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Lettre du Front Polisario au Secrétaire Général de l'ONU et au Conseil de Sécurité sur l'attaque contre la famille Khaya
Sahara Occidental, Maroc, Secrétaire Général de l’ONU, Sultana Khaya, famille Khaya, #SaharaOccidental, #Maroc,Communiqué du Front Polisario au Secrétaire Général de l’ONU sur l’attaque contre l’activiste sahraoui, Sultana Khaya, et sa famille.« M. le Secrétaire Général,Je vous écris avec beaucoup d’urgence et de préoccupation pour attirer votre attention et celle des membres du Conseil de sécurité sur la situation très grave de la militante des droits de l’homme, Sultana Sid Brahim Jaya et de sa famille dans la ville de Boujdour, dans les territoires du Sahara occidental sous occupation marocaine illégale.Selon les dernières informations et rapports reçus de la famille de Sid Brahim Jaya, Sultana Sid Brahim Jaya et sa sœur, Umm al-Muminin Sid Brahim Jaya (Bouta), ont été infectées par le COVID-19 aux mains des agents de sécurité de l’Etat d’occupation du Maroc.Comme l’a rapporté la famille le 22 août 2021, le domicile familial a de nouveau été perquisitionné et saccagé par un groupe d’agents de sécurité marocains. Pendant l’attaque, un agent de sécurité a violemment saisi Sultana et lui a couvert la bouche et le nez avec un tissu. Elle a failli suffoquer à cause de cette action brutale. Par la suite, Sultana a commencé à se sentir mal et a ressenti des douleurs musculaires, une dyspnée et d’autres symptômes associés au COVID-19. Sa sœur Umm al-Muminin Sid Brahim Jaya (Bouta) souffre des mêmes symptômes et il est très probable que d’autres membres de la famille soient également infectés.Comme nous l’avons porté à votre attention et à celle des membres du Conseil de sécurité dans nos précédentes communications (S / 2021/162 ; S / 2021/475 ; S / 2021/698, entre autres), la maison de la famille de Sid Brahim Jaya, dans la ville occupée de Boujdour, reste sous un siège policier serré depuis le 19 novembre 2020. En outre, nous avons dénoncé avec véhémence les actions terroristes continues menées par les agents de sécurité marocains contre l’activiste des droits de l’homme Sultana Sid Brahim Jaya et sa famille en raison de leur protestation pacifique et du hissage quotidien du drapeau national de la République Sahraouie (RASD) sur leur maison.M. le Secrétaire Général,Le domicile familial de Sid Brahim Jaya est soumis à une « quarantaine » imposée par la force et à des restrictions strictes de la liberté de mouvement depuis le 19 novembre 2020. Les seuls éléments qui accèdent fréquemment et par la force au domicile de la famille sont les agents des services de sécurité marocains et les voyous parrainés par l’État qui répandent et pulvérisent souvent des substances nauséabondes dans toute la maison, exposant délibérément la famille à de graves risques sanitaires. Les autorités de l’État d’occupation du Maroc sont donc coupables, au-delà de tout doute raisonnable, d’avoir délibérément perpétré cet acte criminel récent contre la militante des droits de l’homme Sultana Sid Brahim Jaya et sa famille.Amnesty International, Human Rights Watch et Front-Line Defenders, entre autres, ont également tiré la sonnette d’alarme sur la situation de Sultana Sid Brahim Jaya et de sa famille, qui continuent de subir quotidiennement les formes les plus horribles de violence physique et psychologique aux mains des agents de sécurité marocains. En outre, la situation des prisonniers politiques sahraouis, y compris le groupe Gdeim Izik, reste extrêmement alarmante en raison des conditions inhumaines et dégradantes dans lesquelles ils sont détenus dans les prisons de l’État d’occupation du Maroc, où ils sont privés de leurs droits les plus fondamentaux, y compris leur droit aux soins médicaux et aux visites familiales.Par conséquent, le Secrétariat de l’ONU et le Conseil de sécurité ne peuvent pas maintenir leur silence de complicité passive et rester simplement à l’écart face aux actions criminelles et atroces perpétrées quotidiennement par l’État d’occupation du Maroc contre les militants sahraouis sans défense et les défenseurs des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.Monsieur le Secrétaire Général,La situation de Sultana Sid Brahim Jaya et de sa famille, dont la vie est en danger, s’aggrave de jour en jour, car ils continuent de souffrir des conséquences les plus aiguës de la COVID-19 sans avoir accès aux soins médicaux nécessaires en raison du siège imposé au domicile de la famille par les autorités de l’État d’occupation du Maroc depuis le 19 novembre 2020. Leur vie est réellement en danger si la situation n’est pas traitée de toute urgence.Nous vous demandons donc, ainsi qu’au Conseil de sécurité, d’agir de toute urgence pour sauver la vie de Sultana Sid Brahim Jaya et de sa famille, et d’assurer la protection de tous les autres militants des droits de l’homme et prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les prisons de l’État occupant du Maroc dans des conditions déplorables.En conclusion, le Front POLISARIO affirme une fois de plus qu’aucun processus de paix ne sera possible tant que l’État occupant du Maroc persiste, en toute impunité, dans ses actions atroces et sa guerre de représailles contre les civils sahraouis et les militants des droits de l’homme, en plus de sa tentative d’imposer par la force un fait accompli dans le territoire. Nous tenons l’Etat occupant du Maroc pleinement responsable des conséquences de ses actes criminels dans les territoires occupés du Sahara Occidental.Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter cette lettre à l’attention des membres du Conseil de sécurité. -
Maroc-Algérie: Raisons de la rupture selon El Djeïch
Algérie, Maroc, Sahara Occidental, #Algérie, #Maroc, #SaharaOccidental
Désapprouvant les politiques contraires aux rapports de bon voisinage : L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc
Suite à la réunion extraordinaire du Haut conseil de sécurité, où il a été décidé la révision des relations algéro-marocaines, l’Algérie a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le royaume marocain, à partir du 24 août 2021.
Le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse, a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le royaume marocain, en revenant sur les raisons de cette décision qui intervient, en fait, suite à une série d’évènements malheureux. A ce titre, dernièrement, le Maroc a affiché une hostilité non justifiée envers notre pays, et ce, à un moment où l’Algérie a tenté de réagir aux provocations avec sagesse et patience.
A ce propos, M. Ramtane Lamamra a rappelé que l’Algérie a souhaité que le royaume marocain puisse agir de manière positive. Cependant, il a sapé toutes les opportunités, incitant l’Etat algérien à décider de mettre fin à la question et d’annoncer la rupture des relations diplomatiques. M. Lamamra est revenu sur certaines stations historiques à travers lesquelles l’Algérie a enregistré des dépassements fâcheux à son encontre par un Etat censé promouvoir les relations de fraternité, de coopération et de bon voisinage. Il est évident pour tous que le Maroc a une histoire riche en trahisons et une longue pratique dans l’instrumentalisation de moyens les plus ignobles, dont le seul dessein est de nuire à notre pays.
Dans ce contexte, l’interlocuteur a souligné qu’«il est historiquement et objectivement établi que le royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays, et ce, depuis l’indépendance de l’Algérie. Cette animosité, dont le caractère systématique, méthodique et prémédité est documenté, avait débuté avec la guerre d’agression ouverte de 1963, déclenchée par les forces armées royales marocaines contre l’Algérie qui venait tout juste de recouvrer son indépendance.
Cette guerre dans laquelle le royaume du Maroc avait engagé des armements et des équipements lourds, particulièrement meurtriers, a coûté à l’Algérie 850 valeureux Martyrs qui ont donné leur vie pour la préservation de l’intégrité territoriale de la Patrie dont ils avaient auparavant contribué à sa libération». Malgré cela, l’Algérie a œuvré patiemment pour «bâtir des relations normales avec le voisin marocain. Un traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération et une convention de délimitation des frontières entre les deux pays sont venus, à Ifrane, en 1969, et à Rabat, en 1972, consacrer le principe de l’intangibilité des frontières héritées à l’indépendance».
La déclaration lue par le ministre des Affaires étrangères note aussi qu’en 1976, le Maroc a décidé de manière inattendue de rompre ses relations diplomatiques avec l’Algérie qui, avec d’autres Etats frères, a pris la décision souveraine de reconnaître la République arabe sahraouie démocratique. Après douze ans de rupture, les deux pays ont décidé, en 1988, de normaliser les relations bilatérales et de les inscrire dans une perspective historique qui prend en considération «le destin commun qui unit les deux peuples algérien et marocain» et la nécessité de renforcer la coopération féconde.
Des engagements envers l’Algérie non respectés par le Maroc
Le ministre des Affaires étrangère, M. Ramtane Lamamra, a souligné à ce propos que le communiqué conjoint entre l’Algérie et le Maroc, publié le 16 mai 1988, a été rédigé dans une perspective ambitieuse et responsable. Il comporte quatre paramètres essentiels dont le royaume marocain n’a respecté aucun, ou du moins la majorité, sachant que ledit communiqué a porté sur :
– une volonté de promouvoir des relations permanentes de paix, de bon voisinage et de coopération entre les deux peuples algérien et marocain, et une réaffirmation de la pleine validité des traités, conventions et accords conclus entre les deux pays, un principe que le royaume a bien ignoré.
– Une contribution efficace à l’accélération de l’édification du Grand Maghreb arabe. Un principe que le royaume est loin de vouloir matérialiser, à travers son occupation durable de la République arabe sahraouie démocratique.
– Une contribution au resserrement des rangs arabes autour de la cause sacrée du peuple palestinien, en vue de la satisfaction de ses droits nationaux, y compris son droit à la création d’un Etat dans sa patrie, et de la libération de tous les territoires arabes occupés, y compris la ville sainte d’El Qods. Un principe torpillé par le Maroc de par sa normalisation déshonorante avec l’entité sioniste.
– Le soutien à une «solution juste et définitive du conflit du Sahara occidental à travers un référendum d’autodétermination, régulier et libre, se déroulant dans la sincérité totale, sans aucune contrainte. Il s’agit d’un principe qui, jusqu’à présent, est dans une impasse, en raison des positions de l’occupant marocain.
M. Lamamra a abordé également, lors de cette conférence de presse, plusieurs points qui ont conduit l’Algérie à prendre une telle décision :
1- un plénipotentiaire du royaume près des Nations unies a osé prétendre à un «droit à l’autodétermination du peuple kabyle», une dérive qui suscite l’ironie et témoigne de l’ignorance de la réalité du peuple algérien, seul et unique. A ce propos, le ministre des Affaires étrangères a affirmé que l’Algérie a demandé publiquement et officiellement des clarifications à la partie marocaine. Seulement, le silence du royaume qui persiste depuis le 16 juillet dernier vient comme un aveu formel qui traduit clairement le soutien politique pour un tel comportement irresponsable de la part des autorités marocaines.
2-Les rapports qu’entretient le Maroc avec l’entité sioniste et les provocations qui sont loin de s’arrêter à la normalisation officielle et publique avec cette entité. Car, dans un précédent grave, le royaume a accueilli sur son territoire le ministre des Affaires étrangères israélien qui s’est laissé aller à des déclarations non avenantes, en présence de son homologue marocain, évoquant sa prétendue inquiétude quant au rapprochement algéro-iranien. Il s’agit de la déclaration que le ministre des Affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra, a qualifiée d’insensée et qui ne mérite aucune réponse, précisant que les relations algéro-iraniennes sont des relations ordinaires, entre deux Etats appartenant à des organisations connues, à l’instar de l’Organisation de la coopération islamique, le Mouvement des non-alignés et l’ONU. Il a noté que «l’Iran est confrontée à une certaine question liée à son programme nucléaire. Elle négocie avec les Etats concernés et signe et conclut des accords avec l’Agence internationale de l’énergie atomique. L’Algérie n’a absolument rien à voir avec cela», ajoutant que «les relations politiques avec l’Iran sont modestes dans le domaine économique, en raison des sanctions qui lui sont imposées. En revanche, les relations politiques sont établies car nous respectons cet Etat et nous respectons son histoire, comme nous respectons les autres Etats frères et amis». M. Lamamra a exprimé également le refus de l’Algérie qu’on lui dicte sa conduite d’une manière ou d’une autre.
3- La collaboration du royaume marocain avec les deux organisations terroristes «MAK» et «Rachad», dont l’implication préméditée a été prouvée dans les horribles crimes odieux, liés aux terribles incendies qui ont ravagé dernièrement plusieurs régions du pays ainsi que dans le supplice et l’assassinat abject dont a été victime le citoyen Djamel Bensmaïn.
4-Le scandale d’espionnage israélien «Pegasus» dans lequel le Maroc est impliqué, sachant que des citoyens et des responsables algériens ont été ciblés par les services de renseignements marocains à travers ce programme.
5- Le Maroc avait déjà pris une décision unilatérale et non justifiée d’imposer injustement le visa aux Algériens (y compris les ressortissants étrangers d’origine algérienne), à la suite de l’attentat terroriste de Marrakech, en 1994. Il s’est avéré, plus tard, que cet attentat a été perpétré par un réseau terroriste marocain, en connivence avec une partie étrangère et l’Algérie y est complètement étrangère. A cela s’ajoute la violation de l’enceinte du consulat général d’Algérie à Casablanca, en 2013, par un activiste issu d’un mouvement dit «Jeunesse royaliste». Un acte méprisable que le Maroc a traité de manière étrange. Le royaume n’a pas daigné présenter d’excuses officielles ni de clarifications mais a permis à l’auteur du crime d’écoper d’une peine de deux mois avec sursis. Les autorités se sont montrées complaisantes à l’égard de l’accusé, qualifiant le crime «d’atteinte à la propriété privée» !!
6- Le royaume marocain a renoncé à l’engagement pris par le roi Hassan II et consigné dans les documents officiels des deux organisations, l’Unité africaine et les Nations unies. Les dirigeants actuels vivent désormais dans l’illusion de pouvoir imposer leurs injonctions à la communauté internationale quant à la prétendue thèse d’autonomie. Après avoir fait échouer systématiquement, par mauvaise foi, tous les efforts internationaux menés sous l’égide des Nations unies, le royaume a fini par briser toute confiance en sa parole et ses engagements. Au moment où les dirigeants et les représentants du royaume font semblant de soutenir les efforts de l’organisation onusienne, cette dernière demeure totalement engagée, dans le cadre de ses responsabilités, dans la recherche d’une solution acceptable par les deux parties et qui garantit au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination en toute liberté.
Autres questions
Après la lecture de la déclaration annonçant la décision de rupture des relations diplomatiques, la parole a été cédée aux différents médias présents à cette conférence de presse pour poser les questions relatives à cette annonce ainsi que sur d’autres questions régionales et internationales qui préoccupent l’Algérie.
1- Consensus africain sur le refus d’octroi du statut d’observateur à l’entité sioniste
Sur une question à deux volets portant sur la possibilité pour l’Etat algérien d’élargir sa décision de rompre les relations diplomatiques aux domaines économique et commercial et sur l’adhésion des Etats africains à la démarche algérienne visant à contenir les visées expansionnistes de l’entité sioniste dans le continent africain, M. Lamamra a répondu : «Il est connu que lorsqu’une décision de rupture de relations diplomatiques est prise, une révision de l’ensemble des accords bilatéraux s’ensuit pour décider de ce qui est approprié avec la nouvelle situation.» Au sujet du domaine du gaz, il a affirmé qu’il y a «des considérations soumises aux conventions internationales qui sont du ressort de la société nationale Sonatrach et de ses partenaires. La bonne décision sera prise à la lumière de cette évaluation», précisant, par ailleurs, que «la rupture des relations diplomatiques ne signifie en aucune manière que les citoyens algériens résidant au Maroc ou les Marocains résidant en Algérie seront lésés. Les consulats poursuivront leur travail de manière tout à fait normale, conformément aux usages diplomatiques. Ces organes administratifs effectueront leur travail purement consulaire». Concernant le deuxième volet de la question, lié à la pénétration de l’entité sioniste en Afrique, le chef de la diplomatie algérienne a fait remarquer que «ceci n’est pas nouveau», ajoutant qu’il y a «un nombre non négligeable d’Etats africains qui ont certes établi des relations diplomatiques avec l’entité sioniste, soit 46 pays au total, mais, malgré cela, l’Union africaine campe sur ses positions de principe envers la cause palestinienne, sachant que les Etats africains souhaitent certainement que l’organisation panafricaine contribue aux efforts internationaux visant à réaliser une paix juste et globale au MoyenOrient, à même de permettre au peuple palestinien d’obtenir ses pleins droits inaliénables. Certains dirigeants africains vont d’ailleurs jusqu’à considérer la cause palestinienne comme une cause africaine qui doit être traitée avec le même intérêt et engagement que les questions africaines. Ainsi, cette position de principe des Africains laisse entendre que la simple idée d’octroyer à la partie israélienne le statut d’observateur ne peut être que rejetée et critiquée par davantage de pays».
2- La médiation algérienne et le barrage de la Renaissance
Sur une autre question relative à la médiation algérienne dans l’affaire du barrage de la Renaissance, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a répondu qu’il «est du devoir de l’Algérie d’accomplir son rôle par la proposition d’initiatives de médiation audacieuses, surtout lorsqu’il s’agit de pays frères, tels que l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie. Le but est d’aider ces parties à surmonter cette phase critique et trouver un consensus qui puisse permettre aux peuples de ces trois Etats de bénéficier de manière régulière et transparente des ressources hydriques du Nil», ajoutant que «nous savons qu’il y a un nombre d’initiatives de médiation proposés et, sans doute, la valeur ajoutée que l’Algérie peut apporter, grâce à son expérience, réside dans le fait que les parties au conflit ont totalement confiance dans sa médiation et considèrent que nous n’avons pas d’agendas concernant la question. Les efforts de l’Algérie se poursuivent et nous accordons une grande importance à la coordination commune avec les organisations auxquelles nous adhérons, à l’instar de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes. Nous sommes également en contact permanent avec les autres parties concernées par la médiation, avec lesquelles nous y changeons les points de vue et les informations sur ce sujet. Notre objectif voulu par cette médiation est certes de trouver un règlement à ce différend, l’Algérie demeurera toujours et à jamais prenante de toutes les démarches et initiatives assurant la paix et le progrès aux peuples des trois pays.»
3- La sécurité de la Tunisie est indissociable de la sécurité de l’Algérie
Concernant une question sur les aboutissants de la visite qui l’a conduite dernièrement en Tunisie, le ministre a affirmé : «La Tunisie est un pays frère et très proche de l’Algérie. Elle traverse une phase particulière de son Histoire contemporaine. L’Algérie comprend ces circonstances particulières et respecte la souveraineté de la Tunisie, son indépendance et son intégrité territoriale. Nous sommes totalement disposés à l’appuyer contre toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures, comme nous n’accepterons pas que des pressions soient exercées sur elle ou que des instructions et des injonctions soient dictées à l’Etat et au peuple tunisiens souverains et seuls habilités à décider qui exerce les pouvoirs et les responsabilités, conformément aux arrangements constitutionnels les plus appropriés», affirmant que sa dernière visite en Tunisie est «une visite fraternelle dont l’objectif est la coordination et l’échange des renseignements et des analyses qui versent dans l’intérêt des deux peuples frères, algérien et tunisien, et répondent à une forte volonté politique ainsi qu’aux tendances et orientations des deux présidents visant à fournir davantage d’efforts pour bâtir un partenariat stratégique intégré et aller ensemble de l’avant vers un avenir meilleur pour nos deux peuples et ceux de l’ensemble de la région.
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Espagne: Albares très réservé sur le Maroc au Parlement
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Le ministre des Affaires étrangères fait ses débuts au Congrès avec des pieds de plomb vis-à-vis du Maroc.
Albares décrit le pays du Maghreb comme un « ami » et évite de se prononcer sur le Sahara. L’ensemble de la Chambre, à l’exception du PP et de Vox, soutient l’exécutif sur les évacuations de Kaboul.« C’est un partenaire, un voisin et un ami ». Tous les mots étaient bons pour le Maroc lors des débuts parlementaires du ministre des affaires étrangères. José Manuel Albares a déclaré lundi au Congrès qu’une nouvelle ère avait commencé dans les relations avec Rabat, et que l’Espagne était prête à oublier le dernier incident du mois de mai, lorsque les autorités marocaines ont ouvert la frontière pour que des milliers d’immigrants entrent illégalement à Ceuta. Dans ce climat de détente, Albares s’est conduit avec des pieds de plomb devant les députés, peu enclin à entrer dans les détails de la résolution de la crise avec Rabat. Le ministre n’a même pas voulu préciser si l’Espagne maintiendra sa position sur le Sahara Occidental.
Le Sahara a été, au moins indirectement, le déclencheur de la crise, suite à la réaction furieuse du Maroc à l’accueil en Espagne du leader du Front Polisario, Brahim Gali, pour un traitement médical. En conséquence, plusieurs députés, en particulier ceux des groupes nationalistes, ont profité de l’apparition d’Albares devant la Commission des affaires étrangères du Congrès pour tenter de lui faire préciser si la réconciliation avec Rabat conditionnera la position du gouvernement sur le territoire envahi par le Maroc en 1976 après la décolonisation de l’Espagne. Telle était l’insistance de certains parlementaires et la ténacité du ministre pour éviter tout mot qui pourrait assombrir la nouvelle étreinte diplomatique entre Madrid et Rabat après le plus grave conflit depuis deux décennies.
« Au Sahara, nous ne sommes pas un acteur comme les autres, nous avons une responsabilité historique », a souligné le porte-parole du PNV, Aitor Esteban. Personne n’a autant insisté sur ce point que Jon Iñarritu d’EH Bildu, malgré le peu de succès de son examen du ministre. « Tu es très clair quand tu veux l’être, mais pas du tout quand tu ne veux pas l’être », a-t-il fini par se plaindre. Iñarritu a également été le plus direct, demandant deux fois au ministre si l’Espagne maintient son soutien à un référendum d’autodétermination au Sahara, comme l’établit la doctrine de l’ONU. Mais Albares a eu du mal à le faire sortir de sa prudence. « Le cadre est toujours celui de l’ONU », s’est-il contenté de répondre sans autre précision. « La relation avec le Maroc est beaucoup plus large que le Sahara », a-t-il ajouté pour justifier son manque d’intérêt à discuter de la question. Le ministre a terminé par la promesse classique que le gouvernement fera toujours passer les « intérêts de l’Espagne » en premier dans ses relations avec le Maroc.
Le PP, dont l’indignation contre le gouvernement après les événements de mai a cédé la place à un ton plus bas depuis que la tempête diplomatique s’est calmée, a également contribué à sa manière. Le PP s’en prend maintenant au gouvernement à propos de la crise afghane, principale raison de la présence du ministre au Parlement. Ils n’ont pas été découragés par les félicitations que l’opération d’évacuation de Kaboul a reçues d’Europe et des États-Unis, rejoints lundi par une large majorité du Congrès, de Ciudadanos à EH Bildu, du PNV à ERC. « Personne qui n’est pas aveuglé par le sectarisme ne peut nier le travail qui a été fait », a déclaré Gerardo Pisarello de Unidas Podemos. Seuls Vox et le PP ont choisi de disqualifier carrément les actions de l’exécutif, avec un ton plus blessant même dans le cas du PP.
La porte-parole du PP pour les affaires étrangères, Valentina Martínez, a reproché au président du gouvernement de ne pas avoir appelé le chef de l’opposition ou de ne pas être venu personnellement donner des explications au Congrès face au « plus grand échec international que l’Occident ait jamais connu ». Il a qualifié Albares de « bouclier humain » de Pedro Sánchez au Parlement. Et il l’a accusé de « prendre la responsabilité de ce pour quoi d’autres se sont battus ». Selon M. Martínez, l’évacuation a fonctionné grâce aux diplomates et aux militaires, et malgré un gouvernement qu’il a qualifié de « travail bâclé, paresseux et inconsidéré ».
Le ministre, sans renoncer au ton extrêmement poli qu’il cultivait pour ses débuts dans l’hémicycle, après un mois et demi de mandat, s’est permis une ironie avec Martínez. Face à l’insistance du député populaire à reprocher au gouvernement de ne pas avoir vu venir le triomphe des talibans, il a répondu : « Je peux comprendre que vous l’ayez prévu, mais ce n’était pas le cas des rapports des services de renseignement, du Premier ministre britannique, du président des États-Unis… ». Albares a été catégorique en assurant que l’Espagne ne reconnaîtrait jamais le régime des Talibans.
Le ministre, sans renoncer au ton extrêmement poli qu’il cultivait pour ses débuts dans l’hémicycle après un mois et demi de mandat, s’est laissé aller à une petite ironie avec Martínez. Face à l’insistance du député populaire à reprocher au gouvernement de ne pas avoir vu venir le triomphe des talibans, il a répondu : « Je peux comprendre que vous l’ayez prévu, mais ce n’était pas le cas des rapports des services de renseignement, du premier ministre britannique, du président des États-Unis… ». Albares a été catégorique en assurant que l’Espagne ne reconnaîtrait jamais le régime des Talibans.
Sur un point, cependant, la critique du gouvernement a été plus répandue : ce que plusieurs groupes, de droite comme de gauche, ont considéré comme un ton trop triomphaliste. La « mission accomplie » que Sánchez a proclamée après avoir mis fin à l’opération d’évacuation a été remise en question à l’unisson par les députés du PP, de Ciudadanos et des nationalistes, qui ont rappelé que des collaborateurs espagnols sont toujours piégés en Afghanistan. Albares est ensuite entré dans la nuance. Il a déclaré que ce qui s’est terminé est une opération et qu’une autre commence maintenant, en collaboration avec plus de pays, mais avec le même objectif : « ne laisser personne derrière ». « L’Espagne a fait tout ce qu’elle pouvait et continuera à le faire. Nous ne lâcherons rien », a-t-il promis solennellement.
La volonté du ministre d’esquiver les questions les plus compromettantes a également été mise à l’épreuve lorsqu’il a évoqué l’arrivée éventuelle d’une nouvelle vague de réfugiés en Europe. La question de savoir s’il y a des plans en place ou du moins des idées préalables a été soulevée de tous les côtés de la Chambre. A gauche, la CUP s’est insurgée contre ce qu’elle considère comme un manque de générosité de l’Europe dans l’accueil des réfugiés. À droite, Vox a affirmé, par la bouche de son porte-parole, Iván Espinosa de los Monteros, que l’ouverture des portes à ceux qui fuient les talibans serait « un non-sens pour la sécurité nationale » et aurait « un coût inabordable ».
M. Albares a été très clair en précisant que l’engagement de l’Espagne se limite pour l’instant exclusivement aux collaborateurs afghans et que ceux des autres pays qui arrivent au centre de Torrejón ne sont qu’en transit. Il a été aussi clair sur ce point qu’il a été vague en répondant à la question de savoir ce qui sera fait si un flot de réfugiés arrive. Sur ce point, a-t-il dit, l’UE a son mot à dire.
El Pais, 30/08/2021
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Sahara Occidental : Nouvelles attaques contre les positions du Maroc
Sahara Occidental, Maroc, #SaharaOccidental, #Maroc,BIR LAHLOU (Territoires sahraouis libérés)- Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené lundi de nouvelles attaques ciblées contre des positions des forces d’occupation marocaines dans différentes régions le long du mur du sable, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui de la Défense.Selon le 292e communiqué relayé par l’agence de presse sahraouie (SPS), « les unités de l’APLS ont intensifié leurs attaques contre les forces d’occupation marocaines dans les régions d’Aoudi Chedida et de Rous Ben Aamira (secteur de Farsia) et celle d’Aadim Oum Djeloud (secteur d’Aousserd).« Les bombardements menés par les unités de l’armée sahraouie ont également ciblé des positions des forces d’occupation dans la région d’Akrara El Fersik (secteur de Mahbes) et des retranchements des forces d’occupation dans la région d’Oum Dakn (secteur de Bakari), a précisé la même source.Les attaques ont également ciblé les forces d’occupation dans les régions d’Amekli Lekouirat et d’Amekli Etmat (secteur de Smara), a ajouté le communiqué.Les attaques de l’APLS se poursuivent contre les forces d’occupation qui subissent de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de la honte. -
Maroc : Reconnaissance inéluctable de la République Sahraouie
Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine, ONU, Afrique, #Maroc,#SaharaOccidental,Par Deich Mohamed SalehLa décision sans précédent de l’ancien président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental le 10 décembre 2020 a suscité de nombreuses critiques car elle contredit le droit international.Bien qu’aucune position n’ait été prise jusqu’à présent sur cette mesure, toutes les indications confirment que la nouvelle administration reviendra sur cette erreur, donnant l’impression que les États-Unis – en tant que porteur du conflit du Sahara occidental au Conseil de sécurité – feront pression pour une solution dans le cadre de la légalité internationale.ContexteAncienne 53ème province espagnole jusqu’en 1976, le Sahara Occidental est sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU depuis 1963 en attente de décolonisation. En 1974, l’Espagne a accepté d’organiser un référendum après avoir effectué un recensement de la population autochtone, en vue de céder le pouvoir au Front POLISARIO, qui représentait les revendications d’indépendance de la population.Le Front Polisario (Frente Popular para la Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro) a été créé en 1973 à la suite d’un vaste mouvement populaire réclamant le départ du colonialisme espagnol.Malheureusement, le gouvernement espagnol a cédé le territoire en 1975 au Royaume du Maroc, quelques jours seulement après que la Cour internationale de justice (CIJ) ait rejeté les revendications de ce dernier sur le territoire.Le Maroc a profité de la période de transition qui a suivi la mort du général Franco pour pousser le gouvernement espagnol à violer la Charte et les résolutions des Nations unies ainsi que les appels répétés de l’Organisation de l’unité africaine à cette époque.Conformément à la volonté du peuple du Sahara occidental, le Front Polisario a déclaré la République arabe sahraouie démocratique (RASD) le 27 février 1976 pour combler le vide juridique créé par le retrait de l’Espagne. La RASD a rejoint l’OUA en 1984, puis est devenue l’un des fondateurs de l’Union africaine.Après 16 ans d’escalade, un accord de cessez-le-feu a été conclu en 1991 entre la RASD, représentée par le Front Polisario, et le Royaume du Maroc.Le cessez-le-feu fait partie d’un plan de règlement signé par les deux parties, dans le but d’organiser un référendum équitable, juste et transparent sous les auspices de l’ONU et de l’OUA, où le peuple du Sahara occidental pourra choisir entre son indépendance et son intégration au Maroc.Le plan de règlement était basé sur la résolution 104 (1983) de l’OUA, qui a été approuvée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 4050 (1985) et adoptée par le Conseil de sécurité dans sa résolution 658 (1990) sous le rapport S/21360 du Secrétaire général.Mais le référendum a été perturbé, et les 30 dernières années sont restées marquées par la répétition des obstacles marocains en l’absence de pression de l’ONU, ce qui a conduit à la reprise de la confrontation armée à la fin de l’année dernière.Violation du droit internationalL’importance de la création des Nations unies en 1945 réside dans l’ensemble des règles et règlements de sa charte et des résolutions adoptées par ses États membres. L’indépendance de plus de 80 anciennes colonies a constitué un saut qualitatif réalisé par l’ONU.Mais son incapacité à achever la décolonisation des territoires non autonomes, tels que le Sahara occidental, reflète le double standard des décideurs internationaux d’aujourd’hui dans l’application du droit international.La Charte des Nations Unies et l’énorme quantité de résolutions, de conseils juridiques et de décisions judiciaires reconnaissent le droit inaliénable du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination et à l’indépendance.Au contraire, ni la Charte des Nations Unies, ni ses résolutions, ni les décisions judiciaires ne reconnaissent les revendications du Maroc, mais le considèrent plutôt comme une puissance occupante du territoire.L’échec de l’ONU a également affecté la protection des citoyens sahraouis contre la répression systématique des autorités d’occupation marocaines, puisque le Conseil de Sécurité n’a pas pu accepter d’étendre le mandat de la MINURSO pour inclure le rapport sur les droits de l’homme.En reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, Trump a délibérément abusé des valeurs et des principes sur lesquels l’ONU a été fondée, ce à quoi la nouvelle administration doit remédier pour préserver la réputation des États-Unis à l’étranger en tant que décideur international.L’intention de l’administration de Joe Biden de revoir les décisions de Trump est un signe optimiste que les États-Unis, en tant que détenteur du Sahara occidental, reconsidéreront l’application du droit international d’une manière cohérente avec le respect du statut juridique du territoire.L’espoir a beaucoup augmenté lorsque les exercices de l’African Lion 2021 n’ont pas inclus le territoire du Sahara Occidental, contrairement à ce qui était promu par le Makhzen. De son côté, l’Union européenne a ignoré le statut juridique du Sahara occidental et les décisions judiciaires pertinentes pour conclure des accords commerciaux avec le Royaume du Maroc qui incluent le territoire.L’Union européenne n’a pas non plus respecté les conditions de partenariat avec l’Union africaine concernant la souveraineté de ses membres, comme la République sahraouie.Les Européens devraient encourager l’Espagne à assumer sa responsabilité historique dans la décolonisation de son ancienne colonie, car elle est toujours la puissance administrante imprescriptible. L’accueil réservé par le Portugal à la cause du Timor oriental est un exemple frappant que l’Espagne devrait suivre.L’absence d’une évaluation objective du résultat de l’application du droit international au Sahara Occidental par les décideurs du Conseil de Sécurité de l’ONU est une erreur que tout le monde paiera.Le soutien de certains acteurs internationaux à l’occupation marocaine du Sahara Occidental remonte à la période de la guerre froide, ce qui appelle à une révision complète pour être en phase avec le développement qui a lieu dans la région et les aspirations de ses peuples à la paix et à la stabilité. Ainsi, la question du Sahara occidental, comme les précédentes questions de décolonisation, doit être résolue dans le plein respect du droit de son peuple à l’autodétermination et à l’indépendance.Sinon, personne ne peut blâmer les Sahraouis pour toute forme d’escalade dans le cadre de leur défense de leur droit légitime.Les décideurs internationaux doivent exclure toute menace pour la sécurité et la stabilité qui pourrait être causée par l’établissement d’un nouvel État dans la région, comme l’a promu le Maroc.Dans ce contexte, il est important de prendre en considération la réalité de la coexistence de la RASD et du Royaume du Maroc sur un pied d’égalité au sein de l’Union africaine et leur engagement à respecter les frontières coloniales. En ce sens, le rôle de l’Union africaine est vital dans tout effort international futur.Le voisin gênantLes États-Unis considèrent le Royaume du Maroc comme un allié stratégique en raison des nombreux services qu’il a fournis pendant la guerre froide, et plus tard sous la rubrique du terrorisme. De son côté, l’UE lui a accordé un statut avancé pour la garde de la porte sud. Cependant, il semble que ni les États-Unis ni l’UE n’aient fait d’effort pour révéler la vérité sur le Makhzen marocain.Tout d’abord, le Makhzen a profité de la protection que lui offrait l’Occident pendant la guerre froide pour attaquer ses voisins et travaille constamment à les déstabiliser.Avant son occupation illégale du Sahara occidental en 1975, le Royaume du Maroc avait revendiqué la Mauritanie et certaines parties de l’Algérie.Il s’est donc opposé à l’indépendance de la Mauritanie en 1960, et a lancé une guerre contre l’Algérie un an après son indépendance en 1963. Le Maroc a également revendiqué à plusieurs reprises des territoires espagnols, dont les frontières ont été soumises à des attaques continues, comme l’île de Perejil en 2002, et plus récemment Ceuta et Melilla, où le Makhzen a utilisé des mineurs comme boucliers humains pour occuper les deux villes.Deuxièmement, l’implication des services de renseignement marocains dans le soutien au terrorisme, qui ne s’est pas limité à l’Algérie pendant les années 1990 et au-delà, ni à la région et au Sahel, mais que la plupart des attaques terroristes en Europe étaient liées à des noms marocains, comme à Madrid, Barcelone, Paris, Bruxelles, etc.En outre, le ralliement de milliers de Marocains à des organisations terroristes en Irak, en Syrie, en Libye et ailleurs est une autre preuve que le Maroc est une base pour l’exportation de terroristes.Le sort des terroristes marocains, qui sont rentrés au Maroc, restera une bombe à retardement entre les mains des services de renseignements marocains, qui attendent le bon endroit et le bon moment pour la faire exploser.Troisièmement, les rapports 2020 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies ont classé le Maroc comme le premier producteur et exportateur de cannabis. Ainsi, les gangs de trafiquants de drogue ne se limitaient pas à déverser dans les pays européens du cannabis et du haschisch, mais aussi de la cocaïne et de l’héroïne.Tandis que le flux régulier se poursuit vers les pays voisins et le Sahel, ce qui contribue au financement des groupes terroristes armés et menace de déstabiliser la région.Quatrièmement, le Maroc utilise systématiquement les immigrants illégaux pour obtenir un soutien financier ou pour arracher des positions politiques à l’Espagne ou à l’Union européenne.En apparence, le Maroc se présente comme le gardien de la migration vers l’Europe, mais il fait secrètement entrer des migrants par le biais d’un plan de longue haleine.Les services de renseignement du Makhzen attribuent des voyages pour transporter des migrants africains de leurs pays vers le Maroc, en leur promettant qu’ils auront la possibilité de passer en Europe. Cinquièmement, le plus dangereux est que le Maroc mène une politique consistant à affamer sa population pour attaquer ses voisins, comme cela s’est produit récemment avec l’Espagne, notamment en utilisant des mineurs pour faire du chantage et abuser des frontières de cette dernière.Une fois de plus, le Makhzen investit dans la décision irréfléchie de Trump de reconnaître sa souveraineté sur le Sahara occidental en lançant une campagne odieuse et généralisée contre les positions qui s’opposent à cette décision, en utilisant de sales méthodes de chantage.La campagne a principalement visé l’Europe pour qu’elle suive l’exemple de Trump, en particulier des pays clés comme l’Espagne et l’Allemagne, avec lesquels le Maroc a menacé de couper les liens, et a pris à leur encontre des décisions qui n’ont rien à voir avec l’éthique et les normes de la diplomatie.La spirale de l’instabilitéL’ère du colonialisme sur le continent africain était censée être terminée à la fin du vingtième siècle, mais elle rôde toujours dans son nord, notamment au Sahara occidental, où sa population est soumise à des crimes odieux et à des méthodes brutales.Malheureusement, une fois que les puissances coloniales traditionnelles ont quitté la région, le Royaume du Maroc a poignardé ses peuples dans le dos en mettant le Makhzen lui-même au service de la sale politique française.Ainsi, le Maroc a mené une guerre asymétrique contre le petit peuple du Sahara occidental, qui s’inscrit dans le cadre d’un plan à long terme visant à déstabiliser toute la région. Non seulement pour contrarier ses pays, mais aussi pour aggraver leurs conditions internes.L’accord conclu entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc en vue d’organiser un référendum d’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental à la fin des années 80, grâce aux efforts inlassables déployés par le bloc africain, a donné à la région des raisons d’être optimiste.Cette atmosphère a permis aux dirigeants de l’Algérie, de la Libye, de la Tunisie, de la Mauritanie et du Maroc d’organiser une réunion préliminaire à Alger en 1988, à la lumière de l’annonce de la création de l’Union du Maghreb arabe (UMA) en 1989 à Marrakech, au Maroc. À cet égard, la volonté réelle de l’Algérie était manifeste pour surmonter les divergences et progresser au profit de la région, sans exclure l’issue du référendum au Sahara occidental.En revanche, les pays de la région ont été déçus par le recul du Royaume du Maroc par rapport à son engagement en faveur du référendum, qui a montré une fois de plus qu’il ne veut pas arrêter ses ambitions expansionnistes.Les considérations géopolitiques de la région du Maghreb, en termes d’énormes ressources naturelles, de proximité des voies navigables et de frontières avec l’Europe, en ont fait un lieu de compétition pour les puissances mondiales qui en ont tiré profit au détriment du développement et de l’intégration de la région. Ainsi, la région a été soumise à l’instabilité et à l’ingérence étrangère dans ses affaires intérieures dans un seul but, celui d’empêcher ces pays de parvenir à leur propre approche garantissant l’indépendance des décisions politiques et le contrôle de leurs économies.La base de la stabilité souhaitée est le respect total des droits légitimes des peuples et de la souveraineté des Etats, sur la base des frontières coloniales. A cet égard, l’Algérie joue un rôle majeur, en tant que puissance régionale, pour faire vivre les pays de la région et sa profondeur africaine au niveau de la résolution de leurs problèmes, de la formulation de leurs propres politiques et de leurs points de vue qui doivent être acceptés par ses partenaires.Facteur de stabilitéQuarante-cinq ans ont suffi pour réfuter les affirmations du Maroc concernant les menaces potentielles pour la sécurité et la stabilité qui pourraient résulter de la création d’un État indépendant au Sahara occidental.Le temps a prouvé que la République sahraouie a fait de nombreuses concessions, par souci de l’unité, de la sécurité et de la paix en Afrique, et qu’elle a maintenu des relations de bon voisinage. Même le Royaume du Maroc, qui occupe toujours une partie du Sahara Occidental, a bénéficié des politiques de la République Sahraouie dans les zones libérées pour combattre le terrorisme et le crime organisé.Aujourd’hui, la République sahraouie est devenue une réalité nationale, régionale et internationale irréversible, avec ses institutions démocratiques, ses politiques rationnelles et ses larges relations internationales. Ainsi, le peuple sahraoui se sent satisfait des acquis réalisés sur la voie de l’instauration de l’état de droit dans une patrie libre et indépendante.L’accession de la RASD à sa position naturelle au sein du bloc africain en 1984 était un résultat inévitable qui affirmait l’unanimité des Africains pour défendre la légalité internationale. Ainsi, la RASD est aujourd’hui l’un des sept pays africains qui constituent la région Nord de l’Union africaine, avec l’Algérie, l’Egypte, la Libye, la Mauritanie, la Tunisie et récemment le Maroc. La RASD participe normalement à toutes les activités de l’Union, y compris les réunions de partenariat, et jouit du respect et d’une position prestigieuse.Le Maroc a abandonné l’OUA pour protester contre l’appartenance de l’État sahraoui en son sein, pour rejoindre en 2017 l’Union africaine, dont la République sahraouie est l’un des membres fondateurs, à condition que les frontières coloniales de chacun des 55 États de l’union soient respectées.La reprise des hostilitésLa démission du célèbre ancien Secrétaire d’Etat américain James Baker de son poste d’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU en 2004 a démontré sans aucun doute que certains membres permanents du Conseil de Sécurité ne sont pas intéressés par la résolution du problème du Sahara Occidental en accord avec les dispositions des juristes internationaux.Cela a encouragé le Maroc à abandonner ses engagements concernant le référendum et à agir avec une souveraineté absolue sur le territoire, ce qui a rendu la présence de l’ONU confinée au cessez-le-feu.Le Makhzen a expulsé la composante civile de la MINURSO et a pris des mesures strictes contre son personnel pour limiter les déplacements de la mission sur le territoire, même les plaques de ses voitures sont marocaines.Il établit une ligne commerciale reliant l’Europe à l’Afrique en ouvrant une brèche dans le Guerguerat au sud du territoire. Il pille aussi terriblement le poisson, les phosphates et d’autres ressources économiques, et utilise une partie du produit de ces ressources pour acheter le silence et la loyauté.Enfin, le Makhzen a hypothéqué les côtes sahraouies dans un jeu d’intérêts dans le but de compliquer la solution et de prolonger son occupation du territoire.Les forces de sécurité marocaines continuent de commettre des violations flagrantes des droits de l’homme contre les citoyens sahraouis dans la partie occupée par le Maroc. Les rapports de nombreuses organisations internationales et humanitaires ont documenté une répression et une intimidation systématique et dangereuse dans ces zones, avec des arrestations arbitraires, des poursuites judiciaires et des procès inéquitables, en particulier contre les militants politiques, les journalistes et les médias.Toutes ces actions incompatibles avec le statut juridique du territoire, ont été couronnées par une attaque délibérée de l’armée marocaine le 13 novembre 2020 contre des civils sahraouis qui protestaient contre le pillage de leurs ressources naturelles à travers Guerguerat. Ainsi, le Makhzen a profité de cette occasion pour construire un nouveau mur de défense reliant ce point à la Mauritanie, par lequel le Maroc a occupé une nouvelle partie du territoire de la RASD.Les Nations Unies n’ont pas levé le petit doigt ni émis un seul mot de protestation. Même l’ancien Secrétaire Général Ban Kim Moon n’a pas reçu assez de soutien lorsqu’il a dit la vérité en qualifiant le Maroc d’occupant du Sahara Occidental.Le Polisario, qui avait à plusieurs reprises mis en garde contre les conséquences désastreuses de l’impasse et de l’intransigeance du Royaume du Maroc, n’a eu d’autre choix que de déclarer la fin du cessez-le-feu et de reprendre la lutte armée. Il n’est pas surprenant que la situation connaisse une nouvelle escalade, qui pourrait enflammer toute la région.Dans son récent livre « Resolved Uniting Nations », Ban Ki-moon a révélé que lors de sa visite des camps de réfugiés sahraouis à Tindouf en mars 2016, il a vu l’indignation refoulée de milliers de femmes et d’hommes « de devoir vivre dans ces camps sommaires, et leur fureur que les Nations unies n’aient pas réussi à mettre fin à leur lutte contre le Maroc. » Il a ajouté qu’il « a été surpris et gêné de voir tant de jeunes hommes en colère tenant des pancartes telles que « Non à 40 ans d’occupation ! » et « UNfair ! » ».C’est la description précise de la situation par Ban Ki-moon qui a justifié le retour à la lutte armée. C’est ce qui s’est passé immédiatement après l’annonce de la fin du cessez-le-feu, lorsque des milliers de jeunes volontaires ont rejoint les fronts de bataille avec une forte détermination à poursuivre leur lutte jusqu’à la libération complète de tous leurs territoires occupés par le Royaume du Maroc.ConclusionLe peuple du Sahara Occidental a attendu près de 60 ans pour que l’ONU lui accorde son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. Mais cela n’a pas été réalisé en raison de la règle des deux poids deux mesures appliquée par les décideurs internationaux, qui sont indifférents à la souffrance du peuple de ce petit pays pacifique. C’est cette règle qui a été une pierre d’achoppement face à tous les efforts.La grande erreur commise par les décideurs internationaux au Conseil de sécurité a été leur opposition à l’application des dispositions du droit international pour satisfaire un pays comme le Maroc sous prétexte de parrainer leurs « intérêts ». On n’attend rien d’un régime médiéval si ce n’est d’attaquer ses voisins immédiats, de priver les gens de leurs droits, de piller leurs richesses et d’opérer des gangs.Les acteurs internationaux, en particulier les décideurs d’aujourd’hui, doivent se libérer du complexe de la peur et de la domination. Leur manque de sérieux est la plus grave menace pour leurs intérêts. Or, personne n’accepterait d’être privé de son droit légitime et de rester les bras croisés. Par conséquent, ils devraient bien réfléchir à ce qu’ils ont infligé au peuple du Sahara Occidental à travers cette longue attente, et se dépêcher de lui accorder son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux dispositions de la légalité internationale.Combien la région sera reconnaissante envers les décideurs internationaux pour une telle décision.La paix durable souhaitée ne peut être obtenue au détriment des droits et des aspirations des peuples. Il n’y aura donc pas de paix durable sans reconnaissance de la réalité de la RASD, incarnée par la longue lutte de son peuple et qui s’est avérée être un facteur d’équilibre et de stabilité dans toute la région.Deich Mohamed Saleh est un ancien chef du bureau du président sahraoui et ancien ambassadeur auprès de la République du Zimbabwe.The Herald, 31/08/2021 -
Maroc-Algérie: Omar Hilale persiste et signe
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Un haut diplomate marocain renouvelle les propos qui ont irrité l’Algérie
RABAT (Reuters) – Un haut diplomate marocain a renouvelé lundi les propos cités par l’Algérie lorsqu’elle a rompu ses relations avec Rabat la semaine dernière, une décision qui pourrait aggraver la querelle entre les voisins nord-africains.
Omar Hilale, ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies, a établi une équivalence entre les différends dans le territoire marocain du Sahara occidental et la région de Kabylie en Algérie dans des commentaires cités par l’agence de presse marocaine MAP.
Ses propos sont susceptibles de provoquer une réaction de l’Algérie, qui a déclaré la semaine dernière qu’elle coupait les relations diplomatiques tout en maintenant les consulats ouverts dans les deux pays.
La frontière entre le Maroc et l’Algérie est fermée depuis 1994 et l’Algérie a indiqué qu’elle détournerait les exportations de gaz d’un gazoduc traversant le Maroc, qui devait être renouvelé plus tard cette année.
« Le peuple kabyle… a aussi le droit à l’autodétermination. Pourquoi l’Algérie leur refuse-t-elle ce droit qu’elle revendique pour les Marocains du Sahara ? Hilale a été cité comme disant.
Le Maroc considère le Sahara occidental comme le sien, mais la souveraineté du territoire a été contestée par le Front Polisario, un mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie, depuis le départ de la puissance coloniale espagnole dans les années 1970.
Bien que les États-Unis aient soutenu les revendications du Maroc l’année dernière en échange du renforcement des liens de Rabat avec Israël, la plupart des pays ont déclaré qu’ils voulaient une résolution soutenue par l’ONU. Plus de 20 États, pour la plupart africains et arabes, ont ouvert des consulats au Sahara occidental, reconnaissant effectivement la souveraineté marocaine.
L’Algérie a accusé le Maroc de soutenir le MAK, un groupe dont la direction est basée en France et qui soutient l’indépendance de la région de Kabylie dans le nord-est de l’Algérie, qu’il accuse d’incendies de forêt meurtriers ce mois-ci. MAK a nié cela.
En coupant les liens, l’Algérie a cité la position du Maroc sur le Sahara occidental, les commentaires précédents d’Hilale sur la région de Kabylie et ce qu’elle a dit être l’utilisation par le Maroc du logiciel espion Pegasus contre des responsables algériens.
Le Maroc a répondu que l’Algérie était injustifiée de couper les ponts et que ses arguments étaient « fallacieux et même absurdes ». Il a précédemment nié posséder Pegasus.
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Les propos d’Albares sur le Maroc, l’Algérie et le Sahara
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Le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, a accordé une interview au journal La Vanguardia. Voici les questions et réponses concernant le Maroc et le Sahara Occidental:
Et en plein milieu de la question de l’Afghanistan, le roi du Maroc envoie un message de réconciliation avec l’Espagne.
Nous avons apprécié ces propos du Roi du Maroc car ils véhiculent une volonté de dialogue fondé sur la confiance mutuelle, ce que nous souhaitons. La diplomatie demande de la patience et des temps lents. Je le répète depuis que j’ai été nommé ministre et il me semble que c’est devenu clair. Nous sommes confrontés à des signes encourageants.
Pourtant, trois jours après le discours du roi Mohamed VI, l’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc. La tension entre les deux pays étant évidente depuis des semaines, il semble que le Maroc ait voulu anticiper la rupture algérienne en rétablissant des lignes de dialogue avec l’Espagne.
L’Espagne souhaite entretenir de bonnes relations avec ses partenaires les plus importants et souhaite également que ces partenaires entretiennent les meilleures relations possibles les uns avec les autres. Et quand nous partageons la même région du monde comme la Méditerranée occidentale, nous le voulons encore plus. Nous souhaitons contribuer à un climat de calme, de tranquillité et de bon voisinage. Ce sera toujours notre objectif en Méditerranée occidentale, aussi bien avec le Maroc qu’avec l’Algérie.
Cette fois ce ne sera pas facile d’être en bons termes avec le Maroc et l’Algérie à la fois.
Nous avons toujours eu une relation extraordinaire avec les deux pays. Les deux sont des partenaires très importants pour nous. Les deux sont des pays amis. Ce sont deux grands pays. Nous travaillerons pour comprendre.
L’Espagne va-t-elle modifier sa position sur le Sahara occidental ?
L’Espagne travaillera toujours dans le cadre des Nations Unies. La relation entre le Maroc et l’Espagne est un réseau riche et large d’intérêts de toutes sortes. C’est l’un d’entre eux et il y en a beaucoup d’autres. Il faut voir la relation entre l’Espagne et le Maroc dans toute sa globalité.
Avez-vous discuté de la question du Sahara ces derniers jours avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken ?
Eh bien, je ne vais pas révéler le contenu de mes conversations avec mes homologues. Je peux vous dire qu’avec M. Blinken nous avons abordé toutes les questions d’intérêt commun, qui sont nombreuses. En ce qui concerne le Sahara occidental, ce qui est important, c’est la centralité des Nations Unies.
En avril dernier, l’Algérie a demandé à l’Espagne d’accueillir M. Brahim Gali, secrétaire général du Front Polisario, gravement atteint du covid. Si vous aviez été ministre des Affaires étrangères alors, auriez-vous accepté cette demande sans en informer le Maroc ?
Je n’aime pas faire de la politique-fiction.
Alger a rompu les relations diplomatiques avec Rabat et envisage désormais d’arrêter l’approvisionnement en gaz du Maroc à compter du 31 octobre, date d’expiration du contrat d’approvisionnement via le gazoduc transfrontalier Maghreb-Europe. Puisque ce gazoduc transporte également la moitié du gaz que l’Algérie vend à l’Espagne, les Algériens utiliseraient la pleine capacité d’un deuxième gazoduc, le Medgaz, qui relie directement l’Algérie et l’Espagne à travers la mer d’Alboran. Cette alternative est insuffisante, ce qui forcerait la mobilisation d’un bon nombre de méthaniers. Une opération logistique compliquée. L’Espagne peut-elle connaître une crise d’approvisionnement en gaz cet hiver ?
Cela fait plusieurs jours que je discute avec nos amis algériens et je pense que les Espagnols peuvent être sereins sur l’approvisionnement en gaz. Ce gouvernement défendra toujours les intérêts de l’Espagne. Nous discutons et analysons la situation avec l’Algérie. Ne nous précipitons pas. Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions.
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Algérie-Maroc : La rupture est consommée
Algérie, Maroc, Sahara Occidental, #Algérie, #Maroc, #SaharaOccidental,Le Royaume marocain, dans une ultime tentative de laver l’affront après la rupture des relations diplomatiques décidée en toute souveraineté par l’Algérie, a fait passer un message par le biais de son chef du gouvernement. Un message sournois selon lequel le Maroc se démarque des déclarations de son ambassadeur à l’ONU sur la Kabylie.Le propos tombe dans l’oreille d’un sourd, car Alger ne compte point faire marche arrière sur sa décision.Ainsi, l’hostilité manifeste et sans précédent menée et entretenue des années durant par Maroc à l’égard de l’Algérie vire à l’agression.Les nombreuses largesses permises jusque-là et depuis alors par l’Algérie dans la reprise des relations diplomatiques établies sur la base du destin commun entre les deux peuples et celui de la construction maghrébine, ont buté à chaque fois à l’hostilité innée du Royaume.Pour ne citer que quelques éléments de cette entreprise funeste à l’égard de l’Algérie, le Makhzen déverse quotidiennement des tonnes de haschich via la frontière ouest pour clochardiser ce que l’Algérie a de potentiel, sa jeunesse.Chaque jour que Dieu fait encore, le Makhzen mène une campagne médiatique féroce couplée d’attaques cybernétiques en vue de porter atteinte à l’unité nationale.Ce qui s’est passé récemment en Algérie, à travers des incendies de forêts aussi dévastateurs que meurtriers, trouve la trace des services marocains qui, soumis à merci de son allié sioniste, vise à détruire jusqu’à l’unité nationale à travers le meurtre du jeune Djamel Bensmail.La provocation de Omar Hilale à l’ONU, exprimant un soutien assumé devant la communauté internationale à un invraisemblable droit à l’autodétermination du « peuple kabyle », aura été le coup de trop qui a influé sur la décision de rupture prise par l’Algérie.Que le Maroc en veut à mourir à l’Algérie du fait qu’elle soutient la cause du Sahara occidental, qu’il sache encore une fois qu’il s’agit de décoloniser la dernière colonie en Afrique comme question, du reste, sur l’agenda de l’ONU et de l’UA. L’Algérie continuera à soutenir le processus jusqu’à ce que les Sahraouis recouvrent leur indépendance et souveraineté nationales.Aujourd’hui et plus que jamais, l’Algérie, qui refuse de se laisser entraîner dans un tourbillon de querelles, et convaincue de l’impossibilité d’entretenir une relation relativement stable et constructive avec le royaume de l’Ouest, pris la décision salutaire de rompre les relations diplomatiques avec son voisin qui a tout fait pour envenimé la situation.D’ailleurs, du côté d’Alger, il n’est pas question de parler de rétropédalage, le coup est parti et la détente n’est pas pour demain. Rabat doit prendre son mal en patience…Farid GuellilLe Courrier d’Algérie, 30/08/2021 -
Les approvisionnements en gaz de l'Algérie vers l'Espagne sont garantis et il n'y a aucun danger pour eux
Algérie, Espagne, Maroc, Sahara Occidental, #Algérie, SaharaOccidental, #Maroc, Gazoduc,Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a confirmé que les approvisionnements en gaz de son pays en provenance d’Algérie sont garantis et qu’aucun danger ne les menace, suite à la décision des autorités de ne pas compter sur le gazoduc passant par le Maroc et de se contenter de la ligne directe. Medgaz », et a souligné que Madrid travaillera toujours dans le cadre des Nations Unies sur la question du Sahara occidental.Le responsable espagnol a déclaré, dans une interview accordée au journal « La Vanguardia », dimanche, en réponse à une question relative à l’approvisionnement du pays en gaz algérien, qu’il avait parlé à plusieurs reprises au cours de la période récente avec des responsables algériens (il n’a pas les mentionner) et a souligné qu’il n’y a pas de menaces concernant l’approvisionnement de son pays en gaz algérien, surtout l’hiver prochain, après que l’Algérie a rompu les relations diplomatiques avec Rabat, et a décidé de couvrir les besoins de l’Espagne via la ligne directe Medgaz entre les deux pays.Il a ajouté : « Je pense que les citoyens espagnols peuvent être confiants quant à l’approvisionnement en gaz du pays. Nous suivons et analysons la situation en Algérie sans précipitation et il est encore trop tôt pour tirer des conclusions ».Concernant une question liée au Sahara Occidental, et si l’Espagne a changé son hypothèse concernant le Sahara Occidental, le responsable diplomatique espagnol a expliqué que Madrid travaillera toujours sur ce dossier dans le cadre des Nations Unies, tout en refusant de révéler ce qui s’est passé entre lui et le Le secrétaire d’État des États-Unis, Anthony Blinken, concernant le même dossier, et a souligné que ce qui compte dans la question du Sahara occidental, c’est la centralité du rôle international.Il ressort clairement des propos du ministre espagnol des Affaires étrangères que Madrid soutient clairement la voie internationale de la question du Sahara occidental, et il n’y a eu aucune expression de soutien de sa part pour la soi-disant proposition d’« autonomie étendue » promue en vain par Rabat.Il y a quelques jours, le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab a annoncé que l’Algérie couvrirait tous les besoins en gaz de l’Espagne via le gazoduc « Medgaz » qui relie directement les deux pays, ce qui signifie l’abandon du gazoduc traversant le territoire marocain, dont les termes contractuels expirent le 31 octobre, jours après que l’Algérie a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec Rabat.Echourouk online, 29/08/2021 -
Occupation illégale du Sahara Occidental : l’Histoire ne pardonne pas
Sahara Occidental, Maroc, #SaharaOccidental, #Maroc, Front Polisario, article Al-Alam,
Par Djaouad Amine
Un Sahara Occidental marocain ! Une pure illusion à laquelle continuent de croire ces Marocains du Makhzen, qui s’avèrent avec les temps qui s’écoulent, mauvais élèves en l’Histoire de l’Humanité.Car si c’était le cas, ils se rendraient à l’évidence qu’en fait, l’Espagne s’est emparée de la région en 1884 sous le commandement du capitaine Emilio Bonelli Hernando.
D’ailleurs, comme l’atteste la coupure (ci-jointe) du journal marocain El Aalam dans son édition du 07 août 1973, les Marocains défendaient le « légitime droit des Sahraouis à défendre leurs terre ».
Il y est écrit : « Les combattants du Front Polisario luttent contre les Espagnoles dans les territoires occupés du Sahara Occidental ».
Cela était bien entendu avant que Hassan II alors roi du Maroc ne tourne le dos à la déclaration de la Cour internationale de justice de La Haye qui était pourtant claire à ce propos : En réponse à la première question, la Cour a répondu : Non. Le Sahara occidental n’était pas une «terra nullus». Le Sahara Occidental appartient à un peuple.
Lequel peuple continuera de combattre contre l’occupant marocain, jusqu’au recouvrement total de sa souveraineté sur l’ensemble des 266 000 kms² de ce territoire….
La Patrie News, 28/08/2021