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  • Algérie: La Russie exhibe sa flotte en pleine crise avec l’UE

    Tags : Algérie, Russie, UE, flotte, exercices militaires – Algérie: La Russie exhibe sa flotte en pleine crise avec l’UE

    Une escadre de navires de guerre de la flotte russe la frégate “Amiral Grigorovitch” et le patrouilleur “Dmitry Rogatchev” effectueront vendredi 12 novembre une escale au port d’Alger de sept jours dans le cadre de la coopération entre les marines des deux pays.

    Durant cette halte, les deux bâtiments de guerre russes participeront à des manœuvres avec les forces navales algériennes qui s’inscrivent dans le cadre des activités de coopération militaire entre les deux pays visant à renforcer l’échange d’expertise entre les forces navales algérienne et la marine russe.

    Le navire russe furtif Amiral Grigorovitch est doté de missiles de croisière Kalibr 3M-54 a rejoint le groupe naval russe déployé en Méditerranée en avril 2017.
    Entré en service en 2016, le patrouilleur Dmitry Rogatchev est également doté de missiles de croisière Kalibr 3M-54, selon son constructeur.

    Du 3 au 11 octobre dernier, les armées algérienne et russe ont effectué pour la première fois des exercices militaires conjoints en Ossétie du sud au sud-ouest de la Russie avec la participation de 80 militaires de chaque armée.

    En janvier 2021, une escadre de navires de guerre russes composé de la frégate “Admiral Kasatonov”, du remorqueur en haute mer “Nicolay tchiker” et du pétrolier ravitailleur “Vyazma” avaient effectue une halte technique de trois jours au port d’Alger.

    Alger a toujours insisté sur le fait, en tant que pays non-aligné, qu’aucune base militaire ou navale étrangère ne serait autorisée sur son sol et possède une doctrine qui favorise le développement et la professionnalisation de sa propre armée au profit de partenariats sécuritaires stratégiques avec des nations telles que la Chine et la Russie avec lesquelles l’Algérie a hérité de liens historiques favorables.

    L’Algérie est le plus gros client en armement russe, allemand en Afrique de ces deux dernières années et a dépensé en matériel et formation ces dix dernières plus de 100 milliards de dollars. Toutefois, Alger a démontré que la montée en puissance de son armée revêt un caractère purement défensif et vise l’aide, le soutien et la stabilisation de pays frères uniquement sur leur demande, pays notamment qui subissent le terrorisme qu’Alger a vaincu sur son sol.

    ALdjazair.org, 13/11/2021

    #Algérie #Russie #UE #Exercices_militaires

  • Manœuvres militaires algéro-russes

    Tags: Algérie, Russie, exercices militaires – Manœuvres militaires algéro-russes

    Un détachement des navires de la flotte de la mer Noire participe aux exercices navals
    L’agence russe «Sputnik» a annoncé, aujourd’hui samedi, l’arrivée d’un détachement de navires de la flotte de la mer Noire, composé de la frégate Amiral Grigorovich, du patrouilleur Dmitry Rogachev et du bateau de sauvetage SB-742 de l’assemblée permanente de la Marine russe en mer Méditerranée au port d’Alger pour participer à l’exercice international «Manœuvres- mixte 2021» avec les navires de la Marine algérienne.

    L’agence Sputnik a indiqué que «l’exercice se poursuivra jusqu’au 20 novembre. Pendant la phase terrestre, les équipages des navires russes et algériens mèneront des exercices de communication, des briefings d’action conjointe, une formation des équipes d’inspection, un exercice de démonstration de contrôle des avaries et une conférence de pré-vol, avant la phase navale de l’exercice.

    Le but de l’exercice est de travailler sur des actions conjointes pour les Marines des deux pays afin de renforcer la sécurité dans la région. Les principaux objectifs de l’exercice sont de développer la coopération militaire russo-algérienne, d’échanger les expériences entre les flottes dans l’exécution de tâches spécifiques, et de planifier et coordonner des activités d’entraînement naval conjointes, selon la chaîne russe Zvezda.

    La Marine algérienne participera à l’exercice de la frégate Herad avec un hélicoptère à son bord, le navire école La Soummam, le navire de sauvetage El Mounjid, un avion de patrouille, et un hélicoptère de recherche et de sauvetage.

    Maghreb Info, 14/11/2021

    #Algérie #Russie #Exercices militaires #Manœuvres_mixte_2021 #Flotte_Navale

  • Poutine, Erdogan et Tebboune snobent la conférence de Paris

    Tags : Algérie, Russie, Turquie, Libye, conférence de Paris – Poutine, Erdogan et Tebboune snobent la conférence de Paris

    On serait presque tenté d’y croire si on ne savait pas que tous ces beaux acteurs (Paris-Londres-Washignton) sont à l’origine de la déstabilisation de la Libye.

    La Libye a été encouragée par les puissances mondiales à s’en tenir à un plan d’élections présidentielles le 24 décembre, ainsi qu’à laisser les mercenaires étrangers derrière et à permettre à la nation de poursuivre son histoire.

    Vendredi, les dirigeants français, libyen, allemand, italien et égyptien, ainsi que le vice-président américain, se sont réunis à Paris pour un sommet international visant à renforcer le soutien aux élections du 24 décembre et aux mesures visant à éliminer les forces étrangères.

    Trois chefs d’Etat, et pas des moindres, ont manqué à l’appel de la Conférence de Paris sur la Libye qui s’est ouverte hier: Le président Abdelmadjid Tebboune et son homologue turc, Recep Tayip Erdogan. Deux pays dont le rôle est prépondérant dans cette crise libyenne.

    L’Algérie est représentée par Ramtane Lamamra à la demande des autorités libyennes.

    La Russie a choisi la même option que l’Algérie. Poutine a dépêché son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Quant à Erdogan, les raisons de la non-participation tient à d’autres arguments.

    «Nous avons informé le président Macron de notre vision sur cette conférence, qui sera identique à celle de Berlin, et ce n’est pas réaliste, d’organiser deux conférences similaires», a expliqué le président turc, déclinant ainsi l’invitation à ce conclave parisien.

    Le monde occidental adore se réunir avec des invitées triés sur le volet autour de petits fours pour décider du sort du monde après l’avoir bien ravagé au passage.

    Aldjazaïr, 13/11/2021

    #France #Libye #Russie #Turquie #Algérie #Conférence_paris

  • Escale vendredi de navires de guerre russes à Alger

    Tags: Algérie, Russie, flotte russe, marine, forces navales – Escale vendredi de navires de guerre russes à Alger

    Une escadre de navires de guerre de la flotte russe la frégate “Amiral Grigorovitch” et le patrouilleur “Dmitry Rogatchev” effectueront vendredi 12 novembre une escale au port d’Alger de sept jours dans le cadre de la coopération entre les marines des deux pays.

    Durant cette halte, les deux bâtiments de guerre russes participeront à des manœuvres avec les forces navales algériennes qui s’inscrivent dans le cadre des activités de coopération militaire entre les deux pays visant à renforcer l’échange d’expertise entre les forces navales algérienne et la marine russe.

    Le navire russe furtif Amiral Grigorovitch est doté de missiles de croisière Kalibr 3M-54 a rejoint le groupe naval russe déployé en Méditerranée en avril 2017.
    Entré en service en 2016, le patrouilleur Dmitry Rogatchev est également doté de missiles de croisière Kalibr 3M-54, selon son constructeur.

    Du 3 au 11 octobre dernier, les armées algérienne et russe ont effectué pour la première fois des exercices militaires conjoints en Ossétie du sud au sud-ouest de la Russie avec la participation de 80 militaires de chaque armée.

    En janvier 2021, une escadre de navires de guerre russes composé de la frégate “Admiral Kasatonov”, du remorqueur en haute mer “Nicolay tchiker” et du pétrolier ravitailleur “Vyazma” avaient effectue une halte technique de trois jours au port d’Alger.

    Par S. Ould Brahim

    Le Jeune Indépendant, 11/11/2021

    #Algérie #Russie #Flotte_russe #Marine

  • Algérie: « La riposte passe par l’armement des Sahraouis »

    Tags : Algérie, Maroc, Israël, Sahara Occidental, Russie, Chine, Iran – Algérie: « La riposte passe par l’armement des Sahraouis »

    « L’Algérie doit fortifier ses liens avec l’axe contre l’entité sioniste »
    Au regard des mutations et de décantations opérées et en cours, dans les rapports internationaux et celles de la scène mondiale, l’Algérie qui s’inscrit dans l’édification et la consolidation de ses relations avec l’ensemble des pays dans le respect des intérêts mutuels, est tenue, selon l’expert des questions sécuritaires et stratégiques, Abdelhamid Larbi Chérif à « être un acteur », selon son processus historique et ses principes , pour faire face et résister aux plans visant le démantèlement des États Nation.

    L’invité, hier, a animé le Forum du Courrier d’Algérie, l’ex-colonel à la retraite Abdelhamid Larbi chérif a affirmé que l’entité sioniste et le Maroc « vont accentuer leur agressivité et leur rôle hostile contre l’Algérie » en raison de l’attachement de notre pays, « à sa souveraineté » dans la prise de décisions ou positions en opposition, notamment à deux systèmes politiques expansionnistes, Israël et le Maroc. Dans son agression par l’assassinat ignoble de trois de nos camionneurs, Israël comme le Maroc, sur fond des plans visant l’Algérie, tentent de « drainer le pays dans une guerre », laquelle affirme le conférencier, « le plus grand perdant sera le Maroc ». Indiquant que l’Algérie a et est en mesure de riposter, en usant de ses forts moyens militaires, en capacités humaine et matériel, « notre pays est aussi capable d’user d’autres moyens de riposte pour aussi frapper fortement Rabat et la rappeler à l’ordre». Le Maroc qui s’appuie sur l’entité sioniste, pour s’attaquer à l’Algérie, « devrait savoir que la résistance armée palestinienne et libanaise a montré les limites des capacités militaires israéliennes », rendant même caduc, l’efficacité du « dôme de fer » face aux tirs de roquettes et des missiles de la résistance, palestinienne et libanaise, notamment dans le conflit de mai dernier, entre les Palestiniens et les sionistes et avant, en 2006 avec le Liban. « L’Algérie est appelée plus qu’avant à afficher son positionnement en faveur de l’axe qui fait face fondamentalement à l’entité sioniste », notamment en ces temps où la normalisation de pays arabes profite en premier lieu à l’occupant israélien. Pour l’invité du Forum, « il est temps de fortifier et de consolider nos liens avec les pays arabes hostiles à l’entité sioniste et qui animent la résistance à divers niveaux contre le projet visant la région arabe et africaine » dira-t-il.

    Rappelant que dans un monde multipolaire qui s’affirme de jour en jour, avec l’émergence et le rôle pesant de nouvelles puissances, citant, la Russie, la Chine, l’Iran etc, l’animateur plaide en faveur « de la consolidation et l’approfondissement de relations stratégiques avec ces pays» déclare-t-il, d’autant plus que l’Algérie poursuit Abdelhamdi Larbi Chérif, « entretient d’excellentes relations avec ces pays ». Etant un acteur incontournable sur le bassin méditerranéen et le continent africain, de par ses positions de principe et son processus historique, marqué notamment par une guerre de libération contre le colonialisme français, l’Algérie n’a jamais cessé d’être dans le collimateur de l’entité sioniste et de ses alliés, et le Maroc, dira notre interlocuteur « est un sous-traitant de la politique israélienne» dans notre région, et par sa normalisation avec Israël, celle-ci est géographiquement à nos portes, avec la normalisation entre Rabat et Tel Aviv, dénoncée et qualifiée, pour rappel, par le peuple palestinien « de trahison et de coup de couteau dans le dos palestinien ». Relevant qu’il est impératif d’aller sur la consolidation et la fortification du front interne, le conférencier a appelé à la concrétisation et la réalisation de ce qui nourrit « la cohésion nationale », notamment par l’amélioration des conditions de vie socio-économique du citoyen , la relance effective de la machine économique, l’enracinement de la culture d’Etat, l’édification de fortes institutions, invitant avec insistance « à sortir de la gestion administrative de l’économie » et « du discours des slogans » lesquels, selon l’invité du Forum freinent toute émergence « des fortes capacités » du pays dans tous les domaines, pour être « une force régionale dans la durée » précise-t-il.

    Pour l’ex-colonel en retraite Abdelhamid Larbi Chérif, le Maroc qui affronte avec ses soutiens traditionnels, dont l’entité sioniste , la lutte de libération du peuple sahraoui, depuis 1975, a vite fait, en raison de sa défaite militaire, d’aller sur un cessez-le-feu en 1991, avec le Front sous les auspices de l’ONU pour l’organisation du référendum d’autodétermination des Sahraouis, puis s’est désengagé, et espère à travers les Accords d’Abraham imposer le fait accompli. Pour le conférencier le principe « ce qui a été pris par la force revient par la force » anime la lutte du peuple sahraoui et celle du peuple palestinien pour mettre un terme à l’occupation, respectivement, marocaine et israélienne, soulignant que « l’Algérie est un soutien indéfectible aux luttes des peuples sahraoui et palestinien ». Un soutien qui doit être davantage manifesté, notamment en matière de soutien militaire et de « coopération et de fortification des liens avec les pays adoptant une posture clairement affichée, contre l’entité sioniste, à l’exemple de l’Iran » a précisé, hier, l’animateur de notre Forum
    Karima Bennour

    FACE À L’AGRESSION MILITAIRE MAROCAINE ET LES PLANS DE DÉSTABILISATION DE SON ALLIÉ SIONISTE : « L’Algérie doit faire preuve de patience stratégique »

    Il ne fait aucun doute sur l’affaire ! L’acte terroriste commis récemment sur trois routiers algériens, tués dans un bombardement des forces marocaines à Bir Lahlou, dans les territoires sahraouis libérés, porte l’empreinte d’Israël qui, à travers cette agression, vise la stabilité de l’Algérie dans le cadre du fameux plan chaotique visant à redessiner le Moyen-Orient et le Maghreb. Un fait en soi qui n’est pas nouveau à considérer à tout point de vue la série des agressions marocaines amenant l’Algérie à rompre ses relations avec son « voisin » de l’Est.

    Si ce n’est aujourd’hui pour l’allié sioniste, qui bombe le torse depuis qu’il a intégré les accords d’Abraham sous les auspices de Trump, d’accéder à un niveau supérieur d’hostilité. Aller en effet au-delà de la classique campagne médiatico-diplomatique belliqueuse dirigée contre l’Algérie des années durant en optant pour le choix dangereux de l’escalade militaire dans laquelle il veut entrainer l’Algérie.

    C’est là l’objectif recherché, a estimé, hier, l’invité du Forum du Courrier d’Algérie, Abdelhamid Larbi-Chérif, expert en questions sécuritaires et géostratégiques. « Et ça ne s’arrêtera pas à l’assassinat de trois Algériens, ça va aller encore plus loin », met en garde l’orateur pour qui Israël, aujourd’hui, « prend le relais des Américains » après le retrait ou le désengagement de ces derniers dans la région. Et si l’Algérie en est une cible privilégiée, c’est parce qu’elle est, du moins dans la région, l’un des rares pays à continuer à soutenir le droit des peuples palestinien et sahraoui à l’autodétermination, au moment ou bien des pays arabes se sont désengagés pour choisir le camp adverse.
    C’est dans ce contexte de tension auquel s’ajoutent les crises au Mali et en Libye qu’évolue l’Algérie. Et pour cause, si la normalisation marocaine avec Israël est assumée publiquement, d’autres pays, comme le Niger ou la Mauritanie, bien qu’ils le soient moins, mènent sous la table des relations avec l’entité sioniste. La campagne de normalisation ne s’arrête pas là, puisqu’aux dernières nouvelles, confirme Larbi-Chérif pour la Libye, le fils de l’ancien Guide libyen, Saif Islam Kadhafi ainsi que Khalifa Haftar se sont rendus secrètement en Israël en pleins préparatifs des élections présidentielles.

    « La riposte passe par l’armement des Sahraouis »
    Dans ce lot de « trahisons », l’Algérie reste l’ennemi à abattre pour Israël qui « craint pour ses intérêts économiques dans le bassin méditerranéen. » Autrement, le grand retour diplomatique de l’Algérie dans la région et la puissance de ses forces armées compromettraient les approvisionnements maritimes israéliens. D’où l’acte d’agression de l’Algérie à travers l’assassinat de trois civils algériens par lequel « Israël cherche à entrainer l’Algérie dans un conflit armé en le poussant à riposter au Maroc », avertit l’invité du Forum, précisant qu’un tel scénario amènerait la communauté internationale à intervenir et de-là « faire oublier » la question d’autodétermination du peuple sahraoui et dire que c’est « une affaire algéro-marocaine ».

    Une raison pour laquelle, suggère ce colonel de l’ANP à la retraite pour éviter l’escalade face à l’agression, « l’Algérie doit faire preuve d’une patience stratégique, car riposter n’est pas dans nos intérêts ». En revanche, Larbi-Chérif pense à une autre riposte consistant à « armer les Sahraouis avec drones et missiles pour chasser le Maroc et son allié sioniste ». Car, pour lui, il n’y a que la lutte armée qui pourrait libérer le peuple Sahraoui du colonialisme marocain. « On est dans la contrainte d’aller vers une guerre indirecte », recommande Larbi-Chérif.

    Une escalade militaire n’arrange pas l’Algérie, malgré son potentiel prouvé dans le domaine. Pour preuve, les programmes de modernisation de l’ANP, son expérience puisée dans la guerre de libération nationale contre la France coloniale et sa lutte contre le terrorisme. En face, « c’est le Maroc qui est perdant car il n’a jamais mené un affrontement direct. Il n’a pas les moyens de mener la guerre. Malgré qu’il dispose de 74 chasseurs F16 américains, il n’a pas les moyens de pilotage, ni économiques pour permettre des heures de vol de ses avions, même les pays puissants ne peuvent se le permettre », affirme-t-il.

    Le front intérieur et la riposte économique
    Abordant la situation interne au pays dans le giron du développement géopolitique qui cerne l’Algérie, Larbi-Chérif estime aussi que la « riposte » à l’ennemi ne peut se suffire de l’engagement sans faille sur le plan militaire et à travers l’Armée nationale populaire notamment. Pour ce faire, « le renforcement du front intérieur à travers le renforcement des liens entre les institutions et le peuple est capital, car la situation actuelle n’est plus comme avant », suggère-t-il. « On ne peut pas convaincre le peuple d’une vraie agression marocaine, si le citoyen n’arrive pas à subvenir à ses besoins en pomme de terre », illustre-t-il ses propos, histoire de montrer la nécessité du développement socio-économique dans la défense de la souveraineté de l’Algérie.

    D’ailleurs, il déplore le fait que l’Algérie n’a pas su tirer des leçons de la décennie noire dont il cite la loi sur la Réconciliation nationale qui n’a pas su réhabiliter les militaires qui se sont pourtant sacrifiés contre le terrorisme dans leurs droits. « L’Etat se construit par les institutions et non pas par les hommes », estime Larbi-Chérif, appelant à dépasser la vision d’allégeance comme on l’a connu durant le règne de Bouteflika, pour orienter le pays résolument vers le développement qui passe par l’accompagnement réel de sa jeunesse, en quête d’une vie décente stable.
    Sur ce plan « il faut sortir de l’économie dirigée, libérer les initiatives dans l’administration qui doit être au service des citoyens et non le contraire. Il faut aussi ouvrir les portes aux jeunes algériens au lieu de les noyer dans la bureaucratie. « Le danger est aussi d’ordre économique », met en garde l’orateur pour qui les responsables doivent dépasser la langue de bois et répondre sur le terrain pour résoudre les problèmes des Algériens. Pour ce faire, ceci doit passer par la volonté politique, la mise en place d’une stratégie économique basée sur une ambition future et des objectifs à réaliser dans un plan d’action. En somme faire le tout possible pour faire adhérer le peuple au projet national. Larbi-Chérif veut pour exemple l’Egypte qui « en 2030, ce pays deviendra première économie africaine et arabe et l’un des plus importants marchés ».

    « On ne peut pas ignorer la France »
    Interrogé sur la crise diplomatique entre l’Algérie et la France, dont les propos provocateurs du président Macron ont accentué des tensions déjà en présence, Larbi-Chérif pense qu’il faut adopter une attitude réaliste et pragmatique vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale. « On a une communauté importante en France, il faut y réfléchir », répond-t-il pour qui, « il faut réviser les accords (algéro-français) selon une vision souveraine et sur la base des intérêts de notre pays. On ne peut pas ignorer la France… »

    À ce titre, Larbi-Chérif, qui défend une vision pragmatique à adopter dans les relations avec la France, donne l’exemple du blé. « Si on arrête l’importation du blé (français), cela va développer la production nationale en la matière. Dans deux ans, on peut même en exporter », a-t-il suggéré.
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 10/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #France #Sahara_Occidental #Russie #Chine #Iran

  • Russie et Chine vont construire un hélicoptère géant

    Tags : Russie, Chine, hélicoptère – Russie et Chine vont construire un hélicoptère géant

    Selon le directeur de la holding Russian Helicopters, Andrey Boginsky, la partie russe développera certains éléments, notamment la transmission, le rotor de queue et les systèmes antigivrage.

    MOSCOU, 8 novembre. /TASS/. La Russie et la Chine ont signé un contrat stipulant le développement conjoint d’un hélicoptère lourd, a déclaré Andrey Boginsky, chef de la holding Russian Helicopters, lors d’une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.

    « En 2016, lors de votre visite à Pékin, un accord intergouvernemental a été signé. Depuis 2008, des négociations intensives sont en cours, et cette année, le 25 juin, nous avons signé un contrat », a-t-il déclaré.

    Selon M. Boginsky, la partie russe développera certains éléments, notamment la transmission, le rotor de queue et les systèmes antigivre. La construction de l’hélicoptère prendra environ 13 ans, a-t-il ajouté.

    À propos du projet

    En vertu de l’accord intergouvernemental de 2016, la holding Russian Helicopters et la société chinoise Avicopter développeront conjointement l’hélicoptère lourd avancé AC332 AHL et lanceront sa production en série en Chine pour répondre à la demande du marché chinois.

    Plus tôt, il a été signalé que la société chinoise Avicopter sera le principal développeur, tandis que Russian Helicopters concevra un certain nombre de pièces clés du futur hélicoptère.

    La partie chinoise se chargera de l’organisation du programme de l’hélicoptère lourd dans son ensemble, y compris la conception, la construction de prototypes, les essais, la certification, la préparation et la production en série, ainsi que la promotion de l’hélicoptère sur le marché et la coordination générale des travaux. La holding russe, quant à elle, fournira des technologies, et développera une proposition d’ingénierie et des systèmes de machines individuelles sur une base contractuelle.

    La masse maximale au décollage de l’hélicoptère sera de 38,2 tonnes, le plafond de service sera de 5 700 mètres. L’autonomie de vol atteindra 630 km, la vitesse maximale 300 km/h. La capacité de charge de l’AHL sera de 10 tonnes lorsque la cargaison sera placée à l’intérieur du fuselage, et jusqu’à 15 tonnes lorsque la cargaison sera placée comme charge externe.

    Tass, 09/11/2021

    #Russie #Chine #Hélicoptère

  • Le Sputnik V tarde à décoller

    Le Sputnik V tarde à décoller – Les Chinois ont-ils doublé les Russes sur le plan de la production des vaccins anti-Covid-19 en Algérie?

    Les Chinois ont-ils doublé les Russes sur le plan de la production des vaccins anti-Covid-19 en Algérie? La question de l’abandon du projet de fabrication du Sputnik V, au sein des laboratoires algériens revient sur toutes les bouches depuis quelques mois, depuis l’entame de la concrétisation du projet de production du vaccin chinois par le Laboratoire Saïdal à Constantine, n’a pas encore trouvé une réponse catégorique ni auprès des responsables algériens ni du côté du Fonds d’investissement direct russe.

    Alors que ce dernier, principal acteur du projet en question, garde un silence sibyllin, les autorités algériennes qui ont longtemps affirmé que le projet n’a pas été abandonné, et qui continuent encore à le souligner, viennent d’apporter une explication plus claire qui laisse entrevoir d’énormes difficultés sur le chemin de la concrétisation du projet de fabrication du Sputnik V, au sein des laboratoires algériens. Principal obstacle qui gêne la matérialisation du projet, le processus de transfert de technologies coincé dans un engrenage qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Selon les aveux du ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, les réunions, échanges et ateliers de formation avec le partenaire russe se poursuivent, alors que le principal problème reste le processus de transfert de technologies.

    Pourquoi les Russes hésitent encore, s’il s’agit vraiment d’hésitation et pas d’un refus inavoué, à passer à l’action en procédant au transfert de technologies qui permet de concrétiser le projet entre les deux parties, pour mémoire, annoncé à travers un communiqué officiel, pour la première fois, à la fin du mois de janvier 2021, en parallèle au lancement de la campagne de vaccination en Algérie bien avant l’entrée en scène du partenaire chinois Sinovac ?

    Il était convenu, en ces moments-là, que l’Algérie produirait localement le vaccin russe anti-Covid Spoutnik V, à partir de septembre 2021. Mais, la situation évoluera autrement à cause, peut-être, d’une lourdeur russe à procéder au transfert de technologies, qui prend certes beaucoup de temps mais au point de ne pas se réaliser durant une dizaine de mois. Contrairement aux Chinois qui ont dirigé les opérations rapidement, en visitant les installations de production à Constantine et en procédant au transfert de technologies en deux mois. Les Russes peuvent-ils en vouloir aux Algériens et aux Chinois de les avoir « écartés » de la course à la production du vaccin anti-Covid-19 en Algérie ? Probablement que non, car la faute incomberait aux Russes qui étaient plus préoccupés à gagner le marché européen, où tous leurs efforts ont été concentrés pour valider le vaccin Sputnik V auprès de l’Agence européenne du médicament et le produire par des pays européens. Des pourparlers ont été engagés à ce propos avec l’Italie, la France, l’Allemagne et d’autres pays, sans grande réussite. Y a-t-il vraiment un espoir de voir un décollage du Sputnik V en Algérie ? La balle est dans le camp des Russes si l’on se fie aux déclarations du premier responsable du secteur de l’Industrie pharmaceutique, qui a exprimé ces derniers jours la pleine disponibilité de l’Algérie à développer avec la Russie un véritable partenariat industriel pharmaceutique sur le long terme.

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 02/11/2021

  • Alger-Moscou: des relations et un climat sereins

    Alger-Moscou: des relations et un climat sereins – Les vaticinations de la presse française et marocaine et souvent israélienne rappellent les falsifications et les contradictions dans lesquelles Paris-Rabat et Tel-Aviv se positionnent contre le droit international.

    Accuser Alger de fer de lance des intérêts de la Fédération de Russie dans la région et en Afrique, c’est le fondement d’une politique de désinformation vieille comme l’Histoire.

    Dans la mesure où les possibilités des relations entre l’Algérie et la Fédération de Russie sont illimitées du fait de leur longue et fructueuse histoire, c’est déjà un atout géopolitique très satisfaisant et qui inquiète certaines parties, notamment au regard de la situation complexe qui prévaut actuellement en Afrique du Nord et en Afrique, au Sahel en particulier. Le climat serein qui préside aux rapports entre Alger et Moscou ainsi que la qualité de leurs liens en perpétuel raffermissement sont la cible de certains… L’évolution de ces rapports algero-russes se situe toujours sur la même ligne droite. Un renforcement de la coopération et une prise de contact fort utile dans la conjoncture régionale et internationale explosive actuelle. Donc un continu rapprochement entre les deux pays qui cadre fort bien avec leur objectif alimentant efficacement la sécurité et la paix à travers le monde.

    Sur cette toile de fond des excellents rapports algero-russes vient de se dessiner comme à l’accoutumé, la campagne d’inventions, de calomnies, de propagande, de surenchère et de désinformation infondée d’une presse internationale, notamment française et marocaine, qui n’a jamais cessé d’abreuver ses lecteurs et l’opinion publique des fantaisies des manipulations professionnelles à desseins multiples sous-jacentes car il s’agit de journalistes à la solde de divers lobbies connus pour leur jugement tendancieux à l’égard des relations historiques entre l’Algérie et l’ex-URSS.

    Il n’est pas nécessaire de reproduire et de réfuter toutes les vaticinations de cette presse française et marocaine et souvent israélienne, tant elles rappellent les falsifications et les contradictions dans lesquelles Paris-Rabat et Tel-Aviv se positionnent contre le droit international, la question palestinienne et le conflit du Sahara occidental et pour la France de s’être embourbée pendant toute son intervention au Mali sans aucun succès.

    Depuis de longues années les deux si proches l’un de l’autre qu’il y a ce besoin d’échanger constamment et régulièrement leurs points de vue, faire en quelque sorte un tour d’horizon sur la situation internationale et leurs rapports bilatéraux. Les résultats ont toujours été à la mesure des espoirs communs des deux pays.

    La visite officielle effectuée au mois de Juin dernier à Moscou par le général de corps d’Armée, Saïd Chengriha, Chef d’état-major de l’ANP marque cette alliance stratégique historique entre l’Algérie et la Russie. Cette visite est intervenue à l’invitation du ministre russe de la Défense, elle marque une nouvelle fois le haut niveau de coopération entre les deux pays. L’offensive médiatique souvent diplomatique balancée par certaines parties vise à  » détruire  » les bonnes relations entre les deux pays.

    Une tactique soigneusement calculée par le lobby parisien anti-algérien à travers ses manœuvres dans la plus grande proximité avec le Maroc et l’entité sioniste et des pressions qu’il exerçait constamment sur l’Algérie pour nouer des relations diplomatiques avec l’Etat sioniste.

    Il est reconnu dans les milieux diplomatiques que Paris, à partir de l’Elysée, ne tolérerait aucune présence de la Russie ni au Maghreb ni en Afrique et plus particulièrement au Sahel et il en est de même pour la Chine.

    Paris ne pourra convaincre qu’il représente une force de paix et de sécurité dans la région. L’inverse de ce que Moscou vise à savoir : la fin de ce statu quo voulu par la France ou encore le Maroc.

    Par B. Chellali

    Le Maghreb.dz, 02/11/2021

  • Gazprom répond aux besoins des consommateurs européens

    Gazprom répond aux besoins des consommateurs européens – Les fluctuations de la demande de gaz russe dépendent des besoins actuels des acheteurs, a déclaré Gazprom.

    MOSCOU, 30 octobre. /TASS/. Les demandes des consommateurs européens pour des livraisons de gaz russe sont satisfaites dans leur intégralité, a déclaré le géant russe de l’énergie Gazprom dans un communiqué, alors que des informations font état de l’arrêt du pompage via le gazoduc Yamal-Europe.

    « Les fluctuations de la demande de gaz russe dépendent des besoins existants des acheteurs », a déclaré Gazprom.

    Le pompage de gaz vers l’Europe via le gazoduc Yamal-Europe a été arrêté samedi matin, selon les données de l’opérateur du réseau européen Gascade. Ainsi, le pompage de gaz a diminué de façon spectaculaire de 9h00 à 10h00, heure de Moscou, puis s’est arrêté de 10h00 à 11h00, heure de Moscou.

    Gascade a signalé que les flux inversés de gaz dans le gazoduc avaient atteint près de 168 000 mètres cubes par heure au moment du rapport.

    Le gazoduc Yamal – Europe passe par quatre pays – la Russie, le Belarus, la Pologne et l’Allemagne. Sa capacité nominale est de 32,9 milliards de mètres cubes de gaz par an.

    TASS, 30/10/2021

  • AUKUS: Comprendre le partenariat USA-UK-Australie

    AUKUS: Comprendre le partenariat USA-UK-Australie. AUKUS vise à aider l’Australie pour être en mesure de développer sous-marins à propulsion nucléaire.

    Le nouveau partenariat AUKUS, la nouvelle alliance géopolitique de l’Australie, du Royaume-Uni et des États-Unis, pour renforcer la sécurité dans la zone des océans Indien et Pacifique envisage la fourniture de la technologie nécessaire par les États-Unis et la Grande-Bretagne à l’Australie pour être en mesure de développer sous-marins à propulsion nucléaire. Cette décision précipitée est clairement un changement de stratégie et de politique dans l’ensemble de la région.

    Avec ce geste, les États-Unis montrent qu’ils reviennent dynamiquement dans une zone de grande importance stratégique, afin de défendre leurs propres intérêts et ceux de leurs alliés, et de freiner les démarches agressives du Parti communiste chinois au pouvoir et limiter son influence principalement dans l’océan Pacifique, mais aussi dans l’océan Indien, la mer de Chine méridionale et le bassin de l’Indochine. Washington avec AUKUS redéploie ses forces sur l’échiquier mondial pour faire face à la Chine, le pays qui est perçu comme la plus grande menace pour la suprématie américaine.

    La Grande-Bretagne veut se donner les moyens

    La Grande-Bretagne, après le Brexit, tente de renforcer son rôle mondial, de lancer sa nouvelle identité géopolitique, celle de World Britain, et «brûle» de s’impliquer plus activement dans la zone Asie du Sud et Pacifique, tandis que l’Australie partage l’Anglo-américaine inquiétude quant à la montée en puissance du dragon chinois.

    Les USA avaient besoin d’une action géopolitique rapide au niveau de la «superpuissance» sous le régime de la mauvaise gestion du retrait d’Afghanistan et se sont donc tournés vers les pays anglo-saxons, avec lesquels ils entretiennent également des liens linguistiques et culturels forts, tout en excluant les négociations avec les autres pays puissants dans la zone. Dans une déclaration publiée par AUKUS le 15 septembre avec les Premiers ministres australien et britannique, Scott Morrison et Boris Johnson, le président Joe Biden a souligné qu’il s’agissait « d’un investissement dans notre plus grande source de force, nos alliances ».

    La France ignorée

    Cependant, la non-invitation de la France au Partenariat méconnaît le fait que la France a des intérêts géopolitiques spécifiques dans la région Indienne et Pacifique, à la fois en termes de sécurité internationale et parce qu’elle possède des territoires français dans la région élargie. Elle compte environ 7 000 soldats et compte près de 2 millions de civils, y compris ses territoires insulaires, comme la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française.

    L’accord prévoit une coopération dans de nombreux domaines de la défense et de la technologie, de l’information et de la technologie quantique, ainsi que l’acquisition de missiles de croisière, mais son aspect le plus important concerne les sous-marins à propulsion nucléaire, qui seront construits à Adélaïde, en Australie-Méridionale, avec l’implication des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Dans un rôle de conseil et de savoir-faire pour leur production. Ces sous-marins sont beaucoup plus difficiles à détecter que les sous-marins conventionnels, fonctionnent silencieusement et se déplacent facilement. Ce sont des super-armes dotées d’une technologie de pointe que les deux pays se sont engagés depuis 1958 ne pas se libérer l’un à l’autre. Dans le cadre de l’accord AUKUS, au moins huit sous-marins à propulsion nucléaire seront construits, mais il n’a pas été précisé quand ils rejoindront la marine australienne, qui n’a pas d’infrastructure nucléaire et donc le processus sera retardé. Cependant, ils ne porteront pas d’armes nucléaires, comme l’a précisé le Premier ministre australien Scott Morrison.

    Le gouvernement chinois a également réagi à l’annonce d’une décision d’équiper l’Australie de sous-marins nucléaires, accusant Washington de revenir dans des logiques rappelant la guerre froide. Force est de constater que les données évoluent à une vitesse fulgurante et que la planète entière semble regarder les deux plus grandes puissances de l’époque se préparer à toutes les éventualités, même celle d’un conflit militaire.

    La vente de ces huit sous-marins nucléaires à l’Australie pose également la question de l’énergie nucléaire, non pas des armes nucléaires non comprises dans la vente, mais des réacteurs de propulsion des sous-marins nucléaires. Il ne viole pas les traités sur la prolifération nucléaire, mais s’il trouve des imitateurs parmi les pays négociant leurs capacités nucléaires, comme l’Iran, la situation deviendra encore plus compliquée.

    La fixation chinoise, l’obsession de Biden

    La plupart des États des océans Indien et Pacifique préoccupés par l’agression croissante de la Chine se tournent vers les États-Unis, et non la France, pour équilibrer la puissance chinoise. Ainsi, le Japon et l’Inde, les deux plus grandes économies de la région en dehors de la Chine, ont accueilli AUKUS. Singapour, qui a toujours soigneusement équilibré ses relations avec les États-Unis et la Chine, a également salué l’accord. La Nouvelle-Zélande a également fait des commentaires positifs sur la nouvelle alliance et le rôle qu’elle peut jouer dans le maintien de l’équilibre. Cependant, il a précisé que les sous-marins australiens n’ont pas leur place dans ses eaux territoriales.

    En revanche, le coût de cette option semble être très élevé car elle aliène et divise les alliés européens. «Les principes fondamentaux de toute alliance sont la solidarité et la transparence. Nous assistons ici à un manque total de transparence et de solidarité», a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel. «Le président Joe Biden doit des explications à la France. De nombreuses questions restent sans réponse. L’un de nos États membres a subi une injustice flagrante et inacceptable. Cela doit être clarifié avant de revenir au nôtre», a également exprimé son mécontentement dans une interview à CNN, la cheffe de la Commission, Ursula von der Leyen.

    La rupture avec la France due à l’annulation de la commande de 12 sous-marins nucléaires de type « Barracuda », d’une valeur de 90 milliards de dollars, un aspect critique de la « diplomatie de l’armement », qui nuit clairement à la construction navale et à l’économie françaises, et la grande colère justifiée de le gouvernement français, renforce la crise de l’OTAN à un moment critique. Et dans le même temps, le retrait brutal des États-Unis d’Afghanistan, sans tenir compte de leurs alliés, crée un nouveau paysage pour les questions de sécurité collective dans une région plus large.

    En conclusion, je voudrais souligner que la question cruciale et la plus importante qui se pose est de savoir si AUKUS sera essentiel pour essayer de contenir la Chine. Et la réponse est que c’était certainement au niveau de la communication politique car cela a fait grand bruit et détourné l’attention de la défaite humiliante des Américains en Afghanistan, mais les dimensions réelles et les résultats finaux de cette alliance tripartite dont le but est beaucoup plus large que celui mentionné dans l’annonce, ne sont pas encore visibles. Dans le même temps, cependant, le désordre et toute scission dans le camp occidental sont très difficiles à inverser ou à guérir en peu de temps.

    Par Isidoros Karderinis. Né à Athènes en 1967. Il est romancier, poète et journaliste. Il a étudié l’économie et a terminé des études de troisième cycle en économie du tourisme. Ses articles ont été publiés dans des journaux, des magazines et des sites Web du monde entier. Ses poèmes ont été traduits en anglais, français et espagnol et publiés dans des anthologies poétiques, des magazines littéraires et des chroniques de journaux littéraires. Il a publié huit recueils de poésie et trois romans en Grèce. Ses livres ont été traduits et publiés aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Italie et en Espagne.

    L’Express, 21/10/2021