Étiquette : sécurité sociale

  • Maroc-Espagne: Relations consulaires et sociales

    Maroc-Espagne: Relations consulaires et sociales

    Tags : Espagne, Maroc, sécurité sociale, marocains résident en Espagne, mineurs non accompagnés, crise économique,

    I- Données statistiques

    1) Statistiques globales

    888937 ressortissants marocains résidaient en Espagne au 30 juin 2013 selon le Ministère espagnol du Travail et de la Sécurité Sociale ;

    792489 personnes sont effectivement immatriculées dans l’application consulaire du MAEC à la date du 29 janvier 2014.

    2) Statistiques par poste consulaire :

    Poste consulaireNombre d’immatriculés
    Algésiras48673
    Almeria69087
    Barcelone191041
    Bilbao50886
    Gerona9371
    Las Palmas27433
    Madrid127415
    Mallorca17587
    Séville39212
    Tarragona74961
    Valence136823
    Total792489

    *Source : Application consulaire du MAEC à la date du 29 janvier 2014 ;

    II – Principaux problèmes des Marocains résidant en Espagne

    1) Cas des mineurs non accompagnés :

    Selon un rapport sur la migration en méditerranée, réalisé par le CARIM, les statistiques espagnoles indiquent que le nombre de mineurs marocains qui résident d’une manière illégale en Espagne a connu une augmentation importante au cours des dix dernières années.

    Le Maroc a signé le 6 mars 2007, avec l’Espagne, un Accord de coopération dans le domaine de la prévention de l’immigration illégale des mineurs non accompagnés, leur protection et leur retour concerté. Cet accord remplace le mémorandum du 23 décembre 2003. Il a été ratifié par l’Espagne et vient d’être ratifié par le Maroc.

    L’Accord prévoit des mesures de prévention, d’assistance et de protection et se fixe comme objectif de favoriser le retour concerté, sur la base de la préservation de l’intérêt supérieur de l’enfant, à travers la mise en place d’un dispositif d’accueil et de réinsertion, l’institution d’un comité de suivi et le financement par l’Espagne d’actions de protection et de retour volontaire concerté, ainsi qu’un cofinancement d’actions de prévention.

    Les principales difficultés qui entravent l’application de cet Accord sont :

    – La difficulté rencontrée en matière d’identification des enfants ;

    – Le refus des enfants d’être rapatriés ;

    – La non collaboration des parents qui ont pu être localisés ;

    – La complexité de la procédure d’application.

    En conclusion, si aucun progrès n’a pu être enregistré à court terme en matière de rapatriement des mineurs, le Maroc et l’Espagne ont pu tout de même engager une coopération fructueuse dans le domaine de la prévention qui semble être le seul champ d’action pouvant donner des résultats positifs à moyen et à long terme. Dans ce cadre, des projets visant la construction de 4 centres de réinsertion des mineurs d’âge ont été lancés dont 02 sont menés avec la Communauté de Madrid (à Tanger et à Marrakech) et 02 avec le Gouvernement central (à Nador et à Beni Mellal). Un cinquième centre est en cours de réalisation avec la contribution du Gouvernement de Catalogne, en coopération avec l’Entraide Nationale.

    2) Poursuite et incarcération des délinquants marocains :

    25 % des étrangers incarcérés en Espagne sont d’origine marocaine (4719 personnes en 2012). Le trafic des stupéfiants, le vol et l’immigration clandestine constituent 73 % des délits commis par les détenus de nationalité marocaine.

    3) Problématique du renouvellement des cartes de séjour

    Si, auparavant, la seule inscription dans les bureaux de travail donnait le droit au renouvellement des cartes de séjour, actuellement les autorités espagnoles posent des difficultés énormes pour le renouvellement des autorisations temporaires de séjour, exigeant un contrat de travail en vigueur. Autrement dit, pour pouvoir renouveler sa carte de séjour, avec autorisation de travailler en Espagne, toute personne étrangère doit justifier d’un contrat de travail en vigueur et avoir payé ses cotisations à la Caisse de sécurité sociale.

    4) Impact de la crise économique sur les MRE

    La conjoncture économique très difficile que traverse l’Espagne qui connaît l’un des taux de chômage les plus élevés en Europe (plus de 26 %) affecte directement les communautés étrangères résidant en Espagne.

    Selon l’institut national espagnol (INE), le taux de chômage au sein de la communauté marocaine résidant en Espagne s’élève à 31%. Il touche plus de 80 000 personnes actives sur un total de 270 000 travailleurs réguliers.

    III -Coopération judiciaire

    La coopération judicaire entre les autorités marocaines et espagnoles sont très développées, eu égard aux relations humaines intenses entre les deux pays.

    Au cours de l’année 2013, deux dossiers ont revêtu une importance particulière :

    L’extradition du dénommé Daniel Galvan au Maroc pour purger le reste de la peine à laquelle il a été condamné, suite à l’annulation de la grâce royale en sa faveur. Les autorités espagnoles semblent opter pour une incarcération de l’intéressé en Espagne.

    La requête adressée par les autorités marocaines à leurs homologues espagnoles pour revoir la peine infligée au dénommé Haddou Chahid, incarcéré en Espagne pour enlèvement international de mineurs malgré sa collaboration dans la restitution de ses enfants à leur mère.

    IV- Dialogue sur la migration

    Un groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol, présidée pour la partie marocaine par le Ministre de l’Intérieur, tient des sessions régulières et se réunit également en sous-comités thématiques. La quinzième session devait se tenir en octobre dernier mais a été reportée en raison des nouveaux développements relatifs à la scène migratoire marocaine.

    #Maroc #Espagne #Communauté_marocaine_Espagne

  • Algérie: Mal gérance de « El Minha » par manque de moyens?

    Algérie: Mal gérance de « El Minha » par manque de moyens?

    Algérie, El Minha, allocation chômage, sécurité sociale, ANEM,

    Contribution de Amar Djerrad

    L’allocation chômage, initiée par le Président de la République, s’inscrit dans le cadre de la prise en charge sociale par l’Etat d’une catégorie de citoyens. Elle concerne les jeunes diplômés en attente d’insertion qui en bénéficieront sous forme d’un présalaire de 13.000 DA/mois « afin de préserver leur dignité », adossée à une « couverture sanitaire comme le reste des salariés » a précisé le président de la République ; soulignant qu’il s’agit « d’un acquis considérable pour notre pays qui se dirige à pas de géant vers l’épanouissement et le progrès ».

    Dans la réalité, les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite malheureusement; souvent faute de moyens adaptés ! Ce qui a été observé au niveau de l’ANEM de Sétif dans les inscriptions pour l’octroi de cette allocation chômage, mais le problème doit être national !

    Malgré une certaine expérience et les délais raisonnables pour s’organiser, le personnel ne semblent pas suffisamment préparé pour cette mission supplémentaire afin d’accueillir, comme il se doit, le flot important des demandeurs ! Dans la précipitation, il était prévisible à ce que le minimum d’ordre et d’organisation ne soit pas assurés pour les accueillir ! Il fallait certainement renforcer les structures par des moyens matériels et humains supplémentaires conséquents. Cela doit être le cas pour toutes les ANEM d’Algérie).

    Nous avons constaté non seulement un désordre, mais en plus des attitudes impertinentes ; comme si on a affaire à des quémandeurs ! La bureaucratie constatée est inadmissible au point où des dizaines de demandeurs (surtout les jeunes filles) fuient le lieu en jurant de ne plus y revenir !

    En effet, ce sont des dizaines de demandeurs agglutinés à l’entrée fermée, au soleil, qui attendent que la porte de l’agence s’ouvre (souvent en retard). L’entrée est permise par petits groupes sous l’œil d’un gardien qui annonce des n° et on ne sait quoi d’autre. Tous les demandeurs (catégories confondues) sont mis dans le même sac : les nouveaux qui doivent recevoir un N° et un RDV, les convoqués, ceux qui réclament, les garçons, les filles et ce dans une confusion affligeante, patientant debout sous le soleil durant au moins 2 heures ! Chaque étape oblige un bon moment d’attente : dehors, entre l’entrée et la grille, la salle d’attente, l’étage puis les bureaux. Une demi-journée est nécessaire pour terminer le parcours !

    Certaines des jeunes demandeuses, dont la plupart ayant des diplômes universitaires, sont confrontées à une autre humiliation due à l’insécurité. Des vauriens en profitent pour les importuner forçant certaines, à renoncer ce « dispositif » qu’ils assimilent à de la « propagande » selon ce qui ressort des propos coléreux exprimés !

    Au début, on vous inscrit pour un RDV et ce jour ne sera qu’une étape, car vous devez refaire le même parcours ! Même ceux qui se sont inscrits par « Internet » doivent passer par cette épreuve s’ils ont la chance de voir leur « demande électronique » prise en considération !

    Bien-sûr avec des moyens supplémentaires appropriés, on peut organiser les choses autrement par « catégories » de demandeurs (par exemple) qui peuvent faciliter l’orientation, le traitement de leur demande, réduire l’afflux pour pouvoir les contenir tous dans la salle et ce, dans la considération au lieu de les laisser dehors des heures durant. Cela permet aussi de soulager les employés de la pression et du stress qu’ils endurent !

    Ces demandeurs sont avant tout les futurs cadres de l’Algérie ! Les 13 000 DA ne sont qu’un ‘argent de poche’ pour « préserver leur dignité » en attendant un emploi permanent. Pourquoi les abaisser ainsi en leur faisant subir les effets d’une mal gérance due au manque de moyens.

    Qu’attendent les responsables de leur Direction Nationale, en liaison avec les agences, pour prendre les mesures appropriées afin d’éviter les confusions ? Ce n’est pourtant pas une tâche si ardue qui nécessite des « spécialistes » !

    Comme « un malheur ne vient jamais seul » dit-on, on apprend avec peine, ce 06 juin (par banderole), que les choses se compliquent puisque les employés de l’agence ont décidé, sûrement pour cause de pression au travail, d’une grève renouvelable où seuls les « dimanche et le lundi » seront consacrés aux « chômeurs » ! Deux jours par semaine vont aggraver la situation si on ne met pas les grands moyens !

    Il nous semble qu’il y a lourdeur dans la gestion de ce « dispositif » d’importance initié par les pouvoirs publics. Les responsables nationaux doivent donc, au plus vite, y prêter une attention particulière !

    La lecture des textes instaurant ce « dispositif »minha » » donne un autre esprit que ce que l’on a constaté !

    L’espoir libéré, 07/06/2022

    #Algérie #ElMinha #AllocationChômage

  • 25 pays pauvres consacrent plus d’argent au remboursement de la dette qu’aux budgets de l’éducation, de la santé et de la protection sociale

    25 pays pauvres consacrent plus d’argent au remboursement de la dette qu’aux budgets de l’éducation, de la santé et de la protection sociale

    Mais le problème n’est pas propre à ces 25 nations. La pandémie de COVID-19 a exacerbé le risque d’une crise de la dette pour d’autres nations. L’agence pour l’enfance prévient que les enfants n’ont aucune chance d’échapper à la pauvreté et d’améliorer leurs conditions de vie dans ces nations, et appelle à l’allègement et à la restructuration de la dette pour parvenir à un développement durable et inclusif. L’Équateur restructure sa dette à un coût social élevé.

    Un nouveau rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) indique que 25 pays, toutes régions confondues, ont alloué des allocations budgétaires plus importantes au service de la dette qu’à l’éducation, la santé et la protection sociale réunies en 2019.

    Le document, publié jeudi, explique que, même avant la pandémie, ces pays (environ un sur huit) étaient déjà accablés par la pauvreté et que leurs enfants souffraient déjà de grandes privations et de l’absence de perspectives d’un avenir meilleur.

    Le directeur général de l’UNICEF a fait remarquer que les enfants des pays fortement endettés et disposant de ressources limitées pour les programmes sociaux n’ont aucune chance d’échapper à la pauvreté et de laisser les privations derrière eux.

    « Les coûts personnels et publics sont énormes, laissant les enfants, leurs communautés et leurs pays avec peu d’espoir de développement économique et social durable », a déclaré Henrietta Fore.

    Le Tchad, la Gambie, Haïti et le Sud-Soudan figurent parmi les pays où le service de la dette est le plus élevé, dépensant au moins trois dollars par jour pour chaque dollar consacré aux services sociaux de base.

    Pays à revenu faible ou intermédiaire

    Mais le problème n’est pas propre à ces 25 nations. La pandémie de COVID-19 a exacerbé le risque d’une crise de la dette pour les pays à revenu faible et intermédiaire qui s’est accrue depuis la crise financière mondiale de 2008. Les données du Fonds monétaire international montrent qu’un quart d’entre eux, où vivent 200 millions d’enfants, sont déjà endettés ou présentent un risque élevé d’endettement.

    En réponse à l’urgence économique résultant de la pandémie, les pays du G20 ont convenu d’une initiative de suspension du service de la dette pour la période d’avril 2020 à juin 2021, mais jusqu’à présent, seul un tiers des pays éligibles au programme – 46 nations – y participent.

    Catastrophe éducative

    L’une des plus grandes catastrophes provoquées par la pandémie de coronavirus concerne le secteur de l’éducation, où la réduction des dépenses, associée aux besoins pressants des familles et au manque de ressources, a exposé des millions d’élèves de tous âges au risque d’abandon scolaire, au travail et au mariage des enfants.

    L’UNICEF n’a cessé d’avertir que le monde court le risque de perdre une génération entière, ce qui, outre l’impact négatif sur les enfants et les jeunes pris individuellement, freinerait le développement national de chaque pays et plongerait davantage de personnes dans la pauvreté.

    « La pandémie a provoqué une catastrophe éducative mondiale à laquelle il faut absolument remédier pour éviter que la génération COVID-19 ne devienne une génération perdue. Cependant, en raison de l’urgence et du fardeau de la dette auquel les pays sont confrontés, nous assistons déjà à une contraction des budgets de l’éducation à un moment où les pays doivent investir dans l’amélioration des écoles et des systèmes éducatifs », a déclaré Mme Fore.

    Selon le rapport, les pays endettés ont également réduit les dépenses dans des secteurs tels que la protection de l’enfance, la nutrition et les services d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

    Une nouvelle architecture de la dette

    Dans ce contexte, l’UNICEF appelle à une restructuration de l’architecture de la dette internationale qui tienne compte des besoins des pays à revenu faible et intermédiaire afin de protéger les droits des enfants au lendemain de la crise du COVID-19.

    Le Fonds des Nations unies souligne qu’une telle restructuration devrait inclure un soutien accru et des conditions concessionnelles pour les pays pauvres les plus lourdement endettés, ainsi qu’une plus grande transparence de la dette dans le cadre des plans budgétaires nationaux. Elle appelle également à une action coordonnée des créanciers pour convertir la dette en investissements qui profitent aux enfants.

    « Un allègement et une restructuration complets de la dette sont essentiels pour garantir une reprise inclusive et durable, afin que les enfants n’aient pas à supporter le double fardeau d’une réduction des services sociaux aujourd’hui et d’une augmentation de la dette à l’avenir », a souligné Mme Fore, ajoutant qu’il est essentiel que les agences internationales, les créanciers et les gouvernements nationaux agissent ensemble pour réduire le fardeau de la dette et diriger les économies vers des investissements sociaux qui incluent tout le monde.

    Amérique Latine

    L’étude de l’UNICEF indique que si les pays pauvres sont désormais couverts par la suspension du service de la dette, les pays à revenu intermédiaire ont continué à rembourser au moins un tiers de leur dette extérieure pendant la durée de la pandémie. En conséquence, le service de la dette en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) est le plus élevé dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, suivis des pays du Moyen-Orient et d’Asie centrale.

    Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes paient en moyenne plus de 1,5 fois plus de service de la dette en pourcentage du PIB que les pays d’Afrique subsaharienne.

    Coût social de la restructuration de la dette en Équateur
    Aux dettes nationales s’ajoute dans de nombreux pays l’endettement privé des entreprises et des familles, ce qui accroît le risque de débâcle. L’Équateur est l’un des pays dans cette situation.

    En mars 2020, le Congrès équatorien a demandé au gouvernement de suspendre le remboursement de la dette afin d’allouer ces ressources à la réponse à la pandémie. En conséquence, en avril de la même année, l’Équateur a demandé un report de quatre mois du paiement de 800 millions de dollars d’intérêts et a exprimé son intention de restructurer la dette.

    Bien qu’une réduction du service de la dette à court terme ait été obtenue, les conditions imposées comprenaient des objectifs de consolidation des dépenses publiques qui ont entraîné des réductions de dépenses de 4 milliards de dollars et une réduction des heures de travail et des salaires des employés du gouvernement.

    L’UNICEF Equateur a également signalé des coupes dans le budget des services aux enfants pendant le COVID-19 dans tous les secteurs : nutrition, protection sociale, santé et éducation.

    Noticias ONU, 1 avr 2021

    Etiquettes : Pauvreté, pays pauvres, dette, endettement, remboursement, budget, éducation, services sociaux, sécurité sociale, famine, sous-développement, Afrique, Amérique latine, Caraïbes, Moyen-Orient, Asie centrale, Afrique, UNICEF, Tchad, Gambie, Haïti, Soudan du Sud,