Étiquette : Russie

  • Comprendre le miracle de la résurrection du rouble

    Comprendre le miracle de la résurrection du rouble

    Comprendre le miracle de la résurrection du rouble – exportations russes, offensive russe en Ukraine, marché des devises, sanctions,

    Après un effondrement historique dans la foulée de l’offensive russe en Ukraine, le rouble a retrouvé des couleurs. Ce succès est nourri par la vigueur des exportations russes malgré les sanctions. Fin février et début mars, le marché des devises s’affole. Le rouble passe des paliers jamais vus face au billet vert : 100 roubles, puis 120…jusqu’à plus de 140 roubles pour un dollar atteints le 7 mars.

    Mais depuis ce pic, la devise russe n’a cessé de se renforcer, et a atteint ce 8 avril 71 roubles pour un dollar, un record depuis l’automne 2021, et 77 roubles pour un euro, son niveau le plus fort depuis juin 2020. Pour les autorités russes, c’est une excellente nouvelle, le cours du rouble étant un indicateur très scruté par la population, et suggérant que les sanctions ont finalement moins d’effets que ce qui était redouté sur l’économie russe.

    Un excédent commercial sans précédent

    Selon Sofia Donets, économiste en chef pour la Russie chez Renaissance Capital (banque d’investissements d’origine britannique présente notamment en Russie), la réponse est à chercher du côté d’un excédent commercial sans précédent.

    «Les importations en Russie ont décliné, tandis que les exportations sont solides, et avec des prix des hydrocarbures élevés, cela donne un surplus commercial estimé à 20-25 milliards de dollars au mois de mars», un record selon l’économiste. Les sanctions ? seulement 5% des exportations russes Le pétrole et le gaz, principales exportations de la Russie, continuent de couler à flot, remplissant les caisses de la Russie.

    «Certes, le pétrole russe (Urals) se vend à un prix plus bas [que le Brent], mais il reste supérieur au prix de 2021», remarque-t-elle. Pourtant, des salves de sanctions se sont accumulées contre la Russie depuis le début du conflit russo-ukrainien. Washington a ainsi décrété un embargo sur le pétrole russe et l’Union européenne une interdiction visant les secteurs des métaux.

    «Ce sont des annonces bruyantes, mais si on regarde les chiffres, cela ne concerne que 5% des exportations russes», selon Sofia Donets.

    Des exportations robustes

    Aux exportations robustes s’ajoutent des contrôles de capitaux draconiens introduits par la Banque centrale. Cette dernière s’est vue en effet frappée de sanctions inattendues : ses réserves de devises étrangères détenues à l’étranger, soit près de 300 milliards de dollars, ont été gelées. Or c’est de cette manne qu’elle se servait traditionnellement pour défendre la devise russe en cas de coup dur. Pour compenser, toutes les entreprises exportatrices ont été contraintes de vendre 80% de leurs recettes d’exportation pour acheter des roubles.

    Les particuliers ont eux été limités à 10 000 dollars achetés par mois et l’on ne peut quitter le territoire avec plus que cette somme. Avec la plupart des transferts internationaux bloqués, et les étrangers interdits de vendre leurs actifs russes, le marché financier se retrouve en vase clos. Ces contrôles de capitaux ont si bien fonctionné pour renforcer le rouble que le 8 avril, la Banque centrale a surpris en abaissant sans préavis son taux à 17%, après l’avoir doublé en urgence à 20% le 28 février. «Le marché des actions russes et le rouble restent déconnectés de facteurs macroéconomiques globaux et du flux d’informations», constate Alfa bank (la plus grande banque d’affaires russe) dans une note, estimant que le rouble se situera autour de 80-85 pour un dollar dans un avenir proche.

    Le Soir d’Algérie, 09/04/2022

    #Russie #Ukraine #Rouble #Devise #Change

  • Russie-CDH, Larbaoui explique le vote de l’Algérie

    Russie-CDH, Larbaoui explique le vote de l’Algérie – Conseil des droits de l’Homme, Assemblé générale de l’ONU, Fédération de Russie,

    L’Algérie fait partie des 24 pays qui se sont opposés à la décision de suspension de la Fédération de Russie du Conseil des droits de l’Homme, en votant contre la résolution présentée par un groupe de pays occidentaux lors de la session extraordinaire de l’Assemblé générale de l’ONU, ce jeudi 7 avril 2022. Parmi les pays arabes, seule la Libye a voté en faveur de cette résolution. L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn, le Koweït, Oman, l’Égypte, la Jordanie, l’Irak, le Soudan, la Tunisie et le Yémen, se sont abstenus, tandis que le Maroc, le Liban, la Mauritanie, Djibouti et la Somalie étaient absents de la séance de vote. L’Algérie et la Syrie sont donc les deux pays arabes qui se sont distingués en votant en faveur du maintien de la Russie au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

    Quelques pays africains ont pris la même position que l’Algérie, en rejetant la résolution présentée par des pays membres de l’OTAN. Il s’agit du Burundi, la République centrafricaine, le Congo, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Gabon, le Mali et le Zimbabwe. La plupart des pays africains se sont abstenus. En Algérie, l’opinion publique n’a pas cru un seul mot des accusations portées contre la Russie à propos de massacres de civils ukrainiens. Les Algériens se rappellent les mensonges de la propagande outrancière des pays membres de l’OTAN depuis Timisaora (en Roumanie) jusqu’à la prétendue volonté d’Al-Gueddafi de commettre des crimes contre son peuple, l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne, en passant par le mensonge sur la détention par l’Irak d’armes de destruction massive.

    Tous ces mensonges et d’autres ont servi à des agressions contre des pays souverains. Les médias aux ordres dans les pays membres de l’OTAN ont relayé des images et des récits préfabriqués pour intoxiquer leurs opinions publiques et justifier soit les guerres d’agressions soit les sanctions de tous ordres (politiques, économiques, sportives, culturelles,…) contre des pays dont la politique contrarie les intérêts des pays occidentaux. Il faut noter pour le cas soulevé dans le cadre de la crise ukrainienne, il n’y a aucune enquête pour vérifier la véracité des faits. C’est ce qu’ a fait remarquer le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur, Nadir Larbaoui, dans une allocution prononcée devant l’Assemblée générale, pour expliquer le sens du vote de l’Algérie.

    « En dépit de la cruauté des images relayées sur certaines villes ukrainiennes qui doivent être condamnées dans les termes les plus vifs et les crimes présumés qui en découlent d’une extrême gravité, il est plus qu’impératif de permettre aux mécanismes onusiens compétents d’enquêter sur ces faits sur le terrain de manière neutre et impartiale afin de rendre justice à toutes les victimes », a-t-il soutenu.

    « Permettre aux mécanismes onusiens compétents de s’acquitter pleinement de leur mission et rôle conformément aux règles du Droit international et aux résolutions pertinentes de l’ONU, loin de toute ingérence ou préjugé, constitue pour l’Algérie une condition sine qua non en vue de prouver les faits concernant toute violation grave et systématique des droits de l’Homme », souligne le diplomate algérien. »

    La délégation de mon pays estime que les efforts internationaux multilatéraux requièrent le renforcement du dialogue et de la coopération, sans exclusion aucune, malgré la divergence des positions », souligne M. Larbaoui, affirmant que la suspension de la qualité de membre d’un pays élu par la communauté internationale, par une quelconque instance onusienne, n’est pas à même de renforcer l’esprit de travail et de coopération multilatérale.

    L’ambassadeur Larboui a réitéré le soutien de l’Algérie aux négociations directes entre la Russie et l’Ukraine en vue de cesser les opérations militaires et de prendre en charge la crise humanitaire. Il a appelé à l’intensification des efforts diplomatiques internationaux visant le règlement de cette crise de manière à empêcher l’effondrement progressif des normes diplomatiques et à parvenir à une solution politique garantissant la souveraineté et l’intégrité territoriale des pays.

    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 09/04/2022

  • Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger

    Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger

    Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger – Ukraine, Russie, gaz, UE, Maroc, France, Sahara Occidental, Espagne,

    Le revirement spectaculaire de l’Espagne dans le dossier sahraoui, ainsi que les manœuvres militaires franco-marocaines en cours (elles prendront fin demain 25 mars), sont-elles une forme de pression exercée par des biais sur l’Algérie ?

    Pour l’Europe, la décision a été prise pour se passer du gaz russe avant fin 2022, car pour le moment la décision est quasi impossible à appliquer dans un contexte de guerre dont personne ne peut en prévoir l’issu ; et dans cette perspective d’émancipation de tutelle gazière et pétrolière russe, l’Otan pousse l’Europe vers cette opportunité : un gaz algérien de qualité, la proximité, donc, coût réduit, etc.

    Mais pour les Européens (il faut lire les revues spécialisées pour s’en rendre compte) les liens algéro-russes soulèvent certaines appréhensions. A commencer par les réticences algériennes. De ce fait, comment contraindre Alger à accepter ? Tout simplement en créant des atouts qui n’existaient pas auparavant. Par exemple, en brandissant l’illusion d’autres fournisseurs pour l’Europe, ou en brandissant l’épouvantail du dossier sahraoui, considéré comme une des constantes de la politique extérieure algérienne.

    Pour les stratèges européens, le conflit entre l’Europe et la Russie n’est pas exclusivement militaire, « mais également gazier. Au milieu de cette « guerre du gaz », l’OTAN compte sur l’Algérie pour arbitrer une bataille énergétique qui ne dit pas son nom ». « Mémoire de la colonisation française, crise migratoire, Sahara occidental, Mali, Libye ou encore terrorisme au Sahel… De nombreux dossiers sont au centre des discussions entre l’Algérie et l’Europe. Mais en ce moment, c’est le gaz qui est au centre des débats ».

    Les études faites en Europe sont claires : depuis 2007, l’alliance gazière algéro-russe, signée entre Sonatrach et Gazprom, fournit à l’Europe plus de 27 % de son gaz. L’Algérie détient aussi huit usines de regazéification de son gaz naturel liquide (GNL), situées en Espagne et au Portugal. Plus au nord, Moscou contrôle 33 % du gaz naturel en Europe, à travers les gazoducs traversant, notamment, l’Ukraine. En clair, c’est un quasi-monopole de l’Algérie et de la Russie du secteur du gaz naturel en Europe qui inquiète. « Notamment parce qu’on connaît l’amitié historique qui unit les deux États », précisent des études européennes.

    S’il faut inscrire le revirement espagnol également dans cette perspective, cela peut tenir la route. Toutefois, et malgré toutes les menées souterraines, l’Algérie a beau jeu, et peut, moyennant des efforts de concentration stratégique, en sortir la grande gagnante de ce bras-de-fer Otan-Russie par Européens interposés.

    L’Express, 04/03/2022

    #Algérie #UE #Espagne #SaharaOccidental #Maroc #Russie #Gaz

  • Poutine et Scholz discutent des pourparlers de paix Russie-Ukraine

    Poutine et Scholz discutent des pourparlers de paix Russie-Ukraine

    Poutine et Scholz discutent des pourparlers de paix Russie-Ukraine – Allemagne, chancelier, Vladimir Poutine,

    Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu mercredi par téléphone avec le chancelier allemand Olaf Scholz au sujet des pourparlers de paix entre Moscou et Kiev.

    Ils ont principalement abordé les problèmes liés à l’actuel processus de négociation, a indiqué le Kremlin dans un bref communiqué.

    Poutine a souligné plusieurs considérations à prendre en compte dans le contexte des positions de principe de la Russie pendant ces négociations, ajoute le communiqué.

    APS

    #Ukraine #Russie #Poutine #Scholz #Allemagne

  • La guerre mondiale en puissance

    La guerre mondiale en puissance – Ukraine, Russie, OTAN, Occident, Etats-Unis, UE, Vladimir Poutine,

    Tous les membres de l’Otan ne sont pas engagés dans la guerre par procuration contre la Russie, pour son invasion de l’Ukraine, mais ceux qui le sont, et ils sont de loin les plus nombreux, ont tendance à s’y impliquer davantage avec le temps, poussés dans cette direction par une force qui semble les dépasser. A cet égard, il ne faut d’ailleurs rien exclure, car si l’on sait quand une guerre commence, on ignore quand elle se terminera, même comment elle va évoluer, même si au départ le déséquilibre des forces est tel qu’il semble qu’elle sera de toute façon de courte durée. Celle qui nous occupe s’apprêtant seulement à boucler son premier mois, ce serait aller vite en besogne que de vouloir dès à présent lui assigner une fin, même si un de ses protagonistes y a déjà pris l’avantage, toutefois pas celui dont on l’aurait crédité au début du conflit.

    Au bout de quasiment un mois de combats, la Russie n’a encore pris aucune des grandes villes ukrainiennes, qu’elle encercle pourtant depuis les premiers jours, si par ailleurs elle a déjà pris possession du ciel ukrainien, ce qui n’est pas rien, ce qui peut même s’avérer décisif dans la suite des opérations.

    Il n’en reste pas moins que le fait qu’elle ne se soit pas encore emparée de Kiev en particulier a eu pour effet d’enhardir le protagoniste non déclaré comme tel, mais dont l’implication est affichée, à savoir l’Otan, mais plus encore son leader, les Etats-Unis, qui maintenant parlent ouvertement de doter l’armée ukrainienne de système, soi-disant de défense, de longue portée, une contradiction dans les termes, mais qui dit bien ce qu’elle veut dire. Il ne s’agirait plus d’approvisionner les forces ukrainiennes d’armes leur permettant de se défendre contre les chars et les avions russes, mais de les rendre capables de riposter par des tirs pouvant atteindre le territoire russe.

    Bien entendu, il faut pouvoir faire parvenir à destination ces armes nouvelles, les soutirer sur un certain parcours à la vigilance des Russes, qui ont déjà détruit un certain nombre de cargaisons envoyées par l’Otan. Même si jamais elles sont livrées et qu’elles sont employées, de sorte que le sol russe n’est plus sanctuarisé, alors les conditions seront réunies pour que se produise cette même généralisation de la guerre que l’Otan a dit vouloir à tout prix éviter. On n’en est pas encore là, mais d’ores et déjà on ne peut exclure qu’on y soit un jour prochain. Il suffirait peut-être pour cela que la guerre dure un autre mois, ou quelques semaines de plus. La Russie n’a pas en face d’elle que l’armée ukrainienne.

    Elle affronte aussi l’Otan, qui certes n’est pas en premières lignes, mais qui pour autant n’est pas très loin. L’Otan se bat en Ukraine, pas directement sans doute, à travers d’une part les forces ukrainiennes, et de l’autre ses «volontaires», qu’elle peut dépêcher par bataillons entiers. Une alliance militaire d’une trentaine de membres, à l’exclusion d’un petit nombre, est mobilisée derrière son leader, les Etats-Unis, pour faire en sorte que la Russie s’enlise dans la guerre en Ukraine. Celle-ci est de ce fait déjà en puissance une guerre mondiale. Pour qu’elle le devienne pour de bon, il suffirait de pas grand-chose, peut-être seulement d’un missile lancé depuis l’Ukraine et tombant en territoire russe.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 22/03/2022

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    Le ban et l’arrière-ban convoqués à Bruxelles

    Aujourd’hui, 24 mars, exactement un mois jour pour jour après l’éclatement de la guerre en Ukraine, le président américain prendra part coup sur coup : à un sommet de l’Otan, à une réunion du G7, et à un Conseil européen, trois formats différents d’une même concertation entre alliés. Il ne sera pas pour autant le seul à être présent aux trois rencontres programmées, le président français, les chefs des gouvernements italien et espagnol, et le chancelier allemand, passeront avec lui de l’une à l’autre, dans un ordre qui n’a pas été annoncé, qui sera donc improvisé.

    D’autres dirigeants, bien plus nombreux, n’auront le privilège de se trouver dans la même salle que lui que dans deux de ces réunions. Enfin, il y a les alliés non européens, le Japon, l’Australie et le Canada, qui eux ne seront présents en même temps que lui que lors du G7. Le lendemain, vendredi, le président américain sera en visite, à moins qu’il ne faille dire en mission spéciale, en Pologne, l’allié en deuxième ligne après l’Ukraine, cette dernière étant la seule pour le moment à se battre pour tout le monde libre, comme on ne se gêne plus à Kiev pour le signaler, et pour en tirer fierté.

    Il n’est pas prévu cependant d’adresse virtuelle de la part de Volodymyr Zelensky dans aucun de ses trois formats d’un même conseil de guerre, ce gros mot n’ayant été bien sûr prononcé par personne, bien qu’il convienne particulièrement au regard des circonstances, et surtout du soin pris par les Américains à convoquer le ban et l’arrière-ban de leurs alliés. A vrai dire, la Pologne n’est pas seulement le pays vers lequel afflue le plus grand nombre d’Ukrainiens fuyant la guerre, la raison officielle justifiant la visite de Joe Biden, il est aussi celui qui aurait le plus besoin du soutien de ses alliés, si jamais la Russie l’emportait sur l’Ukraine sans avoir eu à le payer d’un prix trop élevé.

    S’il faut en croire les médias occidentaux, la Russie serait en train de perdre la guerre, pour autant que ce ne soit pas déjà fait. Ses colonnes sont à l’arrêt, sauf dans le Donbass où les séparatistes ne semblent pas loin de conquérir tout le territoire qu’ils revendiquent. Ce sont donc des alliés soulagés, ragaillardis même, par les échecs vrais ou supposés des forces russes qui se rencontrent aujourd’hui et qui sans doute vont décider de s’engager encore plus fortement aux côtés de l’Ukraine, un allié qui pour sa bravoure mérite tant d’être des leurs. Un allié qui se bat pour eux sans être des leurs, sinon dans un avenir lointain, et encore, lorsque la Russie aura cessé de représenter un quelconque danger pour la paix en Europe, c’est l’incarnation même de l’esprit atlantiste, c’est le meilleur d’entre eux.

    L’Ukraine, c’est pour ainsi dire un pan entier de la Russie qui s’est détaché d’elle pour venir à eux, pour vouloir s’arrimer à eux, s’unir à eux. Les Russes, ont dit et répété les Américains, l’ont perdu pour toujours de par l’agression qu’ils commettent à son égard. Ce sont eux qui du fait de leur brutalité la leur ont offerte sur un plateau d’or. Son président n’a pas été invité à leur parler ce jeudi, soit, mais rien n’empêche de penser à quelque chose de bien mieux, de plus grandiose qu’un discours : une rencontre en vrai entre lui et le président américain dans un pays ami tout proche, la Pologne, où celui-ci devra se trouver demain. Le leader du monde libre venant donner l’accolade au leader de l’Ukraine combattante, que cela serait beau, comme cela ferait rager les Russes !

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 23/03/2022

    #Ukraine #Russie #OTAN #UE #Poutine


  • Poutine compte se débarrasser du dollar et de l’euro

    Poutine compte se débarrasser du dollar et de l’euro – Vladimir Poutine, sanctions, Union Européenne, Russie, UE, Etats-Unis, Ukraine,

    Le président russe Vladimir Poutine brandit l’arme du gaz, en s’attaquant au dollar et euro au profit du rouble russe, en réaction aux sanctions prises par l’accident à l’égard de Moscou après l’opération militaire russe en Ukraine.

    Ce mercredi, le président russe a annoncé que la Russie n’accepterait plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l’UE, donnant une semaine aux autorités russes pour mettre en place le nouveau système en roubles.

    «J’ai pris la décision de mettre en œuvre un ensemble de mesures pour passer au paiement en roubles de notre gaz livré aux pays hostiles, et de renoncer dans tous les règlements aux devises qui ont été compromises», souligne Vladimir Poutine lors d’une réunion gouvernementale, expliquant qu’il s’agissait d’une réaction au gel des actifs de la Russie en Occident.

    « Livrer nos produits à l’UE et aux États-Unis et recevoir des paiements en dollars, en euros et dans certaines autres devises n’a plus de sens pour nous», a ajouté le chef d’État de la Russie, soulignant que son pays «continuerait certainement à fournir du gaz naturel, conformément aux volumes et aux prix et selon les principes de tarification indiqués dans les contrats conclus précédemment».

    Pour sa part,le vice-Premier ministre russe et ministre de l’énergie Alexandre Novak a également assuré que la Russie n’avait jamais utilisé les ressources énergétiques comme arme et, qu’encore aujourd’hui, son pays continuait à fournir du gaz à l’Europe, y compris via l’Ukraine, conformément à toutes ses obligations. «La Russie n’a rien à voir avec cette situation et n’a en aucune manière contribué à la baisse [des volumes] des livraisons des ressources énergétiques», a-t-il précisé.

    Algérie54, 23/03/2022

  • La valeur des vies et la couleur des yeux

    La valeur des vies et la couleur des yeux – Occident, Moyen-Orient, Ukraine, Irak, Libye, Syrie, Russie, Vladimir Poutine,

    A chaque fois qu’on leur rappelle leurs croisades au Moyen-Orient et les victimes qu’ils ont sur la conscience, les Occidentaux ferment le débat immédiatement, considérant que ce qui se passe en Ukraine n’a rien à voir avec ce qu’ils ont perpétré en Irak, en Libye ou en Syrie. Et ils maintiennent leurs mêmes arguments irrecevables. Ils se donnent toujours le bon rôle et prétendent qu’ils sont allés dans ces pays pour libérer les peuples de leurs tyrans et apporter la démocratie.

    Une démocratie qui n’a aucune trace, sur le terrain, à ce jour. Les Irakiens vivent dans le chaos permanent, les Libyens n’arrivent pas à avoir la paix et en Syrie les terroristes restent toujours menaçants. Et quand on leur parlent des milliers de civils qu’ils ont tués, ils trouvent la fameuse parade des « victimes collatérales ». Un passe partout qui les absout de leurs crimes de guerre et allègent leur conscience. Un fait qu’ils refusent à Vladimir Poutine qualifié de criminel de guerre. Peut être oui. Mais il n’est pas moins ni plus criminel de guerre que ne le sont les Bush, Sarkozy, Cameron ou Blair.

    Plus grave encore, sur certains plateaux de télévisions occidentales, on n’hésite plus à hiérarchiser l’importance de la vie des uns et des autres. La vie des civils ukrainiens a, à leurs yeux, plus d’importance que la vie d’un Syrien ou d’un Irakien. « Les Ukrainiens sont des Européens comme nous avancent certains». Et c’est la même logique qu’ils avancent quand ils parlent des réfugiés ukrainiens. Et là, ils sont encore plus catégoriques à assumer leur racisme latent, mais bien réel. Nous acceptons les réfugiés ukrainiens, mais il n’est pas question d’accepter les réfugiés syriens, irakiens ou afghans.

    Cette guerre en Ukraine a révélé au grand jour le double jeu de ces Occidentaux qui n’ont pas cessé de nous berner avec leurs grands idéaux de démocratie, d’égalité et de droit de l’homme.

    Dans leur doctrine, il n’y a de place que pour l’homme blanc aux yeux bleus. Les autres êtres humains sont une classe inférieure qu’on peut chasser, humilier, et même tuer sans aucun risque d’être inquiétés. Dans leur logique, la guerre qu’on a fait aux Irakiens, aux Libyens ou aux Syriens et les crimes qui en ont découlé ne peuvent être qu’impunis, mais il ne peut en être de même quand il s’agit d’une guerre contre l’homme blanc. Ici tout change du tout au tout, et les jugements de valeurs et même de civilisation répondent à de tout autres critères que ceux qu’on nous ressassent depuis le début de ce millénaire et les guerres que nous avons connues dans notre région arabo-musulmane.

    Par Abdelmadjid Blidi

  • Tunisie : Impact de la guerre en Ukraine sur l’économie

    Tunisie : Impact de la guerre en Ukraine sur l’économie

    Tunisie : Impact de la guerre en Ukraine sur l’économie – Russie, Banque Mondiale, BM, céréales, oléagineux, production agricole,

    La guerre entre la Russie et l’Ukraine aura des conséquences importantes en Tunisie. Le vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), Ferid Belhaj, estime que cette crise devrait perturber les chaînes d’approvisionnement en céréales et oléagineux, augmenter les prix des denrées alimentaires et faire monter en flèche les coûts de la production agricole nationale.

    En effet, plus de 70% des importations tunisiennes de blé tendre proviennent d’Ukraine et de Russie. L’Ukraine est également le principal fournisseur de maïs et d’orge du pays. Selon la Banque mondiale, la guerre entre l’Ukraine et la Russie aura également des répercussions sur le coût des intrants agricoles pour les céréales, entraînant une réduction de leur utilisation et donc une baisse des rendements et des revenus, ce qui est extrêmement préjudiciable à la subsistance des Tunisiens. Les agriculteurs. Le vice-président de la BM pour la région MENA estime que les opérations d’appui budgétaire de la Banque mondiale pourraient s’avérer particulièrement efficaces pour atténuer cette crise.

    A ce titre, l’institution a réaffirmé son soutien sans faille à la région MENA et à la Tunisie avec la promesse d’intensifier l’assistance technique et analytique sur les questions de soutenabilité budgétaire, de réforme des subventions, de sécurité alimentaire, de suivi des échanges et de gestion des risques agricoles. La Banque mondiale a accordé plus d’un milliard de dollars à la Tunisie entre 2021 et 2022 sous forme d’assistance et de financement.

    Quel impact de la guerre en Ukraine sur le secteur bancaire tunisien ?
    Dans une note publiée le 7 mars, S&P Global Ratings examine les effets de la guerre en Ukraine sur les banques au Moyen-Orient et en Afrique. Selon l’agence de notation, les banques tunisiennes notées ont une activité minimale à l’extérieur du pays et donc leur exposition est limitée.

    En revanche, c’est de manière plus indirecte que les banques tunisiennes pourraient être affectées, notamment en lien avec la montée de l’aversion au risque des investisseurs. S&P estime que la Tunisie, aux côtés du Qatar et de la Turquie, serait parmi les pays les plus vulnérables. En Tunisie, cette aversion au risque est également aggravée par l’exposition croissante des banques tunisiennes à l’Etat et la remise en cause de la soutenabilité de la dette publique, mais aussi par l’impact négatif de la crise sur le tourisme (avec une baisse de la fréquentation russe et ukrainienne) puisque les recettes touristiques contribuent considérablement à l’économie et à l’exposition des banques.

    Quelles mesures faut-il prendre dans le contexte de la guerre en Ukraine ?
    L’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) a publié le 9 mars une note alarmant le gouvernement tunisien sur les conséquences de la guerre en Ukraine sur l’économie tunisienne. Si les chiffres restent difficiles à chiffrer, il est certain que l’impact est imminent et qu’il aura des effets à moyen terme. La hausse générale des prix, notamment des produits subventionnés, pèsera considérablement sur le budget de l’État, ce qui pourrait entraîner une détérioration économique et sociale majeure. L’IACE a présenté un arsenal de mesures d’urgence pour limiter les effets de la crise sur le pays.

    Parmi elles, l’institut propose de mettre en place une cellule de crise pour identifier des alternatives aux sources d’approvisionnement, communiquer avec la population sur la réalité de la situation et son impact, orienter les ressources en eau agricole vers les cultures céréalières, augmenter la production de phosphate pour relancer la production d’engrais, accélérer les négociations avec le FMI, renégocier le rééchelonnement de la dette, etc.

    En parallèle, le président tunisien, Kaïs Saïed et le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, se sont exprimés par téléphone le 9 mars sur la situation générale en Tunisie et ses répercussions négatives sur le climat social et le pouvoir d’achat. L’UGTT a annoncé qu’une rencontre aura lieu prochainement entre les deux personnalités.

    Source: Ambassade de France en Tunisie

    Ecomnews Med, 22/03/2022

    #Tunisie #BM #Banque_mondiale #Ukraine



  • Ukraine: attaque aux armes biologiques sous faux drapeau ?

    Ukraine: attaque aux armes biologiques sous faux drapeau ?

    Ukraine: attaque aux armes biologiques sous faux drapeau ? – Russie, manipulation, armes chimiques, Joe Biden, Etats-Unis, CIA, Mossad,

    Sommes-nous à la veille d’une importante opération de manipulation qui va mettre la Russie et Poutine au ban des accusés pour utilisation d’armes chimiques ? Joe Biden accuse ouvertement les russes de préparer une attaque de ce genre et le rappelle presque tous les jours. Cette insistance cacherait-elle des intentions peu louables ?

    Connaissant les précédentes mises en scène de la CIA, notamment en Syrie, on ne peut que s’inquiéter de ces avertissements répétés du président américain. On se rappelle ces accusations contre Bachar El Assad avec force images et témoignages alors que les fameux gaz mortels étaient en fait de la poudre blanche sur les visages des supposées victimes. Une fillette participant au tournage des films de propagande a d’ailleurs été démasquée puisque jouant le même rôle de morte dans plusieurs apparitions ! Ces opérations sous faux drapeau sont une spécialité de la CIA et du Mossad.

    Pourtant, les russes sont formels : le Pentagone travaille sur plusieurs sites de fabrication d’armes biologiques en Ukraine. Ils affirment détenir des preuves sur ces activités et les lieux où ils s’opèrent. Ils ont trouvé des armes chimiques très dangereuses qui peuvent propager des maladies incurables. Ils ont même affirmé que leurs investigations ont permis de découvrir que ces laboratoires clandestins avaient prévu d’utiliser des oiseaux pour transporter ces virus pour les transmettre facilement à l’homme.

    Leur représentant aux Nations-Unies vient d’en reparler pour la énième fois mais personne ne veut l’entendre. Comme si l’on attendait une opération similaire à celle de Khan Chaikhoune et Marea, en Syrie, pour passer aux accusations.

    L’impérialisme ne se renouvelle pas dans ces méthodes. Comme il avait raison le Général Giap de marteler : « l’impérialisme est un mauvais élève ! »

    M. F.

    Le Soir d’Algérie, 22/03/2022

    #Ukraine #Russie #Armes-chimiques #armes_biologiques


  • Migration: Africains tabassés, ukrainiens reçus à bras ouverts

    Migration: Africains tabassés, ukrainiens reçus à bras ouverts

    Migration: Africains tabassés, ukrainiens reçus à bras ouverts – Espagne, Maroc, Ukraine, Russie, Ceuta, Melilla Union Européenne, UE,

    Frontière entre le Maroc et l’Espagne : des mauvais traitements choquants infligés aux Africains

    Alors que les Ukrainiens sont accueillis à bras ouverts, les migrants africains sont tabassés par la police espagnole à Melilla
    Au cours de la première semaine de mars, la frontière maroco-espagnole de Melilla (une ville espagnole autonome située en Afrique du Nord), a connu sa plus grande vague de migrants illégaux. Près de 3 700 personnes ont tenté de franchir la clôture de la frontière en seulement deux jours. Environ 891 d’entre eux sont arrivés en Europe.

    Alors que le gouvernement espagnol ouvrait ses portes aux réfugiés ukrainiens, de l’autre côté de la Méditerranée, des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne ont été battus à coups de matraque par la police des frontières espagnole.

    Comme on peut le voir dans la vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, un jeune homme escalade le grillage et est sévèrement tabassé par la police une fois qu’il atterrit sur le sol espagnol.

    Alors que nous assistions à des actes d’inhumanité, le ministre de l’Intérieur espagnol Fernando Grande-Marlaska, qui est responsable des forces de sécurité espagnoles, a défendu cet acte comme étant « proportionné ».

    Le 3 mars à Madrid, Santiago Abascal, le président de Vox, un parti politique national conservateur d’extrême droite en Espagne, a soutenu les actes des gardes-frontières espagnols envers les migrants africains , les comparant à des réfugiés ukrainiens et affirmant que ces derniers sont des réfugiés de guerre et méritent d’être accueillis en Europe, mais pas les autres réfugiés.

    « Tout le monde devrait bien comprendre quelle est la différence entre ce flux de réfugiés qu’il y a aujourd’hui et l’invasion de jeunes hommes en âge de servir et d’origine musulmane qui ont traversé différentes frontières de l’Europe avec l’intention de la déstabiliser et de la coloniser », a déclaré Santiago Abascal. .

    Alors que les vidéos et les images devenaient virales sur les réseaux sociaux, des milliers de personnes ont dénoncé l’hypocrisie de l’Espagne à l’égard des réfugiés des pays d’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, par opposition à leur réceptivité immédiate à l’accueil de réfugiés ukrainiens.

    Les clips tournés par RTVE Melilla (ci-dessous) prouvent à quel point les conditions des migrants africains à la frontière maroco-espagnole sont scandaleuses et attristantes.

    De plus, le gouvernement espagnol et certains journaux espagnols ont insisté sur la « brutalité » que certains policiers ont subie sans même évoquer la sauvagerie infligée aux migrants.

    Virginia Álvarez, responsable de la politique interne et experte des réfugiés et des migrations à Amnesty International Espagne , a résumé la situation :

    « Le monde entier est horrifié par les images de la guerre en Ukraine, et l’Union européenne accordera une protection immédiate dans les pays de l’UE aux personnes de nationalité ukrainienne fuyant le conflit dans le pays… Mais pendant ce temps, à nos propres frontières, les migrants sont punis avec une extrême brutalité : est-ce l’image que nous voulons projeter, est-ce ainsi que nous allons recevoir ceux qui viennent aussi d’éventuels conflits ou persécutions ?

    Bien qu’il s’agisse de la plus grande vague de migrants clandestins à Melilla, ce type d’incident n’est pas nouveau à la frontière entre l’Espagne et le Maroc.

    Depuis des années, les mêmes actes de brutalité contre les migrants africains se produisent et sont bien documentés.

    Virginia Álvarez ne mâche pas ses mots :

    « L’Espagne viole le droit international à sa frontière depuis des années, nous avons déjà vu ce traitement cruel à de trop nombreuses reprises. Cependant, personne ne semble faire quoi que ce soit à ce sujet. Nous exigeons une enquête exhaustive et immédiate sur les éventuels cas de retours forcés qui se sont produits, contraires au droit international, ainsi que sur le déplorable recours excessif à la force que les agents utilisent contre les migrants.

    D’autre part, l’ incident des migrants à Melilla a amené le gouvernement espagnol à souligner le rôle que le Maroc a pris dans la vague croissante de migrants en provenance d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne au cours des dernières années.

    Dans un tweet, Santiago Abascal, le leader du parti Vox, accuse le Maroc de « jeter des milliers d’hommes contre la frontière à Melilla » et affirme que l’armée devrait être déployée au plus vite. A noter que ce dernier est en défaveur des militants espagnols des droits de l’homme qui considèrent ses manières comme « à l’ancienne » et l’ont pointé du doigt pour ses discours incendiaires, qui rappellent des airs de colonialisme.

    Ornella Elsé
    Ornella poursuit actuellement une licence en communication et relations publiques à l’EU Business School. Basée à Barcelone, elle est rédactrice de contenu indépendante passionnée par le design et la création de contenu. En tant qu’activiste numérique, ses intérêts incluent les droits des femmes, la politique, les questions sociales, l’éducation et la durabilité.

    Impakter, 22/03/2022

    #Maroc #Espagne #Migration #Ukraine #Russie #Ceuta #Melilla #Afrique