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  • Le Maroc flirte avec l’Éthiopie en pleine crise du barrage du Nil

    Le Maroc flirte avec l’Éthiopie en pleine crise du barrage du Nil

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    Le Maroc flirte avec l’Éthiopie alors que les pourparlers sur le barrage du Nil sont au point mort

    LE CAIRE — S’exprimant lors du Sommet des Nations Unies sur l’action pour le climat à New York le 25 septembre, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a annoncé que le Maroc et l’Éthiopie avaient créé une Coalition pour l’accès à l’énergie durable. Il a déclaré que le projet de coopération fait partie des efforts du Maroc pour soutenir le développement durable, l’accès à l’énergie et le développement des ressources en Afrique.

    Le 19 septembre, l’entreprise publique marocaine OCP Group, l’une des plus grandes mines de phosphate au monde et leader mondial des engrais entreprises, ont signé un accord avec le gouvernement éthiopien pour établir un complexe d’engrais d’un coût de 6 milliards de dollars dans la ville de Dire Dawa, dans l’est de l’Éthiopie.

    L’agence de presse éthiopienne a indiqué que le projet contribuera à répondre aux besoins croissants de l’Éthiopie en produisant jusqu’à 3,8 millions de tonnes d’engrais par an.

    La coopération éthiopienne-marocaine intervient au milieu des négociations au point mort entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie sur le barrage Grand Ethiopian Renaissance.

    Au lendemain de l’annonce, plusieurs pays arabes et d’autres parties ont réaffirmé leur soutien à l’Égypte dans la crise du RGO.

    Le 27 septembre, le ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdul Latif bin Rashid al-Zayani a de nouveau appelé à un accord juste et contraignant pour remplir et exploiter le barrage qui préserve les droits de l’Égypte et du Soudan.

    Le 26 septembre, l’ambassadeur saoudien au Caire, Oussama ben Ahmed Naqli, a réitéré le soutien de son pays à l’Égypte et au Soudan dans la crise du RGO. Il a déclaré dans un communiqué : “L’Arabie saoudite soutient l’Egypte et le Soudan dans leur quête d’un accord qui réalise les intérêts des deux pays frères dans tous les forums internationaux”.

    Le 23 septembre, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, avait annoncé le soutien de la Ligue à l’Égypte et au Soudan dans la crise du GERD, qu’il a qualifiée de « barrage de ruine » pour les deux pays arabes.

    Samir Ghattas, chef du Forum pour les études stratégiques du Moyen-Orient, a déclaré à Al-Monitor que le rapprochement du Maroc avec l’Éthiopie s’inscrit dans le cadre des efforts du royaume pour mobiliser le soutien de nouvelles parties dans sa bataille contre son « plus grand ennemi », le Polisario soutenu par l’Algérie. Front, qui revendique l’indépendance du territoire contesté du Sahara Occidental.

    Le 27 septembre, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a appelé les Nations Unies à soutenir le droit du « peuple sahraoui à l’autodétermination », une affirmation que le Maroc rejette fermement.

    Le 15 septembre, le site d’information marocain Barlamane a cité des sources disant que dans les semaines à venir, l’Éthiopie ouvrira des bureaux diplomatiques à Laâyoune, la plus grande ville du Sahara occidental contesté. Cette décision, selon les sources, soutiendra la souveraineté du Maroc sur la région contestée.

    Ghattas a déclaré que le Maroc cherche également à coopérer avec l’Éthiopie à la lumière du rapprochement égypto-algérien et après que l’Algérie a annoncé sa volonté de servir de médiateur dans la crise du GERD.

    Le 27 septembre, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré dans des déclarations en marge du sommet de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York que les relations égypto-algériennes sont d’une grande importance pour l’Égypte et que le Caire se réjouit de poursuivre la coopération et les relations bilatérales. coordination à la fois au sein de la Ligue arabe et de l’Union africaine.

    Le 17 septembre, l’ambassadeur d’Egypte en Algérie, Ayman Mosharafa, a déclaré que les deux pays avaient convenu de réactiver le Comité supérieur conjoint égypto-algérien en vue de promouvoir la coopération économique au début de l’année prochaine.

    Le 31 août, Shoukry avait déclaré que l’Égypte entretenait une relation spéciale avec l’Algérie, car les deux partagent à peu près la même vision pour leurs pays.

    Le 1er août, Lamamra s’est rendu en Égypte après s’être arrêté au Soudan et en Éthiopie dans le cadre d’une tournée régionale pour trouver une solution à la crise du RGO.

    Ghattas a qualifié les relations maroco-égyptiennes de « tièdes » à la suite du refus de l’Egypte de soutenir le Maroc contre le Front Polisario alors que de nombreux pays arabes se sont empressés de déclarer leur solidarité avec le Maroc sur la question du Sahara occidental.

    Avec la flambée de violence entre le Front Polisario et le Maroc en novembre de l’année dernière, les pays arabes se sont précipités pour déclarer leur soutien au Maroc. Le 13 novembre 2020, les Émirats arabes unis ont annoncé leur soutien aux actions du Maroc pour défendre ses terres et l’Arabie saoudite a emboîté le pas le lendemain.

    La Jordanie, le Koweït, le Yémen, Bahreïn et le Qatar ont exprimé leur plein soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Maroc et ont déclaré que le royaume devrait prendre les mesures qu’il juge appropriées pour protéger ses terres.

    Cependant, l’Egypte a refusé de soutenir le royaume dans sa guerre contre le Front Polisario et n’a exprimé aucun soutien à l’armée marocaine pour l’affronter. Le 15 novembre, le Caire a appelé les parties à faire preuve de retenue et à cesser toute action provocatrice qui pourrait compromettre les intérêts économiques de la région. Le Maroc a sévèrement critiqué l’Egypte pour sa position.

    Anwar Ibrahim, chercheur en affaires éthiopiennes, a déclaré à Al-Monitor que les tensions accrues entre le Maroc et l’Algérie qui ont abouti à la rupture de ses liens avec son voisin et au rapprochement égypto-algérien ont incité le Maroc à chercher un pied à l’intérieur de l’Éthiopie pour obtenir son soutien tout en créer des opportunités d’expansion en Afrique de l’Est.

    Le 24 août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc et a retiré son ambassadeur de Rabat.

    Ibrahim a déclaré que les accords marocains avec l’Éthiopie donneront à Rabat une forte présence économique à travers les investisseurs marocains et créeront de nouvelles opportunités d’investissement en Éthiopie, notamment après que le GERD soit en train de produire de l’électricité.

    Le 10 septembre, le ministre éthiopien de l’Eau et de l’Irrigation Seleshi Bekele a déclaré que le barrage commencera à produire de l’électricité au cours des premiers mois de la nouvelle année éthiopienne, qui a débuté le 13 septembre.

    News FR 24, 02/10/2021

  • Le Front Polisario salue la décision de la CJUE, la qualifiant de "grande victoire"

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    Le Secrétariat de l’organisation politique du Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant l’accord agricole Maroc-UE, la qualifiant de « grande victoire » pour le peuple sahraoui et la légitimité de sa cause.
    Dans un communiqué rendu public samedi, dont une copie est parvenue à l’APS, le Secrétariat de l’organisation politique du Front Polisario « s’est réjoui » de la décision qui confirme encore une fois que le Front Polisario est l’unique représentant légitime du peuple sahraoui dans toute opération économique, quelle que soit sa nature, appelant tout un chacun à « resserrer les rangs et à conjuguer les efforts notamment en prévision de la célébration du 46ème anniversaire de l’unité nationale ».
    Le Secrétariat a indiqué qu’ »il suit avec un grand intérêt les réactions quant à la grande victoire réalisée par le peuple sahraoui et sa cause juste dans le litige judiciaire et juridique avec l’occupant marocain et l’UE, à savoir la décision de la CJUE.
    Le front Polisario tient à souligner que « ce revers cinglant » essuyé par l’occupant marocain et ses complices intervient après les efforts inlassables et continus consentis par le front Polisario et ses amis ayant conduit à cette victoire.
    Le communiqué souligne que la décision de la Cour européenne réaffirme « le statut du Polisario en tant que seul représentant légitime du peuple sahraoui, ce qui lui donne le droit de le représenter devant les tribunaux pour plaider ses droits et intérêts ».
    Le front Polisario a indiqué que la décision prouve une fois de plus que « le consentement du peuple sahraoui est indispensable dans toute opération économique au Sahara occidental », soulignant que les consultations que l’occupation marocaine et la Commission européenne ont tenté d’ériger en passerelle pour piller les richesses du Sahara occidental sont totalement insuffisantes et n’ont rien à voir avec la condition du consentement du peuple sahraoui.
    Le communiqué du Polisario a rappelé que la décision de la CJUE avait annulé l’accord de libre échange des produits agricoles et l’accord de pêche, une requête forumulée dans les deux recours déposés par le front Polisario en avril et juin 2019.
    Le Front a également indiqué que « la récente décision de la CJUE a battu en brèche les arguments fallacieux promus par le Maroc et la Commission européenne, selon lesquels les accords sont en faveur de la population locale ».
    SPS
  • Des euro-députés appellent l'Europe à respecter la décision de la Cour de Justice

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    Décision de la Cour de justice européenne sur les accords UE/Maroc : Des euro-députés appellent les pays membres à s’y conformer
    Déplorant des décennies de violations par la puissance occupante marocaine des droits du peuple sahraoui, M. Schieder relève «que par ces accords, l’UE s’est rendue complice de l’exploitation illégale des ressources naturelles et de l’enracinement de l’occupation illégale du Sahara occidental».
    L’intergroupe pour le Sahara occidental au Parlement européen a souligné l’impératif pour les Etats membres de l’UE de se conformer à la décision du Tribunal européen qui a annulé les accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc à l’UE, étendus au Sahara occidental occupé.»Il est désormais impératif que l’UE et ses Etats membres respectent la règle de droit, se conforment à la décision de la Cour et veillent à ce que toutes ses relations avec le Sahara occidental répondent aux exigences de la Cour de justice», affirme le président de l’intergroupe, l’eurodéputé socialiste autrichien, Andreas Schieder dans une déclaration vendredi. 
    «L’UE n’a d’autre choix que de s’engager avec le Front Polisario en tant que représentant légitime et unique du peuple sahraoui», souligne Schieder, ajoutant que le tribunal de l’UE a clairement indiqué qu’il était grand temps de décider avec le peuple sahraoui et de ne pas parler dans son dos. L’eurodéputé du Parti social-démocrate d’Autriche (SPO) précise que si les accords avec le Maroc ont été invalidés par la Cour de justice de l’Union européenne CJUE, c’est parce que l’UE n’avait pas obtenu le consentement du peuple du Sahara occidental comme l’exigent le droit européen et le droit international. «Le consentement du peuple sahraoui doit être respecté», indique-t-il. 
    Et il rappelle que la Cour a rejeté les consultations menées par la Commission européenne avec les populations concernées, car ne pouvant se substituer à cette exigence fondamentale de consentement.
    Déplorant des décennies de violations par la puissance occupante marocaine des droits du peuple sahraoui, M. Schieder relève «que par ces accords, l’UE s’est rendue complice de l’exploitation illégale des ressources naturelles et de l’enracinement de l’occupation illégale du Sahara occidental, sabordant les efforts de l’ONU pour parvenir à une solution durable au conflit de longue date». 
    Le Tribunal de l’Union européenne a prononcé mercredi l’annulation des deux accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc à l’Union européenne et étendus au Sahara Occidental occupé, affirmant qu’ils ont été conclus en violation de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de 2016 et sans le consentement du peuple du Sahara occidental. 
    «Le Tribunal annule les décisions du Conseil relatives d’une part à l’accord entre l’UE et le Maroc modifiant les préférences tarifaires accordées par l’UE aux produits d’origine marocaine ainsi que d’autre part à leur accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable», a souligné le verdict du Tribunal de l’Union européenne. 
    Rappelons que, quelques heures à peine après l’annonce de cette décision, le chef de la diplomatie de l’UE Joseph Borrel et le ministre des Affaires étrangères du royaume marocain Naser Bourita ont affirmé leur «détermination à poursuivre la coopération» entre les deux parties, sous une forme ou sous une autre, laissant ainsi entendre qu’ils chercheront d’autres subterfuges pour tenter d’échapper à la décision sans appel du tribunal européen.
    L’Expression, 03/10/2021
  • Le Maroc et l'UE punis pour colonialisme au Sahara occidental

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    Le Tribunal de l’Union européenne a annulé un accord avec le Maroc ; le représentant des affaires étrangères de l’UE, Borrell, craint l’ouverture des frontières
    Dans l’affaire T-279/19 « Front Polisario contre Conseil de l’UE », le Tribunal de l’Union européenne (CGE) à Luxembourg a clairement soutenu le Front de libération du Sahara occidental, qui avait demandé le procès. Parce que l’UE avait conclu un accord d’association avec le Maroc, la puissance occupante du Sahara occidental, qui est illégalement occupé en vertu du droit international, qui affecte également les droits de pêche.
    L’accord entre l’UE et le Maroc inclut également le Sahara occidental et ses habitants – à la manière coloniale typique – n’ont pas été interrogés à ce sujet. « Le consentement du peuple du Sahara occidental » n’a pas été obtenu, a déclaré le tribunal. Le Sahara occidental ne fait « pas partie du Maroc », a-t-on jugé, c’est pourquoi le royaume autocratique du Maroc n’avait pas le droit d’accorder à l’UE et à ses flottes de pêche des concessions pour les riches fonds de pêche au large du Sahara occidental.
    Le TPI a déclaré « nul et non avenu l’accord entre l’UE et le Maroc modifiant les préférences tarifaires accordées par l’UE pour les marchandises d’origine marocaine et l’accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable », indique-t-il dans l’arrêt. L’accord est donc nul et non avenu. Ce n’est pas seulement la pêche qui est touchée, mais aussi les produits agricoles qui sont fournis à l’UE depuis le Sahara occidental.
    Le front de libération « Frente Polisario » est enthousiasmé par le verdict, car le tribunal a largement trouvé juste le front de libération, qui lutte pour un État indépendant depuis des décennies. Après près de 30 ans, le Polisario avait mis fin au cessez-le-feu il y a près d’un an après des provocations constantes du Maroc . Le Maroc a systématiquement contrecarré le référendum prévu que la mission onusienne Minurso était censée surveiller. C’était la base de l’armistice qui a été signé entre le Maroc et le Polisario en 1991.
    Cependant, le tribunal n’a pas immédiatement suspendu le contrat, mais a plutôt donné aux parties un préavis de deux mois. Le représentant du Front Polisario auprès de l’Union européenne, Oubi Bachir, parle d’une grande victoire. Il est d’avis que cela « laisse une fenêtre de temps ouverte à Bruxelles pour organiser la sortie des accords » , a- t-il déclaré.
    « Toute la procédure de la Commission européenne a été démantelée par la Cour de justice de l’UE ».
    Le Polisario se réjouit particulièrement que le TPI reconnaisse le Polisario « en tant que personne morale » et en tant que représentant des Sahraouis et permet ainsi au Polisario de pouvoir traiter les procédures dans l’UE.
    La Cour de justice européenne a décidé en 2016 et 2018 qu’un accord agricole entre l’UE et le Maroc et un accord de pêche ne devraient pas inclure le Sahara occidental. En réponse, cependant, le Conseil a accepté à plusieurs reprises des changements avec le Maroc, que le Front Polisario a attaqués en justice.
    Au lieu d’abandonner définitivement le comportement colonialiste, le Maroc a annoncé avec le représentant de l’UE aux Affaires étrangères Josep Borrell qu’ils voulaient s’assurer que le cadre juridique serait préservé, ce qui garantirait la stabilité et la continuité des relations commerciales.
    « Nous restons pleinement prêts à poursuivre la coopération entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc dans un climat de sérénité et d’engagement », ont déclaré Borrell et le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita.
    « Violation du droit international que l’UE soutient »
    La Société pour les peuples menacés (STP) a accusé l’UE de se rendre « complice de la violation continue du droit international » en important des produits du Sahara occidental sous pavillon marocain.
    « Le Sahara occidental n’est pas simplement une partie du Maroc dont le gouvernement de Rabat peut disposer librement », a expliqué la consultante de STP Nadja Grossenbacher. Le seul moyen envisageable serait désormais de mettre en œuvre le référendum des Sahraouis sur leur territoire qui est recherché depuis des décennies. Le Maroc est accusé d’avoir violé le droit international, que l’UE soutient.
    Sevim Dagdelen, présidente du groupe parlementaire de gauche à la commission des affaires étrangères du Bundestag, le voit de manière très similaire. Elle considère le jugement comme « de gros commérages » pour l’UE et le gouvernement allemand, qu’elle accuse de poursuivre un « cours de consolidation économique vis-à-vis de la puissance occupante du Maroc ».
    Au lieu de courtiser le royaume de Rabat avec des accords économiques et un partenariat privilégié au détriment des Sahraouis, le gouvernement fédéral doit enfin travailler activement au niveau de l’UE pour que le référendum de l’ONU sur l’avenir du Sahara occidental ne soit plus bloqué par le Maroc et par le droit international illégal L’installation d’une partie de la propre population dans les territoires occupés est compromise.Sevim Dagdelen
    Ce qui est clair, cependant, c’est que derrière le comportement de l’UE, il y a aussi le chantage réussi du Maroc . En colère contre le comportement du gouvernement allemand, qui continuait à rechercher une solution sous l’ égide de l’ONU , et contre le fait que le patron du Polisario Brahim Ghali était soigné en Espagne, le Maroc a ouvert les frontières de l’enclave de Ceuta en mai. Plus de 8 000, pour la plupart des jeunes Marocains, se sont précipités à travers la frontière.
    ( Ralf Streck )
    Telepolis, 01/10/2021
  • Le Makhzen empêche une délégation américaine de rendre visite à Sultana Khaya

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    BOUJDOUR occupée- La militante sahraouie des droits humains, Sultana Khaya, a affirmé que l’occupant marocain avait empêché une délégation américaine de lui rendre visite jeudi dernier pour s’enquérir de sa situation dans sa maison dans la ville occupée de Boujdour, où elle vit depuis novembre 2020, en résidence surveillée.
    Sultana Khaya a précisé dans une déclaration qu’une délégation de l’ambassade des Etats-Unis devait effectuer jeudi dernier une visite d’une journée au Sahara occidental « afin de suivre la réalité du peuple sahraoui sur les plans des droits de l’homme, économique et social ».
    « La délégation m’a contacté par l’intermédiaire de médiateurs pour me rencontrer et se renseigner sur ma situation en tant que militante des droits humains du Sahara occidental où je vis en résidence surveillée dans ma maison à Boujdour », a ajouté la présidente de la Ligue sahraouie pour les droits de l’homme et la protection des richesses à Boujdour.
    Cependant, a-t-elle, déploré, « les responsables américains ont succombé à la pression marocaine pour les empêcher de me rendre visite et de voir ma réalité avec ma famille ».
    « En fait, un fonctionnaire de l’ambassade a demandé à me rencontrer à El-Ayoun occupée, une sorte de déni de la réalité dans laquelle je vis », a-t-elle encore regretté accompagnant sa déclaration de vidéos montrant « le siège de la maison et la réalité démasquée que l’occupation marocaine tente de cacher ».
    « Ces vidéos sont une preuve de la documentation réaliste de ma routine quotidienne sur la base de ma détention, d’être surveillée et de m’empêcher de sortir de chez moi pendant plus de 319 jours », a soutenu Sultana Khaya précisant que les vidéos sont tournées depuis l’intérieur de sa maison à Boujdour, et les individus qui entourent la maison « sont des agents des différents services de sécurité (marocains) déployés sur les quatre coins de la maison familiale ».
    « Il en est ainsi à cause de mes positions en matière de droits de l’homme. Et je suis victime de nombreuses violations telles que le viol, la torture et le pillage de ma maison à plusieurs reprises accompagnés de la confiscation de tout, des meubles, compteur électrique, vêtements, téléphones et appareils électroménagers…etc », a fait savoir la militante des droits de l’Homme qui a tenu à informer les organisations internationales et la presse de ces faits.
    « Des choses incroyables au XXIe siècle se passent ici sous le nez de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental), pendant que le monde entier regarde en silence et en complicité », a encore regretté Sultana Khaya..
    Et d’ajouter dans ce sens, « Malheureusement, nous payons aujourd’hui le prix de la politique de l’ancien président américain Donald Trump, en donnant au Maroc le feu vert pour étouffer toutes les voix appelant à la liberté et à la justice ».
    « Nous avons beaucoup d’espoir dans le gouvernement Biden pour former une voix qui défend les militants des droits de l’homme dans le monde, en particulier au Sahara occidental », a-t-elle conclu.
  • Le Makhzen empêche une médecin et deux avocates espagnoles de rendre visite à Sultana Khaya

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    LAAYOUNE OCCUPEE- Les autorités de l’occupation marocaine ont expulsé, samedi de l’aéroport de la ville de Laayoune occupée, une délégation espagnole composée de médecins et d’avocats qui allait à Boudjdour pour rendre visite à la militante sahraouie Sultana Khaya, assignée à résidence depuis plus de 10 mois.
    Dés leur arrivée à l’aéroport à bord d’un avion de la compagnie aérienne Binter Canarias, les membres de la délégation ont été arrêtés par la police marocaine sans motif valable avant leur expulsion, quelques minutes plus tard, aux Iles Canaries.
    Pour sa part, la présidente de l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (Isacom), Aminatou Haidar a indiqué sur son compte Twitter que la police de l’occupation marocaine avait empêché, par la force, l’entrée d’une délégation d’avocats qui allait à Boudjdour pour rendre visite à la militante sahraouie Sultana Khaya.
    Mercredi dernier, Sultana Khaya a été sauvagement attaquée par les éléments de la police marocaine. Un groupe de militants sahraouis venu exprimer sa solidarité avec elle, a reçu des coups violents, faisant plusieurs blessés parmi eux.
    « Les éléments de la répression marocaine sont intervenus par la force pour réprimer les militants sahraouis qui s’étaient rendus au domicile de Sultana Khaya en vue d’exprimer leur solidarité », a fait savoir le comité d’information à la ville de Boudjdour.
    Les militants ont fait face aux coups, à la violence et à la maltraitance, et beaucoup d’entre eux avaient été blessés pour ne citer que Zineb M’Barak Babi, Fatma Mohamed El-Hafedh, Hacena Douihi et les sœurs Sultana et El-Ouara Khaya, note le communiqué.
    Dans une déclaration au site d’information « Réseau algérien des informations », la militante sahraouie a fait part de violations flagrantes des droits de l’Homme dans son pays, face au terrible blackout de la communauté internationale, restée d’ailleurs les bras croisés face aux représailles de l’occupant marocain.
    Preuve à l’appui, la militante cite l’assignation à domicile qui lui est imposée à elle et à sa famille depuis plus de 315 jours, outre, poursuit-elle, la torture psychologique et physique allant jusqu’au viol.
    Sultana Khaya avait adressé un message à l’ONU, appelant cette instance internationale à assumer ses responsabilités face aux « violations marocaines graves » commises à l’encontre de Sahraouis désarmés dans les territoires occupés, et à « prendre une position ferme et concrète » plutôt que d’occuper la place du spectateur.
    La passivité des Nations Unies n’est plus admissible et il est temps aujourd’hui et plus que jamais de prendre une position ferme, plutôt que de se contenter de visualiser de loin et d’ignorer les pratiques éhontées d’un régime colonial antagoniste qui se voit au-dessus de la loi et de tous, a-t-elle déploré.
  • Espagne: Réactions à la décision du TJUE sur les importations marocaines

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    Avant-hier, la Cour européenne de justice a renvoyé l’Union européenne et le Maroc à la table des négociations concernant les accords commerciaux agricoles entre l’UE et le Maroc. La Cour a jugé que le Sahara occidental en était exclu à tort.

    En Espagne, qui s’oppose farouchement à la concurrence des importations en provenance du Maroc, l’organisation de producteurs Fepex a réagi à la nouvelle.

    « L’accord agricole avec le Maroc et sa révision visant à étendre les avantages tarifaires pour les produits agricoles inclus dans l’accord d’association avec le Maroc au Sahara occidental en 2019 ont un impact direct sur la culture espagnole des fruits et légumes, car les mêmes produits sont proposés les mêmes mois, mais les conditions de concurrence ne sont pas les mêmes », a déclaré l’organisation dans une réaction.

    Si la substance de l’arrêt annoncé avant-hier est confirmée, la Fepex suppose que les fruits et légumes du Sahara occidental, qui, du moins selon les Espagnols, représentent une part croissante des exportations marocaines vers l’UE, seront considérés comme provenant d’un pays tiers et ne pourront donc pas prétendre aux concessions applicables aux produits marocains, comme le prévoit l’accord d’association UE-Maroc.

    La Fepex estime également que les exportations marocaines de fruits et légumes doivent respecter les dispositions de l’accord, notamment l’application effective du régime des prix d’entrée.

    « En outre, la Commission européenne doit appliquer les clauses de coopération et de sauvegarde, étant donné le grave préjudice subi par les produits européens en raison de l’écart entre les coûts de main-d’œuvre et les normes de culture de l’UE, d’une part, et le Maroc, d’autre part. »

    GroentenNieuws.nl, 1 Oct 2021

  • Depuis la tribune de l'ONU : Lamamra réaffirme les fondamentaux de la diplomatie algérienne

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    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a réaffirmé, depuis la tribune de l’assemblée générale de l’ONU, volonté de l’Algérie de poursuivre ses efforts en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique, tout en réaffirmant son soutien à la lutte des peuples palestinien et sahraoui pour leur indépendance et leur liberté.
    Il a également souligné que « l’Algérie est prête à poursuivre ses efforts et son soutien aux frères libyens et à partager avec eux son expérience en matière de réconciliation nationale, conformément à l’engagement exprimé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune ».
    « L’approche algérienne de règlement des différends et des conflits s’est matérialisée en Libye, en apportant son soutien au processus de dialogue national entre les frères libyens, sous les auspices de l’ONU, en redynamisant le mécanisme des pays voisins de la Libye, dont la dernière réunion ministérielle s’est tenue à Alger avec pour objectif de contribuer à la stabilité souhaitée dans ce pays, à travers le processus de paix et la tenue des élections générales, conformément à la feuille de route émanant du processus de dialogue politique libyen », a-t-il ajouté.
    Concernant le Mali, Ramtane Lamamra a exprimé la détermination de l’Algérie à poursuivre son rôle à la tête du Comité de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, tout en se félicitant des progrès enregistrés dans ce cadre.
    Il a renouvelé l’attachement de l’Algérie à « travailler de concert avec les frères maliens pour concrétiser les objectifs et principes de l’accord d’Alger et attend avec intérêt la tenue des élections présidentielles et la réalisation des objectifs de la période de transition ».
    Il a attiré l’attention sur le fait que « la situation dans ces deux pays (Libye et Mali) affecte directement la situation d’instabilité que connait la région Sahélo-saharienne en raison de l’aggravation de la menace terroriste et des autres menaces connexes ».
    « Face à cette situation, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de coordonnateur de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, a présenté des propositions pratiques à la présidence de l’Union africaine visant à redynamiser les institutions et renforcer les mécanismes de l’Union africaine de lutte contre ce phénomène transfrontalier et dangereux », a-t-il poursuivi.
    Par ailleurs, le MA algérien a réaffirmé le soutien de l’Algérie au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. « Avec la même détermination, l’Algérie réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et appelle l’ONU à assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables », a-t-il affirmé.
    « L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce vaillant peuple de déterminer son destin et décider son avenir politique, ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un État occupant qui a failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations unies en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale », a-t-il rappelé. Sur un autre plan, il a exprimé la profonde préoccupation » de l’Algérie « face à l’absence de perspectives d’une solution juste et définitive de la question palestinienne ». L’Algérie, a-t-il dit, condamne « la persistance des pratiques répressives de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien et son déni total du processus de paix et des résolutions pertinentes des Nations unies et de la légalité internationale ».
    Il a réitéré l’engagement de l’Algérie en faveur de l’initiative arabe de paix visant à consacrer la solution à deux États et à libérer tous les territoires arabes occupés, y compris le Golan syrien.
    « Dans la continuité de son œuvre de paix, l’Algérie poursuit ses efforts visant à mettre fin aux différends et promouvoir les partenariats stratégiques entre l’Union africaine et le monde arabe, tout en préservant l’unité africaine et en écartant tout facteur susceptible de la perturber ou de l’affecter négativement », a souligné le chef de la diplomatie algérienne.
    M. Bendib
    LE MAE SUR LA RÉFORME DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU
    « Elle doit garantir une représentation géographique équitable »
    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a appelé à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU afin de garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable pour mettre fin à l’injustice historique que subit le Continent africain. « Nous sommes appelés à œuvrer en vue de faire aboutir le processus de réforme globale de l’Organisation des Nations unies (…), en mettant l’accent sur la revitalisation du rôle central de l’Assemblée générale et la réforme du Conseil de sécurité de manière à garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable mettant fin à l’injustice historique que subit le Continent africain », a déclaré M. Lamamra devant l’Assemblée générale de l’ONU. Le chef de la diplomatie algérienne a évoqué dans son discours devant l’ONU les conditions dans lesquelles se tient cette session de l’AG de l’ONU au moment où le monde fait face à de nombreux défis qui ont jeté leur ombre sur tous les aspects de la vie humaine.
    « La pandémie de la Covid-19, en raison de sa propagation rapide et de sa fatalité, transcendant toutes les frontières géographiques sans distinction entre pays riches et pays pauvres, se trouve en tête de ces défis existentiels », a-t-il fait remarquer, relevant que cette pandémie offrait également « une opportunité historique de réparer les erreurs du passé et tirer les leçons pour avancer fermement dans la construction d’un avenir prospère pour toute l’Humanité ». « Cette situation confirme plus que jamais la nécessité urgente de renforcer la coopération et la solidarité internationales, d’activer plus efficacement les mécanismes d’action multilatéraux pour faire face conjointement à cette pandémie et mettre en place les bases d’un nouvel ordre mondial post-Covid-19, répondant aux normes d’équité et permettant d’assurer une participation égale de toutes les nations sans la moindre discrimination », a-t-il ajouté.
    Selon le MAE algérien , le thème de cette session « Miser sur l’espoir pour renforcer la résilience afin de se relever du Covid-19, reconstruire durablement, répondre aux besoins de la planète, respecter les droits de l’homme et revitaliser l’Organisation des Nations unies », traduit les principaux éléments pour le renforcement des perspectives de l’action multilatérale qui demeure la seule voie pour surmonter cette phase décisive dans l’histoire de l’Humanité.
    « Le contexte extraordinaire et dangereux que vit la communauté internationale aujourd’hui à l’aune de la pandémie de la Covid-19 ne doit pas nous faire oublier les crises politiques et sécuritaires, les foyers de tension ainsi que les défis de développement auxquels font face de nombreuses régions du monde, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique », a-t-il indiqué.
    Il appelé a cet égard à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU afin de garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable.
    « Nous sommes appelés à œuvrer en vue de faire aboutir le processus de réforme globale de l’Organisation des Nations unies (…), en mettant l’accent sur la revitalisation du rôle central de l’Assemblée générale et la réforme du Conseil de sécurité de manière à garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable mettant fin à l’injustice historique que subit le Continent africain », a-t-il dit .
    M. B.
  • Algérie : Les diplomates retrouvent leur Mecque

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    Ballet incessant de hauts responsables à Alger : Les diplomates retrouvent leur Mecque
    La diplomatie algérienne a repris intensément ses activités et fait beaucoup parler d’elle. Les hauts responsables du monde entier s’entrecroisent dans le hall de l’aéroport international Houari Boumediene.
    Avec le retour de Ramtane Lamamra aux affaires étrangères, la diplomatie algérienne a repris intensément ses activités et fait beaucoup parler d’elle. Les hauts responsables du monde entier s’entrecroisent dans le hall de l’aéroport international Houari Boumediene et à peine si l’un finit sa visite qu’un autre l’entame. C’est d’ailleurs le cas, ce week-end avec José Manuel Albares Bueno, ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne (UE) et de la Coopération du royaume d’Espagne et Cheikh Ahmed Nasser Al-Mohammed Al-Sabah, le premier vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères du Koweït. 
    Arrivé mercredi, pour une visite de deux jours, Cheikh Ahmed Nasser Al-Mohammed Al-Sabah était porteur d’un message de la part de l’émir du Koweït pour le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le chef de la diplomatie koweïtienne, à la tête d’une importante délégation, a abordé le renforcement des relations entre les deux pays et la consolidation de la coopération dans divers domaines. 
    Il n’avait pas encore quitté le pays lorsque José Manuel Albares Bueno est arrivé pour s’enquérir, notamment de l’approvisionnement en gaz, après l’annonce d’Alger de fermer les vannes du gazoduc desservant son pays via le Maroc, à l’expiration du contrat, le 31 octobre prochain. Rassuré sur la poursuite de l’approvisionnement de son pays, le ministre espagnol n’a pas manqué d’affirmer, avant son départ, que «l’Algérie a toujours été un partenaire fiable qui a honoré ses engagements». 
    Outre ce ballet incessant des visites diplomatiques à Alger, il y a lieu de relever le pèlerinage diplomatique qu’effectue le premier diplomate du pays depuis son retour à la tête du département des Affaires étrangères. Sans répit, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a mené un marathon d’une semaine à New York, où il a pris part aux travaux de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU. 
    Ramtane Lamamra a eu des rencontres avec ses homologues des pays voisins et des puissances occidentales, mené des discussions avec de hauts responsables de l’administration de Joe Biden, tenu des réunions de haut niveau et des interventions dans les médias américains… Le chef de la diplomatie ne s’est pas donné un seul temps mort dans le seul objectif de marquer la forte présence de l’Algérie et redonner à la diplomatie algérienne son lustre d’antan. 
    Le diplomate chevronné avait également brillé depuis sa nomination, en mettant le cap, en juillet dernier, sur l’Afrique où il avait mené une tournée régionale en Tunisie, puis en Ethiopie, en passant par le Soudan et enfin l’Egypte. Dans les valises du chef de la diplomatie algérienne, il y avait le lourd dossier du contentieux du grand barrage de la Renaissance, Gerd. 
    Après un «saut» à Téhéran, le ministre des AE a eu à faire trois déplacements en Tunisie pour exprimer le soutien de l’Algérie à Kaïs Saïed. Il avait à peine achevé la réunion de la session ordinaire du Conseil de la Ligue arabe qu’il était déjà à Kinshasa et le lendemain, à Brazzaville. 
    Concernant la Libye, l’Algérie, qui avait progressivement été marginalisée sur ce dossier pourtant capital, a réussi à reprendre en main ce dossier en organisant, fin août, une réunion des ministres des Affaires étrangères de sept pays voisins de la Libye. Le retour de la diplomatie algérienne a aussi été constaté sur toute la région du Sahel. 
    Le 10 août, c’est à Alger que s’est tenue une «conférence sur la sécurité au Sahel», sous l’égide du ministère des Affaires étrangères. Lamamra s’est rendu peu après au Mali pour réaffirmer l’engagement algérien auprès des autorités de Bamako, annonçant que son pays pourrait financer la reconstitution de l’armée malienne. 
    Des coups de maître, Ramtane Lamamra en a fait. Sans tergiversations, la diplomatie algérienne s’est exprimée de façon spectaculaire en annonçant la rupture des relations diplomatiques avec le Royaume mettant fin aux attaques incessantes du Makhzen. Ce dernier fort de son alliance avec Israël, a voulu l’imposer comme pays observateur à l’UA mais la diplomatie algérienne a réussi à faire revoir cette décision. 
    Enfin, la grande victoire que vient d’obtenir le Sahara occidental avec l’annulation des accords commerciaux du Maroc, par la justice européenne, renforce la position de soutien de l’Algérie pour la juste cause du peuple sahraoui.
    L’Expression, 02/10/2021
  • EU-Maroc : l’EUCOCO appelle au respect de l’arrêt du tribunal européen

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    La Task Force de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO) a appelé les Etats membres, la Commission européenne et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, à respecter l’arrêt du Tribunal de la Cour de Justice européenne qui a annulé les deux accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc à l’UE et étendus au Sahara occidental occupé.
    “L’arrêt du Tribunal de la Cour de Justice européenne à Luxembourg, de ce 29 septembre 2021, vient d’annuler les accords d’association UE-Maroc tels qu’ils ont été signés en 2019 et confirme par ailleurs que le Front Polisario est le représentant légitime du peuple sahraoui, habilité à le représenter devant les instances internationales”, se félicite Pierre Galand, président de la Task Force de l’EUCOCO, dans un communiqué rendu public mercredi.
    “La Task Force de l’EUCOCO appelle les Etats membres, la Commission européenne et le Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, M. Josep Borrell, à respecter la lettre et l’esprit de cet arrêt de justice”, souligne M. Galand.
    La Task Force de l’EUCOCO appelle aussi “le Conseil et la Commission européenne à rééquilibrer leurs relations privilégiées et non conformes aux prescrits du droit international avec le Royaume du Maroc, qui ont contribué à déstabiliser la région”, poursuit-il.
    Le président de la Task Force de l’EUCOCO, rappelle dans le communiqué que les accords d’association UE-Maroc sont déclarés contraires à la règle de consentement nécessitant la consultation du peuple sahraoui, représenté par le Front Polisario, ajoutant que “le tribunal reconnaît en effet la capacité d’agir en justice du Front Polisario devant les juridictions européennes pour défendre les droits fondamentaux du peuple sahraoui”.
    Donc, poursuit M. Galand, il ne peut dès lors y avoir d’accords économiques et commerciaux au Sahara occidental qu’avec le consentement du “peuple sahraoui” qui est souverain chez lui.
    Dès lors la Cour précise que les consultations et démarches entreprises par les autorités de l’UE avant la conclusion des accords litigieux, tels qu’elles ont été menées par la Commission européenne, “sont illégales et ne peuvent pas remplacer le consentement libre et authentique du peuple sahraoui”, souligne-t-il encore.
    Pour Pierre Galand, l’arrêt du tribunal européen “est historique et réaffirme clairement le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale des Nations Unies sur l’autodétermination et la souveraineté du peuple sahraoui sur la totalité de son territoire”.
    Et pour donner l’éclairage le plus complet sur cet important arrêt du Tribunal de la Cour européenne de Justice, la Task Force et l’Intergroupe Paix pour le peuple sahraoui du Parlement européen organiseront ces prochains jours à Bruxelles “une conférence internationale de juristes éminents”, selon la même source.