la première fois mis en noir sur blanc des chiffres stratosphériques : le bassin « Sardo – Algero – Provenzale » aurait un potentiel de 51 trillions de pieds cubes (1,4 trillions de mètres cubes) de gaz, 0,42 milliard de barils de pétrole et 2,23 millions de barils de gaz naturel liquéfié. Bref, un tiers du potentiel actuel de toute l’Algérie. Tout cela aurait dû attirer l’attention de l’Italie, la première à disposer d’un potentiel infini de ressources énergétiques stratégiques devant ses côtes. En réalité, le seul à ne rien faire était la patrie d’Eni. Les questions se posent spontanément : tout le monde en Italie ignorait-il l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’nergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. Les questions se posent spontanément : tout le monde en Italie ignorait-il l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes.

    La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. Les questions se posent spontanément : tout le monde en Italie ignorait-il l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. en Italie, personne n’était au courant de l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’nergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa.

    La communication aux Nations Unies est immédiate. En Italie, personne n’était au courant de l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. le savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa.

    L’Italie dort complice

    Sept mois seulement se sont écoulés et, sans que l’Italie n’ait encore levé le petit doigt pour bloquer cette « invasion algérienne » dans la mer du pays, les agences internationales ont publié une nouvelle destinée à expliquer beaucoup de choses : « Eni, Sonatrach et Total ont signé deux protocoles d’accord qui prévoient la mise en place d’un partenariat « exclusif » pour l’exploration dans l’offshore algérien, dans une province géologique pratiquement inexplorée ». Claudio Descalzi, PDG d’Eni, celui-là même qui promène les chefs d’État et de gouvernement pour augmenter les pressions de gaz des autres États, déclare : « Avec Sonatrach et Total, nous aurons l’opportunité d’explorer les eaux profondes de l’offshore algérien ». En pratique, le PDG d’Eni sait déjà tout, il connaît la firme américaine, et elle est parfaitement consciente que l’offshore algérien est celui de la Zone Economique Exclusive que les Algériens viennent d’établir dans les eaux internationales, en contact direct avec la mer sarde. Le gouvernement italien, pourtant, nous sommes dans le gouvernement Conte Uno, continue de dormir. Le ministre des Affaires étrangères Enzo Moavero Milanesi a officiellement protesté à l’ONU le 28 novembre 2018, soit 8 mois après le décret algérien instituant la zone économique exclusive. Le premier contact officiel entre les gouvernements italien et algérien a lieu le 2 mars 2020, mais la délégation romaine rentre chez elle avec un comité modeste et inutile pour discuter du périmètre extérieur de l’occupation algérienne sur la mer sarde. On ne saura rien de plus sur les résultats de ce comité. Le 14 juin 2021, le parlement italien vote une loi pour l’établissement d’une zone économique exclusive au-delà de la limite extérieure de la mer territoriale. Cela aurait dû être la réponse à l’Algérie. 11 mois se sont écoulés et le gouvernement Draghi n’a même jamais évoqué la résolution à proposer au chef de l’Etat pour établir la zone exclusive italienne, pour stopper l’invasion algérienne. Silence absolu. En effet, à Alger, Draghi ne dit pas un mot sur la question. Il faut obtenir l’aumône d’un peu plus de méthane de l’Algérie, qui en échange prend pourtant tout le gaz et la mer devant la Sardaigne. 11 mois se sont écoulés et le gouvernement Draghi n’a même jamais évoqué la résolution à proposer au chef de l’Etat pour établir la zone exclusive italienne, pour stopper l’invasion algérienne.

    Affaires russes en Algérie

    Il y a une contrepartie qu’on ne peut cependant pas dire : Eni fait tout en Algérie. Dommage qu’en mai 2020, cependant, Sonatrach, l’algérien Eni, ait signé un protocole d’accord avec le russe Lukoil pour un partenariat de production et d’exploration dans le pays d’Afrique du Nord. Et en septembre dernier, le géant russe de l’énergie Gazprom a annoncé qu’il collaborait avec l’Algérie. Ce n’est pas tout : Sonatrach a également communiqué au monde que le champ gazier d’El Assel, en joint-venture avec le russe Gazprom, entrera en production en 2025. Dernière remarque : l’Algérie faisait partie des 35 pays qui se sont abstenus lors du vote du Assemblée générale des Nations Unies contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Chasse et sous-marin

    Il y a une raison, qui va bien au-delà des accords entre la Russie et l’Algérie sur le front énergétique : la Russie est le pays qui modernise les forces armées algériennes. Alger, à Poutine, a déjà commandé les 14 premiers chasseurs-bombardiers Sukhoi Su-34 pour l’attaque au sol, tandis que pour le secteur naval Moscou équipe son allié nord-africain des moyens les plus modernes : deux nouveaux sous-marins de fabrication russe sont en route . Le tout pour contrôler et dominer la mer de Sardaigne, celle expropriée au nom et pour le compte des profits supplémentaires de l’Etat.

    Mauro Pili

    L’unionesarda.it, 10 mai 2022

    LIRE AUSSI : Décennie noire: « l’Algérie n’a trouvé que l’Italie à ses côtés »

    LIRE AUSSI : L’accord gazier italien avec l’Algérie inquiète les Espagnols

    LIRE AUSSI : Le président italien en visite d’Etat de 2 jours en Algérie

    #Algérie #Italie #Sardaigne #ZEE #Gaz #Russie #Ukraine

  • Sommet arabe d’Alger:  Le message de Poutine aux participants

    Sommet arabe d’Alger: Le message de Poutine aux participants

    Tags : Algérie, Ligue Arabe, sommet arabe d’Alger, Vladimir Poutine, Russie,

    Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a adressé un message au Sommet de la Ligue arabe qui s’ouvre aujourd’hui à Alger. Saluant les participants à ce 31e Sommet, le président russe a souligné le rôle important que jouent les pays du Moyen-Orient et ceux d’Afrique du Nord.

    « Le monde subit de profonds changements politiques et économiques », a écrit Vladimir Poutine dans son message soulignant que « la constitution d’un monde multipolaire dans les relations internationales repose sur des principes d’égalité, de justice et du respect des intérêts légitimes de chaque pays ».

    Pour le président Vladimir Poutine, « les pays du Moyen-Orient et ceux d’Afrique du Nord dont le nombre de la population avoisine les 500 millions jouent un rôle prépondérant » dans cette opération de la restructuration du monde.

    L’Expression, 01/11/2022

    #Algérie #Sommet_arabe #Ligue_arabe #Poutine #Russie

  • UE: Une nouvelle guerre froide n’est pas « démocratie vs autocratie »

    UE: Une nouvelle guerre froide n’est pas « démocratie vs autocratie »

    Tags : Europe, Union Européenne, UE, Etats-Unis, UE, Occident, Ukraine, Russie,

    L’UE admet qu’une nouvelle guerre froide n’est pas « démocratie contre autocratie »: « De notre côté, il y a beaucoup de régimes autoritaires »

    Le haut responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a admis que la nouvelle guerre froide de l’Occident contre la Chine et la Russie n’est pas un conflit entre «démocraties contre autoritaires», concédant: «De notre côté, il y a beaucoup de régimes autoritaires».

    Le haut responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a admis que la nouvelle guerre froide que l’Occident mène contre la Chine et la Russie n’est pas un conflit « démocraties contre autoritaires ».

    « De notre côté, il y a beaucoup de régimes autoritaires », a concédé le ministre des Affaires étrangères de facto de l’UE.

    Les commentaires de Borrell contredisent directement ceux du président américain Joe Biden, qui a affirmé dans son premier discours sur l’état de l’Union en mars que la nouvelle guerre froide est une « bataille entre la démocratie et les autocraties ».

    Le chef de la diplomatie européenne a plutôt reconnu que la nouvelle guerre froide est une lutte dans laquelle « les systèmes économiques sont en rivalité », et que la plupart des pays du Sud « ne veulent pas être forcés de prendre parti dans cette compétition géopolitique », car « ils pensent que le système mondial ne tient pas ses promesses » et « parce qu’ils nous en veulent ».

    Borrell a déclaré que l’ordre politique international est dans une période de « multipolarité désordonnée », le décrivant comme « un monde d’incertitude radicale », où « la vitesse et la portée du changement sont exceptionnelles ».

    Il a fait ces remarques dans un discours prononcé le 10 octobre, ouvrant la Conférence des Ambassadeurs 2022 à Bruxelles. Borrell a expliqué :

    Il y a de nombreuses crises dans le monde, qui sont les tendances qui font bouger ce monde.

    Premièrement, une multipolarité désordonnée . Il y a la concurrence américano-chinoise. C’est la « force structurante » la plus importante. Le monde se structure autour de cette compétition – qu’on le veuille ou non . Les deux grandes puissances – grande, grande, grande, très grande – s’affrontent et cette compétition va restructurer le monde.

    Et cela va coexister avec un plus large « démocraties contre autoritaires », un grand clivage. Je n’insisterais pas beaucoup là-dessus car de notre côté, il y a beaucoup de régimes autoritaires. On ne peut pas dire « nous sommes les démocraties », et celles qui nous suivent sont aussi des démocraties – ce n’est pas vrai . Ce n’est pas vrai.

    Oui, il y a une lutte entre les systèmes démocratiques et les systèmes autoritaires. Mais l’autoritarisme se développe malheureusement beaucoup. Pas seulement la Chine, pas seulement la Russie. Il y a une tendance autoritaire. Parfois, ils portent encore le costume de la démocratie, mais ce ne sont plus des démocraties. Il y en a qui ne sont pas du tout des démocraties – ils ne prennent même pas la pitié de ressembler à des démocraties.

    Cette compétition est donc une force structurante. La lutte entre démocraties et autoritaires est là. Mais c’est bien plus que cela.

    Dans ce même discours, Borrell a avoué : « Notre prospérité était basée sur la Chine et la Russie ». Il a reconnu que le modèle économique néolibéral de l’Occident était « basé sur une énergie bon marché en provenance de Russie », « l’accès au grand marché chinois » et des travailleurs chinois mal payés.

    Monde de «multipolarité mess» où de nombreux grands «États swing» refusent de prendre parti
    Ce monde de « multipolarité désordonnée » n’est « pas purement bipolaire », a expliqué Borrell. Il a dit qu’il y a des « puissances moyennes » et des « États tournants » qui ne prennent pas fermement parti dans la nouvelle guerre froide :

    Le monde n’est pas purement bipolaire . Nous avons plusieurs acteurs et pôles , chacun recherchant son intérêt et ses valeurs. Regardez la Turquie, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, le Mexique, l’Indonésie. Ce sont des puissances moyennes .

    Ce sont des États oscillants – ils votent d’un côté ou de l’autre en fonction de leurs intérêts, pas seulement de leurs valeurs théoriques.

    Mais ces gens – je les cite encore : Turquie, Inde, Brésil, Afrique du Sud, Mexique, Indonésie – sont des joueurs et des pôles. Cela crée cette multipolarité désordonnée.

    Ces gens – et il y en a beaucoup à l’intérieur – sont là, et ne nous suivent pas toujours.

    À titre d’exemple d’un dirigeant indépendant d’un «État swing», Borrell a déclaré: «Regardez le récent discours du président mexicain [Andrés Manuel López Obrador]».

    « Vous avez entendu ce que le président mexicain a dit à notre sujet récemment », a déclaré le chef de la diplomatie européenne avec une pointe de colère.

    Borrell faisait référence à une lettre de mars dans laquelle López Obrador condamnait le Parlement européen comme « larbins de la stratégie réactionnaire et putschiste des oligarques de droite corrompus » au Mexique.

    López Obrador a dit à l’UE « d’évoluer, de laisser derrière vous votre ingérence obsessionnelle déguisée en bonnes intentions », soulignant : « N’oubliez pas que nous ne sommes plus une colonie de personne. Le Mexique est un pays libre, indépendant et souverain.

    L’UE reconnaît que la plupart des pays du Sud sont neutres dans une nouvelle guerre froide
    Dans son discours, Borrell a poursuivi en admettant qu’une grande partie du Sud global est neutre dans cette nouvelle guerre froide entre les États-Unis et l’UE d’un côté et la Chine et la Russie de l’autre :

    Et au milieu de cela, nous avons les pays du Sud. Ces personnes ne veulent pas être obligées de prendre parti dans cette compétition géopolitique .

    Plus [important], ils ont le sentiment que le système mondial ne tient pas ses promesses et qu’ils ne reçoivent pas leur part . Ils ne reçoivent pas assez de reconnaissance. Elles n’ont pas le rôle qu’elles devraient avoir selon leur population et leur poids économique.

    Et face à ces crises multiples – ces crises multipolaires – crises financière, alimentaire et énergétique – force est de constater qu’ils ne sont pas là à nous suivre parce qu’ils nous blâment , à tort ou à raison.

    Deux anciens diplomates américains éminents ont fait des observations similaires en septembre, notant que les pays représentant 87% de la population mondiale ont refusé de rejoindre la nouvelle guerre froide de l’Occident.

    L’UE admet que son « rival systémique » la Chine a amélioré la vie de son peuple
    Le haut responsable de la politique étrangère de l’UE a ensuite précisé que le conflit de l’Occident avec la Chine est un affrontement de systèmes économiques opposés.

    Même s’il a qualifié la Chine de «notre rival systémique», Borrell a reconnu que la vie des gens moyens s’est considérablement améliorée en Chine, et c’est pourquoi Pékin bénéficie du soutien populaire.

    Borrell a insisté sur le fait que l’Europe doit défendre son modèle en tant que «meilleure combinaison» au monde de «liberté politique, prospérité économique et cohésion sociale».

    Cela préfigurait explicitement les remarques néocolonialistes que Borrell ferait trois jours plus tard, le 13 octobre, affirmant que « le monde a besoin de l’Europe » en tant que « phare » et beau « jardin » pour civiliser la « jungle » barbare dans « la majeure partie du reste du monde ».

    Borrell a conclu son discours du 10 octobre en implorant les diplomates à la conférence des ambassadeurs de l’UE d’adopter une philosophie « hobbesienne » plus sombre et de « porter la voix de l’Europe » au reste du monde, afin de montrer la supériorité supposée de leur modèle sur celui de la Chine :

    Quand on dit que la Chine est notre rival, rival systémique, rival systémique veut dire que nos systèmes sont en rivalité . Et les Chinois essaient d’expliquer au monde que leur système est bien meilleur.

    Parce que, bon, peut-être que vous n’allez pas choisir votre chef de gouvernement, mais vous aurez de la nourriture, et du chauffage, et des services sociaux, vous améliorerez vos conditions de vie .

    Beaucoup de gens dans le monde, oui, vont voter et choisissent leur gouvernement, mais leurs conditions matérielles ne s’améliorent pas. Et à la fin, les gens veulent vivre une vie meilleure.

    Nous devons expliquer quels sont les liens entre la liberté politique et une vie meilleure. Nous, Européens, nous avons cette chance extraordinaire. Nous vivons dans le monde, dans cette partie du monde, où la liberté politique, la prospérité économique et la cohésion sociale sont la meilleure, la meilleure combinaison de tout cela. Mais le reste du monde n’est pas comme ça.

    Notre combat est d’essayer d’expliquer que la démocratie, la liberté, la liberté politique ne sont pas quelque chose qui peut être échangé contre la prospérité économique ou la cohésion sociale. Les deux choses doivent aller de pair. Sinon, notre modèle périra, ne pourra pas survivre dans ce monde.

    Nous sommes trop kantiens et pas assez hobbesiens, comme le dit le philosophe. Essayons de comprendre le monde tel qu’il est et portons la voix de l’Europe.

    La guerre de l’information est une partie importante de la nouvelle guerre froide
    Afin d’essayer de convaincre le monde que le modèle économique de l’Europe est supérieur, le haut responsable de la politique étrangère de l’UE a souligné que la guerre de l’information est impérative, dans une « bataille de récits » internationale.

    Borrell a décrit un «monde compétitif où tout est transformé en arme. Tout est une arme : l’énergie, les investissements, l’information, les flux migratoires, les données, etc. Il y a une lutte mondiale pour l’accès à certains domaines stratégiques : cyber, maritime ou spatial.

    Il a dit aux diplomates de l’UE : « J’ai besoin que vous vous engagiez beaucoup plus dans cette bataille de récits. Ce n’est pas quelque chose de secondaire. Il ne s’agit pas seulement de gagner les guerres en envoyant des chars, des missiles et des troupes. C’est une grande bataille : qui va gagner les esprits et les âmes des gens ?

    « J’ai besoin que mes délégations interviennent sur les réseaux sociaux, à la télévision, dans les débats. Retweetez nos messages, nos documents du Service [européen] pour l’action extérieure », a souligné Borrell.

    Multipolarista, 27/10/2022

    #Ukraine #Russie #UE #Union_Européenne #Etats_Unis #Occident

  • Ukraine: Comment l’Occident déstabilise le monde

    Ukraine: Comment l’Occident déstabilise le monde

    Ukraine, Russie, Etats-Unis, Europe, Occident,

    Par Mahmoud Benmostefa

    Les armes occidentales fournies à l’Ukraine posent problème. Non pas pour les Russes, mais pour la communauté internationale. En effet, au mépris de toutes les conventions internationales, les fournisseurs du régime ukrainien font mine d’oublier que ce gouvernement dominé par des racistes à l’idéologie néonazie sous traite avec les mafias de l’armement. Des pièces d’armement ainsi livrées à Kiev peuvent se retrouver dans d’autres théâtres d’opérations à l’instar du Caucase, du Moyen-Orient et surtout du Sahel africain.

    Selon un rapport du Centre CF2R, les pays occidentaux ayant largement délaissé l’artillerie au profit de l’aviation, leur soutien à l’Ukraine risque donc de rester fort modeste au regard des besoins ukrainiens, sauf à prendre le risque de dégarnir des armées européennes déjà réduites au strict minimum.

    Finalement seuls les Américains seraient en mesure de transférer de telles quantités de matériels, mais cela aurait pour conséquence de grever leurs propres capacités militaires, ce qui représente un risque que Washington ne semble pas prêt à prendre.

    Afin d’éviter autant que faire se peut cette situation problématique, les occidentaux misent sur des livraisons d’armes modernes, y compris les systèmes de défense aérienne et de défense aérienne, les systèmes de tir à réaction et les missiles à longue portée. Des livraisons qui transgressent les principes de contrôle des exportations d’armes et de matériel militaire, y compris le traité international sur le commerce des armes, qui est entré en vigueur en 2014.

    Ce dernier interdit la délivrance de licences de livraison si cela crée la probabilité que les fournitures militaires puissent porter atteinte à la paix et à la sécurité, être utilisées pour commettre des crimes dans le domaine du droit international humanitaire, ainsi que la violence sexiste ou la violence contre les femmes et les enfants. Chose que les occidentaux ne prennent pas en considération. L’essentiel est de conduire une guerre d’usure en Ukraine contre la Russie et permettre ainsi au complexe militaro-industriel de tourner à plein régime.

    Si le traité de 2014 indique clairement que l’État partie ne doit pas autoriser le transfert d’armes classiques, et que lorsqu’au moment de la décision de délivrer une autorisation, elle a une bonne connaissance de l’intention de les utiliser pour commettre des actes de génocide, les crimes contre l’humanité, les violations graves des Conventions de Genève de 1949, les risques évidents de leur utilisation à des fins de répression interne dans le pays bénéficiaire ou les violations du droit international humanitaire, contribuerait à créer ou à exacerber des conflits armés et à lancer des offensives contre des pays tiers.

    Les pays européens, atlantistes et leurs alliés n’ont pas pris cette clause en considération, d’autant plus que le régime de Kiev, qui prône la pureté raciale et l’a inscrite dans la constitution, au mépris de toutes les conventions internationales, avait pour stratégie l’épuration ethnique dans le Donbass, et il continue de le faire même après l’adhésion de ces oblasts à la fédération de Russie.

    Selon les spécialistes, pour prendre les décisions de livraison d’armes à l’Ukraine, les États membres de l’UE auraient dû tenir compte des risques de réexportation incohérente et de mise en circulation illégale du BST, de la situation des droits de l’homme dans le pays bénéficiaire et du respect de ses obligations internationales dans son ensemble. Mais la propagande des médias mainstream en faveur de Kiev et la russophobie véhiculée par ces médias ont complétement obéré tout sens de jugement et de discernement.

    Autre violation flagrante du droit international, la pratique internationale établie que la plupart des types d’armes est toujours accompagnée de la délivrance par le pays destinataire d’un certificat d’utilisateur final correspondant, dont l’une des conditions clefs est que les armes reçues ne soient pas réexportées sans le consentement écrit du pays exportateur.

    Cette disposition est actuellement violée par la Bulgarie, la Pologne, la Slovaquie, la République tchèque et plusieurs autres pays de l’OTAN, anciennement membres du pacte de Varsovie, et pilotés par les États-Unis, qui tentent d’acheter la fabrication russe (soviétique) pour le régime de Kiev.

    Partant du principe que le régime fasciste en Ukraine n’est que la voix de son maitre américain, les mafias locales pourront disposer de toutes les facilités nécessaires pour écouler les armes fournies à l’extérieur du pays et de les revendre aux différents groupes terroristes. L’objectif final est d’écouler suffisamment d’armes pour alimenter les foyers de tensions dans d’autres régions du globe et de mettre en difficultés les intérêts russes et chinois en Afrique et au Moyen-Orient essentiellement.

    Le Jeune Indépendant, 19/10/2022

    #Ukraine #Russie #Occident

  • Conclusions du Conseil européen sur l’énergie et l’économie, 20 octobre 2022

    Conclusions du Conseil européen sur l’énergie et l’économie, 20 octobre 2022

    Conseil européen, énergie, Europe, Russie, Union Européenne, approvisionnement, gaz, prix, économie,

    III. ÉNERGIE ET ÉCONOMIE
    16. Face à l’utilisation par la Russie de l’énergie comme d’une arme, l’Union européenne demeurera unie pour protéger ses citoyens et ses entreprises, et elle prendra d’urgence les mesures nécessaires.

    17. Le Conseil européen est convenu que, compte tenu de la crise actuelle, les efforts visant à réduire la demande, à assurer la sécurité de l’approvisionnement, à éviter le rationnement et à faire baisser les prix de l’énergie pour les ménages et les entreprises dans l’ensemble de l’Union doivent être accélérés et intensifiés, et que l’intégrité du marché unique doit être préservée.

    Le Conseil européen invite le Conseil et la Commission à présenter d’urgence des décisions concrètes sur les mesures supplémentaires suivantes, ainsi que sur les propositions de la Commission, après avoir évalué leur impact, notamment sur les contrats existants, y compris l’absence d’incidence sur les contrats de long terme, et en tenant compte de la diversité des bouquets énergétiques et des situations nationales:

    a) l’achat conjoint de gaz sur une base volontaire, à l’exception de l’agrégation obligatoire de la demande pour un volume équivalent à 15 % des besoins de remplissage des stocks, en fonction des besoins nationaux, et l’accélération des négociations avec des partenaires fiables afin de rechercher des partenariats mutuellement avantageux, en exploitant le poids commercial collectif de l’Union et en faisant pleinement usage de la plateforme énergétique de l’UE, qui est également ouverte aux Balkans occidentaux et aux trois pays du Partenariat oriental associés;

    b) un nouvel indice de référence complémentaire d’ici le début de l’année 2023 qui reflète plus exactement les conditions du marché du gaz;

    c) un corridor de prix dynamique temporaire pour les transactions portant sur le gaz naturel afin de limiter immédiatement les épisodes de prix du gaz excessifs, en tenant compte des garanties énoncées à l’article 23, paragraphe 2, du projet de règlement du Conseil proposé le 18 octobre 2022;

    d) un cadre temporaire de l’UE visant à plafonner le prix du gaz utilisé dans la production d’électricité, y compris une analyse des coûts et avantages, sans modifier l’ordre de préséance économique, tout en empêchant que la consommation de gaz n’augmente, en tenant compte des effets financiers et distributifs et de son impact sur les flux au-delà des frontières de l’UE;

    e) des améliorations du fonctionnement des marchés de l’énergie afin d’accroître leur transparence, d’atténuer les tensions sur la liquidité et d’éliminer les facteurs qui amplifient la volatilité des prix du gaz, tout en veillant à la préservation de la stabilité financière;

    f) l’accélération de la simplification des procédures d’octroi de permis afin de stimuler le déploiement des énergies renouvelables et des réseaux, y compris au moyen de mesures d’urgence sur la base de l’article 122 du TFUE;

    g) des mesures de solidarité énergétique en cas de ruptures de l’approvisionnement en gaz au niveau national, régional ou de l’Union, en l’absence d’accords de solidarité bilatéraux;

    h) des efforts accrus pour réaliser des économies d’énergie;

    i) la mobilisation des outils pertinents au niveau national et au niveau de l’UE. Dans le même temps, la priorité immédiate est de protéger les ménages et les entreprises, en particulier les composantes les plus vulnérables de nos sociétés. Il est également essentiel de préserver la compétitivité mondiale de l’Union. Il convient de mobiliser tous les outils pertinents au niveau national et au niveau de l’UE afin de renforcer la résilience de nos économies, tout en préservant la compétitivité mondiale de l’Europe et en maintenant des conditions de concurrence équitables et l’intégrité du marché unique. Le Conseil européen est résolu à coordonner étroitement les réponses stratégiques. Il souligne l’importance que revêtent une coordination étroite et des solutions communes au niveau européen, le cas échéant, et est déterminé à atteindre nos objectifs stratégiques de manière unie. Le Conseil continuera de suivre de près les développements économiques et est résolu à renforcer encore notre coordination, afin d’apporter une réponse stratégique déterminée et souple.

    18. Le Conseil européen réaffirme la nécessité d’accroître les investissements dans l’efficacité énergétique, dans des infrastructures énergétiques qui soient à l’épreuve du temps, y compris les interconnexions et le stockage, ainsi que dans des technologies innovantes dans le domaine des énergies renouvelables.

    19. Le Conseil européen invite la Commission à accélérer les travaux sur la réforme structurelle du marché de l’électricité, en y incluant une analyse d’impact, et appelle à la réalisation de nouveaux progrès sur la voie d’une union de l’énergie à part entière, au service du double objectif de souveraineté énergétique et de neutralité climatique au niveau européen.

    20. Le Conseil européen reste saisi de la question.

    Source

    #UE #Energie #Conseil_Européen

  • Ukraine: Les services publics menacés par la Russie

    Ukraine: Les services publics menacés par la Russie

    Ukraine, Russie, Vladimir Poutine, Volodimye Zelensky,

    Les services publics ukrainiens menacés par la Russie dans la nouvelle phase de la guerre

    KIEV, Ukraine (AP) – Lorsqu’un missile a frappé une centrale électrique à moins d’un kilomètre de son appartement dans la banlieue de Kiev, Oleksander Maystrenko n’a pas paniqué, n’a pas couru vers un abri anti-bombes ou n’a pas envisagé d’évacuer, même s’il vit à proximité de ce qui est soudainement devenu la principale cible de l’armée russe dans la guerre : tout ce qui est lié aux infrastructures vitales de l’Ukraine.

    Ses voisins n’ont pas bougé non plus, bien que l’attaque de mardi – marquée par une forte explosion – ait tué trois personnes, gravement endommagé deux installations dans l’enceinte de la centrale et privé temporairement d’électricité quelque 50 000 foyers, selon le maire de Kiev, Vitali Klitschko.

    « Nous n’avons pas peur parce que nous ne sommes pas seulement préparés sur le plan logistique, mais aussi sur le plan moral », a déclaré Maystrenko à l’extérieur de son immeuble, où il s’est assis sur un banc avec deux voisins pour fumer quelques heures seulement après l’attaque.

    Voilà à quoi ressemble la dernière phase de la guerre que mène la Russie en Ukraine depuis près de huit mois. Moscou a ouvertement déclaré son intention de frapper de plus en plus de centrales électriques, de réseaux d’eau et d’autres infrastructures clés. Un responsable ukrainien de l’énergie a déclaré mercredi que 40 % du réseau électrique du pays avait été gravement endommagé, et le président Volodymyr Zelenskyy a déclaré que les forces russes avaient détruit 30 % des centrales électriques ukrainiennes depuis le 10 octobre.

    Mais Maystrenko et ses voisins disent qu’ils sont prêts.

    Si les Russes coupent l’électricité, il y a des stocks de lampes de poche et de bougies, dit-il. S’il n’y a pas de gaz pour les poêles, il a prévu de construire un poêle rudimentaire devant l’entrée du bâtiment et d’utiliser le bois de chauffage qui a été collecté pour le chauffer. L’eau a été mise en bouteille et les bocaux de légumes marinés et de conserves ont été stockés en toute sécurité.

    Tout le monde sait qu’il faut prévoir de nombreuses couvertures et des vêtements chauds pour l’hiver, a-t-il ajouté.

    « Cela n’a jamais été un secret que cette centrale électrique est une cible, mais nous nous préparons depuis le début de cette guerre », a déclaré Maystrenko. Les préparatifs ont créé un sentiment de communauté ainsi qu’un front uni entre les voisins, qui ne se connaissaient autrefois qu’en passant et qui sont confrontés à un ennemi commun, a-t-il dit.

    Les attaques surviennent à un moment critique, à l’approche de l’hiver. Klitschko a déclaré que jeudi marque le début de la saison de chauffage pour Kiev, qui, comme la plupart des centres urbains en Ukraine et même en Russie, utilise un système central de l’ère soviétique contrôlé par la ville qui fournit du chauffage aux immeubles d’habitation et aux entreprises.

    À la suite d’une réunion entre Zelenskyy, des ministres du gouvernement, des membres des entreprises énergétiques et certains fonctionnaires locaux, le conseiller présidentiel Kyrylo Timochenko a déclaré qu’il y aurait des restrictions de l’approvisionnement en électricité dans toute l’Ukraine de 7 heures à 11 heures à partir de jeudi, ainsi que l’utilisation de l’éclairage public étant limitée dans certaines villes.

    « Veuillez prendre cela au sérieux », a déclaré Timochenko sur son canal Telegram. « Cela s’applique aux résidents de TOUTES les régions du pays. … Ce sont des mesures forcées. Par conséquent, nous devons tous travailler ensemble sur notre front ! »

    Enerhodar est l’une des zones où l’électricité et l’eau ont été coupées par les tirs d’obus. Cette ville du sud du pays se trouve à côté de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, l’un des points les plus préoccupants de la guerre. Les missiles ont également gravement endommagé une installation énergétique près de la ville natale de Zelenskyy, Kryvyi Rih, dans le centre-sud de l’Ukraine, coupant l’électricité dans les villages, les villes et un district urbain, a déclaré le gouverneur régional.

    Utiliser l’approvisionnement en énergie comme une arme n’est pas une nouvelle tactique pour le Kremlin, en particulier lorsqu’il s’agit de l’Ukraine.

    « L’énergie a toujours été une vache sacrée pour les Russes, et ils prétendent qu’en contrôlant l’énergie, ils peuvent contrôler le pays », a déclaré Hanna Shelest, directrice des programmes de sécurité au Foreign Policy Council Ukrainian Prism, basé à Kiev.

    Le président russe Vladimir Poutine, qui a déclaré la loi martiale dans quatre régions illégalement annexées de l’Ukraine, a utilisé comme levier sa capacité à couper le gaz qui passe par le vaste gazoduc du pays, datant de l’ère soviétique. Sa tactique a été utilisée non seulement contre le gouvernement de Kiev, mais aussi contre les nations européennes dépendantes de l’énergie, qui ont construit des pipelines via la mer Baltique pour le gaz russe.

    Dans le cadre de sa nouvelle stratégie, l’armée russe espère détruire suffisamment d’infrastructures ukrainiennes pour rendre la vie si intolérable que les habitants accuseront leur propre gouvernement, a déclaré M. Shelest.

    Poutine a qualifié l’Ukraine d’État défaillant et de partie historique de la Russie. En essayant de faire souffrir les Ukrainiens, il espère qu’ils le croiront, a-t-elle ajouté.

    « Ce que nous voyons maintenant, c’est que cela ne fonctionne pas si bien que cela », a déclaré Mme Shelest, ajoutant que les Ukrainiens dirigent de plus en plus leur colère contre Poutine.

    Mason Clark, analyste à l’Institut pour l’étude de la guerre basé à Washington, a déclaré que M. Zelenskyy avait admis que la Russie avait mis hors service près d’un tiers des centrales électriques ukrainiennes.

    « Si les Russes peuvent maintenir ces dommages soutenus et que les Ukrainiens ne peuvent pas les réparer, cela pourrait commencer à avoir un effet », a-t-il déclaré.

    M. Clark a déclaré qu’il ne pensait pas que la Russie serait en mesure d’influer sur le soutien massif de la population ukrainienne à son armée pour reprendre le territoire saisi par Moscou.

    Les récentes attaques menées par ce que Kiev décrit comme des drones et des missiles fournis par l’Iran contre des habitations civiles et d’autres cibles non militaires « semblent n’être que des attaques terroristes, visant essentiellement à intimider la population ukrainienne », a-t-il déclaré.

    La Russie a eu recours à de telles tactiques d’intimidation tout au long de la guerre en raison de « la croyance erronée qu’elle sera en mesure de forcer les Ukrainiens à se rendre et à négocier », a déclaré M. Clark.

    D’un point de vue militaire, l’utilisation par la Russie de drones fournis par l’Iran et de missiles de croisière Kalibr et Iskander contre l’infrastructure ukrainienne est une « très mauvaise utilisation de munitions de précision limitée », a déclaré Clark.

    Les Russes sont confrontés à une diminution des stocks de ces armes haut de gamme, a-t-il ajouté, précisant qu’il serait plus stratégique de les garder pour le champ de bataille, car les défenses aériennes de l’Ukraine ont réussi à intercepter et à abattre de nombreux drones.

    « Les Russes gaspillent des systèmes très coûteux et limités pour tenter d’obtenir un effet de terreur qui ne va pas influencer le gouvernement ou la population ukrainienne », a déclaré M. Clark.

    La réparation des infrastructures incombe souvent aux administrations locales. La ville portuaire d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, a désigné des équipes pour aider la ville voisine de Mykolaiv, qui subit des bombardements russes depuis des semaines.

    Dans la région de Kharkiv, Roman Semenukha, fonctionnaire du gouvernement, a déclaré dimanche que les réparations des systèmes de chauffage étaient en cours autour de la ville de Kupiansk récemment libérée, mais qu’il s’agissait d’un processus lent qui devait d’abord rétablir l’électricité, le gaz et l’eau.

    « Je tiens à souligner que les ménages privés seront raccordés à l’alimentation en gaz, mais la situation des immeubles de grande hauteur est un peu plus compliquée, pour diverses raisons », a déclaré Andrii Besedin, conseiller du chef de l’administration militaire de Kharkiv.

    Les autorités régionales de Kharkiv évaluent également les besoins en bois de chauffage, a indiqué M. Besedin, ajoutant que des abris chauffés seront mis en place et que les autorités proposeront d’évacuer ceux qui souhaitent partir pour l’hiver.

    « Ceux qui le souhaitent (se déplaceront) vers des zones sûres, où il y a toutes les communications. Nous travaillerons tous les jours pour rétablir l’infrastructure critique de ces réseaux », a-t-il dit.

    AP

    #Ukraine #Russie

  • La Russie fabrique des drones plus efficaces et moins chers

    La Russie fabrique des drones plus efficaces et moins chers

    Russie, Iran, Shahed 136, Geran-2, drones, Ukraine,

    Le drone Shahed-136 d’origine iranienne, désormais rebaptisé et fabriqué en Russie sous le nom de Geran-2, modifie la structure des coûts d’une manière favorable à la Russie dans le cadre de son opération militaire spéciale en Ukraine, mais pourrait également modifier les règles de la guerre moderne. Fil :

    Petit, bruyant, lent (jusqu’à 180 km/h). Mais le plus important : indéchiffrable, évasif pour les systèmes anti-aériens avancés, facile à transporter, facile à lancer, charge utile de 50 kg, vol jusqu’à 2500 km (une portée énorme) et surtout TRÈS ECONOMIQUE.

    Il a été révélé que l’Iran a livré 300 unités à la Russie et que les Russes seraient en train de fabriquer leur version par milliers. Ce drone kamikaze d’un point de vue tactique a brisé les dômes anti-aériens ukrainiens à Kiev et dans plusieurs villes, envoyant un message clair : ils ne sont pas en sécurité.

    L’Ukraine dispose toujours de systèmes anti-aériens russes S-300 et cette vidéo montre comment un Geran-2 frappe un lanceur de missiles, d’une valeur de plusieurs millions de dollars.

    Il est clair que le rapport coût-bénéfice n’est pas seulement tactique-militaire. Elle est également économique. La cohérence de cette démarche s’inscrit dans le contexte même de la guerre par procuration que mène l’OTAN, via l’Ukraine, contre la Russie. L’idée est l’attrition de la Russie sur ses deux fronts, économique et militaire.

    La Russie n’a pas besoin de lancer son arsenal avancé à guidage de précision pour attaquer des cibles sensibles, et ne doit donc pas trop augmenter ses coûts. L’OTAN, quant à elle, fournit des systèmes et des équipements anti-aériens plus coûteux, et vide même une partie de son arsenal.

    Ces drones peuvent être transportés dans des camions d’apparence civile et peuvent être lancés et actionnés à partir d’une unité de commande à distance.

    Le système allemand IRIS-T, désigné par l’OTAN, est un exemple de la façon dont une merveille super coûteuse est peu utile contre un drone coûtant quelques milliers de dollars. En supposant qu’ils abattent un drone, chaque missile IRIS-T vaut plus qu’une Lamborghini.

    Le Geran-2 impose un schéma asymétrique face à la technologie de l’OTAN. Il fait varier les coûts de plusieurs façons. La Russie minimise ses coûts économiques, économise les missiles de précision, protège mieux ses troupes et ses équipements sur le terrain, et augmente les coûts de l’OTAN.

    Source : Twitter, 17/10/2022

    #Drones #Iran #Russie #Shahed_136 #Geran_2

  • Fuites de gaz : Poutine évoque une attaque terroriste

    Fuites de gaz : Poutine évoque une attaque terroriste

    Allemagne, Russie, Ukraine, Nord Stream, gaz,

    Selon les calculs de l’autorité danoise de l’énergie : La moitié du gaz s’échappe des gazoducs Nord Stream – La police fédérale renforce la protection maritime
    Les signes d’attaques ciblées sur les conduites se multiplient. Une théorie : des explosifs ont été placés par des plongeurs.

    Les autorités de sécurité allemandes estiment que les trois tubes du gazoduc Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique seront à jamais inutilisables après des actes de sabotage présumés. S’ils ne sont pas réparés rapidement, une grande quantité d’eau salée s’infiltrera et corrodera les pipelines, a appris le Tagesspiegel de source gouvernementale.

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    Selon l’autorité danoise de l’énergie, plus de la moitié du gaz s’est déjà échappé des canalisations concernées. Les conduites devraient donc être vides dimanche, comme l’a déclaré le chef des autorités Kristoffer Böttzauw lors d’une conférence de presse mercredi.

    Selon les calculs de l’autorité, l’impact climatique de la fuite de gaz correspond à environ un tiers de l’impact climatique total du Danemark en un an. Il n’y a toutefois pas de risque concret pour la santé de la population, notamment sur l’île de Bornholm en mer Baltique, a-t-on précisé.

    Entre-temps, la cellule de crise du ministère des Affaires étrangères s’est également saisie de l’incident, plusieurs ministères fédéraux et la chancellerie discutent des conséquences.

    La première étape consiste à intensifier le contrôle des eaux territoriales allemandes par la police fédérale, dont les navires surveillent plus étroitement les itinéraires des infrastructures critiques. En outre, les Länder doivent renforcer la protection des zones côtières de la mer du Nord et de la mer Baltique. La protection des terminaux de gaz liquéfié en cours de construction et des câbles sous-marins et de télécommunication est également préoccupante.

    Tout comme la Commission européenne, les autorités de sécurité allemandes et le service de renseignement extérieur, le BND, pensent qu’il s’agit d’un acte de sabotage.

    On soupçonne des explosions ciblées – la piste mène-t-elle à la Russie ?
    En raison de la complexité de l’attentat, les experts et les cercles gouvernementaux pensent qu’il n’a pu être réalisé que par un acteur étatique. Les spéculations vont dans le sens de la Russie, mais les motifs ne sont pas clairs.

    L’Ukraine accuse la Russie d’avoir délibérément saboté les pipelines afin d’aggraver la crise énergétique en Europe et de provoquer la panique avant l’hiver. Le gouvernement russe rejette cette affirmation. « C’est assez prévisible et prévisible stupide et absurde de faire de telles suppositions », déclare le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Il demande l’implication de la Russie pour élucider ces incidents. Dans le même temps, le groupe public russe Gazprom menace de suspendre les livraisons de gaz par l’Ukraine. – Ce qui limiterait à son tour les livraisons vers l’Europe.

    Du côté allemand, le service de renseignement fédéral (BND) participe également à l’enquête, des images satellites sont analysées, y compris sur les éventuels mouvements de navires avant les détonations.

    Selon une théorie, des plongeurs pourraient avoir placé des explosifs sur les deux tubes de Nord Stream 1 et sur l’un des deux tubes de Nord Stream 2, qui n’a pas encore été mis en service. Selon les informations du Tagesspiegel, le fait que les fuites soient énormes et que la vitesse de la chute de pression ait été en conséquence indique qu’il s’agit d’explosions ciblées.

    De plus, il y a une nette distance entre les trois endroits où les fuites se sont produites. La taille des fuites permet à une quantité extrêmement importante d’eau salée de s’infiltrer dans les conduites.

    Seul un tube Nord Stream 2 pourrait encore fournir du gaz
    Certes, le gaz n’arrivait déjà plus récemment par Nord Stream 1 et Nord Stream 2 n’avait pas été mis en service en raison de l’invasion russe de l’Ukraine, mais cette affaire soulève de nouvelles questions sur la sécurité énergétique en Allemagne et en Europe. Après les attaques présumées, les prix du gaz naturel ont de nouveau augmenté.

    L’un des bénéficiaires des prix élevés est la Russie et son président Vladimir Poutine ; en même temps, la Russie a subi des milliards de dommages à cause des pipelines cassés. Le seul des quatre tubes qui n’a pas été endommagé est celui de Nord Stream 2, qui est opérationnel. En théorie, la Russie pourrait proposer un transport par ce biais, mais le gouvernement fédéral devrait s’y opposer.

    Bien entendu, l’infrastructure critique est une cible potentielle.

    L’Allemagne tente à présent de poursuivre l’analyse de la situation avec les autorités danoises et suédoises, mais il est très difficile de procéder aux fouilles appropriées à 70 ou 80 mètres de profondeur. Les eaux territoriales allemandes sont contrôlées par le centre de situation maritime commun à la police fédérale et aux garde-côtes des Länder depuis Cuxhaven. Du côté danois, on a déclaré mercredi qu’une enquête en mer ne pourrait avoir lieu que dans une ou deux semaines. Notamment en raison de problèmes de sécurité.

    Habeck met en garde contre de nouvelles attaques contre des infrastructures sensibles
    Pendant ce temps, le ministre de l’Économie Robert Habeck (Verts) reconnaît le risque de nouveaux actes de sabotage. « Bien sûr, l’infrastructure critique est une cible potentielle », a déclaré le vice-chancelier.

    On en a déjà fait l’expérience par le passé, par exemple lors d’une attaque de logiciel contre un parc éolien. Nous avons déjà réagi à cela, a déclaré Habeck : « Les autorités de sécurité, les services, cette Assemblée et également les exploitants font leur possible pour protéger l’infrastructure critique et garantir l’approvisionnement énergétique en Allemagne ».

    La situation sécuritaire a évolué en raison de la guerre en Ukraine, a poursuivi le ministre de l’Économie. « Mais l’Allemagne est un pays qui sait se défendre et l’Europe est un continent qui peut protéger son infrastructure énergétique ». La Norvège en particulier, actuellement l’un des principaux fournisseurs de gaz à l’Europe, a massivement renforcé la protection de son système de pipelines, qui figurent sur toutes les cartes maritimes – mais qui sont difficiles à protéger en raison de leur longueur.

    L’UE menace de réagir durement – mais contre qui ?
    L’Union européenne estime elle aussi qu’un sabotage est probablement à l’origine des fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 et a menacé de prendre des mesures de rétorsion.

    Selon une théorie, des plongeurs pourraient avoir placé des explosifs sur les deux tubes de Nord Stream 1 et sur l’un des deux tubes de Nord Stream 2, qui n’a pas encore été mis en service. Selon les informations du Tagesspiegel, le fait que les fuites soient énormes et que la vitesse de la chute de pression ait été en conséquence indique qu’il s’agit d’explosions ciblées.

    De plus, il y a une nette distance entre les trois endroits où les fuites se sont produites. La taille des fuites permet à une quantité extrêmement importante d’eau salée de s’infiltrer dans les conduites.

    Seul un tube Nord Stream 2 pourrait encore fournir du gaz
    Certes, le gaz n’arrivait déjà plus récemment par Nord Stream 1 et Nord Stream 2 n’avait pas été mis en service en raison de l’invasion russe de l’Ukraine, mais cette affaire soulève de nouvelles questions sur la sécurité énergétique en Allemagne et en Europe. Après les attaques présumées, les prix du gaz naturel ont de nouveau augmenté.

    L’un des bénéficiaires des prix élevés est la Russie et son président Vladimir Poutine ; en même temps, la Russie a subi des milliards de dommages à cause des pipelines cassés. Le seul des quatre tubes qui n’a pas été endommagé est celui de Nord Stream 2, qui est opérationnel. En théorie, la Russie pourrait proposer un transport par ce biais, mais le gouvernement fédéral devrait s’y opposer.

    Bien entendu, l’infrastructure critique est une cible potentielle.

    L’Allemagne tente à présent de poursuivre l’analyse de la situation avec les autorités danoises et suédoises, mais il est très difficile de procéder aux fouilles appropriées à 70 ou 80 mètres de profondeur. Les eaux territoriales allemandes sont contrôlées par le centre de situation maritime commun à la police fédérale et aux garde-côtes des Länder depuis Cuxhaven. Du côté danois, on a déclaré mercredi qu’une enquête en mer ne pourrait avoir lieu que dans une ou deux semaines. Notamment en raison de problèmes de sécurité.

    Habeck met en garde contre de nouvelles attaques contre des infrastructures critiques
    Pendant ce temps, le ministre de l’Économie Robert Habeck (Verts) reconnaît le risque de nouveaux actes de sabotage. « Bien sûr, l’infrastructure critique est une cible potentielle », a déclaré le vice-chancelier.

    On en a déjà fait l’expérience par le passé, par exemple lors d’une attaque de logiciel contre un parc éolien. Nous avons déjà réagi à cela, a déclaré Habeck : « Les autorités de sécurité, les services, cette Assemblée et également les exploitants font leur possible pour protéger l’infrastructure critique et garantir l’approvisionnement énergétique en Allemagne ».

    La situation sécuritaire a évolué en raison de la guerre en Ukraine, a poursuivi le ministre de l’Économie. « Mais l’Allemagne est un pays qui sait se défendre et l’Europe est un continent qui peut protéger son infrastructure énergétique ». La Norvège en particulier, actuellement l’un des principaux fournisseurs de gaz à l’Europe, a massivement renforcé la protection de son système de pipelines, qui figurent sur toutes les cartes maritimes – mais qui sont difficiles à protéger en raison de leur longueur.

    L’UE menace de réagir durement – mais contre qui ?
    L’Union européenne estime elle aussi qu’un sabotage est probablement à l’origine des fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 et a menacé de prendre des mesures de rétorsion.

    Toutes les informations disponibles indiquent que ces fuites sont le résultat d’un acte délibéré.

    Josep Borrell, représentant de l’UE pour les affaires étrangères
    « Toutes les informations disponibles indiquent que ces fuites sont le résultat d’un acte délibéré », a déclaré mercredi le représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, au nom des 27 États membres. Toute perturbation intentionnelle de l’infrastructure énergétique européenne « fera l’objet d’une réponse robuste et commune ».

    La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait déjà évoqué mardi « l’acte de sabotage » après un entretien avec la Première ministre danoise Mette Frederiksen. Il est maintenant de la plus haute importance d’enquêter sur les incidents afin d’obtenir une « clarté complète » sur ce qui s’est passé et sur le contexte, a écrit von der Leyen sur Twitter.

    Von der Leyen met en garde contre « la réaction la plus forte possible ».
    « Toute perturbation intentionnelle des infrastructures énergétiques européennes actives est inacceptable et entraînera la réaction la plus forte possible », a averti la présidente de la Commission. Frederiksen a également déclaré que le gouvernement danois s’attendait à des « actions délibérées ».

    « Notre imagination ne permet plus d’envisager un scénario qui ne soit pas un attentat ciblé », a déclaré dès lundi au Tagesspiegel une personne initiée à l’évaluation par le gouvernement fédéral. « Tout indique qu’il ne s’agit pas d’une coïncidence ».

    Les sismographes ont enregistré deux secousses – mais aucun signe de tremblement de terre
    Les sismologues avaient enregistré lundi des secousses à proximité des fuites constatées dans la mer Baltique. Un sismographe sur l’île danoise de Bornholm a enregistré deux secousses – une fois à deux heures du matin, heure locale, et une autre fois à 19 heures, a annoncé mardi le centre de recherche allemand GFZ.

    Le GFZ n’a pas voulu dire si les oscillations de l’appareil de mesure étaient dues à des explosions indiquant des actes de sabotage sur les tubes de gaz. Il n’y a pas d’indices de tremblements de terre. Bjorn Lund, du Centre sismologique suédois de l’Université d’Uppsala, a déclaré à la chaîne SVT : « Il n’y a aucun doute que ce sont des explosions ».

    Le ministre danois du Climat et de l’Énergie, Dan Jørgensen, a ensuite confirmé les informations des scientifiques. Les conduites de gaz se trouvent en profondeur dans l’eau et sont composées d’acier et de béton. La taille des fuites indique qu’il ne peut pas s’agir d’un accident dû à une ancre de bateau, dit-on.

    Une soudaine chute de pression avait déjà été enregistrée lundi sur les deux gazoducs de la mer Baltique qui transportent du gaz de Russie vers l’Europe occidentale.

    La marine danoise a publié des images montrant la formation de vastes bulles à la surface de la mer. Un porte-parole du GFZ a déclaré qu’un bruit s’était produit après les oscillations sur les appareils de mesure.

    La CIA aurait averti le gouvernement fédéral
    De nombreuses questions vont désormais se poser au gouvernement fédéral. En effet, il semblerait que les services secrets américains (CIA) l’aient averti il y a plusieurs semaines déjà de possibles attentats contre les gazoducs.

    Une telle information de la part des services secrets étrangers américains serait parvenue à Berlin cet été, a rapporté mardi le magazine « Der Spiegel » en citant des « personnes familières avec les faits ». Dans les milieux gouvernementaux, on a déclaré au Tagesspiegel que les indications n’étaient pas très claires.

    Après la chute de pression dans le gazoduc Nord Stream 1, l’agence fédérale des réseaux avait déclaré qu’aucune conséquence n’était attendue sur la sécurité d’approvisionnement. Les niveaux de stockage de gaz continuent d’augmenter continuellement malgré l’alimentation du gazoduc depuis quatre semaines. Selon l’autorité, ils se situent actuellement à environ 91 pour cent.

    En raison de ces incidents, l’autorité a demandé à l’entreprise publique Energinet d’être particulièrement vigilante quant à la sécurité de ses installations. Les ruptures de conduites de gaz sont extrêmement rares, c’est pourquoi il existe des raisons d’élever le niveau de préparation dans le secteur du gaz et de l’électricité au deuxième niveau le plus élevé, « orange », écrit l’autorité énergétique.

    Le Kremlin se dit « extrêmement inquiet ».
    La Russie elle-même n’a pas non plus voulu exclure la possibilité que ces fuites soient dues à un acte de sabotage. « Aucune variante ne peut désormais être exclue », a déclaré mardi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

    Le Kremlin est « extrêmement préoccupé » par la chute de pression dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2 de la mer Baltique. « C’est une situation absolument sans précédent qui nécessite une clarification rapide », a déclaré Peskov.

    La Pologne et l’Ukraine croient à un acte de sabotage russe
    La Pologne a déclaré mardi qu’elle pensait qu’une provocation russe était possible. Nous nous trouvons dans une situation de forte tension internationale, a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Marcin Przydacz. « Malheureusement, notre voisin de l’Est poursuit constamment une politique agressive.

    S’il est capable d’une politique militaire agressive en Ukraine, il est évident qu’aucune provocation ne peut être exclue, même dans les sections situées en Europe occidentale ».

    Comme on pouvait s’y attendre, l’Ukraine a été encore plus claire : « La ‘fuite de gaz’ à grande échelle sur Nord Stream 1 n’est rien d’autre qu’une attaque terroriste planifiée par la Russie et un acte d’agression contre l’UE », a écrit le conseiller présidentiel ukrainien Mychailo Podoliak sur Twitter.

    Le monopole gazier russe Gazprom avait cessé les livraisons par Nord Stream 1 fin août, catapultant ainsi les prix du gaz en Europe vers le haut. Les sanctions contre la Russie auraient empêché les travaux de maintenance urgents.

    Tant les fournisseurs d’équipements occidentaux que le gouvernement fédéral contestent cette version des faits. Dans les milieux de la sécurité à Berlin, on a dit qu’il n’était pas exclu qu’un attentat présumé ait été planifié avant l’arrêt des livraisons, car les délais de préparation de telles opérations spéciales peuvent être longs. (avec agences)

    Tagesspiegel, 29/09/2022

    #Allemagne #Russie #Ukraine #Nord_Stream #Gaz

  • Etats-Unis: L’Algérie ciblée par le lobby pro-marocain

    Etats-Unis: L’Algérie ciblée par le lobby pro-marocain

    Maroc, Algérie, Marco Rubio, Sénat américain, Russie, Ukraine, Etats-Unis,

    Faut-il prendre au sérieux ou classer dans la case du ridicule cette récente sortie du sénateur républicain Marco Rubio, qui a sommé Washington de prendre des sanctions contre l’Algérie, tout simplement parce que «l’Algérie achète des armes à Moscou». L’Algérie est ainsi jugée par ce sénateur coupable de renflouer les caisses de la Russie, dans des moments où les Occidentaux et les Américains cherchent à affaiblir Moscou depuis le lancement de son opération militaire spéciale en Ukraine, en lui imposant notamment des sanctions économiques, voire des sanctions tous azimuts, jamais engagées dans l’histoire contemporaine contre un quelconque pays.

    Dans ce contexte, il a dans une lettre adressée au Secrétaire d’Etat, Antony Blinken, exprimé «son inquiétude quant aux achats de matériel de défense en cours entre l’Algérie et la Russie».

    Dans une démocratie, la liberté de parler ou de tenter d’orienter la politique dans le sens d’une vision aussi mal inspirée soit-elle est garantie, mais pour faire dans la correction et ne pas afficher une position anti-algérienne, qu’on soupçonne commandée par des parties externes, le sénateur en question aurait été plus adroit s’il avait ajouté une longue liste de pays clients traditionnels de Moscou en matière d’achats d’armements russes, notamment. Pourquoi donc ne citer que l’Algérie dans cette lettre ? On voit bien que ce sénateur a bien choisi son moment, marqué par une accentuation des tentatives d’isolement de Moscou sur les plans économique et diplomatique.

    Lire la suite depuis la source (Marocleaks)

    #Algérie #Maroc #Etats_Unis #Maroc_Rubio #Sénat_Américain #Ukraine #Russie