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  • Drogue, espionnage, propagande, déclarations tendancieuses : La rage impuissante du Makhzen envers l’Algérie

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    Les agissements «enragés» du makhzen, qui tente de porter atteinte à l’Algérie, à travers la drogue, l’espionnage, la propagande, les déclarations tendancieuses émanant des officiels marocains ou encore la tribune offerte aux sionistes pour lancer des menaces contre le pays, sont l’expression du «cuisant échec» essuyé par toutes ses menées hostiles contre notre Patrie, souligne la revue El-Djeich, dans l’éditorial de son dernier numéro.
    «En fait, ces hostilités et d’autres, telles que la tentative d’inonder notre pays de drogue, l’espionnage, la propagande destructrice, les déclarations tendancieuses et accusations émanant d’officiels marocains ou encore la tribune offerte aux sionistes pour lancer des menaces contre notre pays depuis le sol marocain, sont intervenues en réaction à la ferme et indéfectible position de principe de l’Algérie quant à la nécessité d’une solution juste à la question sahraouie, solution qui passe par la possibilité pour le peuple sahraoui d’exercer son droit légitime à l’autodétermination, à s’affranchir de l’occupation et à permettre ainsi à la dernière colonie d’Afrique de se libérer», relève la revue.
    La revue affirme que ces agissements «enragés» du makhzen sont l’expression du «cuisant échec essuyé par toutes ses menées hostiles contre notre Patrie», soulignant que «l’Algérie, qui tire de son passé révolutionnaire un référent fondamental et un patrimoine qui éclaire son parcours, ne saurait, en aucune circonstance, renier ses principes qui ont fait sa gloire et lui ont valu le respect des nations du monde».
    La publication de l’Armée affirme que la multiplication par le makhzen des actes d’hostilité contre notre pays, ces derniers temps, ne va pas amener l’Algérie à «abandonner un des principes fondamentaux de sa politique étrangère, qui est le soutien indéfectible au droit des peuples sous occupation à l’autodétermination, comme c’est le cas des peuples palestinien et sahraoui». 
    Elle souligne, également, que «le makhzen s’est lourdement trompé en croyant que sa normalisation avec l’entité sioniste et son alliance avec elle renverseraient totalement l’équilibre en sa faveur», indiquant qu’outre ses «multiples» et «intempestives» menées hostiles à l’Algérie, le makhzen s’est «emmuré dans la fuite en avant dans une vaine tentative d’imposer la politique du fait accompli».
    La publication souligne, en outre, que «l’Algérie, forte de son peuple et de son armée, ne renoncerait en aucune manière à ses principes profondément enracinés. Cela a lieu à un moment où il ne fait plus aucun doute que l’Algérie ne ferait pas l’objet d’attaques aussi hostiles et concentrées si elle ne disposait pas de facteurs de force».
    Elle relève, dans le même contexte, que l’attachement de l’Algérie à ses principes «dérange le régime du makhzen et entrave la concrétisation de ses plans douteux dans la région». Elle a évoqué, également, la déclaration du Chef d’État-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général de Corps d’Armée, Saïd Chanegriha, lors de sa récente visite à la 2e Région militaire, qui a affirmé que l’Algérie «est une force de frappe» qui «ne constitue pas simplement des paroles destinées à la consommation médiatique ou de la poudre aux yeux, comme certaines parties hostiles à notre pays tentent de le vendre à l’opinion publique, mais une réalité palpable».
    La revue souligne, dans le même sillage, que l’exercice tactique combiné «Radaâ2021», supervisé dernièrement par le chef d’état-major de l’ANP, en 2eRM, «reflète la perspicacité de cette démarche qui traduit la ferme volonté de développer le corps de bataille et d’assurer la cohésion opérationnelle entre les différentes forces et donc leur entière disponibilité à parer à toute urgence ou menace».
    El Moudjahid, 06/10/2021
  • Accords UE/Maroc : le Polisario pourrait demander jusqu’a 4 mds de dollars d’indemnisations

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    Le Front Polisario pourrait demander jusqu’a 4 milliards de dollars d’indemnisations à la Commission européenne, après l’annulation par le tribunal de l’Union européenne (UE) des deux accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc à l’UE, élargis au Sahara occidental, a affirmé l’avocat du Front, Gilles Devers, à « EUobserver ».
    « Je pense que si je calcule le montant total, ce serait peut-être jusqu’à trois ou quatre (milliards d’euros) », a déclaré M. Devers.
    La Commission européenne pourrait être forcée à payer des milliards de dommages et intérêts pour avoir aidé le Maroc à exploiter le Sahara occidental occupé, après que l’UE a perdu une autre bataille judiciaire à Luxembourg. M. Devers a noté que toute décision de réclamer des dommages-intérêts à la Commission européenne devrait d’abord être prise par la direction du Front Polisario.
    « C’est à eux (membres de la direction du Front Polisario) de décider, mais techniquement en tant qu’avocat, je peux porter (une affaire) contre la Commission pour les dommages causés », a-t-il déclaré, ajoutant « nous pourrions réclamer des dommages ».
    Devers a déclaré que le coup porté à l’UE était également une défaite majeure pour la France, qui a été un ardent défenseur du Maroc. « La France voulait ces accords, alors maintenant qu’est-ce que la France va expliquer à ses homologues européens ? », s’est-il interrogé.
    Par ailleurs, Hugh Lovatt, chercheur principal en politique au programme Moyen-Orient et Afrique du Nord du Conseil européen des relations étrangères, a déclaré qu’il était « peu probable que le tribunal prenne une autre décision si l’affaire était portée en appel ».
  • Affaire Brahim Ghali : La justice espagnole prononce, de nouveau, un non-lieu

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    La justice espagnole a annoncé encore une fois, lundi, le classement de l’affaire de la plainte portée en 2008 par une association affiliée au makhzen contre le Président sahraoui Brahim Ghali, en raison de la «prescription» des faits dénoncés et de l’existence de «contradictions dans le récit de la plainte et les déclarations des témoins», ont rapporté des médias espagnols. 
    Le juge de l’Audience nationale espagnole, Santiago Pedraz, a expliqué, dans son ordonnance, que les événements dénoncés se sont produits entre 1974 et 1990, raison pour laquelle ils seraient déjà prescrits, conformément au Code pénal de 1973, toujours en vigueur. 
    De plus, le magistrat relève des «contradictions dans le récit de la plainte elle-même et dans les déclarations des témoins» qu’il a interrogés. 
    Le juge pointe également une «insuffisance manifeste de détails pertinents sur les circonstances du lieu et de l’heure des événements, et des détails précis de la participation de l’accusé». 
    Le tribunal espagnol avait décidé, la semaine dernière, de rouvrir ce dossier, datant de 2008, en raison d’un vice de procédure, alors que la plainte avait déjà été classée sans suite par le même juge, le 29 juillet dernier.
    Ce nouveau verdict, qui constitue un énième camouflet pour le Maroc, intervient également après celui de la Haute Cour d’Espagne, prononcé début juin et qui a jugé qu’il n’y avait pas lieu de prononcer la détention provisoire, ni tout autre type de mesures préventives contre le Président sahraoui Brahim Ghali, hospitalisé, alors, en Espagne.
    Agences
  • Guterres préoccupé par la "détérioration" de la situation au Sahara occidental

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    Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément préoccupé » par la forte « détérioration » de la situation au Sahara occidental occupé, qualifiant la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario, de « revers majeur » pour les efforts visant à trouver une solution « pacifique, durable et mutuellement acceptable au conflit » sahraoui. 
    « La situation au Sahara occidental s’est considérablement détériorée depuis mon dernier rapport », déplore M. Guterres dans la mouture préliminaire du rapport sur la situation au Sahara occidental, consulté par l’APS. « Je suis profondément préoccupé par les événements survenus au Sahara occidental », notamment après la rupture du cessez-le-feu de 1991 et la reprise des hostilités entre le Maroc et Front Polisario en novembre 2020. 
    Selon le chef de l’ONU, la reprise des hostilités et la pandémie de COVID-19 en cours « ont considérablement modifié l’environnement opérationnel de la MINURSO, limitant la capacité de la Mission à mettre en oeuvre son mandat ». Pour Guterres, la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario constitue « un revers majeur » pour les efforts en cours visant « la réalisation d’une solution politique à ce différend de longue date ». Il a en outre mis en garde contre « un risque évident d’escalade tant que les hostilités persistent ». 
    A cet effet, le chef de l’ONU appelle les parties au conflit à « désamorcer la situation et à cesser immédiatement les hostilités », avant d’ajouter: « la reprise du processus politique est on ne peut plus urgente. Il demeure absolument essentiel que les parties s’entendent sur la nomination d’un envoyé personnel (du SG de l’ONU) pour relancer le dialogue politique sur le Sahara occidental ». 
    Il se dit toutefois convaincu qu’ »une solution est possible malgré le récent revers important ». Et de poursuivre: « Maintenant plus que jamais, trouver une solution politique, durable et mutuellement acceptable qui assurera l’autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019) et 2548 (2020) requiert une forte volonté politique de la part des parties, ainsi que de la communauté internationale ». 
    « Donc, je réïtère mon appel aux membres du Conseil de sécurité, aux amis du Sahara occidental et aux autres acteurs concernés à encourager le Maroc et le Front Polisario à s’engager de bonne foi et sans conditions préalables dans le processus politique dès la nomination de mon nouvel envoyé personnel », préconise M. Guterres.
  • Sahara Occidental : De Mistura peut faciliter la tenue du référendum d'autodétermination

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    Le diplomate italo-suédois, Staffan de Mistura, proposé par le chef de l’ONU pour ‘tre son nouvel émissaire pour le Sahara occidental peut faciliter la tenue du référendum d’autodétermination dans ce territoire non autonome, « comme cela s’est passé au Timor oriental », a indiqué le représentant adjoint du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne, Omar Mih.
    « La désignation de Staffan de Mistura, peut faciliter la tenue du référendum d’autodétermination, par lequel le peuple sahraoui pourra décider de son propre destin, tel que cela s’est passé au Timor- oriental », a déclaré Omar Mih, dans un entretien au site portugais « Sete Margens ». « La question du Sahara occidental est la conséquence d’un processus de décolonisation inachevé. Elle est inscrite à l’agenda des Nations unies en tant que territoire non autonome, son peuple doit exercer son droit à l’autodétermination », insiste le diplomate sahraoui qui a récemment effectué une visite au Portugal pour transmettre aux autorités et à la classe politique portugaises, un mémorandum sur les récents développements au Sahara occidental.
    Omar Mih, rappelle que depuis les années 1990, l’ONU a déployé une mission au Sahara occidental, la Minurso, fruit d’un accord entre le Maroc et le Front Polisario signé en 1991, sous l’égide de l’ONU et qui a pour but d’organiser le référendum d’autodétermination. « Il est de la responsabilité du secrétaire général et surtout du Conseil de sécurité, de s’assurer que le référendum attendu, objet d’un accord entre les deux parties soit programmé lors de sa prochaine réunion, en octobre », ajoute le représentant adjoint.
    Dans son entretien au site portugais, le représentant du Front Polisario relève avoir trouvé lors de sa visite au Portugal de « la compréhension et de la solidarité », précisant que « la similitude, politique et juridique de la question sahraouie avec celle du Timor oriental, facilite la compréhension » du conflit au Sahara occidental. « La proximité géographique en augmente l’intérêt », dira-t-il à ce propos.
    Omar Mih rappelle, à ce titre, les propos du président de la commission des affaires européennes de l’Assemblée de la République portugaise, Luis Capoulas Santos, qui avait déclaré : « Ce conflit traÓne depuis longtemps. Il existe un large consensus national (au Portugal) sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
    Le diplomate sahraoui souligne que le Front Polisario est « ouvert au dialogue avec tous les partis politiques, le gouvernement et les organisations de la société civile » au Portugal, mettant en exergue le « large consensus » dans ce pays européen sur « le respect du droit international et le droit des peuples à l’autodétermination, tel qu’inscrit dans la Constitution de la République portugaise et tel qu’appliqué dans le cas du Timor-Oriental ».
  • La campagne du Makhzen prend la forme d’une une guerre déclarée »

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    L’Éditorial de la revue militaire El Djeich n° 699 d’Octobre 2021, qui s’est étalé sur deux pages, a traité des sujets brûlants de l’actualité politique et militaire. Il a commencé par expliquer pourquoi le besoin pour le pays de disposer d’une armée forte et d’une puissance de feu dissuasive dans un contexte géopolitique hostile. Aussi, et à plusieurs reprises, l’édito insiste sur le fait que l’Algérie est une « force de frappe », pour ceux qui en doutent, mettant en avant ses principes immuables et ses décisions souveraines. Les menées souterraines du Makhzen ont été mises à nu et explicitées, de même que les raisons profondes et les menées visibles et souterraines qui ont sous-tendu toutes ses actions les derniers mois.
    Au vu de l’importance des énoncés et du contexte géopolitique actuel, nous reproduisons l’éditorial d’El Djeich in extenso pour son intérêt.
    « Dans le prolongement de l’année d’instruction et de préparation au combat, l’Armée nationale populaire continue d’œuvrer, avec sérieux, détermination et acharnement à élever le niveau de préparation au combat de toutes ses composantes et unités déployées à travers le territoire national, y compris celles positionnées le long de nos frontières, conformément aux orientations de
    Monsieur le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, dans le but de renforcer les facteurs de force qui lui permettront de défendre l’intérêt suprême de la Nation, protéger sa souveraineté nationale et réunir les conditions de sa sécurité.
    Garantir la disponibilité permanente de nos forces armées est le résultat de l’approche globale et intégrée adoptée par le Haut commandement de l’Armée nationale populaire, visant particulièrement à atteindre les objectifs tracés. Et, du fait qu’elle constitue un des facteurs essentiels en vue d’atteindre le niveau de disponibilité requis, il est naturel que l’effort de base soit axé sur la préparation au combat avec tous ses facteurs et ses exigences.
    Parer à toute urgence ou menace de quelque qualité ou nature qu’elle fut
    L’exercice tactique combiné “Radaâ 2021”, supervisé dernièrement par Monsieur le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, en territoire de la 2e Région militaire, reflète la perspicacité de cette démarche qui traduit la ferme volonté de développer le corps de bataille et d’assurer la cohésion opérationnelle entre les différentes forces et donc leur entière disponibilité à parer à toute urgence ou menace de quelque qualité ou nature qu’elle fut.
    Au moment où notre armée poursuit ses efforts pour renforcer ses facteurs de force et atteindre le niveau de préparation requis, conjointement avec l’ouverture de la nouvelle année d’instruction et de préparation au combat, les graves actes d’hostilité et la campagne de propagande tendancieuse menée par le Makhzen contre l’Algérie, en général, et l’Armée nationale populaire, en particulier, se poursuivent, prenant même la forme d’une guerre déclarée sur les plateformes des médias sociaux, les chaînes de télévision et les pages de journaux.
    Une propagande qui tente en vain d’ébranler notre pays, d’attenter à sa souveraineté, de saper l’unité du peuple ainsi que son intégrité territoriale afin de créer un climat susceptible d’entraîner la déstabilisation de toute la région du Maghreb. Ceci à travers de nombreuses et récurrentes actions hostiles, qu’elles soient au grand jour ou en coulisses, auxquelles notre pays a patiemment fait face et avec la plus grande retenue, conformément au principe de bon voisinage qu’il observe vis-à-vis de son environnement immédiat.
    Le Makhzen en fait trop…
    En fait, ces hostilités et d’autres, telles que la tentative d’inonder notre pays de drogue, l’espionnage, la propagande destructrice, les déclarations tendancieuses et accusations émanant d’officiels marocains ou encore la tribune offerte aux sionistes pour lancer des menaces contre notre pays depuis le sol marocain, sont intervenues en réaction à la ferme et indéfectible position de principe de l’Algérie quant à la nécessité d’une solution juste à la question sahraouie, solution qui passe par la possibilité pour le peuple sahraoui d’exercer son droit légitime à l’autodétermination, à s’affranchir de l’occupation et à permettre ainsi à la dernière colonie d’Afrique de se libérer. Il apparaît clairement désormais que les agissements enragés du Makhzen sont l’expression du cuisant échec essuyé par toutes ses menées hostiles contre notre Patrie, et après s’être rendu à l’évidence que l’Algérie, qui tire de son passé révolutionnaire un référent fondamental et un patrimoine qui éclaire son parcours, ne saurait, en aucune circonstance, renier ses principes qui ont fait sa gloire et lui ont valu le respect des nations du monde.
    Le Makhzen marocain a naïvement cru qu’en multipliant les actes d’hostilité contre notre pays ces derniers temps, cela finirait par l’amener à abandonner un des principes fondamentaux de sa politique étrangère, qui est le soutien indéfectible au droit des peuples sous occupation à l’autodétermination, comme c’est le cas des peuples palestinien et sahraoui. Ce dernier qui combat depuis plus de quarante ans pour libérer son territoire spolié par l’occupation marocaine, comme l’a souligné Monsieur le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, lors de sa récente visite à la 2e Région militaire. «Parce que l’attachement de l’Algérie à ses principes et sa détermination à ne guère en dévier dérangent le régime du Makhzen et entravent la concrétisation de ses plans douteux dans la région, ce régime expansionniste est allé trop loin dans les conspirations et les campagnes de propagande subversives, visant à minimiser le rôle de l’Algérie dans la région, épuiser ses capacités, entraver son processus de développement et tenter de porter atteinte à l’unité de son peuple» et d’ajouter que dans leurs tentatives de «semer la discorde et la division en son sein, les ennemis ont ainsi trouvé en certains faibles d’esprit et traîtres à la Nation, instrumentalisés et recrutés comme agents, le moyen de parvenir à leurs fins, à savoir affaiblir l’Algérie de l’intérieur et faire pression sur elle pour l’amener à renoncer à ses principes immuables, à ses nobles valeurs et à renier les justes causes de la Nation».
    Les fondamentaux qui font la force de l’Algérie
    Tout le monde sait maintenant que le Makhzen s’est lourdement trompé en croyant que sa normalisation avec l’entité sioniste et son alliance avec elle renverseraient totalement l’équilibre en sa faveur. Partant, outre ses multiples et intempestives menées précédemment citées, il s’est emmuré dans la fuite en avant dans une vaine tentative d’imposer la politique du fait accompli, oubliant que l’Algérie, forte de son peuple et de son armée, ne renoncerait en aucune manière à ses principes profondément enracinés.
    L’Algérie, une force de frappe », et ceux qui en doutent ont le mur des lamentations pour pleurer…
    Cela a lieu à un moment où il ne fait plus aucun doute que l’Algérie ne ferait pas l’objet d’attaques aussi hostiles et concentrées si elle ne disposait pas de facteurs de force.
    Aussi, affirmer que l’Algérie est une force de frappe ne constitue pas simplement des paroles destinées à la consommation médiatique ou de la poudre aux yeux, comme certaines parties hostiles à notre pays tentent de le vendre à l’opinion publique, mais une réalité palpable, tant à l’intérieur, à travers la mise en œuvre des premiers jalons de la nouvelle Algérie à tous les niveaux dans un climat de sécurité, que sur le plan extérieur, en ce sens que le retour en force de notre diplomatie sur la scène internationale et régionale a montré que notre pays fait face aux menaces contre lesquelles elle n’a eu de cesse de mettre en garde et d’alerter la communauté internationale.
    Oui, l’Algérie est une force de frappe de par ses principes immuables, ses positions fermes, ses décisions souveraines, son peuple héroïque et son armée valeureuse, ce qui indispose profondément le Makhzen et suscite la terreur et le désespoir dans l’esprit des traîtres. L’Algérie est une force de frappe, et ceux qui en doutent ou refusent de le croire n’ont qu’à aller verser des larmes devant le mur des lamentations de leurs amis. Des larmes de déception et de désespoir pour avoir caressé des rêves improbables et nourri des espoirs qui se sont envolés comme les feuilles d’automne de ce mois.
    L’Express, 04/10/2021
  • Une plainte pour “génocide” contre le président sahraoui de nouveau classée sans suite

    Sahara Occidental, Brahim Ghali, Maroc, Espagne, #SaharaOccidental, #Maroc,


    La plainte pour “génocide” qui visait le président sahraoui, Brahim Ghali, a de nouveau été classée sans suite en raison de la prescription des faits dénoncés, a annoncé, lundi, un tribunal espagnol.
    Le chef du mouvement indépendantiste du Front Polisario, Brahim Ghali, ne sera pas poursuivi pour “génocide” selon une seconde décision de la justice espagnole, lundi 4 octobre. Le juge chargé du dossier au sein du tribunal, l’Audience nationale, “a décidé de classer (la plainte) sans poursuivre le leader du Polisario, Brahim Ghali, dans le dossier pour génocide découlant de la plainte déposée par l’Association Sahraouie pour la Défense des Droits de l’Homme (ASADEH)”, a déclaré cette haute juridiction dans un communiqué.
    “Les faits dénoncés dans la plainte vont de 1974 a 1990” et sont donc “prescrits”, a expliqué l’Audience nationale.
    Le juge a, par ailleurs, estimé que les faits dénoncés dans la plainte “ne rassemblaient pas tous les éléments caractérisant le crime de génocide” et qu’il manquait des “détails concrets de la participation de l’accusé Brahim Ghali”, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée.
    Ce même tribunal avait pourtant décidé, la semaine dernière, de rouvrir ce dossier, datant de 2008, en raison d’un vice de procédure alors que la plainte avait déjà été classée sans suite fin juillet.
    Les plaignants accusaient Brahim Ghali, de crimes commis, selon eux, contre des dissidents sahraouis réfugiés a Tindouf, dans l’ouest de l’Algérie.
    Brahim Ghali fait toujours l’objet d’une autre plainte en Espagne pour “tortures” déposée par Fadel Breika, un dissident du Front Polisario naturalisé espagnol.
    Brahim Ghali, alors soigné d’une forme grave du Covid-19 a Logroño (nord de l’Espagne), avait été entendu début juin par la justice espagnole dans le cadre de ces deux plaintes.
    Le juge n’avait pris aucune mesure coercitive a l’encontre du chef du Polisario, qui avait pu quitter le territoire espagnol le soir même pour rentrer en Algérie.
    L’accueil de Brahim Ghali en Espagne, mi-avril, pour y être soigné, avait provoqué la colère du Maroc, ennemi juré du Front Polisario, et déclenché une crise majeure entre Madrid et Rabat. Le point culminant de ces tensions a été l’arrivée, mi-mai, de plus de 10 000 migrants dans l’enclave espagnole de Ceuta a la faveur d’un relâchement des contrôles par les autorités marocaines.
  • La corde du mensonge est courte

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    Omar Hilale et Omar Zeniber sont deux visages d’une seule et même diplomatie qui a versé dans la démence comme si elle est habitée par le démon. Si d’aucuns voient en la diplomatie comme «l’art de ce que vous ne devriez pas dire», le Makhzen la considère comme «l’art du mensonge et de la divagation». 
    Sinon, comment expliquer les déclarations des diplomates du Makhzen à la fois aux Nations unies, lors de la réunion des pays non alignés, en juillet 2021, puis lors de la 48e session du Conseil des droits de l’homme à Genève, en septembre dernier. Le premier ambassadeur, Omar Hilal, a clairement affirmé son soutien à l’indépendance de la région de Kabylie à l’égard de la mère Patrie l’Algérie ! Et le deuxième, Omar Zeniber, a cru bon de «révéler» au monde une prétendue présence d’instructeurs du Hezbollah libanais dans la région de Tindouf !
    Lorsque vous êtes à court d’arguments et de preuves, et que la réalité devient amère et la vérité imprégnée de soupçons et de suspicion, c’est que vous êtes entrés dans la phase du délire diplomatique, puis du coma politique. Et si nous avons abordé dans de précédents numéros de la revue “El Djeich” les raisons qui ont conduit le Makhzen, dans une sorte de fuite en avant, à comparer la Kabylie avec le Sahara occidental, sous l’effet de son isolement croissant par la communauté internationale qui ne s’est pas laissée abuser par ses affabulations, ses accusations mensongères et ses arguments fallacieux ainsi que son rejet de tous les envoyés spéciaux de l’ONU au Sahara occidental, nous ferons la lumière sur la récente sortie du voisin excité qui, par la voix de son ambassadeur à Genève, a fait état d’une prétendue présence d’instructeurs du Hezbollah à Tindouf !
    Si le mensonge en lui-même ne prête pas à conséquence, c’est l’effronterie, l’aplomb et la fourberie de celui qui le profère qui étonne. Et c’est le cas de l’ambassadeur Omar Zeniber qui, devant les représentants de nombreux pays, a osé ouvertement et sans vergogne ni respect pour le royaume, servir de tels mensonges. 
    Ici plusieurs questions se posent, dont la première est : pourquoi Zeniber a-t-il choisi précisément les instructeurs du Hezbollah libanais et n’a pas accusé des instructeurs de grands pays dotés de puissantes armées et modernes ainsi que de soldats qui ont l’expérience et la compétence pour former les autres ? Deuxièmement, Zeniber veut dire aux sionistes que votre ennemi, le Hezbollah, est en Algérie et qu’il représente un danger pour votre ami le Maroc.
    Il envoie également ce message à nos frères du Golfe arabique que le Hezbollah, soutenu par (votre ennemi l’Iran), est un ami et un allié de l’Algérie. Enfin, il veut dire à l’Occident que le Hezbollah, qui est classé comme organisation terroriste, se trouve sur le sol algérien pour déstabiliser la région et agresser le Maroc.
    Ainsi donc, sans aucune honte ni un minimum de dignité, avec insistance et préméditation, la diplomatie du Makhzen verse dans la mauvaise foi, l’immoralité, les coups bas, l’affabulation et la confection de faits et d’histoires auxquelles personne ne croit, même les plus faibles d’esprit. 
    Les soldats du Hezbollah sont-ils plus qualifiés, formés et entraînés que les combattants du Sahara occidental qui font face à l’occupant depuis près d’un demi-siècle ? Les fils de Nasrallah ont-ils déjà combattu dans les déserts et les vastes contrées qui leur auraient conféré l’expérience les rendant aptes à former les autochtones du Sahara ? Les cadres du Sahara occidental sont-ils incapables d’entraîner leurs troupes ?
    Il est certain que Zeniber n’a pas de réponse à ces questions, mais il n’est pas à blâmer, tant il n’est qu’un exécutant qui ne fait qu’appliquer les ordres de l’émir des croyants, qui ne se prononce que sur instruction de ses cousins. Le Maroc et l’entité sioniste partagent les idées, les politiques et les ambitions. L’entité sioniste rêve d’Israël du Nil à l’Euphrate, et le Makhzen rêve d’un Maroc de la Méditerranée au fleuve Sénégal (carte du Parti l’Istiqlal et de son chef Allal El Fassi).
    Les deux pays usurpent les territoires des autres, asservissent leurs peuples et font fi de toutes les résolutions de l’ONU. Cette harmonie, cette concordance et cette conformité sont-elles purement fortuites ou consignées dans les Protocoles des sages de Sion de 1901 ? Questions auxquelles nous laissons aux chercheurs et spécialistes le soin d’y répondre objectivement. 
    Outre les attaques diligentées par le Makhzen, une bande de traîtres, malheureusement algériens, a fait le choix de se mettre à sa solde, en appliquant ses ordres et va même jusqu’à ajouter quantité d’épices au plat puant qu’il s’évertue à servir.
    Une poignée de traîtres s’autoproclamant analystes politiques, journalistes professionnels et experts en matière de sécurité, se prétendent maîtriser tous les sujets, détenir la science infuse et être au fait de tous les secrets, dès lors qu’ils disposeraient de sources fiables et vérifiées !
    Une bande de traîtres qui défend les thèses de mouvements terroristes et séparatistes, qui se réjouit et applaudit tout fait passager survenant dans notre pays, même s’il s’agit d’une simple bouche d’évacuation obstruée dans une rue donnée et qui, à l’opposé, observe un mutisme éloquent, exprime un certain malaise et ressent de la tristesse à propos des programmes d’avenir, des plans de développement adoptés et des projets réalisés dans notre pays.
    Nos ancêtres avaient raison, eux qui disaient : «Le blé est un bien, la poudre à canon est dissuasive, l’indignité une habitude et la trahison un héritage.» Enfin, nous disons que si le Makhzen et les mercenaires croient au dicton «Plus le mensonge est gros, plus il est répété, il finira par être cru», nous nous disons que «dans la mare aux mensonges, il n’y a que des poissons morts».
    El Djeïch nº 699, octobre 2021
  • La diplomatie marocaine, de revers en revers

    Sahara Occidental, Maroc, diplomatien, #SaharaOccidental, #Maroc, TJUE, 

    La décision du tribunal de l’UE est un nouveau revers qui s’ajoute aux tensions avec la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Algérie.
    Zhou Enlai a déclaré que la diplomatie était « une guerre continue par d’autres moyens ». Le Maroc a toujours été une référence dans cette gestion des coulisses du pouvoir. Cependant, les temps sont mauvais pour le royaume alaouite puisqu’il a perdu son allié, l’ancien président Donald Trump. 
    En peu de temps, le Maroc s’est heurté à l’Allemagne, à l’Espagne, à la France, à l’Algérie, aux institutions européennes au sujet de la crise de Ceuta et maintenant au Tribunal de l’UE. Il s’agit d’un autre problème auquel le gouvernement d’Aziz Akhannouch, Premier ministre après sa victoire aux élections de septembre dernier, devra faire face.
    Le Front Polisario a qualifié d’ »historique » la décision du Tribunal de l’UE contre les accords commerciaux Bruxelles-Rabat qui incluent le Sahara occidental. C’est surtout un rappel que le problème du Sahara n’est toujours pas résolu, bien que le Conseil de l’UE ait deux mois et dix jours pour faire appel de la décision.
    Lors d’une conférence de presse à Madrid, le représentant du Front Polisario pour l’Europe et l’Union européenne (UE), Oubi Bucharaya, a parlé d’ »une victoire pour le peuple sahraoui et pour la justice européenne ». La Cour européenne ratifie que « le consentement du peuple du Sahara occidental » est « une condition préalable à toute activité impliquant le territoire et ses ressources naturelles ». 
    Selon M. Bucharaya, cette décision confirme « la personnalité juridique du Front Polisario devant les instances européennes et internationales ».
    La décision finale prendra des mois. Ainsi, à cette occasion, la réponse de Rabat a été calme et coordonnée avec le Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité, Josep Borrell, comme l’indique clairement le tweet du chef de la diplomatie européenne. « Nous maintiendrons les contacts afin de prendre les mesures nécessaires pour assurer le cadre juridique permettant de garantir la poursuite des relations commerciales entre l’UE et le Maroc », peut-on lire dans le tweet. 73% des exportations marocaines sont destinées à l’un des pays de l’UE.
    Bien que le Maroc ait cru qu’avec le soutien de Trump à sa cause, il avait parcouru un long chemin, la vérité est que même le président actuel, Joe Biden, n’a pas confirmé qu’il reconnaissait la souveraineté marocaine sur le Sahara. Les États-Unis auraient fait pression pour que Rabat accepte le nouvel envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara, Staffan de Mistura. Si la décision du tribunal est ratifiée, cela signifierait la reconnaissance du Front Polisario comme la seule autorité ayant la souveraineté sur les ressources sahraouies, telles que les prises de pêche, dont 90% sont sahraouies.
    Le Maroc s’est déjà heurté aux institutions européennes à la suite de la crise avec l’Espagne l’été dernier. Rabat a facilité le départ des immigrants vers Ceuta et le chef du gouvernement espagnol est allé jusqu’à déployer l’armée dans la ville nord-africaine. Les quatre principaux groupes du Parlement européen se sont mis d’accord en juin dernier sur une résolution condamnant l’utilisation par le Maroc de la migration, notamment des mineurs, comme outil de pression sur l’Espagne.
    Le gouvernement espagnol, qui était à couteaux tirés avec Rabat au sujet de l’accueil du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, dans un hôpital de Logroño, a été soutenu, bien que le départ de la ministre des affaires étrangères, Arancha González Laya, ait été interprété comme une façon de plaire au Maroc. Rabat s’est plaint de ne pas avoir été informé de l’entrée de Ghali en Espagne.
    M. Sánchez a ensuite rappelé aux Marocains que « l’Espagne est le meilleur partenaire du Maroc au sein de l’UE pour défendre ses intérêts stratégiques », a déclaré Pedro Sánchez à l’époque. En conséquence, le ministre des affaires étrangères José Manuel Albares, qui a remplacé González Laya lors du remaniement de juillet de Sánchez, a reconnu que le Maroc était un partenaire clé pour l’Espagne. Petit à petit, on assiste à des rapprochements substantiels : M. Albares a déjà rencontré le ministre des affaires étrangères, M. Nasser Bourita, à New York, et ils se sont engagés à continuer de se parler et à se rencontrer bientôt.
    « Albares s’est donné pour priorité de s’entendre avec le Maroc parce qu’il part du principe que nous sommes condamnés à nous comprendre », souligne Bernabé López, arabisant et professeur à l’Université autonome de Madrid.
    López reconnaît que le Maroc a pris la décision de la Cour de justice de l’UE à bras le corps. « C’est peut-être un signal d’alarme pour qu’elle trouve une solution définitive au problème du Sahara, source d’instabilité. Le Maroc ne se rend pas compte que son entêtement ne l’emporte pas toujours », déclare Bernabé López.
    Un premier ministre identifié au Roi
    Mais il insiste sur le fait que la réaction a été calme. « Le ministère marocain des affaires étrangères a insisté sur le fait que nous devions trouver un moyen de parvenir à un accord. Il n’opte pas pour la voie agressive, l’une des techniques du Maroc. Peut-être parce que cela ne leur convient pas avec un premier ministre nouvellement nommé. Le Maroc cherche désormais les voies du dialogue », ajoute l’auteur de Marruecos en trance: nuevo Rey, nuevo siglo, ¿nuevo régimen?
    Le magnat du pétrole Aziz Akhanouch, qui est très proche du roi Mohammed VI, a remporté les élections de début septembre au cours desquelles les islamistes ont été réduits à 12 sièges. Akhanouch est ministre de l’agriculture et de la pêche depuis 2007, il connaît donc très bien les relations entre Rabat et l’UE.
    « Avant, les islamistes servaient de punching ball, mais maintenant il n’y a plus ce parapet. Le roi est à l’air libre. Si le nouveau premier ministre parvient à réduire les inégalités et à créer un certain bien-être au Maroc, le roi sera considéré comme un gagnant. Mais s’il échoue, la lecture sera que le roi a échoué. Ce nouveau premier ministre a du pouvoir, contrairement aux islamistes qui ne contrôlaient pas les ministères clés », déclare Ali Lmrabet, un journaliste marocain basé à Barcelone.
    Il aborde un moment complexe dû à la crise économique, aggravée par la pandémie, et aux multiples crises diplomatiques. Avec l’Allemagne, l’ambassadeur a été rappelé en l’été, parce que l’ambassadeur allemand aux Nations Unies a rappelé que le statut du Sahara Occidental est soumis à la juridiction des Nations Unies.
    Avec la France, le grand allié, la tension est évidente en raison des échos du réseau d’espionnage Pegasus, qui pourrait même atteindre Macron. La France a réduit les visas pour les Marocains, les Algériens et les Tunisiens, et le Maroc a réagi avec colère. Toute friction avec Paris est très préoccupante à Rabat.
    Et avec l’Algérie, la tension a augmenté de façon exponentielle ces dernières semaines. La relation entre les deux voisins du Maghreb est conditionnée par le conflit du Sahara. L’Algérie soutient clairement la cause sahraouie.
    « Il y a deux questions qui ont particulièrement irrité les Algériens : la normalisation des relations du Maroc avec Israël en échange de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara annoncée par Trump, d’une part. Pour l’Algérie, cette démarche signifie que le Maroc est un avant-poste israélien au Maghreb et c’est la raison des manœuvres réalisées à Oran, ou dans le sud. À cela s’ajoute la découverte de l’espionnage de 6000 téléphones par les services secrets marocains », indique M. Lmrabet. 
    L’Algérie a depuis rompu ses relations diplomatiques et fermé son espace aérien. La question du gazoduc algérien qui achemine le gaz vers l’Espagne et le Portugal et passe par le Maroc est particulièrement sensible. Cette question sensible a conduit le ministre d’Albares à se rendre en Algérie cette semaine.
    « En bref, la diplomatie marocaine a des problèmes avec l’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Algérie, quatre pays importants pour Rabat. Et pour le moment, il semble que sa réaction soit une fuite en avant », ajoute l’ancien diplomate et journaliste marocain.
    Le timing est délicat. La France est à l’approche des élections et la question des migrations sera un enjeu de la campagne électorale. C’est déjà le cas. Dans le même temps, Joe Biden peut à tout moment faire marche arrière sur l’annonce de Trump concernant la souveraineté marocaine sur le Sahara. Pour le Maroc, tout moment du passé aura été meilleur.
    El Independiente, 03/10/2021
  • Guerre froide au Maghreb: ça brûle entre l’Algérie et le Maroc

    Guerre froide au Maghreb: ça brûle entre l’Algérie et le Maroc

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    Le 22 septembre, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé la fermeture de l’espace aérien algérien à tous les avions civils et militaires marocains. Cette décision intervient près d’un mois après que l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc le 24 août en représailles aux appels d’un diplomate marocain à une plus grande autodétermination dans la région algérienne de Kabylie. Les États-Unis ont officiellement reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en décembre 2020, et l’État marocain a renouvelé la répression du Front Polisario nationaliste sahraoui soutenu par l’Algérie. Combinés, ces facteurs ont également poussé les relations algéro-marocaines à un point de rupture, selon Al Jazeera.

    Le responsable algérien Amar Belani a déclaré à Reuters que « l’adoption de mesures supplémentaires ne peut être exclue ». Le gouvernement algérien pourrait expulser les immigrés marocains si les tensions persistent, comme l’a averti le spécialiste des relations internationales Yahia Zoubir dans The Conversation. En décembre 1975, le président algérien Houari Boumédiene a créé un précédent troublant en ordonnant l’expulsion d’environ 350 000 ressortissants marocains en réponse à l’occupation du Sahara occidental par le Maroc et la Mauritanie. Aujourd’hui, plus de 45 000 Marocains (dont beaucoup sont sans papiers) vivent toujours en Algérie. Les plâtriers, les commerçants et les étudiants universitaires craignent d’être également expulsés si cette rupture diplomatique devenait incontrôlable, selon Middle East Eye.

    Pour désamorcer la crise, Alger devrait abandonner sa position de confrontation et opter pour des gestes plus conciliants pour apaiser Rabat. Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra est un ancien commissaire de l’Union africaine à la paix et à la sécurité. Il a acquis une vaste expérience dans la résolution de conflits tout au long de sa carrière diplomatique.

    De plus, comme l’a déclaré l’Institut d’études de sécurité, Lamamra est éminemment qualifié pour négocier un règlement pacifique avec ses homologues marocains si les supérieurs du gouvernement algérien le lui permettent.

    La communauté internationale pourrait également faire pression sur Rabat pour qu’il accorde un référendum sur l’indépendance au peuple sahraoui. Le 29 septembre, un tribunal européen a annulé les accords de commerce et de pêche de l’Union européenne avec le Maroc, les habitants du Sahara occidental n’ayant jamais accepté ces accords. Cela pourrait contraindre Rabat à mettre en place un référendum et mettre enfin un terme à la question du Sahara occidental qui a tant envenimé les relations algéro-marocaines pendant des années.

    Selon la politologue Khadija Mohsen-Finan, la dernière querelle entre l’Algérie et le Maroc marque un nouvel épisode d’une rivalité de quatre décennies entre deux nations en lice pour la suprématie sur le Maghreb.

    Enhardi par le mécontentement chronique qui afflige la société algérienne, le Maroc cherche à supplanter son voisin affaibli en tant que grande puissance d’Afrique du Nord. Pour atteindre cet objectif, Rabat renforce ses liens économiques avec Israël et envisage de moderniser l’Armée royale marocaine.

    Le Maroc a élargi ses relations avec les militaires étrangers et les sous-traitants de la défense, en particulier aux États-Unis et dans d’autres États membres de l’OTAN au cours de l’année écoulée, selon Defense News. Middle East Eye rapporte que la Turquie a également envoyé des cargaisons de drones au Maroc au début du mois. Alger a réagi avec inquiétude à ces développements, en particulier à la lumière des révélations du logiciel espion Pegasus en juillet, qui ont révélé que les forces de sécurité marocaines avaient piraté les téléphones de milliers de politiciens et de militaires algériens. En réponse, l’Algérie s’apprête à renforcer son arsenal avec des armes chinoises, comme le note Observ Algérie.

    Une guerre froide qui couve est susceptible de fournir un prétexte aux deux régimes pour durcir les mesures de sécurité intérieure et justifier de nouvelles mesures de répression contre la dissidence. Amnesty International a signalé en juillet que les autorités algériennes avaient déjà menacé ou détenu des centaines de militants et de journalistes depuis février. La police et les juges comparent les manifestants pacifiques, qui espèrent relancer le mouvement Hirak qui a renversé le président autocratique Abdelaziz Bouteflika du pouvoir en 2019, aux terroristes cherchant à déstabiliser le pays. Amnesty a également découvert des preuves que les forces de sécurité marocaines commettent des crimes odieux contre des militants sahraouis, notamment du harcèlement, des passages à tabac et des viols.

    Ce bruit de sabre ne peut pas conduire à la guerre. Les organisations internationales comme les Nations Unies, l’UE et l’Union africaine doivent mettre en commun leurs efforts et leurs ressources pour ramener Alger et Rabat à la table des négociations avant qu’il ne soit trop tard.

    Jean-Philippe Pierre

    OWP, 02/10/2021