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  • Sahara Occidental: Un autre revers pour le Maroc

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    La société chinoise spécialisée dans le phosphate «Molybdenum» a annoncé, dans un message adressé à l’Observatoire Western Sahara Resource Watch (Wsrw), avoir renoncé de manière définitive à l’acquisition de roches de phosphate pillées du Sahara occidental occupé. 
    En 2020, l’Observatoire a suivi les camions ayant transporté les roches de phosphate à partir du port de Santos (Brésil) à une zone industrielle fermée, a précisé le Wsrw dans communiqué publié sur son site électronique. 
    La société chinoise a annoncé aux investisseurs qu’elle cessera toute importation de phosphate provenant du Sahara occidental à l’avenir par ses sociétés en Chine et au Brésil, a noté le communiqué du Wsrw. 
    Par ailleurs, une société canadienne avait annoncé la suspension de ses importations de phosphate en provenance du Sahara occidental depuis 2018 en raison des pressions exercées par ses investisseurs, ce qui a conduit à la réduction des exportations de près de 50%. 
    Depuis, le Maroc cherche de nouveaux investisseurs, mais sans succès.
  • La bataille remportée par le Sahara Occidental contre le Maroc

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    Weekend Argus (Afrique du Sud)16 Oct 2021
    LE 29 SEPTEMBRE, la Cour de justice de l’UE a annulé la pratique de longue date des accords commerciaux et de pêche de l’UE avec le Maroc dans une victoire retentissante pour le peuple sahraoui.
    En première instance, la cour a rejeté la demande d’irrecevabilité, en faveur du Front Polisario, en confirmant la qualité juridique – « même si cette reconnaissance est limitée au processus d’autodétermination de ce territoire ». « En outre, sa participation à ce processus implique qu’il dispose de l’autonomie et des compétences nécessaires pour agir dans ce contexte. »
    L’affirmation de la Cour européenne n’est pas seulement une mise en accusation du Maroc et de son homologue européen transgresseur de la loi, mais une confirmation de l’indépendance du peuple sahraoui.
    Le Sahara Occidental reste la dernière colonie en Afrique. L’Espagne était son occupant initial, puis il a été colonisé par le Maroc en 1975, lors du retrait de l’Espagne.
    Depuis, le peuple sahraoui lutte pour son autodétermination et sa liberté.
    Bien que le conflit ait attiré l’attention de la communauté internationale et que des résolutions de l’ONU aient confirmé le droit du Sahara occidental à l’autodétermination, le Maroc persiste dans son occupation illégale.
    L’oppression marocaine s’est traduite par de graves violations des droits de l’homme, des prisonniers politiques, des violences à l’encontre des femmes et des enfants, des zones infestées de mines terrestres, un mur construit pour la séparation, et le vol de minéraux et d’autres ressources, y compris celle du phosphate et de la pêche, comme c’est le cas dans ce scénario.
    Le Front Polisario a reçu l’autorité et la confirmation de représenter le peuple sahraoui devant les tribunaux européens, ce qui n’avait pas été le cas dans le passé, et ce manque de respect a été refusé par la cour dans leur présentation que les « avantages » ne peuvent pas remplacer le « consentement ».
    La cour, dans son arrêt exceptionnellement décisif, a en outre indiqué que les relations de l’UE avec le Maroc n’étaient en aucun cas qualifiées par défaut pour inclure le Sahara Occidental de ses larges interactions, ce qui alors ne limite pas l’arrêt au commerce et à la pêche, mais au consentement en ce qui concerne le territoire du peuple sahraoui.
    La cour dans ce cas a pris « la position que, dans la mesure où les accords en cause s’appliquent expressément au Sahara Occidental et, en ce qui concerne la décision concernant cet accord de partenariat de pêche durable, aux eaux adjacentes à ce territoire, ils concernent le peuple de ce territoire et nécessitent le consentement de son peuple ».
    Le conflit continue de s’intensifier entre le Maroc et le Sahara occidental dans le but de la République arabe sahraouie démocratique qui lutte pour son autodétermination, comme les arrêts rendus précédemment par la Cour de justice de l’UE en 2016 et 2018.
    Le mépris délibéré de l’UE et du Maroc à l’égard des jugements précédents a été l’inclusion sans scrupule du territoire du Sahara occidental dans le cadre de l’accord commercial et de pêche, à l’exclusion du peuple du Sahara occidental, en principe le Front Polisario, et la collusion avec de prétendus 18 opérateurs et politiciens marocains dans l’avancement de l’enrichissement avec l’UE.
    Dans l’analyse finale, la cour a conclu que le requérant « n’a pas suffisamment pris en compte tous les facteurs pertinents relatifs à la situation au Sahara occidental et a considéré à tort qu’elle disposait d’un certain pouvoir d’appréciation pour décider de se conformer à cette exigence ».
    La Cour confirme simplement que l’agression et la colonisation du Sahara occidental par le Maroc ne doivent pas être discrétionnaires, et souligne la nécessité d’une non-invasion et d’une libération complète du peuple sahraoui.
    La reconnaissance de la souveraineté et de l’indépendance de la République Arabe Sahraouie Démocratique est définitive dans la compréhension qu’un Etat doit exercer son esprit de décision pour protéger ses ressources, ses minéraux, ses eaux, sa terre, son peuple et sa détermination. Il n’est pas possible que dans une analyse géopolitique, toute invasion dans le but d’enrichir la colonisation auto-imposée par le Maroc se fasse sans faire face aux conséquences du droit international.
    C’est la force de la justice et de l’équité qui a prévalu dans l’arrêt de la Cour européenne de justice qui doit être célébrée et appliquée.
    Il n’y a aucune légalité dans les actions du Maroc.
    Le Maroc continue de démontrer que le vol des ressources et l’abus de la souveraineté de la RASD en tant qu’État constituent un mépris flagrant des principes inscrits non seulement dans l’Acte Constitutif de l’UA, les instruments et institutions internationaux mais aussi dans le droit international.
    La Cour européenne de justice a rejeté cette décision et, à mon avis, considère cette invasion comme un acte de terreur contre le Sahara Occidental.
    Malgré le fait que de nombreux tribunaux internationaux aient jugé illégaux les navires marocains en possession des ressources du Sahara Occidental, le Maroc n’a montré aucune mesure corrective.
    La nécessité d’un référendum et la réalisation de l’indépendance complète du Sahara Occidental est attendue depuis longtemps. Il est cependant clair que les tribunaux ont confirmé que la victoire est certaine.
    Weekend Argus, 16/10/2021
  • MINURSO: Gracias al contingente francés, los marroquíes están bien informados

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    En el contingente de la misión de la ONU supuestamente « para el referéndum en el Sáhara Occidental » (MINURSO) hay oficiales de muchas nacionalidades, incluso de los países que integran el llamado « Grupo de Amigos del Sáhara Occidental », formado por EEUU, Rusia, Francia, el Reino Unido y España. Sin embargo, un hecho llama la atención de la opinión pública saharaui: mientras que los soldados franceses están presentes en la MINURSO, los españoles brillan por su ausencia. Está claro que no son bienvenidos debido a la legendaria simpatía española por la situación de los ciudadanos de su antigua colonia.
    Así que los españoles son alejados, mientras que no es el caso de los militares de Francia, primer aliado de Marruecos y su primer defensor en el Consejo de Seguridad, cuyas conexiones en los pasillos de las Naciones Unidas han sido ampliamente desveladas por los documentos confidenciales de la diplomacia marroquí revelados por el hacker Chris Coleman.
    Si los diplomáticos franceses se muestran bien desacomplejados cuando defienden los intereses de Marruecos, ¿por qué no lo serían sus soldados que operan en la MINURSO?
    Extracto del informe del SG de la ONU sobre la MINURSO (octubre 2021)

    Las protestas del Frente Polisario contra la presencia de militares franceses en la misión de la ONU en el Sáhara Occidental nunca fueron escuchadas por las autoridades de la ONU debido a la presión ejercida por Francia y Marruecos para mantener su contingente en la MINURSO con el fin de conservar una valiosa fuente de información que les permite controlar todos los movimientos de la misión y obtener información confidencial sobre las unidades saharauis estacionadas en los territorios liberados.
    Gracias al contingente francés, los franceses y los marroquíes están bien informados sobre los efectivos y cada movimiento de las tropas saharauis, así como sobre su armamento. Esta información es decisiva en cualquier conflicto armado, especialmente en el Sáhara Occidental, donde los enfrentamientos se reanudaron hace ahora 11 meses. Las consolas de imágenes permiten a la MINURSO proporcionar al ejército marroquí datos muy valiosos sobre el ejército saharaui para cualquier ataque aéreoe y con drones armados.
  • MINURSO : Grâce au contingent français, les marocains sont bien renseignés

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    Dans le contingent de la mission onusienne supposée être « pour le référendum au Sahara Occidental » (MINURSO) on trouve des officiers de nombreuses nationalités y compris des pays qui composent le dénommée « Groupe des Amis du Sahara Occidental » formé par les Etats-Unis, la Russie, la France, le Royaume Uni, et l’Espagne. Cependant, un fait attire l’attention de l’opinion publique sahraouie : Alors que les soldats français sont bien présents dans la MINURSO, les espagnols brillent par leur absence. Il est clair qu’ils ne sont pas les bienvenus en raison de la légendaire sympathie des espagnols pour la situation des citoyens de leur ancienne colonie.
    Donc, les espagnols sont éloignés, alors que ce n’est pas le cas des militaires provenant de la France, premier allié du Maroc et son premier défenseur au Conseil de Sécurité dont les accointances dans les couloirs des Nations Unies ont été largement dévoilés par les documents confidentiels de la diplomatie marocaine révélés par le hacker Chris Coleman.
    Si les diplomates français sont décomplexés au moment de défendre les intérêts du Maroc, pourquoi leurs soldats opérant dans la MINURSO ne le seraient pas ?
    Les protestations du Front Polisario contre la présence des militaires français dans le mission onusienne du Sahara Occidental n’ont jamais été écoutées par les autorités onusiennes en raison des pressions exercées par la France et du Maroc en vue de maintenir leur contingent à la MINURSO pour ainsi garder une précieuse source de renseignement qui leur permettra de contrôler tous les mouvements de la mission et obtenir des informations confidentielles sur les unités sahraouies stationnées dans les territoires sahraouis libérés.

    Grâce au contingent français, les français et les marocains sont bien renseignés sur les effectifs et mouvements des troupes sahraouis ainsi que leur armement. Des renseignements décisifs dans tout conflit armé, notamment au Sahara Occidental où les affrontements ont repris depuis 11 mois. Les consoles d’imagerie permettent à la MINURSO de fournir à l’armée marocaine des données très précieuses sur l’armée sahraouie pour toute attaque aérienne et avec des drones armés.

  • Marché européen du gaz : Les foudres du Sahara occidental

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    Vous pouvez vous asseoir dans une maison européenne douillette, prendre un thé bio le soir et regarder la politique américaine dystopique se dérouler à la télévision. Bien sûr, c’est encore plus triste si les lumières et la télévision s’éteignent et que la bouilloire refroidit. Grâce en partie à la géopolitique énergétique européenne, ce n’est pas un risque lointain.maintenant tout le monde Squeeze A propos de l’approvisionnement en gaz européen qui bénéficie de l’influence du groupe russe Gazprom et de Moscou.

    La façon dont les conflits en Afrique du Nord pourraient réduire l’approvisionnement en gaz de l’Espagne en hiver ne fait pas débat, mais elle pourrait exercer une pression à la hausse sur les prix de l’électricité dans d’autres régions d’Europe. Le 30 octobre, l’Algérie fermera son gazoduc qui transporte le gaz algérien vers le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Cela fait partie d’une longue et bouillante bataille entre l’Algérie et le Maroc, qui semble avoir commencé avec l’indépendance de la France en 1962.

    Le Maroc est en colère contre le soutien de l’Algérie au Front Polisario qui veut l’indépendance du Sahara occidental. Le Maroc prétend avoir la souveraineté sur ce territoire longtemps contesté.Les relations entre l’Algérie et le Maroc se sont aggravées cet été. L’Algérie a accusé le Maroc d’avoir déclenché de graves incendies de forêt sur son territoire.

    La tension est montée jusqu’à la Cour européenne de justice cette semaine qui a donné une victoire juridique au Front Polisario. Il a été jugé que le large traité économique entre l’UE et le Maroc ne pouvait pas être automatiquement étendu pour couvrir le Sahara Occidental.

    L’Espagne est le pays européen le plus affecté par la décision de la CJEU. Le Sahara Occidental est une ancienne colonie espagnole. Certains membres du Polisario ont des passeports espagnols. Et au cours des dernières décennies, les flottes de pêche espagnoles ont compté sur le Sahara Occidental (et les licences marocaines) pour jusqu’à un tiers de leurs prises.

    Les relations européennes avec le Maroc vont bien au-delà du poisson. Il y a les flux migratoires, les investissements européens, y compris la construction automobile, les accords de sécurité parfois difficiles, le tourisme, et la fourniture de légumes marocains aux tables européennes.

    La France et l’Espagne entretiennent avec le Maroc des liens juridiques particuliers qui dépassent le cadre des autres traités de l’UE. L’Algérie a également beaucoup à voir avec l’Europe, mais elle est un peu plus éloignée. La lutte coloniale pour l’indépendance vis-à-vis de la France fait partie de son identité nationale. L’armée achète de nombreux kits à la Russie et à la Chine.

    L’Algérie vend également de grandes quantités de gaz à l’Italie, à l’Espagne et au Portugal. Le gaz destiné à l’Italie passe directement par le gazoduc sous-marin. Le gaz destiné à l’Espagne et au Portugal passe par deux autres gazoducs sous-marins. Le premier, construit entre 1996 et 1997, passe par le Maroc, qui utilise une partie de son gaz pour son propre générateur. Le second a été mis en service en 2011 et va directement de l’Algérie à l’Espagne.

    C’est là que les relations extérieures entre l’UE et l’Espagne deviennent encore plus problématiques, notamment sur le marché international du gaz, qui est très tendu. Stockage d’énergie européen insuffisant Avant l’hiver.

    Le 29 septembre, le jour de l’annonce de la décision de la CJUE sur le Sahara Occidental, Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l’UE, s’est joint à une déclaration conjointe. Il a réaffirmé son partenariat stratégique avec son collègue marocain. Ils se sont également engagés à « prendre les mesures nécessaires pour garantir un cadre juridique » pour les relations commerciales. Il est hostile à l’Algérie et pourrait consolider sa détermination dans un conflit avec le Maroc.

    Inutile de dire que le lendemain, le ministre des affaires étrangères et le secrétaire à l’énergie espagnols ont atterri en Algérie. Ils ont notamment rencontré des interlocuteurs au sujet de l’augmentation imminente de 25 % de la capacité du gazoduc direct Algérie-Espagne. Même avec du gaz supplémentaire, l’Espagne aura du mal à s’approvisionner en gaz via les terminaux GNL cet hiver.

    Les consommateurs espagnols sont déjà furieux des prix élevés de l’électricité, ce qui fera de Madrid un RAID de 3 milliards d’euros sur les intérêts des entreprises énergétiques espagnoles comme la star des énergies renouvelables Iberdrola.

    Lorsque le gazoduc sera fermé, le Maroc devra trouver un moyen de se passer complètement du gaz algérien, mais son département de l’énergie prévoit déjà cette éventualité. Il y a une centrale électrique au charbon qui peut être utilisée et qui peut passer à une autre source de combustible fossile importé comme générateur de gaz.

    Les Européens se méprendront sur le fait que l’Algérie et le Maroc composent cette controverse sur des facteurs économiques et techniques. Un sentiment profond sur la souveraineté, l’équilibre militaire et la culture est à l’œuvre ici. Il n’est pas facile pour l’UE de naviguer dans un tel environnement pour garantir l’approvisionnement.

    California News, 02/10/2021

  • Conseil de sécurité: Première réunion sur le Sahara occidental depuis la nomination de De Mistura

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    Le Conseil de sécurité s’est réuni, hier, pour des consultations sur la situation au Sahara occidental, les premières depuis la nomination de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU Staffan de Mistura. 
    Ce premier briefing à huis clos, qui se tient dans un contexte de retour à l’état de guerre au Sahara occidental, sera assuré par le chef de la Minurso, Alexander Ivanko, et le SG adjoint pour l’Afrique aux Départements des opérations de paix de l’ONU, Mme Martha Ama Akyaa Pobee. Ce sera le premier briefing de ces deux responsables devant le Conseil de sécurité. La ghanéenne Akyaa Pobee a succédé à Bintou Keita en mai et le russe Ivanko à Colin Stewart en août. 
    Il s’agit surtout des premières discussions sur ce territoire non autonome depuis la nomination de l’Italo-Suédois Staffan de Mistura comme nouvel émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, en remplacement de l’ancien président allemand Horst Kohler, qui a démissionné de son poste en mai 2019.
    La réunion constituera l’occasion pour les membres du Conseil de sécurité de saluer la nomination de De Mistura qui prendra ses nouvelles fonctions en novembre. Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a transmis une lettre au Conseil le 1er octobre, faisant part de son intention de nommer De Mistura, et dans laquelle il avait précisé que le nouvel émissaire travaillerait avec les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, et les Etats voisins, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité afin de parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui».
    La situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés au menu
    Selon des sources proches du Conseil de sécurité, il est attendu que les membres de l’instance onusienne expriment leur inquiétude face à la reprise des hostilités au Sahara occidental, en renouvelant leur appel au respect de l’accord de cessez-le-feu de 1991. 
    Dans son nouveau rapport sur la situation au Sahara occidental, rendu public début octobre, le SG de l’ONU note que la «situation au Sahara occidental s’est considérablement détériorée» depuis son dernier rapport de 2020. Il met en garde contre «un risque persistant d’escalade» dans ce territoire.
    La situation au Sahara occidental est particulièrement précaire depuis novembre 2020, lorsque le Maroc a agressé des civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement dans la zone démilitarisée d’El Guergarat, à l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, pour demander la fermeture d’une brèche créée par le Maroc en violation de l’accord de cessezle-feu. La question des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé sera soulevée par des membres du Conseil de sécurité, en particulier la persécution des défenseurs des droits humains.
    En juillet dernier, la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme, Mary Lawlor, avait appelé le régime marocain à cesser de cibler les défenseurs des droits de l’Homme et les journalistes qui défendent les questions de droits humains au Sahara occidental occupé, et leur permettre de travailler sans représailles. 
    «Non seulement les défenseurs des droits de l’Homme travaillant sur des questions liées aux droits de l’Homme au Maroc et au Sahara occidental continuent d’être injustement emprisonnés et criminalisés pour leurs activités légitimes, mais ils sont également condamnés à des peines de prison disproportionnées et, pendant leur incarcération, ils sont soumis à des traitements cruels, inhumains et dégradants, ainsi qu’à la torture», avait-elle déclaré.
    Rania H.
    Le Jour d’Algérie, 14/10/2021
  • Riposte algérienne à Macron :Une nouvelle approche selon les politologues

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    L’Algérie fait montre d’intransigeance et sort, si besoin est, ses griffes pour recadrer toute incartade commise vis-à-vis de sa souveraineté nationale et sa dignité qui ne peuvent faire l’objet d’aucun marchandage. Quant à l’existence de l’Etat algérien et son histoire millénaire, la réponse a été désarmante à travers la visite du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, à la prison où se trouvait le roi numide Jugurtha au cœur de Rome.
    L’universitaire et spécialiste des relations internationales Mohammed Hassène Daouadji voit en les déclarations du ministre de la Communication, Ammar Belhimer, concernant les propos tenus par le président français Macron, une réponse à la mesure des graves dérapages d’Emmanuel Macron. La réaction officielle des autorités algériennes affirme, analyse-t-il, qu’il y a désormais une nouvelle manière de gérer les relations bilatérales entre Alger et Paris basée sur le principe d’égal à égal et d’Etat à Etat.
    Ce nouveau cadre devant régir les relations des deux pays se veut un signe de changement de la gestion des questions stratégiques et sécuritaires, notamment celles impliquant la France dans les pays du Sahel et le dossier libyen. «La France, qui considérait l’Afrique comme son pré-carré et agissait comme bon lui semblait, est appelée aujourd’hui à revoir ses cartes face à la restitution d’Alger de son rôle pivot dans la région», précise-il.
    L’Algérie, qui se contentait de son rôle leader dans la lutte contre le terrorisme et sa présence sur le marché pétrolier mondial, tend aujourd’hui à jouer un rôle géopolitique inhérent à son statut dans la région. Pour ce faire, Alger devrait, d’abord, contrecarrer le réseau tentaculaire d’influence tissé dans la région par la France, explique l’expert des relations internationales. Quant à la souveraineté nationale, elle fait partie des constantes et d’un dogme sacrosaint et il ne sera accepté aucune concession et encore moins le marchandage, ajoute l’analyste.
    LAMAMRA DÉSARME MACRON DEPUIS ROME
    De son côté, le politologue Abdellah Houadef constate que la diplomatie algérienne a toujours été «équilibrée et sereine». C’est d’ailleurs ce que laisse comprendre, poursuitil, la visite du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, au site archéologique de la prison du roi numide Jugurtha où il est mort de faim à Rome. «Il s’agit d’une réponse qui a désarmé le locataire de l’Elysée faisant feu de tout bois afin de briguer un deuxième mandat présidentiel. Ce dernier verse dans la diversion pour évacuer la colère interne à l’extérieur après un chapelet d’échecs qu’a dû essuyer son pays, dont l’affaire des accords des sous-marins avec l’Australie», rappelle-til.
    Selon Houadef, le geste du chef de la diplomatie algérienne est plein de sens et de messages. Il signifie que l’Etat algérien existe depuis des milliers d’années avant même l’existence de la France actuelle et que l’Emir Abdelkader a relancé en 1832. Nul besoin, de son avis, d’une personne comme Macron, qui éprouve de la faiblesse en communication politique et d’importantes carences en termes d’Histoire pour réaliser le statut qui sied à l’Algérie.
    Dans ce sillage, l’universitaire relève que l’Algérie n’hésite pas à rappeler à l’ordre toute partie faisant montre de graves dérives concernant sa souveraineté et son histoire, appuyant les propos du ministre de la Communication, Belhimer, qui a indiqué que les cercles officiels à Paris sont prisonniers de la mentalité coloniale.
    L’analyste conclut en disant que Lamamra a mis les points sur les «i», en soulignant que l’Algérie ne peut compromettre sa dignité pour la coopération, et qu’elle n’aura plus besoin d’intermédiaire pour entretenir ses relations avec ses alliés et partenaires.
    A.Mehdid
    Horizons, 15/10/2021
  • Parlement suédois : la cause sahraouie avance à grands pas

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    Sur sa lancée vers l’autodétermination, la cause sahraouie que soutiennent plusieurs pays des différents continents, s’est fait des défenseurs au sein du Parlement de Suède.
    En effet , selon des sources sûres, « trois motions proposant au gouvernement suédois de reconnaître le Sahara occidental comme Etat indépendant, ont été introduites par huit députés, membres du parti social-démocrate au pouvoir en Suède, pour être examinées et votées par le Parlement lors de sa prochaine session 2021/2022», indiquent ces mêmes sources qui soulignent la grande importance de ces trois motions qui s’articulent autour le voies et moyens d’apporter son soutien indéfectible à la dernière colonie d’Afrique.
    Plus concrètement, celles-ci appellent à « renforcer le rôle de la Suède à cause de l’évolution inquiétante de la situation qui prévaut dans les territoires sahraouis occupés », et proposent au gouvernement de Stockholm de « reconnaître le Sahara occidental comme Etat indépendant ».
    Voilà qui viendra apporter une bouffée d’oxygène à la cause sahraouie qui se fait désormais des alliés dans ce pays nordique.
    Pour s’adjuger davantage de crédibilité à leurs motions du soutien, ces parlementaires ont tenu à rappeler que « les conditions juridiques étaient similaires lorsque la Suède a reconnu la Bosnie-Herzégovine, la Croatie et récemment la Palestine ».
    Conscients que les conditions dans lesquelles vivent les Sahraouis sous l’occupant marocain, ces huit députés suédois n’ont pas manqué d’évoquer la situation humanitaire et les conditions drastiques des Sahraouis depuis plus de 40 ans, non sans porter la responsabilité de ces faits à l’ONU et la communauté internationale.
    D’autres arguments comme les violations des droits de l’Homme et les dépassements flagrants constatés par ceux qui s’y sont rendus sur les lieux ont également été soulevés dans les motions de soutien qui viendront peser sur la balance.
    A l’instar de tous les pays qui ont affiché leur soutien inconditionnel à cette juste cause, les parlementaires suédois ont considéré le Sahara occidental comme « la dernière colonie en Afrique et l’un des rares pays au monde à vivre sous une puissance coloniale oppressive ».
    Pour cela ils ont appelé au « retrait des entreprises suédoises du Maroc dans le but de ne pas légitimer les violations des droits de l’Homme », précise la même source
    Ferhat Zafane
    La Patrie News, 14/10/2021
  • Sahara occidental : l’échec du Makhzen

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    Pendant un temps, le dossier sahraoui n’était pas une priorité de la communauté internationale. De 1991, date de l’arrêt des opérations armées entre le Maroc et la RASD, jusqu’à l’incident d’El Gargaret qui a rallumé le feu du conflit, au point de constituer un point d’instabilité dans la région, le Maroc a toujours usé de faux fuyant pour retarder l’inévitable, à savoir l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Les stratagèmes du Makhzen n’échappaient à personne, mais Rabat payait ses sbires dans les médias occidentaux et promettaient des strapontins géostratégiques à quelques alliés sûrs. Cette double action a masqué la réalité durant des années. D’ailleurs, le Maroc et ses alliés se frottaient les mains, de constater que la décennie rouge en Algérie d’abord et le «printemps arabe» ensuite éloignaient la question de la décolonisation du peuple du Sahara occidental du devant de la scène.
    Durant toutes ces années, la répression des militants sahraouis faisait rage. Des milliers de Sahraouis croupissaient dans les prisons marocaines sans jugement. Et lorsqu’ils étaient jugés, c’était à chaque fois, en totale contradiction avec les principes primaires des droits de l’Homme. C’est cela la vérité des rapports qu’entretient le Makhzen avec sa colonie illégitime.
    Mais depuis ces derniers mois et grâce aux efforts de la diplomatie algérienne, le dossier sahraoui remonte et ne tardera pas à être au-dessus de la pile. L’Onu s’en occupe désormais avec le sérieux qu’il faut, les USA font pression. 
    Face à cela le royaume n’a trouvé d’autre stratégie que de profiter de réunions censées contribuer à débloquer la question et avancer sur la voie des résolution onusienne, pour lancer des insinuations stupides et sans fondements. 
    La vieille rengaine du soutien apportée par Alger au Front Polisario a encore été chantée par la diplomatie marocaine. La réaction franche et directe de Amar Belani montre que les temps ont changé et que le Maroc se trompe d’époque. 
    La stratégie des années 90 et 2000 n’a aucune prise sur la réalité du moment. L’Onu, les principaux partenaires connaissent parfaitement l’issue du dossier : un référendum d’autodétermination.
    La problématique est on ne peut plus simple. Il s’agit d’un peuple dont on a ravi la liberté et l’indépendance et qui tente pacifiquement de reprendre ce qui lui appartient de droit, ignoré par les grands de ce monde. 
    Le retour aux hostilités fait courir le risque que les jeunes Sahraouis haussent le ton et intensifient les actes de guerre…
    Par Nabil G.
    Ouest Tribune, 14/10/2021
  • Financial Times: relations tendues entre Maroc et l’UE

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    Au centre d’une installation de la station solaire géante Noor, à Ouarzazate, se dresse une tour de 243 mètres. Elle abrite un récepteur qui produit de l’électricité à partir des rayons du soleil, qui sont réfléchis sur elle par 178 m² de panneaux.

    « Il y a encore un an et demi, nous aurions été en présence du plus haut édifice d’Afrique – jusqu’à la construction de la Grande Mosquée d’Alger [265 m] », note lors d’une visite Mustapha Sellam, directeur de chantier chez Masen, l’entreprise publique qui gère le complexe.

    Mais la motivation première de la poussée du pays vers les énergies renouvelables, qui a débuté en 2009, n’était pas tant de construire des structures record que de réduire la dépendance du royaume vis-à-vis des importations de pétrole et de gaz. Son voisin riche en pétrole, l’Algérie, a rompu ses relations diplomatiques le 24 août, invoquant des « actions hostiles ». 

    Alors que les rivaux nord-africains n’ont que très peu de liens économiques, ce différend pourrait entraîner la rupture d’un gazoduc qui achemine du gaz naturel vers l’Espagne et le Portugal via 500 km de terres marocaines, et donne au Maroc 7 % du gaz comme frais de transit. Le contrat doit expirer le 31 octobre.

    Ce dernier accrochage diplomatique marque une détérioration des relations déjà glaciales entre les deux pays : les tensions sur le Sahara occidental ont été ravivées en décembre lorsque l’ancien président américain Donald Trump a reconnu les revendications du Maroc sur le territoire contesté. L’Algérie, quant à elle, soutient et accueille le Polisario, le mouvement qui réclame l’indépendance du territoire.

    La décision de Washington est un triomphe pour le Maroc et fait partie d’un accord de contrepartie qui exige la normalisation de ses relations diplomatiques avec Israël. Cela a également suscité l’espoir – surtout du côté marocain – d’un éventuel échange économique avec Israël, explique Riccardo Fabiani, directeur de projet pour l’Afrique du Nord à International Crisis Group.

    Toutefois, à la suite de la décision américaine, qui constitue une violation du droit international, le Maroc s’attendait à ce que d’autres pays lui emboîtent le pas. Cela « a conduit à un sentiment d’enhardissement » et à ce qu’Irene Fernández-Molina, maître de conférences en relations internationales à l’Université d’Exeter, décrit comme des « erreurs de calcul » de la part du Maroc.

    Alors que 23 pays, pour la plupart africains, ont ouvert des consulats au Sahara occidental depuis 2019, selon le ministère marocain des Affaires étrangères, les pays européens – en particulier l’Espagne et l’Allemagne – ne se sont pas montrés prêts à suivre le mouvement.

    Dans le sillage de la décision de Trump, la ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha González Laya a réaffirmé la position de l’Espagne en faveur d’une solution négociée par l’ONU et impliquant les deux parties. Puis les relations se sont encore dégradées lorsque l’Espagne a autorisé le chef du Polisario, Brahim Ghali, à entrer dans le pays pour y recevoir un traitement médical.

    De même, l’Allemagne a adopté une position critique à l’égard de la décision des États-Unis et a convoqué une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies pour discuter de la question. En mars, le Maroc a coupé le contact avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat et a rappelé son propre ambassadeur de Berlin en mai pour « activisme antagoniste » sur la question du Sahara occidental.

    Pour l’instant, tous les partenariats allemands sont en pause, y compris les 300 millions d’euros promis par Masen pour un projet d’hydrogène vert. Une autre des stations de Masen est située dans la région du Sahara Occidental de Laayoune.

    Les analystes suggèrent que toutes les parties tentent d’améliorer leurs relations. « Globalement, les intérêts économiques du Maroc et les intérêts européens dans la stabilité du Maroc l’emportent sur tout le reste », déclare Fabiani.

    Les pays européens ont récemment reçu un rappel de leur dépendance à l’égard du Maroc pour assurer la stabilité et le contrôle de la migration lorsqu’un nombre record de 6 000 migrants – dont 1 500 mineurs – ont pu franchir sa frontière vers l’enclave espagnole de Ceuta en une seule journée en mai.

    Les relations avec les pays européens restent toutefois positives. Les représentants marocains et européens ont opté pour une réponse mesurée à la décision d’un tribunal de l’UE en septembre, qui s’est prononcé contre la légalité du commerce et de l’activité de pêche au Sahara occidental en vertu des accords UE-Maroc. Cette décision conteste la validité du précédent contournement juridique de l’UE dans lequel elle prétendait avoir le « consentement » de la population sahraouie.

    « Nous restons pleinement mobilisés pour poursuivre la pleine coopération entre l’UE et le Maroc », a déclaré Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, dans une déclaration conjointe avec Nasser Bourita, ministre marocain des affaires étrangères.Un délai de deux mois est prévu pour faire appel de cette décision. « Ils [le Maroc et l’UE] évitent une crise diplomatique de haut niveau comme celle déclarée par le Maroc en 2016 », déclare Fernández-Molina. « Mais il s’agit d’une situation précaire et il doit y avoir un changement dans l’approche [de l’UE], car ils ne peuvent pas utiliser la même solution créative que la dernière fois. »

    Financial Times, 12/10/2021