Étiquette : Said Bouteflika

  • Saïd Bouteflika instrumentalise les secrets d’Etat

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    L’ancien diplomate, Abdelaziz Rehabi dans une déclaration n’a pas manquer de répondre aux dernière déclarations faite par Saïd Bouteflika hier devant le juge.

    La réponse de Abdelaziz Rehabi n’a pas tardé a venir dans une publication sur Facebook à déclaré :
    « L’ancien conseiller et président de fait depuis 2009 déclare devant le tribunal détenir « des secrets de nature à ébranler l ‘Etat » ajoutant ainsi une autre phase dans la déliquescence de l’Etat entamée en 1999. Le juge pas plus que les pouvoirs publics, qui ne sont pas d’ailleurs servis par le faible et inopérant cadre légal actuel, n ‘ont pas jugé utile de rappeler publiquement et fermement que les secrets sont la propriété exclusive de l’Etat et que les porteurs de ces secrets sont soumis à de strictes règles de protection d’informations acquises au moment de l’exercice de fonctions étatiques quel qu’en soit le niveau, ou par le fait même de leur implication dans le processus de prise de décision stratégique. Je n ‘ai pas cessé de le dénoncer depuis 2008 quand j’ai observé la confiscation progressive du pouvoir en Algérie par des aventuriers dénués de tout sens de l ‘Etat.

    Il est regrettable de voir la persistance en toute impunité d’un véritable souk informel aux informations sensibles instrumentalisées selon le cas comme une arme de chantage, un outil privilégié dans les luttes de clans , une monnaie d’échange ou encore un gage de fidélité et une offre de service dans l’intelligence avec des puissances étrangères. Les secrets officiels sont par nature destinés à servir l’Algérie et à le protéger , non pas à l ‘ébranler dans ses fondements déjà fragilisés par la corruption généralisée et la mauvaise gouvernance.

    L’Algérie doit se doter , à l ‘instar de tous les Etats organisés , d’une véritable loi de protection des secrets officiels , d’affaires, d’ actes, documents et données car la divulgation d’informations sensibles peut constituer un risque pour la sécurité et la défense de notre pays .

    Cette loi doit évidemment veiller au respect des droits fondamentaux du citoyen et ne pas constituer une restriction à l ‘accès à l’information. »

    Abdelaziz Rahabi

    L’Evénement, 13 octobre 2021

  • Algérie: 7 ans de réclusion requis contre Louh et Bouteflika

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    Le procurer général près la chambre criminelle du tribunal de Dar El-Beida a requis, lundi, des peines allant de 3 ans à 10 ans de prison ferme contre les accusés dans l’affaire de l’ancien ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh.

    La peine maximale a ainsi été requise contre Tayeb Louh, accusé principal, avec 10 ans de prison ferme assortie d’une déchéance des droits civiques. Louh est, pour rappel, poursuivi pour «abus de fonction», «entrave au bon déroulement de la justice», «incitation à la partialité» et «faux et usage de faux en écritures administratives». Une peine de 7 ans de réclusion criminelle a été requise contre Saïd Bouteflika, frère et conseiller du défunt président de la République. La même peine (7 ans de réclusion) est requise pour l’homme d’affaires et patron du groupe ETRHB, Ali Haddad, idem pour Tayeb Benhachem et Zouaoui Laâdjine, respectivement ancien inspecteur général et ancien SG au ministère de la Justice.

    Le parquet requiert 3 ans de prison ferme à l’encontre du juge d’instruction près le Pôle judiciaire spécialisé du tribunal de Sidi M’hamed, Sid Ahmed S., ainsi que pour l’ancien président de la cour d’Alger, Mokhtar, et l’avocat de la famille de Chakib Khelil, Mustapha D., et pour l’ancien procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, Khaled B. Dans son réquisitoire, le procureur général a relevé, d’emblée, que ce procès «servira de leçon pour tous».
    «L’ affaire est inédite, dit-il, très suivie par une opinion publique qui aspire à la justice. Personne ne peut se soustraire à la loi, quel que soit son statut», déclare le PG, qui est revenu longuement sur «les crimes et délits (qui) sont confirmés, preuves à l’appui».

    Le PG rappelle les déclarations faites par les magistrats, lors de l’instruction par le parquet près la Cour suprême, notamment dans le volet de l’affaire ayant trait à l’annulation des mandats d’arrêt émis contre l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, et des membres de sa famille.

    «C’est M. Louh qui a instruit le procureur de la République et le juge d’instruction et leur a remis le numéro de téléphone de Chakib Khelil. Tayeb Belhachemi a confirmé l’intérêt qu’accordait Louh à cette affaire. De même, pour l’ancien procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed qui déclara qu’il a été contacté par Benhachem pour régler l’ affaire», rappelle le PG. Il rappelle, dans la foulée, la déclaration de Sid Ahmed S., faite à l’audience, faisant état de «pression» subie pour annuler les mandats d’arrêt. Me Mustapha Derfouf déclare qu’il a été «contacté par Benhachem». «Il a révélé que c’est l’ancien inspecteur général au ministère de la Justice qui lui a demandé de se constituer avocat de la famille Khelil et que c’était lui qui lui a remis le numéro du téléphone de Khelil», poursuit le PG, qui série, dans le même ordre d’idée, le cas de la juge Sihem Sakhri — auditionnée comme partie civile par le parquet près la Cour suprême — victime, elle aussi, de «pression» et de «harcèlements» pour régler le litige opposant la société SNVI au groupe CIMA en faveur du PDG de ce dernier, Mahieddine Tahkout. «Cette juge, enchaîne le PG, a été harcelée par l’ancien PG à la cour de Boumerdès, Djamila Zigha (accusée), qui lui a demandé de prononcer des jugements en faveur de Tahkout (…) De même pour la présidente de la chambre commerciale à la cour d’Alger, Souhila Bayou, elle aussi instruite pour régler le litige opposant Saïd Alik à Ali Haddad en faveur de ce dernier. Devant son refus, elle a été dégradée (…).»

    Le Trésor public, partie civile

    Le procureur général revient sur les incidents ayant émaillé le renouvellement partiel du Conseil de la nation à Tlemcen. «Des magistrats membres de la commission électorale ont été agressés et séquestrés pendant 3 heures (…) sans qu’une enquête soit diligentée. Or, la commission rogatoire démontre que le suspect principal, Sid Ahmed A., beau-frère de Tayeb Louh, a effectué plusieurs appels lors des faits», relève-t-il. Le PG, sans le dire, réfute le caractère prétendument politique de l’affaire. C’est un «procès judiciaire», insiste-t-il.

    Les plaidoiries de la défense se sont poursuivies, hier dans la journée. Me Ahmed Sai, un des avocats de Louh et de Benhachem, salua la conduite du procès mené dans de «bonnes conditions», mais a regretté la détention de l’ancien ministre de la Justice et les poursuites engagées contre d’anciens magistrats.

    «C’est la justice algérienne qui est en prison (…), c’est le procès de la justice algérienne», plaidait-il. Avocat du Trésor public, Me Zakaria Dehlouk s’est présenté, plutôt dans la matinée, pour se constituer partie civile, considérant le «préjudice grave (porté) à la justice», du fait du «statut des accusés», argue-t-il. Un avocat du collectif de défense de Louh s’y oppose. «Ce n’est pas une affaire de corruption ni de dilapidation de deniers publics, mais plutôt d’erreurs juridiques», insiste-t-il. Le verdict est attendu après la clôture des auditions et délibération.
    Neila Benrahal

    Houda Feraoun au box des accusés

    Le procès de l’ancienne ministre de la Poste et des Télécommunications, Imane Houda Feraoun, et d’anciens cadres du secteur et des entreprises sous tutelle, a débuté lundi au Pôle pénal spécialisé dans la lutte contre les crimes financiers et économiques près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).

    Imane Houda Feraoun et le reste des accusés sont poursuivis pour corruption, dilapidation de deniers publics, octroi d’indus privilèges et abus de fonction.

    Le procès a débuté par l’audition de l’ancien directeur général d’Algérie Télécom, Kebbal Tayeb, qui a nié les charges retenues contre lui, et déclaré qu’Algérie Télécom «était contrainte» de traiter avec Huawei afin d’accélérer la mise en œuvre des projets, notant qu’Algérie Télécom «a traité avec Huawei de 2007 à 2016».

    De son côté, Houda Feraoun a déclaré qu’elle «travaillait dans le cadre du programme du gouvernement dans son volet relatif au renforcement des investissements liés aux nouvelles technologies», à l’instar de la mise en place de la fibre optique, et dans sa réponse aux questions du juge, elle a nié s’être «intervenue» auprès d’Algérie Télécom pour conclure une transaction de gré à gré avec Huawei, soulignant que son intervention était dans les limites de «ses prérogatives en tant que ministre».

    Elle a également révélé qu’elle «intervenait» afin d’accélérer la délivrance d’autorisations pour les projets approuvés par l’État dans ce secteur.

    À noter que le tribunal a auditionné, dans la matinée, un membre de la commission des transactions d’Algérie Télécom, en l’occurrence Ahmed Alilèche, ainsi que le chef de cette commission et son Secrétaire technique, qui ont nié les charges retenues contre eux.

    Un représentant de ZTE a également été auditionné (via un interprète), et a admis «qu’une transaction de gré à gré a été négociée avec le directeur général d’Algérie Télécom», tandis que le représentant de Huawei a nié l’accusation d’influence de l’autorité des agents et d’implication à la dilapidation de deniers publics.

    APS

  • Algérie: Said Bouteflika a refusé d’assister aux funérailles de son frère

    Algérie: Said Bouteflika a refusé d’assister aux funérailles de son frère

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    DIA-19 septembre 2021: Said Bouteflika, actuellement incarcéré pour des affaires de corruption, a refusé d’assister à l’enterrement de son frère, l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

    Il a toutefois été autorisé de se rendre au domicile mortuaire pour assister à la veillée funèbre.

    Il est resté une heure avec les membres de sa famille avant de retourner en prison.

    Said Bouteflika a refusé d’assister à l’enterrement pour probablement éviter de rencontrer ou de croiser d’anciens hauts responsables qui travaillaient sous l’autorité de son frère.

    Il a également voulu éviter ce qui était arrivé à Ahmed Ouyahia, lequel avait assisté à l’enterrement de son frère avec les menottes à la main.

    Autant de raisons qui ont certainement dissuadé Said Bouteflika à se rendre au cimetière d’El Alia.

    Amir Hani

    Dernières Infor d’Algérie, 19/09/2021

  • Algérie: Boutef, une page se tourne…

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    par Maâmar Farah

    Il y a du bon, du moins bon et du franchement mauvais dans l’œuvre de Bouteflika qui vient de nous quitter. En fait, un bilan si fragilement humain mais on n’oubliera pas le fringuant ministre des AE de l’époque dorée des jeunes loups tiers-mondistes.

    On n’oubliera pas le président de l’Assemblée générale de l’ONU participant activement à la réhabilitation de la Chine populaire et à l’exclusion du régime d’apartheid sud-africain et offrant, contre le protocole onusien, le siège présidentiel à Yasser Arafat.

    Puis, ce fut une traversée du désert qui le marquera à jamais et le rapprochera des princes du Golfe, avant un règne présidentiel de vingt années qui usera et abusera des changements constitutionnels devant lui assurer une présidence à vie.

    Entre-temps, une oligarchie opportuniste et prédatrice s’était installée autour du frère de Bouteflika qui profita de la maladie de son frère pour usurper les fonctions présidentielles.

    Puis, ce fut le 22 février…

    La grande erreur du défunt fut de ne pas avoir pris sa retraite après deux mandats, pour un départ courageux et digne.

    M. F.

    Le Soir d’Algérie, 20/09/2021

  • Algérie : L’étau se resserre sur Abdelaziz Bouteflika

    par Tarek Hafid

    L’ancien conseiller à la présidence de la République, Saïd Bouteflika, a mis en cause son frère, le Président déchu Abdelaziz Bouteflika, dans l’affaire Chakib Khelil. Selon le journal El Khabar qui a rendu publics des éléments de l’instruction, Saïd a affirmé que c’est son frère aîné qui a exigé l’annulation des mandats d’arrêt internationaux lancés contre l’ancien ministre de l’Energie et les membres de sa famille.

    Tarik Hafid – Alger – Le Soir – Saïd a-t-il brisé le pacte familial qui le lie à son frère et mentor Abdelaziz Bouteflika ? Les détails publiés, hier lundi, par le journal El Khabar laissent supposer que la fratrie la plus puissante d’Algérie a fini par voler en éclats. Interrogé dans le cadre de la phase d’instruction de l’affaire de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Saïd Bouteflika aurait accusé son aîné d’avoir annulé les mandats d’arrêt internationaux émis contre Chakib Khelil, son épouse et ses deux enfants.

    «Ce qui est intéressant dans cette affaire, c’est que Saïd Bouteflika, lors de son interrogatoire, a déclaré que l’annulation des mandats d’arrêt internationaux émis contre le membre de la famille de Chakib Khelil était un ordre de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika. Il a mentionné que le Président lui avait demandé, en sa qualité de conseiller, de l’informer de l’évolution des événements. Par conséquent, ses contacts avec le ministre de la Justice, Tayeb Louh, ne consistaient pas à donner des instructions, mais que son rôle consistait plutôt à suivre les développements du dossier pour informer le président de la République, sans plus», écrit El Khabar.

    Saïd Bouteflika minimise donc son action dans cette affaire et charge lourdement l’ancien Président. Les faits remontent à l’été 2013, lorsque la justice algérienne avait lancé des mandats d’arrêt internationaux contre Chakib Khelil, son épouse Nadjat Arafat et leurs deux enfants Sina et Khaldoun Khelil dans l’affaire de détournement et de corruption dite de «Sonatrach2». Ce scandale d’envergure internationale a mis en cause, outre les Khelil, Réda Hemche, ancien chef de cabinet du P-dg de Sonatrach et neveu de l’ancien ministre de l’Energie, ainsi que l’homme d’affaires Farid Bedjaoui.

    El Khabar explique que Tayeb Louh «recevait des instructions par sms», et qu’il avait trouvé un «artifice juridique» pour annuler les mandats d’arrêt internationaux.

    «La justification du ministre de la Justice était que les mandats d’arrêt internationaux émis contre la famille de Chakib Khelil étaient illégaux, puisque les concernés n’avaient pas été convoqués avant leur émission. Pour cela, il a fait référence à une disposition du code de procédure pénale visant à justifier l’illégalité des ordonnances. Louh a demandé à l’inspecteur général du ministère de la Justice de tout coordonner avec le juge d’instruction et le procureur du tribunal de Sidi-M’hamed, et de les informer des instructions du ministre afin de publier des avis de «cesser les recherches», ce qui signifiait suspendre les mandats d’arrêt», explique notre confrère.

    Notons que les poursuites contre la famille Khelil avaient été lancées au moment où le Président Abdelaziz Bouteflika était en convalescence dans des établissements de l’armée française à Paris. La procédure d’annulation a été engagée dès sa réélection à un quatrième mandat présidentiel.

    En mars 2016, Chakib Khelil est d’ailleurs revenu en conquérant. Ennahar TV, qui avait suivi la tournée de l’ancien ministre de l’Energie à travers plusieurs villes du pays, avait annoncé que ce retour avait été rendu possible suite à une «enquête ordonnée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a démontré son innocence».

    Reste maintenant à savoir si la justice ira jusqu’à convoquer le Président démissionnaire suite aux accusations proférées par son frère, Saïd. Peu probable, si l’on s’en tient aux propos de son successeur, le Président Abdelmadjid Tebboune. Lors d’une interview accordée à la chaîne France 24 au mois de juillet 2020, le premier magistrat du pays avait laissé entendre qu’il n’était pas favorable à ce que Abdelaziz Bouteflika soit jugé. Les voies de la justice algérienne étant impénétrables, le passage à la barre de l’ancien chef de l’Etat est tout à fait possible. Surtout que d’autres anciens responsables n’ont pas hésité à le charger, notamment son ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal.

    Le Soir d’Algérie, 26 jan 2021

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