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  • Algérie : Les urnes de la citoyenneté

    La bataille de la confiance et de la légitimité est plus que jamais au cœur des urnes du changement. Aujourd’hui, plus de 24 millions de citoyens sont appelés à trancher en toute liberté sur le choix des candidats les plus méritants. Il s’agit fondamentalement de garantir, pour la première, une représentativité réelle qui ne doit absolument rien aux pratiques révolues du clientélisme, du sectarisme et du tripatouillage des urnes. Dans une compétition plurielle et à chances égales, les valeurs d’intégrité, de transparence et d’impartialité dictent le retrait du gouvernement de toutes les activités sur terrain pour mieux conforter le rôle central de l’Autorité nationale indépendante des élections aux missions constitutionnelles renforcées en matière d’organisation, de surveillance et de contrôle des sources de financement.

    Cette indépendance est garantie par le président de la République engagé dans le respect total de la Constitution et soucieux de réunir toutes les conditions juridiques et matérielles pour protéger le vote citoyen libre et l’expression démocratique des électeurs. «Vous êtes les garants de la confiance que placera le citoyen en ses institutions», a souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en visite, à la veille du scrutin, au siège de l’Anie, à l’invitation de son président Mohamed Charfi.

    Le sursaut démocratique et patriotique, imposé par les défis du nouveau monde impitoyable, est une exigence à portée d’un scrutin régulier et intègre. Il y a 5 jours, du Sud profond aux représentations consulaires, la caravane du changement est partie pour consolider les bases de la nouvelle Algérie de la citoyenneté et de la compétence portée par une jeunesse et la société civile en acteurs incontournables. Les signes du renouveau sont perceptibles dans l’engouement des jeunes, la place prédominante des candidats indépendants et la participation de 28 partis lancés dans la course aux 407 sièges. A l’exception des apôtres de la violence et d’une infime partie d’une opposition, accrochée aux chimères d’une transition, la majorité active participe au changement pacifique par les urnes et au renforcement du front interne.

    Au lendemain du scrutin, la mobilisation citoyenne sonnera le glas des cercles des revanchards de tous bords, de la haine et de la discorde. Place donc à la nouvelle Algérie bien au-dessus des agitations stériles et des velléités de déstabilisation.

    Horizons,11 juin 2021

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  • Algérie/ Législatives: superstition, religion et “baraka”

    Par Aziza Mehdid

    La campagne électorale en prévision des législatives du 12 juin se poursuit pour son 5e jour avec son lot de sorties «insolites» des candidats, lesquels s’efforcent, par tous les moyens, de séduire les électeurs et de les convaincre de leur accorder leurs voix le 12 juin prochain.
    La concurrence entre les listes partisanes et indépendantes, frôlant les 1 500 listes, fait jaser au point que les candidats en lice versent dans la superstition et la “baraka” par le biais de leur numéro d’identification électorale. Les chiffres deviennent, aux yeux des candidats, une source de «bénédiction» et de «bon présage» pour remporter la bataille électorale. Certainement pas les programmes ou les idées.

    Le Front de libération nationale (FLN), identifié par le numéro 7, n’a pas hésité à user de la religion pour faire la promotion de ses listes. Selon son secrétaire général, Abou El-Fadl Baâdji, le numéro 7 est «porteur de bénédiction au vu de la signification sacrée de ce numéro dans le saint Coran», a-t-il estimé, citant les sept cieux et certains rituels du pèlerinage contenant ce chiffre. Baâdji y voit, lors d’un meeting populaire tenu ce lundi à Médéa, un «signe précurseur» pour l’ancien parti unique, qui affiche ouvertement son ambition «éternelle» de s’imposer à la prochaine législature.
    «Le FLN a été créé pour gouverner et nous sommes créés pour régner», a-t-il lancé à l’adresse de l’assistance, non sans jouer la carte historique du parti en rappelant que «le Front de libération national a construit l’Etat algérien».

    Le FLN, qui a dû traverser, ces dernières années, une période très mouvementée, laquelle a atteint son apogée lors du Hirak du 22 février 2019, tente aujourd’hui de redorer son blason et de se tenir droit dans ses bottes lors de cette bataille électorale. Son SG a affirmé que «le parti se remet progressivement après avoir été accaparé par la issaba» et qu’il est décidé à «se renouveler et ne pas se dissiper».

    Pour sa part, le Front de la justice et du développent (FJD) d’Abdellah Djaballah n’a pas manqué, lui aussi, l’occasion de trouver, dès le début de la campagne électorale, une interprétation «positive» à son identifiant national, le numéro 14. Selon le président du Conseil consultatif national du FJD, Lakhdar Benkhellaf, ce chiffre est attribué à la Protection civile, ce qui fait du FDJ, selon lui, «le protecteur de ces élections et le futur sauveur du pays du gang et de ses appendices !».
    Lors de ses sorties sur le terrain effectuées dans les différentes wilayas, le cadre dirigeant du parti islamiste a invité les citoyens à voter pour sa formation politique, mettant en exergue le slogan de leur campagne électorale inspiré, semble-t-il, de l’un des leitmotivs phares du mouvement populaire du 22 février, à savoir «le pouvoir est au peuple».

    Toujours dans le cadre des sorties inédites des partis politiques exploitant leur numéro d’identification pour se lancer dans «la superstition politique», le Front de la bonne gouvernance, de Aïssa Belhadi, préfère «les envolées lyriques» en faisant le lien entre son identifiant 22 et des évènements historiques et symboliques ayant marqué la mémoire collective nationale pour la postérité.

    A en croire les déclarations de Belhadi, ce chiffre rappelle le groupe des 22 ayant planifié la révolution nationale de 1954 ou encore le 22 février, date du déclenchement du mouvement populaire de 2019. «Parmi les significations symboliques du numéro 22, on peut constater le groupe des 22. Grâce à ce groupe, la Révolution a vu le jour et nous jouissons aujourd’hui de l’indépendance, il y a aussi le Hirak béni et authentique, lequel a eu lieu le 22 février», a indiqué le secrétaire général du Front de la bonne gouvernance lors de ses rencontres avec les citoyens.

    Autant dire que la campagne électorale n’en est qu’à son 5e jour et beaucoup reste à faire pour les prétendants à la prochaine Assemblée populaire nationale afin que l’argumentaire présenté soit «plus convaincant». Seuls les jours à venir vont révéler quels modes de communication et quels procédés politiques de persuasion seront mobilisés par les candidats.

    Le Jeune Indépendant, 24 mai 2021

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  • Algérie: Espoir et avenir meilleur

    A l’heure où l’humanité tout entière est confrontée à une crise économique sans précédent découlant de la plus féroce des pandémies, le coronavirus (Covid-19), au moment précis où l’Algérie entame sa phase de redressement à travers une certitude politique inédite à satisfaire aux exigences du peuple pour le changement et son impact sur la vie de la nation, l’accompagnement du réveil populaire après deux décennies de suite de marginalisation démocratique. C’est encore le soutien et la protection de l’ANP depuis le début de la crise qui est de mise pour accompagner avec davantage de détermination le peuple pour faire émerger la nouvelle République, au moment même où la campagne électorale des législatives est entamée, voilà encore des parties étrangères et des médias à la solde qui se fourrent le nez dans les affaires internes du pays, qui se permettent des attaques une fois de plus contre le peuple algérien et ses institutions démocratiques, sur la base d’accusations « misérables et fausses ». Un exceptionnalisme pervers
    qui cible l’Algérie pour des desseins géopolitiques inavoués et répondant à un certain agenda visant la déstabilisation de la région et mettant en avant un vouloir pressant de dislocation de la société algérienne et les attaques répétées contre la démarche volontariste des pouvoirs publics à moraliser la vie publique et politique.

    Le commun des citoyens aura compris de lui-même en suivant cette conspiration contre le pays qu’il ne s’agit pas de l’appréciation propre d’une partie mais d’une  » dictée  » qui est soufflée et reçue dans le but d’être à l’affut des moindres initiatives louables des institutions de la République, l’institution militaire en singulier.

    Le Haut commandement de l’ANP a de tout temps mis en garde contre les ennemis de la Nation, rappelant à chaque occasion avec force détail que  » l’Algérie a des ennemis, qui la guettent, font douter de ses réalisations et tentent de saisir toute opportunité pour bondir contre elle ce n’est guère par spéculation démagogique où exagération mais, c’est bel et bien une réalité visible que nul ne peut ignorer, hormis un ingrat flagorneur « .

    Ces derniers temps, les aboiements se sont intensifiés à travers des attaques et des tribunes subversives contre la stabilité retrouvée de l’Algérie, contre la cohésion nationale, contre les élections législatives du 12 juin prochain, contre les institutions républicaines de l’Etat et par conséquent contre la Patrie elle-même dans l’unique but de provoquer un climat socio-politique délétère, malsain et pour certain de tenter de dévier le Hirak originel vers une désobéissance civile aux conséquences graves et dont les commanditaires se trouvent ailleurs mais présents en Algérie à travers des aventuriers prêts à tout… Il y a aussi les réseaux sociaux, la chaîne de télévision El-Magharibya qui sont devenus un  » foyer  » pour beaucoup de traîtres et quelques ignorants qui déforment les faits, créant des mensonges, fabriquant des scénarios et s’attaquant, sans aucune raison, à toute initiative et aux bonnes intentions émises par l’Etat.

    Des individus, des opportunistes parasitaires qui agissent sous la devise travestie de  » l’action des droits de l’Homme « , vivant outre-mer et à l’intérieur du pays, prétendant détenir des solutions à tous les problèmes et les dilemmes et avoir raison sur tout. Ces individus ont fermé les yeux sur toutes les mesures prises par l’Etat algérien dans plusieurs domaines, préférant jouer aux  » aveugles  » et opter pour la politique de l’Autruche. Ces mesures étant prises dans l’intérêt du peuple ont obtenu ainsi la pleine adhésion de ce même peuple, ouvrant ainsi les portes de l’espoir et d’un avenir meilleur.
    B. C.

    Le Maghreb, 24 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives du 12 juin : Un dispositif juridique pour assurer le déroulement normal du scrutin

    Un dispositif juridique a été mis en place pour lutter contre toute infraction visant à perturber le déroulement normal du scrutin à l’occasion des législatives du 12 juin prochain et pour garantir « l’exercice libre du droit électoral par les citoyens », prévoyant des peines de quelque mois jusqu’à 20 ans de réclusion, notamment pour les actes de destruction ou d’enlèvement des urnes.

    Concernant ces deux infractions, notamment la destruction de l’urne à l’occasion d’un scrutin et l’enlèvement de l’urne contenant les suffrages émis et non encore dépouillés, ces actes sont passibles de l’emprisonnement de cinq (5) ans à dix (10) ans et d’une amende de 100.000 DA à 500.000 DA, selon les articles 297 et 298 de la loi organique portant régime électoral.

    Les deux articles prévoient que, dans le cas où ces deux infractions ont été commises par un groupe de personnes et avec violence, la peine sera doublée et va de dix (10) ans à vingt (20) ans de réclusion, assortie d’une amende de 500.000 DA à 2.500.000 DA.

    L’article 299 de la même loi stipule que les membres du bureau de vote ou agent de l’autorité requis à la garde des bulletins dépouillés, qui seraient rendus coupables d’atteinte au déroulement du scrutin, encourent une peine de 5 à 10 ans de prison.

    La loi organique portant régime électoral prévoit aussi, dans son article 300, des sanctions contre toute tentative d’influencer le vote d’un ou de plusieurs électeurs, « par dons ou promesses de dons en argent ou en nature, par des promesses de faveur d’emplois publics ou privés ou d’autres avantages particuliers ».

    L’article 302 précise que « quiconque, par menace contre un électeur, soit en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d’exposer à un dommage sa personne, sa famille ou ses biens, l’aura déterminé ou aura tenté d’influencer son vote, est puni d’une peine d’emprisonnement de trois (3) mois à une année et d’une amende de 3.000 DA à 30.000 DA », ajoutant que la peine est portée au double lorsque ces menaces sont accompagnées de violences ou de voie de fait.

    Toute personne ayant financé ou bénéficié d’un financement en violation des dispositions de la présente loi est punie de un (1) à cinq (5) ans de prison, comme le stipule l’article 288, ainsi que l’utilisation des biens ou moyens de l’administration ou des biens publics au profit d’un parti politique, d’un candidat ou liste de candidats qui est punie d’une peine allant jusqu’à six (6) ans de prison.

    La même loi prévoit également des sanctions pénales dans ses articles 276 et 277, allant jusqu’à trois (3) de prison contre tout personne s’opposant, entravant ou s’abstenant « volontairement à exécuter les décisions de l’Autorité indépendante », ajoutant que tout outrage à l’égard des membres de l’ANIE est passible des sanctions prévues à l’article 144 du code pénal.

    Ainsi, selon les dispositions de la nouvelle loi électorale, si les infractions contenues dans articles 287, 291, 293, 295 et 297 sont commises par les candidats aux élections, la peine est doublée.

    Quant aux députés, membres du Conseil de la Nation, des élus aux assemblées locales (APC, APW), ils perdent leurs sièges en cas de condamnation pour les actes prévus dans les dispositions de la loi organique portant régime électoral.

    L’article 310 souligne que « toute condamnation prononcée par l’instance judiciaire compétente, en application de la présente loi organique, ne peut, en aucun cas, avoir pour effet l’annulation d’une élection régulièrement validée par les instances compétentes, sauf lorsque la décision de justice comporte une incidence directe sur les résultats de l’élection ou que la condamnation intervient en application des dispositions de l’article 297 de la présente loi organique ».

    L’inscription sur plus d’une liste électorale sous de faux noms ou de fausse qualité, ou dissimulant une incapacité prévue par la loi est punie d’emprisonnement de trois (3) mois à trois (3)ans, tout comme la délivrance ou la production frauduleuse d’un certificat d’inscription ou de radiation des listes électorales, même une tentative, est sanctionnée d’une peine allant de six (6) mois à trois (3) ans.

    Toute personne qui aura entravé les opérations de mise à jour des listes électorales, détruit, dissimulé, détourné ou falsifié des listes électorales ou des cartes d’électeurs, est puni de la peine prévue à l’article 279 de la présente loi organique, soit de six (6) mois à trois (3) ans. « Lorsque l’infraction est commise par des agents chargés des opérations électorales, la peine est portée au double », stipule l’article 280.

    La même loi prévoit également, dans l’article 281, une peine d’emprisonnement d’une (1) année à trois (3) années contre toute personne qui « remet une copie du fichier national des électeurs ou liste électorale communale ou liste électorale de représentation diplomatique ou consulaire à l’étranger ou une partie d’elle à toute personne ou tout organe non cités à l’article 70 de la présente loi organique ».

    Toute personne qui « aura fait inscrire ou tenté de faire inscrire ou rayer indûment une personne d’une liste électorale au moyen de déclarations frauduleuses ou de faux certificats, est puni d’un emprisonnement de trois (3) mois à trois (3) ans », selon l’article 282 qui ajoute que « le coupable du délit précité peut, en outre, être privé de l’exercice de ses droits civiques pendant deux (2) ans, au moins, et cinq (5) ans, au plus ».

    Pour ce qui est des candidats n’ayant pas présenté de compte de campagne ou dont le compte a été rejeté par la commission du financement de la campagne électorale, la loi électorale prévoit, dans son article 311, une interdiction du droit de vote et d’être éligible pendant cinq (5) ans, au plus, assortie d’une amende de 400.000 DA à 800.000 DA.

    Pour rappel, le dispositif législatif encadrant l’opération électorale a été présenté, le 5 mai dernier lors du Conseil des ministres, par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, prévoyant notamment les dispositions relatives aux infractions électorales et les sanctions prévues dans le nouvelle loi organique relative au régime électoral.

    Akhbar El Watan, 12 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives : Des partis brandissent la menace du boycott

    La rencontre des partis politiques avec le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, tenue dimanche dernier, semble avoir mis à nu plusieurs écueils susceptibles d’entraver le processus électoral.

    Preuve en est la décision «urgente» de mettre en place une commission de coordination entre les acteurs impliqués dans l’opération électorale, censée dissiper la confusion qui s’est installée depuis le début du processus en question.

    Il s’agit notamment de l’état de préparation de l’ANIE qui, selon certains partis, connaît un retard dans l’installation de ses structures locales ainsi que la nécessité de définir, de manière claire et précise, les aspects techniques liés au scrutin du 12 juin. Aussi, la question des rejets à la pelle des listes de candidature a mis à mal plusieurs partis, lesquels font état d’«une fraude anticipée» et menacent, d’ores et déjà, de boycotter les prochaines échéances.

    La première réunion de l’Autorité des élections avec les dix-huit entités partisanes a été pour Jil Jadid une opportunité pour «demander des clarifications sur la gestion de ces élections et la démarche à suivre pour préparer la campagne électorale».

    «Les points abordés lors de cette rencontre se focalisent essentiellement sur l’application de l’article 200 du code électoral. Quant à Jil Jadid, nous n’avons pas reçu de rejets pour d’éventuels liens avec le milieu des affaires et les quatorze rejets notifiés sont liés à des motifs administratifs, à savoir la carte d’électeur et la situation vis-à-vis du service militaire. Cependant, Jil Jadid a demandé une clarification quant à la démarche à suivre concernant les bulletins de vote et la numérotation des partis», a déclaré hier au Jeune Indépendant Walid Hadjadj, secrétaire exécutif chargé des élections et des élus au sein du parti.A en croire les propos de M. Hadjadj, Jil Jadid se dit satisfait de l’opération de tri ayant barré la route à des candidats «soupçonnés d’avoir des rapports avec la ch’kara», ce qui, selon lui, permettra de constituer une future Assemblée nationale plus intègre. Affirmant que l’ANIE «n’est pas suffisamment prête à gérer l’ensemble des procédures du processus électoral, le cadre dirigeant de Jil Jadid a toutefois écarté l’option d’un éventuel report de la campagne électorale, comme relayé par certains milieux politiques».

    Le report de la campagne électorale est-il possible ?

    A contrario, le Front de la justice et du développement (FJD), l’un des principaux initiateurs de la rencontre de dimanche, appréhende un ajournement de la campagne électorale que pourraient entraîner les problèmes structurels de l’Autorité des élections.

    Selon le cadre dirigeant du FJD, Lakhdar Benkhellaf, des échos provenant de sources officielles n’écartent pas le report de la campagne électorale de cinq jours au lieu de la date réglementaire fixée le 17 mai prochain.

    «Nous avons tiré la sonnette d’alarme lors de notre rencontre avec M. Charfi pour mettre fin à ce jeu et nous leur avons demandé d’assumer l’entière responsabilité quant à la gestion et au

    traitement des dossiers de candidature car elle est l’instance constitutionnellement compétente pour corriger ce processus altéré et susceptible de nous conduire à une aversion électorale et à des résultats réfutables par une majorité du peuple», a-t-il ajouté.

    Faisant état de 61 listes exclues du parti devant être revues, M. Benkhellaf appelle le président de la République et le premier responsable de l’ANIE à intervenir dans les prochaines heures pour rétablir les partis «lésés» dans leurs droits, et ce en tenant compte des observations soulevées par les partis réunis. De même, l’ex député du FJD demande l’ouverture d’une enquête dans les circonscriptions électorales de la wilaya de Djelfa, où des dizaines de cas de rejet à l’endroit de plusieurs formations politiques ont été enregistrés.

    Qualifiant l’exclusion de certains candidats d’«anticonstitutionnelle et de fraude électorale jamais vue, même à l’époque de la ‘isaba», Lakhdar Benkhellaf brandit, d’ores et déjà, la menace du boycott des législatives du 12 juin par certain partis si les cas de rejet ne sont pas réétudiés avec «objectivité».

    C’est presque le même ton qui est affiché par le Parti de la voix du peuple (PVP) de Lamine Osmani, qui estime que le climat «délétère» marquant ces élections pourrait agrandir le fossé entre le peuple et le pouvoir et ainsi aggraver la réticence chez le corps électoral le jour du scrutin.

    «Le PVP a choisi des jeunes parmi des cadres supérieurs, des hirakistes et des activistes de la société civile, et après trois mois d’encadrement et de structuration du parti, on s’est vu rejeter des listes entières pour le dossier d’un seul candidat jugé non conforme. De telles pratiques (rejet de candidatures) vont certainement impacter davantage la réticence des électeurs», a prévenu le jeune représentant du PVP, Mustapha Guermit, non sans écarter «la probabilité d’annuler les élections du 12 juin».

    Dans ces circonstances, tout porte à croire que les rejets en masse des candidatures ont été «un coup dur» pour des partis, lesquels engagent, d’ores et déjà, des concertations à l’effet de constituer un «front politique conjoint» pour défendre leurs chances aux prochaines législatives.

    Le Jeune Indépendant, 12 mai 2021

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