Suite à l’action des forces marocaines d’occupation à Gargarat contre des civils sahraouis le 13 novembre 2020 et à la réponse elle aussi armée du Polisario contre le mur marocain qui coupe le pays, les Sahraouis des différentes villes du Sahara Occidental ont manifesté leur soutien à leur mouvement de libération national et à son action de guerre.
Étiquette : Sahara Occidental
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État de guerre et répression violente des manifestations civiles au Sahara Occidental
Dans le Sahara Occidental occupé par le Maroc à l’ouest du mur, les villes ont été assiégées par les forces sécuritaires marocaines, des points de contrôle bloquant toutes les routes. Les maisons des militants sahraouis ont été particulièrement surveillées.Toutes les nuits depuis vendredi 13 novembre 2020, des centaines de manifestants descendent dans les rues d’El Aaiun et de Dakhla.Dans les rues de tous les quartiers d’El Aaiun, les manifestants crient et agitent des drapeaux de la RASD, scandant « Sahara Occidental libre ». De longs convois de voitures ont rejoint les manifestants en klaxonnant. Des affrontements ont lieux lieu avec les forces sécuritaires marocaines qui veulent disperser les foules.L’encerclement des quartiers n’est pas partout sans difficulté.Dans le quartier des Appartements rouges, les manifestants ont réussi à fermer complètement les rues, bloquant ainsi l’accès des forces d’occupation. Ils se sont rassemblés pour poursuivre leurs manifestations jusqu’à ce que des renforts marocains réussissent à démanteler les barrages de fortune. Les manifestants ont ensuite été chassés par des escadres à moto, des voitures de police et des forces auxiliaires.25 jeunes sahraouis ont été arrêtés suite aux manifestations. Ils sont à l’isolement et interdits de visites. Selon plusieurs témoignages, des agents marocains masqués ou en civil, mêlés aux foules de manifestants, filment les activistes dont les meneurs, qui sont ensuite pourchassés et arrêtés.À Dakhla occupée, les manifestations ont eu lieu dans les quartiers Ksaikisat et Oum Tounsi.Dans le quartier Oum Tounsi dont les habitants sont des Sahraouis forcés de quitter leur village Bir Anzaran à 150 km à l’est de Dakhla, les femmes sont massivement sorties en criant contre l’occupation marocaine, et en soutien à leur armée.« Nous voulons retourner dans notre village, y vivre libres et sans inquiétude, sous le drapeau de la République Sahraouie. Ce qui nous intéresse aussi, c’est de choisir notre mode de vie dans sans crainte » dit une participante.À Boujdour, 4 citoyens sahraouis arrêtés le 16 novembre comparaissent aujourd’hui à El Aaiun.Depuis le 15 novembre, de longues colonnes de renforts militaires marocains ont été observées à El Aaiun, Tan-Tan, Dakhla et Smara.Équipe Média, le 17 novembre 2020El Aaiun – Sahara Occidental occupéTags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #Guerguerat -
Sahara occidental: reprise des hostilités à El Guerguerat entre le Maroc et le Front Polisario
Des fusillades depuis hier entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario, après un cessez-le-feu de 29 ans signé par les deux parties dans le cadre du plan de paix de l’ONU en 1991 qui a également établi la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le référendum en Sahara occidental). Selon l’accord militaire, la limite insurmontable pour garantir la trêve a traversé le territoire contesté jusqu’au couloir de la région d’El Guerguerat, à la frontière avec la Mauritanie.
Depuis le 21 octobre la région rayonne: le Royaume du Maroc a violé l’accord avec l’ouverture par une brèche le long de cette limite pour permettre le libre passage des personnes, mais aussi et surtout des camions pour le transport de produits commerciaux . Cet acte a déclenché la réaction immédiate de la population civile sahraouie, qui s’est précipitée pour manifester pacifiquement et fermer la brèche, entravant le transit des véhicules.Un couloir utilisé pour exporter des produits du Sahara Occidental occupé par le Royaume du Maroc depuis 1975, malgré la déploration ouverte du Conseil de sécurité de l’ONU. «L’Armée populaire de libération sahraouie a commencé à répondre avec la fermeté nécessaire à cette violation et à la marche hostile du Maroc qui, de par ses racines, constitue un sérieux revers au cessez-le-feu». Sur ces mots, le Front Polisario et le gouvernement sahraoui ont annoncé il y a quelques heures qu’ils tenaient le Royaume du Maroc pour responsable de toutes les conséquences dangereuses de cette attaque sur la stabilité de toute la région. Le Front Polisario et le gouvernement sahraoui rappellent que l’avenir de la paix pour les deux peuples est au point mort depuis des décennies en raison de l’absence de référendum d’autodétermination envisagé par le Plan de paix de 1991 sous l’égide des Nations Unies et de l’Union africaine.Le mouvement italien de solidarité pour l’amitié avec le peuple sahraoui dénonce la violation par le Royaume du Maroc du cessez-le-feu et l’attaque contre le plan de paix de l’ONU et la légalité internationale, ainsi que sur la stabilité de la région. Il dénonce également l’illégalité, évidente pour l’ensemble de la communauté internationale, du commerce des ressources du Sahara occidental que la Cour européenne a condamné. Une situation rendue encore plus inacceptable, compte tenu de la réduction de l’aide internationale au peuple sahraoui dans le contexte de l’urgence mondiale du coronavirus.Le mouvement italien de solidarité d’amitié avec le peuple sahraoui estime que l’intervention de l’Europe et de la communauté internationale est indispensable pour empêcher les forces armées du Royaume du Maroc de nouvelles actions préjudiciables au droit international.Le mouvement italien de solidarité pour l’amitié avec le peuple sahraoui demande aux institutions républicaines et démocratiques italiennes, aux autorités locales jumelées avec le peuple sahraoui en Italie et au ministère des Affaires étrangères de condamner l’agression armée marocaine, d’œuvrer à proposer des mesures économiques pour contraster le trafic illégal de marchandises par le Royaume du Maroc, pour soutenir la nomination de l’envoyé spécial du Secrétaire de l’ONU pour reprendre les pourparlers entre les parties afin de convoquer le référendum d’autodétermination, pour proposer de donner un mandat à la MINURSO, comme déjà à d’autres Missions de l’ONU dans le monde, pour superviser la protection des droits de l’homme.Le mouvement italien de solidarité pour l’amitié avec le peuple sahraouiSource : Ecumenici, 14 nov 2020Tags : #SaharaOccidental #Maroc #Polisario -
Le Sahara Ocidental et les descendants de Lawrence d'Arabie!
Le Conseil de Coopération du Golfe soutient l’occupation marocaine de Guerguerat et Laayoune et d’autres terres désertiques. Le Conseil « Wanassa » qui assiège l’Etat frère du Qatar, n’appuie pas le Maroc dans la reconquête des villes marocaines de Ceuta et Melilla prises par les Espagnols, mais encourage plutôt l’occupation d’autres terres arabes ou musulmanes, c’est ce même Conseil qui a amené les américains et les a encouragés à occuper et à détruire l’Iraq après l’invasion du Koweit par ce dernier.
L’histoire des arabes est une trahison par hérédité, car le sang de « Lawrence d’Arabie » coule encore dans les veines de certains, de père en grand-père, donc la conspiration contre le Sahara Occidental l’a précédé une conspiration contre le Qatar, et la normalisation avec Israël ne leur achètera pas une histoire ou une civilisation, mais les accablera plutôt d’une humiliation à vie.L’Algérie avec son histoire et son peuple ne sera jamais touché par les Arabes ni en ajoutant ni en diminuant à son histoire, comme l’a dit feu Houari Boumediène « Le Golfe, ce sont des barils de pétrole en mouvement! ». Ni plus ni moins!L’Algérie reste fidère à ses principes de soutient aux opprimés et de soutine aux peuples colonisés, et elle ne marchande pas pour les causes justes, dont la cause palestinienne est au premier lieu.Vive l’Algérie, gloire et éternité à nos justes martyrs.Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #Algérie #ConseildecoopérationduGolfe -
Emirats-Maroc-Sahara Occidental : Intérêts et naïveté
Faudrait-il maudire et tourner le dos à tous les sacro-saints principes qui ruinent les intérêts d’une nation ? Lourde question que voici dans l’entremêlée des préoccupations du moment où les soucis sont orientés vers une déshumanisation qui ne se cache plus et où le gain immédiat repose sur un individualisme des Etats des plus forts. En tous les cas, le comportement des monarchies du Golfe y invite avec insistance parce qu’elles ne ratent pas une seule opportunité pour renforcer leur veulerie et peu leur importent le droit et la raison même si la honte bue est flagrante.En soutenant sans ambages la démarche forcenée marocaine entre autres, peu leur importe aussi de préparer la désintégration d’une large partie du monde sans qu’elles ne se rendent compte qu’elle les effacera elles aussi.Pourtant, la clarté des grandes manœuvres a une insolence tapageuse. Elles signalent sans fausses apparences un remodelage des Etats qui enterrera les nouveaux pharaons et si d’aventure l’œuvre destructrice des royaumes s’arrêtait à mi-chemin, les peuples l’achèveront.Pour elles, la préservation et la pérennité du trône n’a pas de prix, même s’il faut s’enduire la face avec des urées choisies, l’essentiel est de s’accommoder en permanence avec l’hypocrisie des éloges de ceux qui disposent de la force.L’Algérie a beaucoup perdu dans ce labyrinthe des contestables et déshonorantes manœuvres dont la fausseté de la fraternité est toujours prouvée. Sa ténacité pour les causes justes et sa droiture toujours renouvelée ont été souvent maintenues au détriment de ses propres enfants et elle a parfois reçu en retour de très désagréables reconnaissances.Les grands principes ont pris aujourd’hui toutes les colorations de la naïveté. Au nom des grands principes de solidarité et des fraternités, les Algériens ont toujours veillé aux intérêts des autres avant de s’attacher aux leurs. Ils ont toujours préservé leur attachement à l’esprit d’humanisme qui malheureusement les a soumis à recevoir parfois des coups de couteau dans le dos. Hier contre le terrorisme et aujourd’hui avec la guerroyade au Sahara occidental, ils se rendent encore une fois compte que les intérêts n’ont de sens que la légèreté des mots.Le Quotidien d’Oran, 17 nov 2020Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #EmiratsArabsUnis -
Sahara Occidental : La guerre va s’installer dans la durée
Plusieurs hauts responsables et diplomates sahraouis sont montés au créneau pour faire le point sur la situation au Sahara et apporter de précieuses informations sur l’offensive au quotidien des unités combattantes de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS).
Intervenant à la chaîne1, de la radio nationale, l’ambassadeur de la Rasd, Abdelkader Omar a souligné que le Front Polisario, après ses nombreuses mises en garde et sa saisine répétée de l’ONU est désormais convaincu que « l’action armée fera la différence dans sa lutte contre l’occupation marocaine qui a transgressé l’accord de Cessez-le-feu en vigueur depuis 1991 dans la zone d’El-Guerguerat. Il a rappelé la part de responsabilité de l’ONU et son immobilisme dans la dégradation de la situation. L’invité de la matinale de la radio a indiqué que « le Front Polisario est arrivé au constat après une longue attente, que l’action armée est le seul moyen qui peut faire bouger la situation de statu quo et du mépris par le Maroc des résolutions internationales sur son occupation coloniale du Sahara occidental . Le diplomate sahraoui a insisté sur le fait que « le Front Polisario a mis en garde l’ONU sur les intentions marocaines. Il a souligné que « le peuple sahraoui est déterminé à mener la guerre et faire des sacrifices pour défendre sa cause ». Il a rappelé également que la fin du cessez-le-feu décrété officiellement par le président Brahim Ghali est intervenue après l’agression menée par l’armée marocaine à Guerguerat contre des civils sahraouis bloquant pacifiquement la brèche opérée dans le mur de défense marocain. « Cette agression a marqué la fin de l’accord qui avait été conclu 29 ans auparavant sous l’égide des Nations unies et nous n’avons cessé de mettre en garde contre le comportement inadmissible du Maroc qui, pendant toutes ces années, n’a rien fait d’autre que de tenter de nous mettre, de mettre le monde entier, devant le fait accompli. »Dans plusieurs déclarations à la presse nationale, l’ambassadeur sahraoui a estimé que le « Maroc a mis fin au plan de paix, créant une toute nouvelle situation avec la reprise de la guerre . » Il a indiqué aussi que pour informer de la situation au jour le jour, des communiqués militaires sont publiés. L’armée sahraouie a riposté et l’armée marocaine, mise en état d’alerte, est paniquée par la multiplication des attaques tout au long du mur de défense marocain. « Nous savons que la réaction de notre armée a produit un effet psychologique inattendu et a causé des pertes matérielles, humaines et des dégâts importants.» « La paix dont ils jouissaient est terminée, la guerre a repris et il est clair que ses répercussions se feront rapidement ressentir au sein du Maroc où la situation n’est guère reluisante. Elle aura inévitablement des retombées sociales et économiques qui vont compliquer la situation chez eux ».Le Maroc a tout fait pour qu’on en arrive à cette « nouvelle étape, il a défié, méprisé le plan de paix, les lois définies par le cadre juridique mis en place par la communauté internationale, il a fait la sourde oreille aux appels aux négociations, refusé le référendum d’autodétermination, et en face personne n’a rien dit, rien fait, ils se sont contentés de laisser sur place la Minurso (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental). Il a déclaré que sur place le rôle de la MINURSO n’a plus « lieu d’être. » Pour le diplomate sahraoui, depuis son déploiement, la Minurso a cautionné le « fait accompli du Maroc et rien d’autre, rien d’autre. À présent, la guerre a repris, ils n’ont plus rien à faire sur place ». « Le Maroc a méprisé tout le monde. Il se croyait tout permis. L’absence de réactions l’a encouragé dans ses dérives et, nous ne le dirons jamais assez, la France a la plus grande part de responsabilité dans cette situation. Elle avait un discours, mais agissaient inversement en soutenant toutes les démarches marocaines. Il y a aussi les pays du Golfe qui l’ont et continuent de le soutenir en ouvrant des +représentations diplomatiques+, en l’aidant dans sa politique du fait accompli. Ce qui a poussé le Maroc a rompre le cessez-le-feu », a-t-il dit.Il a indiqué, par ailleurs, que la population sahraouie a réagi de manière extraordinaire aux actions militaires de son armée nationale. « Elle est très satisfaite de voir la situation bouger. Notre peuple a énormément souffert et attendu en vain que le plan de paix soit appliqué, qu’un référendum soit organisé, que la solution pacifique ait lieu, mais rien de cela n’est arrivé. Les années sont passées sans qu’aucune évolution ne soit enregistrée dans ce sens.» « La population et les jeunes en particulier ont adressé des critiques aux responsables. Ils considéraient que cette attente était une véritable perte de temps, ils ont vu que l’ONU n’avait pas assumé ses responsabilités, que tout le monde se taisait devant la politique du fait accompli marocain. Aujourd’hui ils sont heureux de pouvoir défendre leur patrie. »M. B.Le Courrier d’Algérie, 17 nov 2020 -
La nouvelle guerre des États-Unis contre le Sahara occidental
par David Swanson / 16 novembre 2020
Le secrétaire à la Défense William S. Cohen (à gauche) et son épouse Janet Langhart Cohen (au centre) rencontrent le roi Mohammed VI, du Maroc, à son palais de Marrakech, le 11 février 2000. Cohen et le Roi ont convenu d’ouvrir un dialogue élargi sur la sécurité et la défense, et ont discuté des façons dont le Maroc pourrait élargir son rôle de leadership dans la promotion de la stabilité régionale en Méditerranée et sur le continent africain. Photo du DoD par R. D. Ward. (publiée)
Je n’utilise pas à mauvais escient le mot « guerre » pour désigner quelque chose comme la guerre de Noël, la guerre contre la drogue ou un discours à la télévision que quelqu’un d’autre a insulté. Il y a une nouvelle guerre américaine au Sahara Occidental, menée par le Maroc avec le soutien de l’armée américaine. L’armée américaine, à l’insu de la plupart des gens aux États-Unis — c’est parfaitement connu, mais peu s’en soucient — entraîne et finance les forces armées du monde, encadrant presque tous les gouvernements les plus brutaux du monde. Je ne peux pas comparer cela à l’indignation des médias américains contre le fait que le gouvernement américain nourrisse quelques personnes affamées aux États-Unis, parce qu’il n’y a pas du tout d’indignation à ce sujet. L’une des personnes que l’armée américaine appuie est:
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Commandeur des Croyants, Que Dieu lui accorde la Victoire, du Maroc.
Oui, c’est son nom. Le roi Mohammed VI est devenu roi en 1999, ce qui semble avoir été une année record pour les nouveaux dictateurs. Ce roi avait les qualités inhabituelles pour le travail de son père mourant et son propre cœur battant — oh, et étant un descendant de Mahomet. Le roi est divorcé. Il parcourt le monde en prenant plus de selfies qu’Elizabeth Warren, y compris avec les présidents des États-Unis et la royauté britannique.
Que Dieu lui accorde la Victoire, l’éducation comprenait l’étude à Bruxelles avec le président de la Commission européenne de l’époque Jacques Delors, et l’étude à l’Université française de Nice Sophia Antipolis. En 1994, il devient commandant en chef de l’Armée royale marocaine.
Le roi, sa famille et son gouvernement sont réputés corrompus, et une partie de cette corruption a été révélée par WikiLeaks et The Guardian. En 2015, Forbes avait inscrit le Commandeur des Croyants au cinquième rang des personnes les plus riches d’Afrique, avec 5,7 milliards de dollars.
Le département d’État américain a noté en 2018 que « Les questions relatives aux droits de l’homme comprenaient des allégations de torture par certains membres des forces de sécurité, bien que le gouvernement ait condamné cette pratique et déployé des efforts considérables pour enquêter sur les rapports et y donner suite; des allégations selon lesquelles il y avait des prisonniers politiques; des limites indues à la liberté d’expression, y compris la criminalisation de la diffamation et de certains contenus critiquant l’islam, la monarchie et la position du gouvernement concernant l’intégrité territoriale, les limites à la liberté de réunion et d’association, la corruption et la criminalisation des lesbiennes, comportement gai, bisexuel, transgenre ou intersexuel (LGBTI). »
Le département d’État a choisi de ne pas mentionner le soutien des États-Unis à l’armée marocaine, ou l’occupation militaire marocaine du territoire appartenant au peuple du Sahara Occidental. Peut-être que discuter de certains sujets ne serait tout simplement pas bon pour les affaires.Tags : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, USA, Mohammed VI,
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«Point de non-retour»: le Sahara occidental déclare la fin de la trêve de 30 ans
Le Front Polisario du Sahara occidental a déclaré à VICE World News que le groupe indépendantiste avait déclaré une «guerre à grande échelle» contre le Maroc, qui occupe la majorité du territoire contesté.
Le Front Polisario indépendantiste au Sahara occidental a mis fin à un cessez-le-feu vieux de 30 ans avec le Maroc, relançant l’un des conflits les plus gelés au monde.Les tensions se sont intensifiées au cours des dernières semaines dans la « zone tampon » désignée par les Nations Unies, à la suite d’accusations de violation de la trêve de trois décennies des deux côtés.« Nous avons déclaré une guerre à grande échelle contre les occupants [le Maroc] du Sahara occidental. L’armée marocaine a enfreint les termes de l’accord de paix à plusieurs reprises, et nous avons atteint un point de non-retour. lutte armée jusqu’à ce que la communauté internationale intervienne et fournisse une solution immédiate et définitive au problème. » Le Dr Sidi Omar, le représentant du Front Polisario à l’ONU, a déclaré à VICE World News.« Les habitants du Sahara occidental en avaient assez des jeux joués par le gouvernement marocain ne respectant pas les conditions convenues dans l’accord de 1991, et de tenir un référendum l’année suivante sur le sort de notre peuple, ce qui ne s’est jamais produit. »Le Sahara occidental, foyer de l’ethnie nomade sahraouie, est un territoire disputé abritant plus d’un demi-million de personnes sur la côte de l’océan Atlantique qui s’étend entre le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie. Environ 80% du territoire est administré par le Maroc sous la supervision de la mission de maintien de la paix de l’ONU.Le Front Polisario s’est battu contre l’Espagne et a déclaré son indépendance sous le nom de République arabe sahraouie démocratique (RASD) en 1976, mais cela a été rapidement suivi d’une guerre contre l’armée marocaine pendant plus de 16 ans, se terminant en 1991 par le cessez-le-feu négocié par l’ONU.Des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir le conflit et vivent désormais dans des conditions difficiles dans des camps de réfugiés à Tindouf, en Algérie.Des affrontements mineurs ont eu lieu au cours des dernières années le long de la berme de 2700 km de long – un mur principalement construit en sable qui sépare le Sahara occidental sous administration marocaine du reste du territoire.Vendredi, le gouvernement de Rabat a annoncé une « opération militaire » pour « mettre fin à l’état d’obstruction résultant de ces mouvements et rétablir la liberté de circulation civile et commerciale ». En réponse, un groupe de civils et d’activistes sahraouis s’est rassemblé près de la ville de Guerguerat, dans le coin sud-ouest du Sahara occidental, et a bloqué la seule route reliant le Maroc à la Mauritanie et au reste de l’Afrique.Brahim Ghali, le président de la RASD, a signé un décret déclarant la guerre. Il a accusé le Maroc de « déclencher la guerre » et a écrit dans une lettre à l’ONU que les récentes escalades « ont sérieusement sapé non seulement le cessez-le-feu et les accords militaires connexes, mais aussi toutes les chances de parvenir à une solution pacifique et durable de la question de la décolonisation du Sahara occidental. . «L’ONU a déjà pris « de multiples initiatives pour éviter une escalade », a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.Le Secrétaire général reste déterminé à faire tout son possible pour éviter l’effondrement du cessez-le-feu qui est en place depuis le 6 septembre 1991, et il est déterminé à faire tout son possible pour lever tous les obstacles à la reprise du processus de paix, », a ajouté Dujarric.Source : vice.com, 16 nov 2020Tags : #Sahara Occidental, #Polisario #Maroc #ONU #MINURSO -
Maroc : Gare aux voix soutenant l'autodétermination au Sahara Occidental
LE MAKHZEN CIBLE LES VOIX LIBRES AU MAROC : Toute expression soutenant le droit international est à bannir
Le parti d’opposition marocain « Annhj Addimocrati » a exprimé sa position de principe sur la cause juste du peuple sahraoui, réitérant sa posture en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, en réaction aux derniers évènements survenus à El-Guerguerat, suite à la violation par le Maroc de l’Accord du cessez-le feu de 1991, qu’il a signé sous l’égide des Nations unies avec le Front Polisario. Le secrétariat général du parti d’opposition marocain, Annahj Addimocrati, affirmant sa position en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à la suite de l’agression militaire marocaine à El-Guerguerat, a appelé, dimanche dernier « à éviter l’escalade » car, d’après ce parti, « le conflit comporte des dangers pour la région et ses peuples ».La position de ce parti marocain progressiste a encore une fois, suscité le déchaînement non seulement de la presse aux ordres du Palais mais aussi des voix du Mahkzen, considérant la position du parti Annahj Adidimocraty comme « déclaration de trahison » selon leurs propos. Il est à rappeler que quelques années avant son décès, l’homme fort du Roi Hassan l’ex-ministre marocain de l’Intérieur, Driss Basri, alors en retraite, avait déclaré que « l’indépendance du Sahara occidental est une question de temps » et qu’il était en faveur « de la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ».Les déclarations de l’ex-puissant ministre de l’Intérieur durant le règne du père du Roi Mohamed VI, avait affirmé, sa position précitée, sur le Sahara occidental, dans des médias étrangers, notamment au quotidien espagnol La Razon, au moment où le royaume chérifien, entamait sa campagne en faveur « de l’autonomie » dès 2004, laquelle proposition de Mohamed VI est en opposition de ce que dicte la légalité internationale concernant le Sahara occidental, question de décolonisation inscrite à l’Onu depuis 1966. La presse marocaine avait accusé Driss Basri de tous les maux, usant même «de félonie» dans bon nombre de ses titres.La position exprimée par le parti progressiste marocain, lequel subit un blakout pesant des médias marocains, notamment sur ses analyses et positions sur les questions liées à la vie socio-économique et politique marocaine et également sur sa position sur la question du Sahara occidental, conforme aux principes et textes de la Charte de l’ONU et des résolutions dont la 1514, relative aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. La presse marocaine qui s’est attaquée au parti progressiste, notamment sur le fait qu’il use du Sahara occidental et non de ce qui est sacré pour le Palais royal et le Makhzen, le Sahara «marocain», fait semblant d’ignorer que le Maroc siège à l’UA, Institution continentale comptant parmi ses membres fondateurs la République arabe sahraouie démocratique, et siège à l’ONU, où le Front Polisario a ses représentants, comme ceux aussi auprès de l’UE pour ne citer que ces cas de figure.Karima BennourLe Courrier d’Algérie, 17 nov 2020Tags : Sahara Occidental, Maroc, Annahj Addimocrati, La Voie Démocratique, -
Sahara Occidental : L'ONU confirme les accrochages entre le Maroc et le Polisario
Dans le point de presse quotidien, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a confirmé lundi l’existence d’affrontements armés entre le Front Polisario et le Maroc.
A la question de « pouvez-vous confirmer, sur le Sahara occidental, un échange de tirs entre les deux parties? », Stephane Dujarric a répondu que « la Mission, la MINURSO [Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental], a reçu des rapports des deux parties faisant état d’incidents de tirs de nuit dans le territoire à divers endroits le long de la berme. La Mission continue d’exhorter les parties à faire preuve de retenue et à prendre toutes les mesures nécessaires pour désamorcer les tensions, et nos collègues sur le terrain au Sahara occidental continuent de suivre la situation de très près.Le même journaliste qui a posé cette question a indiqué que « que ce serait bien si nous pouvions également avoir un contact avec la MINURSO, je veux dire même pour les journalistes au Maroc, car il est très difficile d’avoir des informations de leur part ».« D’accord. Bien reçu », a répliqué le responsable onusien.Pour rappel, dans un quatrième communiqué de guerre, le Front Polisario a fait part de nombreux attaques de ses forces contre le mur de défense marocain à Mahbes, Farsia, Haouza, Oum Legta, Galb Diret, Amgala, Aousserd, Oum Dreiga El Guerguerate, etc…Tags : Sahara Occidental, Maroc, Polisario, ONU, MINURSO, -
Pour qui roule l’OCI ?
par Abdelkrim Zerzouri
Au nom de qui parle l’Organisation de la coopération islamique (OCI) quand elle apporte son soutien à l’intervention militaire des forces armées marocaines dans la zone tampon d’El Guerguerat ? Le secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a exprimé, avant-hier, son soutien aux mesures prises par le Maroc « pour garantir la liberté de circulation civile et commerciale dans la zone tampon d’El Guerguerat, au Sahara occidental ». Tout en condamnant toute menace de trafic dans cette région reliant le Maroc et la Mauritanie, et appelant à la désescalade et au respect des décisions de légitimité internationale. L’agression militaire du Maroc contre des civils qui manifestaient pacifiquement contre l’exploitation illégale de ce poste frontalier, situé dans une zone sous contrôle de l’ONU et non des Marocains, commence à donner lieu à la formation des blocs de soutien à l’une ou l’autre partie.
C’est compréhensible que des pays, y compris parmi ceux qui appellent les deux antagonistes, le Maroc et le Front Polisario, au calme et à la retenue, se rangent derrière l’un ou l’autre, selon les tendances politico-militaires clairement exprimées ou cachées, mais quand l’OCI affiche une pareille position, franche et sans équivoque, épousant la cause des Marocains contre le Front Polisario, on ne peut qu’être époustouflé devant cet impair. De par la nature de cette organisation intergouvernementale, composée de 57 Etats membres, dont l’Algérie et d’autres pays, qui ont déploré, eux, clairement les «graves violations» du cessez-le-feu enregistrées vendredi dans la zone d’El Guerguerat au sud-ouest du Sahara occidental, appelant à la «cessation immédiate» de ces opérations militaires, ainsi que ses buts, parmi lesquels figurent l’élimination de la discrimination raciale et le colonialisme sous toutes ses formes, ce soutien n’a vraiment pas lieu d’être.
On comprendrait pareille position qui émanerait d’Israël, des Emirats arabes unis, d’autres pays du Golfe, mais pas celle de l’OCI à laquelle sied la neutralité dans ce conflit entre musulmans, à défaut de défendre la légalité internationale et l’élimination du colonialisme, comme le définit sa charte. Et si ce soutien n’est qu’une orientation de l’Arabie Saoudite, pourquoi d’autres pays feraient-ils, alors, partie d’une organisation dont les intérêts et les principes sont à l’opposé de leur dogme ? A fortiori, l’OCI devait consulter les Etats membres à travers un sommet ou un Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE), qui est le deuxième organe décisionnel après le sommet, avant de faire part de sa position à l’égard de ce problème qui se trouve sur la table de l’ONU depuis près d’un demi-siècle, sans avoir encore trouvé une solution. Quelles conséquences pourrait avoir ce comportement unilatéral et empressé de l’OCI, qui se met à la même longueur d’onde de pays qui ont déjà normalisé, ou favorable à une normalisation, de leur relation avec Israël ?Le Quotidien d’Oran, 16 nov 2020
Tags : Sahara Occidental, Maroc, OCI, Organisation de la coopération islamique, El Guerguerate,