Étiquette : Sahara Occidental

  • El Departamento de Estado de EE.UU. aprueba la venta de misiles antitanque TOW-2 a Marruecos.

    Fuente : Poderío militar

    El Departamento de Estado de EE.UU. Aprobó una posible venta de varios misiles TOW-2A por valor de 776 millones de dólares a Marruecos. La posible venta a Marruecos incluye 2.401 TOW 2A, misiles de radiofrecuencia (RF) (BGM-71-4B-RF) y 28 TOW 2A, misiles de radiofrecuencia (RF) (BGM-71-4B-RF), misiles Fly-to-Buy para pruebas de aceptación de lotes; y 400 M220A2 TOW Launchers y / o cuatrocientos 400 M41 Mejorado sistema de adquisición de objetivos (ITAS), según la Agencia de Cooperación de Seguridad de Defensa.

    “La venta propuesta de los Misiles TOW 2A y los Lanzadores TOW avanzarán los esfuerzos de Marruecos para desarrollar una capacidad de defensa terrestre integrada. Una defensa nacional fuerte y una fuerza militar dedicada ayudarán a Marruecos a mantenerse en sus esfuerzos por mantener la estabilidad », dijo en un comunicado reciente. El sistema de arma TOW guiado de forma inalámbrica, con seguimiento óptico y lanzado por tubo, con los misiles TOW 2A, TOW 2B Aero y TOW Bunker Buster de misión múltiple, es el principal anti-blindaje, anti-armadura, precisión de asalto pesado de largo alcance. Sistema de armamento de fortificación y aterrizaje anti-anfibio utilizado en todo el mundo hoy.

    El misil TOW permite que las fuerzas terrestres logren una coincidencia excesiva contra sistemas blindados y de ruedas adversarios, independientemente del entorno o las condiciones. El sistema de armas se implementa con más de 20 fuerzas armadas internacionales y se integra en más de 15,000 plataformas terrestres, de vehículos y helicópteros. También es el sistema preferido de armamento antiaéreo de asalto pesado para la OTAN, la coalición, las Naciones Unidas y las operaciones de mantenimiento de la paz en todo el mundo. (Jesús.R.G.)

    Fuente: Defence Blog, 13 sept 2019

    Tags : Marruecos, Estados Unidos, armas, Sahara Occidental, ejército,

  • Maroc : La DGED prise en flagrant délit d’espionage à Alhurra TV

    Selon le site El Bilad, la véritable raison de la campagne médiatique marocaine contre l’administration de la chaîne de télévision Al-Hurra n’est pas la diffusion d’une interview avec le président sahraoui Brahim Ghali mais un conflit avec une employée d’origine marocaine qui a été licenciée pour des raisons professionnelles et morales.

    Le site algérien précise que Fadwa Msat, employée expulsée, dirigeait le programme « Voix maghrébines » sur les plateformes de la chaîne américaine Al Hurra, contrairement aux informations divulguées dans les réseaux sociaux, n’a pas démissioné. Elle a plutôt été licenciée pour des graves abus administratifs et éditoriaux qui violent l’éthique de la profession.

    El Bilad indique que la journaliste marocaine a procéder discrètement à des filmations et des enregistrements des réunions confidentiels de la chaîne sur son téléphone portable et au profit des autorités de sécurité marocaines et à l’insu des personnes présentes. « En plus de ce que notre source décrit, le recours des employés à la proximité suspecte de certaines personnalités influentes au sein de la chaîne à travers des offres de banquets, des concerts et des cadeaux », ajoute la même source.

    « Dans le passé, la réalisatrice a pratiqué une politique de nettoyage ethnique du programme voix maghrébines dont la victime étaient les journalistes algériennes, au bénéfice de ses compatriotes et au détriment du professionnalisme et de la compétence », a-t-il ajouté.

    « Elle a été limogée par l’administration après avoir découvert des tentatives de manipulation et confirmé les preuves des méthodes non professionnelles utilisées par ladite employée », conclue-t-il.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Alhurra TV, Fadwa Msat, Brahim Ghali,

  • Pourquoi le Maroc impose le visa aux mauritaniens

    Le Maroc, en vue de dissimuler son animosité envers la Mauritanie et les tensions qui caractérisent leurs relations, prétend que celles-ci sont au beau fixe. Cependant, les déclarations mielleuses sont battues en brèche par la négative marocaine de supprimer l’obligation du visa d’entrée. La question au million est « pourquoi le Maroc impose le visa aux citoyens mauritaniens ? ». Pourtant, les algériens en sont exonérés alors que les relations entre Rabat et Alger n’ont jamais connu d’apaisement en raison du conflit du Sahara Occidental.

    Il est inexplicable que les mauritaniens aient besoin d’un visa pour voyager vers le Maroc alors que c’est un pays maghrébin ! Pour voyager au Sénégal, ils n’en ont pas besoin de visa, ça facilite les échanges avec ce pays. Il y aurait plus d’échange entre la Mauritanie et le Maroc si Rabat acceptait d’enlever le visa qui est une barrière importante devant les échanges commerciaux entre les deux pays et favoriserait le développement en facilitant l’implantation d’entreprises marocaines et donc la création d’emplois. En plus, cela faciliterait les possibilités de voyage intra-Maghreb.

    L’imposition du visa entre le Maroc et la Mauritanie met à nu la diplomatie marocaine qui est toujours assujetie aux alléas du contentieux du Sahara Occidental qui pousse Rabat à sacrifier ses relations avec un pays frère qui parle la même langue et partage la même histoire, mais qui refuse de violer le principe de neutralité dans le conflit qui opose le royaume de Mohammed VI aux sahraouis.

    L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche a bousculé le conflit autour de l’ancienne colonie espagnole. Le statu quo dont s’accommodait le Maroc risque d’être brisé par la décision américaine de mettre fin au financement de la MINURSO, la mission des Nations Unies opérant au Sahara Occidental. La nouvelle conjoncture a mis la pression sur Rabat. Soudain, les autorités marocaines se voient dans l’obligation de trouver une solution au dossier qui bloque l’intégration maghrébine depuis plus de 43 ans. A cet égard, la position de Nouakchott est vitale en tant que partenaire dans la recherche d’une solution. Raison pour laquelle, le Maroc a multiplié les actions d’extorsion visant la Mauritanie.

    Tags : Mauritanie, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, visa, Maghreb,

  • Mauritanie : Une réponse aux provocations du Makhzen

    Le Maroc n’a jamais pardonné à la Mauritanie sa neutralité dans le conflit du Sahara Occidental, un territoire dont les multiples ressources naturelles font baver les autorités de Rabat.

    Celles-ci multiplient les manœuvres et les actions de chantage envue d’amener la Mauritanie à retirer sa reconnaissance de la RASD. Si les gouvernants du royaume alaouite continuent d’agacer les autorités mauritaniennes, celles-ci finiront par accepter d’accueillir une ambassade sahraouie á Nouakchott.

    Pour répondre aux provocations du Makhzen, l’agence de presse officielle mauritanienne a publié la dépêche suivante :

    Le Président de la RASD quitte Nouakchott

    Son Excellence Monsieur Brahim Ghali, président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), a quitté Nouakchott vendredi après avoir participé à la cérémonie d’investiture du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

    Le président sahraoui a été salué à son départ de l’aéroport international de Nouakchott Oumtounsi par le Premier ministre, M. Mohamed Salem Ould Béchir, des membres de gouvernement et le wali de Nouakchott ouest.

    A bon entendeur, salut !

    Tags : Mauritanie, Maroc, Sahara Occidental, RASD,

  • La fiesta del cordero colapsa el puerto de Dakhla, en el Sáhara Occidental

    Parte de la flota pesquera española que faena en el caladero del Sáhara Occidental desde la semana pasada, al hilo de la entrada en vigor del acuerdo pesquero EU – Marruecos, se está viendo afectada por una situación de colapso en los muelles del puerto pesquero de Dakhla, el más cercano a la frontera con Mauritania. Fuentes del sector restan importancia al asunto y apuntan que el motivo de la alta presencia de buques en la terminal pesquera se debe a la fiesta del cordero, que se celebra 70 días después del Ramadán. Oficialmente las celebraciones comenzarían el día 11.

    La flota marroquí, tanto los pelágicos como los cefalopoderos, así como los artesanales, amarra en bloque para estas celebraciones, lo que estaría produciendo ciertos retrasos a la hora de poder acceder a puerto para descargar. Un armador gallego tuvo que esperar cinco horas en lograr atraque, aunque desde Opromar, la Organización de Productores de Pesca Fresca del Puerto y Ría de Marín, indica que es una situación que suele ser habitual en otros puertos africanos. La misma organización apunta que hoy mismo estaba prevista, con hora fijada, la descarga de dos buques. Otro lo haría mañana viernes. “Cuando la flota vuelva a salir se regularizará la situación”, aseguraban desde la organización.

    FLOTA Y XUNTA ANALIZAN LA SITUACIÓN EN MAURITANIA

    A los problemas circunstanciales de la flota pesquera que opera en la zona para descargar en Dakhla se añade otro de mucho mayor calado: el tráfico de camiones entre Mauritania y Marruecos. Precisamente Dakhla era el puerto propuesto por la flota afectado por el bloqueo de la frontera, que el sector viene sufriendo desde enero de este año, para realizar sus descargas de manera eventual.

    El último episodio grave tuvo lugar en julio, cuando la frontera estuvo cerrada 8 días. A lo largo de este año 11 buques españoles (de Orpal, Organización de Productores de Pesca de Palangre, Opromar (Marín) y la OPP de Lugo) se han visto afectados por esta situación que la flota achaca a la inestabilidad política en el Sáhara Occidental y las relaciones entre Marruecos y Mauritania. Uno de los barcos de Orpal tuvo que destruir toda su carga al no pasar los controles de seguridad alimentaria del PIF de Algeciras después del último episodio de julio. Las pérdidas fueron de 60 000 euros. Fue el caso más grave. Otros armadores tuvieron que vender para harina producto destinado a consumo humano, con el consecuente perjuicio económico. En la actualidad 4 palangreros, dos de Orpal y otros dos de Lugo, siguen faenando en la zona.

    Representantes de Orpal mantendrán mañana viernes un nuevo encuentro con la consellería do Mar de la Xunta de Galicia con el objetivo de seguir analizando las posibles medidas compensatorias para esta flota.

    Fuente : Fuentes pesqueras, 1 ago 2019

    Tags : Sahara Occidental, Marruecos, pesca, España, Mauritania,

  • Maroc : les pseudo-démocrates, ulcérés de voir le président sahraoui à Nouakchott

    Un nouvea revers assumé par le Makhzen et ses pseudo-démocrates qui ne jurent que par la « marocanité du Sahara » Occidental. Le président sahraoui est honoré à Nouakchott parmi d’autres présidents africains lors de la cérémonie d’investiture du président Mohamed Ould El Ghazouani.

    Pour les marocains, les images sont insupportables et peuvent blesser leurs regards. Instinctivement, ils tournent le regard vers l’autre côté pour ne pas voir le fruit de 45 ans de lutte et sacrifices pour défendre la République Arabe Sahraouie Démocratique, une réalité qui, aveuglés par la propagande des serviteurs de la France, ils sont les seuls à nier.

    Le Makhzen, à travers ses relais médiatiques, n’a pas arrêté de délirer depuis l’annonce des résultats des élections présidentielles mauritaniennes. Parmi ses élucubrations et vomis :

    – Le chef du Polisario n’a pas envoyé de lettre de félicitation au président mauritanien élu

    – Mohamed Ould El Ghazouani sera plus proche du Maroc que son précédent.

    – Deux semaines après, le président mauritanien n’a pas invité le leader du Polisario à la cérémonie d’investiture.

    – L’invitation au président sahraoui a été envoyé par Ould Abdelaziz, pas par Ould El Ghazouani.

    A l’instar de leur Makhzen, les pseudo-démocrates marocains sont ulcérés de voir les images du président Mohamed Ould El Ghazouani saluer le président sahraouis, Brahim Ghali.

    Lors des derniers événements de El Aaiun, ces marocains n’ont pas ouvert la bouche si ce n’est pour défendre que leur Makhzen n’a pas utilisé des balles réelles.

    Pour eux, la violence pratiquée par la police marocaine dans les territoires occupés du Sahara Occidental n’est pas de la répression, juste un « durcissement avec les séparatistes ». La haine des sahraouis, quand tu nous tiens !

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Mauritanie, investiture, Mohamed Ould El Ghazouani,

  • El juicio de 8 presos saharauis y un marroquí se pospone para el 7 de agosto.

    Equipe Media, 31 julio 2019

    El miércoles por la mañana el Tribunal de Apelaciones de El Aaiún ocupado aplazó por segunda vez el juicio de ocho saharauis y un marroquí hasta el 7 de agosto, en respuesta a una solicitud de los abogados para preparar la defensa.

    Los 8 presos están acusados de sabotear vehículos mediante el uso de la fuerza.

    Se les acusa también de poner en marcha un mecanismo que obstaculiza el tráfico y humillaron a los miembros de las fuerzas públicas.

    En los territorios ocupados del Sáhara Occidental, es moneda corriente que  los activistas saharauis de derechos humanos sean acusados con este tipo de cargos.

    Según el corresponsal de Equipe Media, las fuerzas de ocupación sitiaron el edificio de la corte e impidieron que los familiares de los procesados puedan verlos.

    Tags: Sahara Occidental, Frente Polisario, Marruecos, represión, territorios ocupados,

  • El propio rey Mohamed VI desmiente con su discurso las palabras de alabanza de Zapatero hacia su reinado

    PPUSL y DLRS, 30 de julio de 2019

    El rey de Marruecos ha pronunciado hoy el discurso con motivo del aniversario de su subida al trono, este 2019 se cumplen veinte años. El rey, desbordado por la verdadera y grave situación del país intenta con su discurso aplacar el malestar y el descontento de sus súbditos. Como destaca la periodista de El Mundo Rosa Meneses, Mohamed VI se ha comprometido a reducir las “escandalosas desigualdades” sociales. “El monarca alauí insta a una remodelación del Gobierno y crea una comisión para luchar contra las disparidades económicas, medidas anunciadas en el discurso con motivo de la Fiesta del Trono”, se informa en la noticia.

    Por otra parte la periodista de El Mundo constata que Mohamed VI “deplora que « los progresos y realizaciones conseguidos no hayan tenido aún, lamentablemente, la suficiente repercusión en todos los segmentos de la sociedad » y, en particular, « en los servicios sociales básicos »”. Y añade la noticia de El Mundo que “La construcción de un « Marruecos donde se desdibujen las escandalosas desigualdades necesita de nuevas competencias en diferentes puestos y niveles de responsabilidad del Gobierno”. Precisamente “el gobernador del Banco Central marroquí, Abdellatif Juahri, ha advertido de que la economía del país no ha logrado cumplir con las demandas sociales”.

    Estas palabras contrastan con el desmedido entusiasmo del ex presidente del gobierno español, el socialista José Luis Rodríguez Zapatero, en un artículo publicado ayer en el diario “El País”. El ex presidente, reconocido lobbysta pro marroquí, hablaba en su artículo sobre “el proceso de modernización y reformas que nuestro país vecino ha seguido en estos 20 años del reinado”, indicando que “los datos objetivos confirman el avance y la modernización de las últimas dos décadas en Marruecos” y afirmando que “la voluntad modernizadora y reformista se refleja igualmente en la evolución política y social de Marruecos, paso a paso, con el ritmo que aconsejan sus características históricas y culturales”.

    Sin duda mucho más entusiasta Zapatero que el propio monarca marroquí. Eso sí, ninguno de los dos se han molestado en mencionar el conflicto saharaui. No hemos escuchado de sus bocas ni una palabra sobre la ocupación, los presos políticos saharauis, los jóvenes asesinados este año, la persecución contra periodistas, el bloqueo del territorio y las expulsiones de observadores internacionales y juristas. Al menos en eso sí han coincidido.

    Como reza el proverbio saharaui “El desprestigio del mentiroso anida en su lengua”. Sólo un día le ha bastado a Zapatero para ser desmentido por el propio rey marroquí.

    Poemario por un Sahara Libre, 31 jul 2019

    Tags : Sahara occidental, España, Marruecos, Zapatero,

  • Sahara Occidental : Saisie de 1500 kg de haschich au pied du mur marocain

    Avant le cessez-le-feu de 1991, le mur de sable érigé par le Maroc au Sahara Occidental avait le but de défendre les FAR des incursions des combattants sahraouis. Après la fin des hostilités sous les auspices de l’ONU, le mur a changé de fonction. D’abord, il empêche la liberté de circulation et la communication entre les habitants autochtones qui se trouvent des deux côtés du mur de la honte. Ensuite, il est devenu la porte principale des tous les trafics avec lesquels l’armée marocaine s’assure le paiement de ses besoins.

    Le Maroc n’ayant pas les moyens de financer une armée de près de 200.000 soldats déployés le long du mur de 2750 km, les autorités marocains ont donné feu vert à tous les trafics au seinA de l’armée pour s’assurer une autonomie budgetaire.

    Dans les unités marocaines campées au Sahara Occidental se trouvent aussi des officiers de la DGED chargés de l’expédition de chargements de haschich destinés aux camps des réfugiés sahraouis, à la Mauritanie et à toute la région du Sahel où la drogue est devenue le principal moyen de financement des mouvements terroristes.

    Dans ce contexte, l’armée sahraouie vient de capturer un vehicule 4×4 Toyota avec un chargement de 1500 kg de résine de cannabis, un arsenal composé d’une mitrailleuse PKT, 200 balles et 4 contrabandiers.
    Selon le ministère de la défense sahraoui, l’opération a eu lieu dans la région de Timelusa et a été précédée par une autre saisie à Gleybat Elaggaya, le 10 juillet 2019 où 100 kh de haschich ont été saisis et 5 contrebandiers mis sous les verrous.

    La France s’efforce de présenter le Maroc comme un partenaire incontournable dans la lutte contre le trafic de drogues au moment où tous les dangers viennent de ce pays qui n’hesite pas à instrumentaliser les questions du terrorisme et de la drogue pour arriver à ses fins expansionnistes.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, drogues, trafic, haschich, cannabis, marijuana, terrorisme,

  • Algérie-Maroc : Chris Coleman, un tweetos aux trousses des journalistes

    Le scénario est digne d’un livre d’espionnage de John le Carré : un corbeau, un homme d’affaires, des services de renseignements, deux Etats impliqués, des journalistes présentés comme des ripoux et des révélations (invérifiables) en cascades…

    « Nous sommes otages d’une machine à salir », s’indignent les deux journalistes Mireille Duteil, « Le Point », et José Garçon, ex de « Libération » dans une tribune. Que s’est-il passé ? Depuis début octobre, un hacker, @chris_coleman24, inonde la Toile d’informations contre le régime chérifien. Parmi les centaines de posts, quelques uns mettent en cause quatre journalistes français, censés être « achetés » par un homme d’affaires marocain, Ahmed Charaï, propriétaire de plusieurs médias, dont notamment L’Observateur du Maroc dans lequel collaborent Mireille Duteil et José Garçon.

    Pour de nombreux spécialistes, le hacker tweete des mails piratés, certains authentiques, d’autres partiellement faux ou carrément falsifiés. «Ce qui est sûr, c’est que contrairement à Edward Snowden ou Julian Assange, «Chris Coleman» reste anonyme, soigneusement caché derrière un pseudo de jazzman américain ou de… footballeur. Et que tout pointe plutôt vers les services algériens, engagés dans une opération de déstabilisation à l’ancienne du voisin, empruntant les habits neufs de la cyber-dissidence et des réseaux sociaux», croit savoir Pierre Haski, directeur de Rue89.

    Le hacker, le roi et les barbouzes

    L’identité du hacker demeure mystérieuse. Pour la presse marocaine, le lanceur d’alerte n’est pas une personne physique mais les services secrets algériens qui chercheraient à déstabiliser la diplomatie marocaine. Autre son de cloche du côté d’Alger : le pirate serait un haut fonctionnaire marocain et pour le quotidien Liberté un journaliste espagnol, Ignacio Cembrero, qui s’est empressé de démentir. Tout en affirmant que les documents mis en ligne par @chris_coleman24 sont authentiques.

    A un follower (internaute qui suit son compte) qui lui demandait «pourquoi il balançait ses documents», le principal concerné répond : «Tout simplement fragiliser le Maroc, notamment son appareil diplomatique».
    Ancienne journaliste à l’Express, chargée de la couverture du Maghreb, Dominique Lagarde, mise en cause par le hacker, finit par lui répondre: « Je n’ai voulu réagir, dans un premier temps, ni aux tweets de « Chris_Coleman24 », ni aux commentaires et accusations qui ont suivi sur les réseaux sociaux et les sites d’information (…)Je n’ai jamais reçu d’argent, ni de cadeau. Je n’ai jamais non plus accepté une seule invitation, que ce soit à titre professionnel ou privé ».

    La diffusion de documents sir Internet dépasse très largement la mise en cause des journalistes. « À nos yeux, la cascade de documents diplomatiques marocains rendus publics par ce hacker atteste par ailleurs d’une évidence : dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu’une sorte de « produit d’appel » destiné à lancer, grâce à son aspect sulfureux (« la corruption de la presse française »), cette campagne que Rabat impute à Alger et que l’Algérie attribue à un « hacker marocain » sans fournir d’indice accréditant cette affirmation », expliquent Mireille Duteil et José Garçon.

    Les autorités algériennes et marocaines demeurent muettes. « Une chape de plomb couvre, au Maroc, cette masse de documents accessibles pourtant à tous sur Internet. A part quelques rares déclarations officielles, comme celle de la ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, qui a accusé des « éléments pro Polisario » d’avoir agi avec l’appui de l’Algérie, aucun membre du gouvernement, aucun sécuritaire, aucun parti politique ne s’est prononcé sur un sujet aussi majeur. Il n’y a eu, par ailleurs, aucun démenti de l’authenticité des câbles », s’inquiète le journal marocain Tel Quel. Même silence officiel à Alger.

    Le hacker vient d’épingler ce lundi sa dernière victime : l’éditorialiste américain Richard Miniter, accusé d’avoir empoché 60.000 dollars de la part du Maroc, via PNC Bank. La cyber-guerre promet d’être longue, avec des répercussions réelles.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Hacker chris coleman, espionnage, hacking, piratage, marocleaks,