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  • Sahara Occidental : Le Maroc actionne sa machine de propagande

    POUR SE DÉROBER FACE À L’AGRESSION MILITAIRE QU’IL A COMMISE CONTRE LES SAHRAOUIS : Le Maroc actionne sa machine de propagande

    Alors que le royaume chérifien continue d’actionner ses médias et ses lobbying de soutien à sa colonisation du Sahara occidental, de Paris, à l’entité sioniste, Israël, en passant par les monarchies du Golfe, à leur tête les Emirats arabes unis, il est rappelé à l’ordre par des institutions sur les plans continental et International, ainsi que par des responsables politiques de pays et d’institutions à travers le monde, en plus d’ONG européennes, africaines, asiatiques, d’Amérique et d’Amérique Latine.
    À cela s’ajoutent les articles de presse, les reportages et documentaires de chaîne TV de par le monde sur la dernière question de décolonisation en Afrique inscrite au Nations unies, le Sahara occidental, depuis la violation militaire marocaine, le 13 novembre dernier, de l’Accord du cessez-le-feu de 1991 paraphé sous l’égide de l’ONU avec le Front Polisario, lequel a riposté. Si les déclarations de soutien des monarchies du Golfe au royaume chérifien, dans son agression militaire contre les civils sahraouis à Guerguerat, le 13 novembre dernier, n’a pas été une surprise pour le peuple sahraoui ni pour ses soutiens dans sa lutte armée, avant 1975, contre l’occupant espagnole, pour ne citer que les documents co-signés par Rabat, Alger et Nouakchott, remis aux Nations unies, (ONU) dans l’objectif de mettre un terme à toutes les colonisations en Afrique, dont le Sahara occidental, inscrit en tant que question de décolonisation sur l’agenda onusien depuis 1966. Une lutte d’une peuple pour sa dignité et son indépendance contre l’occupant espagnol, qui ne pouvait que se poursuivre, dès 1975, avec la volte-face du Maroc par son envahissement militaire du Sahara occidental. Occupation militaire des territoires sahraouis rendue possible par la violation par l’Espagne, à travers les Accord de Madrid, de la Légalité internationale consacrant la décolonisation du Sahara occidental, à travers la tenue référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. des accords signés en 1975 privilégiant la protection des intérêts de l’ex-puissance occupante du Sahara occidental, l’Espagne, en l’occurrence, ainsi que d’ex-colonisateurs du continent africain, dont la France, à travers la présence illégale et illégitime du Maroc au Sahara occidental. Si dans sa politique de fuite en avant et de fait accompli le royaume chérifien mise sur ses alliés traditionnels, Paris et Madrid, et depuis les années 80, du soutien à l’abri des projecteurs, de l’entité sioniste, laquelle a traduit et supervisé la construction du mur de la honte séparant le Sahara occidental, avant qu’elle ne le reproduit sur les terres palestiniennes, des images d’archives dont des TV occidentales, montrent clairement des emblèmes de monarchies arabes brandis par les militaires marocains, lors de leur invasion des territoires sahraouis, sous ordre de Hassan II, père de Mohammed VI. Ce dernier persistant à imposer un système politique banni par les peuples d’Afrique et d’ailleurs, notamment ceux ayant vécu la colonisation et son autre facette, l’apartheid. Aux appels lancés par le Roi Mohamed V, dont le royaume craint des bouleversements et la colère de ce qu’il qualifie de sujets, les marocains, non seulement du fait des conditions socio-économique difficiles dans lesquelles est plongé le peuple marocain, dont principalement ses catégories les plus vulnérables confrontées aux conséquences gravissimes générées par la pandémie du Covid19, au Maroc et dans les pays occidentaux. Mais aussi par les voix, notamment de la nouvelle génération de jeunes marocains refusant de vivre sous un système monarchique, en ce 21eme siècle, d’autant plus que ces dernières semaines, la promotion de l’image du fils de Mohamed VI, un jeune adolescent traversant le tapis rouge royal, se préparant à prendre le relais de son père. Des images qui si elles ont pu être promues par le passé, durant le règne des années de fer et de sang, de Hassan II, montrant son fils Mohammed VI, alors prince, s’exercer pour accéder au trône, il est difficile de faire passer ce message, en ces temps modernes où les moyens technologiques et l’ouverture sur le monde ne manque pas d’apporter le souffle du vent, refusant des système politiques archaïques, monarchiques et de surcroît coloniaux, au Sahara occidental et en Palestine, et avec un nouveau visage au Yémen etc.
    Le Royaume chérifien accablé par la primauté de la force du droit international sur la realpolitik et le fait accompli
    Si pour le membre permanent au conseil de sécurité, la Russie en l’occurrence, son ministre des affaires étrangères Sergüe Lavrov a rappelé les points fondamentaux sur lesquels repose le règlement du conflit opposant le Maroc et le Front Polisario, sur le Sahara occidental, réaffirmant la position de principe de Moscou en faveur du règlement du conflit « sur la base des principes universellement reconnus du droit international », d’autres voix continuent de s’élever, pour rappeler à l’ordre non seulement l’occupant marocain mais également l’Onu et son conseil de sécurité. Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’Homme au Sahara Occidental, après avoir condamné « la rupture par le Maroc du cessez-le-feu dans le territoire non autonome du Sahara occidental » a appelé l’ONU et son Conseil de sécurité « à assumer leurs responsabilités quant à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui » a indiqué un communiqué dudit-groupe dans un communiqué. Aussi sur les crimes de guerre et contre l’humanité dans les territoires sahraouis occupés, dont font état des ONG de protection des droits de l’Homme, lors de la 67e session de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), celle-ci a été alertée sur ces crimes, dont ceux induits par la violation par le Maroc du cessez-le-feu de 1991 à Guerguerat, « par l’agression de l’armée marocaine, de manifestants réclamant pacifiquement l’indépendance du Sahara occidental » souligne la Commission nationale sahraouie des droits de l’Homme (CONASADH) dans une communication à cette rencontre.
    Aussi plus loin de notre continent, l’ONG américaine, Democracy Now, diffusant un reportage sur l’agression militaire marocaine à El-Guerguerat, elle apporte un démenti sanglant, au discours mensonger des responsables marocains et de la propagande du Makhzen et ses mensonges distillés à travers « un mensonge répété cent fois devient une vérité » ce qui ne peut être applicable, pour un système politique colonial et encore moins sur des faits historiques et des vérités politico-juridiques, contenus dans les documents de l’ONU et l’Union africaine, concernant la question de décolonisation du Sahara occidental. Dans le reportage précité, il a été mis en avant, la question de la violation, par le Maroc, du cessez-le-feu dans la zone tampon, sans manquer d’informer l’opinion américaine et autre, par un résumé historique sur le Sahara occidental, indiquant le territoire « le plus miné » par l’armée marocaine, et « le plus inaccessible » au monde, en raison du blocus médiatique et politique imposé, par le Maroc, sur les territoires occupés du Sahara occidental, lesquels connaissent ces dernières semaines, une répression violente contre les sahraouis, exprimant pacifiquement leur droit à l’indépendance du peuple sahraoui et de son pays. Présenté par la journaliste Amy Goodman, récipiendaire, pour rappel, en 2008 du « Prix Nobel alternatif », elle a d’emblée présenté l’historique de la question du Sahara occidental, que le Maroc occupe depuis 1975 « au mépris des résolutions des Nations unies et de la communauté internationale », et durant les 26 minutes de ce documentaire –reportage, la journaliste rappelant que « le Sahara occidental est largement considéré comme la dernière colonie d’Afrique », mettant en branle la propagande et les mensonges de Rabat. Un rappel, que la journaliste a voulu, à travers lui, mettre aussi à nu, le rôle des médias occidentaux « à occulter » la nature et les caractéristiques de la question sahraouie, à savoir la dernière question de décolonisation en Afrique inscrite à l’ONU et à l’UA, que les Médias occidentaux, principalement Français, font fi, pour permettre le passage du mensonge et de la propagande marocaine, comme l’exige les lobbies pro-marocain et les nostalgiques des temps des Empires coloniaux qui se sont écroulés, sur le continent africain, par la simple volonté des peuples à s’affranchir des chaînes de la colonisation et du code de l’indigénat, en Afrique. Par ailleurs, des experts du droit international, africains et étrangers, des juristes et des militants des droits de l’homme, n’ont pas manqué de mettre en avant que les multiples violations par le Maroc des résolutions de l’ONU, notamment par son refus de se plier à la Légalité internationale, n’a d’égale que celles commises aussi par l’entité sioniste en Palestine, sans que le Conseil de sécurité impose le respect et l’application de ses propres résolutions et de l’AG de l’ONU, au Sahara occidental et en Palestine occupée.
    Il est à relever, par ailleurs, que certains analystes évoquent la teneur de la dernière résolution 2548, adoptée fin octobre dernier, par le Conseil de sécurité et sa non nomination de l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, en vacance depuis 18 mois, en raison du lobbying, français, israélien et américain ayant été des signes encourageant pour le Maroc de persister à aller sur l’occupation de la zone tampon de Guerguerat et de son agression militaire, en violation de l’Accord de cessez-le-feu, ayant conduit à la riposte de l’armée populaire sahraouie de libération et de la décision du Front Polisario de son retrait du dit Accord qu’il a signé avec le Maroc, sous l’égide de l’ONU en 1991, en prévision de la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, dans une période ne dépassant pas les six mois. Depuis, l’application du Droit international est en stand bye, à ce jour, au Sahara occidental et le peuple sahraoui, à travers son unique et seul représentant légitime affirme aux membres du Conseil de sécurité, que le temps d’attendre pacifiquement de glisser l’urne de l’Indépendance s’est arrêté avec la violation, par l’armée marocaine, le 13 novembre dernier, de l’Accord du cessez-le-feu. Au conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités dans le maintien de la paix et la sécurité internationales, en mettant fin au conflit entre le Maroc et le front Polisario, sur une question de décolonisation, par l’annonce de la reprise de négociations et un calendrier pour la tenue du référendum d’autodétermination des sahraouis.
    Karima Bennour
    L’ARMÉE SAHRAOUIE A RIPOSTÉ SUITE À L’AGRESSION MILITAIRE DU MAROC À GUERGUERAT
    Le constat accablant du journal allemand FAZ
    Le journal allemand Frankfurter Aligemeine Zeitung (FAZ) a rappelé, dans une de ses récentes éditions, l’historique de la question du Conflit opposant l’occupant marocain au Front polisario, sur le Sahara occidental, sans manquer de rappeler que les territoires sahraouis sont soumis à un processus de décolonisation inachevé et a été envahi militairement par le Maroc en 1975. Concernant les derniers développements survenus sur ce conflit, ce titre de la presse allemande a rapporté, sans tomber dans les filets de la propagande marocaine et des mensonges des soutiens du Maroc, dont la France et ses médias, que la fin du cessez-le-feu, annoncée le 13 novembre dernier, par le Front Polisario « est intervenue après l’opération militaire du Maroc dans la zone démilitarisée d’El-Guerguerat », zone tampon, tracée par l’ONU et contenue dans les accords de cessez-le-feu en question. Plus loin dans le dit-article, le rédacteur a rapporté la déclaration de M. Khatri Addouh, membre du Secrétariat du Front Polisario, faisant état « de la poursuite de la guerre qui s’étendra sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental, tant que les Nations unies ne seront pas à la hauteur de leur responsabilité » et n’exerceront pas, poursuit la même source, «des pressions sur le Maroc pour l’amener à tenir les engagements pris en 1991 ». Selon Frankfurter Aligemeine Zeitung qui après avoir fait le tour de l’historique de la question sahraouie, notamment de 1975, date de l’invasion marocaine du Sahara occidental, et de la guerre entre l’armée de libération populaire sahraouie et le Maroc, au cessez-le-feu, signé, par ces deux parties sous l’égide de l’ONU, en vue de la tenue du référendum d’autodétermination, la non organisation de celui-ci, depuis 1991 à ce jour « a fait augmenter la frustration, en particulier chez la jeune génération sahraouie qui n’a cessé d’appeler à reprendre les armes pour l’indépendance du Sahara occidental » en particulier, note le journal «après l’adoption, par le conseil de sécurité de l’ONU, de la dernière résolution ». L’un des grands titres de presse écrite en Allemagne a précisé que le Maroc, « devenu partenaire important pour l’occident, notamment dans la lutte contre la migration illégale, est de plus en plus cité comme pays qui pourrait reconnaître Israël, à l’instar des Émirats arabes unis ».
    K.B/Agences
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
  • Les soutiens du Maroc au Conseil de Sécurité entravent la solution du conflit du Sahara Occidental (chercheur)

    Selon Thierry Desrues, chercheur à l’Institut d’études sociales avancées de Cordoue (Espagne), si le conflit du Sahara Occidental perdure depuis plus de 45 ans, c’est à cause du parti pris de la France et les Etats-Unis. « Ce conflit n’est plus sur l’agenda puisque les grandes puissances qui siègent au Conseil de sécurité de l’ONU appuient la partie marocaine ou sont très neutres vis-à-vis d’elle », a-t-il affirmé.

    Dans une déclaration relayée par le site France Culture, M. Desrues souligne qu’il s’agit d’un conflit  » oublié depuis plusieurs années », plus précisément « depuis le printemps arabe, depuis l’évacuation des campements de Gdeim Izik en octobre 2010 » lorsque des civils sahraouis ont érigé un campement de fortune dans les banlieues de la ville d’El Aaiun pour exiger des droits sociaux tel l’emploi et l’habitat et protester contre la marginalisation imposée par l’occupant marocain. Depuis, les organisateurs de cette manifestation croupissent dans les prisons marocaines sous des peines allant jusqu’à 30 ans de prison.
    Pour Thierry Desrues, l’opposition du Maroc au référendum dans l’ancienne colonia espagnole et sa tentative d’imposer sa solution basée sur une « autonomie très large sous sa souveraineté » est « une situation qui met en lumière l’impuissance de la force onusienne ». « La Minurso est sur place et, en fait, elle n’y joue aucun rôle. On a même l’impression qu’elle n’accède pas toujours au théâtre des événements, tant du côté du Polisario que du côté du Maroc », souligne-t-il.
    Desrues attribue le sit-in d’El Guerguerat visant à fermee le passage aux marchandises marocaines est « le fait que l’observation du respect des droits de l’homme n’a pas été introduite dans le mandat de la Minurso, ce que réclame le Front Polisario depuis plusieurs années ». D’ailleurs, elle est la seule mission de paix onusienne à ne pas avoir ce mandat.
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
  • "250 000 personnes menacées par la guerre" au Sahara Occidental (CISP)

    Giulia Olmi, coordinatrice de projet pour le Comité international pour le développement des peuples (Cisp), commente la situation à la frontière entre le Maroc et le Sahara occidental

    ROME –  » La reprise d’une guerre entre le Maroc et l’Armée populaire de libération sahraouie serait un désastre : environ 100 mille personnes vivent dans les territoires libérés, qui seraient forcées de quitter leurs maisons et leurs biens pour devenir des réfugiés en Mauritanie ou dans des camps de réfugiés en Tindouf, Algérie. Les tensions sont tout au long de la ligne marquée par le mur marocain, et plusieurs familles du sud se sont déjà installées à la frontière mauritanienne pour leur sécurité, en attendant d’être transférées à Tindouf. Là-bas, selon les chiffres officiels du HCR de 2018, il y a déjà 173600 personnes qui dépendent de l’aide humanitaire depuis 1975, qui diminue de plus en plus.
    La communauté internationale doit choisir quelle priorité est: ignorer ces personnes déjà frustrées par le conflit qui a jusqu’ici favorisé le Maroc , ou faire preuve de cohérence, au moins d’un point de vue humanitaire, et aider ces personnes, de plus en plus laissées pour compte  » . Pour donner l’alerte à l’agence Dire, c’est Giulia Olmi , coordinatrice de projet pour le Comité international pour le développement des peuples (Cisp), une ONG présente depuis 1984 dans les camps de réfugiés de Tindouf, en Algérie, et depuis 2013 dans la bande de terre à l’est du mur construit par le Maroc et qui traverse le territoire disputé du nord au sud.
    « C’est le territoire sous le contrôle du Front Polisario , sous la juridiction du gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique établi en 1976 – poursuit le directeur – et dans lequel vivent entre 80 et 100 000 personnes. Je me souviens que le Maroc , selon les résolutions des Nations Unies et de la Cour de justice de La Haye, ne se vante ni de souveraineté ni de contrôle sur le Sahara occidental ».
    Et tandis que la perspective d’un référendum attendu en 1963 s’en va à Olmi « le Maroc continue de violer toute règle de droit international ou résolution de l’ONU, dans le silence général».
    L’envoi de l’armée marocaine dans la zone tampon de Gargarat vendredi dernier, de mettre fin au blocus de protestation que la communauté sahraouie avait imposé à la circulation des marchandises, a été considéré par le Front Polisario une violation du cessez- le en vigueur. depuis 1991 , c’est pourquoi le secrétaire général Brahim Ghali a décrété « l’état de guerre ». L’Armée de libération du peuple sahraoui (Elps) s’est mobilisée le long de la barrière de séparation. Des échanges en feu ont été signalés, pour l’instant sans victimes.
    «L’ Algérie n’est qu’à 50 kilomètres dans de nombreux endroits, il y a donc un risque de crise internationale », prévient à nouveau Giulia Olmi. Le travailleur humanitaire, qui travaille depuis des années avec les communautés sahraouies, dénonce plus généralement «l’abandon» de ces personnes: «les agences onusiennes, ainsi que les ONG sur le terrain, ont lancé en mai 15 millions de dollars pour garantir au moins les besoins alimentaires de base dans les camps de réfugiés, qui en période de sécheresse accueillent également des bergers nomades « .
    Parmi les problèmes les plus courants que le manque de ressources provoque dans ces populations, comme le dit Olmi, «est le retard de croissance chez les enfants entre 0 et 5 ans ou la propagation de l’anémie chez les femmes. Les communautés qui vivent dans les territoires libérés ne reçoivent pas d’aide car elles ne sont pas considérées comme des réfugiés ou des réfugiés, et les agences internationales n’interviennent pas dans la polémique avec le Maroc ».
    Reste la possibilité de retourner à l’ouest de la barrière de séparation, où «le gouvernement marocain donne des fonds et des facilités – poursuit Olmi – mais contrôle en même temps les sahraouis, qui ne peuvent pas avoir de contact avec des militants ou s’engager dans un militantisme politique. Ils risquent également d’être arrêtés. Les Marocains eux-mêmes, tout en ne soutenant pas la cause Polisario, dénoncent souvent ces violations des droits fondamentaux ».
    Source : Dire.it, 19 nov 2020
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc
  • Sahara Occidental : L'Algérie adopte une nouvelle approche stratégique

    La nouvelle Constitution algérienne autorise de déploiement de l’armée algérienne à l’étranger. Ce changement vise, certes, la lutte contre le terrorisme au Mali, mais aussi la possiblité d’une intervention militaire pour défendre l’allié stratégique de l’Algérie dans la région : La République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), membre à part entière de l’Union Africaine.

    Cette vision est corroborée par un article paru le 18 novembre au journal Echourouk sous le titre de « Quiconque attaquera l’Algérie sera brûlé ..! ».
    Citant « des sources bien informées », l’article indique que « les récents développements imposés par le régime marocain par l’intervention militaire dans la région de Guerguerat, ont amené l’Algérie à ajuster sa nouvelle approche de la question sahraouie, car elle représente désormais une question souveraine principalement liée à la profondeur sécuritaire stratégique de son territoire national, et elle ne se limite plus à être une question de principe liée à l’autodétermination ».
    « Ainsi, ajoute la haute source, les institutions de l’État algérien, à la fois civiles et sécuritaires, s’occupent actuellement de la scène sahraouie, non seulement dans le but de mettre fin au dernier bastion du colonialisme dans la région, mais selon une approche basée sur la préservation de ses intérêts suprêmes et de protection de sa sécurité régionale des actions du Makhzen dans la région contre les terres sahraouies occupées. Plus précisément, après avoir osé défier la légitimité internationale et violer l’accord de cessez-le-feu, avec la complicité émiratie, sioniste et française », souligne l’article.
    Echourouk ajoute : « Notre source a expliqué que l’Alliance Maroc, le sionisme et les pays du Golfe visent à créer au Maghreb une région de haute tension pour justifier l’intervention de pays hostiles aux intérêts stratégiques de l’Algérie, et c’est ce qui la à déclarer l’alerte militaire maximale en prévision des pires scénarios ».
    La source d’Echourouk a indiqué que l’Algérie ne souhaite absolument pas déclencher une nouvelle guerre ou un conflit armé avec le Maroc, car ses malheurs seront dévastateurs pour la région, cependant elle ne tolérera jamais l’approche marocaine, même d’un pouce, de ses frontières occidentales et s’il le fait, l’Algérie ripostera avec tous les moyens, y compris militaire.
    Au sujet de la situation au Sahara Occidental, la source a souligné l’Algérie considère la question comme un prolongement naturel de sa sécurité nationale et n’acceptera aucune au conflit sans sa participation directe en tant que partie principale dans la région concernée par le conflit et ses effets. Dorénavant, Alger n’est plus un simple observateur du fait qu’elle est concernée par la question saharienne, compte tenu de ses risques pour sa sécurité stratégique.
    Tags : #SaharaOccidental #Algérie #Polisario #Maroc 
  • La Russie aide le Sahara occidental à accéder à l'indépendance

     


    L’Organisation du Sahara a été récemment formée contre l’occupation marocaine. Il était dirigé par Aminata Haydar – Gandhi du Sahara occidental. Pourquoi la tenue du référendum sur l’indépendance de ce pays est-elle retardée? Pourquoi la mission de l’ONU a-t-elle cessé de remplir son rôle et s’est-elle en fait ralliée aux envahisseurs?

    Pourquoi la France ne veut-elle pas la décolonisation, mais poursuit-elle une politique néocoloniale dans les pays voisins de l’Afrique du Nord? L’aggravation peut-elle conduire à une nouvelle guerre? Comment la Russie aide-t-elle le Sahara occidental? Ali Salem, un représentant du Front POLISARIO, a parlé de tout cela et bien plus encore .

    Lisez le début de l’entretien:

    Référendum au Sahara occidental s’étale sur 30 ans

    Comment la Russie est liée au Sahara occidental

    – Ali, que se passe-t-il au Sahara occidental maintenant? La situation s’aggrave-t-elle à nouveau?

    – Notre peuple ne croit plus en une solution pacifique à la question de l’indépendance de notre pays. Depuis près de 30 ans, l’ONU n’a même pas été en mesure de tenir un référendum, les envahisseurs marocains l’ont déjà ouvertement refusé. Ils pompent simplement toutes les ressources du Sahara occidental.

    Le point le plus intéressant est que nous écrivons au Conseil de sécurité depuis longtemps que le référendum fait partie du règlement. S’il n’y a pas de référendum, cela équivaut à une violation du cessez-le-feu.

    – Alors, l’accord de cessez-le-feu n’est plus valable, la guerre a recommencé?

    – Sûr. Après tout, nos masses, même les femmes et les enfants, sont déjà dans la zone tampon, à El Gergerat, pour revendiquer leurs droits. Et s’il vous plaît – les soldats de la mission de l’ONU, les hélicoptères et autres équipements apparaissent immédiatement là. Qui en a besoin et pourquoi? Il n’y a pas de militaires là-bas, sauf les marocains.

    – Tous les pays africains sont-ils désormais opposés au Maroc, à l’Union africaine dans son ensemble? Est-ce une position commune pour toute l’Afrique?

    – C’est ça. Oui – une position.

    – Sauf pour le Maroc, tout le monde est d’accord avec cela.

    – Nous sommes assis juste à côté du Maroc dans l’Union africaine. Le parlement marocain a également signé et ratifié tous les accords de cette union. Le roi lui-même a également signé, approuvé tout cela.

    Le plus intéressant est que tout récemment – en octobre – de nouveaux membres du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ont été élus. Cinq États africains devraient y être représentés. Le Maroc a postulé. Savez-vous combien de votes ont reçu le Maroc?

    – Un des vôtres?

    – Oui! C’est la chose la plus drôle. Nous n’inventons pas cela, comme indiqué dans les documents de l’ONU.

    – L’Union africaine a vraiment de très bonnes relations avec la Russie, nos positions sont coordonnées. Pourtant, le Sahara occidental est trop loin de la Russie pour influencer sérieusement la situation.

    – Je pense que la politique de la Fédération de Russie est très équilibrée. La Russie poursuit fermement une ligne sur l’indépendance des peuples. Cela est clairement indiqué dans notre déclaration du 30 octobre après l’adoption de la nouvelle résolution.

    La Russie s’est abstenue de voter sur cette résolution afin que la mission de l’ONU poursuive son travail. Ainsi, le rôle et les pouvoirs de cette commission ont déjà été remis en question. Nous sommes convaincus que la Russie maintiendra les mêmes relations avec le Maroc et le Front Polisario.

    – La Russie peut-elle l’arrêter si elle vote contre?

    – Si j’ai voté contre, alors – c’est tout, finita la commedia.

    – Et puis – encore une fois, immédiatement la guerre, non?

    – Encore. Il y a un mois, un nouvel organe contre l’occupation marocaine a été formé dans la capitale du Sahara occidental, El Aayoune. Le président de l’Organisation du Sahara contre l’occupation marocaine, Aminatu Haydar, est le Gandhi du Sahara occidental.

    Elle a combattu l’occupation toute sa vie. Elle a été emprisonnée à plusieurs reprises, mais elle a toujours été très active de toute façon. Et maintenant, les Marocains ne peuvent rien faire avec elle, car elle a de nombreux prix et reconnaissances à l’étranger.

    Néo-colonialisme français

    Le principal problème est la participation de la France. La France sait très bien que le Sahara occidental est un pays très riche, elle veut donc nous subjuguer. Si la France quitte ce conflit, nous résoudrons tous les problèmes en 24 heures.

    Source : Fine News, 19 nov 2020

    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #Russie

  • Communiqué de l'Observatoire cantabrique des droits de l'homme pour le Sahara occidental

    À Santander le 17 novembre 2020

    Au petit matin du 13 novembre de cette année 2020, le Maroc a violé l’accord de cessez-le-feu, en vigueur depuis septembre 1991, signé avec le Front Polisario et sous les auspices des Nations Unies, qui prévoit la limitation et le confinement des armées sahraouies et marocain de chaque côté du mur militaire de 2700 kilomètres qui traverse le territoire occupé du Sahara occidental.
    Pendant longtemps et avec l’accord de l’ONU, les forces d’occupation marocaines avaient ouvert un passage illégal à un point du mur, situé à l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, ce qui favorisait la sortie et la commercialisation des produits sahraouis pillés par le Maroc. Depuis le 21 octobre de cette année 2020, des dizaines de civils sahraouis non armés ont installé un camp afin de bloquer ce passage illégal de véhicules, une situation dénoncée depuis 2001 par la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental. Face à l’agression militaire marocaine, l’armée populaire sahraouie a dû repousser l’attaque susmentionnée pour défendre la vie des citoyens sahraouis et le gouvernement sahraoui a été contraint de déclarer la guerre au Maroc un jour après avoir rompu unilatéralement le cessez-le-feu. 
    Le Sahara occidental est un territoire non autonome en attente de décolonisation, dont la puissance administrante reste l’Espagne; et que le mandat de la Charte des Nations Unies, ses résolutions, ainsi que celles de l’Union africaine, exigent la tenue immédiate d’un référendum d’autodétermination qui permette au peuple sahraoui d’exercer ce droit inaliénable de tous les peuples soumis au régime colonial, par une participation démocratique et impartiale à un processus neutre qui leur permet de choisir entre l’indépendance ou l’intégration dans un autre État.
    De l’Observatoire cantabrique des droits de l’homme pour le Sahara occidental dans l’accomplissement de ses objectifs:
    1.- Nous exprimons notre désapprobation de l’action militaire marocaine qui a conduit à la violation de l’Accord de cessez-le-feu, en vigueur depuis septembre 1991.
    2.- Nous exprimons notre rejet des actions violentes de l’armée marocaine contre la population civile sahraouie dans les villes sahraouies occupées par le Maroc en violation absolue de leurs droits fondamentaux.
    3.- Nous exprimons notre soutien au peuple sahraoui dans sa lutte pacifique contre l’occupation marocaine du Sahara et notre soutien à l’exercice légitime de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.
    4.- Nous demandons instamment aux Nations Unies et à son Conseil de sécurité d’adopter les mesures nécessaires pour protéger les civils sahraouis résidant sous occupation marocaine, conformément à la quatrième Convention de Genève relative à la protection des civils en temps voulu 1949 Guerre, visite – si nécessaire – des zones occupées du Sahara Occidental pour vérifier la situation des Droits de l’Homme dans cette dernière colonie d’Afrique.
    5.- Nous exigeons que l’ONU et son Conseil de sécurité assument leur engagement envers le peuple sahraoui consistant à organiser le référendum d’autodétermination avec des garanties démocratiques, avec indépendance et neutralité, comme convenu dans de nombreuses résolutions de l’ONU .
    6.- Nous exigeons que le Gouvernement espagnol assume, une fois pour toutes, ses responsabilités en tant que puissance administrante du territoire non autonome du Sahara Occidental et mette en œuvre les actions nécessaires pour la célébration d’un référendum d’autodétermination.
    OBSERVATOIRE CANTABRIEN DES DROITS DE L’HOMME POUR LE SAHARA OUEST
    Source : Cantabria por el Sáhara, 18 nov 2020
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Marroc #ElGuerguerat
  • Le Jour d'Algérie : Causes justes et perdues

    Par Mohamed Habili

    Le Maroc a-t-il pris la responsabilité de violer le cessez-le-feu avec le Polisario en envoyant ses soldats disperser un attroupement de militants sahraouis au niveau de Guerguerat, dans l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, lequel attroupement bloquait ses échanges commerciaux avec la Mauritanie, et au-delà avec un certain nombre de pays africains ? Oui, s’il faut en croire les responsables sahraouis, qui en conséquence se sont affranchis du cessez-le-feu en vigueur depuis 1991. Si viol il y a de la part de l’armée marocaine, le fait est que les activistes sahraouis n’ont eu à déplorer la mort d’aucun des leurs. 
    En effet, les forces marocaines se sont contentées de tirer en l’air pour les obliger à s’en aller. Depuis, les Sahraouis disent ne pas s’arrêter de bombarder des positions marocaines par-delà le ou les murs de séparation, vu qu’il y en a en réalité plusieurs, qui ceinturent quelque 80 % de la superficie du Sahara occidental. Ce sont eux qui garantissent le cessez-le-feu, en rendant impossible sa violation. Les forces marocaines sont toutes retranchées derrière des fortifications conçues pour être infranchissables par des assaillants empruntant les voies terrestres. De l’autre côté se trouvent les forces sahraouies, qui contrôlent ce qui reste du pays. Avec un tel dispositif, il n’y a pas de reprise possible des hostilités. Les tirs sahraouis actuels ne sont pas plus mortels que ceux auxquels les Marocains ont recouru pour débloquer Guerguerat.
    Le cessez-le-feu n’a pas tenu jusque-là par la volonté des belligérants de le respecter, mais parce que les murs ont rendu impossible les infiltrations sahraouies à l’intérieur des lignes marocaines. La guerre des sables était terminée dès avant 1991, si le conflit, lui en revanche, persiste, probablement pour pas mal de temps encore. La cause sahraouie est une cause juste mais hélas une cause perdue, comme il en existe aujourd’hui encore à travers le monde. Rien que dans la région concernée ici, elle n’est pas la seule de son genre. 
    Le Maroc en subit une, d’injustice, dont les origines remontent à des siècles, qu’il est dans l’incapacité de redresser, ayant affaire en l’occurrence à plus fort que lui. Pour restaurer sa souveraineté sur Ceuta, sur Melilla, et sur d’autres petites possessions espagnoles mordant sur ses côtes ou s’échelonnant dans leur abord immédiat, il lui faudrait non seulement faire la guerre à la puissance occupante mais la vaincre. Une deuxième cause juste et perdue par conséquent, mais celle-là à son détriment, encore qu’il en ait été d’une certaine façon dédommagé par l’abandon à son profit du Sahara occidental en 1975. N’empêche, les activistes marocains, civils ou militaires, n’y trouvent pas leur compte, à qui il arrive de prendre pied à l’improviste sur tel ou tel rocher «espagnol» pour y hisser le drapeau de leur pays. Une «libération» qui dure le temps que prennent les forces espagnoles pour arriver sur place et les en déloger, comme cela est arrivé en 2012 sur le rocher de Badis. 
    La similitude est frappante entre cette infiltration marocaine et l’opération de dégagement de Guerguerat aux dépens des Sahraouis. Or l’Espagne elle-même a un morceau d’elle-même échappant à sa souveraineté : Gibraltar, une possession tout ce qu’il y a de britannique mais qui se fait passer pour un territoire autonome. Une troisième cause, donc, qui pour être juste n’en est pas moins perdue. Jamais la Grande-Bretagne ne rétrocèdera Gibraltar, et jamais l’Espagne ne cessera de le revendiquer.
    Tags : #SaharaOccidental #polisario #Maroc
  • Sahara Occidental : Le Maroc empêche Aminatou Haidar de voyager

    La militante sahraouie Aminatu Haidar rapprote que le Maroc l’a empêchée mercredi de se rendre à Las Palmas sous prétexte d’être positive au coronavirus.

    D’après une déclaration accordé à l’agence EFE, elle a été la seule passagère à qui un test PCR a été exigée et personne ne l’avait informée que ce test était nécessaire jusqu’au moment où elle s’apprêtait à embarquer dans l’aéroneuf.
    Par contre son fils, qui l’accopmagnait, a pu pu voyager étant en possession de la nationalité espagnole.
    La décision des autorités d’occupation d’empêcher Aminatou de se rendre en espagne est une représaille contre son initiative de créer une association dénommée « Institution Sahraouie contre l’occupation marocaine » et qui a été largement critiquée par l’opinion publique marocaine.
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc 
  • Parlement espagnol : Naissance de l'intergroupe d'amitié avec le peuple sahraoui

    Les Forces du Congrès composent l’intergroupe d’amitié avec le peuple sahraoui

    Madrid, 19 novembre (EFE) .- Les députés de huit groupes parlementaires ont participé ce jeudi à la constitution de l’intergroupe d’amitié avec le peuple sahraoui, qui a déjà fonctionné dans d’autres législatures et qui s’est engagé à une solution pacifique, durable et conforme à la loi Internationale du conflit du Sahara Occidental.
    On s’attend à ce que, dans les semaines à venir, d’autres députés rejoignent l’intégroupe, comme l’a rapporté l’un des groupes participants, ERC, dans un communiqué.
    Abdulah Arabi, délégué du Front Polisario en Espagne, et Pepe Taboada, président du Coordinateur d’Etat des Associations de Solidarité avec le Sahara (CEAS) ont participé à l’événement.
    La réunion a rendu compte de la situation actuelle dans la région de Guerguerat, avec l’irruption des forces militaires et l’inquiétude suscitée par l’escalade du conflit.
    Treize députés ont assisté à l’événement qui s’est tenu au Congrès au nom de huit groupes politiques et, bien qu’aucun parlementaire de Ciudadanos n’ait pu y assister en raison de problèmes d’agenda, des sources de cette formation ont confirmé leur soutien à l’initiative.
    Les députés qui ont fait partie de la constitution de ce groupe, auquel tous ceux qui le souhaitent peuvent adhérer, sont Joan Josep Nuet et Marta Rosique de l’ERC; Ana Belén Fernández, du PSOE; Valentina Martínez et Miguel Ángel Jérez, du PP; et Joan Baldoví, de Compromís.
    Néstor Rego, du BNG; les députés de Unidas Podemos  Lucía Múñoz et Gerardo Pisarello (En Comú Podem), Antón Gómez Reino (Galicia en Común) et Enrique Santiago (IU), ainsi que Josune Gorospe, du PNV; Inés Sabanés (Más País) et Sergi Miquel (JxCat)  ont fait également partie des constituants de l’intergroupe. EFE
    Source : La Vangurdia, 19 nov 2020
    Tags :  #SaharaOccidental #Polisario #Marruecos
  • Il Manifesto : Sahara Occidenta – Le Polisario décrète l'état de guerre avec le Maroc

    Après la rupture marocaine du cessez-le-feu, de jeunes sahraouis s’enrôlent. Dans les territoires occupés, Rabat arrête des manifestants. Pour l’instant, pas d’initiatives concrètes de l’ONU et de l’Union africaine

    « Notre peuple est en guerre pour répondre à une attaque lâche des civils et pour réaffirmer le droit à l’auto-détermination, à la résistance et à la libération de notre terre, qui est occupée par le Maroc depuis plus de 45 ans. »

    Par ces mots, le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a décrété officiellement « l’état de guerre ».

    Après l’opération militaire marocaine de vendredi dernier dans la région d’El Guerguerat, en violation flagrante des accords de cessez-le-feu, l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) a contre-attaqué en de nombreux points de la zone frontalière, bordés par le mur de sable qui sépare les territoires illégalement occupés par le Maroc de ceux libérés par la RASD.

    En ces jours de guerre, pour l’instant il n’y a pas de victimes de part et d’autre, les actions et bombardements des APLS visent principalement à « affaiblir les lignes de défense et les points d’observation » érigés ces dernières années par le Maroc, ainsi qu’à  » affaiblir le moral des troupes des forces armées royales de Rabat ».

    L’actualité en provenance des camps de réfugiés de la région de Tindouf (en Algérie) fait état d’une multitude de jeunes sahraouis, fatigués d’années d’attente et de manque de perspectives, prêts à rejoindre les rangs des APLS pour aller libérer leur terre.

    Dans les territoires occupés, selon l’Institution des Sahraouis contre l’occupation marocaine (Isacom), il y a ces derniers jours une répression féroce de ceux qui font preuve de solidarité et de soutien à l’APLS, avec « des dizaines d’arrestations et de violences arbitraires ».

    L’absence d’initiatives décisives de la part des Nations Unies ou de l’Union africaine exprimant «une profonde préoccupation face à la détérioration de la situation au Sahara occidental, en particulier dans la région de Guerguerat, et les graves menaces de rupture du cessez-le-feu restent préoccupantes. en vigueur depuis 1991 « et qui suggèrent aux deux parties au conflit » d’éviter toute escalade dans un contexte caractérisé par une situation sanitaire et géopolitique extrêmement délicate « .

    En ce qui concerne la situation dans la zone, les premières tensions entre le Maroc et l’Algérie sont enregistrées. Ces derniers jours, l’armée algérienne a mené de nombreux exercices militaires menés par le chef d’état-major, Saïd Chengriha, qui dans un communiqué sur Algérie Patriottique a accusé le Maroc de « violer le cessez-le-feu », grâce au soutien diplomatique de certaines puissances étrangères, en allusion notamment aux monarchies du Golfe qui se sont alignées pour soutenir Rabat.

    « L’Algérie est le pays le plus puissant de la région et, ces dernières années, elle a montré qu’elle était capable de vaincre le colonialisme français et la menace jihadiste – a déclaré Chengriha – Notre armée est prête à défendre les frontières et les intérêts nationaux ».

    Les propos de Ghali concernant le conflit sont clairs: «Nous avons toujours mené une lutte non violente dans le cadre du droit international qui reconnaît le Sahara occidental comme un pays occupé et réaffirme notre droit à l’autodétermination, comme indiqué par la mission Minurso (…) La communauté internationale a l’obligation de mettre fin à la violation par le Maroc des accords de paix et de nous montrer une feuille de route précise pour arriver au référendum à certains moments – a conclu Ghali – Si cela ne se produit pas, nous continuerons à lutter pour la libération de notre terre occupée, jusqu’à la victoire ».

    Il Manifesto, 19 nov 2020
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc