Étiquette : Sahara Occidental

  • Sahara Occidental : Des dizaines de personnes demandent des armes à Rabouni pour une possible guerre (EFE)

     


    Des dizaines de personnes demandent des armes dans les camps pour une possible guerre

    Rabuni (camps de réfugiés sahraouis en Algérie), 13 novembre (EFE) .- Des dizaines de personnes sont descendues aujourd’hui dans les rues des différents camps de réfugiés sahraouis de la région algérienne de Tindouf pour montrer leur soutien au Front Polisario et demander à ce qu’elles soient armes pour une éventuelle guerre avec le Maroc après l’incident armé de vendredi au poste-frontière de Guerguerat.

    À l’aube, des unités marocaines ont franchi le mur de séparation construit dans le désert en trois points différents avec l’objectif déclaré de dissoudre le camp installé le 21 octobre par des dizaines d’activistes sahraouis et de briser le blocus qu’ils maintenaient sur la route commerciale qui relie la Mauritanie. et les zones occupées par le Maroc au Sahara occidental.

    L’incursion s’est heurtée à la réponse des forces sahraouies qui, selon des sources militaires dans les camps ont expliqué à Efe, « elles se sont livrées à divers combats et ont résisté dans la région de Tifarit ».

    «Dès le petit matin, l’armée sahraouie était en alerte face aux mouvements qui se déroulaient dans la zone. Au moment du départ des Marocains, l’armée sahraouie a dû intervenir rapidement. Il a tiré un coup de feu tactique pour avoir le temps et repousser les Marocains pendant que les civils étaient évacués », a expliqué une source sahraouie à Efe.

    Quelques heures plus tard, des dizaines de jeunes se sont rassemblés devant le siège du ministère sahraoui de la Défense, situé dans le camp de Rabuni, capitale administrative de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), pour s’enrôler comme volontaires et demander des armes.

    Criant «liberté, indépendance», «nous donnerons notre âme et notre sang pour la terre sahraouie», la congrégation a opté pour la guerre comme seul moyen de mettre fin à «la tromperie marocaine» et de récupérer «la terre et les droits volés».

    «Ce matin, nous avons entendu par haut-parleurs un groupe de jeunes demander des volontaires pour rejoindre les rangs de l’armée. Nous, les jeunes, avons hâte d’aller en première ligne », a expliqué à Efe l’un d’eux, d’un camp voisin.

    Des sources gouvernementales sahraouies ont précisé, pour leur part, que bien qu’il s’agisse d’une initiative privée, elle a été transmise à la population pour «se préparer à la prochaine phase de la lutte».

    DÉPLOIEMENT DE LA POLICE DANS LES ZONES OCCUPÉES

    Dans cette atmosphère de tension guerrière, les organisations de la société civile sahraouie ont dénoncé que les forces marocaines renforçaient les mesures de sécurité et de répression dans les villes et les zones occupées pour tenter d’éviter les manifestations et d’éventuels troubles.

    Comme l’ont dit des sources du groupe ‘Equip Media’ à Efe, à partir de début de vendredi ‘la police d’occupation et les forces auxiliaires ont imposé une surveillance stricte autour des maisons des militants du Front Polisario et des défenseurs des droits humains cela semble une tentative de les attaquer ou de les intimider, comme cela s’est produit dans la brèche de Guerguerat.

    «À Aioun, nous avons été témoins d’une forte présence de l’armée et de la police bloquant les rues et les quartiers principaux. Également des responsables et des unités chargées de collecter des informations (de renseignement) sur la population », ont-ils ajouté.

    QUATRE SEMAINES DE TENSION

    La tension dans la région de Guerguerat, qui permet aux sahraouis de regarder sur la Méditerranée, est montée en flèche depuis il y a quatre semaines un grand groupe de militants a installé son camp sur cette importante route commerciale et a annoncé qu’ils empêcheraient tous les types de trafic, à l’exception des civils et uniquement pour des raisons humanitaires.

    La congrégation a annoncé qu’elle y resterait jusqu’à ce que les troupes marocaines se retirent et que l’ONU remplisse son engagement de convoquer un référendum d’autodétermination pour résoudre l’un des rares conflits territoriaux ouverts de l’époque coloniale.

    Il y a quelques jours, les manifestants ont dénoncé que l’armée marocaine et des agents en civil s’étaient positionnés à seulement trois kilomètres de leur camp et le Polisario a mis ses troupes « en état d’alerte maximale » avant d’avertir qu’il considère la trêve de 1991 « comme un armistice. temporaire »sous réserve de la conclusion de la consultation puis acceptée.

    PLAINTE DEVANT L’ONU

    Dans cette atmosphère de conflit, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le secrétaire général du Polisario, Brahim Ghali, ont dénoncé l’attaque à l’ONU et prévenu qu’il la considérait comme « une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu ».

    Dans une lettre adressée au secrétaire général, Antonio Gutierres, Ghali a tenu Rabat pour responsable et a fait valoir qu’avec son opération «  l’État occupant marocain a sérieusement sapé non seulement le cessez-le-feu et les accords militaires, mais aussi toute possibilité de parvenir à une solution pacifique et durable ».

    « Nous tenons l’Etat occupant marocain pleinement responsable des conséquences de son opération militaire, et nous demandons aux Nations Unies d’intervenir d’urgence pour mettre fin à cette agression contre notre peuple et notre territoire », a-t-il conclu. EFE

    Source : Diario libre, 13 nov 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Guergarate,

  • Sahara Occidental : Violents affrontements entre des unités militaires marocaines et sahraouies à El Guerguerate

    Selon un communiqué du ministère sahraoui de l’information, l’armée marocaine a enregistré une nouvelle flagrante violation du cessez-le-feu dans la zone d’El Guerguerate.

    Dans les premières heures de l’aube de ce vendredi, l’armée marocaine est sortie en ouvrant trois nouvelles brèches dans le mur de sable. 
    La réponse de l’armée sahraouie ne s’est pas fait attendre. Elle a riposté immediatement aux attaques de l’ennemi en vue de protéger les civils sahraouis qui y mènent un sit-in depuis le 21 octobre dans le but de dénoncer l’illégalité de la brèche d’El Guerguerate.
    Dans un communiqué publié ce matin, le Front POLISARIO affirme qu’un groupe d’agitateurs marocains sélectionnés parmi la chusma de la rue marocaine et des soldats déguisés en civils se sont pris aux civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement dans la région pendant qu’un contingent militaire essayaiet d’encercler la zone.
    Le communiqué indique que, pendant que les civils affrontaient courageusement la chusma marroquí, les combattants de l’Armée de Libération Sahraouie fustigeait l’armée marocaine.
    « Bref, souligne le communiqué, les batailles ont commencé et la guerre imposée à notre peuple a éclaté, et avec elle nous sommes entrés dans une nouvelle étape décisive dans la lutte de notre fier peuple, défendant son droit légitime à la liberté, à la dignité et à la souveraineté ».
    « En conséquence, le Front populaire pour la libération de Sakia al-Hamra et Rio de Oro appelle tous les membres du peuple sahraoui à se présenter comme un seul homme avec la fermeté et le courage habituels nécessaires en réponse à une agression brutale et à achever la libération de la patrie occupée avec tous les sacrifices et la détermination nécessaires sur le chemin des martyrs héroïques », conclue-t-il.
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guergarate,
  • Avec la fermeture du passage de Guerguerate, le Polisario apporte un soutien indéniable au Mali et à la Mauritanie

    Au Mali, les terroristes ont deux méthodes pour fincancer leurs opérations: l’argent des rançons payé par la France et la collusion avec les réseaux criminels transnationaux occupés, dans un premier temps dans la contrebande de Marlboro, ensuite, dans le trafic de cocaïne et du cannabis provenant d’Afrique subsaharienne et du Maroc. Au Mali, les armes utilisées pour terroriser la population ont été financées par le trafic de cannabis.

    Du passage d’El Guerguerat sortaient le cannabis cultivé au Maroc et la cocaïne qui débarque dans des bateaux marocains dans le port de Dakhla, au sud du Sahara Occidental. Une information corroborée par le rapport des experts de l’ONU sur la situation au Mali.

    Par conséquent, l’initiative de la société civile sahraouie contribuera à fermer un des principaux robinets qui alimentaient le terrorisme au Mali et dans toute la région sahélo-saharienne.

    Tags : Mali, Maroc, Sahara Occidental, El Guerguerate, cannabis, cocaïne, terrorisme, drogue, contrebande, finance,

  • Sonya Djivanides on SFCG Western Sahara think tank meeting

    De : Sonya Reines-Djivanides

    À : Ahmed Charai
    Cc : John Marks ; Emilio Cassinello
    Envoyé le : Lun 29 novembre 2010, 20h 58min 33s
    Objet : SFCG Western Sahara think tank meeting
    Dear Ahmed, 
    I hope you are well. I am sorry we did not get a chance to speak when you were in D.C. for the SFCG Awards and Board meeting. 
    As you know, Emilio and I are organizing a small meeting of experts from think tanks of the Group of Friends of Western Sahara. The purpose of the meeting is to address the Western Sahara conflict and specifically to review present positions of the Group of Friends of Western Sahara in relation to the conflict and to the parties, to brainstorm ways in which the Governments in the Group of Friends can review their respective policies and to review the lessons learned of past experiences with the goal of finding a viable final status solution. 
    The meeting will take place in D.C. December 5th-7th. We have invited a broad range of experts and are expecting to have productive meeting. 
    We just finished a very productive, energetic and creative two days on the question of the Western Sahara meeting of experts from think tanks of the Group of Friends of Western Sahara, Chris Ross was very involved in the process. I would like to debrief you on the meeting, who was present, what we discussed and the next steps. Please call me or let me know when you are free to speak. I would also very much like to meet in person so do let me know if you plan to travel to the US. Looking forward to hearing from you.
    Best regards, 
    Sonya
    Sonya Reines-Djivanides
    Director, Track II Mediation Unit
    Search for Common Ground
    1601 Connecticut Ave., NW | Suite 200 | Washington, DC | USA
    tel: +1 202 777 2240 | fax: +1 202 232 6718 
    sreines@sfcg.org | skype: sonyaSFCG | www.sfcg.org
    Understanding Differences; Acting on Commonalities.
  • Implementation of Congressional Language on WS Spending Authorization

    Memorandum

    TO: Ambassador Bouhlal FROM: Ed Gabriel and Bob Holley
    SUBJECT: Implementation of Congressional Language on WS Spending Authorization
    Background:
    Implementing Congressional language authorizing the spending of USG assistance funding in Western Sahara is probably one of the two or three most important objectives the Washington Team and Rabat should accomplish this year.
    Tuesday, Bob chaired a meeting of MACP plus consultants to discuss ideas that could be put in play to achieve this goal. Bob opened the meeting explaining its purpose and welcoming any and all ideas. Only two things were “off the table,” no war and we cannot ask His Majesty to become personally involved. He explained that we were not making any commitments in the meeting and suggested that we could meet again to discuss tactics for moving forward after MACP’s leadership decided which of the ideas they believed should be put in action.
    In the following section Bob lists the ideas proposed by meeting participants and in the final section provides his own personal recommendations.
    Ideas:
    Letter from leadership of House Appropriations Committee to State and USAID requesting their views on the way forward on the language.
    Agenda item for Clinton Meetings in Rabat
    Appropriations Committee Staffdel to Rabat and WS to fact find, issue statement, produce letter to Obama administration.
    Visit of Sahrawi local elected officials to DC to advance idea in meetings with targeted audiences.
    Advocacy with US groups that would likely benefit (IRI, etc.) to encourage their assistance in persuading State/USAID.
    Moroccan Ambassador meeting with USAID Administrator.
    Combined effort from Embassy and MACP to urge State to conduct a “policy review.”
    Visit of Foreign Minister to DC to meet with Clinton and other targets to advance the idea.
    A MACP meeting with USAID, MEPI and MCC contractors and officials to advance the idea
    New legislation that would require State to spend money in Western Sahara.
    Ambassador to advance idea in all of his upcoming meetings with Administration, Congress, others.
    Moroccan Ministry of Foreign Affairs to advance idea in meetings with Embassy and USAID personnel in Rabat.
    Request Moroccan NGOs to continually raise idea with AmEmbassy Rabat.
    Bring CEO of Southern development Agency to US for meetings with State,
    USAID, MCC, Congress, private sector, others to advance idea and describe opportunities.
    Another back channel message to Clinton to encourage implementation.
    Find opportunities to interest Sam Kaplan.
    Persuade GOM to allow MACP personnel to directly lobby the Administration to advance the idea.
    Push the idea with media.
    Target getting Peace Corps engaged in WS Personal Views and Counsel by Bob.
    He believes that we need to focus attention heavily on two tracks to accomplish this objective.
    The first is to try to get as many senior GOM officials as possible to raise this issue directly with senior level USG officials at State and USAID. A visit from the Foreign Minister, the Director of SDA and elected Sahrawi officials and the Ambassador’s meetings with senior USG officials should highlight this as a priority objective for Morocco in its relations with the USG. The higher up the food chain at State we go, the better our chances of success. Expect continued resistance at bureau level across the board at State.
    The second track that bears some prospect of success are all of those actions above that would bring continuing pressure from Congress on the Administration to execute the language. As Jordan pointed out at the meeting, it is critical that we reach a determination of whether the Administration plans to do this of their own accord before mid April so that a new effort can be launched at that time to write new legislation to oblige such spending. We think that it is possible that once an effort on obligatory legislation is launched, the Administration may move forward on its own if they assess that we have enough support to enact such legislation in order to have better control over what spending they will and will not commit to. On the Hill track, I think it is critically important that the staffdel to Rabat and WS get there as quickly as possible. This should be our priority action right now, in our view. That trip needs to produce a statement and a letter to State and USAID well before mid April.
    Many of the ideas listed above are interesting and potentially useful. We will be happy to discuss each of them with all of you at your convenience.
  • Sahara Occidental : La MINURSO embarrassée par les plaques de ses véhicules

    Dans une vidéo devenue virale, des officiers de la MINURSO son acculés par des manifestants sahraouis dans la zone d’El Guegarate.

    Dans cette vidéo, un des manifestants montre la plaque d’une voiture de la MINURSO où est écrit « Maroc ». « Pour que vous voyez que la MINURSO est complice du Maroc ». Ensuite, on voit les officiers en train d’enlever les plaques d’une de leurs voitures. Leur attitude est une reconnaissance de l’illégalité de ces plaques.
    Ainsi, les preuves s’accumulent contre la complicité de la MINURSO dans la réaffirmation de l’ocupation du Sahara Occidental. Après avoir décliné sa mission principale, l’organisation du référendum d’autodétermination, la mission onusienne poursuit son agenda visant ‘a imposer l’annexion illégale de ce territoire par le Maroc.
    Un hélicoptère survole tous les jours le campement où les activistes sahraouis sont installés en quête d’indices qui pourraient être utilisés pour accuser le Front Polisario d’être impliqué derrière l’iniciative populaire de la fermeture de la brèche illégale d’El Guergarate.
    Tags : Sahara Occidental,

  • Lesotho : Ancien MAE soupçonné de corruption par le Maroc

    La police enquête sur les allégations selon lesquelles l’ancien ministre des Affaires étrangères et des Relations internationales, Lesego Makgothi, a été corrompu par le gouvernement marocain pour abandonner le soutien de longue date du Lesotho au droit du Sahara occidental à l’indépendance, a rapporté mercredi Lesotho Times.

    M. Makgothi a servi dans l’administration précédente de Thomas Thabane, qui a été succédée par l’actuel gouvernement dirigé par Moeketsi Majoro en mai de cette année.
    Lesotho Times, qui cite des sources gouvernementales, dévoile qu’il « était soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin pour changer unilatéralement la position du Lesotho en une «neutralité constructive» sur la question de la lutte de plusieurs décennies du Sahara occidental pour l’indépendance ».
    L’information selon laquelle le Lesotho ne soutenait plus le droit du Sahara occidental à l’indépendance a poussé des ONG locales à organiser des manifestations contre les déclarations de M. Makgothi, ce qui a incité le gouvernement à publier une déclaration réaffirmant le droit à l’indépendance du Sahara occidental le même mois. Mais, M. Makgothi s’est rendu au Maroc en décembre dernier et a de nouveau annoncé que le Lesotho se tenait à une position de neutralité sur la question.
    En mai de cette année, Machesetsa Mofomobe, alors vice-ministre de l’Intérieur et chef adjoint du Parti national basotho (BNP), a allégué que M. Makgothi faisait partie d’un groupes de soutien de la Première Dame de l’époque, Maesaiah Thabane, qui ont été soudoyés pour s’assurer que le Lesotho abandonne son soutien à l’indépendance du Sahara occidental. Il n’a cependant pas dit qui avait payé «Maesaiah en « dollars américains » pour avoir poussé à la neutralité. M. Mofomobe est maintenant vice-ministre des Affaires étrangères et des Relations internationales dans le gouvernement actuel.
    Plus tôt cette année, M. Makgothi a nié les allégations selon lesquelles lui-même ou quiconque aurait été soudoyé pour faire pression pour une position neutre sur la question qui oppoose le Maroc aux sahraouis. 
    Lesotho Times confirme, de sources gouvernementales, que la police enquêtait actuellement sur M. Makgothi et d’autres fonctionnaires du ministère sur les allégations de corruption. «La police enquête sur l’ancien ministre Makgothi sur des allégations selon lesquelles il aurait reçu des récompenses financières pour avoir annoncé une position de neutralité dans l’affaire Maroc-Sahara occidental.
    «La police a déjà interrogé trois hauts fonctionnaires du ministère. Entre autres choses, la police voulait que les trois fassent la lumière sur les arrangements de voyage de M. Makgothi au Maroc où il a annoncé la neutralité du Lesotho. »
    Une autre source a déclaré que la police avait également posé des questions sur la prétendue propriété de M. Makgothi d’une ferme dans la province de l’État libre. «La police a demandé si les trois responsables du ministère étaient au courant des allégations selon lesquelles Makgothi avait reçu de l’argent pour avoir adopté une position neutre sur le Sahara occidental. Ils voulaient savoir si Makgothi utilisait une partie de cet argent pour acheter une ferme dans la province de Free State », a déclaré la source.
    Le Colonel Mothae a confirmé que certains membres du personnel de son ministère avaient été appelés à être interrogés à ce sujet. Il n’a cependant pas voulu dire si M. Makgothi en faisait partie.
    «Oui, ils (les fonctionnaires du ministère) ont été convoqués pour expliquer à la police comment certaines choses se sont déroulées à l’époque. La position (modifiée) du Lesotho sur la question Maroc-Sahara occidental est surprenante. On m’a dit que la police aimerait savoir exactement pourquoi cette position a été soudainement prise.
    « Il est possible que la police soupçonnait d’autres choses que je ne voudrais pas divulguer parce que je ne faisais pas partie de ceux qui ont été interrogés », a déclaré le colonel Mothae.
    Le colonel Rtd Mothae a critiqué mardi la position de neutralité proclamée par M. Makgothi, affirmant qu’elle compromettait l’intégrité du Lesotho au niveau international.
    Il a déclaré que la position de M. Makgothi était en contradiction avec celle de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de l’Union africaine (UA) qui soutiennent le droit du Sahara occidental à l’autodétermination, ajoutant que les choses sont rentrés dans l’ordre depuis que l’actuel ministre des Affaires étrangères, Matšepo Ramakoae, avait réaffirmé le soutien du Lesotho au droit à l’indépendance du Sahara occidental.
    «Nous avons une politique très solide en ce qui concerne la question du Maroc avec le Sahara occidental. La position du Lesotho est toujours alignée sur celle de l’Union africaine, de la SADC et de bien d’autres qui disent que le Maroc devrait accorder l’indépendance du Sahara occidental. Nous avons toujours maintenu cette position, mais il y a eu un désalignement l’année dernière et, tout à coup, une déclaration a changé la position de principe du Lesotho. Cela a ébranlé nos relations avec l’UA, la SADC et de nombreux autres pays qui se demandaient ce qui nous était arrivé. C’était très décevant à l’époque car nous avons changé de position et de poteau de but comme si nous ne savions pas où nous en étions. C’était embarrassant mais le (actuel) ministre des Affaires étrangères Ramakoae s’est occupé de cette question et cela a montré que le Lesotho prend ses relations (internationales) au sérieux. Nous sommes heureux que nous soyons revenus à la normale sur la scène internationale et que nous jouions notre rôle comme nous devrions le faire », a déclaré hier le Col Mothae », conclue la source.
  • Mauritanie : Un homme d'affaire parle des répercussions de la fermeture de El "Guerguerat" sur le secteur de la pêche

    L’homme d’affaires mauritanien Lemrabet Ould Mohamed Habib a déclaré que la fermeture du passage de El Guerguerate a eu des effets multidimensionnels, notamment économiques et sociaux au niveau de la ville.

    Dans un entretien accordé à l’agence Al-Akhbar, Ould Mohamed Habib a précisé que la fermeture a provoqué deux crises, la première étant celle des exportations de poisson à destination de l’Europe, et la seconde la crise des importations de boîtes en plastique, de gaz réfrigérant et de cartons à destination de Nouadhibou.
    Selon lui, 85% du poisson congelé ainsi que la plus grande partie du poisson frais passaient par El Guerguerate. La seule voie qui restait était le transport aérien, mais celui-ci est très cher.
    L’investisseur dans le domaine de la pêche a estimé que la fermeture du passage a provoqué une crise qui s’aggravera si elle n’est pas résolue avant la reprise des activités de pêche traditionnelles et industrielles, soulignant la nécessité et l’importance dudit passage et le nécessité de l’analyser sous plusieurs angles, et qu’une nouvelle approche nationale devrait être adoptée pour encourager la fabrication de produits de première nécessité à Nouadhibou.
    Les acteurs économiques et l’Etat doivent être conscients que quiconque ne produit pas ce qu’il consomme, son indépendance restera incomplète, et chacun doit tirer des leçons de ce qui s’est passé maintenant, a-t-il affirmé.
    L’investisseur a appelé le gouvernement à encourager l’industrialisation et à créer une dynamique pour la production locale et l’industrie afin de mettre fin aux importations, soulignant la nécessité de créer des infrastructures et des services de base d’électricité et d’eau pour aider dans la transition vers les industries manufacturières et encourager ceux qui le font moyennant des exonérations fiscales et fournir des conditions appropriées, a-t-il conclu.
    Tags : Mauritanie, Sahara Occidental, Maroc, El Guergarate, production, autosuffisance,
  • Sahara Occidental : Dans quelle direction les développements vont-ils à Guerguerat?

     Par Said Zarwal*

    À la suite de l’adoption de la résolution 2548 du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, la partie sahraouie a annoncé son rejet implicite du contenu de la résolution, tandis que l’occupation marocaine s’en félicitait. Cette évolution coïncide avec les événements internationaux et régionaux qui ont un impact direct sur la question du Sahara Occidental. Tout le monde commence à s’interroger sur l’avenir du statut à Guerguerat et son influence sur la question du Sahara occidental. Je pense que la réponse à cette question devrait tenir compte des possibilités et développements suivants:

    – Si le blocage du passage de Guerguerat continue d’entraîner la suspension des exportations des entreprises marocaines et européennes, les forces d’occupation marocaines pourraient mener une tentative d’occupation de la zone comme cela s’est produit en 2016.

    – Voter «  oui  » au référendum algérien signifie que l’armée algérienne a la base constitutionnelle pour intervenir au-delà des frontières de son pays, y compris le Sahara occidental, et c’est un fait nouveau qui pourrait dissuader le Maroc de se retirer en lançant une nouvelle aventure militaire au Sahara occidental.

    – La question de Guerguerat pourrait être la base de toute négociation future au cas où le Maroc accepterait de participer aux négociations sans poser la condition que la partie sahraouie se retire de Guerguerat dans un premier temps en échange d’un retour au plan de règlement onusien.

    – Tout retrait de la zone de Guerguerat en échange de fausses promesses du Maroc, revient à répéter le même scénario de siège de la zone de Zag qui s’est terminé par le retrait de Rabat de ses obligations.

    – Le Maroc tentera de profiter de ses relations avec l’Espagne pour faire pression sur le POLISARIO, d’autant plus que les hommes d’affaires espagnols sont touchés par le blocage de Guerguerat.

    – Au cas où la Mauritanie ne trouverait pas d’alternative pour compenser sa pénurie alimentaire, elle pourrait reconsidérer son traitement de la question de Guerguerat.

    – Le puissant lobby marocain en Mauritanie pourrait agir dans le cadre des pressions exercées sur les cercles de décision à Nouakchott pour qu’ils soumettent une protestation officielle contre ce qu’on pourrait appeler «le siège de la Mauritanie et nuire à sa sécurité alimentaire».

    – La victoire de Trump aux élections présidentielles américaines pourrait conduire à une accélération des étapes de normalisation entre Rabat et Israël en échange de la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis occupés, sans inclure les territoires libérés, ce qui peut impliquer une reconnaissance américaine de la souveraineté sahraouie sur ces zones libérées.

    – Quelles que soient les tendances de la politique internationale et régionale, la partie sahraouie devrait s’efforcer d’éviter le retrait de la zone de Guerguerat sous des slogans et des justifications qui ne sont plus convaincants pour les masses populaires, comme ce fut le cas avec la question du redéploiement.

    – En cas de pression externe accrue sur la question de Guerguerat, il ne faut pas se retirer sans obtenir des résultats tangibles, notamment:

    • La libération des prisonniers politiques sahraouis.

    • Obliger la partie marocaine à éviter d’exporter les richesses sahraouies par le passage de Guerguerat.

    • Changer la réglementation des transactions douanières à Guerguerat en ajoutant un poste de contrôle sahraoui et en garantissant des revenus au Trésor public, comme le font le Maroc et la Mauritanie.

    • Urbanisation des territoires libérés s’étendant des frontières algériennes à la région de Lagouira.

    • Exiger de la partie mauritanienne de reconsidérer l’autorité de facto qu’elle impose à la ville de Lagouira.

    * Rédacteur en chef de Futuro Sahara)

    Source : Futuro Sahara, 3 nov 2020 (traduction non officielle)

  • ONU : soulignée l’urgence de la nomination d’un Envoyé Personnel pour le Sahara Occidental

     Les délégués demandent instamment la nomination rapide d’un Envoyé personnel pour le Sahara occidental, alors que la Quatrième Commission poursuit le débat général conjoint

    Les délégués ont appelé aujourd’hui à des discussions inclusives et à la nomination rapide d’un nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général pour faire avancer le processus de paix au Sahara occidental, alors que la Quatrième Commission (questions politiques spéciales et décolonisation) poursuivait son débat général conjoint sur un éventail de sujets.

    Le représentant de la Namibie s’est déclaré préoccupé par l’absence de détermination ferme de la part de certains États Membres de mettre l’accent nécessaire sur le respect et la pleine application des résolutions du Conseil de sécurité au Sahara occidental. Les tentatives de l’État occupant de proposer une solution unilatérale, sans le consentement exprès du peuple touché du Sahara occidental, ne manqueront pas d’entraîner un conflit prolongé et le refus continu du peuple sahraoui d’exercer ses droits inaliénables à l’autodétermination, il averti.

    Dans le même ordre d’idées, le représentant de l’Algérie a souligné que le règlement de la question du Sahara occidental devait impliquer les populations sur le terrain, avertissant que toute autre approche irait à l’encontre du Conseil de sécurité et annulerait les efforts internationaux de décolonisation du territoire. Notant que le processus de paix est au point mort depuis la démission de l’ancien Envoyé personnel, il a déclaré que l’inertie plane sur le travail des Nations Unies au Sahara occidental, mettant en péril la mise en œuvre du processus de paix. Il a ensuite souligné que le peuple sahraoui perd patience et a appelé le Secrétaire général à nommer un nouvel Envoyé spécial dès que possible. De plus, les discussions de paix doivent impliquer un climat de confiance entre le Front populaire de libération de Saguia el-Hamra et Rio de Oro (Front Polisario) et le gouvernement du Maroc, a-t-il ajouté.

    Le représentant de la Namibie, s’associant au Mouvement des pays non alignés, s’est déclaré préoccupé par le fait que certains États Membres n’avaient pas la ferme volonté de mettre l’accent sur le respect et l’application intégrale des résolutions du Conseil de sécurité sur le cas du Sahara Occidental. Les tentatives de l’État occupant de proposer une solution unilatérale, sans le consentement exprès du peuple concerné du Sahara occidental, ne manqueront pas d’entraîner un conflit prolongé et le refus continu du peuple sahraoui d’exercer ses droits inaliénables à l’autodétermination, il souligné. Passant à la question de l’archipel des Chagos, il a déclaré que la Namibie accordait une grande importance aux travaux de la Cour internationale de Justice et avait le plus grand respect pour ses avis consultatifs et ses arrêts. Quant aux Territoires palestiniens, il a noté que la population a été gravement touchée par la pandémie COVID-19. Il a poursuivi en se déclarant préoccupé par les mesures de plus en plus partiales prises par le Gouvernement israélien, appelant dans ce contexte les États Membres à rallier un soutien et une action collective pour soutenir l’exercice par le peuple palestinien de son droit inaliénable à l’autodétermination.

    Le représentant de l’Algérie a souligné que l’ONU devait assumer sa responsabilité de protéger le statut juridique des territoires non autonomes, de consolider les efforts et de multiplier les initiatives pour achever le processus de décolonisation. Le statut du Sahara occidental a été confirmé par de nombreuses résolutions des Nations Unies qui reconnaissent le droit légitime de son peuple à l’autodétermination, a-t-il déclaré, soulignant que la Cour internationale de justice et la Cour de justice de l’Union européenne ont confirmé cette position en reconnaissant la nature distincte du Sahara occidental. Soulignant qu’un règlement du conflit doit impliquer les populations sur le terrain, il a averti que toute autre approche irait à l’encontre du Conseil de sécurité et anéantirait les efforts de la communauté internationale pour décoloniser le territoire.

    Il a ajouté que le processus de paix était au point mort depuis la démission de l’Envoyé personnel du Secrétaire général. L’inertie plane sur le travail des Nations Unies au Sahara occidental et met en péril la mise en œuvre de la conférence de paix, a-t-il dit, avertissant que le peuple sahraoui perd patience. Appelant à la nomination d’un nouvel Envoyé personnel dès que possible, il a déclaré que les discussions de paix doivent impliquer la création de la confiance entre le Polisario et le Gouvernement marocain. L’Union africaine a également un rôle important à jouer, a-t-il ajouté. L’Algérie a toujours agi en tant que facilitateur de la paix dans la région, soutenant les efforts du Secrétaire général pour trouver une solution au conflit, a-t-il déclaré, ajoutant que le gouvernement de son pays avait contribué en tant qu’acteur humanitaire en aidant les réfugiés sahraouis et en coopérant avec les organisations des Nations Unies. pour fournir une assistance.

    UN press release, 3 nov 2020

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU,