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  • «Le Maroc collectionne les revers»

    Maroc, Pegasus, Espionnage, Sahara Occidental, #Maroc, #SaharaOccidental

    SAÏD AYACHI PRÉSIDENT DU CNASPS: «Le Maroc collectionne les revers»
    Le Maroc a enregistré plusieurs revers diplomatiques aussi bien en ce qui concerne le dossier du Sahara Occidental que le scandale de l’espionnage à grande échelle, connu sous le nom Pegasus, dans lequel il s’est empêtré.
    Au lendemain de la d é s a p p r o b a t i o n dont le Maroc a fait l’objet, suite à l’affaire de l’espionnage en se servant du logiciel israélien baptisé Pegasus, l’administration du président américain, Joe Biden, a désavoué la décision de Trump qui a reconnu, à la fin de son règne, la prétendue souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis occupés.
    À rappeler que l’actuel président américain, Joe Biden, a publié, mardi dernier, un tweet sur la contribution des Etats-Unis dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19, dont le contenu a affiché une carte mondiale où le territoire du Sahara occidental apparaît séparé de celui du Royaume du Maroc. Ces sujets et d’autres oencore ont été évoqués, hier, par le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps), Said Ayachi.
    Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, M. Ayachi a affirmé d’emblée que «le Maroc et Israël ont constitué un duo infernal pour mener des activités honteuses et malhonnêtes d’espionnage à l’aide du logiciel Pegasus». Il a affirmé que le dossier de l’espionnage a constitué l’un des revers pour la diplomatie marocaine, suivi par la position américaine concernant le dossier du Sahara Occidental. 
    Pour ce qui est du second revers, à savoir le tweet du président américain, M. Ayachi a estimé qu’il s’agit d’»un indice supplémentaire sur la position de la Maison blanche à propos de la légitimité d’autorité de la RSAD sur les territoires du Sahara Occidental ». L’invité de la Radio nationale a rappelé que le tweet appuyé par la carte mondiale a montré les frontières sahraouies séparées du royaume chérifien. Il a précisé que le président américain, à travers son tweet, a désavoué la prétendue souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis occupés.
    Pour M. Ayachi, ce tweet «vient compléter une série d’indices qui démontrent que l’administration Biden est en train de s’écarter des traits de Trump». Il a affirmé également que l’administration Biden est en train de contourner le décret de Trump en rappelant que le dossier sahraoui reste au niveau des Nations Unies et en pressant le secrétaire général de l’ONU à désigner un envoyé spécial dans le dossier du Sahara occidental pour favoriser les négociations. L’invité de la chaîne III a rappelé, dans ce contexte, un autre revers diplomatique auquel est confronté le Maroc. Il s’agit du démenti apporté par les États-Unis à la supposée participation américaine dans les manoeuvres militaires initiées par le Maroc dont une partie était prévue sur les territoires occupés sahraouis. 
    Revenant avec détails sur l’affaire Pégasus, il a affirmé que celleci est dommageable pour le Maroc, étant donné qu’il espionne même ses propres partenaires dont la France, et ce, jusqu’au plus haut niveau. Il a indiqué que la réaction logique attendue serait de faire un rappel à l’ordre et peut-être même des réprimandes ou des sanctions contre le Royaume du Maroc pour des pratiques plus au moins inamicales. M. Ayachi a estimé qu’afin d’éviter un tel scénario, le lobby français pro-marocain est en marche au niveau des institutions françaises dont le Sénat et l’Assemblée nationale ainsi que des partis politiques, en essayant de minorer les choses et limiter les dégâts.
    L’intervenant a affirmé que malgré les démarches du lobby français pro-marocain, l’affaire Pegasus laissera des traces et engendrera une sorte de retenue de certains milieux politiques français visà- vis du Maroc. M. Ayachi a rappelé, enfin, un autre échec de la diplomatie marocaine, à propos de la décision prise par la justice espagnole qui a rejeté le mandat d’arrêt marocain ayant visé le président de la RASD Brahim Ghali suite à son séjour médical dans la péninsule ibérique.
    Samir Hamiche
    Ouest Tribune, 09/08/2021
  • Sahara occidental : Le parti du Mouvement socialiste ghanéen solidaire avec la lutte du peuple sahraoui

    Sahara Occidental, Ghana, Mouvement socialiste du Ghana, SMG, Western Sahara, #SaharaOccidental

    Le parti du Mouvement socialiste du Ghana (SMG) a appelé la communauté internationale à accélérer le parachèvement du processus de décolonisation au Sahara Occidental, dernière colonie en Afrique, réitérant la solidarité et le soutien à la lutte juste du peuple sahraoui pour l’indépendance et la liberté.
    Le SMG annonce son soutien et sa solidarité avec le peuple sahraoui qui souffre encore sous l’occupation marocaine illégale de grandes parties des territoires de la République sahraouie, a indiqué samedi un communiqué sanctionnant la réunion de la direction centrale du parti et de ses représentants rapporté par l’Agence de presse sahraouie SPS.
    Le parti ghanéen a appelé le gouvernement ghanéen, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine (UA), l’ONU ainsi que toutes les organisations progressistes à exercer davantage de pressions pour contraindre le Maroc à reconnaître le droit des Sahraouis à l’autodétermination et à l’exercice de leur droit légitime à la liberté et à l’indépendance.
    Le SMG a rappelé toutes les décisions et résolutions de la légalité internationale au Sahara Occidental, appelant le royaume du Maroc à se retirer des parties qu’il occupe du territoire de la République sahraouie.
    Par ailleurs, signalons que les combattants sahraouis intensifient les attaques contre les positions de l’armée marocaine d’occupation le long du mur. Selon le communiqué militaire n° 268, rapporté par l’agence de presse sahraouie SPS, les attaques de l’APLS ont été menées contre une cible dans le nord de la région de Taourta (Guelta).
    L’armée sahraouie a également bombardé les forces marocaines retranchées dans les régions de Fadra-Lbir (Farsia), Khanga-Houria (Smara) et Oudi-Adamrane (Mahbes).
    Les attaques de l’armée sahraouie se poursuivent depuis le 13 novembre 2020 contre les forces d’occupation qui subissent de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de la honte, a conclu le communiqué.
  • Sahara Occidental : Appel au secours de la famille Khaya

    Sahara Occidental, Marruecos, droits de l’homme, #SaharaOccidental, #Marruecos

    Lettre urgente à l’ONU, à la Croix-Rouge, à Amnesty… pour la vie de Sid Brahim Jaya
    Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme au Sahara occidental (CODESA), a envoyé une lettre à une douzaine d’organisations internationales pour les alerter sur la situation précaire de la famille sahraouie de Sid Brahim Jaya. Dans ce contexte, le Collectif a dénoncé la répression et le siège contre la maison de cette famille sahraouie située à Boujdour.
    Lettre ouverte au Secrétaire Général des Nations Unies.
    Président du Comité international de la Croix-Rouge.
    Président du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
    Président du Comité des droits de l’homme (CCPR).
    Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme.
    Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression.
    Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
    Rapporteur spécial sur le droit à la santé physique et mentale.
    Rapporteur spécial sur la violence à l’égard des femmes.
    Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones.
    L’Union européenne et le Conseil de l’Europe.
    Secrétaire général de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
    Président d’Amnesty International.
    Président de Human Rights Watch.
    Président de Front Line Defenders.
    Objet : Demande d’intervention urgente pour protéger une famille au Sahara occidental qui est assiégée et subit des tentatives continues de violation de son droit à la vie, à l’intégrité physique et à la sécurité personnelle.
    Nos salutations et notre respect,
    Mesdames et messieurs :
    Une fois de plus, cette organisation, le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme au Sahara occidental (CODESA) est obligé de venir à vos bureaux dans le but de demander une intervention urgente pour protéger une famille sahraouie composée de 03 femmes et un enfant de moins de 12 ans (face à la pratique de la torture physique et psychologique par les forces d’occupation marocaines accompagnée de diverses formes de restrictions et de pratiques racistes visant à violer le droit à la vie, l’intégrité physique et la sécurité personnelle.
    Ce contact intervient après que notre organisation ait publié de nombreux rapports et appels à la nécessité d’une intervention pour protéger et sauver les civils sahraouis sous le statut légal du territoire du Sahara Occidental, qui relève du droit international humanitaire, notamment après la reprise de la guerre le 13 novembre 2020 entre le représentant légitime du peuple sahraoui, le Front Polisario et la force d’occupation marocaine qui a violé l’accord de cessez-le-feu signé entre les parties en 1991.
    Mesdames et messieurs :
    Les forces d’occupation marocaines ont assiégé la maison familiale de « Sidi Ibrahim Khaya » dans la ville occupée de Boujdour depuis le 19 novembre 2020, trad le retour de la militante politique et des droits de l’homme « Sultana Khaya » d’Espagne, elle et sa sœur « Luaara Khaya » également militante politique et des droits de l’homme, a annoncé l’organisation de manifestations pacifiques avec des drapeaux sahraouis devant leur maison en réponse au siège et à l’assignation à résidence qu’ils subissaient, où les différents corps militaires et civils des forces d’occupation marocaines ont commis des crimes de torture, viols, coups et violences contre ces deux militants sahraouis, avec des raids répétés sur la maison et des coupures d’électricité, ainsi que le sabotage du compteur électrique et des attaques physiques et verbales sur le reste de la famille à l’intérieur et à l’extérieur de la maison, la plupart des membres de la famille et des amis qui se sont approchés de la maison ont été menacés et leurs droits et leur source de subsistance (salaire) ont été confisqués dans une action qui vise à la punition collective par la politique d’imposer la loyauté et l’obéissance à la force d’occupation marocaine.
    Mesdames et messieurs :
    Le 6 juillet 2021, les forces d’occupation marocaines ont commis des crimes contre l’humanité contre la famille de « Sidi Ibrahim Khaya », immédiatement après que les deux militants politiques et des droits de l’homme « Sultana Sidi Ibrahim Khaya » et « Luaara Sidi Ibrahim Khaya » ont organisé une manifestation pacifique sur le toit de la maison. La force d’occupation marocaine a eu recours à l’utilisation d’une grue, où le personnel à bord a étalé et versé des substances liquides nauséabondes de composition inconnue depuis les fenêtres de la maison du premier étage, ce qui a blessé « Sultana Sidi Ibrahim Khaya », l’a fait enfler au niveau du visage et lui a causé des douleurs atroces à la tête. Sa sœur, « Luaara Sidi Ibrahim Khaya », a souffert de graves douleurs au nez et à l’oreille, la mère des militants, « Meto Emberic AlNajm », âgée de 84 ans, et le mineur, « Fadil Emberik », ont également subi des effets secondaires dont les conséquences sur la santé physique et psychologique sont difficiles à déterminer.
    Dans le même contexte, le 21 juillet 2021, à l’occasion de « l’Aïd al-Adha », les forces d’occupation marocaines ont violemment battu « Sultana Sidi Ibrahim Khia » et l’ont agressée verbalement et physiquement en l’accompagnant de harcèlement sexuel, tout en empêchant par la violence les membres de sa famille de lui rendre visite.
    Mesdames et messieurs :
    La famille de « Sidi Ibrahim Khaya » est systématiquement soumise à diverses formes de répression et de restrictions qui, si elles se poursuivent, peuvent porter atteinte au droit à la vie et à l’intégrité physique et psychologique des membres de cette famille pour avoir défendu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
    Pour ces considérations, et pour le caractère sacré du droit à la vie, qui a été sérieusement menacé dans le cas de ces deux militants et de leur famille, assiégés pendant plus de 08 mois avec une coupure d’électricité pendant trois mois, notre organisation, le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme au Sahara occidental (CODESA) vous demande une fois de plus de prendre des mesures pour :
    -La levée et la fin du siège et de l’assignation à résidence imposés à la famille de Sidi Ibrahim Khaya.
    -Fournir la protection nécessaire aux membres de cette famille sahraouie en fournissant des secours et une assistance humanitaire, y compris des soins médicaux et psychologiques.
    -Mener une enquête internationale sur les crimes contre l’humanité auxquels la famille est exposée.
    -Mise en place d’un mécanisme de l’ONU pour protéger les civils sahraouis dans la partie occupée du Sahara occidental.
    -En conclusion, veuillez accepter la plus grande considération et le plus grand respect.
    Pièces jointes :
    -Copie du septième rapport du Comité pour la protection des civils sahraouis.
    -Photos et liens vidéo prouvant les crimes contre l’humanité dont est victime la famille Sidi Ibrahim Khaya.
    -El-Aaiun / Sahara occidental occupé Date : 04 août 2021
    -Comité pour la protection des civils sahraouis. Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme au Sahara occidental.
    CODESA
  • Sahara occidental : le Maroc perd la carte américaine

    Washington est favorable pour un processus politique dirigé par les Nations Unies pour le règlement du conflit du Sahara Occidental. Cette position exprimée déjà par le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price en début de ce mois, vient d’être réitérée par le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, en visite à Alger les 25 et 26 juillet derniers.

    « Nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité, c’est ce qu’il y a de mieux pour la région et c’est (l’approche) à laquelle nous allons consacrer notre temps, notre énergie et nos efforts », a-t-il déclaré dans un entretien à l’APS.
    Depuis décembre 2020, mois où l’ex -président américain Donald Trump a reconnu la prétendue souveraineté marocaine sur le territoire sahraoui, Washington s’est complu dans un statu-quo qui n’a pas manqué de susciter moult interrogations chez les partisans du processus de paix mené par les Nations unies sur ce conflit. Les déclarations de l’hôte d’Alger, sans toutefois remettre en cause la position de l’administration de Donald Trump, ont le mérite de montrer que Washington s’inscrit désormais dans le cadre d’un processus de paix dirigé par les Nations-unis.
    Ce n’est pas rien ! C’est une évolution notable par rapport à l’administration Trump qui ne prêtait aucun crédit aux démarches onusiennes sur cette question. Ils sont nombreux les observateurs qui ont prédit depuis la conclusion de la vente concomitante entre Trump et Mohammed VI portant sur la normalisation des relations avec Israël contre la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental, que les USA sont partis et pour toujours pour appuyer et soutenir le Makhzen marocain contre vents et marées.
    Ces prévisions, quelle que soit leur apparente solidité, viennent d’être ébréchées par les propos du secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient. En plus de déclarer ouvertement leur soutien à un processus de négociations parrainé par l’ONU, les USA exhortent également , comme de nombreux pays dont l’Algérie, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à accélérer la nomination de son Envoyé Personnel au Sahara occidental et à lancer un processus politique crédible entre les deux parties au conflit. Ce changement d’approche des Etats-Unis face à ce conflit qui perdure depuis 1975 ne peut que faire aboutir la revendication du Polisario portant sur l’organisation d’un référendum pour déterminer définitivement le sort ce territoire occupé.
    L’Express, 29/07/2021
    Etiquettes : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Etats-Unis, ONU, processus de paix,
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  • Wikileaks : Pour le roi du Maroc, l’armée est la plus grande menace pour le trône.

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    Les forces armées marocaines « restent minées par la corruption, l’inefficacité bureaucratique, les faibles niveaux d’éducation, certains de ses soldats risquent de tomber dans le radicalisme, ils sont politiquement marginalisés, et le gros de leurs troupes est déployé au Sahara occidental. » « Elles se modernisent, mais elles restent lestées par des problèmes de longue date ».

    L’ambassadeur américain au Maroc, Thomas Riley, a rédigé en août 2008, avec la collaboration de ses conseillers en matière de défense et de sécurité, un rapport confidentiel exhaustif de neuf pages sur les armées marocaines. Au total, les trois armées comptent 218 000 hommes – 10 000 de moins que celles de l’Espagne – dont 50 à 70 % se trouvent au Sahara. Seuls 40 %, un faible pourcentage, des unités déployées dans cette ancienne colonie espagnole sont opérationnelles.

    Les jeunes hommes qui s’engagent comme soldats sont payés environ 2 000 dirhams par mois (180 euros), tandis que les officiers qui commencent leur carrière gagnent environ 6 000 dirhams (540 euros). A cela s’ajoute le logement gratuit, qui les place dans une « situation raisonnablement confortable dans le contexte marocain ».

    Forte surveillance

    Protagonistes de deux coups d’État ratés dans les années 1970, les forces armées sont toujours étroitement surveillées. « Nous pensons que la monarchie continue de considérer les militaires comme la plus grande menace potentielle pour la Couronne. » « Par conséquent, ses officiers continuent d’être tenus à l’écart de la prise de décision politique et leur participation aux discussions sur la force militaire du Maroc est limitée », tout comme leurs relations avec les officiers des armées étrangères, y compris les attachés militaires américains. En conséquence, la qualité de l’information sur les forces armées est parfois « défaillante ».

    En raison de cette méfiance, « il n’y a pas de mouvements de troupes, de manœuvres ou même de voyages d’officiers à l’intérieur ou à l’extérieur du pays sans l’approbation du roi ». Au Maroc, il n’y a pas de ministère de la défense mais une petite administration civile qui rend compte au premier ministre. La participation du Maroc aux opérations de maintien de la paix est gérée par le ministère des affaires étrangères. « Toutes les autres questions liées à la défense sont décidées au Palais royal ».

    M. Riley estime toutefois que « certains signes montrent que la confiance du roi dans les forces armées s’accroît ». Preuve en est l’ »augmentation significative des dépenses militaires » avec l’achat, par exemple, de 24 chasseurs-bombardiers F-16 aux États-Unis. « Récemment, le roi a autorisé les vols militaires au nord de Ben Guerir [la plus grande base militaire du Maroc, à environ 200 kilomètres au sud de Rabat], ce qui n’était pas autorisé par le passé parce que le monarque voulait tenir les militaires éloignés du palais de Rabat. »

    Corruption et infiltration des islamistes

    Le principal défi auquel sont confrontées les forces armées est la corruption, selon M. Riley. Elle touche surtout les plus hauts niveaux de la hiérarchie militaire. Elle a des origines historiques car après les deux tentatives ratées, Hassan II a dit aux militaires : « Soyez loyaux et vous pourrez en profiter. » « Des rapports crédibles indiquent que le lieutenant-général Benanni profite de sa position de commandant en chef du secteur sud pour soutirer de l’argent des contrats militaires et influencer les décisions commerciales. » « Une rumeur répandue indique qu’il possède une bonne partie des pêcheries du Sahara occidental. » « Comme beaucoup d’autres officiers vétérans, Benanni a une somptueuse maison familiale qui a probablement été construite avec l’argent provenant de pots-de-vin. »

    « Une position de leader dans une région est une source importante de revenus non légaux pour la hiérarchie militaire », argumente l’ambassadeur. « On rapporte même que des étudiants de l’académie militaire marocaine paient pour améliorer le classement de leur école afin d’obtenir des postes militaires lucratifs. » « Les commandements dans le secteur sud, c’est-à-dire au Sahara occidental, sont considérés comme les plus lucratifs étant donné la concentration de l’activité militaire dans cette région (…) ». « Le gouvernement marocain semble chercher des moyens de mettre fin à la corruption dans les rangs des militaires qui sont formés à partir du colonel (…) ».

    Un problème mineur, comparé à la corruption, est la pénétration islamiste de l’armée. Certains rapports « suggèrent qu’un petit nombre de soldats sont sensibles à l’islamisme radical ». Après les attentats de 2003 à Casablanca, qui ont fait 45 morts, les enquêteurs ont « identifié des militaires » parmi les conspirateurs. Par la suite, « plusieurs militaires et gendarmes appartenant à d’autres cellules terroristes, dont l’une a volé des armes dans une base d’activités terroristes » ont été arrêtés.

    Parmi les mesures préventives prises pour éviter la propagation de l’islamisme radical dans les armées figurent « la suppression de toutes les mosquées sur les bases (…) et le déploiement du contre-espionnage militaire, le fameux Cinquième Bureau, avec des agents secrets pour surveiller les activités radicales dans les mosquées » près des casernes.

    Etiquettes : Wikileaks, Maroc, armée, Mohammed VI, palais royal, mafia immobilière, islamistes, Sahara Occidental,

    Source : Marocleaks, 06 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Wikileaks, corruption, armée, immobilier, Palais royal, Mohammed VI, Hassan II, FAR, Forces Armées Royales,

  • Sahara Occidental : Légalité et responsabilité

    Il y a un temps pour tout. Le silence abyssal a trop duré. Par-delà la complicité des fossoyeurs de la liberté, sacrifiée sur l’autel des intérêts commerciaux et des considérations géopolitiques, il y a effectivement matière à méditer sur le cas de décolonisation de la dernière colonie africaine consacrée dans son droit légitime à l’autodétermination et par la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) par une majeure partie de la communauté internationale, néanmoins victime d’un déni de légalité sans précédent. Malgré les avis de la Cour internationale de justice (CIJ), de la Cour de justice européenne (CJUE) et le consensus international qui ne reconnaît aucune souveraineté marocaine sur le territoire, la chape de plomb continue de sévir en privant un peuple épris de liberté et de paix de son droit inaliénable à l’indépendance. 

    En partenaires reconnues du processus de décolonisation, entériné par les accords du 6 septembre 1991 signés par les deux parties au conflit, l’ONU et l’Afrique ont failli au devoir de décolonisation, vidé de toute substance par la violation du cessez-le-feu, provoquée par l’acte hideux de Guerguerat, et la politique de linkage immorale pratiquée par l’ancienne administration américaine. Si beaucoup d’espoirs sont mis dans la nouvelle équipe dirigée par Joe Biden, la gravité de la situation ne saurait s’accommoder des tergiversations porteuses de périls sur la paix et la stabilité régionales. Le temps des «mesures efficaces et concrètes» interpelle impérativement l’Union africaine (UA) menacée dans ses fondements unitaires et ses principes constitutifs inhérents au droit à l’autodétermination, au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale. 
    Cette position a été défendue par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS), consacrée à l’examen de la situation au Sahara occidental et au changement climatique. «L’Afrique, qui a vaincu l’occupation européenne par sa lutte politique et armée parfois et qui est venue à bout de l’apartheid, se doit aujourd’hui d’en finir avec le dernier foyer colonial», a affirmé le président de la République. Emmuré dans le mur de la honte et plus que jamais voué à un isolement, le Makhzen est incontestablement confronté à un désaveu total de l’UA, réaffirmant, lors du 34e sommet, la souveraineté de la RASD et appelant le CPS à mettre en œuvre les modalités susceptibles de favoriser le retour au cessez-le-feu et à la table de négociation. 
    La victoire sahraouie est confortée par la décision d’ouvrir un consulat à Laâyoune occupée par la commission de Haut niveau des chefs d’État et de gouvernement. En attendant la consultation du conseiller juridique de l’UA sur le cas des «consulats» africains, cette présence effective permet une évaluation de la situation dans les territoires occupés, jugée désastreuse par les militants des droits de l’homme. 
    Unie et solidaire, l’Afrique est appelée à rendre justice au peuple sahraoui, lassé par trois décennies de promesses non tenues et contraint au retour à la lutte armée, pour arracher son droit à l’indépendance que la communauté internationale n’a pas su garantir. «Nous plaçons l’Afrique devant ses responsabilités et son devoir face à la question sahraouie», a déclaré le Président sahraoui, Brahim Ghali. Elle est tenue prioritairement de défendre un État fondateur privé de son droit à l’autodétermination et livré à un génocide à ciel ouvert.
    El Moudjahid, 10 mars 2021
  • Situation des droits de l’homme au Sahara Occidental occupé : Ghali appelle Joe Biden à intervenir pour protéger les civils sahraouis

    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a adressé jeudi une lettre au président américain, Joe Biden, l’appelant à intervenir en urgence pour protéger les civils sahraouis de «l’oppression» et de «l’intimidation» des autorités d’occupation marocaines.

    Le président sahraoui a attiré l’attention de son homologue américain sur la situation «catastrophique» qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental, notamment à la suite de l’acte d’agression perpétré le 13 novembre dernier par le Maroc et qui a mis fin au cessez-le-feu en vigueur depuis 1991, ouvrant la voie à un conflit armé qui pourrait avoir «des conséquences désastreuses sur la paix, la sécurité et la stabilité dans la région dans son ensemble».
    Au cours de ces derniers mois, «les autorités d’occupation marocaines ont pris d’assaut les maisons de nombreux civils sahraouis. Elles ont fait subir à ces militants des pratiques cruelles, inhumaines et immorales, notamment dans les villes occupées de Laâyoune, Smara et Boujdour», affirme le président sahraoui. Brahim Ghali a parlé, dans sa lettre, des «violences physiques et psychologiques que subissent la militante des droits humains Sultana Khaya et sa famille dans la ville occupée de Boujdour», signalant que le domicile de la militante est actuellement encerclé par la police d’occupation marocaine. Sultana Khaya a également été victime d’une agression de la part de policiers marocains générant de «graves blessures à la tête et à l’œil gauche», ajoute-t-il. Il a rappelé, en outre, que «Sultana Khaya avait perdu son œil droit après avoir été brutalement frappée par un policier marocain alors qu’elle participait à une manifestation étudiante pacifique sur un campus universitaire à Marrakech, au Maroc, le 9 mai 2007».
    Les geôles du Makhzen
    Par ailleurs, le président sahraoui a évoqué la situation «alarmante» des militants politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines. Il a invité le président américain à intervenir rapidement «pour mettre fin aux souffrances de tous les prisonniers politiques sahraouis et de leurs familles et à assurer leur libération immédiate et inconditionnelle afin qu’ils puissent rejoindre leur patrie et retrouver leurs familles».
    M. Ghali a appelé, dans sa lettre, le président Biden à annuler la décision de son prédécesseur, Donald Trump, au sujet de la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, proclamée le 10 décembre dernier. La lettre adressée au président américain fait suite à celle de mercredi envoyée au président de la l’Union africaine (UA), Félix Tshisekedi, dans laquelle il l’invite ainsi que la communauté internationale à intervenir pour protéger les civils sahraouis contre la répression marocaine. La veille, il avait adressé un message au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans lequel il assure que le peuple sahraoui était «légitimement en droit de répondre avec force aux violations de l’Etat d’occupation et à tout acte visant à attenter à la sécurité des citoyens sahraouis où qu’ils soient».
    27 sénateurs américains écrivent à Biden
    Il est à signaler en outre que 27 membres du Congrès américain, dont le sénateur Jim Inhofe, ont adressé une lettre au président Joe Biden lui demandant aussi de «revenir» sur la décision de son prédécesseur, Donald Trump, sur la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et de réengager les Etats-Unis dans le soutien de la tenue d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental. «La décision abrupte du gouvernement précédent, le 11 décembre 2020, de reconnaître officiellement les revendications illégitimes de souveraineté du royaume du Maroc sur le Sahara occidental manque de visibilité, sapant des décennies de politique cohérente des Etats-Unis (…)», ont indiqué les sénateurs américains dans leur lettre envoyée au nouveau locataire de la Maison-Blanche. «Nous vous demandons respectueusement de revenir sur cette décision malavisée et de réengager les Etats-Unis dans l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui», ajoutent les 27 sénateurs américains.
    Les signataires de la lettre rappellent que, «le sort du peuple sahraoui est dans l’incertitude depuis que les Nations unies ont adopté, pour la première fois, une résolution appelant à un référendum sur l’autodétermination en 1966». «La question des revendications de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental n’est pas nouvelle», ont-ils soutenu.
    Ils soulignent, en outre, que «la Cour internationale de justice a rejeté ces allégations en 1975, déclarant clairement que les documents et informations fournis par le Maroc n’établissaient aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le royaume du Maroc». «Les Etats-Unis doivent au peuple sahraoui d’honorer notre engagement, d’aider à faire en sorte que le Maroc respecte ses engagements et de mener à bien ce référendum. Le peuple sahraoui mérite le droit de choisir librement son propre destin», ont conclu les signataires de la lettre.
    150 parlementaires signent l’appel à la création par le CICR d’une mission au Sahara occidental
    Pas moins de 150 parlementaires à travers le monde ainsi que d’éminentes personnalités internationales, dont le célèbre philosophe américain Noam Chomsky, ont signé l’appel adressé au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour la création d’une mission permanente au Sahara occidental afin de protéger les civils sahraouis de la répression de l’occupant marocain, indique le Collectif des défenseurs des droits de l’homme sahraouis (Codesa). Dans un communiqué de presse, le Codesa a annoncé les résultats positifs de la campagne internationale pour recueillir des signatures sur l’appel urgent demandant au CICR de créer une mission permanente au Sahara occidental pour protéger les civils sahraouis de la répression de l’occupant marocain. Le Codesa s’est réjoui que la campagne ait reçu un large soutien international, puisque elle a été signée par 150 parlementaires de divers parlements, dont le Parlement européen et ceux de la Grande-Bretagne, Espagne, France, Suède, Suisse et de la Mauritanie. Le communiqué souligne en outre que 177 organisations réparties dans 41 pays et représentant les cinq continents du monde, y compris des organisations non gouvernementales internationales, des institutions, des syndicats et des partis politiques, ont signé l’appel. Cet appel a été soutenu également par d’éminentes personnalités internationales, y compris le célèbre philosophe, penseur et historien professeur Noam Chomsky et l’ancien chef du Parti travailliste britannique, le parlementaire Jeremy Corbyn, ainsi que le lauréat du Prix de la paix de Séoul, Susan Schulte. R. I.
    El Watan, 20 fév 2021
  • Sahara Occidental : US Western Sahara Foundation saisit le président Biden

    POUR RÉEXAMINER LA POSITION DES ÉTATS-UNIS SUR LE SAHARA OCCIDENTAL ET REVENIR SUR LA DÉCISION DE TRUMP : Us Western Sahara Foundation saisit le président Biden

    La présidente de l’américaine Western Sahara Foundation, Suzanne Scholte, a, dans une lettre envoyée hier à la Maison Blanche, demandé au président Joe Biden de « réexaminer » la position des États-Unis vis-à-vis du Sahara occidental et de « revenir » sur la décision de son prédécesseur Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur une partie occupée du Sahara occidental.
    «Nous vous écrivons pour vous demander de revenir sur la décision » de l’ex-président Donald Trump relative à la prétendue reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et de « réexaminer la position des États-Unis en ce qui concerne le conflit dans ce territoire » occupé par le Maroc depuis 1975, écrit Mme Scholte dans sa lettre envoyée au nom de la Campagne pour mettre fin à l’occupation marocaine du Sahara occidental.
    Pour la présidente de la Fondation américaine pour le Sahara occidental, la décision unilatérale de Trump, en échange de la « normalisation » entre le régime marocain et l’entité sioniste « ignore tous les principes du droit international qui ont formé la pierre angulaire de la politique américaine depuis la création du pays ». Cette démarche, ajoute la lauréate du prix de la paix de Séoul, est « désastreuse » d’un point de vue politique et intervient « à un moment où nous devons réparer, et non affaiblir davantage, les relations entre les États-Unis et leurs alliés ». Elle a réaffirmé que la position du Maroc à l’égard du Sahara occidental « viole clairement le droit international ». Mme Scholte, également présidente de Defense Forum Foundation, rappelle en outre que « tout au long de l’occupation du territoire par le Maroc, il y a eu des violations généralisées des droits de l’homme des Sahraouis », citant entre autres la « torture, les disparitions, les arrestations arbitraires, les traitements inhumains dans les prisons, les procès inéquitables et les meurtres », tous « rapportés par des organisations telles que Human Rights Watch (HRW), Amnesty International, l’ONG américaine Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’Homme (RFKCenter) et le HCR ». « Pourquoi les États-Unis ont-ils continué à soutenir un pays qui a ouvertement transgressé les normes du droit international, commis de nombreuses violations des droits de l’Homme, n’a pas tenu ses promesses vis-à-vis des Nations unies et des Sahraouis d’organiser un référendum d’autodétermination…? », s’interroge la présidente de US Western Sahara Foundation.
    La décision de Trump ou « une approbation silencieuse des colonies de peuplement israéliennes en Palestine »
    Les États-Unis ont « peu à gagner et beaucoup à perdre en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Cela ne sert pas non plus l’intérêt politique des États-Unis de continuer à soutenir la position du Maroc à l’ONU », souligne également Mme Scholte. Dans sa lettre, la présidente de l’ONG américaine estime, par ailleurs, que la décision de Trump « peut être considérée comme une approbation silencieuse des colonies de peuplement israéliennes sur des terres qui devraient être accordées aux Palestiniens ». À cet effet, elle appelle le nouveau président Biden à « réfléchir à l’impact du rôle des États-Unis dans le conflit du Sahara occidental sur la crédibilité et l’image des États-Unis dans les pays du tiers monde, sans parler de nos alliés en Europe ». « Vous avez signalé votre intention de réparer les dommages causés à la crédibilité des États-Unis par l’ancienne administration. Cependant, essayer simplement de réparer l’image des États-Unis avec de nobles discours n’éliminera pas le manque de respect que les peuples du monde ont pour les décideurs politiques des États-Unis », écrit encore Mme Scholte à l’adresse de Biden. Enfin, elle demande au nouveau locataire de la Maison Blanche de « planifier dès que possible » une réunion entre les représentants de la Campagne pour mettre fin à l’occupation marocaine du Sahara occidental et l’administration américaine pour, dit-elle « discuter de cette question ».
    M. Bendib
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  • Sahara occidental: Biden peut revenir sur la voie de la légalité internationale"

    ALGER- Le nouveau président américain, Joe Biden, »qui suit une ligne plus démocratique » que son prédécesseur Donald Trump, peut revenir sur la voie de la légalité internationale en ce qui concerne le dossier du Sahara occidental », a estimé, jeudi, l’avocat et professeur universitaire colombien, Nestor Rosania dans une interview à la chaine 3 de la radio nationale.

    « Je ne pense pas que le nouveau président américain ne va se précipiter, mais tout de même je crois que Biden va faire un pas en avant dans le dossier du Sahara occidental, il y a encore une possibilité pour que le président américain revienne sur la voie de la légalité internationale », a indiqué M Rosania.
    Pour M. Rosania, « ce qui est attendu des grandes puissances comme les Etats-Unis en particulier dans le dossier du Sahara occidental, c’est de veiller à l’application du droit international et suivre l’exemple des pays qui privilégient le droit et la justice au lieu des accords économiques ».
    Interrogé sur le danger que pourrait constituer la violation du Maroc pour le cessez le feu sur la région, le directeur du Centre national pour la paix et la sécurité en Colombie a répondu par la positive, en soulignant que « plusieurs parties seront intéressées par le marché des armes que présente la région ».
    « Oui cette guerre peut déstabiliser la région , parce qu’on sait qu’i y a plusieurs parties qui sont intéressées par le marché des armes dans la région et que la violation du cessez-le feu arrange plusieurs parties », a-t-il soutenu..
    Selon M. Rosania,  » en violant le cessez-le feu , le Maroc a mis en danger la paix non seulement dans la région , mais dans tout le Maghreb », notant que « le plus important est de trouver une solution pacifique avec le peuple sahraoui ».
    Le Maroc déstabilise la région et va à l’encontre du droit international, suite à une décision unilatérale d’occupation des territoire sahraouis » , a-t- il ajouté.
    Sur le rôle que doit jouer l’Union africaine(UA) pour faire avancer le dossier du Sahara occidental, le professeur universitaire a déclaré que « l’UA doit exercer dans un premier temps une pression diplomatique sur le Maroc et passer ensuite à des sanctions économiques ».
    « Je crois que l’UA doit exercer une pression diplomatique sur le Maroc et si le Maroc ne réponds pas favorablement , l’UA doit passer à des sanctions économiques , comme ça se fait lorsque des pays ne respectent pas le droit international », a-t-il souligné.
    APS
  • John Bolton : « Le Maroc est isolé »

    L’ancien Conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John Bolton, a déclaré que la décision de l’ex-président américain Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental était « une erreur », car, elle « ne reflète pas la politique américaine de longue date sur ce dossier « .

    Il a estimé que cette décision peut être annulée par le président Biden. Dans un entretien accordé au Centre algérien de diplomatie économique (CADE), M. Bolton a indiqué que » l’administration Trump avait commis une erreur en reconnaissant la revendication marocaine sur le Sahara occidental ». C’est une erreur, car, dit-il, elle a entrainé « plus de tension et de danger en Afrique du Nord et au Sahel au moment où nous devrions essayer de résoudre la question et de ramener la stabilité ». Il rappelle, à cette occasion, avoir contribué à la rédaction de la résolution du Conseil de sécurité en 1991 en vertu de laquelle a été créée la mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), comme son nom l’indique, note l’ancien diplomate américain, le but de la mission n’était pas simplement de surveiller le cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc, mais surtout d’organiser le référendum en vue de résoudre le statut du territoire du Sahara occidental.
    L’ancien ambassadeur américain à l’ONU affirme qu’au printemps 1991, la communauté internationale pensait que l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental ne pouvait pas être très difficile à faire. Puisque, argue-t-il, le recensement effectué par les Espagnols pouvait servir de base pour l’élaboration de la liste des électeurs potentiels en 1992 et pourtant, constate M. Bolton, dès l’automne 1991, les Marocains empêchaient la Minurso de valider les recensements espagnols pour inscrire les électeurs afin de prendre les mesures nécessaires pour préparer le vote. Et ce procédé qui a commencé quelques mois après la création de la Minurso « s’est poursuivi jusqu’à aujourd’hui », a-t-il regretté.
    «Que l’administration Biden agisse rapidement pour inverser la décision de Trump»
    Dans cet entretien, l’auteur de « The Room Where It Happened: A White House Memoir », a fait savoir qu’en 1997, il était revenu comme volontaire pour aider James Baker lorsqu’il est devenu l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. « James Baker a travaillé très dur pendant toute cette année jusqu’à ce que nous atteignions ce que nous avons appelé les accords de Houston, où le Maroc s’est à nouveau engagé de manière ambiguë à organiser un référendum, avant de l’entraver de nouveau », révèle Bolton. Il rappelle que Baker est en fait revenu une fois de plus, à ce moment-là, et lui-même, a intégré l’administration George W. Bush, mais Baker a continué en tant qu’envoyé personnel et a fait de nombreux efforts depuis lors. Donc, d’après lui, « c’est une politique de longue date des États-Unis sur le statut du Sahara Occidental et le retour des réfugiés sahraouis après un référendum libre et juste était la politique américaine de base, nous n’avons pas reconnu la souveraineté marocaine sur le territoire ». Et de poursuivre : « Comme nous le croyons la souveraineté vient du peuple et le peuple du Sahara occidental aurait dû avoir l’opportunité de décider de son sort « . « Je pense donc que tout cela est un exemple de près de 30 ans d’incapacité de l’ONU à faire quelque chose que tout le monde avait accepté en 1991″, a-t-il dit.
    Il s’est réjoui par ailleurs, que l’administration Biden ait déclaré qu’elle allait revoir ce qui s’est passé et arriver à sa conclusion. M. Bolton a souligné que la position de tous les pays de la région et de l’Union africaine dans son ensemble indique clairement que « le Maroc est très isolé sur ce point ». L’ancien diplomate américain, ajoute que l’Afrique rejette le fait que « le Maroc insiste pour maintenir son contrôle sur le Sahara occidental, dont il contrôle environ 2/3 du territoire », soulignant que le mur de sable qu’il a construit risque de provoquer une réelle instabilité en Afrique du Nord.
    Le Front Polisario a déjà exprimé clairement sa position sur ce point, rappelle-t-il, et que la position marocaine va conduire à plus de problèmes en violation de l’engagement qu’ils ont pris de tenir le référendum. « Je suppose qu’il est important que l’administration Biden agisse rapidement pour inverser la décision de son prédécesseur. Nous avons eu près de 3 décennies au cours desquelles le Maroc a empêché les Nations unies de tenir un référendum au profit du peuple sahraoui. S’il n’y aura pas de référendum d’autodétermination au Sahara occidental (…)si le Maroc ne veut pas qu’il soit organisé, alors il ne devrait pas avoir de cessez-le-feu, l’ONU ne peut pas devenir partie au différend et pourtant, en confirmant le cessez-le-feu et en empêchant le référendum, elle prend le parti du Maroc », argumente l’ancien conseiller à la sécurité des États-Unis. Pour ce qui est de l’Europe, M. Bolton pense que les pays européens « doivent avoir une vision plus forte en faveur du référendum ».
    M. Bendib