Étiquette : Sahel

  • L’Accord d’Alger ou le chaos

    par Abdelkrim Zerzouri

    La France va se retirer militairement du nord du Mali d’ici au début de l’année prochaine. Rapide comme décision, qui poserait dans cette logique un problème d’aptitude à évacuer les bases militaires de Kidal, Tessalit et Tombouctou en un laps de temps si court? Certaines sources affirment que ce retrait est sur les tablettes du présidentfrançais Macron depuis 2019, et il s’est confirmé depuis le dernier coup d’état opéré par le colonel Assimi Goïta au mois de mai dernier.

    En matière logistique, le terrain était, donc, préparé de longue date, et il ne fait que passer à l’exécution d’un plan mûrement réfléchi, reste seulement à se demander pourquoi le nord du Mali n’est plus sur la carte des intérêts de la France, présente militairement dans la région depuis huit ans, et qui semblait bien parti pour rester plus longtemps encore sous le couvert de la lutte contre les groupes terroristes au Sahel ?

    Parler du nord du Mali c’est automatiquement voir l’Algérie de l’autre côté de la frontière. Y a-t-il, ainsi, un quelconque lien entre la décision de la France de se retirer du nord du Mali et l’influence d’Alger dans cette région frontalière ? Jusque-là, personne n’a fait le lien entre cette volte-face de la France et cette influence dans la région qui ne peut échapper à l’Algérie. Pourtant, si on revient à l’interview accordée au début du mois de juin au magazine le Point, on peut clairement déchiffrer le message fort qui laisse entendre que ce qui se passe dans le nord du Mali passe sous la loupe de l’Algérie.

    L’Algérie ne laissera jamais le nord du Mali devenir un sanctuaire pour les terroristes, ni permettra une partition du pays, avait affirmé le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de l’interview en question. Y compris par le recours à une intervention militaire de l’Algérie au Mali ? La question a été posée au président Tebboune, qui a rappelé dans sa réponse que la Constitution algérienne autorisait désormais ce type d’intervention, nuançant ses propos, néanmoins, en soulignant que «la solution n’est pas là».

    C’est l’accord de paix d’Alger ou le chaos. Pourquoi, alors, la France garderait-elle un déploiement militaire un jour de plus dans cette région ? Cela semble même comme un appel de la France au pouvoir en place à Bamako pour s’intégrer sérieusement dans les termes de l’accord d’Alger, signé en 2015 entre les autorités maliennes et la coordination des mouvements de l’Azawad. C’est l’unique voie de paix et de réconciliation au Mali, qui affirmerait l’autorité de l’Etat malien sur tout son territoire et barrerait la route aux groupes terroristes.

    En tout cas, la France qui devrait abandonner le nord du Mali, ne manquerait de concentrer ses efforts militaires dans les zones se situant à la frontière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, où les groupes terroristes exercent une très forte pression à l’ouest du continent africain, devenu presque une nouvelle zone de prédilection pour leurs activités, comme en témoignent les derniers attentats commis dans les pays en question. Mais, cela ne reste pas moins qu’un « assistanat » d’une portée très limitée, qui pourrait même œuvrer à l’élargissement et au renforcement des rangs terroristes sous l’argument de la lutte contre la présence militaire étrangère sur le sol.

    La solution idoine serait d’aider les pays ciblés par les groupes à se reconstruire et à affirmer leur autorité sur leurs propres territoires, comme le préconise Alger.

    Le Quotidien d’Oran, 12/07/2021

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  • Des campagnes stériles pour des résultats aléatoires

    Il y a quelques mois, certains médias prétendument «libres» et des porte-voix de la sédition (Fitna) ont, à travers leurs pages incendiaires, véhiculé des informations selon lesquelles, dans ses activités et opérations internes et externes, l’institution militaire se conformait à des agendas et ordres émanant de parties étrangères et que l’ANP serait sur le point d’envoyer des troupes pour participer à des opérations militaires hors sanctuaire, sous l’égide de forces étrangères. En juin, et à la veille de l’annonce des résultats provisoires des élections législatives, un autre média – s’intéressant aux questions africaines mais installé en territoire français et financé par le Makhzen – s’en est allé, à son tour, de son scoop selon lequel Monsieur le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, Monsieur le général de corps d’armée Saïd Chanegriha se serait secrètement rendu dans la capitale française pour discuter de la question du Sahel !

    Tout observateur au fait de la campagne incendiaire orchestrée par certaines parties contre notre Armée nationale populaire, a acquis la conviction que ces dernières sont dans un état de panique et de détresse extrêmes, qui ne peut s’expliquer que par la stratégie judicieuse adoptée par notre armée dont les positions honorables sur de nombreuses questions les a surpris et les a démasqués aux yeux de l’opinion publique. Face à ce cuisant échec, elles ont entrepris une démarche encore plus stupide sous forme d’attaques frontales et l’invention de problèmes et d’événements créés de toutes pièces n’ayant aucune once de vérité, qui ne sont en fait qu’extrapolations et rumeurs empruntant à la propagande «goebelsienne», dans une vaine tentative de sauvegarder ce qui leur reste de dignité ainsi que leur crédibilité auprès de leurs partisans et fidèles.

    L’envoi de troupes algériennes hors sanctuaire !

    «Dans le cadre du respect des principes et objectifs des Nations unies, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, l’Algérie peut participer à des opérations de maintien de la paix.» L’article 31 alinéa 3 de la Constitution algérienne est clair et net et ne saurait justifier d’une quelconque interprétation ni extrapolation ou avis (Fatwa).

    La question qui vient alors à l’esprit est : quel intérêt ou avantage tirerait notre pays de l’envoi de ses troupes pour participer dans des opérations militaires au Mali ? Il n’y a pas que cela, bien plus, et c’est ce qui est déroutant et surprenant, c’est qu’il paraitrait que nos troupes seraient placées sous le parapluie de forces étrangères !

    Force est de constater que parfois l’être humain peut sombrer dans des états de divagation et de délire qui l’amènent à proférer des mots et des expressions irresponsables, sans pour autant aller jusqu’à distiller ce gros mensonge du «parapluie étranger», d’autant que ceux qui en sont les auteurs sont loin d’être des gens ordinaires mais des parties intéressées, des médias et même des Etats. Si certains tentent de nous expliquer que l’intérêt porté par notre armée au territoire malien a pour motivation le facteur économique et en particulier aux réserves d’or du Mali, à l’exemple de certains pays !, que ces ignorants sachent que les réserves d’or de l’Algérie ont été estimées, selon les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de l’or, à 173,6 tonnes. Ce qui classe notre pays au troisième rang dans le monde arabe en matière de réserves d’or.

    Sur le plan politique, nul n’ignore qu’il n’est pas dans les principes de l’Algérie de soutenir une partie au détriment de l’autre et que sa plus grande préoccupation est la sécurité de la République du Mali et de son peuple, en sa qualité de pays frère et ami, avec qui nous partageons une bande frontalière de 1330 km. Quant au volet militaire, le Commandement militaire tient à ses éléments et ne saurait donc exposer un seul de ses soldats au danger. Que dire alors d’envoyer des centaines d’éléments au-delà des frontières ! Nul donc besoin de preuves ni de justificatifs pour traduire l’intérêt que porte le Commandement militaire au facteur humain, il suffit simplement pour s’en convaincre de se référer aux dépenses consacrées par l’institution militaire à la formation et à l’instruction de ses troupes.

    Tous ceux qui suivent les allocutions et les interventions du général de corps d’armée lors de ses déplacements dans les Régions et unités, peuvent constater toute l’attention qu’il accorde à la ressource humaine, considérée comme la plus importante richesse, qui a plus de prix que tous les équipements et armements.

    Que ces voix de la Fitna se taisent donc et que tous les comploteurs sachent que ni les croassements des corbeaux ni les hululements des hiboux ne peuvent retarder la caravane et, encore moins, freiner sa progression ou la détourner de sa voie.

    La visite de M. le général de corps d’armée en France !

    Il y a quelques jours, un hebdomadaire s’est signalé à son tour à travers un article nous informant d’une visite secrète qui aurait conduit le chef d’état-major de l’ANP à Paris pour discuter de la question du Sahel !

    Qu’est-ce qui aurait pu empêcher l’Etat algérien d’annoncer officiellement, en toute transparence et clarté, la visite en France du général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, dans le cas où cette visite aurait eu véritablement lieu ? Et qu’est-ce qui aurait empêché l’Elysée elle-même d’annoncer cette visite ? Qu’est-ce qui empêcherait, au demeurant, de telles visites entre les deux parties, d’autant que le chef d’état-major des armées françaises s’était rendu en avril dernier dans notre pays et y avait rencontré le chef d’état-major de l’ANP ?

    A moins que les fatwas de Rachad, les analyses du MAK et l’obscénité des chantres de la sédition ne frappent du sceau de l’interdiction et de la criminalisation tout rapprochement de notre armée avec le reste des armées du monde, tout en donnant le label «halal» à leurs visites au «harem du Sultan», au «Mur des lamentations» et aux résidences de «Amir el Mou’minine». Ce qui est déplorable dans ce prétendu «scoop» est la bassesse dans laquelle se sont fourvoyés les courtiers de la religion, les marchands de la politique et les oiseaux piaillant au point de devenir de véritables charlatans assénant leurs prédictions à la lecture d’une paume de la main, d’un reste de marc de café dans une tasse ou d’une boule de cristal.

    L’Algérie est souveraine dans ses positions et ses décisions, et il n’est permis à quiconque, quel que soit son poids, de lui dicter sa politique ou de suggérer ses propositions à l’institution militaire. Que ces hurluberlus cessent de pérorer et de déblatérer à tout-va tant leur silence est à même de leur épargner l’ironie et le mépris des gens d’honneur.

    Qui est derrière ces rumeurs ?

    Dans la récente interview qu’il a accordée à la chaîne «Al Jazeera», Monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a dénoncé ces activistes hérésiarques, qui confectionnent et répandent mensonges et rumeurs, connus pour leur passé douteux et la haine qu’ils vouent à notre pays. Aussi, il n’y a pas lieu de s’étonner d’un fait lorsque l’on en connaît ce qui le sous-tend. Monsieur le président de la République a distingué ces activistes qui agissent contre l’Algérie en trois lobbies : «Le premier est celui des anciens colons qui on quitté l’Algérie après l’indépendance et qui ont transmis leur rancœur à leur descendance. Le deuxième est le prolongement de l’Organisation armée secrète (OAS) terroriste. Enfin, le troisième est composé hélas de compatriotes algériens qui ont perdu leur âme autant que leur raison en choisissant la compromission et la trahison !»

    Outre ces trois lobbies évoqués par Monsieur le président de la République, il faut ajouter un Etat voisin qui voue une haine ancestrale et un ressentiment non dissimulés envers notre pays. Qui a trahi le héros numide Jughurta en 104 av. J.-C. et l’a remis à Rome où il sera tué ? N’était-ce pas Bocchus, roi de la Maurétanie césarienne, le Maroc d’aujourd’hui?

    Qui s’est retourné contre l’Emir Abdelkader en décembre 1847 et s’est allié à l’ennemi français pour l’encercler ? N’est-ce pas le sultan marocain Moulay Abdel Rahmane ? Qui a trahi les cinq dirigeants de la Révolution et les a donnés à la France en octobre 1956, alors que leur avion se dirigeait du Maroc vers la Tunisie ? N’était-ce pas l’héritier du trône marocain ?

    Qui a attaqué notre pays en octobre 1963, alors qu’il venait tout juste d’accéder à l’indépendance et qu’il n’avait pas encore pansé ses blessures, dans une tentative d’occuper et d’annexer les villes de Tindouf et de Béchar à son royaume ? N’était-ce pas Sa Majesté l’Emir des croyants, le roi Hassan II. Qui, qui et qui… ? Laissons à l’histoire, aux générations, à l’arabisme, aux droits de voisinage, aux liens du sang le soin de donner leur verdict sur les agissements de notre voisin et frère à l’encontre de notre pays à travers toutes ces époques.

    Pourquoi ?

    La nostalgie d’un passé révolu, lorsque l’occupant pillait les richesses et asservissait les Algériens, continue de titiller les sentiments des descendants de colons, et l’obsession d’un retour à l’Eden perdu continue de bercer leurs rêves, et de hanter leur sommeil.

    Quant à nos «frères», qui ont vendu leur âme à vil prix et qui sont allés verser des larmes aux portes d’organisations suspectes, pour qu’elles les aident, les soutiennent et prennent «les sanctions les plus sévères» à l’encontre de leur Patrie, ils sont à l’image de ces féodaux écossais qui ont noué alliance avec le roi Edward contre leur concitoyen et sauveur William Wallace ! Après l’exécution de ce dernier, le roi d’Angleterre s’était retourné contre eux. Ils sont devenus, depuis, le symbole de la trahison et de l’humiliation. Comme l’histoire se répète, quand bien même les temps, les lieux et les personnalités diffèrent !

    Au sein de ces corbeaux du temple, dont les membres se comptent sur les doigts des deux mains, certains n’ayant aucun niveau culturel et aucune maturité politique se sont donnés pour armes l’invective, la calomnie, l’insulte et l’atteinte à l’honneur des gens. D’autres, comprenant les bannis des rangs de l’Armée nationale populaire, qui pensaient que leur affiliation à l’armée était synonyme d’enrichissement, de prestige et de pouvoir et qui, voyant leurs espoirs déçus, lorsqu’ils se sont retrouvés confrontés à la réalité du terrain et en réalisant que l’Algérie n’était pas seulement la capitale, Oran et Constantine, ont choisi la fuite, la trahison et se sont octroyés le rôle de défenseurs des opprimés et des laissés-pour-compte, se prenant du jour au lendemain pour Luther King et Mère Teresa !

    La troisième catégorie du gang est formée par ce qui reste des terroristes en fuite, les narcissiques en perdition qui appellent à la partition de l’Algérie ou à l’établissement du califat sur le sol algérien. Dans tout cet embrouillamini est apparu un quatrième groupe qui a fait de la glorification du colonialisme sa spécialité en s’évertuant à falsifier l’Histoire de l’Algérie, jetant l’opprobre sur les symboles de la Nation en les accusant de trahison, en traitant de criminels des dirigeants et des Chouhada et en véhiculant des discours empreints de haine, de racisme et de division.

    Tous ces bonimenteurs tireraient leurs informations de leurs «propres sources», sources auxquelles même les plus grandes agences de presse, les chaînes de télévision les plus célèbres et les quotidiens les plus anciens n’ont pas accès. Ceci au point où l’on a l’impression que ces sources spéciales sont soit l’œuvre du diable (djinns), soit celle de créatures humaines ayant le pouvoir de devenir invisibles, qui sont à l’écoute de tout et qui leur fournissent les secrets des Etats et même ce qu’il y a au fond des cœurs ! Ainsi, sans honte ni embarras, ils se moquent de leurs disciples qui se laissent abuser par leurs bobards. Pourtant, et malheureusement, il est encore quelques égarés qui se laissent abuser en prenant pour argent comptant tout ce qui se dit ou s’écrit, sans prendre la peine de mener des recherches, d’enquêter et de traquer la vérité, nous rappelant ainsi les paroles du philosophe Michel de Montaigne : «Il n’y a pas esprit plus trivial ou plus simple que celui qui croit rapidement tout ce qu’il voit, lit ou entend.»

    La doctrine de notre Armée nationale populaire

    Depuis sa fondation, notre armée s’est donnée une doctrine constante et claire, reposant dans sa globalité sur la défense de la Patrie et la non-ingérence dans les affaires d’autrui, en dépit des mensonges et des accusations créés de toutes pièces et véhiculées par les adeptes de la Fitna et les pêcheurs en eaux troubles de tous bords.

    Notre armée aurait pu, par deux fois, intervenir au Maroc ou, au moins pour soutenir les militaires qui ont failli balayer la couronne marocaine et renverser leur roi lors des tentatives de coups d’Etat de Skhirat, en 1971, et celui du général Oufkir, une année plus tard. Mais notre armée, héritière de l’Armée de libération nationale, qui n’a pas été nourrie au sein de la trahison et de la fourberie a mis un point d’honneur à ne pas se mêler des affaires des autres. De même, notre armée aurait pu saisir l’occasion et intervenir en Libye aux côtés de nombreux pays pour se partager ainsi le «gâteau». Mais sa magnanimité, sa droiture et son respect du peuple libyen frère ont fait qu’il a refusé de se laisser entraîner dans le bourbier de la mort, du sang et de la trahison. Bien au contraire, notre pays a pris part aux démarches visant à trouver une à solution à la crise libyenne, en jouant un rôle fondamental et décisif à travers son soutien au gouvernement légitime d’unité nationale libyen. Ce qui n’a pas été du goût de certains clowns et aventuriers et qui ne veulent du bien ni à la Libye ni à la région du Maghreb.

    Notre armée était également en capacité d’intervenir en République du Mali et imposer la politique de fait accompli, particulièrement suite à l’enlèvement de membres de la mission diplomatique algérienne par une des parties de la confrontation. Bien au contraire, notre pays n’a eu de cesse d’apporter son aide aux frères maliens afin de surmonter l’épreuve qu’ils enduraient et de régler leurs différends en les réunissant à maintes reprises autour d’une table en Algérie.

    Pour terminer, nous dirons que de tout temps notre pays a été la cible de complots de bas étage visant à le déstabiliser et à attenter à sa sécurité, en raison de ses positions fermes, de ses décisions souveraines et de son rejet de tout diktat.

    La nouvelle Algérie surmontera toutes les épreuves et toute adversité, elle triomphera et sortira encore plus forte et plus solide de même qu’elle demeurera, comme nous lui en avons fait le serment, majestueuse et son emblème novembriste, symbole national sacré et acquis populaire cher, continuera de briller au firmament. Quant aux campagnes tendancieuses récurrentes visant l’ANP à chaque démarche sincère et étudiée qu’elle entreprend, sont autant vaines que sans effets dès lors que leurs visées sont démasquées et leurs intentions connues.

    Ceux qui se sont autoproclamés tuteurs du peuple ou qui parlent en son nom ont oublié que, dans sa majorité, le peuple algérien est doué de raison et est doté d’un esprit sain qui font qu’il a pleine confiance en son armée. Que tout le monde sache que l’ANP restera vigilante, qu’elle ne déviera pas de la voie nationale qu’elle s’est tracée, qu’elle ne se soustraira pas à ses missions constitutionnelles, qu’elle demeurera l’œil qui veille à la protection de la Patrie, à la préservation de la sécurité et à la quiétude du peuple algérien, et enfin, que notre pays continuera d’apporter son aide à tous les opprimés et persécutés de par le monde.

    La Rédaction

    El Djeich n° 696, juillet 2021

    Etiquettes : Algérie, ANP, armée, France, Maroc, Harkis, Sahara Occidental, Mali, Sahel, Libye,

  • Lamamra face aux grands conflits autour de l’Algérie

    RAMTANE LAMAMRA : Un diplomate au long cours face aux grands conflits autour de l’Algérie

    Le retour de Ramtane Lamamra à la tête de la diplomatie algérienne est accueilli avec une grande satisfaction, même si son prédécesseur n’a pas démérité eu égard aux nombreux dossiers et défis diplomatiques posés à l’Algérie.

    Au regard de son expérience et de sa grande renommée internationale, Ramtane Lamamra, faiseur de paix selon sa bonne formule va donner une nouvelle impulsion à la diplomatie algérienne.

    Lors de sa prise de fonction il a aussitôt donné le « la » en indiquant que la portée de l’action « proactive dans la politique étrangère », et les priorités de la diplomatie algérienne chargée « d’œuvrer dans le sens de l’unification des rangs dans la région, du maintien et du renforcement de son rôle pionnier sur le continent africain. » « Nous assistons à une instabilité et à des changements imprévisibles aux niveaux régional et international, d’où l’importance de l’action proactive qui nous érigerait en acteurs influents sur la scène internationale et nous permettrait d’apporter notre contribution, comme par le passé, à l’instar des pays dont l’influence sur le cours des évènements les plus importants dans l’histoire de la communauté internationale dépasse de loin leur poids économique ou leur dimension géographique ».

    Même s’il compte redonner à la diplomatie algérienne une place de choix sur la scène internationale le nouveau chef de la diplomatie algérienne a des priorités et notamment la crise en Libye et à la situation au Mali et au Sahara occidental.

    De par son passage aux ambassades de New-York et Washington mais aussi Addis Abeba et à l’UA a une approche clairvoyante du règlement des crises. C’est lors de son ministère que l’initiative des pays du voisinage de la Libye a été lancée par l’Algérie en privilégiant une solution politique et inclusive à la crise libyenne tout en insistant sur l’intégrité territoriale de la Libye.

    Il a aussi été l’artisan de l’accord de paix et de réconciliation au Mali. L’accord d’Alger qui redevient d’une brulante actualité et que les parties maliennes veulent mettre en application. Ils trouveront une oreille attentive d’autant que l’annonce a grand fracas du gel voire du retrait de la force Barkhane a ravivé les tensions et le terrorisme au nord Mali.

    L’action diplomatique de Ramtane Lamamra est d’autant plus efficace qu’il a été aussi Commissaire pour la paix et la sécurité à l’Union africaine et qu’il jouit d’un grand respect au sein de la famille africaine. Pour ce qui est du Sahara occidental, un processus de décolonisation inachevé et que le Maroc veut détourner de sa véritable nature en s‘appuyant sur une décision mort née de Trump, allant à la trahison de la Nation arabe, la diplomatie algérienne a toujours soutenu l’action de la diplomatie sahraouie qui a assené défaite sur défaite au Maroc, dans un splendide isolement.

    C’est dire que la nomination par le président Tebboune de Ramtane Lamamra intervient à un moment charnière de la diplomatie algérienne qui doit se redéployer alors que les enjeux géopolitiques exigent savoir-faire, expérience et renommée internationale.

    M. Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 10/07/2021

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  • Hassen Kacimi : « L’intervention de la France au Sahel constitue une atteinte aux droits de l’Homme »

    Entretien réalisé par Azzedine Belferag

    Le Président de la République a remis en cause l’approche du tout sécuritaire de la France au Sahel à travers le G5 Sahel et la Force Barkhane. Comment peut évaluer les interventions françaises dans la région ?
    La présence militaire française en Afrique est de nature coloniale . Juste après les indépendances des pays africains, la France a mis en place, en Afrique, des mécanismes de domination, à travers des accords bilatéraux de coopération et du système monétaire du franc CFA, qui ont permis de mettre les anciennes colonies françaises en Afrique sous une domination structurelle.
    Beaucoup de Présidents africains ont tenté, à leurs dépends, de sortir de cette tutelle coloniale. Depuis 1963 , la France a éliminé 22 Présidents africains, par le biais de coups d’Etat, montés de toutes pièces, par le système mafieux Rocard dont la mission a été de protéger les intérêts de la France en Afrique .
    Sarkozy, Hollande et Macron, ont tous déclaré que la francafrique est un système politique qui n’existe plus et que les relations avec les États africains sont construites d’égal à égal.
    La France a été ingénieuse en Afrique en essayant, de tout temps, de vernir la vitrine de la France coloniale en voulant se donner, en Afrique, l’image d’un pays qui vient défendre les peuples africains, contre le terrorisme, comme si la France, en Afrique, avait une réputation à défendre en matière des droits de l’Homme .
    Toutes les opérations militaires d’intervention française en Afrique ont été organisées, exclusivement pour défendre les intérêts de la France .
    On peut citer les opérations Sangaris [Centrafrique], Barkhane [Sahel], Serval [Mali], Epervier [Tchad], Licorne [Côte d’Ivoire] et Boali [Centrafrique]).
    L’intervention française au Rwanda, en finançant l’achat d’armes par le canal d’une banque française au profit des Hutus, a permis de commettre un génocide dans ce pays en éliminant environ un million de Tutsi. Le Président Macron vient de reconnaître, de manière sélective, la responsabilité de la France dans ce génocide.
    La force Barkhane en 2014 a pris le relais des opérations Serval et Epervier déployées, respectivement, au Mali et au Tchad pour soit disant combattre le terrorisme dans le Sahel.
    Si on doit évaluer les interventions françaises en Afrique, on peut tirer quelques enseignements très importants.
    L’intervention militaire française en Afrique a affaibli les États africains. Elle a permis l’apparition de groupes armés, l’extension du terrorisme, le recul de l’Etat qui a cédé des territoires entiers à des groupes armés et terroristes, l’apparition de mouvements séparatistes et l’accentuation des conflits inter-ethniques.
    L’intervention française en Afrique a produit en réalité l’affaiblissement de l’Etat et l’encouragement de groupes armés et du terrorisme, qui ont étendu le champ de l’insécurité et de la pauvreté, ayant jeté des pans entiers des populations sur le chemin de la migration.
    Le bilan français en Afrique est macabre. Il constitue une atteinte aux droits de l’Homme et aux droits des peuples de disposer de leurs richesses.
    Pensez-vous que l’approche adoptée l’a été beaucoup plus pour contrer les efforts algériens de réédification dans la région ?
    La France ne voit pas d’un bon œil le redéploiement de l’Algérie en Afrique. C’est pour cette raison que la France a toujours parasité les actions de l’Algérie, au profit de la monarchie marocaine, qui agit par procuration, sous commandement français.
    La France redoute fortement l’axe Algérie, Nigéria, Afrique du Sud, qui peut menacer les intérêts de la France, au nord de l’Afrique, dans le Sahel et au niveau de l’espace de la CEDEAO.
    Elle a d’ailleurs bizuté le CEMOC, mis en place à l’initiative de l’Algérie. C’est un état-major opérationnel dont le siège est à Tamanrasset. Il regroupe les quatre pays du champ : Algérie, Mali, Mauritanie et Niger.
    Pour contrecarrer le dispositif opérationnel mis en place, à l’initiative de l’Algérie, la France a mis en place le G5 du Sahel qui couvre 5 pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
    Parallèlement à cela , la France a toujours, en coulisse, combattu l’Accord d’Alger qui a permis de trouver une solution politique, consensuelle, entre le nord et le sud du Mali, en dehors de la France .
    L’Accord d’Alger a torpillé le plan français de partition du Mali. La France a promis un État indépendant, au nord du Mali, à certains acteurs de la rébellion de l’Azaoued.
    L’Algérie, dans le cadre de l’Union africaine, a toujours milité pour une appropriation de la sécurité, qui remet en cause fondamentalement une conception coloniale, consistant à déléguer à la France la sécurité des États Africains. Cela constitue une autre forme coloniale de domination que l’Algérie rejette de toutes ses forces .
    Les Français chercheraient-ils à se retirer de la région qui est devenue un bourbier pour eux ?
    L’intervention de la France dans le Sahel constitue un échec total, au regard des résultats obtenus qui ont étendu l’insécurité et favorisé le développement du terrorisme et des groupes armés.
    La France a déployé, dans le cadre de la force Barkhan, plus de 5.000 soldats et une logistique qui nécessite un budget annuel, énorme, de 600 millions d’Euros .
    C’est vrai, la France ne finance pas seule tout ce budget. Elle fait de grosses ponctions sur les recettes des pays africains, grâce au système du franc CFA qui domicilie toutes les recettes en devises des pays de la CEDEAO, au niveau de la banque centrale française .
    Les Américains et les Européens rechignent à continuer à financer le G5 du Sahel, laissant seule la France s’embourber dans le Sahel .
    La France ne se retirera pas du Sahel et des pays de la CEDEAO, parce que cela serait suicidaire pour la France.
    Un retrait de la France provoquerait inévitablement l’effondrement du système monétaire du Franc CFA qui consacre la colonisation des pays de la CEDEAO par la France .
    La France continuera à occuper durablement l’Afrique pour protéger ses intérêts et les intérêts de ses entreprises .
    Le terrorisme sera actionné, de plus belle, par la France pour faire du chantage aux pays africains, en leur offrant « la sécurité » en contrepartie de la cession, par ces États, de leur souveraineté.
    Une intervention militaire de l’Algérie à l’extérieur est-elle envisageable ?
    Le plus grand piège dans lequel pourrait tomber l’Algérie est d’intervenir militairement en Afrique. Même si la Constitution le permet, l’Algérie dispose d’une doctrine qui consiste à régler les conflits et les crises par la voie diplomatique et c’est ce qui fait la force de l’Algérie qui a gagné ses galons et ses lettres de noblesse, en matière d’intermédiation, dans les domaines de la paix et de la sécurité en Afrique .
    Tebboune a affiché une position pragmatique que l’Algérie entend développer avec ses partenaires, notamment la Turquie. Un axe Alger-Istanbul semble se dessiner et il semble déranger. Pourquoi ?
    La France redoute un rapprochement algéro-turc, qui doit rappeler à la France, de très mauvais souvenirs. L’Empire ottoman a été la bête noire de la France, en Méditerranée, et elle agira de toutes ses forces pour que l’axe stratégique algéro-turc ne se renforce pas en Méditerranée.
    La relation de l’Algérie avec la Turquie n’est pas uniquement commerciale. Elle est aussi stratégique. Elle doit permettre de contenir l’influence de la France au nord de l’Afrique et dans le Sahel, qui a été transformé en arène des fauves où le plus faible n’a aucune chance de survie.
    La France se méfie de l’Algérie parce qu’elle construit ses alliances en dehors de la France , et que cela a pour objectif de consolider la souveraineté de l’Algérie et doit renforcer sa profondeur stratégique dans le Sahel et en Afrique .
    Ce que ne veut pas comprendre la partie française , c’est que l’Algérie n’est plus son arrière cour, ni son champ d’intervention colonial traditionnel, où ses richesses sont mises gracieusement à la disposition de la France .
    Désormais , l’Algérie entend défendre ses intérêts, en faisant la promotion d’une politique courageuse et offensive, soulevant la colère de l’Hexagone qui a mobilisé tous ses moyens de nuisance, en faisant appel à des mercenaires du Makhzen et de l’entité sioniste pour organiser la désobéissance civile en Algérie .
    Ce scénario subversif a fait l’objet d’une riposte foudroyante de l’Algérie qui a dévoilé au grand public et à l’opinion publique internationale les sous-marins du MAK, de Rachad et de certains militants locaux de l’humanitaire colonial, transformés en bras armés de l’ancienne puissance coloniale.
    La Sentinelle, 05/06/2021
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    • USA-Algérie : Un partenariat à toute épreuve

      Le message d’amitié algéro-américaine ne manque pas de pertinence. À un jour près, la célébration de l’indépendance des États-Unis, proclamée le 4 juillet 1776, et de la fête de l’indépendance de l’Algérie, acquise le 5 juillet 1962, souligne la convergence totale des deux pays engagés dans la lutte contre le colonialisme et pour le droit à l’autodétermination institué en principe fondateur et pleinement consacré par la résolution 1514 de l’ONU du 14 décembre 1960, dont l’Algérie combattante a été le fer de lance.

      Cette perception commune s’appuie sur une longue histoire marquée par la reconnaissance de l’indépendance américaine par l’Algérie (1783), l’un des tout premiers pays à le faire, la reconnaissance de la résistance du fondateur de l’État algérien, l’émir Abdelkader, honoré par le Président Abraham Lincoln et l’«Algerian speech» prononcé le 2 juillet 1957 par le sénateur John F. Kennedy en faveur de l’indépendance de l’Algérie. Le socle historique conforte indéniablement un partenariat stratégique revendiqué fortement par le Président Abdelmadjid Tebboune et le Président Joe Biden.

      Dans un message, à l’occasion de la célébration du 245e anniversaire de l’indépendance des États-Unis, le Président Tebboune a salué les progrès significatifs accomplis dans la consolidation de la coopération dans tous les domaines et réitéré la volonté de l’Algérie de promouvoir un partenariat efficient. De son côté, le Président américain a souligné l’importance du renforcement des relations entre les deux pays, historiquement proches, interpellés par les défis économiques et sécuritaires. L’Amérique post-11 septembre et l’Algérie en pionnière de la lutte antiterroriste sont interpellées par la bataille de la stabilité dans une région menacée, depuis la fin de l’opération Barkhane, par l’insécurité et la montée du terrorisme qui frappe principalement la ceinture sahélienne (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Nigeria et Cameroun).

      À la faveur de son expérience, érigée en modèle internationalement consacré, et de son engagement pour la paix et la stabilité, l’Algérie assure un rôle majeur pleinement traduit par la signature de l’Accord d’Alger sur le Mali et les efforts incessants garantissant le choix inaliénable du peuple libyen et le retour à l’ordre institutionnel et constitutionnel de la Libye engluée dans une guerre par procuration destructrice.

      Au Sahara occidental, le soutien des États-Unis aux droits de l’homme et aux principes du droit international, affirmé par le Président Biden, annonce le retour à la légalité violée par son prédécesseur. Outre les personnalités influentes républicaines et démocrates, de nombreuses voix montent dans la famille humanitaire, pour réclamer, en toute urgence, l’annulation de la décision de Trump et de renouer avec les valeurs fondatrices de l’Amérique, dont le droit à l’autodétermination est le principe cardinal.

      EL MOUDJAHID, 04/07/2021

      Etiquettes : Algérie, Etats-Unis, Sahara Occidental, Sahel, Libye, John F. Kennedy,

    • Algérie : défis sécuritaires et critique du Maroc

      Le général Said Chanegriha, chef d’état-major des forces armées algériennes (ANP), a réaffirmé « l’engagement sans faille » de l’Algérie à œuvrer, avec ses partenaires, pour relever les défis sécuritaires auxquels est confrontée la communauté internationale, notamment dans la région du Maghreb et la zone sahélo-saharienne. Il l’a fait à l’occasion de la 9ème conférence sur la sécurité internationale, organisée par la Fédération de Russie.

      Chanegriha a noté que la situation internationale et régionale connaît des changements géostratégiques compliqués et multidimensionnels, entraînant de nouveaux défis et menaces qui « affectent la sécurité et la paix dans notre espace régional. » Malgré l’atténuation de la portée des menaces et des risques de conflit armé parmi les acteurs gouvernementaux traditionnels, « il est clair que les menaces actuelles sont devenues transfrontalières et souvent en relation avec des acteurs non gouvernementaux », a déclaré le chef d’état-major, faisant référence à une menace « qui s’est étendue, multiforme et plus vicieuse. »

      Dans son discours, le général Said Chengriha a également accusé le Maroc d’alimenter les tensions au Maghreb et au Sahel à travers le conflit au Sahara occidental. Dans son discours, il n’a pas hésité à qualifier le Maroc de « colonisateur » et a accusé la nation voisine de provoquer un nouveau conflit contre le Front Polisario suite à « la violation de l’accord de cessez-le-feu » du 13 novembre 2020.

      « J’ai souligné à plusieurs reprises que les actions du colonisateur visant à annexer par la force les territoires sahraouis, tout en ignorant le concept de respect des droits de l’homme dans les territoires occupés, sont incompatibles avec la Charte des Nations unies et l’Acte constitutif de l’Union africaine dont la République arabe sahraouie démocratique est un membre fondateur », a déclaré le général de 76 ans. « Cette situation préoccupante marquée par l’escalade militaire et l’ingérence étrangère risque d’alimenter les tensions dans toute la région », a-t-il ajouté, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités « dans le strict respect des dispositions du droit international dans le règlement de cette crise. »

      Moscou est le principal fournisseur d’armes de l’Algérie, faisant croître ses importations d’armes de 64% entre 2016 et 2020, selon le rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).

      La conférence de Moscou sur la sécurité internationale, qui s’est tenue les 23 et 24 juin, a réuni quelque 700 délégués de 109 pays du monde entier, dont 55 ministres de la défense, leurs adjoints et leurs chefs d’état-major, comme l’a indiqué le vice-ministre de la défense de la Fédération de Russie, le colonel général Alexandre Fomine. Au cours du forum, les chefs des départements de la défense et les experts militaires ont discuté des questions urgentes de sécurité mondiale, y compris l’équilibre des pouvoirs dans le domaine de la stabilité stratégique, les risques de prolifération incontrôlée des armes de destruction, les menaces massives dans le domaine de la cybersécurité. Les participants à la conférence ont évoqué les différents aspects de la sécurité dans les régions du monde – Asie, Moyen-Orient, Amérique latine, Afrique et Europe.

      Africa Rivista, 28 juin 2021

      Etiquettes : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Sahel,

    • Coalition mondiale contre Daech : intervention de Josep Borrell

      Contre-terrorisme : Discours du Haut Représentant/Vice-président Josep Borrell lors de la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech

      Merci, Monsieur le Ministre [des Affaires étrangères de l’Italie, Luigi] Di Maio et le Secrétaire d’État [ américain] [Antony] Blinken, d’avoir convoqué cette réunion.

      L’UE reste fermement attachée à la Coalition mondiale contre Daech. Le travail n’est pas encore terminé en Irak et en Syrie, où le noyau de Daech est toujours actif, même s’il est devenu en grande partie clandestin. La stabilisation et la reconstruction sont essentielles pour empêcher sa résurgence. Nous constatons également une influence croissante de Daech dans des zones déjà rendues vulnérables par les conflits, notamment l’Afrique de l’Ouest et le Mozambique. La pandémie et son impact sur les économies locales créent également de nouvelles opportunités à exploiter pour Daech.

      C’est pourquoi notre action collective reste cruciale pour assurer un progrès durable.

      En Irak, l’UE a investi plus de 1,3 milliard d’euros depuis 2014 dans l’aide au développement, l’aide humanitaire et la sécurité. Depuis 2017, nous soutenons la réforme du secteur de la sécurité civile par le biais d’une mission de conseil de l’UE (EUAM Iraq) , avec une équipe pouvant compter jusqu’à 80 employés internationaux. La mission travaille en étroite collaboration avec le ministère de l’Intérieur et étendra bientôt sa présence également à Erbil.

      Lorsque j’ai rencontré le ministre des Affaires étrangères [d’Irak, Fuad] Hussein la semaine dernière , j’ai également annoncé le déploiement d’une mission d’observation électorale de l’UE pour les élections d’octobre.

      Sur la Syrie, nous continuons à faire pression pour une solution politique conforme à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU. Nous insistons sur l’importance de la non-normalisation avec la Syrie afin de maintenir la pression sur le régime pour qu’il s’engage dans le processus de l’ONU. En mars, l’UE a coprésidé la 5e conférence sur la Syrie à Bruxelles pour mobiliser la communauté internationale en faveur du peuple syrien.

      L’UE soutient également la stabilisation du Nord-Est avec des projets visant à renforcer la résilience contre la radicalisation, à prévenir l’extrémisme violent et à soutenir les enfants et les jeunes vulnérables.

      [Les conditions humanitaires et sécuritaires dans les camps restent difficiles. L’UE s’est rendue dans la région la semaine dernière et lancera une nouvelle aide à la stabilisation, notamment pour les camps et les prisons.]

      En ce qui concerne l’Afrique, je souhaite chaleureusement la bienvenue aux nouveaux membres de la Coalition du continent africain qui se joignent à nous pour la première fois aujourd’hui.

      Au Sahel, nous devons porter une plus grande attention à la région : au centre du Mali, nous assistons chaque jour à deux graves incidents de sécurité faisant des morts ou des blessés. Cela nous concerne tous. Pour cette raison, l’UE s’est engagée à maintenir son engagement militaire et civil. Nous avons trois missions PSDC [Politique de sécurité et de défense commune] dans la région, avec environ 1 000 personnes pour soutenir les pays hôtes dans la lutte contre le terrorisme. L’UE soutient également la force conjointe du G5 Sahel et les efforts de stabilisation en faveur des populations locales.

      Nous nous félicitons à nouveau d’un rôle pour la Coalition dans la région du Sahel. Un rôle qui doit être joué en étroite coordination avec les efforts internationaux dans le cadre de la Coalition pour le Sahel.

      Enfin, sur le Mozambique. La situation humanitaire et sécuritaire à Cabo Delgado se détériore rapidement. À la demande du gouvernement mozambicain, l’UE finalise la planification d’une mission militaire PSDC de l’UE visant à fournir une formation et un renforcement des capacités conformes aux droits de l’homme à certaines unités des forces armées mozambicaines.

      L’UE est en outre engagée dans l’aide humanitaire, au développement et à la stabilisation, totalisant près de 60 millions d’euros pour des projets visant à renforcer la confiance entre les forces de sécurité et les communautés locales.

      Deux ans après la défaite de Daech par les forces de la coalition en Irak et en Syrie, force est de constater qu’il reste encore beaucoup à faire. L’UE continuera de faire sa part, avec la Coalition mondiale et ses partenaires.

      Merci.

      EEAS, 28 juin 2021

      Etiquettes : Coalition mondial contre Daech, Josep Borrell, Sahel, Coalition dans la région du Sahel,

    • Conclusions du Conseil européen sur les relations extérieures

      24 juin 2021

      IV. TURQUIE
      14. Le Conseil européen est revenu sur la situation en Méditerranée orientale et sur les relations de l’Union européenne avec la Turquie, et a rappelé l’intérêt stratégique de l’UE pour un environnement stable et sûr en Méditerranée orientale et dans le développement d’une relation de coopération et mutuellement bénéfique avec la Turquie . Il se félicite de la désescalade en Méditerranée orientale, qui doit être maintenue conformément à la déclaration des membres du Conseil européen du 25 mars 2021.

      15. Le Conseil européen réaffirme que l’UE est prête à s’engager avec la Turquie de manière progressive, proportionnée et réversible pour renforcer la coopération dans un certain nombre de domaines d’intérêt commun, sous réserve des conditions établies énoncées en mars et dans les conclusions précédentes du Conseil européen.

      16. Conformément à ce cadre, il prend note du début des travaux au niveau technique en vue d’un mandat pour la modernisation de l’union douanière UE-Turquie et rappelle la nécessité de remédier aux difficultés actuelles dans la mise en œuvre de l’union douanière, en garantissant son application effective à tous les États membres. Un tel mandat peut être adopté par le Conseil sous réserve d’orientations supplémentaires du Conseil européen.

      17. Il prend également note des travaux préparatoires pour des dialogues de haut niveau avec la Turquie sur des questions d’intérêt mutuel, telles que les migrations, la santé publique, le climat, la lutte contre le terrorisme et les questions régionales.

      18. Le Conseil européen invite la Commission à présenter sans délai des propositions formelles pour la poursuite du financement des réfugiés syriens et des communautés d’accueil en Turquie, en Jordanie, au Liban et dans d’autres parties de la région, conformément à la déclaration des membres du Conseil Conseil européen de mars 2021 et dans le cadre de la politique migratoire globale de l’UE.

      19. Le Conseil européen rappelle ses conclusions précédentes et reste pleinement attaché au règlement global du problème chypriote sur la base d’une fédération bicommunautaire et bizonale avec l’égalité politique, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies. Il souligne l’importance du statut de Varosha et appelle au plein respect des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment les résolutions 550, 789 et 1251. Il regrette que la réunion informelle de Genève sous les auspices des Nations unies n’ait pas ouvert la voie à la reprise des négociations formelles. L’Union européenne continuera à jouer un rôle actif en soutenant le processus.

      20. L’état de droit et les droits fondamentaux en Turquie restent une préoccupation majeure. Le ciblage des partis politiques, des défenseurs des droits humains et des médias représente des revers majeurs pour les droits humains et va à l’encontre des obligations de la Turquie de respecter la démocratie, l’état de droit et les droits des femmes. Le dialogue sur ces questions reste une partie intégrante de la relation UE-Turquie.

      21. Conformément à l’intérêt commun de l’UE et de la Turquie pour la paix et la stabilité régionales, le Conseil européen attend de la Turquie et de tous les acteurs qu’ils contribuent positivement à la résolution des crises régionales.

      22. Le Conseil européen restera saisi de la question.

      V. LIBYE
      23. Le Conseil européen confirme son attachement au processus de stabilisation de la Libye sous les auspices des Nations unies. Les élections devraient avoir lieu comme convenu dans la feuille de route du 24 décembre 2021 et leurs résultats acceptés par tous.

      24. Le Conseil européen appelle à des progrès dans le dialogue politique inclusif et contrôlé par les Libyens et au retrait sans délai de toutes les forces et mercenaires étrangers.

      VI. RUSSIE
      25. Conformément à ses conclusions des 24 et 25 mai 2021, le Conseil européen a examiné les relations avec la Russie, en tenant compte du rapport du haut représentant et de la Commission.

      26. L’Union européenne s’est engagée dans une approche européenne unie, à long terme et stratégique fondée sur les cinq principes directeurs. Le Conseil européen invite le Conseil, la Commission et le haut représentant à continuer de les mettre pleinement en œuvre, dans le respect des valeurs, principes et intérêts de l’Union européenne.

      27. Le Conseil européen attend des dirigeants russes qu’ils fassent preuve d’un engagement et d’un engagement politique plus constructifs et qu’ils cessent d’agir contre l’UE et ses États membres, ainsi que contre des pays tiers.

      28. Le Conseil européen demande à la Russie d’assumer pleinement sa responsabilité d’assurer la pleine mise en œuvre des accords de Minsk, condition essentielle de tout changement substantiel de la position de l’UE.

      29. En ce qui concerne le renforcement de notre résilience, le Conseil européen souligne la nécessité d’une réponse ferme et coordonnée de l’UE et de ses États membres à toute nouvelle activité malveillante, illégale et perturbatrice de la Russie, en utilisant pleinement tous les instruments à la disposition de l’UE , et assurer la coordination avec les partenaires. À cette fin, le Conseil européen invite également la Commission et le haut représentant à présenter des options pour des mesures restrictives supplémentaires, y compris des sanctions économiques.

      30. Le Conseil européen souligne la nécessité d’approfondir et d’intensifier les relations et la coopération politiques, économiques et interpersonnelles avec les partenaires orientaux en vue d’accroître leur résilience. Dans ce contexte, elle rappelle la déclaration du sommet du partenariat oriental de 2017 qui reconnaît les aspirations européennes et le choix européen des partenaires orientaux concernés, tels qu’énoncés dans les accords d’association, et dans le cadre de leur entrée en vigueur. Il souligne également son engagement à approfondir les relations avec l’Asie centrale.

      31. Le Conseil européen réaffirme l’ouverture de l’Union européenne à un engagement sélectif avec la Russie dans les domaines d’intérêt de l’UE. Il invite la Commission et la haute représentante à élaborer des options concrètes, y compris des conditionnalités et des leviers à cet égard, en vue de leur examen par le Conseil, sur des sujets tels que le climat et l’environnement, la santé, ainsi que certaines questions relatives aux affaires étrangères et de sécurité les questions politiques et multilatérales telles que le JCPoA, la Syrie et la Libye. Dans ce contexte, le Conseil européen explorera les formats et les conditionnalités du dialogue avec la Russie.

      32. Le Conseil européen condamne les limitations des libertés fondamentales en Russie et le rétrécissement de l’espace de la société civile. Il souligne la nécessité de contacts interpersonnels et d’un soutien continu de l’UE à la société civile russe, aux organisations de défense des droits de l’homme et aux médias indépendants. Il invite la Commission et le haut représentant à présenter des propositions à cet égard.

      33. Le Conseil européen réitère son plein soutien à tous les efforts visant à établir la vérité, la justice et la responsabilité des victimes de la destruction du MH17 et de leurs proches et appelle tous les États à coopérer pleinement avec l’affaire judiciaire en cours.

      34. Le Conseil européen reviendra sur cette question, évaluera la mise en œuvre et fournira des orientations supplémentaires si nécessaire.

      VII. BÉLARUS
      35. Le Conseil européen se félicite de la mise en œuvre en temps voulu des mesures concernant la Biélorussie, conformément à ses conclusions des 24 et 25 mai 2021.

      36. Le Conseil européen réitère son appel à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et détenus arbitrairement, y compris Raman Pratasevich et Sofia Sapega, et à la fin de la répression de la société civile et des médias indépendants. Il réaffirme le droit démocratique du peuple biélorusse d’élire son président par le biais de nouvelles élections libres et équitables.

      VIII. SAHEL
      37. Le Conseil européen réaffirme son appel aux autorités de transition maliennes à mettre pleinement en œuvre la Charte de transition. Il se félicite des conclusions du sommet de la CEDEAO qui s’est tenu le 19 juin.

      38. L’UE et ses États membres continueront de soutenir la stabilisation des pays du G5 Sahel, en particulier la force conjointe du G5 Sahel, en poursuivant les missions PSDC de l’UE et en participant à la task force Takuba.

      39. Le Conseil européen réaffirme le soutien de l’UE aux efforts des pays du G5 Sahel pour renforcer la gouvernance, l’état de droit et la fourniture de services publics sur leurs territoires.

      IX. ETHIOPIE
      40. Le Conseil européen condamne les atrocités, les violences ethniques et sexuelles et autres violations des droits de l’homme en cours dans la région du Tigré en Éthiopie et se félicite des enquêtes en cours visant à rendre des comptes et à rendre justice. Le Conseil européen appelle à la cessation immédiate des hostilités, à un accès humanitaire sans entrave à toutes les régions et au retrait immédiat des forces érythréennes.

      41. L’UE et ses États membres réaffirment leur engagement à soutenir l’Éthiopie dans la mise en œuvre des réformes démocratiques et des efforts de réconciliation.

      X. CYBERSÉCURITÉ
      42. Le Conseil européen condamne les récentes cyberactivités malveillantes à l’encontre d’États membres, notamment en Irlande et en Pologne. Il invite le Conseil à explorer des mesures appropriées dans le cadre de la boîte à outils de la cyberdiplomatie.

      Conseil européen

      Etiquettes : Conseil Européen, Union Européenne, UE, Turquie, Bélarus, Libye, Russie, Sahel, Ethiopie, cybersécurité,

    • Algérie-Russie: En quête d’une coopération militaire stratégique

      Le chef d’état-major de l’armée algérienne, Said Shengriha, est arrivé en Russie suite à l’invitation qu’il a reçue du ministre russe de la Défense, Sergei Shoigu.

      Selon le rapport d’Ennaharonline, le ministère algérien de la défense a publié un communiqué annonçant que le chef d’état-major de l’armée algérienne, Said Shengriha, avait été invité par le ministre russe de la défense, Sergei Shoigu, à participer à la neuvième conférence de deux jours sur la sécurité internationale.

      Shengriha a reçu, jeudi 17 juin, au siège de l’état-major de l’armée algérienne, une délégation russe conduite par Dimitri Shugayev, chef du Service fédéral de la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie.

      Au cours de la réunion, les deux parties ont discuté de la coopération militaire et technique entre les deux pays et des moyens de la développer et de la renforcer autant que possible. Ils ont également souligné la nécessité d’étendre la coopération dans les domaines communs importants et de les élever au niveau du partenariat stratégique.

      Le général de corps d’armée Saïd Chengriha a réitéré jeudi à Moscou « l’engagement indéfectible » de l’Algérie à œuvrer avec ses partenaires pour relever les défis sécuritaires auxquels est confrontée la communauté internationale, notamment dans la région du Maghreb et du Sahel, indique un communiqué du ministère algérien de la Défense.

      « (…) Je vous réitère l’engagement indéfectible de l’Algérie à œuvrer aux côtés de ses partenaires pour relever les défis sécuritaires auxquels est confrontée la communauté internationale, notamment dans la région du Maghreb et du Sahel, à travers le développement des mécanismes de coopération nécessaires, dans le cadre du respect de la légalité internationale », a déclaré Chengriha dans un discours prononcé au deuxième jour de la neuvième conférence internationale sur la sécurité, abritée par la Fédération de Russie.

      Selon un rapport d’Algeriepatriotique, la situation au Maghreb et au Sahel est telle que la puissance militaire de l’Algérie ne peut se limiter à sa seule force de frappe, même si celle-ci est formidablement efficace. Forte de ses capacités de défense éprouvées et reconnues, l’armée algérienne a entamé sa mutation vers une stratégie offensive bien avant l’introduction dans la nouvelle Constitution d’un paragraphe lui permettant d’agir au-delà de ses frontières. Pour les spécialistes militaires, le type d’armement pour lequel l’Algérie a opté au fil des ans la prédestine à faire la guerre en territoire ennemi, grâce à sa supériorité maritime et aérienne.

      Dotée de six sous-marins capables de lancer des missiles de croisière à une distance de 300 km sur plusieurs cibles terrestres avec une très grande précision, la marine algérienne a également acquis d’autres navires dont un porte-hélicoptères, ce qui montre le tournant décidé par l’Algérie. L’Algérie, constatant les évolutions géostratégiques défavorables, savait qu’un jour ou l’autre elle devrait affronter l’ennemi avant même qu’il ne s’approche de ses espaces maritimes et aériens souverains. Le renforcement de son armée de l’air avec l’avion furtif le plus puissant du monde, le Su-57, et le bombardier tactique à très longue portée, le Su-34, sera inclus dans cette nouvelle doctrine militaire algérienne construite par étapes et à moyen terme.

      Source : Press TV

      Al Manar, 26 juin 2021

      Etiquettes : Algérie, armée, Russie, Maghreb, Sahel, ANP, puissance de feu,

    • Qui veut pousser l’Algérie dans le bourbier sahélo-libyen?

      Depuis son retour avec force sur la scène internationale, l’Algérie est constamment visée par des information toxiques liées à la situation au Sahel et en Libye. Le 15 juin 2021, un magazine connu pour ses liens avec la Françafrique et le Makhzen, prétendait que le Chef d’État-Major algérien, Saïd Changriha se trouvait à Paris « pour discuter de la nouvelle donne sécuritaire au Sahel, après l’annonce de la fin de l’opération Barkhane ». Une info « exclusive » rapidement démentie par le Ministère algérien de la Défense.

      Moins d’une semaine après, des médias libyens proches de l’auto-proclamé Maréchal Haftar et de son armée de mercenaires soudanais et tchadiens, et par ricochet, proches du Maroc et de la France, ont lancé une info dont le manque de consistance délatte la mauvaise foi de sa source. Selon eux, Haftar a décidé fermer la frontière entre la Libye et l’Algérie.

      Il ne s’agit pas de la première fois de la première fois que cet énergumène provoque l’Algérie. En 2018, il a fait une sortie aussi ridicule que stupide contre l’Algérie accusant son armée d’ «incursions dans le territoire libyen». Il n’a pas trouvé mieux pour camoufler l’échec de son incursion visant Tripoli.

      Une seule explication peut être donnée à cette sortie : Après avoir épuisé toutes les méthodes de guerre médiatique, y compris un flagrant soutien à un Hirak travesti, le Maroc et la France couvent l’espoir de voir l’Algérie s’emmêler les pinceaux dans les deux bourbier sahélien et libyen.

      Dans ce but, Paris et Rabat n’hésitent mènent une véritable campagne en vue de pousser Alger à s’aventurer dans deux conflits qui ont été scénario d’un échec retentissant de la communauté internationale. Ils espèrent ainsi tuer dans l’œuf le succès réalisé par le président Tebboune grâce à une gestion magistrale de la situation interne et au processus d’assainissement politique qui fera de son pays un modèle de lutte contre la corruption.

      Le rêve français de voir l’Algérie intervenir militairement au Mali date de l’époque de Sarkozy (voir vidéo). Selon ce dernier, Alger « a les clefs de l’ensemble des données du problème ».

      [youtube https://www.youtube.com/watch?v=1Ag-zniGbOE&w=560&h=315]

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