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  • Sahara Occidental : Nouvelle agression contre la famille Khaya à Boujdour

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    Les bourreaux marocains ont à nouveau pris d’assaut le domicile de la famille Khaya ce dimanche
    A travers le toit d’un domicile voisin, une équipe de la police d’occupation est descendu dans la maison de la famille Sidi Brahim Khaya. En plus de la militante sahraouie Sultana Khaya, s’y trouvait sa sœur Louaara et le fils de cette dernière, Wannaty.
    Les policiers marocains se sont défoulés sur ces deux femmes et leur enfant à coups de poings, de matraques et de bâtons. Avec une violence inouïe. Ils ont aussi volé les téléphones portables, une caméra et une plaque solaire dont la famille se servait pour allumer la maison puisque l’électricité y est coupée depuis plusieurs mois.
    Les bourreaux de Mohammed VI ne manqueront pas d’arroser la démeure avec de produits toxiques en vue de chasser ses habitants de chez eux. Le tout accompagné de pires insultes dans lesquels Sultana Khaya et sa soeur sont traitées de « garces ».
    Entretemps, la communauté international représentée par le portugais Antonio Guterres se cache derrière le silence complice dans l’attente de résoudre le contentieux par l’élimintation physique pure et simple de l’élément sahraoui.

  • Un an de prison pour avoir protesté contre la tenue des élections marocaines au Sahara Occidental

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    Un tribunal marocain condamne un jeune sahraoui à un an de prison pour avoir protesté contre les élections marocaines au Sahara Occidental occupé.
    Le militant sahraoui Salma Ali Abdelhai Fahim a écopé d’un de prison ferme en raison d’avoir manifesté publiquement son opposition à la tenue élections législatives marocaines dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    La manifestation de ce citoyen de la ville occupée de Smara a largement été relayée dans une vidéo sur les réseaux sociaux. Il y apparaît arborant le drapeau sahraoui devant une caravane de voitures qui s’activaient dans le cadre de la campagne électorale.
    Salma a interpellé le cortège en scandant des slogans relatifs au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. 
    La vidéo devenant virale, les autorités d’occupation marocaine ont été agacées et décidé de lui faire payer son initiative pacifique. Le 12 août, Salma Ali a été arrêté. Le 19 août, un tribunal marocain l’a condamné à 12 mois de prison ferme.
    Pour rappel, dans une lettre adressé au Secrétaire Général de l’ONU, le président sahraoui a d emandé à l’instance onusienne d’empêcher le Maroc d’inclure le Sahara Occidental dans ses activités électorales. 
  • Maroc : Mohammed VI sur la défensive

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    Etrange. Contrairement à ses habitudes, le Roi du Maroc Mohamed VI, a préféré (pour une raison ou pour une autre) ne pas citer nommément l’Algérie dans son discours à la Nation, à l’occasion du 68e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, dénonçant juste vendredi 20 août « des attaques méthodiques » contre le royaume.
    « Le Maroc est visé du fait qu’il est un État pleinement constitué depuis plus de douze siècles, outre une histoire amazighe au long cours, et que depuis plus de quatre siècles il est gouverné par une monarchie citoyenne, présidant à la destinée du pays et la façonnant dans une symbiose totale entre le Trône et le peuple », a-t-il en effet déclaré.
    A Qui s’adressait Mohamed VI ? A l’Algérie ?
    Il ne le dit pas clairement. Sauf qu’à lire entre les lignes, l’on saura tout de suite qu’il s’agit bel et bien de son voisin de l’Est d’autant que la position « inchangée » de l’Algérie vis-à-vis de la question sahraouie a été réaffirmée à maintes occasions.
    « Agrippés à […] des considérations obsolètes, les ennemis de l’intégrité territoriale du royaume ne souhaitent pas que le Maroc demeure la nation libre, forte et influente qu’il a toujours été», a-t-il dit.
    Ce discours royal intervient dans un contexte de fortes tensions autour du Maroc. D’abord avec son voisin direct, l’Algérie. Plus tôt cette semaine, le 18 août, Alger a annoncé « revoir » ses relations avec le Maroc, accusé d’être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays.
    Le 31 juillet, à l’occasion de la fête du Trône, Mohammed VI avait invité, dans un discours direct, le président algérien « à faire prévaloir la sagesse » et « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays. Le monarque avait également réitéré son appel à rouvrir les frontières entre les deux pays, fermées depuis l’été 1994 à l’initiative de l’Algérie
    Sur le plan international, récemment, le royaume a été accusé d’avoir utilisé le logiciel d’espionnage Pegasus, conçu par la société israélienne NSO, dans le cadre d’une vaste enquête menée par un consortium de 17 médias internationaux sur la base de données obtenues par l’organisation Forbidden Stories et par Amnesty International.
    Rabat a catégoriquement démenti « ces allégations mensongères et infondées » et enclenché plusieurs procédures judiciaires en France, en Espagne et en Allemagne.
    Des journalistes de différents pays ont eux aussi déposé des plaintes après l’enquête publiée en juillet par ce consortium, démontrant que le logiciel Pegasus aurait permis à plusieurs pays, dont le Maroc, d’espionner des journalistes, des hommes et des femmes politiques, des militants des droits humains ou encore des chefs d’entreprise.
    Le souverain y a vu « une vaste campagne de dénigrement à l’encontre de [leurs] institutions sécuritaires », a-t-il défendu. « Ils ne veulent pas admettre que les règles du jeu ont changé, que, désormais, nos pays sont totalement aptes à gérer leurs affaires, à mettre en valeur leurs ressources et leurs potentialités, dans l’intérêt bien compris de nos peuples. »
    Mohammed VI a néanmoins ensuite souhaité «fonder des relations solides, constructives et équilibrées, notamment avec les pays voisins », en citant l’Espagne, mais aussi la France et l’Allemagne, dans ce discours. Pour le monarque, la sortie de crise ne peut se faire que par le haut, que ce soit dans la récente crise avec l’Espagne ou dans les rapports avec les organisations internationales.
    Et d’expliquer que certains des dirigeants de ces pays « ne saisissent pas encore que le problème ne réside pas dans les régimes des pays du grand Maghreb, mais bien dans les leurs, toujours teintés d’un passéisme désespérément rétif aux évolutions du temps ».
    « Bien plus, plutôt que d’appuyer les efforts du Maroc dans le cadre d’un équilibre souhaité entre les pays de la région, des rapports ont franchi toutes les limites de l’acceptable, allant jusqu’à recommander que soit freinée la dynamique de développement de notre pays, au motif captieux qu’elle crée une dissymétrie entre les États maghrébins », a par ailleurs dénoncé le roi dans son discours.
    R.N/Agences
  • El Mundo : Mohammed VI montre la voie de l’entente

    El Mundo : Mohammed VI montre la voie de l’entente

    Maroc, Espagne, Sahara Occidental, France, #Maroc, #SaharaOccidental,

    Mohamed VI dit à Sanchez comment se comprendre

    Le roi alaouite demande à Moncloa l’engagement qu’il a avec Macron, une allusion voilée au Sahara.

    Il est de la plus haute importance que ce soit le roi du Maroc lui-même qui, dans un discours à la nation, ait déclaré que la plus grande crise entre son pays et l’Espagne de ces derniers temps avait été surmontée.

    Le retour à une normalité bilatérale est plus que souhaitable, étant donné que la coopération est essentielle dans de trop nombreux domaines stratégiques, tels que la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue ou le contrôle des flux migratoires irréguliers.

    Mais l’intervention de Mohammed VI ne dissipe pas les doutes qui entourent les graves tensions de ces derniers mois et ne rassure pas sur sa volonté de tourner la page avec le respect que l’Espagne mérite, tant en ce qui concerne notre intégrité territoriale – qui inclut, bien sûr, Ceuta et Melilla – que nos engagements internationaux – en particulier, notre soutien à un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.

    Au contraire, elle donne l’impression que nous sommes face à un Mohammed VI qui a grandi après les démonstrations d’obéissance du gouvernement Sánchez, qui a agi comme s’il devait se faire ménager par Rabat après la gaffe de l’accueil opaque du leader du Polisario.

    Le roi du Maroc dit vouloir « inaugurer une étape nouvelle et sans précédent dans les relations entre les deux pays ». Mais il a directement interpellé Sánchez et exigé le même « engagement » que celui qui existe entre le Maroc et la France de Macron, si proche de la thèse alaouite sur le Sahara.

    Le message qu’il envoie à notre gouvernement ne pourrait être plus clair.

    Le Maroc a répondu à la bévue du chef du Polisario d’une manière inacceptable qui l’a exposé devant toute la communauté internationale, jetant des milliers de personnes désespérées dans les eaux de Ceuta.

    Depuis la Moncloa, pour apaiser le roi alaouite, on lui a confié la tête de Laya, le maladroit ministre des affaires étrangères, on a continué à arroser Rabat de millions d’aides pour gérer l’immigration et l’achat de matériel de sécurité, et on a procédé sans respecter nos lois au renvoi des mineurs que le roi lui-même nous a envoyés hostilement à Ceuta.

    Bien sûr, il doit y avoir une harmonie entre deux « alliés stratégiques », comme l’a dit Sánchez hier – son exagération selon laquelle nous sommes « frères » était superflue au vu de ce qui s’est passé. Mais sur la base d’une réelle confiance et non sur le chantage permanent auquel nous sommes soumis par un régime autoritaire encore plus dominateur aujourd’hui.

    El Mundo, 22/08/2021

  • L'Algérie confond le dernier discours du roi du Maroc

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    Le mot « Algérie » a complètement disparu du dernier discours du monarque marocain, le roi Mohammed VI, mais les allusions au voisin de l’Est étaient fortement présentes, à travers certains des qualificatifs que les responsables du régime du Makhzen avaient l’habitude de scander en pareille occasion, tels que « ennemis de l’intégrité territoriale ».
    Dans le discours prononcé par le monarque marocain il y a trois semaines à l’occasion de la « Fête du Trône », le nom de l’Algérie était répété sur sa langue dix fois entières, mais il a évité de s’y référer directement dans son dernier discours, ne serait-ce qu’une seule fois, préférant utiliser l’allusion… Pourquoi donc ?
    La structure du précédent discours du Roi du Maroc reposait sur une demande fondamentale en forme d’appel, à savoir l’ouverture des frontières terrestres fermées depuis près d’un quart de siècle, et la reconstruction des relations bilatérales en crise, dans le cadre de ce qu’il a appelé « la diplomatie de la main tendue », mais le résultat n’a pas été celui escompté.
    Cependant, le président Abdelmadjid Tebboune, lors de sa dernière rencontre avec les médias nationaux, n’a pas répondu à l’offre marocaine, qui se présentait sous la forme d’une initiative isolée du contexte général de la crise des relations bilatérales, lorsqu’il a déclaré : « L’Algérie n’a pas reçu de réponse du Maroc concernant les clarifications qu’elle a demandées à Rabat sur ce qu’a fait l’ambassadeur marocain aux Nations unies.
    Le représentant du Maroc aux Nations unies, Omar Hilale, a distribué un document aux représentants des États membres du Mouvement des non-alignés, réclamant ce qu’il a appelé « le droit à l’autodétermination du peuple kabyle », l’incident qui a amené l’Algérie à retirer son ambassadeur du Maroc, et a demandé à ce dernier de fournir des éclaircissements sur ce qui s’est passé.
    Si le monarque marocain a tenté de couvrir ce qu’Omar Hilal avait fait à New York, en ignorant cet incident, qualifié en Algérie de « dangereux », cela n’a pas convaincu les responsables algériens, qui ont décidé, dans une démarche avancée, de reconsidérer les relations avec le voisin. Selon les décisions de la dernière réunion du Conseil supérieur de sécurité, présidée par le président Abdelmadjid Tebboune.
    L’autre événement qui a convaincu les Algériens de ne pas prendre au sérieux la « main tendue » du Maroc est le harcèlement du ministre des affaires étrangères de l’entité sioniste, Yair Lapid, lors de sa visite au Maroc, accusant l’Algérie de travailler dans le cadre de l’axe iranien, ce que le ministère algérien des affaires étrangères a considéré dans un communiqué comme « de fausses déclarations » qui ont été menées par le ministre marocain des affaires étrangères Nasser Bourita, et qui sont venues en application du désir de son nouvel allié au Moyen-Orient.
    Si la question du Sahara occidental était absente du premier discours du roi du Maroc, elle est revenue en force dans le discours de la soi-disant « révolution du roi et du peuple », en parlant de l’intégrité territoriale de son pays, sachant qu’elle est l’une des causes de tension dans les relations bilatérales, ce qui signifie que Rabat a acquis la conviction qu’il n’y a pas eu de réponse de l’Algérie, raison pour laquelle le roi a orienté sa boussole vers l’Espagne et la France, afin d’y trouver quelqu’un pour l’écouter.
  • Sahara Occidental : "Toufa", un court-métrage de Brahim Chagaf (trailer)

    Sahara Occidental, Maroc, #SaharaOccidental, #Maroc, Cinéma, Festival Cinéma d’Afrique de Lausanne, Toufa, Brahim Chagaf,


    Sahara occidental, Algérie | 2020 | fiction | 30′ | VO ST EN | 16/16

    Toufa, expulsée de sa terre d’origine, confrontée à l’exil, est prise en charge par les femmes de la communauté. 
    C’est le début d’une longue lutte, où les femmes jouent un rôle majeur dans la transmission de l’histoire et des valeurs de la société sahraouie, en attendant de pouvoir reprendre le chemin du retour.
    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=MnYEWVXj8SA]

  • Algérie – Maroc : L’inévitable rupture ?

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    Exacerbations des relations algéro-marocaines: L’inévitable rupture ?
    Par Nadji Azouz
    Dans un ultime et court (7 lignes) communiqué, le Haut Conseil de Sécurité évoque, de manière nette, et à deux reprises, des « actes d’hostilité répétés et persistants » du Maroc et de « son allié sioniste » contre l’Algérie. Dernier de ses actes belliqueux, le soutien du binôme maroco-israélien au MAK sécessionniste.
    En conséquence, le Haut Conseil de Sécurité, réuni mercredi en session d’urgence autour du chef de l’Etat et ministre de la Défense en titre, a annoncé une révision déchirante des relations avec le Maroc.
    Si rien n’a été précisé à ce sujet, on pourrait supposer toutefois que la rupture des relations diplomatiques avec le voisin, qui a redoublé d’agressivité et de malveillance depuis la conclusion de son alliance stratégique avec Israël, pourrait être à l’ordre du jour. Elle est en tout cas une solide probabilité. Mais on sait déjà que la frontière terrestre, fermée en 1994 et depuis cette date en militarisation accrue, fera l’objet d’une plus grande surveillance sécuritaire de la part de l’Algérie.
    Et on imagine d’autre part, et assez aisément d’ailleurs, que les relations économiques, déjà presque au point mort, seraient réduites à leur plus simple expression. C’est-à-dire à la contrebande, dans des marges de plus en plus étroites, de matières de première nécessité en provenance d’Algérie où leurs prix sont soutenus par l’Etat et qui sont donc bon marché (produits alimentaires et carburants notamment).
    Au cœur des relations économiques, qui n’ont cependant jamais été d’une importance vitale pour l’Algérie, il y le gazoduc Maghreb-Europe reliant les champs gaziers algériens à l’Espagne via le Maroc. En revanche, pour ce dernier, il est d’un intérêt économique évident.
    En échange du droit de passage du gaz algérien (13,5 milliards de mètres cubes depuis 2005), le Maroc perçoit depuis 2011 une redevance annuelle d’un demi milliard de mètres cubes, soit environ la moitié de la consommation annuelle du royaume.
    Propriété de l’Espagne, il passera fin 2021 entre les mains du Makhzen, et le contrat de son exploitation expirera au mois d’octobre de l’année en cours. A cette date, le voisin de l’Ouest héritera d’un immense tas de tubes et de boulons, pour la simple raison que l’Algérie ne demandera pas le renouvellement du contrat. Mais aussi parce qu’elle a déjà crée à partir de son propre territoire une bretelle de 200 Km qui fait la connexion avec le Medgaz, l’autre gazoduc éminemment stratégique transportant le gaz algérien vers l’Espagne, à travers la Méditerranée à partir de Béni Saf, non loin de la frontière avec le Maroc.
    La jonction avec Medgaz, déjà opérationnelle depuis plusieurs mois, a totalement autonomisé le système de transport du gaz algérien vers l’Europe. En termes de souveraineté nationale, cela signifie que l’Algérie n’a plus besoin du Maroc pour vendre un seul centimètre cube de gaz à l’Espagne et à l’Europe.
    On comprend d’autant mieux la nervosité du Makhzen et l’agitation de son appareil diplomatique et des medias meanstream que le Maroc devrait nécessairement trouver le moyen le plus avantageux pour remplacer la rente gazière qu’il touchait comme droit de passage. 
    De manière concrète, il devrait dénicher les quantités nécessaires pour approvisionner ses deux grandes centrales électriques construites dans la région orientale limitrophe de l’Algérie. Il pourrait donc acheter éventuellement du gaz algérien en seconde main sur le marché espagnol proche, ou en acquérir, à prix fort, sur le marché spot. Et par conséquent payer cher, très cher même, ce qu’il avait gratuitement auparavant et qui était bénéfique pour ses besoins en énergie bon marché et pour sa production d’électricité.
    Aussi ne resterait-il plus au Makhzen que de continuer à vendre à son opinion publique la grande chimère du projet de gazoduc de transport du Nigeria vers l’Europe en passant par le Maroc, projet pharaonique et faramineux nécessitant un investissement d’au moins 25 milliards d’Euros pour acheminer juste trois milliards m3/an. 
    De même que l’autre fiction de la mise en place d’un hub gazier à Tanger pour la liquéfaction de gaz américain ou de gaz en provenance des pétromonarchies du Golfe, habituées à mettre le royaume chérifien sous perfusion financière. Un Hub nécessitant des investissements très lourds que personne n’est prêt à consentir pour l’instant. Trop onéreux.
    Le Makhzen est donc habitué à produire des bulles de gaz et des boules puantes. Depuis la reconnaissance par le président Donald Trump du fait accompli annexionniste marocain au Sahara occidental, et l’établissement de relations diplomatiques entre Rabat et Tel-Aviv, on a même observé qu’il avait la djellaba en poupe, de plus en plus gonflée à l’hélium de l’arrogance diplomatique et au fiel de l’agressivité médiatique. 
    Ultime illustration spectaculaire par l’annonce en juillet dernier par l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, non sans morgue et outrecuidance, de la volonté du Palais royal de soutenir activement le MAK factieux dans son action pour la scission du pays. Et on avait découvert, dans la foulée et grâce à un consortium de presse occidentale, que le Makhzen espionnait à grande échelle notre pays, avec l’aide technologique décisive d’Israël (affaire Pegasus).
    Le roi Mohamed VI a ensuite fait mine de faire une offre de réconciliation à l’Algérie, dans une vaine tentative de faire oublier que sa diplomatie avait franchi une ligne rouge avec l’annonce ostentatoire de son appui au MAK séparatiste. Cet acte d’évidente duplicité est une expression paradoxale de l’état de guerre froide ou de paix armée actuel, résultat d’une longue tradition d’inimitié entre les deux frères ennemis. 
    Quand ils n’ont pas vécu depuis l’Indépendance de l’Algérie (1962) des crises diplomatiques sévères, avec comme point d’orgue la rupture des relations diplomatiques en 1976 et 1994, à l’initiative du roi Hassan II, les deux voisins se sont affrontés militairement à la faveur de la Guerre des sables en 1963 et des deux confrontations d’Amgala en 1976.
    Dans les relations entre les deux pays, marquées par la tension diplomatique permanente ou carrément par la confrontation militaire, les moments de paix franche et de coopération économique mutuellement fructueuse sont rares. Les deux pays n’auront connu en effet qu’une relative période d’embellie (1988-1994), caractérisée par le rétablissement des relations diplomatiques, la création de l’Union du Maghreb arabe (UMA) et le découplage des rapports bilatéraux du dossier du Sahara occidental laissé aux bons soins des instances régionales et internationales.
  • Maroc : M6 lance un SOS à Isaac Herzog

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    IL CHERCHE REFUGE AUPRÈS DE SON PARRAIN SIONISTE : M6 lance un SOS à Isaac Herzog
    Mohammed VI veut aller jusqu’au bout dans les relations officialisées entre le royaume du Maroc et l’entité sioniste depuis le deal triangulaire conclu le 10 décembre 2020. Et la dernière visite du MAE israélien « couronnée » par l’ouverture du bureau de sa représentation à Rabat a donné le ton à un rapprochement durable et stratégique, dont le Maroc est offert sur un plateau pour jouer carte du fauteur de troubles dans la région. Les derniers incendies en Algérie attestent du complot mis à exécution.
    C’est visiblement la lune de miel entre les deux alliés, bien que dans une lettre adressée hier au président israélien Isaac Herzog, M6 ne semble pas du tout rassuré. Il semble chercher une espèce de garantie de la part de son parrain sioniste pour service rendu. Le Roi a-t-il peur d’être lâché maintenant qu’il a engagé son pays dans une aventure hasardeuse qui le pousse de plus en plus dans ses derniers retranchements ? N’a-t-il pas éprouvé cette même peur le jour du départ de Trump de la Maison Blanche, celui qui lui a fait croire à une reconnaissance de la « marocanité » du Sahara occidental ?
    Ainsi, dans une lettre expédiée au président de l’entité sioniste, M6 appelle son allié haut placé à l’effet de pérenniser les relations maroco-israéliennes sous le prétexte farfelu de « promouvoir la paix » dans la région. Le Roi semble même satisfait de ce qui a été accompli jusque-là dans l’agenda élaboré pour des objectifs que l’on sait géostratégiques. Plus profitable à Israël qu’à son servile en tout cas. Or, ce que deux régimes d’essence coloniale appellent « paix » se voit visible chaque jour que Dieu fait au Sahara occidental et en Palestine, dont les peuples sont réprimés dans la violence et le sang dans leurs propres territoires. « Je me réjouis des mesures prises pour la reprise des contacts entre nos deux pays. Je suis convaincu que nous allons pérenniser cet élan afin de promouvoir les perspectives de paix pour tous les peuples de la région », a écrit M6 dans sa réponse à une missive d’Isaac Herzog remise récemment lors de la visite du Mae israélien à Rabat.
    Même lorsque les deux alliés se sont engagés à l’ouverture de représentations diplomatiques et à l’échange de visites officielles de haut rang, incluant probablement son propre déplacement à Israël, M6 dit, dans sa lettre, espérer que le « renouvellement des liens entre les pays encouragera la paix régionale ». 
    Acculé dans sa politique expansionniste au Sahara occidental au moment où l’actuelle administration américaine prenne ses distances avec l’héritage empoisonné de Trump, le Maroc continue à s’en prendre à l’Algérie et les récents incendies criminels et meurtriers déclenchés à travers le pays jettent la lumière sur le soutien du Royaume assumé publiquement à un prétendu droit du « peuple Kabyle » à l’autodétermination. 
    En jouant avec le feu, le Maroc s’est rendu coupable d’un acte dangereux pour la stabilité dans la région et lequel ne passera pas sans riposte de la part de son voisin immédiat. Il y a aussi le scandale Pegasus, dont le Makhzen est accablé dans ses pratiques d’espionnage à grande échelle. Une « prouesse » funeste accomplie par les services marocains pour satisfaire l’allié sioniste érigé désormais en tuteur du Maroc.
    D’autre part, M6, en qualité de président du Comité Al-Qods chargé de veiller sur les lieux saints de l’Islam dans la vieille cité, joue également sale jeu sur ce front. D’ailleurs, dans sa lettre, il a fait abstraction de la question au moment où le peuple palestinien continue à subir subissait il y a quelques mois la répression féroce des forces israéliennes dans la ville d’Al-Qods. 
    Au plan interne aussi, le Maroc n’a pas échappé à la pression populaire montée en front contre la normalisation, alors que la mal-vie gagne de plus en plus de couches sociales dans le Royaume.
    In fine, en s’adressant au président de l’entité sioniste, M6 cherche avant tout à sauver son régime et à faire sortir son royaume du bourbier dont lequel il s’est enlisé.
    Farid Guellil
  • Le Maroc soupçonne l’Algérie de vouloir fermer le gazoduc

    Le Maroc soupçonne l’Algérie de vouloir fermer le gazoduc

    Maroc, Algérie, gazoduc Maghreb-Europe, Sahara Occidental, #Maroc, #Algérie, #SaharaOccidental,

    Le Maroc souhaite maintenir ouvert un gazoduc qui fournit du gaz algérien aux consommateurs européens via le royaume, a déclaré un haut fonctionnaire, malgré la détérioration des relations entre les rivaux nord-africains.

    Le contrat d’exploitation de la section marocaine du gazoduc Maghreb-Europe, qui relie les gisements algériens à l’Espagne, expire en octobre.

    On craignait que son renouvellement ne soit compromis par l’escalade récente entre les deux pays.

    « La volonté du Maroc de conserver cette voie d’exportation a été exprimée de manière claire et cohérente à tous les niveaux depuis plus de trois ans », a déclaré la directrice de l’Office national des hydrocarbures et des mines, Amina Benkhadra, aux médias d’État.

    « Nous l’avons dit verbalement et par écrit, publiquement et dans des discussions privées, toujours avec la même clarté et la même cohérence », a-t-elle déclaré mercredi.

    Les relations entre Rabat et Alger sont tendues depuis des décennies en raison de profondes divergences sur le Sahara occidental, un territoire contesté mais largement contrôlé par le Maroc, où Alger soutient un mouvement indépendantiste de longue date.

    La frontière entre les deux pays est fermée depuis 1994.

    La situation s’est encore détériorée cette semaine lorsque l’Algérie a déclaré qu’elle allait « revoir » ses relations après avoir accusé le Maroc de complicité dans des incendies de forêt meurtriers qui ont tué au moins 90 personnes.

    Les autorités algériennes ont imputé ces incendies à des actes criminels généralisés, pointant du doigt des organisations soutenues par Rabat.

  • L'ONU appelée à empêcher le Maroc d'inclure le Sahara Occidental dans ses prochaines législatives

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, élections législatives, #SaharaOccidental, #Maroc, 

    Le président sahraoui, brahim Ghali, a appelé, mercredi, le secrétaire général des Nations unis à intervenir afin d’empêcher le Maroc d’inclure le Sahara Occidental occupé dans les prochaines élections législatives et de mettre un terme à toutes les activités illégales menées par le Maroc dans ces territoires.
    Dans une lettre au SG de l’ONU, le président sahraoui affirme que « le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui, et le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) condamnent et rejettent fermement le processus illégal », préparant la tenue, en septembre prochain, d’élections législatives » incluant les territoires occupés.
    Il s’agit, assure-t-il, « d’une violation flagrante du statut légal du Sahara occidental, un territoire en attente de décolonisation sous la responsabilité des Nations unies ».
    « La présence marocaine au Sahara occidental est une occupation militaire illégale, comme l’affirme l’Assemblée générale de l’ONU dans ses résolutions 34/37 de 1979 et 35/19 de 1980, entre autres. Ainsi, toutes les actions entreprises par l’occupant marocain, qu’elles soient politiques ou autres, relèvent des pratiques coloniales imposées par la force et n’ont aucune légitimité », précise Ghali.
    « Le Front Polisario rappelle qu’en vertu de la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité (…) la charge de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) est de tenir un référendum libre et honnête pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
    Par ailleurs, « la seule élection pour laquelle les Sahraouis devraient être convoqués est celle relative à leur autodétermination, (supposée être) organisée sous la supervision des Nations unies en vertu des dispositions du plan de règlement ONU-OUA qui ont été acceptées par les deux parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc et approuvées par le Conseil de sécurité de l’ONU ».
    « Organiser des élections dans les territoires occupés du Sahara occidental sur lesquels le Maroc n’a aucune souveraineté est un acte que nous rejetons énergiquement car il s’agit d’impliquer les citoyens sahraouis dans un processus qui ne les concerne pas et qui est organisé par une force d’occupation militaire dont le registre est rempli de violations des droits humains fondamentaux du peuple sahraoui », rappelle Ghali dans sa missive.
    « Pendant près de trois décennies, nous sommes restés engagés en faveur de la résolution pacifique (du conflit) et avons fait preuve de la plus grande retenue en dépit des provocations continues et des actions de déstabilisation de l’occupant marocain », poursuit le même texte.
    « Nous pouvons citer des exemples au sujet de sérieux dépassements commis par le Maroc et dont l’ONU et la Minurso ont choisi de détourner le regard: la répression contre les civils sahraouis et les militants des droits humains, le changement de la composante démographique du territoire sahraoui à travers des politiques de repeuplement massif, le pillage des ressources, l’ouverture de pseudo-consulats de pays étrangers, la tenue d’élections, l’organisation de conférences internationales et événements sportifs et l’imposition des lois marocaines sur l’ensemble du territoire, incluant les espaces maritimes », écrit Brahim Ghali.
    « Comme nous l’avons précisé à différentes occasions, c’est l’absence d’une position forte, claire et ferme de la part du secrétariat général de l’ONU et du Conseil de sécurité concernant le manque de respect dont fait preuve le Maroc vis-à-vis des décisions des Nations unies relatives au Sahara occidental, a encouragé l’occupant à poursuivre, en toute impunité, ces actions illégales qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité de toute la région ».
    « Depuis le 13 novembre 2020, le territoire du Sahara occidental a connu de sérieux développements en raison de la violation par le Maroc du cessez-le-feu de 1991 et des accords militaires connexes », indique encore la lettre qui précise que désormais les Sahraouis n’ont plus d’autres choix que d’exercer leur droit à la légitime défense.
    « L’inaction et le silence assourdissant des Nations unies face à l’occupation militaire illégale exercée par le Maroc a encouragé l’occupant à persister dans ses actes illégaux » susceptible de menacer toute la région, conclut la lettre adressée au SG de l’ONU.