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  • Libye : à Berlin, l’ONU appelle à éviter une guerre totale et une escalade régionale

    Lors de la conférence internationale sur la Libye organisée dimanche à Berlin, le chef de l’ONU a appelé les Etats et les organisations régionales « à passer de la parole aux actes » pour mettre un terme au conflit « toujours plus profond et destructeur » dans ce pays d’Afrique du Nord.

    Plusieurs chefs d’Etats et d’organisations internationales, dont le Secrétaire général de l’ONU, sont dans la capitale allemande pour une raison urgente : arrêter la spirale descendante de la Libye.

    Il y a un an, les Libyens – avec le soutien de la communauté internationale – prenaient des mesures pleines d’espoir pour faire avancer le pays vers une solution politique. Les parties libyennes s’étaient mises d’accord pour organiser des élections parlementaires et présidentielle avant la fin de l’année 2019.

    « Ces espoirs ont été anéantis en avril », a rappelé le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en référence à l’offensive des forces de Khalifa Haftar contre celles du gouvernement d’accord national de Fayez al-Sarraj reconnu par les Nations Unies.

    Dans la capitale allemande, M. Guterres a, de nouveau, rappelé qu’il ne peut y avoir de solution militaire en Libye. « Il est maintenant temps de prendre des mesures immédiates et décisives pour empêcher une guerre civile totale », a-t-il dit, avertissant qu’un tel conflit pourrait conduire à une « division permanente » du pays et à un « cauchemar humanitaire ».

    Depuis avril, le conflit autour de la capitale Tripoli a tué et blessé des milliers, dont des centaines de civils. « Le droit international humanitaire a été défié à maintes reprises », a dénoncé M. Guterres. Plus de 170.000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile. Plus de 220 écoles de la capitale libyenne sont fermées, privant 116.000 enfants de leur droit fondamental à l’éducation.

    Les migrants et les réfugiés en territoire libyen sont piégés dans des centres de détention situés à proximité des combats qui ne les épargnent pas et « continuent de souffrir dans des conditions horribles », a souligné l’ancien Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

    Un risque d’escalade régionale et des répercussions du conflit au Sahel
    La Libye a été entraînée dans « un conflit toujours plus profond et destructeur avec un nombre croissant d’acteurs externes également impliqués », a également déploré le chef de l’ONU à Berlin, alertant que la communauté internationale est « clairement confrontée à un risque d’escalade régionale ».

    Pour les voisins immédiats de la Libye – le sud de la Méditerranée et la région du Sahel en particulier – les conséquences sont frappantes et palpables avec « plus de terrorisme, plus de trafic d’êtres humains, plus de trafic de drogues, d’armes et de personnes », a rappelé M. Guterres.

    « Nous ne gagnons pas la lutte contre le terrorisme sur le continent africain », a déclaré le Secrétaire général. « Il suffit de regarder le Sahel et le lac Tchad », a-t-il ajouté, en référence aux attaques meurtrières qui ont frappé le Burkina Faso, le Mali et le Niger depuis le début de l’année. « Je suis fermement convaincu que nous ne réussirons pas sans la paix et la stabilité en Libye ».

    Faire cesser les violations de l’embargo sur les armes
    Alors que la Libye devient le théâtre d’affrontement entre plusieurs Etats interposés, les Nations Unies ont réitéré leur appel à tous ceux qui sont « directement ou indirectement impliqués dans le conflit » à tout faire pour soutenir une cessation effective des hostilités et faire taire les armes.

    « Les violations incessantes et flagrantes de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité doivent cesser », a martelé le Secrétaire général.

    Le Communiqué de Berlin sur la Libye réitère des principes qui sont fondamentaux pour la préservation de la paix et de la sécurité internationales, tels que la souveraineté et la non-ingérence et le respect du droit international, y compris les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il comprend également un mécanisme de suivi concret pour maintenir l’élan et suivre les progrès.

    « Nous devons passer des mots à l’action », a souligné M. Guterres. « Notre crédibilité en tant que communauté de nations est mise à l’épreuve ».

    ONU Info, 19 jan 2020

    Tags : Libye, conférence de Berlin, Algérie, Russie, Turquie, ONU, Tripoli,

  • Libye : Ankara n’hésitera pas à donner à Haftar la leçon qu’il mérite, s’il poursuit ses attaques (Erdogan)

    – Contrairement à la volonté constructive du gouvernement de Tripoli, Haftar a fui Moscou sans signer l’accord de cessez-le-feu, a insisté le Président turc

    Ali Kemal Akan,Nur Asena Gülsoy | 14.01.2020

    AA – Ankara – Nur Asena Gülsoy

    « La Turquie n’hésitera pas à donner à Haftar la leçon qu’il mérite, s’il poursuit ses attaques contre le gouvernement légitime et nos frères en Libye », a déclaré le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan.

    Le chef de l’État s’est exprimé devant le groupe parlementaire de son Parti pour la Justice et le Développement (AK Parti), mardi à Ankara.

    Il a commenté les pourparlers organisés à Moscou, hier lundi, entre les parties belligérantes en Libye.

    « Le gouvernement légitime de Tripoli avait une volonté constructive, a fait remarquer Erdogan. Mais Haftar n’a pas voulu signer l’accord de cessez-le-feu. Il a d’abord attendu, puis a quitté, a fui Moscou. »

    Le Président a insisté : « Nous n’hésiterons pas à donner à Haftar la leçon qu’il mérite, s’il poursuit ses attaques contre le gouvernement légitime et nos frères en Libye. »

    Il a ajouté que la Turquie est « loin de tout aventurisme en Syrie, en Libye et en Méditerranée » et « n’a aucune aspiration impériale ».

    « Nous sommes déterminés à empêcher, nous-mêmes, si nécessaire, les tentatives du Régime syrien de violer la trêve, a-t-il conclu. Notre seul objectif est de défendre nos propres droits et ceux de nos frères. »

    Le Président Erdogan, et son homologue russe, Vladimir Poutine, avaient appelé, la semaine dernière, dans une déclaration commune à l’issue de leur réunion à Istanbul, à un cessez-le-feu en Libye à partir de dimanche à minuit.

    Célébré à Tripoli avec des feux d’artifice, le cessez-le-feu est entré en vigueur, dimanche à minuit, entre le gouvernement libyen d’entente nationale, internationalement reconnu, et les forces de Haftar, qui se disputent la légitimité et le pouvoir dans le pays riche en pétrole.

    L’attaque de Haftar contre Tripoli, depuis avril dernier, a avorté les efforts déployés par les Nations unies (ONU) pour organiser une conférence de dialogue entre les Libyens, dans le cadre d’une feuille de route internationale. (Anadolou)

    Tags : Libye, Turquie, Haftar, Sarraj, Moscou, Russie, Tripoli,

  • Algérie : Grand succès de la diplomatie algérienne

    Après les forces de Khalifa Haftar, le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), reconnu par l’ONU, a annoncé hier qu’il accepte le cessez-le-feu auquel ont appelé plusieurs pays, ouvrant la voie à un retour au calme en Libye, après un risque de guerre aux conséquences catastrophiques.

    Le Gouvernement d’union nationale (GNA), a accepté dimanche l’appel àun cessez-le-feu en Libye, lancé par Moscou et Ankara, quelques heures après l’annonce par le maréchal Khalifa Haftar,de la cessation des hostilités. En réponseà l’appel mercredi des présidents turc, Recep Tayyip Erdogan, et russe, Vladimir Poutine, le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, a annoncé dans un communiqué « un cessez-le-feu à partir du (dimanche) 12 janvier à 00H00 », soulignant le « droit légitime » de ses forces de « riposter à toute attaque ou agression, qui pourrait provenir de l’autre camp ».

    Dans la soirée de samedi, les forces de Khalifa Haftar avaient annoncé un cessez-le-feu, à partir de dimanche 00H00 (22H00 GMT), en réponse à l’appel lancé mercredi, par Moscou et Ankara. Mais, les forces de Haftar, basées à Benghazi dans l’Est libyen, ont prévenu que ce cessez-le- feu, dans un bref communiqué, que la « riposte sera sévère en cas de violation de la trêve par le camp adverse », en allusion aux forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli. Avant l’annonce du maréchal Haftar, le président Russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel, s’étaient rencontrés samedi à Moscou.

    « Je compte vraiment sur le fait que dans quelques heures, (…) comme nous l’avons demandé avec le président turc, (Recep Tayyip) Erdogan, les parties au conflit libyen cesseront le feu », avait déclaré M. Poutine, à l’issue de la rencontre. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, et son homologue russe Vladimir Poutine, ont appelé mercredi à Istanbul, à l’instauration de ce cessez-le-feu et samedi, la Turquie a demandé à la Russie, de convaincre le général Haftar de le respecter.

    L’Algérie salue le cessez-le-feu

    Par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’Algérie salue la décision de cessez-le-feu déclarée en Libye par les forces du maréchal Khalifa Haftar, et approuvée par le Gouvernement d’union nationale. L’Algérie appelle ainsi les différentes parties libyennes, à respecter le cessez-le-feu et de revenir rapidement au processus de dialogue national inclusif, pour arriver à une solution politique et pacifique, qui prenne en compte l’intérêt supérieur de la Libye et de son peuple, a indiqué le communiqué de la diplomatie algérienne. Le communiqué, signé par le porte-parole du MAE Abdelaziz Benali Chérif, rappelle la position constante de l’Algérie, appelant à une solution politique et pacifique, par le biais d’un dialogue entre Libyens. L’Algérie poursuivra ses efforts pour arriver à une solution politique et pacifique, garantissant l’unité du peuple libyen et sa souveraineté, précise-t-on.

    Poursuite des efforts de médiation de l’Algérie

    L’Algérie poursuit de son côté, ses efforts de médiation dans la crise libyenne, notamment sur le front africain, et multiplie les consultations avec les pays de l’Union africaine, autant qu’avec les pays européens, dont l’Italie. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait reçu samedi à Alger, le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération, Jean-Claude Gakosso. Un communiqué de la présidence de la République indique en effet, que le président Abdelmadjid Tebboune a reçu le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération, Jean-Claude Gakosso. Celui-ci, précise t-on de même source, lui a remis un message du Président congolais, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA), sur la Libye. Ce message est « une invitation adressée au président de la République, pour assister à la réunion que

    le Comité compte tenir le 25 janvier courant », précise le communiqué. ’’L’audience a été l’occasion d’évaluer la situation en Libye, ce pays frère, et l’échange de vues sur les voies à même de mettre fin aux hostilités et aux ingérences étrangères, et de dynamiser le processus des négociations entre les parties libyennes, ainsi que le rôle de l’UA dans la relance du processus de paix dans ce pays frère, loin de toute ingérence étrangère », ajoute la même source.

    Soucieuse de rester à « équidistance » des deux camps, Alger a rejeté toute ingérence étrangère en Libye, et a exhorté toutes « les parties libyennes à retourner rapidement à la table des négociations ». Lundi dernier, en recevant le chef du GNA, Fayez El Serraj, le président Abdelmadjid Tebboune avait rappelé « l’attachement de l’Algérie à préserver la région de toute ingérence étrangère », au moment où la Turquie a décidé de déployer des troupes en Libye, « en soutien » au GNA dans la bataille de Tripoli. Au terme de cet entretien, l’Algérie a appelé la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité, à « prendre ses responsabilités » et à « imposer un cessez-le-feu ». L’appel d’Alger a été suivi mercredi, par la Turquie et la Russie, dont les deux dirigeants,

    Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, ont appelé à Istanbul, à un cessez-le-feu à partir de ce dimanche 12 janvier à minuit, en Libye. Avec l’Italie par ailleurs, l’Algérie enregistre « une convergence de vues sur la nécessité d’intensifier les efforts pour un cessez-le-feu immédiat », explique un communiqué de la présidence de la République. Cessez-le-feu est un prélude, estime t-on à Alger, « à la reprise du dialogue entre les parties libyennes belligérantes, à même de trouver une solution politique qui garantit l’unité du peuple libyen et l’intégrité territoriale de la Libye, et préserve la souveraineté nationale, loin de toute pression et ingérence étrangère. » Enfin, la Chancelière allemande, en visite en Russie pour la première fois depuis le printemps 2018, a dit espérer pouvoir bientôt lancer « les invitationspour une conférence à Berlin sous nl’égide de l’ONU », afin que la Libye puisse redevenir un pays « souverain et pacifié

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 13 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, Russie, Turquie, Haftar, Sarraj, Tripoli,

  • L’Algérie décroche un cessez-le-feu en Libye

    Le maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est de la Libye a annoncé ce matin un cessez-le-feu à partir du dimanche. C’était la condition posée par le Premier Ministre libyen Fayez Al Sarraj. « Nous saluons les initiatives de la Russie et de la Turquie, comme les initiatives de cessez-le-feu, à condition qu’il y ait un retrait de la faction adverse qui attaque. Mais cette faction ne semble pas disponible, car elle a un autre mode opératoire « , avait-t-il déclaré.

    De son côté, le Premier italien, Conte, s’applique en vue d’obtenir de l’Union Européenne une implication plus consistante dans le dossier libyen. « Lundi, je serai en Turquie. Mardi en Égypte, mais j’ai déjà prévu des entretiens téléphoniques avec divers chefs de gouvernement de différents pays qui sont impliqués dans le scénario libyen. Je veux continuer à tisser cette toile qui doit nous conduire à une solution pacifique », précise le Le Premier ministre italien à l’issue de la rencontre avec al Serraj, dont le gouvernement est reconnu par la communauté internationale.

    « La solution politique est la seule capable de garantir la prospérité du peuple libyen. C’est notre objectif. Nous n’avons pas d’autres objectifs, nous n’avons pas d’agendas cachés », a déclaré le Premier ministre. Et il ajoute: « Nous pouvons revendiquer une position linéaire et cohérente dans l’action et dans les objectifs », annonçant que l’Italie tentera d’obtenir « une implication encore plus grande de l’Union européenne ». Car, explique Conte, « l’intervention de l’Union européenne est la garantie maximale qui peut être offerte aujourd’hui à l’autonomie du peuple libyen ».

    « Nous sommes extrêmement préoccupés par l’escalade » en Libye: les derniers développements font d’un pays un baril de poudre avec de fortes répercussions, craignons-nous, sur l’ensemble de la région. Les conflits internes et les interférences externes doivent absolument être arrêtés « , explique Conte.

    Tags : Libye, Haftar, Al Sarraj, Tripoli, Italie, Conte, Russie, Turquie,

  • « Ultimatum » de Trump: Comment Poutine et Erdogan ont révélé le bluff autour de la S-400 | Poutine aujourd’hui

    « Ultimatum » de Trump: Comment Poutine et Erdogan ont révélé le bluff autour de la S-400

    Le bluff est le concept le plus important de la vie internationale moderne. Construit sur des demi-vérités et des informations erronées, il date de 2016 et de l’arrivée du milliardaire dollar à la Maison Blanche et est devenu le fondement de la politique étrangère des États-Unis. Lors du bluff, sur lequel Trump s’est fait connaître dans les affaires, la clé est la capacité de convaincre un adversaire de ce qui ne se passe pas vraiment. «L’accord du siècle» conclu avec l’Arabie saoudite et portant sur des armes d’une valeur de 109,7 milliards de dollars a finalement abouti à un accord d’intention sur les menaces de destruction d’un pays donné.

    Au cours des trois dernières années, des représentants des États-Unis et de l’OTAN, des médias internationaux ainsi que des émissaires de la Maison Blanche ont à plusieurs reprises effrayé la Turquie de toutes les sanctions possibles pour avoir fait l’acquisition de systèmes anti-aériens russes. La gamme des «avertissements» couvrait toute la gamme des approches de Washington, des raisons publiques expliquant le format «d’impossibilité» d’intégration avec le système de défense antimissile «Atlantique Nord» aux menaces directes, lorsque, à partir d’août 2018, la Maison Blanche s’est déclarée prête à imposer des sanctions à «l’un des alliés» qui envisageait d’acheter Défense aérienne.

    Le 22 mai, la chaîne de télévision américaine CNBC a annoncé que les États-Unis avaient l’intention d’exclure Ankara du programme de chasse de cinquième génération et que la durée de l’ultimatum était limitée à la première semaine de juin. Et, néanmoins, la Turquie est allée au-devant de l’aggravation en indiquant qu’elle prévoyait de recevoir les premiers complexes russes dans le même délai.

    Quelle est la base de la persistance d’Erdogan? Pourquoi sont-ils sûrs dans la mise en œuvre des contrats à Moscou et à Ankara? Pourquoi les pays du bloc de l’OTAN ont-ils des systèmes anti-aériens russes et pourquoi la Russie devrait-elle vendre les meilleurs systèmes de défense aérienne en série au monde à quelqu’un qui fait partie d’une alliance hostile?

    Pourquoi la Turquie

    La Turquie moderne est un pays aux ambitions larges et aux opportunités limitées. Dans le même temps, la portée de ces opportunités a été réduite pendant des décennies non par les ennemis d’Ankara, mais par ses «amis». Ainsi, depuis son adhésion à l’OTAN en 1952, la Turquie s’est secrètement interdite de disposer de son système de défense aérienne « à longue portée ». La raison formelle était le «parapluie» existant de la défense antimissile de l’OTAN, mais en réalité, tout cela tenait au fait que l’Occident était réticent à donner au pays le moyen de lutter contre l’insubordination.

    Alors que les menaces pesant sur la Turquie étaient extérieures et que la politique était alignée sur celle des États-Unis, personne ne s’inquiétait de la chute de l’URSS, puis de la phase active des opérations menées au Moyen-Orient par les États-Unis, mais la «défense» de l’OTAN a commencé à se retourner pour Ankara. Avec l’arrivée de la Russie en Syrie en 2015, la Turquie est automatiquement devenue une partie intégrante de la stratégie russophobe américaine. Par conséquent, comprenant ce qui se passait, elle a essayé de toutes ses forces d’acheter des complexes tactico-opérationnels en cas de réaction de la part de la Russie.Ironiquement, à cette époque, Ankara considérait que les États-Unis et la Chine étaient les principaux vendeurs de ces technologies. Et si, aujourd’hui, les alliés de l’OTAN sont prêts à faire beaucoup, si seulement la Turquie les achetait, et non les systèmes anti-aériens russes, Ankara a été brutalement refusée à cette époque. Ensuite, Erdogan a fait appel à la République populaire de Chine, concluant un accord d’intention avec la compagnie militaire CPMIEC. Cependant, les Américains ont appris que le contrat était en cours, ont inscrit le CPMIEC sur la liste des sanctions et ont déclaré à Ankara que, en tant que membre de l’Alliance, ils étaient obligés de mettre fin à la procédure d’appel d’offres. En conséquence, la Turquie n’a plus rien.

    Quelque temps plus tard, au cours de la même année 2015, Berlin et Washington ont même retiré les systèmes de défense antiaérienne Patriot faisant partie de l’OTAN du territoire du pays, sans préavis à Ankara. Quelques mois plus tard, les services de renseignement américains ont fourni à l’armée de l’air turque des informations sur une cible importante: le bombardier russe Su-24. Le piège a été mis. À Washington, ils ont radié le sacrifice sacré en la personne d’Erdogan des comptes et se frottaient déjà les mains en prévision de l’effondrement du rapprochement entre la Russie et la Turquie.

    Après avoir organisé une embuscade volontaire contre un avion russe le jour de l’anniversaire d’Alexandre Suvorov, les services de renseignement américains ont tenté de pousser la Russie dans la riposte militaire la plus dure, la confrontation directe avec Ankara, à l’instar des attaques organisées similaires de l’aviation ukrainienne contre la population russophone du Donbass.

    Cela a été clairement démontré par la réunion d’urgence de l’OTAN qui a suivi, au cours de laquelle les représentants turcs choqués ont été directement informés que, comme la Géorgie en 2008, ils ne bénéficiaient d’aucune garantie, que l’article 5 de la Charte de l’OTAN ne serait pas appliqué et que la Turquie devrait rester seule avec la colère La russie.

    C’est à ce moment-là qu’Ankara s’est rendu compte que Washington l’utilisait pour ses objectifs géopolitiques, jouait sur l’idée de néo-ottomanisme et la laissait faire. Moscou, à son tour, a activement intensifié ses pressions et s’est vite rendu compte que Erdogan, contrairement à toute rhétorique antérieure, avait pris conscience de la réalité, et a accepté toutes les conditions du Kremlin.

    Le 25 juin 2016, il a transmis un message avec ses excuses officielles à Vladimir Poutine. Le 28 juin, il a déclaré que la Turquie était prête à indemniser les proches du défunt. Après l’emprisonnement d’Alpaslan Chelik, tous les pilotes qui ont tiré sur le Su-24 russe ont été arrêtés, le meurtrier de l’ambassadeur de Russie Mevlut Altyntash a été abattu et la rue où se trouve l’ambassade de Russie à Ankara. Beaucoup plus a été accompli sans atteindre le niveau de publicité, mais il a été mis en œuvre.

    Le plan américain a craqué et, dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, une tentative de coup d’État militaire a été organisée en Turquie. Et dans ce document, l’avion militaire turc F-16, issu de la base Incirlik contrôlée par l’OTAN, n’a pas tiré sur Erdogan à bord simplement parce que la Russie est intervenue dans le processus. Les informations nécessaires à ce moment-là ont été reçues non seulement par Erdogan et ses plus proches collaborateurs, mais également par des acteurs pro-américains participant à la rébellion.

    En conséquence, le moment idéal où les systèmes patriotes américains ont quitté le territoire turc à temps et que tout pouvait être imputé aux rebelles, les services spéciaux américains n’ont pas profité et Ankara a enfin compris qu’il était temps de faire appel au soutien d’un partenaire alternatif.

    Bruxelles a continué de nier l’adhésion de la Turquie à l’UE, la RPC a maintenu sa neutralité, l’Union européenne a soutenu Chypre dans son différend sur l’exploration gazière et les États-Unis n’ont fait que renforcer leur soutien aux Kurdes en Syrie et en Irak.

    Dans ce contexte, dès novembre 2016, les premiers rapports sur les négociations entre la Fédération de Russie et la Turquie concernant la fourniture de S-400 ont paru dans la presse. Un accord ferme a été conclu le 12 septembre 2017. En décembre 2017, le chef de la société d’État Rostec a annoncé un coût de fournitures de 2,5 milliards de dollars. En 2019, il a été annoncé que les délais initiaux pour le transfert de systèmes à la demande d’Ankara avaient été décalés de 2020 à 2019.

    Pourquoi les États-Unis s’opposent

    Le matériel militaire fourni par le biais du système de coopération américano-technique, contrairement au russe, présente de nombreuses limitations en termes d’utilisation au combat. Par exemple, il est connu avec certitude que les F-16 jordaniens, dans l’éventualité d’un conflit armé hypothétique, ne pourront pas abattre une armée de l’air F-16 israélienne similaire. Cela ne permet tout simplement pas de verrouiller le logiciel.

    Il en va de même pour les systèmes de défense aérienne, qui pourraient bien ne pas vouloir tirer sur les avions de l’OTAN, même si, comme en 2016, ils souhaitent à nouveau aider le conseil présidentiel à se retirer. La S-400 « Triumph », fournie à la partie turque, est privée de cet inconvénient, ce qui est extrêmement insatisfait de la Maison-Blanche.

    La situation avec le Su-57, considéré par Ankara comme remplaçant des avions de combat de cinquième génération, est également perçue. Le F-35 possède le logiciel le plus complexe, toutes les clés étant entre les mains des États-Unis. Par conséquent, le Pentagone n’est pas du tout intéressé à rendre impossible l’abaissement artificiel des caractéristiques de combat de 100 F-35 turcs, si nécessaire.

    L’histoire selon laquelle le S-400 ne peut pas être intégré dans le système de défense antimissile de l’OTAN est également un prétexte flagrant, car auparavant, l’inclusion similaire du S-300 grec dans celui-ci ne posait aucun problème technique. Le problème de Washington dans ce domaine est plus susceptible d’être émotionnel, puisqu’en 2017, Moscou a déclaré de façon moqueuse que les S-400 turcs étaient équipés de systèmes OTAN-to-other fabriqués selon les normes de l’OTAN, et le système de défense aérienne de l’Alliance après la livraison.

    À ce stade, le Kremlin a montré sans équivoque que les représentants de l’Alliance peuvent établir des unités de l’OTAN dotées de codes secrets et de fréquences alphabétiques directement en Turquie, et que la Russie elle-même peut également s’installer, car elles ne sont pas un secret pour elle.

    De plus, les Américains sont effrayés par les systèmes de défense aérienne russes eux-mêmes. « Triumph » est destiné non seulement à vaincre les avions de brouillage, les avions de détection radar, les cibles de missiles et bien plus encore, mais également à éliminer les avions furtifs. La réduction de la visibilité d’un aéronef peut jouer un rôle important dans une bataille aérienne, où les capacités du radar sont limitées, mais rien ne contrarie la «vigilance» du radar Triumph 91H6E du système F-35.

    Les S-400 en Syrie obligent déjà les « invisibles » américains et israéliens à contourner leurs positions, les S-400 près des États baltes obligent à faire de même dans la partie orientale de l’UE. Les frontières de la Norvège ont également des batteries C-400 et les F-35 norvégiens ne les survolent pas de la même manière. Les États-Unis sont simplement scandalisés par le fait qu’il n’est plus nécessaire de voler également dans la région de la Turquie.

    Enfin, l’accord avec Moscou ouvre la porte politico-militaire de Pandore, car si l’OTAN et les membres grecs et turcs peuvent être armés de systèmes de défense antiaériens russes, et malgré la menace de sanctions, les autres États doivent renoncer aux meilleurs systèmes de défense aérienne du monde. moins qu’un patriote?

    Pourquoi tout cela c’est la Russie

    L’acquisition par la Turquie des systèmes de défense antiaériens russes S-400 va bien au-delà des simples avantages économiques. Tout d’abord, pour la première fois depuis 1999, les armes russes seront fournies au pays de l’OTAN et la Turquie deviendra dépendante de Moscou en termes de formation du personnel et d’exploitation du matériel.

    Les achats creusent un fossé entre Ankara et ses alliés de l’Atlantique Nord, et le sillage du cours «pro-russe» d’Erdogan est complété non seulement par la centrale nucléaire d’Akkuyu, le courant turc, les relations commerciales renaissantes, la plate-forme de négociation d’Astana et les futures actions communes des pays syriens Idlib, mais aussi par les forces armées partenariat stratégique.

    En outre, au cours des tentatives infructueuses des États-Unis pour déclencher une guerre à part entière entre la Russie et l’Ukraine, visant à rendre totalement aléatoire le Moyen-Orient, l’Asie centrale et d’autres régions, notre pays a réussi à créer une image de stabilité en soi. Et dans cette section – la sécurité du ciel pacifique – la fourniture de systèmes de défense aérienne est d’une nature particulière.

    Actuellement, la société Almaz-Antey exécute une commande à la fois de trois pays du monde: la Chine, la Turquie et l’Inde. En outre, la vente du C-400 en Chine a rendu possible la vente de complexes indiens, et la conclusion du plus important accord militaire sans dollar avec Delhi a facilité la passation de la commande actuelle à Ankara.

    L’acquisition de la défense aérienne russe par la Turquie, en dépit des sanctions américaines, entraînera une nouvelle vague de battage médiatique, alors même que 13 pays au moins demandent déjà le «parapluie» russe – Arabie saoudite, Qatar, Algérie, Maroc, Kazakhstan, Soudan, etc. Egypte, Vietnam, Irak et autres pays d’Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient.

    Ce succès a été obtenu malgré la pression des sanctions, et l’exemple avec la Turquie permet de prouver que même malgré la loi CAATSA, qui permet aux États-Unis de geler des avoirs et d’empêcher les institutions financières de coopérer avec les grands accords d’armement avec la Russie, la coopération se poursuit.

    Au cours des cinq dernières années, la production industrielle dans le secteur de la défense nationale a augmenté de 51% pendant les sanctions et le portefeuille de commandes à l’exportation est resté à 50 milliards de dollars.En outre, les restrictions en dollars US ne permettent qu’à Moscou d’encourager plus activement ses partenaires à passer aux règlements nationaux.

    En d’autres termes, un contrat passé avec un allié des États-Unis et un membre de l’OTAN pour l’achat de matériel militaire russe n’est pas seulement un succès militaro-économique, il constitue également un excellent moyen de montrer aux mécontents russes que le monde n’est pas tombé à terre. Et dans le même temps, montrez aux «amis» hésitants de Washington que nombre des menaces de l’hégémonie sont des bluffs vides, et que le cours de la politique anti-russe pourrait bien être reconsidéré.

    Hubiev Ruslan

    IA REGNUM

    Source

    Tags : Russie, Etats-Unis, Turquie, Erdogan, S-400, missiles,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 6 juin 2019

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Visite du Secrétaire général en Fédération de Russie

    Le Secrétaire général a fait aujourd’hui une déclaration au Forum économique international de Saint-Pétersbourg dans laquelle il a attiré l’attention sur la nécessité de mettre en œuvre les objectifs de développement durable et de réaliser le Programme 2030. Il a noté plusieurs obstacles à la réalisation de ces objectifs dont le ralentissement de la croissance économique et les différends commerciaux.

    Le Secrétaire général a souligné la nécessité de fournir une éducation pour mieux préparer les gens aux emplois du futur, ajoutant que nous devons fonder les choses sur la formation permanente et créer une nouvelle génération de protections sociales pour les gens, nombreux, qui ont du mal à s’adapter. Le Secrétaire général a ajouté que les changements climatiques sont une grave menace qui pèse sur nous et qui limite considérablement notre faculté à réaliser les objectifs de développement durable.

    M. António Guterres a quitté Saint-Pétersbourg pour Moscou, où il doit s’entretenir demain avec le Président Vladimir Putin avant de revenir à New York, ce week-end.

    Madagascar

    La Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Ursula Mueller, a terminé sa visite de trois jours à Madagascar, non sans appeler à une action urgente contre les changements climatiques et à un investissement accru pour aider le pays à répondre aux besoins humanitaires aigus et à leurs causes sous-jacentes.

    Mme Mueller a noté que les manifestations climatiques extrêmes sont devenues plus fréquentes et plus intenses à Madagascar; les populations vulnérables payant déjà le coût des changements climatiques.

    Ces 20 dernières années, Madagascar a été frappé par 35 cyclones, 8 inondations et 5 périodes de grave sécheresse, soit trois fois plus que les deux dernières décennies.

    Le pays est en proie à l’insécurité alimentaire et à l’éruption de maladies avec 1,3 million de personnes en insécurité alimentaire grave. L’épidémie de rougeole, qui s’est déclarée en septembre dernier, se poursuit; plus de 1 200 personnes, principalement des enfants, ayant déjà perdu la vie.

    Libye

    L’ONU a reçu des informations selon lesquelles l’hôpital de campagne du district de Tripoli, Al-Swani, aurait été victime d’un bombardement, blessant un médecin et deux membres du personnel. Les détails de l’accident sont encore à vérifier.

    Deux autres ambulances ont été frappées cette semaine, dont une a été complètement détruites mais sans faire de victime.

    Depuis le début des hostilités en avril, on compte parmi les professionnels de la santé,6 morts et 10 blessés. Seize ambulances ont été endommagées ou détruites et trois centres de santé ont été complètement évacués.

    Le taux élevé de ce type d’incidents est une source de grande préoccupation. Le personnel humanitaire ne cesse d’appeler les parties au respect des obligations du droit international humanitaire. Le personnel médical, qui s’emploie à aider les victimes, doit être respecté et protégé en toutes circonstances tout comme les infrastructures de santé et les ambulances.

    Corne de l’Afrique

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a débloqué hier une somme de 45 millions de dollars du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) pour aider les populations en Somalie, en Éthiopie et au Kenya confrontées à des pénuries alimentaires après une autre saison à faibles pluies ou de sécheresse.

    La plus grande part des fonds, soit 30 millions de dollars, ira à la Somalie où 2,2 millions de personnes risquent une insécurité alimentaire aigüe d’ici au mois de septembre, ce qui représente 40% de plus qu’au mois de janvier.

    M. Lowcock a rappelé que l’on prévoyait que la Somalie aurait une saison des pluies moyennes cette année, mais il se trouve qu’elle subit la saison la plus sèche depuis presque quatre décennies.

    Avec une sécheresse qui devient un phénomène météorologique récurrent dans la Corne de l’Afrique, le Coordonnateur des secours d’urgence ne cesse d’appeler à une action rapide plus systématique, y compris la libération des fonds, en fonction des alertes rapides.

    Iraq

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) se dit préoccupé par l’impact qu’auraient sur les moyens de subsistance les dizaines de fermes incendiées. Près de 50 cas d’incendie volontaire ont été signalés depuis le mois de mai, surtout à Salah al-Din, à Ninive, à Kirkouk et à Diyala.

    Dans le district de Sinjar, à Ninive, des milliers d’hectares de blé ont été incendiés cette semaine, détruisant la principale source de revenus de plusieurs centaines de familles rentrées chez elles après avoir fui Daech. C’est d’ailleurs ce groupe qui a revendiqué certains des incendies volontaires.

    Les autorités ont du mal à éteindre le feu à cause de l’étendue de la catastrophe, des vents forts et de la canicule.

    MST

    Dans un nouveau rapport, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) signale plus d’un million de nouveaux cas de maladies sexuellement transmissibles (MST) curables parmi les 15-49 ans.

    Ceci porte à plus de 347 millions le nombre des nouveaux cas par an de quatre infections, à savoir, la chlamydia, la gonorrhée, la trichomonase et la syphilis.

    En moyenne, 1 personne sur 25 dans le monde a au moins une de ces quatre infections, selon les derniers chiffres, alors que certaines sont atteintes de plusieurs d’entre elles en même temps.

    L’OMS se dit préoccupée par le manque de progrès dans la lutte contre ces infections et souligne que les chiffres doivent sonner l’alarme pour un effort concerté visant à ce que tout le monde ait accès à la prévention et au traitement.

    Indice des prix des produits alimentaires

    L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié aujourd’hui son indice des prix des produits alimentaires qui montre que les prix ont augmenté pour le cinquième mois consécutif principalement à cause de la hausse du prix du fromage et du maïs.

    La hausse des prix a été causée par les inondations et les fortes pluies aux États-Unis, lesquelles ont affecté la production de maïs alors que la sécheresse en Océanie a affecté la production de fromage.

    L’Index était de 172, quatre points au mois de mai, soit une haus(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Visite du Secrétaire général en Fédération de Russie

    Le Secrétaire général a fait aujourd’hui une déclaration au Forum économique international de Saint-Pétersbourg dans laquelle il a attiré l’attention sur la nécessité de mettre en œuvre les objectifs de développement durable et de réaliser le Programme 2030. Il a noté plusieurs obstacles à la réalisation de ces objectifs dont le ralentissement de la croissance économique et les différends commerciaux.

    Le Secrétaire général a souligné la nécessité de fournir une éducation pour mieux préparer les gens aux emplois du futur, ajoutant que nous devons fonder les choses sur la formation permanente et créer une nouvelle génération de protections sociales pour les gens, nombreux, qui ont du mal à s’adapter. Le Secrétaire général a ajouté que les changements climatiques sont une grave menace qui pèse sur nous et qui limite considérablement notre faculté à réaliser les objectifs de développement durable.

    M. António Guterres a quitté Saint-Pétersbourg pour Moscou, où il doit s’entretenir demain avec le Président Vladimir Putin avant de revenir à New York, ce week-end.

    Madagascar

    La Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Ursula Mueller, a terminé sa visite de trois jours à Madagascar, non sans appeler à une action urgente contre les changements climatiques et à un investissement accru pour aider le pays à répondre aux besoins humanitaires aigus et à leurs causes sous-jacentes.

    Mme Mueller a noté que les manifestations climatiques extrêmes sont devenues plus fréquentes et plus intenses à Madagascar; les populations vulnérables payant déjà le coût des changements climatiques.

    Ces 20 dernières années, Madagascar a été frappé par 35 cyclones, 8 inondations et 5 périodes de grave sécheresse, soit trois fois plus que les deux dernières décennies.

    Le pays est en proie à l’insécurité alimentaire et à l’éruption de maladies avec 1,3 million de personnes en insécurité alimentaire grave. L’épidémie de rougeole, qui s’est déclarée en septembre dernier, se poursuit; plus de 1 200 personnes, principalement des enfants, ayant déjà perdu la vie.

    Libye

    L’ONU a reçu des informations selon lesquelles l’hôpital de campagne du district de Tripoli, Al-Swani, aurait été victime d’un bombardement, blessant un médecin et deux membres du personnel. Les détails de l’accident sont encore à vérifier.

    Deux autres ambulances ont été frappées cette semaine, dont une a été complètement détruites mais sans faire de victime.

    Depuis le début des hostilités en avril, on compte parmi les professionnels de la santé,6 morts et 10 blessés. Seize ambulances ont été endommagées ou détruites et trois centres de santé ont été complètement évacués.

    Le taux élevé de ce type d’incidents est une source de grande préoccupation. Le personnel humanitaire ne cesse d’appeler les parties au respect des obligations du droit international humanitaire. Le personnel médical, qui s’emploie à aider les victimes, doit être respecté et protégé en toutes circonstances tout comme les infrastructures de santé et les ambulances.

    Corne de l’Afrique

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a débloqué hier une somme de 45 millions de dollars du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) pour aider les populations en Somalie, en Éthiopie et au Kenya confrontées à des pénuries alimentaires après une autre saison à faibles pluies ou de sécheresse.

    La plus grande part des fonds, soit 30 millions de dollars, ira à la Somalie où 2,2 millions de personnes risquent une insécurité alimentaire aigüe d’ici au mois de septembre, ce qui représente 40% de plus qu’au mois de janvier.

    M. Lowcock a rappelé que l’on prévoyait que la Somalie aurait une saison des pluies moyennes cette année, mais il se trouve qu’elle subit la saison la plus sèche depuis presque quatre décennies.

    Avec une sécheresse qui devient un phénomène météorologique récurrent dans la Corne de l’Afrique, le Coordonnateur des secours d’urgence ne cesse d’appeler à une action rapide plus systématique, y compris la libération des fonds, en fonction des alertes rapides.

    Iraq

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) se dit préoccupé par l’impact qu’auraient sur les moyens de subsistance les dizaines de fermes incendiées. Près de 50 cas d’incendie volontaire ont été signalés depuis le mois de mai, surtout à Salah al-Din, à Ninive, à Kirkouk et à Diyala.

    Dans le district de Sinjar, à Ninive, des milliers d’hectares de blé ont été incendiés cette semaine, détruisant la principale source de revenus de plusieurs centaines de familles rentrées chez elles après avoir fui Daech. C’est d’ailleurs ce groupe qui a revendiqué certains des incendies volontaires.

    Les autorités ont du mal à éteindre le feu à cause de l’étendue de la catastrophe, des vents forts et de la canicule.

    MST

    Dans un nouveau rapport, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) signale plus d’un million de nouveaux cas de maladies sexuellement transmissibles (MST) curables parmi les 15-49 ans.

    Ceci porte à plus de 347 millions le nombre des nouveaux cas par an de quatre infections, à savoir, la chlamydia, la gonorrhée, la trichomonase et la syphilis.

    En moyenne, 1 personne sur 25 dans le monde a au moins une de ces quatre infections, selon les derniers chiffres, alors que certaines sont atteintes de plusieurs d’entre elles en même temps.

    L’OMS se dit préoccupée par le manque de progrès dans la lutte contre ces infections et souligne que les chiffres doivent sonner l’alarme pour un effort concerté visant à ce que tout le monde ait accès à la prévention et au traitement.

    Indice des prix des produits alimentaires

    L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié aujourd’hui son indice des prix des produits alimentaires qui montre que les prix ont augmenté pour le cinquième mois consécutif principalement à cause de la hausse du prix du fromage et du maïs.

    La hausse des prix a été causée par les inondations et les fortes pluies aux États-Unis, lesquelles ont affecté la production de maïs alors que la sécheresse en Océanie a affecté la production de fromage.

    L’Index était de 172, quatre points au mois de mai, soit une hausse de 1,2% par rapport au mois d’avril.

    Contributions

    Saint-Vincent-et-les Grenadines a payé la totalité de sa contribution au budget ordinaire, faisant monter le tableau d’honneur à 103 États Membres.

    se de 1,2% par rapport au mois d’avril.

    Contributions

    Saint-Vincent-et-les Grenadines a payé la totalité de sa contribution au budget ordinaire, faisant monter le tableau d’honneur à 103 États Membres.

    UN PRESS