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Sahara Occidental : Repère : La CJUE à l’épreuve du droit
Sahara Occidental, Maroc, Cour de justice de l’Union européenne, #Maroc, #Sahara_Occidental,Par Nadia KerrazC’est aujourd’hui que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) doit rendre son verdict de la résolution sur les accords de l’Union européenne avec le Maroc. En toute logique, la décision devrait être en faveur des Sahraouis. Non pas que les juges feront preuve de complaisance à leur égard, mais juste que les juges de la Cour, en leur âme et conscience, appliqueront ce que dicte la loi.Du reste, deux précédents verdicts rendus par cette cour, en 2016 et 2018, ont débouté le Maroc et sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental. Ce territoire non autonome est distinct et séparé du Maroc, et, par conséquent, Rabat ne peut disposer de ses ressources naturelles et les brader par la signature d’accords commerciaux avec l’Union européenne, qui deviennent ainsi caducs du point de vue juridique. Que des pays européens s’entêtent à ne pas exécuter les jugements de la CJUE, ces derniers ne sont pas remis en cause pour autant.De même que cet entêtement ne peut octroyer un caractère légal aux activités des entreprises européennes qui se rendent au Sahara occidental pour exploiter les richesses du peuple sahraoui. On peut comprendre que des pays européens, qui n’arrivent pas à se débarrasser de leurs relents colonialistes, préfèrent être en situation de violation du droit international et européen, en exploitant illégalement des ressources naturelles qu’elles savent appartenir aux Sahraouis, que passer à côté d’une opportunité commerciale.La commission européenne a conclu des accords avec le Maroc portant sur l’agriculture et la pêche, qui ont fait l’objet de deux recours en annulation par le Front Polisario.Les Sahraouis contestent la décision de l’UE d’inclure, dans l’accord de libre-échange avec le Maroc, les territoires occupés du Sahara occidental sans le consentement unique et incontournable du peuple sahraoui. Confiants en la «haute moralité» des juges, les Sahraouis font preuve d’optimisme.Et quand bien même, les juges iraient à contre-sens du droit et de la légalité, il n’en reste pas moins que le combat du Front Polisario n’en sera que plus renforcé par cette injustice qui pourrait être prononcée à l’encontre du peuple sahraoui qui poursuivra sa lutte pour son droit inaliénable à l’autodétermination via l’organisation d’un référendum conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies.Pour le représentant du Front Polisario à Bruxelles, il est nécessaire que «l’Europe comprenne que le scénario actuel est complètement différent et que les recettes qui étaient appliquées auparavant ne sont plus efficaces» dans le nouveau contexte géopolitique.N. K.El Moudjahid, 29/09/2021 -
Lamamra torpille le Maroc
Algérie, Maroc, Sahara Occidental, ONU, #Algérie, #Maroc, #Sahara_Occidental,Le chef de la diplomatie algérienne a dénoncé les agissements irresponsables du Maroc l’accusant d’avoir «failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales».Brahim TAKHEROUBTDans un discours percutant prononcé, hier, à l’occasion du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, Ramtane Lamamra a rappelée la communauté internationale que la grave pandémie de la Covid-19 ne doit pas faire oublier les crises politiques et sécuritaires auxquelles font face de nombreuses régions du monde, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique.C’est dans cette logique des choses que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a réitéré les fermes positions de l’Algérie et son soutien inébranlable aux causes justes, notamment celles de la Palestine et du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance. «Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» n’est pas un discours de circonstance, mais plutôt une position de principe sur laquelle repose la philosophie même de la politique étrangère algérienne, qui a toujours soutenu, sans réserve, les peuples qui luttent pour leur indépendance».Pour l’occasion, le chef de la diplomatie algérienne a torpillé les agissements irresponsables du Maroc, l’accusant d’avoir «failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations unies, en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine, de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale».Dans son discours, Lamamra a appelé l’ONU à assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables. Aussi, a-t-il insisté sur l’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre au peuple sahraoui de déterminer son destin et ne peut demeurer à jamais «l’otage de l’intransigeance d’un État occupant».Le ministre des Affaires étrangères a encore une fois rappelé que le droit et la légalité internationale se sont exprimés sur cette question à travers les résolutions du Conseil de sécurité, ainsi que l’avis juridique consultatif rendu par la Cour internationale de justice il y a quatre décennies,. Cela, a-t-il expliqué, «pour témoigner de la vraie nature du conflit au Sahara occidental, en ce qu’il est une question de décolonisation qui ne peut trouver de solution qu’à travers l’application du principe de l’autodétermination».Lamamra a souligné que l’Algérie en sa qualité de pays voisin, oeuvre à être une source de paix, de sécurité et de stabilité pour son voisinage, «considérant que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable, non négociable, et imprescriptible».Dans ce contexte, l’Algérie appuie la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de lancer des négociations directes entre le royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique, deux pays mem-bres de l’Union africaine.Dans la même foulée, le chef de la diplomatie a indiqué devant l’Assemblée générale de l’ONU que l’Algérie ne renoncera jamais à la défense des causes justes des peuples qui luttent pour le recouvrement de leurs droits fondamentaux. C’est pourquoi il a renouvelé son appel au Conseil de sécurité afin d’assumer «ses responsabilités historiques et légales et contraindre la puissance occupante à mettre fin à son occupation des territoires palestiniens», comme il a réitéré l’»engagement de l’Algérie «en faveur de l’initiative de paix arabe visant à consacrer la solution des deux États et à libérer tous les territoires arabes occupés, y compris le Golan syrien».Au sujet de la Libye, Lamamra a assuré que l’Algérie est prête à poursuivre ses efforts et son soutien aux frères libyens et à partager avec eux son expérience en matière de réconciliation nationale, conformément à l’engagement exprimé par le président Abdelmadjid Tebboune.S’agissant de la situation au Mali, l’Algérie est déterminée à poursuivre son rôle à la tête du Comité de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger.L’Expression, 28/08/2021 -
Maroc-Algérie : Pugilat à l’ONU
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Le Maroc a accusé aujourd’hui Alger, depuis la tribune des Nations Unies, d’ »avoir créé et perpétué » le conflit du Sahara occidental, tout en affirmant qu’Alger « fuit ses responsabilités » sur la question.
Dans un discours enregistré lu depuis Rabat, le ministre marocain des affaires étrangères, Naser Burita, a de nouveau qualifié le conflit du Sahara « d’invention », et a réaffirmé que l’initiative d’autonomie présentée par son pays en 2007 est « la seule option pour une solution politique définitive », faisant référence au référendum d’autodétermination totalement exclu par le Maroc.
La responsabilité de l’Algérie, a-t-il poursuivi, est de protéger « un groupe séparatiste armé », faisant référence au Front Polisario, qu’il n’a pas nommé, un mouvement qu’il a accusé de ne pas permettre à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) d’entrer dans les camps de réfugiés de Tindouf en tant qu’observateurs impartiaux de la prétendue « situation tragique » dans laquelle vivent les réfugiés sahraouis.
M. Burita a déclaré que la preuve de « l’attachement des Sahraouis à l’intégrité territoriale du Maroc » est le déroulement récent des élections législatives marocaines dans le territoire sahraoui, qui ont atteint un taux de participation record (63%) « dans une atmosphère démocratique », a-t-il dit.
Malgré la rhétorique habituelle sur la question du Sahara, M. Burita n’a pas fait allusion à la récente escalade de la tension entre son pays et l’Algérie et à la rupture diplomatique entre les deux nations à la fin du mois d’août, aggravée la semaine dernière lorsqu’Alger a fermé son espace aérien à tous les avions marocains.
Le conflit du Sahara est dans l’impasse depuis une décennie en raison de l’intransigeance des parties à négocier autre chose que l’autonomie (Maroc) ou un référendum d’autodétermination (Polisario), et à ce stade, le poste d’envoyé personnel pour le Sahara auprès du Secrétaire général n’existe même pas.
Le diplomate suédo-italien, Staffan de Mistura, aurait reçu le consensus des deux parties, mais sa nomination ne s’est pas encore concrétisée.
ONU : L’Algérie réaffirme son soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui
L’Algérie, par la voix de son chef de la diplomatie Ramtane Lamamra, a réaffirmé, ce lundi à New York, son soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, appelant à l’organisation d’un référendum libre et équitable au Sahara occidental occupé.
«Avec la même détermination, l’Algérie réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et appelle l’ONU à assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables», a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger devant l’Assemblée générale de l’ONU.
«L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce vaillant peuple de déterminer son destin et décider son avenir politique ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un Etat occupant qui a failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations unies en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine, de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale», a affirmé le ministre.
Sources: EFE, APS
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Espagne: Le procureur général demande le classement de l’affaire de Ghali
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Espagne: Le procureur général considère l’imputation de Laya comme « impertinente » et demande le classement de l’affaire de Ghali.
Le gouvernement accuse le juge de favoriser une enquête prospective et insiste sur le fait qu’il n’était pas nécessaire que le chef du Front Polisario passe par le contrôle des passeports « si contesté » car il possède une carte d’identité espagnole.
Le bureau du procureur général de l’État a pris la défense d’Arancha González Laya. Après avoir annoncé qu’elle le représentera après sa mise en examen dans le cadre de l’affaire ouverte pour l’entrée de Brahim Ghali en Espagne, les services juridiques du gouvernement sont allés plus loin en qualifiant cette convocation d’ »impertinente ». Ils s’en prennent également au magistrat en charge de cette enquête, Rafael Lasala, qu’ils accusent de promouvoir une enquête « prospective » dans le but de « trouver quelque chose » pour incriminer l’ancienne ministre des affaires étrangères.
C’est ce qui ressort d’une lettre envoyée à l’affaire et reprise par Vozpópuli dans laquelle ils demandent une nouvelle fois la clôture de la procédure car ils estiment qu’il n’y a pas de véritables preuves contre les accusés. Le bureau de l’avocat -qui a déjà assuré la défense de Camilo Villarino- défend le fait que le leader du Front Polisario est entré en Espagne sans passer par le contrôle des passeports « si contesté », puisqu’il possède la nationalité espagnole et un DNI (carte d’identité) valide.
Le gouvernement réagit ainsi à l’inculpation de l’ancienne chef de la diplomatie espagnole, après que son ancien bras droit, Camilo Villarino, a expliqué dans sa déclaration devant le tribunal qu’il suivait les ordres de l’ex-ministre. Selon lui, les indications qu’il a données sur l’arrivée de Ghali en Espagne le 18 avril provenaient de González Laya. Villarino a assuré qu’elle lui avait dit qu’il devait effectuer le processus discrètement car il y avait des pays tiers qui n’étaient pas au courant de son arrivée en Espagne (en référence au Maroc).
Sa version, ainsi que les whatsapps inclus dans l’affaire, ont conduit à l’imputation de l’ex-ministre ainsi qu’à la convocation comme témoins de l’ex-chef de cabinet de Carmen Calvo, Isabel Valldecabres, et de son homologue du ministère de l’Intérieur, Susana Crisostomo. Le magistrat en charge de la Cour d’Instruction numéro 7 de Saragosse (qui a déjà avancé que selon ce que déclare Valldecabres, il décidera s’il convoque l’ex-vice-président du gouvernement comme témoin), tente d’enquêter si les crimes de prévarication et de fausse documentation ont été commis à l’occasion de l’entrée du leader sahraoui et de son départ, qui a eu lieu le 2 juin.
« Procédures inutiles ».
À cet égard, le bureau du procureur de l’État surveille la prochaine date de comparution de González Laya, qualifiant sa convocation d’ »impertinente ». Plus précisément, l’avocate de l’État, María del Mar González Bella, assure que la déclaration de l’ex-ministre « ne va pas apporter d’éclaircissements supplémentaires sur les faits faisant l’objet de l’enquête » et souligne que si la décision d’autoriser Ghali à entrer en Espagne pour des raisons humanitaires sans contrôle de passeport « est conforme à la loi », il serait « indifférent » de savoir qui a pris la décision de le faire atterrir sur la base aérienne militaire de Saragosse.
Alors que les accusations soutiennent qu’il s’agit d’un cas d’entrée furtive et hors la loi, étant donné que l’avion de Brahim Ghali n’a pas passé les contrôles de douane et de passeport, le bureau du procureur général est d’un avis contraire. En effet, elle s’en prend au juge pour avoir tenté de trouver des preuves d’un crime en l’absence de données incriminant le gouvernement et décrit les procédures convenues dans le cadre de cette affaire pénale comme « inutiles et superflues ». Parmi eux, il y a celui dirigé contre le bureau Sirene en Espagne.
L’objectif de cette mesure, a avancé Vozpópuli, est de clarifier s’il y a eu des « signalements aux fins d’arrestation ou de localisation » du dirigeant du Front Polisario dans l’un des 26 États qui font partie de l’espace Schengen. « Y a-t-il une indication qu’à Sirene il y a une quelconque mesure agréée par les autorités d’autres États, ou simplement en l’absence de mesures agréées par les Cours centrales d’instruction, on cherche un prétexte pour maintenir ouverte une enquête pour le délit de recel qui a été entièrement réfuté ? », demandent les services juridiques du gouvernement.
Voz Populi, 27/09/2021
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Maroc: "Chley7at Moulana", une expression inventée par le Makhzen et attribuée aux sahraouis
Sahara Occidental, Maroc, Chleuhs, #Maroc, #Sahara_Occidental,Les citoyens marocains, en général, ont une prédisposition à croire tous les mensonges de leur Makhzen sur les sahraouis et l’Algérie. Ils naissent avec une haine viscérale envers ces deux pays qui refusent leurs affabulations sur le « Grand Maroc » qui va « de Tanger au Fleuve Sénégal » alors qu’ils n’ont jamais tiré la moindre balle contre les colonisateurs français et espagnol. Au contraire, la monarchie marocaine a toujours conspiré avec les colons contre les peuples de la région.Dans le but d’entretenir cette animosité envers leurs voisins, le Maroc a créé des dizaines de médias en vue de diffuser les pires absurdités sur le Front Polisario et l’Algérie. A titre d’exemple nous citons l’expression « Chely7at Moulana » qui en hassania veut dire « les petits Chleuhs de Dieu ». La propagande du Makhzen l’attribue aux sahraouis, ce qui est faux. Les sahraouis n’ont jamais utilisé cette expression pour faire allusion aux citoyens marocains.Certes, les sahraouis ont toujours, même à l’époque de la colonisation espagnole, utilisé le mot « chlouha » en référence aux marocains. Cependant, cela n’a aucune nuance péjorative. Elle est née de la méconnaissance du Maroc dont l’identification a été réduite au voisinage imédiat du Sahara Occidental qui est composée essentiellement de Chleuhs de la région d’Agadir avec lesquels les sahraouis avaient de forts liens de commerce et de mariage. D’ailleurs de nombreux habitants de la ville de Laayoune parlait tachelhit.Donc, l’expression chlouha est née de l’idée que tous les habitants du Maroc sont semblables aux voisins immédiats qui habitent dans la région du Souss Massa. Les prisonniers de guerre marocains capturés par l’armée sahraouie ont fini par comprendre la réalité de cette expression et accepter de la décomplexer.Bien sûr, tenter de convaincre les marocains du contraire est peine perdue. Ils sont formatés pour n’entendre que du mauvais sur les sahraouis et les algériens. Les mauritaniens ne sont pas exclus non plus. Dans le fond de leut petit égo, seul le Maroc et son peuple sont dignes de louange. -
Sahara occidental : A l’ONU, l’Algérie réclame un référendum et dénonce «l’intransigeance» du Maroc
Sahara Occidental, Algérie, Maroc, ONU, #Sahara_Occidental, #Maroc, #Algérie,Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a réclamé, hier (lundi), à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU d’accorder au peuple sahraoui son «droit à l’autodétermination», en dénonçant «l’intransigeance» du Maroc, pour régler le conflit au Sahara occidental.Synthèse rédaction nationale«L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce peuple vaillant de déterminer son destin et de décider de son avenir politique ne peut rester à jamais l’otage de l’intransigeance d’un Etat occupant qui a failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales», a-t-il dit.Citant les résolutions de l’ONU et la participation de l’Union africaine à un plan de règlement, il a estimé que cette «question de décolonisation (…) ne peut trouver de solution qu’à travers l’application du principe d’autodétermination».«Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable, non négociable et imprescriptible», a insisté le chef de la diplomatie, en assurant que l’Algérie, «pays pivot», ne cherchait qu’à œuvrer «pour la paix et la coopération» dans la région.Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en raison «d’actions hostiles» du royaume, une décision «complètement injustifiée» et regrettée par Rabat.Le 22 septembre, l’Algérie a enfoncé le clou en décrétant la fermeture «immédiate» de son espace aérien à tous les avions marocains. Les négociations sous l’égide de l’ONU entre le Maroc et le Polisario, auxquelles participent l’Algérie et la Mauritanie, sont interrompues depuis le printemps 2019 et la démission de l’émissaire de l’ONU chargé du dossier, l’ex-président allemand Horst Kohler.Après une douzaine de personnalités approchées pour prendre le relais, le Maroc a fini par accepter à la mi-septembre, sous pression américaine, selon plusieurs diplomates, la nomination du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura comme nouvel émissaire de l’ONU. Sa désignation n’est cependant toujours pas intervenue officiellement.Reporters, 28/09/2021 -
Le Maroc rejoint l’UA : motivations et significations
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Le Maroc a quitté l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1984 lorsque la République arabe sahraouie démocratique (RASD, également connue sous le nom de Sahara occidental), que la monarchie marocaine considérait comme faisant partie de son territoire, a été admise à l’organisation. Cette décision équivalait à la reconnaissance de la souveraineté, de l’indépendance et du droit de la RASD à un État séparé.
Trente-quatre ans plus tard, la RASD est toujours membre de la nouvelle incarnation de l’OUA, l’UA. Après avoir fait campagne avec succès pour réintégrer l’UA, le Maroc a été réélu à une écrasante majorité le 30 janvier 2017. Cela soulève la question : pourquoi le Maroc a-t-il cherché à réintégrer l’UA, et quelles sont les implications pour la candidature de la RASD à la reconnaissance en tant qu’État indépendant ?
Ce document montre que le Maroc a rejoint l’UA dans le cadre d’une stratégie à plus long terme visant à consolider ses perspectives de leadership en Afrique et à sécuriser son contrôle sur le Sahara occidental.
Cette décision soulève également des défis importants pour l’UA dans la gestion des objectifs nationaux des États membres dominants et puissants.
UNITÉ, EN THÉORIE
Le 25 mai 1963, l’Organisation de l’unité africaine (OUA) a été créée à Addis-Abeba, en Éthiopie. Les 32 États membres signataires initiaux de l’organisation sont finalement passés à 53, dont presque tous les États africains parmi ses membres. Cependant, l’admission en 1982 de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à l’OUA a conduit au retrait du Maroc en 1984 – une position qu’il a maintenue jusqu’à la fermeture de l’organisation.
Le Maroc considère le Sahara occidental comme faisant partie de son territoire historique et contrôle la plupart des terres. Alors que la RASD prétend que les habitants de la région pensent habiter un État indépendant, il est difficile d’évaluer la véritable opinion publique en raison du manque de données de recensement précises, en particulier pour les Sahraouis résidant sur le territoire algérien. Dans des décisions historiques de 1972 et 1975 respectivement, l’ONU et la Cour internationale de justice ont reconnu que le territoire du Sahara occidental avait besoin d’être décolonisé, sous réserve du résultat d’un référendum mandaté par l’ONU pour générer des données de recensement indispensables sur la région et connaître les sentiments du peuple sahraoui.
Cependant, le même tribunal a également noté que le Maroc pouvait revendiquer la zone en ce qui concerne les frontières précoloniales.
Selon un plan présenté par le secrétaire général de l’ONU en 1990, une période de transition devait avoir lieu pendant laquelle son représentant spécial serait seul responsable de l’organisation d’un référendum, mais le Maroc et le Front populaire de libération de la Saguia el-Hamra et Río de Oro (Polisario) s’en tient à leurs points de vue divergents sur le contenu de ce plan.
Par conséquent, la période de transition n’a jamais commencé et le référendum n’a pas encore eu lieu.
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Marocleaks: Scandale au Conseil des droits de l’homme
Maroc, Sahara Occidental, ONU, Marocleaks, Omar Hilale, CHDH, HCR, #Maroc, #Sahara_Occidental,Les machinations menées par la diplomatie marocaine continuent d’être dévoilées par le Hacker marocain, qui utilise le pseudonyme « Chris Coleman24 » sur son compte Twitter. A travers ce récit, en effet, des détails sur les stratégies et les complots des diplomates marocains à New York et à Genève ont été révélés. Mais ces informations dévoilées par le mystérieux hacker sur les actions marocaines au sein du bureau de Navanethem Pillay, l’ancien haut-commissaire aux droits de l’homme, ont révélé un scandale sans précédent.Des documents récemment mis en ligne sur le compte Twitter du hacker, montrent que la Mission marocaine à Genève, dirigée par son ambassadeur, M. Omar Hilale, en dit long sur les méthodes déshonorantes adoptées par le Maroc pour influencer certains hauts responsables du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.On apprend ainsi, que l’ambassadrice du Maroc s’était infiltrée dans l’entourage de l’ancienne Haut-Commissaire, Navi Pillay, et pouvait manipuler toutes ses actions et positions concernant l’affaire des violations des droits humains au Sahara Occidental.Soutien financierL’ambassadrice du Maroc n’a pas hésité à soutenir financièrement Navanethem Pillay et les membres de son bureau, pour la dissuader d’adopter toute action pouvant aller à l’encontre de la volonté du Maroc. Dès lors, Mme Pillay semblait être « très sensible » aux souhaits ou ordres, de ses généreux amis marocains.« Je voudrais rappeler la nécessité impérative de virer la somme de 250.000$, au titre de la contribution du Maroc au budget du HCDH, pour 2011, que le Haut Commissaire avait exprimé à deux reprises le souhait de recevoir (mes fax).Ce transfert contribuera à rendre Pillay plus attentive à nos inquiétudes quant au contenu de la contribution de son bureau dans le prochain rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara », écrit Omar Hilale dans l’un des câbles diplomatiques adressés à son ministre en janvier 2012 .L’ambassadeur du Maroc n’a pas hésité à utiliser des moyens financiers comme un moyen d’arrêter Navi Pillay de payer trop d’ attention aux demandes répétées de son représentant à New York, Evan Simonovic, et même par Christopher Ross. Les deux diplomates ayant tenté en vain de la convaincre de se rendre au Sahara occidental.Les Pions : Kompass et NdiayeLa mission marocaine n’a pas seulement utilisé de l’argent, versé sous forme de dons au Conseil. L’ambassadeur du Maroc révèle dans ses messages à ses supérieurs qu’il a réussi à recruter de « très bons amis » au sein du personnel de Mme Pillay. Les deux principaux « amis » du Maroc ne sont que le suédois Anders Kompass, directeur des opérations sur le terrain, et le sénégalais Bacre Waly Ndiaye, directeur des procédures spéciales.Selon Omar Hilale, les deux hommes sont plus que de simples amis. Ils ont fait preuve d’un zèle sans limite pour servir les plans marocains et les manipulations au sein du Conseil des droits de l’homme contre toute tentative ou opportunité d’améliorer les droits de l’homme au Sahara occidental.« Grâce à la stratégie suivie par cette Mission (la Marocaine) pour enfermer l’entourage de Pillay, tous les hauts fonctionnaires du Haut-Commissariat à Genève se plient aux préoccupations marocaines. Cependant, la faiblesse de Mme Pillay face à Simonovic est la talon d’Achille de notre stratégie. »Pire, dans d’autres câbles de l’ambassadeur du Maroc, on découvre comment il a réussi à obtenir des informations cruciales de ses informateurs, Kompass et Ndiaye, deux pions qui n’hésitent pas à apporter à leur ami marocain des informations secrètes à sa propre ambassade. Par exemple, ils lui ont fourni des informations cruciales sur une rencontre entre Christophe Ross et Navanethem Pillay, l’Envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental ayant apparemment tenté de convaincre le Haut-Commissaire de visiter le territoire occupé.Autre exemple, révélé par les câbles, celui de la réunion des conspirateurs consacrée à discuter de la visite que le président sahraoui Mohamed Abdelaziz s’apprêtait à effectuer au Conseil des droits de l’homme, en mai 2013, pour rencontrer Navanethem Pillay. Dans les deux cas, l’Ambassadeur et ses deux amis ont manœuvré ensemble pour limiter l’impact de ces deux visites et ont influencé Pillay pour qu’elle ne réagisse pas positivement aux demandes de ses deux invités. Les deux Pions suggéraient même à leur ami marocain des idées et des arguments à utiliser pour convaincre Pillay.Neutraliser et discréditerLes documents révèlent aussi comment les « amis » du Maroc au Conseil des droits de l’homme ont réussi à neutraliser tous les fonctionnaires honnêtes, qui tentent de faire honorablement leur devoir, comme le Tunisien Frej Fennish, chef du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Section au HCDH. Ce dernier était considéré par Omar Hilale comme un ennemi des intérêts du Maroc. Le Tunisien a apparemment souffert d’une campagne secrète menée par l’ambassade du Maroc et ses « amis » pour le discréditer devant Pillay et donc le neutraliser.Kompass et Ndiaye, ont également usé de leur autorité pour conseiller et agir au sein du Conseil pour discréditer le Polisario et entraver toute possibilité de soutien à l’élargissement du mandat de la MINURSO pour contenir la protection des droits humains.Par conséquent, les deux pions – et d’autres fonctionnaires qui n’ont pas été cités par Hilale dans ses messages – ont influencé Navanethem Pillay dans toutes ses décisions suivant les instructions directes de l’ambassade du Maroc.Ils ont agi par exemple pour dissuader Pillay d’entreprendre une visite au Sahara occidental en 2014. Ils ont assuré que la contribution du HCDH au rapport du Secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental, est pleinement en faveur du Maroc. Ils ont fait pression pour empêcher Pillay de faire des « concessions » au président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz, lors de leur rencontre à Genève le 23 mai 2013.Kompass a en outre insisté pour que Pillay envoie une mission technique au Sahara occidental en mai 2014, sous sa conduite afin de ne pas permettre au Représentant du Bureau de New York, Evan Simonovic, de mener cette mission qu’il a maintes fois convoquée, simplement parce qu’il est considéré par le Maroc comme antipathique.Méthodes criminellesCes informations divulguées dangereuses et compromettantes qui portent atteinte à la réputation de l’ancien Haut Commissaire et des deux responsables mentionnés dans cet article, corroborent, une fois de plus, les méthodes déshonorantes et mafieuses utilisées par les représentants de « sa majesté » dans le monde entier. Méthodes établies sur la corruption de certains fonctionnaires des organismes internationaux.Le cas du Sénégalais Bacre Waly Ndiaye, directeur des procédures spéciales au HCDH, est révélateur. Il avoua à son ami Hilale son allégeance résolue au Maroc se considérant comme un fervent « croyant et adepte de la confrérie soufie Tijania ». En effet, il avoua à Hilale son « rêve » d’aller à Fès car : « il ne pouvait pas faire le pèlerinage depuis 20 ans. » Une simple formalité pour l’ambassadeur du Maroc, qui a aussitôt demandé à son ministère des Affaires étrangères d’adresser une invitation formelle à M. Bacre Waly Ndiaye, pour réaliser le rêve du fervent croyant.Malgré les scandales financiers et la corruption qui ont été révélés grâce à ces fuites de documents (le Maroc n’a pas nié leur authenticité) ; le peuple sahraoui continue de subir des violations systématiques de ses droits fondamentaux. Combien de victimes sahraouies continueront à subir les pires violations commises par le Maroc à cause de la corruption et du manque d’intégrité au sein des organes de l’ONU, censés assurer le respect des droits humains dans le monde ? Le pire est que les responsables de ces complots honteux resteront impunis comme d’habitude. Le Makhzen leur a certainement réservé de confortables années de retraite dans l’une de ses oasis réservés à cela.Par : Malainin Lakhal -
Iles Canaries: 300 migrants arrivent en une seule journée
Espagne, Iles Canaries, migration, pateras, Maroc, Sahara occidental, #Migration, #Maroc, #Sahara_Occidental,
CRISE MIGRATOIRE AUX ÎLES CANARIES
Plus de 300 migrants arrivent aux Iles Canaries en une seule journée
L’instabilité dans les pays d’origine augmente et la période de meilleures conditions météorologiques commence sur la routeQuelque 340 migrants sont arrivés ce dimanche aux îles Canaries à bord de huit bateaux dans une journées qui a enregistré la plus grand nombre d’arrivées de l’année. Sept des bateaux sont arrivés au nord de Lanzarote, tandis que le huitième est arrivé au sud de l’île de Gran Canaria, selon les services d’urgence.
L’arrivée de migrants dans les îles, où plus de 11000 personnes ont débarqué depuis janvier dernier et il y a des mois qu’elles ont plusqaue doublé les chiffres de l’année dernière, mais l’activité s’est intensifiée ces dernières semaines.
Il y a plusieurs facteurs qui l’expliquent. D’une part, l’instabilité dans les principaux pays d’origine, comme le Mali ou la Guinée, s’accentue, et les lieux de départ des bateaux (comme le Maroc, la Mauritanie ou le Sahara occidental) continuent d’accueillir des milliers de personnes en attente de leur opportunité pour traverser l’atlantique.
D’autre part, la saison où la route canarienne est plus active vient de commencer en raison des conditions météorologiques plus favorables. Il est prévisible que les arrivées culmineront en octobre et novembre, comme l’année dernière.
Le premier débarquement de la journée a eu lieu à l’aube. C’est un bateau pneumatique avec 44 migrants d’origine subsaharienne (24 hommes, 14 femmes, trois mineurs et trois bébés) qui est arrivé sur l’île de La Graciosa. Bien que l’une des femmes soit enceinte et ait été transportée à l’hôpital pour examen, les occupants étaient en bonne santé, selon le 112.
Des ressources à la limite
Une deuxième patera avec 45 mâles d’origine maghrébine a ensuite été localisée à terre dans la région de Punta Mujeres, au nord de Lanzarote. Un autre bateau avec 33 Maghrébins a également atteint la côte nord de Lanzarote et trois d’entre eux ont nécessité une assistance médicale, selon 112. Plus tard, le Salvamar Al Nair et l’avion de sauvetage maritime Sasemar 103 ont localisé quatre autres bateaux avec un total de 148 immigrés marocains près d’Órzola, sur la côte nord de Lanzarote. Les dernières et constantes arrivées sur l’île ont mis les moyens d’accueil à la limite.
Le huitième navire, trouvé à neuf milles des côtes, au sud de Gran Canaria, était un cayuco dans lequel, selon 112, quelque 70 personnes voyageaient. Les survivants ont été transférés au port d’Arguineguín, où plusieurs ont dû recevoir une assistance médicale.
El Pais, 26/09/2021