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Président Tebboune: "L'ONU, appelée à s'acquitter de son rôle dans la décolonisation du Sahara occidental"
Sahara Occidental, Algérie, Maroc, ONU, Front Polisario, #SaharaOccidental, #Maroc, #Algérie, #ONU,Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, dimanche, que l’ONU était appelée à s’acquitter de son rôle dans la décolonisation du Sahara occidental.« L’Algérie a été le premier pays à avoir salué la proposition de désignation de Monsieur De Mistura en tant qu’Envoyé personnel du SG des Nations-Unies au Sahara occidental », a fait savoir le Président Tebboune lors de sa rencontre périodique avec des représentants de médias nationaux, exprimant à M. De Mistura ses vœux de succès.Après avoir précisé que « les Nations-Unies sont appelées à s’acquitter de leur rôle dans la décolonisation du Sahara occidental, étant une question inscrite dans l’agenda de la 4e Commission de l’ONU en charge de la décolonisation », le Président Tebboune a rappelé que la Minurso avait été dépêchée au Sahara occidental, à cet effet.« Les Etats-Unis ont salué la désignation de De Mistura en tant qu’Envoyé personnel du SG de l’ONU au Sahara occidental », a indiqué le Chef de l’Etat précisant que « le Maroc se cache derrière un autre pays avec lequel l’Algérie a des comptes à solder, c’est un pays connu de tous ».« La majorité des pays africains sont pour la décolonisation du Sahara occidental, mais il est des enjeux et des défis », a poursuivi le Président Tebboune. -
Analyse: L’alliance Maroc-Israël et les pays d’Afrique du Nord
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Ce n’est un secret pour personne que la plupart des pays d’Afrique du Nord n’aiment pas Israël. Lorsque l’État juif a été créé en 1948, aucun pays d’Afrique du Nord ne l’a reconnu. Par conséquent, les Juifs vivant en Afrique du Nord – Algérie, Égypte, Libye, Maroc et Tunisie – ont été contraints de fuir ou sont partis de leur plein gré car ils ne se sentaient plus en sécurité. Entre 1948 et le début des années 1970, on estime que quelque huit cent mille Juifs ont été expulsés ou ont quitté leur patrie arabe.
L’année 2020 a marqué un tournant pour ce triste chapitre de l’histoire. Le 13 août 2020, les Émirats arabes unis (EAU) et Bahreïn ont signé les accords d’Abraham, reconnaissant officiellement l’État d’Israël. D’autres pays à majorité arabe et musulmane ont rapidement suivi le mouvement. Quelques mois plus tard, le 10 décembre 2020, le Maroc a signé un accord de normalisation avec Israël, devenant ainsi le deuxième pays d’Afrique du Nord – après l’Égypte en 1978 avec les accords de Camp David – à reconnaître l’État juif. Israël a également signé un accord avec le Soudan le 23 octobre 2020 dans le cadre de ces accords.
Si les accords d’Abraham ont rapproché certains pays arabes de l’Occident et d’Israël, ils ont sans aucun doute créé des gouffres avec d’autres. L’accord entre Israël et le Maroc a déclenché une série d’événements en chaîne dans les pays voisins d’Afrique du Nord, qui auront probablement des conséquences durables sur les relations économiques, sécuritaires et sociopolitiques dans la région.
Israël et le Maroc : plus qu’une relation cordiale
Les relations entre le Maroc et Israël ont toujours été plus que cordiales. Bien que le Maroc n’ait pas reconnu officiellement Israël avant les accords d’Abraham, il a maintenu des liens informels avec l’État juif et, contrairement à de nombreux autres pays arabes, a autorisé les Israéliens à visiter le pays. Rien qu’en 2020, environ soixante-dix mille Israéliens ont visité le Maroc.
Le Maroc est l’un des quatre pays de la Ligue arabe à avoir normalisé ses relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham. Rabat l’aurait fait en partant du principe que les États-Unis reconnaîtraient les revendications du pays sur le Sahara occidental, un territoire contesté que le Maroc et le Front Polisario soutenu par l’Algérie prétendent leur appartenir depuis 1975, date à laquelle l’Espagne s’est retirée du territoire.
La relation entre le Maroc et Israël a de fortes racines historiques. Le Maroc a abrité la plus grande communauté juive du monde arabe, dont la plupart sont venus d’Espagne après l’expulsion de 1491 par la monarchie catholique espagnole. Après la création de l’État d’Israël en 1948, de nombreux Juifs marocains ont été contraints d’émigrer vers le pays en raison de la montée de l’antisémitisme dans les villes locales du Maroc. Aujourd’hui, Israël abrite environ un million de Juifs marocains et entretient des liens étroits avec le Royaume.
Comme mentionné précédemment, Israël et le Maroc ont officialisé leur amitié de longue date – bien que cachée – en décembre 2020, lorsqu’ils ont signé un accord de normalisation garantissant « des relations diplomatiques, pacifiques et amicales complètes » sous le patronage des États-Unis. Alors que le Maroc a tenté de minimiser les accords dans son pays, en affirmant qu’une normalisation complète avec Israël n’était pas envisageable, la communauté internationale a perçu la signature des accords autrement. Il était clair dès le départ que les deux pays avaient opéré un rapprochement diplomatique, renforçant les liens bilatéraux et la coopération dans les domaines du commerce, du tourisme et de la défense. Des vols officiels directs entre Tel Aviv et Marrakech ont même débuté. En juillet, les deux pays ont signé un accord officiel sur la cybersécurité afin de partager les informations, la recherche et le développement en matière de cyberguerre. Le 11 août, le ministre israélien des affaires étrangères, Yair Lapid, s’est rendu au Maroc, signalant que son gouvernement place ses relations avec le Maroc en tête de ses priorités.
Les liens maroco-israéliens et ce qu’ils signifient pour l’Afrique du Nord
Les réactions à la normalisation du Maroc avec Israël ont été mitigées parmi les autres pays d’Afrique du Nord. L’Algérie n’a pas perdu de temps pour instrumentaliser les accords d’Abraham en utilisant une rhétorique agressive et anti-israélienne pour justifier ses différends avec le Maroc. En décembre 2020, le Premier ministre algérien Abdelaziz Djera a décrié l’accord comme une démarche visant à rapprocher « l’entité sioniste » de la frontière algérienne. Alger a également utilisé l’accord comme bouc émissaire pour expliquer les récents incendies de forêt qui ont dévasté le pays, insistant sur le fait qu’Israël en est à l’origine. Le 25 août, l’Algérie a annoncé sa décision de couper tous les liens diplomatiques avec le Maroc dans le but d’ »éradiquer totalement » le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, qui est un mouvement terroriste qui « reçoit le soutien et l’aide de parties étrangères… le Maroc et l’entité sioniste », selon Alger.
En conséquence, l’Algérie a également renforcé son alignement sur la Chine et la Russie. L’Algérie partage des relations bilatérales étroites avec la Russie, notamment en matière de coopération dans le domaine de la défense, et les deux pays se rencontrent régulièrement dans le cadre d’une commission économique conjointe pour discuter des options de partenariat. L’Algérie et la Chine partagent également des liens étroits, comme en témoignent les plans de développement nationaux qu’elle a signés avec la Chine dans le cadre de l’initiative « Belt and Road » pour stimuler l’industrialisation du pays, entre autres. Il n’est pas surprenant qu’ils aient été signés six mois seulement après que le Maroc a officialisé les accords avec Israël. Dans les années à venir, l’Algérie cherchera probablement à resserrer ses liens bilatéraux avec Pékin et Moscou pour contrer ce qu’elle perçoit comme un complot pro-marocain dirigé par l’Occident sur le Sahara occidental via les accords d’Abraham.
L’Égypte a, sans surprise, répondu positivement à la normalisation des liens entre le Maroc et Israël, ayant déjà une relation tiède avec l’État juif. Cependant, il est difficile de prévoir vers qui le Caire se tournera ensuite. L’Égypte et l’Algérie entretiennent traditionnellement de bonnes relations qui remontent au soutien de l’Égypte au Front de libération nationale algérien pendant sa guerre d’indépendance contre la France entre 1954 et 1962. L’Égypte s’intéresse de près aux événements qui se déroulent dans le pays voisin, la Libye, car elle espère voir l’Armée nationale libyenne du général Khalifa Haftar l’emporter dans le conflit. Elle a récemment trouvé un terrain d’entente avec l’Algérie sur la crise libyenne afin de parvenir à une plus grande « stabilité et sécurité » dans le pays. L’accord du Caire avec Alger au sujet de la Libye pourrait inciter l’Égypte à s’opposer au Maroc dans le but de montrer son soutien à l’Algérie, renforçant ainsi leur alliance, étant donné que l’Égypte a déjà soutenu le Front Polisario au sujet du Sahara occidental contesté. L’empressement du Caire à s’intéresser à l’avenir de la Libye pourrait amener l’Égypte à prendre ses distances par rapport à la reconnaissance par les États-Unis des revendications marocaines sur le Sahara occidental.
La Tunisie, comme la Libye, est trop occupée à gérer ses problèmes intérieurs pour porter son attention sur les Accords d’Abraham. La Tunisie est confrontée à une crise constitutionnelle potentielle après que le président Kais Saied a annoncé le gel indéfini du parlement fin août et tente de centraliser les pouvoirs entre ses mains. En août, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a soutenu les actions de Saied, signalant un alignement entre les deux nations d’Afrique du Nord. Il convient de noter que la Tunisie n’a jamais caché sa désapprobation des accords. Par conséquent, un front anti-Maroc composé de l’Algérie, de la Tunisie et de l’Égypte n’est pas à exclure.
Les liens Maroc-Israël : Quelle sera la suite ?
Le renforcement actuel des liens entre Israël et le Maroc met en lumière, une fois de plus, à quel point l’équilibre en Afrique du Nord est vraiment tendu. Si la reconnaissance d’Israël s’inscrit dans une stratégie plus large menée par les États-Unis, susceptible d’unir plusieurs pays arabes sous un front commun, la réalité est bien plus complexe. Le Maroc est prêt à renforcer ses liens avec Israël, comme en témoigne l’annonce faite en août de l’ouverture d’une ambassade en Israël, mais il devra également faire face à la tâche ardue d’expliquer aux Palestiniens que le Maroc soutient toujours leur cause. Quoi qu’il en soit, il est clair que le Maroc a l’intention d’accroître son importance stratégique sur la scène mondiale, en particulier en Afrique du Nord, et les accords d’Abraham sont le point de départ idéal.
Par Karim Mezran et Alissa PaviaKarim Mezran est directeur de l’Initiative pour l’Afrique du Nord et membre senior résident du Centre Rafik Hariri et des programmes pour le Moyen-Orient au Conseil de l’Atlantique.
Alissa Pavia est directrice adjointe de l’Initiative pour l’Afrique du Nord au sein du Centre Rafik Hariri et des Programmes pour le Moyen-Orient du Conseil Atlantique.
Atlantic Council, 07/10/2021
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Maroc: Un père crapuleux et un fils indigne
Sahara Occidental, Israël, Maroc, #SaharaOccidental, #Maroc, #Israël,«Le Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’à travers l’application du droit international» est la position officielle de l’Algérie, indique le communiqué des AE publié ce samedi par l’APS.“Le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’à travers l’application du droit international et de la doctrine bien établie des Nations Unies et de l’Union Africaine en la matière, c’est-à-dire l’exercice authentique par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux dispositions de la résolution 1514 (XV) portant octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, dont la communauté internationale célèbre, cette année, le 60ème anniversaire”, précise le communiqué.Le communiqué en question intervient suite au Tweet du Président américain sortant, Donald Trump, reconnaissant la souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis suscitant des réactions aussi bien nationales qu’internationales. «L’odieux marchandage entre Trump et Mohamed VI», titre notre confrère El Watan dans un article qui parle d’un «deal ignominieux.En contrepartie de la normalisation par Rabat de ses relations diplomatiques avec Israël, les Etats-Unis ont accepté de faire fi du droit international et de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental occupé. «Le Maroc a reconnu les Etats-Unis en 1777. »Le front Polisario, quant à lui, dénonce «cette décision, en rappelant qu’elle allait à l’encontre de la position de la communauté internationale.» Et de poursuivre : «Cette constitue une violation flagrante de la charte des Nations unies (…) et des textes fondateurs de l’Union africaine (UA), et freine les efforts de la communauté internationale visant à trouver une solution pacifique au conflit entre la République sahraouie et le royaume du Maroc».Sur les réseaux sociaux, la colère est plus marquée, note l’hebdo français Le Point. Des centaines de posts et de tweets se sont déclenchés, condamnant la trahison marocaine.« Le prix des Arabes pour vendre la Palestine : des avions F-35, être retiré de la liste du terrorisme, la terre qui ne t’appartient pas [le Sahara occidental]… chacun a son prix », écrit-on.« Le prix de la trahison. Le Maroc normalise avec Israël. La marche verte du père [Hassan II] était crapuleuse, celle du fils indigne », commente l’écrivaine Wassyla Tamzali.« En attendant la normalisation prochaine avec l’Arabie saoudite… je me demande quelle en sera la contrepartie », souligne Nabil, étudiant, alors que l’écrivain Bachir Mefti préfère citer le révolutionnaire marocain Abdelkrim el-Khattabi : « La victoire du colonialisme, même aux confins du monde, est une défaite pour nous ; et la victoire de la liberté, dans n’importe quel endroit du monde, est une victoire pour nous. »« Nous avons toujours soutenu les Palestiniens et les Sahraouis, mais nous avions les moyens de notre politique, nous ne les avons plus, clairement ! Et non ! Nous ne pouvons pas vivre de grandes causes, de guerre et d’eau fraîche. Certains appellent ça du pragmatisme, d’autres de la lâcheté, je dirai que c’est de la résignation », se désole un autre commentateur.À SUIVREA. B.Crésus, 12/12/2020 -
Maroc et Algérie: une confrontation militaire imminente ?
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Depuis la rupture des relations diplomatiques avec Rabat le 24 août, les relations de l’ Algérie avec le Maroc voisin sont devenues de plus en plus tendues.
Tout d’abord, l’annonce du ministre algérien de l’énergie que le contrat du gazoduc Maghreb-Europe , qui distribue du gaz naturel à l’Espagne, ne serait pas renouvelé, interrompant à toutes fins pratiques l’approvisionnement en gaz du Maroc.
Ensuite, le Haut Conseil de sécurité algérien a annoncé qu’il fermait son espace aérien à tous les aéronefs civils et militaires marocains ainsi qu’à ceux immatriculés au Maroc.
Plus récemment, le 28 septembre, le chef d’état-major algérien, le lieutenant-général Saïd Chengriha, a accusé le royaume marocain d’avoir fomenté un « complot » contre son pays « pour saper l’unité du peuple algérien, en semant la discorde et la division entre eux ».
« L’attachement de l’Algérie à ses principes et sa détermination à ne pas s’en écarter sont une source d’irritation pour le makhzen [institution gouvernementale marocaine] et un frein aux projets régionaux douteux du régime », aurait déclaré le lieutenant général.
Compte tenu de la tournure récente des événements, il est impossible de croire que le roi du Maroc Mohammed VI se contentera d’exercer à nouveau le soft power du consensus et de la coopération régionale.
Oubliez les discours de décembre 2019, où le monarque marocain a lancé un appel au président algérien nouvellement élu, Abdelmadjid Tebboune, l’exhortant à « ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre les deux pays voisins, fondés sur la confiance mutuelle et le dialogue constructif », et d’août 2021, lorsque Mohammed VI a exhorté « son excellence le président algérien à travailler à l’unisson pour le développement des relations fraternelles ».
Sahara occidental
La politique marocaine de soi-disant » tendre la main » n’est peut-être qu’un simple écran de fumée visant à cacher les véritables intentions du régime – de forcer les généraux algériens à déclencher les hostilités.Bref, Mohammed VI, commandant suprême et chef d’état-major des Forces armées royales (FAR), semble déterminé à utiliser la force militaire pour défendre les prétentions du royaume sur ce qu’il considère comme ses « provinces du sud », terme utilisé par le gouvernement marocain pour la partie du Sahara occidental qu’il occupe.
Dans un geste soigneusement calculé visant à neutraliser la portée de l’armée marocaine – qui avait autrefois tenté un coup d’État sous le règne du roi Hassan II – Mohammed VI a placé la sécurité du palais royal et de l’enceinte entre les mains des forces armées du pays.
La sécurité du palais était jusqu’alors supervisée par la Gendarmerie royale marocaine et la Direction générale de la sûreté nationale. Ensuite, le monarque a accéléré la modernisation des forces armées du royaume, en réponse notamment aux soulèvements du printemps arabe qui ont vu le renversement de plusieurs régimes autoritaires de la région.
Concrètement, la défense nationale du Maroc a été réorganisée sous la direction du général de corps d’armée Abdelfattah Louarak, nommé inspecteur général des FAR par le roi en janvier 2017. Le monarque n’a pas remplacé son prédécesseur, le général Bouchaib Arroub, alors à la tête de l’armée du pays. provinces du sud.
La mission principale de l’officier supérieur nouvellement nommé était de superviser les opérations de développement et de modernisation de l’industrie militaire marocaine – avec un budget colossal représentant environ 4,5% du PIB du pays en 2020.
Les chiffres publiés en 2018 par le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri) montrent que d’autres pays impliqués dans des zones de conflit dépensent moins pour la défense nationale, notamment Israël (4,3 %), les États-Unis (3,2 %) et la Turquie (2,5 %).
A l’issue de cette première phase, le monarque marocain semble désormais exercer la force de la pression militaire et économique, dans une tentative de jeu stratégique de Rabat pour faire plier la volonté d’Alger.
C’est un geste que connaissent bien les diplomates algériens, l’ayant longtemps utilisé eux-mêmes pour contenir les manœuvres du ministère marocain des Affaires étrangères – en témoignent les innombrables opérations militaires de grande envergure organisées par l’armée algérienne dans chacune de ses régions militarisées, et notamment sur le frontière marocaine. Une telle démonstration de force militaire a été menée en janvier 2021 , avec le soutien de la Russie.
Message sans équivoque
Selon le rapport annuel du Sipri de 2021, le Maroc est désormais le troisième importateur d’armes en Afrique, juste derrière l’Égypte et l’Algérie.
Le régime marocain semble déterminé à répondre aux actes d’hostilité diplomatique de l’Algérie par une action militaire, comme le montre la récente nomination par Mohammed VI du lieutenant-général Belkhir el-Farouk comme inspecteur général des FAR.
Lauréat de l’Académie royale militaire, Farouk a débuté dans l’infanterie, avant d’occuper plusieurs postes militaires clés, dont celui de commandant des provinces du sud, poste qu’il a occupé pendant près de 40 ans et qui est quasi vacant depuis 2017.
La nomination d’un officier supérieur dont les références incluent plusieurs campagnes militaires au Sahara occidental est un message sans équivoque pour Alger : Rabat est prêt à riposter par la force militaire si les généraux algériens continuent de faire pression sur le Maroc et finissent par déclencher les hostilités.
Les rapports suggèrent également que le commandant nouvellement nommé des forces armées marocaines est un favori des Américains. Farouk s’est distingué en commandant « African Lion 21 », exercices conjoints maroco-américains organisés par le Maroc en juin.
Jockey diplomatique
Sur la scène diplomatique, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra et son homologue marocain, Nasser Bourita, ont échangé des propos acerbes sur le Sahara occidental lors de l’assemblée générale de l’ONU lundi.
« L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre au peuple sahraoui de déterminer son destin et de décider de son avenir politique ne peut rester à jamais l’otage de l’intransigeance d’un Etat occupant qui a manqué à plusieurs reprises à ses obligations internationales », a déclaré le ministre algérien.
Mais dans une vidéo préenregistrée diffusée à l’Assemblée des Nations Unies, le ministre marocain des Affaires étrangères a déclaré que l’Algérie devait « assumer sa responsabilité de perpétuer un conflit régional inventé », exigeant qu’Alger cesse de protéger « un groupe de séparatistes armés en violation flagrante du droit international humanitaire. ”.
L’Algérie a ouvertement soutenu le mouvement séparatiste du Front Polisario, qui défend le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Le Maroc revendique quant à lui la souveraineté sur le Sahara occidental et voit sa « proposition d’autonomie étendue » comme une solution au conflit.
Leur échange médiatisé intempestif arrivait justement après l’African Lion 21, mais aussi juste après le renforcement de la coopération militaire entre Rabat et Washington.
Le royaume marocain continue donc de bénéficier du soutien des Américains, notamment suite à la reconnaissance par l’ancien président américain Donald Trump des revendications du Maroc sur le Sahara occidental, en échange de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
Démons de guerre
Le régime de Mohammed VI semble convaincu d’être suffisamment « couvert » par deux puissances mondiales – les Etats-Unis et Israël – pour tenter de tenir tête aux généraux algériens soutenant le mouvement Polisario.
Mais les souvenirs du conflit frontalier de la guerre des sables de 1963 entre l’Algérie et le Maroc ne s’est pas encore estompé.
Et ainsi, le conflit du Sahara occidental continue de perturber les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie, façonnant à ce jour les politiques et les tactiques des deux nations, et éveillant potentiellement les vieux démons de la guerre.
C’est particulièrement vrai à l’approche de la nomination du nouvel envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, le diplomate italo-suédois Staffan de Mistura , avec les négociations en cours entre le Maroc et le Front Polisario au point mort, et les voix qui prêchent l’apaisement. et la conciliation étant systématiquement ignorée.
Aziz Chahir
Middle East Eye, 05/10/2021
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"La décision du TGUE est aussi un coup porté aux monarchies du Golfe" (Expert)
Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, réfugiés sahraouis, #SaharaOccidental, #Maroc, Sultana Khaya,Une délégation de l’ambassade américaine a visité hier les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie. La délégation a rencontréc des représentants du Bureau du Haut-Commissariat aux réfugiés en Algérie et des représentants du Croissant-Rouge sahraoui.Au sujet de cette visite l’expert des affaires sahraouies et médiatiques, Noureddine Guellil a déclaré que « cette visite arrive au moment où les autorités marocaines ont empêché une délégation de l’ambassade américaine à Rabat de de visiter la ville de Boujdour dans les territoires sahraouis occupés, malgré la décision de l’ancien président américain Donald Trump d’ouvrir un consulat américain dans la ville occupée de Dakhla en échange d’une normalisation marocaine avec Israël.Selon Noureddine Guellil, « Cette visite s’inscrit dans le contexte d’une accélération positive des événements, après la décision de la Cour européenne d’annuler tous les accords commerciaux signés entre les autorités marocaines d’occupation et un certain nombre de pays de l’Union européenne. Ce n’est pas seulement une victoire pour le cause sahraouie, mais une victoire de la justice internationale qui tranchera dans les questions de décolonisation et les conflits armés entre peuples. D’autre part, cette décision n’est pas un coup porté au seul régime makhzen, mais aussi à aux monarchies du Golfe qui envisageaient de piller les richesses du peuple sahraoui frère, en dehors du cadre de la légitimité internationale qui reconnaît le Front Polisario comme le seul représentant légitime du peuple sahraoui ».Concernant l’évolution de la situation humanitaire des militants sahraouis, M. Guellil a précisé que « la ville occupée de Boujdour vit depuis des mois un siège sans précédent, ce qui explique l’expulsion par le Makhzen de la délégation médicale humanitaire qui souhaitait rencontrer la militante Sultana Khaya, qui vit en état de siège depuis plus de 300 jours.La délégation provenait des îles Canaries ».Source : Radio M, 06/10/2021 -
L'APLS cible des sites des forces de l'occupation au secteur du Mahbes
Sahara Occidental, Maroc, #SaharaOccidental, #Maroc, armée sahraouie, armée marocaine,BIR LAHLOU – Les forces de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené, mardi, de nouvelles attaques contre les forces de l’occupation marocaine au secteur du Mahbes, selon le communiqué militaire n 328 du ministère sahraoui de la défense.« Les unités de l’APLS ont mené des bombardements ciblant le commandement du 43e régiment à la région Amitir Lemkhinza au secteur du Mahbes ainsi que les retranchements de l’armée marocaine à Sebkha Tnouched, Rous Sebti et Oudi Damran », a indiqué l’Agence de presse sahraouie (RASD SPS).es unités avancées de l’APLS ont bombardé lundi des sites des forces de l’occupant aux régions Oum Dekn au secteur de Bekari, Fedra Tidjrit au secteur de Smara et Azmoul Oum Khemla au secteur Oum Drika, ajouté le communiqué.« Les offensives de l’APLS se poursuivent ciblant les retranchements des forces d’occupation marocaines qui ont essuyé des pertes humaines et matérielles importantes le long du mur de la honte », conclut le communiqué. -
Sahara Occidental : La guerre avec le vent
Sahara Occidental, Maroc, Enel, parcs éoliens, Energie verte, #Saharaoccidental, #Maroc, #ENEL,Sahara, le projet éolien d’Enel dans le territoire occupé par le Maroc. L’ONG écologiste : « Il y a un risque de légitimer une présence militaire »Le géant italien collabore avec le roi du pays d’Afrique du Nord sur un projet énergétique qui conduira à la construction de deux nouveaux parcs éoliens dans le territoire occupé, sans le consentement du peuple sahraoui. Plainte de Western Sahara Resource Watch : « Le Maroc utilise des projets d’énergies renouvelables pour nettoyer ses violations du droit international »Le risque de légitimer l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc . Et de se détourner. Car la ruée vers le vent , normalement souhaitable, sous ces latitudes risque de devenir un outil pour rendre le Maroc de plus en plus dépendant des projets énergétiques dans les territoires occupés et ainsi maintenir sa présence militaire , contre laquelle se bat le peuple sahraoui . C’est la plainte de Western Sahara Resource Watch , une ONG qui enquête sur l’exploitation des ressources naturelles dans cette région, une semaine après l’arrêt de la Cour européenne de justice.qui ont annulé – précisément parce qu’ils ont conclu « sans le consentement du peuple du Sahara occidental » – les accords de commerce et de pêche entre l’UE et l’État nord-africain.Depuis près d’un demi-siècle, le Sahara Occidental est au centre d’un conflit entre le Maroc (qui en 1976 occupait les terres laissées par l’Espagne franquiste avec une opération non reconnue internationalement, et souhaite désormais l’annexion) et le Front Polisario des Sahraouis, qui viser l’indépendance dans l’attente d’un référendum promis par l’ONU et non encore organisé. Western Sahara Resource Watch publie un rapport sur les projets éoliens et photovoltaïques et parle du rôle clé d’entreprises telles qu’Enel Green Energy(mais aussi d’autres, comme l’espagnol Siemens Gamesa Renewable Energy) qui, à travers des partenariats avec le Maroc, contribuent « à rendre l’emploi politiquement plus vert ». Enel, en effet, est propriétaire de la plupart des projets éoliens réalisés par le Maroc (également sur des terrains occupés), à travers son partenariat avec Nareva , société énergétique détenue à 100 % par la SNI, la holding du roi Mohammed VI. « En novembre 2021, alors que les gouvernements du monde se réuniront à Glasgow pour la COP26 – écrit Western Sahara Resource Watch – le Maroc est en train d’ériger le plus grand projet énergétique jamais vu sur un territoire occupé « .L’APPEL – Et si le pays s’impose au niveau international comme le meilleur en matière d’énergies renouvelables, le rapport rappelle que les Etats ne doivent présenter les efforts entrepris que sur leur propre territoire et non en dehors de leurs propres frontières . « La communauté internationale ne doit pas permettre au Maroc d’utiliser des projets d’énergies renouvelables pour nettoyer ses violations du droit international » explique à ilfattoquotidiano.it Erik Hagen, membre du conseil d’administration de WSRW, qui appelle à « la sortie immédiate de toutes les entreprises énergétiques du territoire occupé. « . Et que les entreprises d’investissement internationales tracent une ligne claire: « Investir dans le secteur des énergies renouvelables est généralement une bonne chose, mais de tels investissements ne peuvent pas être basés sur la violation des droits de l’homme », ajoute Hagen, selon qui il est « très décevant qu’Enel ait choisi de collaborer avec l’entreprise du roi. du Maroc » dans ce contexte.LA GUERRE AVEC LE VENT – Un contexte dans lequel les projets sur les énergies renouvelables ne sont pas seulement des projets sur les énergies renouvelables. Trois parcs éoliens sont actuellement en exploitation au Sahara occidental: le parc Cimar, Foum El Oued et Aftissat. On parle de 255 mégawatts sur un total de 1427 installés par le Maroc : un pourcentage de 17,9% . Mais l’importance relative du Sahara Occidental dans la production d’énergie éolienne du Maroc augmentera suite à la mise en œuvre du programme intégré d’énergie éolienne de 850 MW. En additionnant tous les parcs en construction ou en projet, cette part pourrait passer à 47,20%de la capacité éolienne totale du Maroc d’ici 2030, calcule Western Sahara Resource Watch. La même année, la part de l’énergie solaire produite dans le territoire occupé sera comprise entre 9,70 % et 32,64 % du total.« L’organe des Nations unies qui examine les résultats des États parties à l’Accord de Paris (l’Unfccc) affirme qu’il n’est pas en mesure d’évaluer le contenu des observations » en ce qui concerne les lieux exacts où la capacité éolienne est générée, dénonce la ‘ organisation qui qualifie cette situation de « scandale , aggravé par le fait que les projets énergétiques du Maroc ne peuvent être réalisés que sous une occupation militaire que les organes centraux des Nations Unies ont déclaré illégales ». Selon Western Sahara Resource Watch, le risque est qu’une plus grande apparence de légitimité soit donnée à l’occupation du territoire « entravant davantage les efforts des Nations Unies pour trouver une solution au conflit qui soit conforme au droit des Sahraouis à l’autodétermination », explique Hagen. Et la situation ne peut qu’empirer. A moyen et long terme, en effet, le Maroc espère exporter de plus en plus d’électricité issue des énergies renouvelables vers l’Europe et l’Afrique.LE PARC ÉOLIEN DE BOUJDOUR – Enel collabore au plus grand projet énergétique de l’histoire du Sahara Occidental, qui fait partie du Programme Intégré d’Énergie Éolienne. Au cœur du plan, en effet, se trouve la construction de cinq parcs éoliens d’une capacité cumulée de 850 MW, dont deux au Sahara Occidental occupé, à Boujdour (à partir de 300 MW, 87 pales) et à Tiskrad (100 MW ), près d’ El Aaiun. , que les Sahraouis considèrent comme leur capitale. Un appel d’offres pour les cinq a été lancé par l’ONEE (Office national de l’électricité et de l’eau potable) en 2012 et, en 2016, Siemens Wind Power avec Enel Green Energy et Nareva a remporté le contrat de 1,2 milliard d’euros.. L’ensemble du projet est réalisé dans le cadre d’un partenariat public et privé avec l’ONEE, la Société d’Investissements Energétiques (SIE) et le Fonds Roi Hassan II, tous appartenant à l’Etat . L’ONEE achètera l’électricité produite dans le cadre d’un contrat de 20 ans. Dans le cadre de l’accord, Siemens a ouvert une usine d’ éoliennes à Tanger, dans le nord du Maroc. Le contrat pour le démarrage de la construction a été signé par Enel Green Energy, l’ONEE et Masen (Agence marocaine de l’énergie solaire) en 2019, indiquant un coût de 375 millions d’euros et en septembre 2021, Enel a confirmé à WSRW que les travaux étaient effectivement lancés.LE RLE DES ENTREPRISES – Aucune des entreprises qui ont un intérêt dans les énergies renouvelables au Sahara occidental – dénonce l’ONG – « y compris les plus impliquées (l’italien Enel et l’espagnol Siemens Gamesa), n’a précisé si elle avait également tenté d’ obtenir le consentement des populations locales », faisant référence à une « consultation » des « acteurs locaux » ou de la « population locale ». Une approche également adoptée par la Commission européenne dans ses accords commerciaux avec le Maroc, pour lesquels « seuls les groupes et individus qui défendent la position marocaine dans le conflit »ont été rencontrés, comme les parlementaires marocains, les ONG, les groupes d’entreprises et les institutions gouvernementales. La Cour de justice a toutefois jugé que cette approche « est illégaleet que le mouvement de libération du Polisario est le représentant du peuple sahraoui ». Ergo : une « consultation » avec la « population » ne peut remplacer l’exigence légale du consentement sahraoui.RÉPLIQUES – L’organisation a écrit plusieurs fois aux entreprises. Enel Green Power a répondu en 2016, 2020 et septembre 2021. « Le projet éolien de Boujdour profitera à la population du Sahara occidental et contribuera au développement socio-économique de cette zone », a-t-il répondu. « Mais la Cour de justice de l’UE a spécifiquement établi que la question des prestations n’a aucune pertinence – explique l’organisation – ce qui compte, c’est de savoir si le peuple du Sahara occidental a donné son consentement « . Siemens Gamesa, Enel, ACWA (gestionnaire d’un portefeuille de centrales de production d’électricité et de dessalement actuellement présent dans 10 pays) et le français ENGIE déclarent tous détenirdes évaluations d’impact social démontrant ces avantages allégués. « Aucun de ces documents n’est public, ni leurs termes de référence, ni des clarifications ne peuvent être obtenues auprès d’agences de conseil tierces, dont l’identité n’est même pas connue », explique l’organisation, à laquelle Enel a répondu: « Non, nous sommes en mesure de fournir des réponses directement liés à toute situation politique locale et/ou internationale, car il est et reste la politique du Groupe Enel de ne prendre aucune position sur des questions politiques ».Il Fatto quotidiano, 06/10/2021 -
Sahara Occidental : Sultana Jaya vuelve a la lucha
Sahara Occidental, Marruecos, Sultana Jaya, #SaharaOccidental, #Marruecos, #SultanaJaya,La activista saharaui de Derechos Humanos supera la COVID-19.Sultana y su hermana Louaara enarbolan diariamente en la azotea de su casa la bandera saharaui.Dispuesta a seguir hasta el final, prefiere una muerte digna a una vida miserable.Alfonso LafargaLa activista saharaui Sultana Jaya ha vencido al coronavirus, con el que fue infectada intencionadamente por policías marroquíes, y ha vuelto a su lucha: enarbolar la bandera de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD) desde la azotea de su casa, en la ciudad saharaui de Bojador, a la vista de la policía marroquí.En un mensaje grabado, dice que está dispuesta a todo: “No me van a doblegar, seguiré en mi lucha hasta el final, aunque muera. Si estoy viva, será una vida digna”. Es su mensaje a la ocupación marroquí.Sultana y su hermana Um–Almumnin fueron contagiadas el 22 de agosto, en un asalto a su casa de los agentes marroquíes que desde el 19 de noviembre de 2021 vigilan y asedian el domicilio de la familia Jaya. La COVID-19 afectó especialmente a Sultana y la familia y allegados temieron por su vida: perdió el gusto y el olfato, tenía fiebre alta, fuertes dolores de cabeza, vomitaba lo que comía, no podía dormir y por la mañana se asfixiaba.En el tiempo que Sultana ha estado enferma, Louaara, otra de las hermanas Jaya, ha mantenido visible la bandera saharaui todas las tardes, durante alrededor de una hora, como hacían antes de la infección; desde el 27 de septiembre las dos vuelven a estar juntas ondeando la enseña saharaui.La activista saharaui de Derechos Humanos ha sido otra vez agredida violentamente por las fuerzas marroquíes que rodean la vivienda: el 6 de octubre, martes, se acercó a la casa Hassana Duihi, pero le impidieron entrar, con golpes e insultos.Al oír las voces Sultana salió y los miembros de las fuerzas marroquíes arremetieron contra ella, obligándola a volver a la casa con malos tratos y empujones.La candidata al Premio Sájarov a la Libertad de Conciencia de la Unión Europea, avisa a la ocupación marroquí que, a pesar de todo lo que han sufrido ella y su familia en estos once meses, no la van a doblegar y va a seguir en su lucha hasta el final.“Han sido días de tortura, de no dejarme dormir, de arrastrarme, de pellizcarme, de echar productos tóxicos en mi casa de madrugada, violaciones, intentos de matarme decenas de veces, todo tipo de sufrimiento”, relata.Concreta lo que ocurrió el 22 de agosto, cuando fueron contaminadas con el coronavirus: “Vinieron a mi casa de madrugada, como a las 4, me torturaron, me ataron, ataron también a mis hermanas, a mi sobrino, nos echaron productos. A mis hermanas y a mí nos pusieron en la nariz unas gotas y otro producto; querían matarnos, asesinarnos”.Custodiada hasta morirDespués de la agresión vinieron los síntomas del coronavirus: “Empecé a no oler nada, no sentía sabores, tenia escalofríos, fiebre alta. No tenía ningún tipo de atención médica, ni dejaban llegar visitas para ayudarme, Vino una enfermera saharaui que quería ayudarme y no la dejaron entrar. Día tras día mi situación empeoró”.Cuenta que en una ocasión un policía se asomó por una ventana y dijo “nosotros vamos a estar custodiándote hasta que te mueras, te quedan pocos días de vida “, a lo que contestó “me da igual que muera porque todo lo que me ha pasado es bajo vuestra responsabilidad, de las autoridades policiales marroquíes”.Tras afirmar que todo lo que pasó el 22 de agosto “lo provocaron ellos, pero gracias a Dios me he curado poco a poco”, insiste en que no está arrepentida de lo que está haciendo: “Pertenezco a un pueblo poderoso, que prefiere una muerte digna a una vida miserable. Si muero, moriré mártir, como los que han muerto antes que yo; si estoy viva, será una vida digna”.Sultana Jaya, que ha motivado una campaña internacional de solidaridad, dice que gracias al apoyo del pueblo saharaui, que es su pilar, ha resistido y sacado fuerzas para curarse y seguir: “He tenido la compañía de grandes amigos de todas partes que me han ayudado, como los médicos saharauis de España, que me han asesorado día y noche”.También tiene palabras de felicitación para los militares del Frente Polisario y para el presidente Brahim Gali, y muestra su solidaridad con la familia del preso político Mohamed Lamin Haddi y con los demás presos: “Esta no es una batalla ni de Sultana ni de Louaara, es una batalla de la Republica Saharaui, todos estamos en ella, luchamos por un pueblo y tenemos que estar juntos hasta la independencia total. La patria o el martirio”.Contramutis, 06/10/2021 -
L’UE soutient le Maroc dans la polémique de l’étiquetage
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Les allégations de « fraude à l’étiquetage » contre les tomates marocaines ont été réfutées par le commissaire à l’agriculture de la Commission européenne
Janusz Wojciechowski, le commissaire européen à l’agriculture de la Commission européenne, a réfuté ce mois-ci les accusations de fraude à l’étiquetage portées par l’eurodéputé espagnol Jordi Cañas contre le Maroc concernant les tomates produites au Sahara occidental, selon un rapport de New In 24 .
En juin, Cañas avait fait référence à un rapport de l’ONG Mundubat et de l’organisation agraire Coag alléguant que les tomates produites au Sahara étaient étiquetées et vendues comme un produit marocain.
« Un rapport récent a révélé que 7 à 14 % des tomates que le Maroc exporte vers l’Europe sont en fait produites à Dakhla, au Sahara occidental qui est illégalement occupé par le Maroc, d’où elles sont transportées par voie terrestre jusqu’à Agadir (Maroc) », a déclaré Cañas. déclaré au Parlement. « Là-bas, elles sont mélangées avec des tomates du Souss-Masa et sont conditionnées et étiquetées pour l’exportation en tant que produit fabriqué au Maroc. »
Il s’agit, selon lui, d’une « violation de nombreuses lois européennes et de l’accord d’association UE-Maroc ».
« Cela rend impossible pour les consommateurs européens de connaître la véritable origine des produits, en violation flagrante des règles d’étiquetage de l’UE et des accords signés, et crée également une concurrence déloyale pour les producteurs européens, entraînant un effondrement de la production de tomates dans les pays producteurs comme l’Espagne », a-t-il déclaré.
Cependant, dans une réponse parlementaire le 13 septembre, Wojciechowski a confirmé qu’il était peu probable que les allégations de fraude à l’étiquetage conduisent à une inspection par l’UE.
Le commissaire a déclaré que pour les fruits et légumes originaires de l’extérieur de l’UE, les pays tiers étaient en mesure d’effectuer leurs propres contrôles pour garantir la conformité aux normes de l’UE.
« Le Maroc est l’un des neuf pays tiers où l’organisme de contrôle a fourni des garanties satisfaisantes quant au personnel, aux équipements et aux installations nécessaires pour effectuer des contrôles selon des méthodes équivalentes dans les États membres », a déclaré Wojciechowski.
Il a ajouté que les préférences commerciales pour les produits agricoles originaires du Maroc avaient été étendues à ceux originaires du Sahara.
« Les produits originaires du Sahara occidental bénéficient du même traitement tarifaire préférentiel que ceux de l’accord d’association UE-Maroc », a-t-il déclaré. « La Commission n’a connaissance d’aucune preuve que l’Accord peut être mis en œuvre d’une manière incompatible avec ses dispositions. »
Au cours des cinq dernières années, les exportations marocaines de tomates vers l’UE ont augmenté de 15,8%, a rapporté North Africa Post , tandis que les ventes de tomates espagnoles et néerlandaises ont chuté de 27,5% et 21% respectivement.
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Sahara Occidental: Après l’euphorie, le Maroc plonge dans le doute
Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, Donald Trump, #SaharaOccidental, #Maroc,Le Maroc aurait souhaité voir les pays européens suivre l’exemple de l’administration Trump qui avait illégalement reconnu la souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis. Il n’est pas étonnant de voir le royaume profiter de la détresse de sa population qui fuit le pays sur des embarcations de fortune. Il ferme les yeux, ainsi, et ouvre la voie à cette immigration irrégulière et indénombrable vers les îles Canaries espagnoles.Une action qui peut aussi être interprétée comme un signe de vengeance vis-à-vis d’une partie de l’opinion publique espagnole qui demeure solidaire avec le Front Polisario. Une réalité qui a été évoquée à demi-mot dans une des déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères qui avait estimé qu’ «une partie de l’Europe doit être plus audacieuse car elle est proche de ce conflit».Autant d’éléments qui ont fait que les tensions entre le Front Polisario et le Makhzen ont repris de plus belle après que les forces marocaines ont lancé une opération militaire dans la région de Guerguerat au sud du Sahara occidental.Conforté par le soutien du président américain sortant et sa prétendue victoire politique, Rabat a depuis multiplié ses transgressions au droit international.Des agissements qui ont le mérite d’avoir mis à nu les enjeux d’une reconnaissance délictueuse, sur le plan politique et historique, négociée en contrepartie de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.Ce qui ne change pourtant en rien dans la nature et le statut des territoires occupés et ne peut encore moins régler cette crise considérée comme l’un des conflits politiques et humanitaires les plus anciens au monde.Cette reconnaissance a, toutefois, le mérite de rendre ce conflit plus visible sur le plan international et à créer une nouvelle dynamique dans l’Union européenne notamment après l’arrêt du tribunal européen qui a donné au Front Polisario «le droit de représenter le peuple sahraoui devant les tribunaux internationaux et dans les affaires commerciales».Ce qui compromet le projet du colonialisme marocain et vient compliquer les fins et les objectifs du Royaume. Il y a aussi cette volonté des Nations unies de reprendre ses responsabilités après la désignation d’un envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental.L’euphorie liée à la marocanité du Sahara occidental n’a finalement pas trop duré.Le Makhzen plonge, désormais, dans le doute après notamment la confirmation de reconnaissance de certains pays sud-américains de la République arabe sahraoui démocratique (RASD) et la réappropriation de ce dossier par l’Union africaine.Ce qui pourrait avoir poussé deux pays africains à savoir le Burundi et la Zambie à retirer leurs représentants de consul dans les territoires sahraouis. Mais aussi plusieurs pays européens à défendre cette notion du droit international et du peuple sahraoui à l’autodétermination.Assia BoucettaHorizons, 06/10/2021