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  • Arrêt de la Cour européenne de justice sur le Sahara occidental

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    Le Maroc ne pourra pas maintenir indéfiniment ce pouls contre le droit international, ses alliés le savent. Ils savent que les ressources naturelles et les zones de pêche appartiennent au peuple sahraoui.
    Arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne rendu le 29 septembre 2021 en réponse à trois recours déposés par le Front Polisario, contre la légalité de l’accord agricole et de pêche de l’Europe avec le Maroc, y compris le territoire du Sahara occidental. Il confirme et consolide le statut de territoire non autonome dont jouit le Sahara occidental, qui a été reconnu en 2002 par le conseiller juridique des Nations Unies, Hans Corell.
    Le droit à l’autodétermination d’un peuple doit être compris en termes économiques, politiques et sociaux. Le Maroc l’a violé en rejetant le plan Baker et le référendum de 1991 comme solution démocratique aux aspirations du peuple sahraoui. 
    Le colonialisme et l’occupation forcée de territoires à la recherche du contrôle de leurs ressources est un vieux fléau qui a touché de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. La lutte de pays comme l’Inde, l’Algérie, le Mexique et Cuba pour la défense de leur souveraineté et de leur indépendance est bien connue.
    Le peuple sahraoui, à travers son représentant légitime, le Front Polisario, a donné une classe de maître à ceux qui défendent la juridiction internationale. La volonté d’un peuple doit prévaloir sur tout intérêt commercial et économique. Quelle valeur peut avoir la richesse d’un territoire, quand une grande partie de ses habitants sont des réfugiés et vivent de l’aide internationale.
    C’est une violation flagrante de maintenir des relations commerciales au Sahara Occidental au milieu d’une guerre entre le Front Polisario et le Maroc depuis novembre dernier. Les Nations Unies devraient prendre note de cette décision. 
    La légitimité du Front Polisario et de la République sahraouie, qui contrôle une partie du territoire, est un fait incontestable. 
    La déclaration de Trump l’année dernière reconnaissant la souveraineté du Sahara occidental sur le Maroc et le manque d’action claire de l’administration Biden sont des éléments utilisés par des pays et des entreprises sans scrupules pour échapper à la légalité sur une question claire de décolonisation.
    Nous avons vu comment l’Europe a ignoré l’arrêt de la Cour de justice de l’UE en 2016 qui a clairement établi la séparation juridique du territoire sahraoui du Maroc, à cette occasion, ils ont allégué que la population bénéficiait de l’activité économique générée par l’exploitation de ces ressources. Ils ont ignoré le Front Polisario, les réfugiés, les exilés qui ont fui l’occupation militaire marocaine en 1975. Voici la victoire de la justice aujourd’hui en reconnaissant le Front Polisario et les Sahraouis avec capacité juridique et judiciaire sur les richesses du Sahara Occidental.
    Les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie sont rompues, les espaces aériens et terrestres sont fermés. L’Espagne et son gouvernement voient que le changement de ministre González Laya par Manuel Albares à l’étranger ne permettra pas de faire disparaître les conflits avec le Maroc sur les questions liées aux frontières, à l’immigration, à la sécurité ou au commerce. Quelque chose bouge à l’intérieur de la terre qui me rappelle le volcan de La Palma aux Canaries. En d’autres termes, nous sommes confrontés à un nouveau scénario qui fera couler des rivières de lave dans un conflit qui s’intensifiera et nous mènera à ses dernières conséquences.
    Les Sahraouis ont des bases légales suffisantes pour dénoncer ceux qui font le commerce de leurs richesses et exercent ensuite le droit de veto au Conseil de sécurité contre un mécanisme de protection des droits humains qui évite les procès militaires des militants de la société civile. Amnesty International, Human Rights Watch et le rapporteur de l’ONU sur la torture en sont bien conscients.
    Le Maroc ne pourra pas maintenir indéfiniment ce pouls contre le droit international, ses alliés le savent. Ils savent que les ressources naturelles et les zones de pêche appartiennent au peuple sahraoui. Signer des accords avec le Maroc sur des richesses qui ne lui appartiennent pas et tenter de retirer une légitimité au Front Polisario est une bataille perdue d’avance sur le plan moral et juridique.
    La victime aura toujours ses droits peu importe combien l’agresseur essaie de se camoufler dans des accords illégaux et entreprend une fuite permanente en ignorant les condamnations judiciaires et les tribunaux.
    Le peuple sahraoui et le Front Polisario sont une réalité d’un conflit bloqué dans les bureaux du Conseil de sécurité depuis plus de quarante ans, en attendant la fin de l’occupation militaire par le Maroc du Sahara occidental et l’application du droit de autodétermination. Un droit qui rendra les ressources naturelles à leurs véritables propriétaires, les Sahraouis.
    NIUS, 01/10/2021

  • Le Maroc et Israël vont signer un accord sur les drones kamikazes

    Le Maroc et Israël vont signer un accord sur les drones kamikazes

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    BEYROUTH – Le Maroc et Israël devraient signer un accord qui verrait les deux pays coproduire des drones kamikazes, selon un expert marocain des affaires militaires et de sécurité ayant connaissance des plans.

    Le ministre israélien de la défense devrait se rendre prochainement dans le pays africain et signer des accords de coopération en matière de défense qui permettraient de lancer la production de drones, entre autres efforts.

    « Après la formation du nouveau gouvernement au Maroc, le ministre israélien de la défense devrait se rendre à Rabat pour signer un contrat de fabrication conjointe d’équipements de défense au Maroc », a déclaré Mohammad Shkeir à Defense News.

    « Le contrat doit inclure des systèmes de missiles à courte et moyenne portée dont l’armée marocaine a besoin pour renforcer son arsenal militaire, ainsi que des véhicules blindés et des chars qui peuvent être utilisés dans tout conflit armé qui pourrait éclater avec l’Algérie ou paralyser tout mouvement du [Front] Polisario le long du mur du Sahara occidental », a ajouté Shkeir, faisant référence à l’organisation politique armée qui veut mettre fin au contrôle marocain de la région désertique.

    Ce n’est pas la première fois que le Maroc se montre intéressé par les systèmes aériens sans pilote. En avril, le pays aurait signé un accord pour acquérir 13 drones de combat turcs Bayraktar TB2, et le premier lot a été livré en septembre.

    « Il est naturel pour le Maroc d’acquérir des drones turcs après que leur efficacité au combat ait été prouvée sur plusieurs théâtres d’opérations, que ce soit en Irak ou en Syrie », a déclaré M. Shkeir.

    A la question de savoir si les commandes séparées de drones par le Maroc à Israël et à la Turquie poseront un problème à Rabat, Shkeir a répondu : « Indépendamment de la rivalité régionale entre les deux parties, le Maroc peut se procurer des drones turcs et peut s’entendre avec Israël pour fabriquer des drones, étant donné l’alliance militaire entre les États hébreu et marocain, ainsi que le partenariat militaire qui réunit le royaume et les États-Unis, qui comprend, la fabrication d’équipements militaires au Maroc. En outre, Israël a réalisé une avance technologique en ce qui concerne la fabrication de ce type d’appareils. »

    Le Maroc, les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan ont commencé à normaliser leurs relations avec Israël l’année dernière dans le cadre des accords d’Abraham conçus par les États-Unis.

    Il ne semble pas qu’une société marocaine ait été choisie pour produire les drones israéliens, mais Shkeir s’attend à ce qu’il y ait une coentreprise impliquant des parties marocaines et des parties étrangères, très probablement américaines.

    Shkeir a ajouté que quatre munitions de rôdeur de fabrication israélienne, les Hermes 900, ont été envoyées au Maroc, et elles sont susceptibles d’être utilisées pour contrer les attaques le long du mur du Sahara occidental. Ces munitions sont également appelées drones kamikazes car elles peuvent être utilisées comme armes en s’écrasant sur une cible.

    Ce mur de 2 720 kilomètres sépare les zones occupées par le Maroc et celles contrôlées par le Front Polisario au Sahara occidental.

    « Si ces drones prouvent leurs capacités opérationnelles, alors le Maroc commencera la production. Dans le cadre de sa stratégie militaire, le Maroc recourt généralement à la diversification de ses équipements, à l’instar de la diversification de ses partenaires. Par conséquent, la production ne sera pas limitée à un modèle de ces drones, mais plutôt elle inclura d’autres formes pour une utilisation dans divers domaines militaires », a pronostiqué l’expert.

    La société Bio Cellular Design Aeronautics, basée au Maroc, a de l’expérience dans la production de drones. L’entreprise a exposé le premier prototype du drone de reconnaissance MA-1 lors du salon aéronautique de Marrakech 2018.

    Defense News, 01/10/2021

  • Sahara Occidental : Un cinglant désaveu pour le Maroc

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    Le tribunal de l’Union européenne vient d’annuler deux accords commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc accordant des tarifs préférentiels aux produits agricoles et de la pêche issus des territoires occupés. Cette juridiction réitère un jugement que la commission européenne s’était empressée de violer sur l’instance de Paris.
    Cette décision, conforme au droit international, rappelle que le Sahara occidental est un territoire non autonome en l’absence de règlement définitif. Pour l’ONU, seul un référendum d’autodétermination peut permettre au peuple sahraoui de déterminer son destin et de mettre un terme à la violente occupation et au pillage colonial du Maroc.
    Le tribunal rappelle également que le Front Polisario est le représentant du peuple sahraoui sur le plan international.
    Au regard des évolutions récentes de la politique de Rabat : chantage aux migrants, atteintes aux libertés et croissance des inégalités, trafics en tout genre, affaire d’espionnage Pegasus, rupture de la trêve avec le Front Polisario et aggravation des tensions régionales… Paris serait bien inspiré de tirer les leçons de ces impasses diplomatiques et de changer radicalement de politique.
    La voie de la paix est celle du respect de la légalité internationale qui proclame le droit inaliénable, non négociable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Dans ce combat pour la liberté et la démocratie, les communistes français sont aux côtés du peuple sahraoui et du Front Polisario.
    Pascal Torre
    responsable-adjoint du secteur international du PCF
    chargé du Maghreb et du Moyen-Orient
    PCF.FR, 01/10/2021
  • Sahara Occidental : Nouvelle agression contre Sultana Khaya (vidéo)

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    Mercredi, un groupe de défenseurs des droits de l’homme sahraouis se sont renduz chez Sultana Khaya et sa soeur Louaara qui se trouvent assignées à domicile depuis plus de 300 jours.
    Le groupe est composée de : Zeynabou Babi, Fatma Alhafidhi et Hassanna Douihi.
    Lorsque Sultana Khaya a sorti el drapeau de la RASD, le groupe de tortionnaires chargé de surveiller la maison de la famille Khaya s’est jeté sur Sultana Pour lui arracher le drapeau (voir vidéo).
    En s’accrochant au drapeau, cette dernière a essayé les empêcher de lui enlever son drapeau: C’est à ce moment-là que les bourreaux marocains se sont jetés contre elle à coups de poigns et de bâtons, après l’avoir trainée sur l’asphalte.
    Lorsque les tortionnaires marocains se sont aperçus que sa soeur était en train d’enregistrer la scène se sont balancés contre elle.
    L’état de santé s’est déterioré suite à cette nouvelles agression par le régime marocain avec la bénédiction de puissances qui se disent protectrices des droits de l’homme et la justice.
  • Sahara Occidental : Confiscation et accaparement de «grayer» (oasis sans eau)

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    Le 18 septembre 2021, des bulldozers, des camions et des pelleteuses ont encerclé la zone d’Izik au nord-est de El Aaiun et commencé à démolir 100 maisons sahraouies. Ces maisons sont des habitations permanentes ou secondaires auxquelles sont accolées des tentes quand nécessaire. Elles sont sur des «grayer».
    Les «grayer» (au singulier, «grarat») sont des terres tribales qui ont des palmeraies ou des arbres du désert comme l’acacia. Il y a des puits, ce qui rend superflu de chercher de l’eau ou de poursuivre la pluie.
    Chaque «grarat» compte des petites maisons et une ou deux khaimas (tentes). Certaines cabanes ont été construites au moment de la colonisation espagnole. Les Sahraouis y habitent selon les modes de vie de leur culture et leur identité. Les terres sont transmises de père en fils.
    Les familles habitantes permanentes des cabanes tirent leur subsistance de l’élevage des chèvres et chameaux. Certains ont fait le choix d’habiter là après le confinement, pour échapper à la répression, aux menaces et intimidations des autorités d’occupation marocaines, plus particulièrement virulentes pendant la période de restriction sanitaire.
    Les Sahraouis qui ont protesté contre les démolitions de leurs maisons ont été battus par la police, et poursuivis en justice. Certains sont restés impuissants face à cette destruction et se sont enfuis avec leurs enfants vers El Aaiun. Pour ceux qui ont accepté de parler aux journalistes d’Équipe Média, ils ne savent pas quels arguments opposer à l’accaparement violent de leur terre par le colonisateur marocain, parce qu’ils doutent qu’il existe un document écrit attestant de leur propriété familiale depuis des générations.
    Le 22 septembre, 6 familles sahraouies vivant dans des cabanes similaires au sud-ouest d’El Aaiun ont été attaquées. La zone est située entre l’aéroport et les «grayer» Boutabaa, dit « Brareik Ethamban » (les cabanes des mouches).
    Une des familles, la famille Boutabaa, a expliqué que c’est la troisième fois que les forces d’occupation démolissent leur maison, dont la première a été construite en 1960.
    Les deux familles Boutabaa et Baija ont subi la violence policière pendant les destructions de leurs maisons. Leurs familles campent encore sur les terrains pour protester contre la décision des autorités d’occupation.
    Il semble que les opérations de démolition et expulsion aient été surveillées par un hélicoptère militaire qui a été observé au-dessus de la zone sud-ouest d’El Aaiun au même moment.
    Selon les informations disponibles, il serait prévu que soient construits à Izik au moins 5 logements destinés à la police marocaine.
    Il semble que la croissance des mafias, des cartels fonciers et de la spéculation immobilière effrénée sont en cause. Des terrains situés au Sahara Occidental occupé sont vendus par des intermédiaires sahraouis ou marocains avec des faux titres de propriété, ce qui alimente une spéculation foncière ne reposant sur rien.
    En 2015, après une intervention similaire de destruction de maisons et expulsion des habitants sur des «grayer» situés à 15 km au nord d’El Aaiun, les terres avaient été confisquées. Les autorités d’occupation ont construit à cet endroit un centre de formation des agents d’intervention rapide.
    Le 26 septembre 2018, à Edaoura, à 40 km au nord d’El Aaiun, les autorités d’occupation avaient confisqué des terres appartenant à des Sahraouis et exercé des pressions sur leurs habitants pour qu’ils partent. Les gendarmes avaient également recouru à la force pour obliger les familles sahraouies à signer des contrats, ou à céder leurs droits au titre du contrat devant l’Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie.
    La raison des expulsions était un projet Nour du Masen (entreprise marocaine d’énergie durable), de parc de production d’énergie d’origine solaire qui n’a toujours pas été construit.

    Équipe Média, le 30 septembre 2021

    El Aaiun, Sahara Occidental occupé

  • Verdict du TJUE: "Un échec cuisant pour la france et le Maroc"

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    Mohamed Cheikh, chargé d’affaires à l’ambassade sahraouie à Alger : «Un échec cuisant pour la france et le Maroc»

    Pour Mohamed Cheikh, chargé d’affaires de l’ambassade du Sahara occidental à Alger, le verdict du tribunal de l’Union européenne est «un échec cuisant pour la France et le régime perfide du Maroc et pour le Conseil de l’Europe qui ont violé pendant de très longues années le droit international».

    Entretien réalisé par Nadia Kerraz

    El Moudjahid : Le Tribunal de l’Union européenne a annulé mercredi les deux accords commerciaux liant le Maroc à l’Union européenne et affirmé que le Front Polisario est le seul représentant légal du peuple sahraoui. Quel commentaire vous inspire cette double décision ?

    Mohamed Cheikh : Le Front Polisario se réjouit de cette décision rendue par le Tribunal de l’Union européenne. Elle tombe à point nommé après les succès obtenus cette semaine au niveau de l’Assemblée générale des Nations unies. C’est le fruit d’un âpre combat mené par le peuple sahraoui depuis dix ans pour la préservation de ses ressources naturelles, aidé en cela par ses amis et ses soutiens et le vaste mouvement de solidarité manifesté en faveur de la cause sahraouie. Nous tous, nous avons finalement eu gain de cause. Le Tribunal de l’UE a prononcé l’annulation de deux accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc à l’Union européenne et étendus au Sahara occidental. Pour le Tribunal ces deux accords ont été conclus en violation de la décision de la Cour de justice de l’UE de 2016,sans le consentement du peuple sahraoui. C’est un franc succès pour le peuple sahraoui et ses amis et c’est un échec cuisant pour la France et le régime perfide du Maroc et pour le Conseil de l’Europe qui ont violé pendant de très longues années le droit international. Maintenant, les multinationales qui avaient spolié et bradé les ressources du peuple sahraoui doivent payer pour les vols qu’elles ont commis pendant une trentaine d’années. Il y a aussi à signaler que le Tribunal a prononcé de manière claire que le Front Polisario est le seul représentant du peuple du Sahara occidental. A cet égard, le Tribunal a constaté que le Front Polisario, reconnu sur le plan international en tant que représentant du peuple sahraoui, est à même de mener un autre combat ; celui de l’exigence de la mise en œuvre effective du référendum d’autodétermination .

    Quelle serait la prochaine étape ?


    Maintenant on attend la décision du Conseil de l’Europe. Par le passé, malheureusement, ce dernier ainsi que la commission n’ont pas respecté les avis du Tribunal et ont opté pour la politique du fait accompli. Ils doivent maintenant respecter coûte que coûte l’avis du Tribunal. Le bradage des ressources du peuple sahraoui doit définitivement prendre fin.

    Le Maroc a fini par accepter la proposition de nomination de M. De Mistura comme Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Sahara occidental. Quand le Conseil de sécurité va-t-il procéder à la confirmation de cette nomination ?


    Elle le sera très prochainement. On s’attend à ce que De Mistura commence sa mission dès que possible. On a forcé la main du Maroc pour l’accepter. Il faut rappeler qu’il avait récusé plusieurs noms européens et, par le passé, que l’Envoyé spécial soit un diplomate dont le pays est membre du conseil de sécurité. La balle est dans le camp du Conseil de sécurité qui doit forcer le Maroc à respecter le droit international, à respecter les résolutions onusiennes.

    Qu’attendez-vous de De Mistura ?


    Nos attentes sont les mêmes, celles que nous ne cessons d’exprimer depuis plusieurs années. La Minurso a été créée en 1991 pour organiser un référendum d’autodétermination, ce qu’elle n’a pas fait. Elle a été apprivoisée par le Maroc et ligotée par la France. Ce pays entrave le processus de paix. La Minurso n’a ni accompli sa tâche assignée par l’ONU d’organiser un référendum ni fait respecter les droits de l’homme systématiquement violés dans les territoires occupés. Pour De Mistura, il faudrait irrémédiablement un appui ferme et constant de la part du Conseil de sécurité pour qu’il aille de l’avant.

    Ramatane Lamamra : «Victoire éclatante»

    L’annulation des accords agricole et de pêche conclus entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc par le Tribunal de l’Union européenne est une « victoire éclatante pour la cause légitime du peuple sahraoui », a déclaré hier, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra.

    « Il s’agit là d’une victoire éclatante pour la cause légitime du peuple sahraoui. Tout d’abord, à travers la reconnaissance de la représentativité du Front Polisario par la plus haute instance judiciaire de l’Union européenne, qui lui confère la capacité d’agir devant le Tribunal de l’Union », a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
    Il s’agit aussi d’une victoire car il est question, dira-t-il, de « l’annulation des deux accords conclus en violation de l’obligation relative à la nécessaire obtention du consentement libre et authentique du peuple sahraoui qui découle directement du statut séparé et distinct du territoire du Sahara occidental en tant que territoire non autonome éligible à l’autodétermination conformément au droit international ».

    « Cette double avancée majeure consacrée par la jurisprudence européenne constitue un acquis historique qui s’imposera désormais à l’ensemble des pays membres de l’Union européenne et à ses institutions dans leurs relations avec le Maroc, en tant qu’Etat occupant », a signalé le ministre. « Cette sentence vient aussi ouvrir une nouvelle étape dans la lutte du peuple du Sahara occidental pour l’exercice de son droit inaliénable, imprescriptible et non négociable, à l’autodétermination, en ce sens qu’elle constitue un repère incontournable pour les organisations internationales impliquées dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara occidental qui garantit le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a-t-il ajouté. 
    S’inscrivant en droite ligne du statut du Sahara occidental, représenté par la République arabe sahraouie démocratique, en tant qu’Etat fondateur de l’Union africaine, « cette nouvelle consécration juridique de sa personnalité internationale a l’effet clarificateur de réduire à néant les prétentions expansionnistes du Royaume du Maroc », a précisé, en outre, M. Lamamra. « Dans le même temps, ce verdict de la justice européenne indique au Conseil de sécurité des Nations unies la voie que le parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental doit impérativement emprunter », a-t-il poursuivi. « Face à une occupation illégale de territoires sahraouis et à une exploitation effrénée de ressources naturelles sur lesquelles le peuple du Sahara occidental est le titulaire exclusif d’une souveraineté permanente, le Conseil de sécurité est plus que jamais mis en demeure d’engager son autorité dans la promotion et la protection des droits nationaux du peuple du Sahara occidental », a conclu le ministre.

    Echec et mat

    Le régime marocain vient de subir une sérieuse défaite juridique dont le retentissement et les dividendes pour le peuple sahraoui sont incontestables.
    Justice est rendue, et il ne sert à rien de persister dans la politique du fait accompli et le déni de droit.
    Le Tribunal de l’Union européenne a annulé deux accords sur la pêche et l’agriculture liant le Maroc à l’Union européenne et étendus au Sahara occidental occupé, affirmant que le Front Polisario est le seul représentant légal du peuple sahraoui qui dispose de l’autonomie et de la responsabilité pour agir devant la justice européenne.
    Victoire triomphale devant la justice européenne en ce mercredi 29 septembre 2021 à marquer d’une pierre blanche.
    Le Maroc a été pris à partie à plusieurs reprises, accusé d’exploiter à outrance les ressources naturelles du Sahara occidental, en particulier le phosphate, le poisson et les produits agricoles, d’un montant de plusieurs milliards de dollars, privant ainsi les Sahraouis de leurs moyens de subsistance.
    Ces pillages éhontés vont à l’encontre des principes établis par la Cour internationale de Justice et des Conventions de Vienne et de La Haye. La colonisation du Sahara occidental par un régime qui ne recule devant rien risque de mener, à plus ou moins longue échéance, à un épuisement des ressources terrestres et halieutiques du territoire sahraoui.
    Mais le peuple sahraoui, sous la conduite du Front Polisario, est actif sur le plan juridique et mène des batailles incessantes pour la défense de ses richesses naturelles.
    Soutenu par des avocats et des défenseurs acquis à sa cause, il lutte pied à pied contre le caractère illicite de l’exploitation des ressources naturelles de son sol et leur commercialisation illicite par le Maroc. Au nom de quoi le Maroc s’accapare-t-il criminellement ces richesses, alors que tout le monde sait qu’en 1963, les Nations unies inscrivaient le Sahara occidental sur la liste des territoires autonomes et n’ont cessé de réaffirmer, résolution après résolution, le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ? Il n’est que l’obstination forcenée du Maroc pour se persuader du contraire.
    Le conseiller juridique du Secrétaire général de l’ONU, Hans Corell, a publié en 2002 l’avis consultatif de l’ONU affirmant clairement que le Maroc n’a aucun droit de souveraineté sur le Sahara occidental. Par conséquent, il s’agit d’un fait de colonialisme qui fait main basse sur le territoire sahraoui.
    L’exemple du phosphate est emblématique. Depuis le départ des Espagnols, le minerai est exploité puis commercialisé par le Maroc. Au cours de l’année 2020, il a exporté illégalement 1,1 million de tonnes de phosphate à partir du Sahara occidental pour une valeur de 170,8 millions de dollars, indique le rapport du Western Sahara Resource Watch.
    Pour le combattre, le Front Polisario s’appuie sur ce réseau international. Regroupant une quarantaine d’organisations et de personnalités, ce réseau identifie les entreprises impliquées dans le transport, le traitement et le commerce du minerai. Il leur demande de cesser tout achat de phosphate tant qu’une solution juste et durable n’est pas trouvée au conflit qui oppose la RASD au Maroc.
  • Sahara Occidental : Victoire de taille pour le Front Polisario

    Sahara Occidental, Maroc, TJUE, UE, accord de pêche, #Maroc, #SaharaOccidental,

    La justice européenne annule 2 accords ue-Maroc : Victoire de taille pour le Front Polisario
    C’est une victoire de taille pour le Front Polisario et une défaite pour le Maroc. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu son verdict ce mercredi dans les affaires Front Polisario – Conseil de l’Union européenne.
    Le Tribunal de l’Union européenne a prononcé mercredi l’annulation des deux accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc à l’Union européenne et étendus au Sahara Occidental occupé, affirmant qu’ils ont été conclus en violation de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de 2016 et sans le consentement du peuple du Sahara Occidental. 
    « Le Tribunal annule les décisions du Conseil relatives d’une part à l’accord entre l’UE et le Maroc modifiant les préférence tarifaires accordées par l’UE aux produits d’origine marocaine ainsi que d’autre part à leur accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable », souligne communiqué du Tribunal de l’Union européenne.
    Le Front Polisario est le seul représentant légal du peuple du Sahara Occidental
    Le Tribunal de l’Union européenne a affirmé que « le Front Polisario est le seul représentant légal du peuple du Sahara qui dispose de l’autonomie et de la responsabilité pour agir devant la justice européenne au nom du peuple sahraoui ». 
    « À cet égard le tribunal constate que le requérant est reconnu sur le plan international en tant que représentant du peuple du Sahara Occidental, même à supposer que cette reconnaissance s’inscrit dans le cadre limité du processus de ce territoire. 
    En outre sa participation à ce processus implique qu’il dispose de l’autonomie et de la responsabilité nécessaire pour agir », indique un communiqué du tribunal de l’UE. « Enfin les exigences de la protection juridictionnelles effectives imposent de reconnaitre au requérant la capacité d’introduire un recours devant le tribunal pour défendre le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental », affirme le tribunal dans son verdict rendu hier sur la légalité des accords UE-Maroc élargis au Sahara Occidental occupé. 
    Un verdict salué par le représentant du Front Polisario en Europe et à l’Union européenne (UE), Oubi Bachir Bouchraya. « Cette décision intervient après deux recours introduits par le Front Polisario en 2019 », a-t-il rappelé. Dans un entretien à TSA publié le 10 septembre,
    Gilles Devers, avocat du Polisario, avait anticipé une victoire des Sahraouis. « Cela fait maintenant 10 ans que le Front Polisario a engagé des actions en justice devant le Tribunal de l’Union européenne, le but étant d’obtenir le respect de son statut juridique comme sujet de droit international, et seul représentant du peuple sahraoui pouvant agir en justice, et l’affirmation qu’il ne peut y avoir d’activités économiques sur le territoire du Sahara Occidental qu’avec le consentement du peuple sahraoui », a-t-il expliqué.
    Par : KAHINA HAMMOUDI
    Le Midi libre, 30/09/2021
  • Sahara Occidental: Mahfouda El FAKIR violemment agressée la police marocaine

     Sahara Occidental, Maroc, Mahfouda El Fakir, #SaharaOccidental, #Maroc,

    Une défenseuse des droits humains sahraouie violemment agressée par les forces d’occupation marocaines.

    Le 25 septembre 2021, 3 défenseurs des droits humains sahraouis avaient été insultés, menacés, battus et maltraités par les forces d’occupation marocaines à El Aaiun.

    La police marocaine a bloqué les routes menant à la maison de l’activiste sahraoui Mahfouda El FAKIR pour empêcher la tenue d’une réunion de solidarité avec Sultana Khaya et exprimer son soutien au Polisario.

    « Je suis sorti pour saluer les visiteurs, du coup j’ai été pressé et agressé par la police. Ils m’ont traîné dans les rues », a déclaré El Fakir lors d’un entretien téléphonique avec Equipe Media.

    Elle a ajouté : « 20 policiers ont fait une descente chez nous, ont enfoncé la porte, ils ont volé le téléphone de ma fille, coupé l’électricité et vandalisé le compteur électrique.

    2 Des militants sahraouis des droits humains ont également été insultés et soumis à des actes d’intimidation et de harcèlement. Akhiarhoum Alia et Hadhoum Farik sont tous deux membres de « Gdeim Izik pacifique –Harak ».

    Mahfouda El FAKIR a été fréquemment harcelée par les autorités marocaines d’occupation. Elle a passé 6 mois en détention, en raison de ses activités politiques et de son travail en faveur des droits humains.

    Équipe média

    El Aaiun – Sahara occidental occupé, 25 septembre 2021

  • Le Maroc annule une rencontre Bourita et son homologue espagnol

    Maroc, Espagne, Sahara Occidental, #Maroc, #SaharaOccidental,

    Le Maroc a soudainement annulé la rencontre prévue entre son Chef de la diplomatie et son homologue espagnol.

    Il est probable que cette décision d’annulation intervient en raison de la position de l’Espagne exprimée par son Premier ministre sur la question du Sahara Occidental, lors de son discours prononcé, mercredi, à l’Assemblée générale des Nations Unies.

    Pedro Sánchez a réitéré le soutien de son pays aux efforts des Nations Unies pour trouver une solution juste et durable acceptable pour les deux parties en conflit, le Polisario et le Maroc.

    Mardi, la presse marocaine a fait état d’une prochaine rencontre entre le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue espagnol, José Manuel Al Paris, à New York, en marge de la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

    Selon des médias espagnols, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares , et son homologue marocain, Naser Burita, ont eu mardi une conversation téléphonique au cours de laquelle ils ont convenu d’organiser une rencontre en personne prochainement.

    Selon des sources diplomatiques espagnoles citées par la même source, Albares et Burita devaient se rencontrer en ligne mercredi. Un contact que le chef de la diplomatie espagnole avait sollicité et qui faisait partie de son agenda à l’occasion de sa présence à l’ouverture de la 76e session de l’Assemblée de l’ONU .

    « Burita ne s’était pas rendu à New York car il est en poste dans l’attente de la formation d’un nouveau gouvernement dans son pays après les récentes élections », précise cette source.

  • Sahara Occidental, Libye et Mali au menu des discussions de Lamamra avec le SG de l’ONU

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    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger s’est entretenu samedi avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, des discussions axées sur les questions régionales, notamment celles du Sahara Occidental, de la Libye et du Mali, indique un communiqué de l’ONU.
    « Le Secrétaire général a rencontré aujourd’hui M. Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères de l’Algérie. Le Secrétaire général et le ministre ont discuté des questions régionales, notamment le Sahara Occidental, la Libye et le Mali “, précise la même source.
    « Le Secrétaire général a exprimé sa satisfaction pour les efforts continus de l’Algérie en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique du Nord et dans la région du Sahel », souligne le communiqué de l’organisation onusienne.