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  • La RASD demande à De Mistura de fixer une date pour le référendum

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    Les autorités sahraouies ont demandé à Staffal De Mistura, fraîchement nommé émissaire onusien pour le Sahara occidental, d’arrêter une date pour la tenue du référendum d’autodétermination.
    Dans un communiqué diffusé ce samedi, le ministère sahraoui des affaires étrangères a demandé à De Mistura de fixer la date du référendum d’autodétermination ou un plan effectif à même de mettre fin aux manœuvres et aux lenteurs ayant sabordé les efforts des Nations unies en faveur de la décolonisation du Sahara occidental, et ce en garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination.
    Le communiqué affirme également que l’histoire retiendra que De Mistura et le secrétaire général de l’ONU ont mis le train de la légalité internationale au Sahara occidental sur les rails.
    Il faut dire que ce référendum, prévu dans les accords de cessez-le-feu entre les Sahraouis et le Makhzen, tarde à être concrétisé depuis déjà trente ans. La création de la Minurso, la mise en place de son dispositif et de ses effectifs pour le recensement de la population élective ainsi que le vote d’un budget pour cet organe sont étroitement liés à l’organisation de ce référendum d’autodétermination. Même sur les questions des droits de l’homme, la Minurso a été empêchée d’intervenir pour protéger les populations sahraouies de la répression marocaine.
    Ce sont les louvoiements et les mensonges ainsi que les manœuvres dilatoires et les complots diplomatiques du Makhzen qui ont paralysé ce processus et ont fait échouer toute tentative de réaliser la paix dans la région et garantir la liberté du peuple sahraoui et son droit à l’indépendance. Le retard dans le règlement de la question sahraouie, selon les propres résolutions onusiennes, risquent encore de provoquer de nouvelles tensions et d’exacerber le conflit.
    Si De Mistura avait des difficultés à fixer un calendrier clair et ordonné dans son plan qu’il va adopter, en raison des pressions françaises, certains diplomates africains penchent pour que l’Assemblée générale de l’ONU fixe une date pour la tenue de ce référendum, conformément à la Charte des Nations unies relative à la décolonisation.
    Depuis son invasion du Sahara occidental en 1975, le Maroc y agit au mépris de la Charte des Nations Unies, de l’Acte constitutif de l’UA et des principes fondamentaux du droit international, mais aussi de l’avis de la Cour internationale de justice (CIJ), qui avait statué, la même année, que Rabat n’avait pas de titre souverain sur le territoire du Sahara occidental.
    Aujourd’hui, le Maroc, puissance occupante, s’est ouvertement engagé dans une série d’actions déstabilisatrices et provocatrices, dont l’ouverture illégale de prétendus consulats dans les zones occupées du Sahara occidental ainsi que l’exploitation illégale des ressources et des richesses du territoire, notamment halieutiques et de phosphate. De plus, chaque jour, il est fait état de violations massives des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. Les civils sahraouis sont constamment soumis à des arrestations arbitraires, des tortures, des détentions illégales, des exécutions extrajudiciaires et des disparitions forcées.
    Persuadé et encouragé par son allié français et par la paralysie de l’ONU, le régime marocain persiste dans son déni total des aspirations du peuple sahraoui. C’est encore en raison de cette situation de blocage, qui dure depuis trois décennies alors qu’il y avait des approches positives vers le règlement total, que De Mistura est interpellé pour éviter les échecs et inscrire ainsi son nom dans l’histoire diplomatique internationale. Il suffit juste de fixer une date pour le référendum et d’engager ainsi le processus tant refusé et interdit par la monarchie marocaine.
  • Tebboune au Maroc: « Qui nous cherche, nous trouve »

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    Le président Tebboune a été d’une totale fermeté en évoquant le sujet marocain. « Sujet tout aussi neuf que vieux ». Manière de dire que les agressions et les menaces marocaines ne sont pas du tout nouvelles, depuis l’indépendance de l’Algérie, et jusqu’à ce jour.

    Cela pour dire que nous avons été agressés dès notre indépendance, et que le Maroc est allé jusqu’à héberger des terroristes, et même leur accorder des passeports diplomatiques durant notre décennie noire.

    « Certes, s’exclame Tebboune, il n’est pas facile d’aller vers un affrontement direct, mais l’Algérie ira vers cette éventualité en cas d’extrême nécessité ». Qui nous cherche nous trouve, dira d’un ton menaçant le président algérien.

    Manière de dire que l’Algérie, pays pivot et puissance régionale incontournable, a les moyens de se défendre, et même de faire très mal en cas d’agression. Une fois lancé, point d’arrêt possible.

    Et d’enchainer pour dire que la complicité du Maroc est totalement prouvée dans les actes terroristes et achats d’armements du MAK de Ferhat Mhenni, dont l’Algérie continue de demander l’extradition.

    S’agissant de la désignation de Stefan de Mistura en tant qu’envoyé spécial d SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, le président affirme que contrairement aux louvoiements marocains, l’Algérie a salué cette désignation, en espérant que l’ONU joue pleinement son rôle dans la décolonisation du Sahara Occidental. Car, il s’agit bel et bien d’une affaire de décolonisation et rien d’autre, contrairement aux multiples assertions de Rabat…

    Mohamed Abdoun

    La Patrie News, 10/10/2021

  • Smaïl Chergui : le conseiller juridique de l'ONU doit se prononcer sur l'ouverture de consulats au Sahara occidental occupé

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    L’ancien commissaire à la paix et à la sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a estimé impératif que le Conseiller juridique des Nations Unies se prononce sur l’ouverture, par certains Etats, de consulats dans des villes occupées du Sahara occidental à l’instigation de l’occupation marocaine.
    Dans un entretien accordé au quotidien « El-Khabar », paru dimanche, M. Chergui a affirmé que « le retard immoral pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance reste un affront pour la communauté internationale », ajoutant que « les Sahraouis ont été contraints de reprendre la lutte armée pour que le Conseil de sécurité puisse se rendre compte des fourberies et mensonges du Maroc qui tente d’imposer le fait accompli au mépris du droit international en poursuivant ses pratiques arbitraires en violation de l’accord de paix qu’il a signé et en incitant certains Etats, en contrepartie de pots-de-vin, à la transgression de l’intégrité de la République sahraouie ».
    Nous attendons toujours l’avis juridique du Conseiller des Nations Unies et mettre à nu les agissements de l’Etat d’occupation, d’autant que la responsabilité de l’ONU reste engagée au Sahara occidental jusqu’à l’organisation du référendum, a ajouté le diplomate.
    Evoquant la sortie mesquine de la mission du Maroc à New York visant à porter atteinte à la sacralité de l’unité nationale de l’Algérie et le financement de deux organisations terroriste à cette fin, M. Chergui a rappelé la condamnation par l’ensemble du peuple algérien à travers les quatre coins du pays de cette provocation « qualifiée d’acte grave et ignoble requérant rigueur et vigilance ».
    « C’est à partir de là que la Communauté internationale s’est réveillée et a pris la mesure de la gravité des agissements du Maroc pour la paix et la sécurité dans la région », a-t-il fait observer ajoutant que « c’est ainsi que le Maroc s’est vu contraint d’accepter un Envoyé onusien en remplacement de l’ancien président allemand ».
    A une question sur un éventuel retour des deux parties en conflit, le Front Polisario et le royaume du Maroc, à la table des négociations sans conditions préalables, M. Chergui a déclaré que « cette revendication est réalisable si le Conseil de sécurité venait à réagir avec des injonctions claires quant au calendrier de ces négociations et définir de cette manière les responsabilités à l’origine de leur entrave.
    De même que l’Union africaine (UA) est appelée à mettre en oeuvre les résolutions du Conseil de paix et de sécurité y afférentes, pour accompagner cette démarche et veiller à parvenir à un cessez-le-feu entre ses deux pays membres, a-t-il ajouté.
    APS
  • « Une diplomatie aux positions de principe et au rôle proactif »

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    Quelles sont les nouvelles orientations diplomatiques de l’Algérie ?

    La nouvelle orientation diplomatique de notre pays consiste en l’adoption d’une politique étrangère dynamique et proactive. Seule cette démarche permettra à notre pays de s’assurer une place prépondérante et de choix sur la scène internationale, et ceci, à la hauteur non seulement de son ambition, mais également de sa vocation de véritable «puissance régionale». Il est utile de faire remarquer que cette démarche politique extérieure, qui rentre dans le cadre de la politique de redressement national impulsée par le président de la République depuis sa prise en main des affaires de l’Etat, porte comme objectif le renouveau national. Dans ce cadre, il y a lieu de noter que la nouvelle orientation de la politique étrangère a pour ambition première d’assurer à l’Algérie la place et le rôle qui lui reviennent de droit dans le concert des nations en sa qualité de puissance régionale, faut-il le rappeler.

    Sur quels principes se fondera notre diplomatie ?

    Ses principes sont constants et définis par la Constitution. En ce sens que la diplomatie algérienne demeurera fidèle à sa vision, à sa doctrine ainsi qu’à ses principes cardinaux consistant en la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, le respect des règles de bon voisinage, le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité des Etats, le règlement pacifique des différends et le soutien aux causes justes. Il y a lieu de signaler, dans cette optique, que l’Algérie, dans ses nouvelles orientations diplomatique, aura à faire la promotion de ses positions constantes vis-à-vis de certains dossiers, à l’instar de sa position sur la question palestinienne, sur le Sahara occidental, sur la crise libyenne et la situation dans la région du Sahel.

    Quel est le leitmotiv de cette nouvelle action diplomatique de l’Algérie ?

    La souveraineté, la sécurité et le développement, c’est ce triptyque qui doit guider l’action diplomatique de l’Algérie. Et ceci se déclinera à travers l’objectif de défendre les intérêts de notre nation, la préservation de la sécurité nationale et internationale ainsi que l’indépendance de décision. L’autre objectif prépondérant que devrait s’assigner la diplomatie est la mobilisation de la coopération au service du développement du pays.

    Dans quel espace devraient se mettre en œuvre ces orientations ?

    Les priorités de notre diplomatie devraient s’exercer dans trois zones en particulier : l’Afrique doit revêtir un intérêt particulier, une intensification de l’influence de notre pays dans la région du Sahel et du Maghreb. Dans les faits, notre diplomatie aura à s’impliquer et à s’investir dans la promotion des dynamiques de coopération, d’association et d’intégration dans tous les ensembles auxquels l’Algérie appartient que sont l’Afrique, le Maghreb, le Sahel ainsi que le monde arabo-musulman. Il y a lieu aussi d’intensifier notre présence dans les entités exécutives des organisations régionales et internationales dont elle est membre.

    Quid de la diplomatie économique ?

    La diplomatie économique est une nécessité. En effet, il y a lieu d’intensifier la diplomatie économique et la rendre dynamique pour qu’elle soit au service des intérêts économiques et de développement de l’Algérie. Il faut une mise à contribution de la diplomatie pour la construction d’une économie nationale forte et diversifiée, génératrice de croissance et créatrice de richesse.

    Comment peut-on faire la promotion de l’image de l’Algérie au niveau international ?

    On peut faire cette promotion grâce à l’image d’influence numérique. Le fait que Lamamra s’est recueilli sur la tombe de Jugurtha à Rome est mieux que tenir dix conférences de presse. C’est cela la diplomatie d’influence numérique qui doit être utilisée au service de notre diplomatie, comme cela se fait ailleurs. Il y a lieu aussi de penser à la promotion de l’usage des réseaux sociaux par les diplomates et les institutions qui fait partie de la diplomatie numérique. Dans cette perspective, il est primordial de mettre en avant le rôle pionnier de la diplomatie algérienne en faveur des mouvements de libération dans le monde. L’Algérie est riche d’une expérience diplomatique qui a toujours été une source d’inspiration pour de nombreux peuples.

    Propos recueillis par Fatma-Zohra Hakem

    Horizons, 10/10/2021

  • Règlement de la question sahraouie : Les conditions du Front Polisario

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    Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré que tout éventuel processus politique au Sahara Occidental devra garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément au plan de règlement adopté, à l’unanimité, par le Conseil de sécurité de l’ONU et accepté par les deux parties du conflit, à savoir le Front Polisario et le Maroc.
    « Si l’Envoyé spécial, De Mistura parviendrait à fixer une date pour le référendum ou élaborer un plan pratique pour mettre fin aux manouvres et tergiversations ayant entravé les efforts de l’ONU en matière de décolonisation du Sahara occidental, pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, l’histoire aura retenu qu’il avait réussi avec le SG de l’ONU à mettre le train de la légalité internationale au Sahara occidental sur les railles », a déclaré ce samedi le chef de la diplomatie sahraouie.
    « Cette démarche pourrait ouvrir de vastes perspectives pour la paix juste et définitive dans la région », a-t-il poursuivi. « Connue pour son engagement et sa coopération avec l’ONU et l’UA, garant du plan de règlement, la partie sahraouie recommande à M. Di Mistura de proposer à certains Etats membres du Conseil de sécurité ou du prétendu groupe d’amitié avec le Sahara occidental de bien relire l’article 5 du plan de règlement accepté par les deux parties et adopté à l’unanimité par le Conseil, lequel stipule que le référendum d’autodétermination constitue la solution consensuelle et la base pratique et logique », a indiqué M. Ould Salek.
    « Toute approche contraire aux accords conclus entre les deux parties sera vouée à l’échec », a précisé M. Ould Salek ajoutant qu’ »elle sera un scandale retentissant de ceux qui se cachent, depuis trois décennies, derrière les Secrétaires généraux et les représentants spéciaux successifs, dans l’objectif d’empêcher l’indépendance du peuple sahraoui ».
    Mettant en garde contre les tentatives visant à « spolier les droits du peuple sahraoui à la liberté, à l’indépendance et à la souveraineté, il a indiqué que ces dernières « ne seront pas couronnées de succès, comme le prouve clairement les trois décennies passées ». Le même responsable a rappelé que le peuple sahraoui « a été trahi par une puissance coloniale qui a abandonné sa mission en tant que puissance administrante du territoire ».
    Dans ce contexte, le ministre sahraoui ajoute qu’ »Il a y ceux qui deviennent très innovateurs, en inventant des qualités et attributs tout à fait nouveaux, en vue d’éviter l’évocation du droit à l’autodétermination, dans le but de le spolier et de l’éloigner pour changer le mandat de la Minurso, voire même changer la nature de la question du Sahara occidental, en tant que question de décolonisation ».
    Mais « cette approche ne réussira pas », assure le chef de la diplomatie sahraouie qui estime qu’elle est contraire à « la légalité internationale, comme fixé à l’unanimité par toutes les organisations et les tribunaux internationaux, entame en même temps la crédibilité des Nations unies et constitue une grande perte financière pour elles et par dessus-tout un crime contre le peuple sahraoui, un encouragement à l’agression et une déstabilisation de la région toute entière ». M. Ould Salek a appelé les Nations unies à ne pas céder à la provocation du Maroc qui emploie les stupéfiants, l’arme de la migration illégale, les réseaux terroristes et l’achat des consciences, comme moyens d’imposer ses politiques agressives et expansionnistes.
    « C’est la crédibilité de l’ONU qui est désormais remise en cause », a-t-il averti, ajoutant que « le manquement du Conseil de sécurité à ses responsabilités directes dans le parachèvement de la mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) et la conspiration flagrante avec l’occupant marocain, sont autant de facteurs ayant favorisé un retour à une guerre qui ne cessera qu’avec la cessation de l’occupation illégale de ce territoire par le Maroc et le respect des frontières internationalement reconnues ». Il a exhorté le Conseil de sécurité international à empêcher le Maroc de déposséder ses voisins de leurs terres, conformément aux dispositions de l’acte constitutif de l’Union africaine (UA), de la Charte de l’ONU et ses résolutions, ainsi qu’aux AVIS et décisions de la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour de justice européenne (CJUE).
    La déclaration du chef de la diplomatie sahraouie intervient suite à l’annonce faite, mercredi dernier, par le SG de l’ONU, Antonio Guterres concernant la désignation de Staffan de Mistura COMME envoyé spécial de l’ONU au Sahara Occidental, en remplacement de Horst Kohler qui avait démissionné de ce poste le 22 mai 2019.
    SPS
  • Ligue sahraouie contre l’occupation marocaine : « La libération de nos détenus est un devoir sacré pour nous »

    Sahara Occidental, Maroc, répression, droits de l’homme, #Sahara_Occidental, #Maroc,

    L’animatrice de la Ligue Sahraouie contre l’occupation marocaine, Hayat R’guibi, qui avait elle-même été victime des affres de la torture et des geôles « makhzeniennes », nous a transmis une déclaration aux intonations très fortes, mettant de facto l’accent sur le fait que les Sahraouis sont plus qu’excédés par ce cruel attentisme onusien, lequel ne fait que servir la situation de fait accompli, tel qu’imposée par le Maroc depuis la marche verte de 1975 et son invasion du Sahara Occidental. 
    En attendant, cette ligue vient d’ouvrir un front qualifié de « prioritaire », celui des Sahraouis portés disparus, ou encore arbitrairement détenus dans les « horribles geôles » de Mohamed VI et de ses cruels chiens de garde. 
    Le triomphe de cette cause représente aux yeux des animateurs de cette ligue un « devoir carrément sacré ». le document qui nous a été transmis sur ce sujet martèle avec force que « la liberté de tous les citoyens sahraouis est une ligne rouge, sur laquelle nous refusons catégoriquement de transiger ». 
    Et de conclure à raison, sachant que la cause sahraouie en est à un tournant tout aussi déterminant qu’historique, que « l’aube de l’indépendance et de la libération de tous nos détenus approche à grands pas ».
    La Patrie News, 09/10/2021
  • Sahara occidental : Attaques de l’APLS contre les forces d’occupation

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    Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les positions des forces de l’armée d’occupation marocaine le long du mur de la honte, a indiqué le ministère sahraoui de la Défense.
    ‘Les unités de l’APLS ont mené, vendredi, des attaques ciblées contre des positions des forces d’occupation marocaine dans les régions d’Akrara Lahdid (Farsia), Ahricha Diret (Houza) et Aklib Diret (Houza)’.
    L’armée sahraouie a également bombardé les sites de l’occupation dans les régions de ‘Aadim Oum Djloud’ (Aousserd), précise le communiqué.
    4e Commission de l’ONU: des pétitionnaires appellent à la fin de la colonisation au Sahara occidental
    Des pétitionnaires pro-sahraouis ont plaidé jeudi, devant la quatrième Commission de l’ONU en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation réunie à New York, pour la fin de l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc, appelant les Nations unies à « agir sans plus tarder ».
    Le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar, a ainsi fustigé l’ »occupation illégale », depuis 1975, du territoire sahraoui par le Maroc et ses tentatives d’imposer un « fait accompli » et de « s’opposer à sa décolonisation ».
    Le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple du Sahara occidental, a déclaré qu’ »il est temps pour la quatrième Commission et l’ONU de s’élever contre l’existence de la dernière colonie en Afrique ».
    Pour le diplomate sahraoui, l’occupation illégale du territoire par le Maroc depuis 1975 et les tentatives de l’Etat d’occupation d’imposer un fait accompli et de s’opposer à la décolonisation du Sahara occidental sont un « camouflet » pour tout ce que représente cette Commission.
    « Voilà près de trois décennies que le Front Polisario s’est engagé en faveur d’une solution durable et pacifique à la situation dans le territoire et nous avons progressé en ce sens, notamment avec la tenue d’élections justes appuyées par les parties et le Conseil de sécurité », a poursuivi Sidi Omar.
    Toutefois, en l’absence d’action décisive de la part de la communauté internationale en ce qui concerne « le mépris du Maroc » pour les mandats de l’ONU, cette puissance continue d’agir « en toute impunité », a déploré le représentant du Front Polisario.
    La population est victime d’une « injustice qui n’aurait jamais dû être permise », a-t-il encore dénoncé, en faisant état de « brutalités indicibles » et en soulignant, une nouvelle fois, que le Front n’ »abandonnera jamais son droit à l’autodétermination et ne renoncera pas aux moyens légitimes d’y parvenir ».
    Pour sa part, le pétitionnaire Daniel Dart Richert, DEC Projects, a déclaré qu’au cours des cinq dernières années, il avait rencontré toutes les parties au conflit et avait été « consterné » par les actions du Maroc au Sahara occidental et par « le silence et la complaisance des Nations unies ».
    Constatant que la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) n’a pas de mandat en matière de droits humains, il a attiré l’attention sur les violations massives de ces droits dans la région. « Ce à quoi on assiste aujourd’hui, c’est la rationalisation du colonialisme », a-t-il déclaré dans ce sens, en appelant la communauté internationale à « donner au peuple sahraoui les droits qu’il mérite et à organiser immédiatement un référendum sur l’autodétermination ».
    De son côté, l’intervenant Chris Sassi, président de S.K.C., a reproché au Maroc de « continuer d’occuper une grande partie de son voisin, le Sahara occidental, et de faire obstacle au processus de décolonisation ».
    « Le Maroc est resté dans son aveuglement colonial », a-t-il en outre estimé, et « ne veut pas entendre parler de droit à l’autodétermination, encore moins d’indépendance, la seule volonté du Maroc résidant actuellement dans sa stratégie permanente de créer une tension dans la région ».
    Et d’ajouter que l’enjeu du renouvellement du mandat de la MINURSO « sera d’amener les deux parties à respecter le cessez-le-feu conclu en 1991 sous l’égide de l’ONU et de permettre à ladite Mission d’accomplir le mandat qui lui a été fixé par le Conseil de sécurité, à savoir, l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ».
    De plus, M. Sassi a tenu à rappeler que le Front Polisario a proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en 1976 et ne demande que sa légitimité « ni plus ni moins ».
    Quant au pétitionnaire M. Agron Pali, il a parlé de « la dernière colonie d’Afrique », le Sahara occidental, et a rappelé que l’ONU n’ »a cessé de militer pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, alors que le Maroc occupe illégalement son territoire ».
    « Il n’existe pas de liens de souveraineté entre le Maroc et le Sahara occidental, ce que reconnaissent le droit international et l’Assemblée générale elle-même puisqu’elle qualifie la présence marocaine « d’acte d’occupation », a rappelé l’intervenant.
    Pali a d’ailleurs fait remarquer que le Sahara occidental est le seul territoire sans puissance administrante parmi les 17 territoires non autonomes inscrits à l’ordre du jour de la Commission.
    « On ne saurait refuser plus longtemps le droit à l’autodétermination au peuple sahraoui », a-t-il martelé, en soulignant les conséquences graves de cette question pour la région et en exhortant l’ONU à « agir sans plus tarder ».
  • Sahara Occidental : Un coffret musical pour défendre et faire connaître la cause

    Sahara Occidental, Maroc, #Sahara_Occidental, #Maroc,

    Une campagne de Crowdfunding internationale a été lancée par l’association culturelle espagnole Club 44 pour financer l’édition d’un coffret de trois CD contenant 44 chansons en faveur de la cause sahraouie.
    L’objectif de ce projet musical, le deuxième du genre, est de sensibiliser les amateurs de bonne musique à la situation du peuple sahraoui, explique l’association.
    Des musiciens de renoms (anglo-saxons, notamment) participent à ce projet musical qui intervient trois ans après le premier album édité par le Club 44, sous le titre «Singing through the wall. songs for western sahara» (chanter à travers le mur. Chansons pour le Sahara occidental).
    Pour le nouvel album qui garde le même titre, pas moins de 44 artistes et groupes ont répondu à l’appel lancé par le président de l’association Club 44, Juan Soroeta Liceras, juriste et expert de la question sahraouie depuis plus de trente ans.
    M. Liceras a dit s’attendre à ce que les chansons contenues dans l’album, version 2021, soient diffusées sur des stations radio du monde entier en raison de la qualité des artistes ayant contribué à ce projet.
    Dans le premier album, sorti en quatre langues (basque, espagnol, anglais et français), les chansons ont donné une idée sur les origines du conflit au Sahara occidental et sur la situation du peuple sahraoui.
    Selon le président de l’association, l’objectif recherché à travers l’édition des deux albums est bien plus de faire connaître la situation du peuple sahraoui que de récolter des fonds.
    «Ce projet met un accent particulier sur la situation dans les territoires sahraouis, sous occupation militaire marocaine depuis 1975».
    Il informe au sujet «des graves violations des droits humains dont sont victimes les Sahraouis sur leurs propres terres» et met en avant le rôle clé joué par les femmes dans la lutte contre l’oppression, explique Juan Soroeta Liceras.
    Le président de l’association a signalé, qu’en grande partie, «l’objectif a été atteint avec le premier volume, car les chansons ont été diffusés sur plus de 60 stations de radio à travers l’Europe», précisant que deux concerts pour présenter les disques ont été organisés en Espagne.
    Club 44 est une association culturelle à but non lucratif qui organise depuis 2014 des concerts, notamment de folk, country, rock et blues.
    A. O.
    La Patrie News, 09/10/2021
  • Échiquier maghrébin : derniers mouvements

    Maghreb, Espagne, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Gaz, #Algérie, #Maroc, #Sahara_Occidental, #Gaz

    Le 6 mai 2021. Le Maroc rappelle son ambassadeur à Berlin, Zohour Alaoui, pour des consultations, suite à la réitération allemande que la question du Sahara Occidental doit être résolue dans le cadre de l’ONU, sans décisions unilatérales. Quelques mois plus tôt, le Maroc avait protesté avec colère contre son exclusion de la conférence internationale organisée à Berlin (janvier 2020) pour tenter de trouver une solution à la guerre civile en Libye. Le Maroc prétend être un acteur indispensable dans tout réalignement des forces en Afrique du Nord. L’ambassadrice Alaoui n’est pas encore rentré à Berlin, et la coopération du Maroc avec l’Allemagne en matière de sécurité est en suspens.

    18 mai. Le Maroc rappelle son ambassadrice à Madrid, Karima Benyaich , pour consultations après avoir appris que l’Espagne, à la demande de l’Algérie, a accueilli dans un hôpital le chef du Front Polisario, Brahim Gali, gravement malade du covid. Cette décision est suivie d’une avalanche humaine à Ceuta, que les autorités marocaines ont provoquée en guise de représailles. La crise finira par coûter son poste à la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya.

    L’Algérie se dispute avec la France et sourit à l’Espagne ; le grand pari de la Grande-Bretagne sur le Maroc.

    21 août . Le roi Mohammed VI prononce un discours de détente envers l’Espagne, quelques jours avant une annonce grave de l’Algérie.

    24 août. L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc, l’accusant d’ingérence dans ses affaires intérieures. Contexte : le Sahara occidental. Alger décide de couper les livraisons de gaz au Maroc après le 31 octobre, date d’expiration du contrat d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe.

    1er octobre. Le nouveau ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, se rend à Alger pour tenter d’atténuer les effets de la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe, qui transporte la moitié du gaz que l’Algérie vend à l’Espagne. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est engagé à garantir l’approvisionnement (via le gazoduc Medgaz) et le prix, s’il est nécessaire de recourir à des bateaux de transport. Cette visite intervient dans un contexte de forte hausse des prix de l’énergie, au lendemain d’un arrêt défavorable du Tribunal de l’Union européenne pour les intérêts marocains au Sahara (droits de pêche et agricoles).

    3 octobre. En guise de compensation pour le Maroc, l’Espagne laisse entendre qu’elle fera appel du jugement de la Cour européenne.

    4 octobre. L’Algérie retire son ambassadeur à Paris, Mohamed Antar-Daoud, pour protester contre une déclaration informelle du président Emmanuel Macron dans laquelle il accuse le « système politico-militaire » algérien de vivre sur les « rentes de la mémoire ». Quelques jours plus tôt, la France avait réduit de moitié les visas pour les Algériens.

    5 octobre. Le Royaume-Uni confirme son engagement stratégique d’importer de l’électricité du Maroc avec la construction d’une grande centrale éolienne et solaire thermique dans la région de Guelmin-Oued Noun, près du Sahara occidental. Les câbles sous-marins transporteront 8% de l’électricité nécessaire aux Britanniques. Horizon 2030.

    6 octobre. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, nomme le diplomate italo-suédois Staffan De Mistura comme nouvel envoyé spécial pour le Sahara Occidental. Applaudissements de l’administration Biden.

    (L’ambassadeur du Maroc n’est pas encore rentré à Madrid).

    La Vanguardia, 08/10/2021

  • L'Algérie demande le retrait du Maroc de Guerguerat et la reprise du dialogue

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    Alger, 7 oct (EFE) – Le gouvernement algérien a demandé aujourd’hui le retrait des troupes marocaines du col de Guerguerat, une zone démilitarisée qui sépare le nord de la Mauritanie des zones occupées par le Maroc dans l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental, et la reprise des négociations directes entre Rabat et le Front Polisario, interrompues depuis 2018.
    Dans une déclaration dans laquelle il a également exprimé son « intérêt pour la nomination du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura comme nouvel envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental », le régime algérien a indiqué que la prochaine étape vers une solution au conflit « doit être la démilitarisation de Guerguerat », une bande de terre dans laquelle les troupes marocaines ont pénétré il y a un an pour démanteler une manifestation civile sahraouie.
    Suite à l’opération militaire marocaine, le Front Polisario a déclaré que l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 avait été rompu et a lancé une campagne de harcèlement militaire contre les positions marocaines le long du mur de séparation construit par Rabat dans le désert.
    Dans une note publiée jeudi par le ministère des Affaires étrangères, l’Algérie, principal soutien politique, économique et militaire du Front Polisario, a déploré « profondément » que la nomination de M. De Mistura en remplacement de l’Allemand Horst Kholer « ait été retardée de 28 mois, un retard imputable à la partie marocaine ».
    Et elle a averti que le remplacement intervient dans un contexte « fortement dégradé, à risque, marqué par la reprise des hostilités suite à la rupture brutale du cessez-le-feu par les forces d’occupation marocaines qui se maintiennent illégalement, depuis le 13 novembre 2020 (à Guerguerat) en violation flagrante des accords militaires, signés par les deux parties et entérinés par le Conseil de sécurité ».
    NÉGOCIATION DIRECTE
    « La démilitarisation » de la zone de Guerguerat, inscrite dans les accords en question, est la pierre angulaire de tout processus politique crédible visant à trouver une solution pacifique au conflit », a assuré le ministère algérien des Affaires étrangères avant de saluer la figure de De Mistura et d’appeler à la reprise des négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc, interrompues depuis 2018.
    « L’Algérie soutiendra les efforts et exprimera l’espoir qu’ils puissent contribuer à une relance effective et sérieuse des négociations directes, de bonne foi et sans conditions. »
    Ces négociations doivent être « fidèles à la recommandation du sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et leur objectif doit être de parvenir à « une solution qui garantisse au peuple du Sahara occidental l’exercice libre et véritable de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination », a-t-il ajouté.
    Le Maroc et le Front Polisario ont signé une trêve en 1991 sous les auspices de l’ONU, qui comprenait l’engagement d’organiser un référendum d’autodétermination, qui trente ans plus tard n’a pas eu lieu en raison des désaccords et des obstacles marocains concernant le recensement.