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  • Sénégal : Un homme a été prévenu de la violence armée le jour où il a été abattu lors des émeutes

    Etiquettes : Sénégal, Macky Sall, Osmane Sonko, Elhaji Cissé,

    DAKAR, le 5 juin (Reuters) – Elhaji Cissé était occupé ce vendredi-là, le jour où il a été tué, tweetant des centaines de fois alors que des émeutes éclataient au-delà des murs de sa résidence dans une banlieue animée de la capitale sénégalaise, Dakar.

    Dans l’un de ses messages, cet étudiant de 26 ans a averti ses 1 700 abonnés des forces de sécurité qui tiraient à balles réelles sur les manifestants. Dans un autre message, il a partagé des conseils de premiers soins pour les personnes blessées dans les rues.

    Hors ligne, il a également aidé en montrant à des voisins âgés comment soulager leur inconfort dû à l’inhalation de gaz lacrymogènes, a déclaré son frère cadet, Djimbala Ba.

    « Il consacrait son temps au service des autres », a déclaré Ba, 24 ans, qui a éclaté en larmes lors d’une interview à la maison où lui et son frère partageaient autrefois un lit dans une petite pièce annexe. « C’était un bon patriote. »

    Vers 21 heures le vendredi, après avoir mangé un bol de couscous et bu du lait, Cissé a bravé la courte marche jusqu’à une mosquée pour prier alors que les forces de sécurité et les émeutiers se heurtaient à proximité, ont déclaré Ba et un autre ami, Cheikh Ndiaye.

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    Quelques minutes plus tard, il a été abattu.

    Seize personnes sont mortes lors des émeutes les plus meurtrières au Sénégal depuis des décennies, déclenchées par une condamnation à une peine de prison prononcée à l’encontre du chef de l’opposition, Ousmane Sonko, qui pourrait l’exclure des élections présidentielles de février. Sonko nie les accusations portées contre lui.

    Ses partisans affirment que les charges sont politiquement motivées et sont descendus dans les rues par milliers, lançant des pierres sur les forces de sécurité, incendiant des voitures et des bâtiments, et pillant des supermarchés et des stations-service.

    La police a répondu avec des gaz lacrymogènes et ce que les groupes de défense des droits humains ont qualifié de force excessive. Le gouvernement affirme que cinq cents personnes ont été arrêtées.

    Les forces de sécurité nient avoir tiré sur les manifestants ou avoir fait usage d’une force excessive.

    SORTIE FATALE

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    Ba a déclaré que Cissé avait prévu d’étudier au Canada. Il portait souvent le maillot de son équipe de football préférée, le Real Madrid.

    Alors que les émeutes s’intensifiaient le vendredi, il a passé des heures au téléphone dans le quartier de Grand Yoff, envoyant des tweets contre la coupure partielle d’Internet.

    Son profil est devenu le reflet du chaos et de la colère qui sévissaient à l’extérieur. Dans l’un de ses derniers messages, juste avant 18 heures, il a supplié le propriétaire de Twitter, Elon Musk, d’aider à rétablir la connexion internet au Sénégal.

    Environ trois heures plus tard, Cissé rentrait de la mosquée lorsqu’il a été touché à l’épaule à quelques mètres de chez lui, ont déclaré Ba, Ndiaye et deux autres amis.

    Une vidéo sur TikTok montre ce qu’ils disent être Cissé allongé immobile sur le sol pendant qu’un homme tente de comprimer son bras supérieur. Une foule l’emmène ensuite vers un hôpital.

    Un ami a montré à Reuters l’endroit où Cissé a été tué. Un morceau de sable semblait être taché de sang séché.

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    Ba était confus lorsque les médecins de l’hôpital lui ont dit que Cissé était mort.

    « Nous pensions que ce n’était pas possible. Il a été touché au bras, comment a-t-il pu en mourir ? »

    La famille attend les résultats d’une autopsie.

    Ba et Ndiaye ont déclaré qu’il avait été abattu par les forces de sécurité. Reuters n’a pas pu confirmer cette information. Un porte-parole de la police et l’hôpital local n’ont pas répondu aux demandes de commentaire.

    Ba n’est pas aussi politisé que son frère aîné. Néanmoins, il blâme les troubles sur le président Macky Sall et ce qu’il considère comme sa mise à l’écart systématique des opposants politiques. Beaucoup estiment que Sall n’a pas réussi à soulager la pauvreté ou à aider les jeunes.

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    « C’est à cause de Sall que nous en sommes là maintenant », a déclaré Ba.

    Pendant ce temps, il lutte avec le vide laissé par son frère.

    « Nous passions tous les jours ensemble, nous regardions tous les matchs de football ensemble. Il est impossible d’oublier. »

    #Sénégal #MackySall #OsmaneOnko #Elhajicissé

  • Mission économique belge au Sénégal

    Mission économique belge au Sénégal

    Topics : Belgique, Sénégal, mission économique, Princesse Astrid,

    Son Altesse Royale la Princesse Astrid présidera la première mission économique belge au Sénégal du 21 au 25 mai 2023, en représentation de Sa Majesté le Roi. La délégation belge se rendra à Dakar, Diamniadio et la région de Fatick-Mbellacadiao. La Princesse sera accompagnée par la Ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, le Vice-Président du Gouvernement wallon, Willy Borsus, et le Secrétaire d’Etat bruxellois, Pascal Smet.

    Les secteurs d’activité qui seront mis en avant lors de cette mission seront:

    •             la logistique portuaire et intermodale ;

    •             le secteur pharmaceutiques et les biotechnologies ;

    •             l’agro-alimentaire ;

    •             les énergies renouvelables, l’eau et l’environnement ;

    •             les industries créatives.

    Cette mission économique est organisée par l’Agence pour le Commerce extérieur, les trois agences régionales de promotion du commerce extérieur et des investissements (Flanders Investment & Trade – FIT, hub.brussels et l’Agence Wallonne à l’Exportation et aux Investissements étrangers – AWEX) et le Service Public Fédéral Affaires étrangères.

    Source

    #Sénégal #Belgique

  • Sénégal: Ex-Premier ministre détenu après avoir critiqué le président

    Tags : Sénégal, Macky Sall, Cheikh Haguibou Soumare,

    DAKAR, Sénégal (AP) – L’ancien Premier ministre sénégalais a été placé en garde à vue après avoir publiquement suggéré que le président du pays avait financé un politicien français lors d’une récente visite.

    Cheikh Haguibou Soumare a été détenu jeudi mais il n’a pas été informé des charges retenues contre lui, a déclaré jeudi son avocat Adama Gueye lors d’une conférence de presse.

    Le gouvernement accuse l’ancien Premier ministre d’avoir tenté de discréditer le président Macky Sall en publiant une lettre ouverte suggérant que Sall avait donné de l’argent à la politicienne française de droite Marine Le Pen. Le Pen, membre du Rassemblement national français, s’est présenté à la présidence française et a perdu l’année dernière et s’est rendu dans le pays d’Afrique de l’Ouest en janvier.

    Dans une lettre ouverte publiée dans les médias locaux la semaine dernière, Soumare, qui a été Premier ministre de 2007 à 2009, a accusé Sall d’avoir donné 12 millions d’euros d’un « pays pauvre » à un homme politique français. « Si par hasard tout cela était vrai, veuillez éclairer le peuple sénégalais sur le fait de savoir si vous avez agi en tant que président de la République du Sénégal ou en tant que dirigeant d’un parti politique et avec quel argent », indique la lettre.

    Le gouvernement de Sall a vivement critiqué la lettre.

    « Le gouvernement (sénégalais) rejette et condamne fermement de telles insinuations lâches et sans fondement, qui démontrent clairement une volonté maléfique de discréditer la personne du président de la république, de saper l’institution qu’il incarne et de nuire aux relations entre le Sénégal et une puissance étrangère. », a déclaré Abdou Karim Fofana le porte-parole du gouvernement dans un communiqué cette semaine.

    AP

    #Sénégal #Macky_Sall #Cheikh_Haguibou_Soumare

  • Le sénégalais Mankeur Ndiaye toujours au service du Maroc

    Tags : Maroc, Sénégal, Sahara Occidental, Union Africaine, Mauritanie, Mankeur Ndiaye, corruption, pots-de-vin,

    L’ancien ministre sénégalais des affaires étrangères se trouve depuis vendredi 03 mars à Dakhla, chef-lieu de la régional méridionale du Sahara Occidental. « Je viens d’atterrir à Dakhla (Maroc) ce 03/03/23 pour prendre part au Forum annuel de «Maroc Diplomatique », l’Observatoire de la diplomatie marocaine, sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, à l’invitation de sa directrice générale et co-fondatrice Mme Souad Mekkaoui ». Le lendemain, Il présentera, « une communication sur Quelle Afrique en temps d’incertitudes et de bouleversements? » dans ce forum organisé sous le titre de « Le Maroc en Afrique: Choix Royal pour un Continent global et intégré », précise-t-il.

    La soumission de Ndiaye aux ordres et désirs de la monarchie alaouite ne date pas d’aujourd’hui. Des documents de la diplomatie marocaine publiés par un hacker français en 2014 ont révélé l’argent qu’il recevait de la « main » de l’ambassadeur du Maroc à Dakar, Taleb Berrada. L’équivalent de plus de 12.000 euros reçus chaque année en cash. Le hacker a apporté les preuves : Deux lettres de l’ambassadeur marocain : Une première rapportant le passage de Mankeur Ndiaye pour demander son cadeau et une autre accusant sa réception.

    Ces documents expliquaient l’offensive de Dakar contre les sahraouis au sein de l’Union Africaine. La même année, le Sénégal, à l’aide de la France, faisait pression sur quelques pays en faillite politique et économique pour soutenir son initiative visant à supprimer le conflit du Sahara Occidental de l’agenda de l’organisation panafricaine.

    En rouge, les pays qui constituent le « 1er cercle » des soutiens en Afrique

    L’alliance maroco-sénégalaise date des années 1980 depuis que le roi Hassan II s’est aligné du côté de Abdou Diouf dans le conflit qui l’a opposé au président mauritanien Maaouiya Sidahmed Taya. Selon certaines sources, Hassan II a eu un rôle non négligeable dans cette crise entre Dakar et Nouakchott. Rappelons sa déclaration distinguant le Sénégal « pays frère » et la Mauritanie « pays voisin ».

    Au Sénégal, le Maroc est une ligne rouge. Depuis le scandale suscité par les révélations sur les pots-de-vin marocains, le président Macky Sall a menacé de predre des mesures contre tout média qui ose critiquer le royaume de Mohammed VI.

    #Sénégal #Maroc #Sahara_Occidental #Union_Africaine #Mankeur_Ndiaye #Dakhla #Corruption #Pot_de_vin #RASD

  • Tourisme sexuel en Afrique

    Tags : Maroc, Sénégal, Gambie, Ouganda, Afrique du Sud, Cameroun, Madagascar, Tunisie, Ile Maurice, Kenya, tourisme sexuel, pédophilie, pédocriminalité,

    Madagascar – Nosy Be, la pudique

    L’accueil est chaleureux pour les touristes, le long du chemin qui va de l’aéroport à Ambatoloaka, la station balnéaire de Nosy Be, au nord-ouest de Madagascar. Chaleureux mais dissuasif, au vu des messages qui informent des lourdes peines prévues en cas d’«attentat à la pudeur» contre des mineurs.


    Traduisez: le tourisme sexuel est interdit sur la Grande Île et puni d’une amende de 2 à 10 millions d’ariarys (de 715 à 3.500 euros), assortie de 5 à 10 ans de prison.

    Mais la nuit tombée, la première destination touristique malgache se transforme en une véritable plaque tournante du commerce du sexe. Loin des plages de sable fin et des eaux luxuriantes de la mer, les pédotouristes, parmi les 400.000 visiteurs que Madagascar accueille chaque année, vont se fondre avec les habitants de Nosy Be. Une population de quelques 109.000 habitants, essentiellement constituée de jeunes et frappée par la pauvreté et le chômage. Acculés par la misère, ces jeunes ont entre 15 et 20 ans et affluent à Nosy Be pour «trouver» une Européenne ou un mari blanc.

    La prostitution s’est développée dans cette île située sur la côte mozambicaine depuis les premiers grands licenciements provoqués par les programmes d’ajustement structurel des années 90.

    Aujourd’hui, le chômage est massif et 76% de la population vit avec moins d’un dollar par jour, selon des chiffrés rapportés en avril 2011 par le journal Midi Madagascar. Les familles ont du mal à subvenir aux besoins des enfants, qui se retrouvent donc sur les plages à la merci des «prédateurs» occidentaux.

    Cameroun – Kribi, la libertine

    Dès la tombée de la nuit et loin du tumulte des plages, le cœur de Kribi bat au Carrefour Kinguè. A ce croisement de rues, se sont installés les principaux bars et cabarets ainsi que les plus grands restaurants qui rythment les soirées de cette petite ville de 50.000 habitants, située sur la côte atlantique, à quelques 200 km au sud de Douala, la capitale économique du Cameroun.

    Cette petite station balnéaire, avec ses plages de sable fin doré, ses cocotiers, ses bungalows et ses coins sauvages, est un peu pompeusement appelée la «Côte d’Azur du Cameroun».

    C’est ici que se déversent chaque année, surtout entre novembre et janvier, plusieurs centaines de milliers de touristes. Et pratiquement tous à la recherche de ce que Kribi offre de plus exotique en plus de son cadre paradisiaque: ses jolies filles et ses jeunes éphèbes.

    Cependant, malgré le pipeline entre le Tchad et le Cameroun qui traverse la ville, malgré les travaux d’agrandissement du vieil aéroport, malgré le projet de construction d’un port en eau profonde, le chômage est accablant et le tourisme sexuel a le vent en poupe.

    Ici, pour les touristes généralement en provenance de France ou des Etats-Unis, le bonheur ne coûte qu’une petite misère: 10.000 francs CFA (15 euros) pour un échange avec une jeune Kribienne — quand ils ne déboursent pas 60.000 CFA (90 euros) pour faire venir un mineur dans leur chambre, avec la complicité des vigiles des hôtels. Ces chiffres ont été rapportés par le journal camerounais “Le Messager”.

    Pour l’heure, les autorités ferment les yeux et préfèrent parler de simple prostitution. Même si elles ont fait adopter en 2007 une charte contre le tourisme sexuel, signée par tous les acteurs de la filière touristique.

    Et c’est l’écrivain Amély James Koh-Bela, grande militante pour les droits des femmes et la protection des mineurs, qui décrit bien le problème du tourisme sexuel au Cameroun, dans son ouvrage “Mon combat contre la prostitution”: «Des jeunes filles postées aux abords des grands hôtels et restaurants fréquentés par les Européens, des femmes quinquagénaires qui déferlent à Kribi pour trouver des petits jeunes ou des enfants livrés comme des colis dans la chambre d’étrangers avec la complicité du personnel hôtelier».

    Kenya – Mombasa, l’effrontée

    La police a l’habitude d’effectuer des descentes le long de la côte à Mombasa, une ville portuaire située à 440 km au sud-est de Nairobi, la capitale du Kenya. A chaque intervention, les personnes interpelées se révèlent être des mineurs. Ici, les travailleuses du sexe sont en majorité des adolescentes. Des jeunes filles qui se lancent dans le commerce de leur corps pour fuir la pauvreté.


    Leur cible privilégiée ce sont les touristes, qui viennent principalement des Etats-Unis, de Suisse, de Suède, de Norvège ou d’Allemagne. Sur la plage de Mombasa, ces jeunes filles défilent sous le nez des wazungu (hommes blancs), qui n’ont alors que l’embarras du choix.

    Une de ces jeunes filles a récemment déclaré au magazine du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires des Nations unies, Irin News:«Ma mère est veuve et a perdu les deux mains quand elle travaillait dans une aciérie de Mombasa, ce qui me force à faire ce que je fais.» Avant d’ajouter tout de même que la plupart de ses clients préfèrent des relations sexuelles non protégées.

    Les autorités, aidées par des ONG, traquent les touristes sexuels, même s’il est encore difficile d’estimer l’ampleur du phénomène. Cependant, une étude conjointe du gouvernement kényan et de l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) faisait savoir que jusqu’à 30% des adolescentes des villes côtières du Kenya se livrent au commerce du sexe. Et le Code de conduite pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle dans l’industrie du voyage et du tourisme, adopté en 2004, semble toujours ne faire peur à personne. Ni aux pédotouristes, ni à leurs victimes.

    Tunisie – Hammamet, l’opulente

    Tous ceux qui ont eu l’occasion de visiter la ville s’accordent à le dire: avec sa médina, sa marina, sa plage, son parc animalier, et ses centaines d’hôtels, Hammamet est une vraie usine à touristes.


    Très fréquentée l’été par une clientèle venant majoritairement d’Europe de l’Est, la station attire forcément par le charme luxuriant de ses plages, son cosmopolitisme et l’exubérance des soirées qu’elle propose, le plus souvent animées par les meilleurs DJ. Située à une soixantaine de kilomètres au sud de Tunis, la capitale, c’est l’une des principales stations balnéaires de la Tunisie.

    Hammamet, c’est aussi ces cabarets surchauffés où les étrangers peuvent venir admirer les danseuses du ventre. Mais la ville est surtout une destination réputée pour être un véritable lieu de débauche. Partout, on peut croiser des prostituées qui semblent n’avoir aucun mal à offrir leurs charmes à des touristes. Et sur les plages, de très jeunes gens tiennent compagnie à des vieux messieurs souvent bedonnants ou à des femmes d’un âge assez avancé. On peut les voir aussi dans certains restaurants huppés de la ville, quand ils ne les accompagnent pas tout simplement sur les petites plages privées naturistes que compte Hammamet.

    En Afrique du Nord, la station balnéaire est devenue, depuis plusieurs années, une destination de choix pour les touristes sexuels. Le soleil, la douceur du climat et surtout l’assurance de mettre la main sur des proies faciles, les encourage à revenir parfois plusieurs fois par an.

    Pourtant, il continue de régner comme une sorte de silence sur la question. Tout le monde est au courant, mais presque personne n’en parle. Ni les autorités, ni les populations locales.

    Ouganda – Kampala, la délurée

    Un peu comme pour oublier les stigmates de la guerre qui l’a longtemps miné, l’Ouganda a mis en place une politique touristique pour le moins agressive. Kampala, la capitale, est ainsi progressivement devenue une destination populaire. La ville accueille nombre de touristes, des Occidentaux pour la plupart, qui, la nuit tombée, prennent d’assaut les bars, discothèques et hôtels qui pullulent dans la ville.

    Beaucoup parmi eux viennent en Ouganda non pas pour les charmes du pays — qui croupit dans une pauvreté endémique (35% des Ougandais vivent en-dessous du seuil de pauvreté) —, mais plutôt pour les charmes des jeunes Ougandaises, le plus souvent à peine sorties de l’adolescence. Des statistiques estiment à plusieurs centaines de milliers le nombre de victimes du tourisme sexuel, dont une part considérable sont des enfants.

    A l’exception de l’est du territoire, l’Ouganda est un pays relativement sûr pour les touristes sexuels, qui n’hésitent pas à vanter Kampala comme LA destination incontournable. Ceux-ci ont d’ailleurs ouvert un blog où ils décrivent leurs «souvenirs de voyage» et échangent des informations sur le physique des Ougandaises, les lieux où les trouver, le prix à payer, ainsi que sur la meilleure façon de les appâter.

    Les plus aventureux osent même publier quelques photos montrant leurs rapports sexuels avec ces jeunes femmes. Un blog ouvert depuis 2004, sans que les auteurs soient vraiment inquiétés par les autorités.

    En 2009, le Parlement ougandais a pourtant adopté une loi criminalisant le tourisme sexuel et la pédophilie.

    Sénégal – Saly, l’allumeuse

    Bienvenue à Saly, station balnéaire située à environ 90 km de Dakar, la capitale sénégalaise. Hôtels de luxe, clubs et restos chics, plages de sable fin, bungalows au toit de paille… La station passe pour être le lieu de villégiature le plus séduisant d’Afrique de l’Ouest. Mais Saly est aussi et surtout la capitale du tourisme sexuel au Sénégal.


    Le célèbre guide français du Routard, il y a quelques années, décrivait ainsi froidement ce petit village chaud de la commune de Mbour: «Saly est le point de ralliement des Occidentaux vieillissants qui souhaitent goûter aux charmes de jeunes Sénégalais(es), pas toujours majeur(e)s.»

    Ici, des jeunes filles à peine sorties de l’adolescence rivalisent d’ingéniosité pour approcher les touristes blancs, tandis que les jeunes hommes exhibent fièrement leur forte musculature sur la plage, histoire de pouvoir offrir leurs services à des dames âgées… ou à des messieurs.

    Cela conduit souvent à des situations bien dramatiques. Comme l’histoire de cette Française de 65 ans qui se suicide dans sa chambre d’hôtel en consommant une forte dose d’insecticide, après s’être fait dépouiller de tous ses biens par un jeune garçon. Ou comme celle de ces quatre Français condamnés de 2 à 10 ans de prison pour pédophilie.

    Selon le magazine L’Express, qui rapportait la nouvelle il y a quelques temps, l’un d’eux avait attiré une fillette de 10 ans, vendeuse de cacahuètes sur la plage de Saly, avec un billet de 1000 francs CFA (1,50 euro) et lui avait ensuite fait perdre sa virginité.

    Le phénomène a pris une telle ampleur qu’une ONG de lutte contre la pédophilie, Avenir de l’enfant, s’est créée en 2002 pour «briser l’omerta et faire se délier les langues».

    Gambie – Banjul, la pédophile

    Il y a encore une dizaine d’années, cela se murmurait seulement. Aujourd’hui, le phénomène a pris des proportions telles que, sur place, plus personne ne semble s’en offusquer. Banjul, la capitale de la Gambie, pays minuscule coincé entre le Sénégal et la Guinée Bissau, est devenue une destination de choix pour les amateurs de mineurs. Mais, plus spécifiquement encore, pour les amatrices occidentales de très jeunes éphèbes noirs.


    C’est le quotidien britannique “The Guardian” qui décrivait le phénomène dans un reportage marqué par des détails et des témoignages pour le moins étonnants. Des femmes, entre 45 et 60 ans, venues tout spécialement des Pays-Bas, de la Belgique, de Suisse, du Royaume-Uni, et parfois de la France, à la recherche de plaisirs interdits… avec de jeunes garçons.

    Sous la chaleur torride des plages gambiennes, on peut les voir se faire appliquer de la crème solaire par des adolescents. Là-bas, on les appelle les «Marie-Claire», un surnom qu’elles assument sans aucun état d’âme. D’autant plus que ceux pour qui elles viennent en nombre dans le pays ont l’air consentants.

    En effet, plus de 50% de la population gambienne a moins de 18 ans. Soit, à peu près 750.000 personnes. Et, tous ces jeunes sont frappés par un chômage massif et une grande pauvreté des familles. Alors, quand ils ne rôdent pas aux abords des hôtels à touristes, ils se précipitent, la nuit tombée, à Sénégambia, tout juste à l’entrée de Banjul.

    Ce quartier chaud, à la périphérie Est de la capitale, est le temple de la drague. Les quinquagénaires blanches viennent y faire leur marché du sexe. Et les jeunes pubères le savent, qui exhibent leur corps et rivalisent de déhanchements pour séduire des femmes souvent plus âgées qu’eux de 30 ans. Eux aussi ont un surnom, ce sont les «bumsters». Ces gigolos, rapporte une étude de l’Unicef, trouvent d’ailleurs très chic d’être vus avec des blanches.

    Pourtant, explique le journal suisse L’hebdo, les vraies affaires entre les «Marie-Claire» et les «Bumsters» se déroulent un peu loin, dans des appartements ou des maisons de location, afin de ne pas s’attirer les foudres des gérants d’hôtels, dont un grand nombre commence à s’organiser pour lutter contre le phénomène des «Marie-Claire». Mais cela n’a pas l’air de décourager celles-ci. Non seulement beaucoup d’entre elles bénéficient de la complicité de la police, indique encore L’hebdo, mais en plus, elles savent qu’elles peuvent compter sur des proies malheureusement faciles.

    Afrique du Sud – Cape Town, l’homosexuelle

    Personne, dans la ville du Cap, ne s’en cache. Ni ceux qui débarquent d’avion avec leur bermuda au ras des cuisses, ni les autorités qui font tout pour faciliter l’entrée aux visiteurs. Ici, le touriste vient, bien sûr, découvrir les charmes de la nature et la beauté du paysage. Mais certains viennent, aussi, goûter aux plaisirs de la chair, masculine de préférence.


    La plupart des guides touristiques vous l’indiqueront, Le Cap est une destination privilégiée pour les homosexuels, dans un continent où l’affaire est encore considérablement taboue. Et il faut dire que les ingrédients sont réunis: une nature luxuriante, un climat méditerranéen, une forte population gay locale (et souvent très jeune), et une législation qui n’interdit plus l’homosexualité depuis la nouvelle Constitution de 1996 qui a suivi la fin de l’apartheid.

    De fait, aujourd’hui, n’importe quel gay un peu branché vivant en Occident, vous dira que San Francisco, Miami, Sydney, Berlin ou Amsterdam ne font plus tellement rêver. L’exotisme se trouve au en Afrique du Sud. Bilan, sur les 1,5 million de touristes qui affluent chaque année dans la ville, 15% sont homosexuels, fait savoir le Cape Town Tourism.

    Ce qui les attire, ce sont les corps musculeux des «locaux», comme les appellent tous ceux qui débarquent. Lesquels locaux donnent d’ailleurs toutes ses couleurs au quartier gai du Cap. Mais en réalité, les gays sont partout dans la ville, et l’inévitable prostitution qui va avec. A tel point que, dans son Rapport mondial sur l’exploitation sexuelle, la Fondation Scelles (qui lutte depuis 1993 contre la prostitution et le proxénétisme) a placé Le Cap dans sa liste des endroits à surveiller de près.

    Mais ce sont les possibilités de faire du naturisme dans la ville, et donc en Afrique, qui font fantasmer les visiteurs. Beaucoup aussi, viennent tenter de voir, mais sans trop s’aventurer dans les profondeurs du continent «si l’homosexualité en Afrique noire est un mythe ou une réalité», comme le fait observer le sociologue Charles Gueboguo, spécialiste de la question homosexuelle en Afrique.

    Île Maurice – Grand Baie, la partouzeuse!

    Grand Baie, c’est un peu le Saint-Tropez de l’île Maurice. En près de 40 ans, ce qui n’était autre qu’un insignifiant village de pêcheurs est devenu le lieu de villégiature de la bourgeoisie locale. Mais aussi, le temple de la luxure et du libertinage.


    Sur les plus de 900.000 touristes qui séjournent dans l’île du sourire chaque année, un nombre considérable se dirige immédiatement vers Grand Baie. À la recherche du soleil, des cocotiers et du sable fin et doré des plages…

    Grand Baie, située à l’extrême-nord de Maurice, attire surtout, parce que, comme n’hésitera pas à vous le dire le premier chauffeur de taxi qui vous conduira à votre hôtel, on y trouve tout ce qu’on veut. Des plaisirs les plus simples, comme se la couler douce au soleil, aux extravagances les plus folles.

    En 2010, un producteur de films X a même fait sensation, en vendant l’île comme une vraie destination sexuelle. Il a monté un site Internet dans lequel il met en scène des femmes sexagénaires effectuant des partouzes avec de très jeunes Mauriciens. Pour des raisons évidentes, nous ne vous redirigerons pas vers le site en question.

    Toujours est-il que, à Maurice, presque tout le monde a toujours nié l’existence d’une quelconque forme de tourisme sexuel. Les autorités juraient même leurs grands dieux qu’elles ne savaient pas ce que cela voulait dire. Jusqu’à ce qu’un rapport du département d’Etat américain cite le pays comme étant un lieu d’exploitation de personnes, dont des enfants.

    Après ces révélations, le gouvernement mauricien a fait voter une série de lois pour endiguer le phénomène. Mais cela suppose de rendre plus coercitives les conditions d’entrée à Maurice. Or, le tourisme est, avec la canne à sucre, l’autre mamelle de l’économie nationale.

    Maroc – Marrakech, la perverse

    Même avant la fameuse sortie de l’ancien ministre français Luc Ferry à la télévision, la ville de Marrakech au Maroc avait la réputation d’être un haut lieu du libertinage. Une ville où tout semble permis; une ville dont l’image est, depuis longtemps, associée au tourisme sexuel et à la pédophilie.


    La ville ocre, comme on l’appelle, regorge en effet de tous les exotismes et de tous les plaisirs possibles. Les casinos du complexe hôtelier La Mamounia, les multiples boîtes de nuit branchées de Marrakech, ses riads et ses cabarets où l’on drague à tout-va.

    Chaque année, ils sont entre 600.000 et un million de touristes (dont une moitié de Français) à assiéger la ville, qui a opté pour un tourisme de luxe. Conséquence, elle accueille essentiellement une clientèle aisée. Le tourisme représente aujourd’hui 10% du PIB du Maroc.

    Les prostitués, hommes et femmes, ont bien vu la manne et ont eux aussi envahi Marrakech. Mais les touristes, en quête de chair plus fraîche, s’offrent les services de «rabatteurs» qui les accostent pour leur «livrer» des mineurs. Il y a quelques années, un reportage de la télévision française évoquait le cas de cette fillette de 8 ans qui avait été «livrée» pour environ 150 euros.

    Ce n’est plus un secret pour personne: à Marrakech, les enfants sont les doubles victimes du tourisme sexuel. Celles des fameux «rabatteurs» et celles des pédotouristes. Des associations se sont engagées dans la lutte contre ce fléau et ont forcé les autorités à agir. Même si, comme l’explique Najat Anwar de l’ONG Touche pas à mon enfant, les résultats sont encore peu satisfaisants: «Les procédures contre les étrangers restent très rares. Les autorités craignent de porter préjudice au tourisme en ternissant la réputation du pays».

    Le tourisme sexuel, version féminine, en Afrique

    Amour… coûte que coûte?

    Le phénomène de «chercher mon vieux blanc» est devenu omniprésent dans nos grandes villes, particulièrement chez beaucoup de ces jeunes filles et femmes qui espèrent une vie meilleure à travers le mariage avec un européen.


    Les seuls critères de choix étant la couleur de la peau et l´indicateur économique du pays du concerné. Obsédées par leur projet ambitieux, elles transcendent tout sens de la mesure, tout appel à la raison et font fi des préjugés, des illusions et des dangers qui ne manquent pas de joncher un tel parcours.

    Les cybercafés avec leurs Webcams V.I.P. se sont vite transformés en un espace où les affinités se trans-nationalisent et où les futurs relations, fiançailles et mariages avec un européen se négocient sur les sites de rencontre.

    Dans cette obsession de trouver «son blanc» coûte que coûte, les coups bas, les complots et les détournements du contact de l´autre côté de l´Atlantique sont désormais monnaie courante entre les copines.

    Dans un stand-up, la grand-mère représentée par l´humoriste Major ASSE, rentre bredouille de l´aéroport parce que son «vieux blanc» a été détourné, chemin faisant. C´est sans doute une représentation exagérée, cependant une parodie par excellence de l´obsession du rêve d´un mariage avec un européen et la tendance ascendante des âges des candidates.

    La version féminine de ce phénomène, mutatis mutandis, qui consiste à attendre sa «vieille blanche» n´a pas aussi tardé à faire école dans les zones touristiques africaines.

    A observer ces jeunes hommes alignés, tels les produits d´une foire commerciale, qui espèrent être choisis par les touristes blanches, on ne tarderait pas à penser à cette légendaire chanson du Jazz, «Love For Sale», de Cole PORTER. C´est à dire la dimension lucrative que ces rapports transnationaux ont prise.

    Le profil des femmes: outre un petit nombre de jeunes femmes, ce sont généralement les femmes européennes âgées de 50 à 75 ans, baptisées les «sugar mamas». Retraitées, célibataires ou divorcées, elles sont à la recherche d´un environnement social ensoleillé et «exotique» pour s´évader du stress, de la froideur des rapports interindividuels dans les sociétés occidentales et de la «jachère sexuelle».

    Rêvant expérimenter les prouesses de virilité propagées dans leurs sociétés sur l´homme noir, elles débarquent sur les plages, dans les hôtels des zones touristiques, en quête de l´aventure exotique chez ces jeunes qui se veulent virils.

    Cibles: ce sont ces jeunes des zones touristiques comme Mombassa au Kenya (une destination favorite), âgés de 20 à 35 ans, attractifs, avec un profil sportif, soit au chômage ou faisant de petits jobs dans le domaine du tourisme, l´hôtellerie, les plages, avec la réputation, le profil de «Rastaman» ou de «sand sand boy».

    Comme certains de ces beaux Massaïs à la merci du tourisme sexuel, ils sont prêts et pavoisent de procurer de la considération, la tendresse et de l´affection que ces femmes estiment ne plus trouver dans leur société d´origine.

    Emportées par la «ruée sexuelle» vers l´Afrique à l´ère de la mondialisation, ces femmes blanches d´un certain âge choisissent comme lieu de vacances une destination touristique africaine, convaincues d´y rencontrer des jeunes hommes frais, sportifs et virils dont l´amour s´achète avec les cadeaux et les billets d´euro.

    Toutefois, elles sont plus ou moins conscientes de la fragilité de leurs rapports, car ce qui fait la survie de telles relations s´avère être la dépendance financière des jeunes partenaires et la satisfaction de ces dernières.

    Dans un contexte marqué par le chômage, la pauvreté et le rêve européen à tout prix, on est en droit de s´inquiéter de la vulnérabilité d´une jeunesse de plus en plus exposée à de relations de dépendance, les yeux tournés vers le Nord comme la planche de salut, souvent au prix de leur dignité et de leur vie.

    Source

    #Tourisme_sexuel #Pédophilie #Pédocriminalité #Maroc #Sénégal #Madagascar #Cameroun #Ile_Maurice

    #Kenya #Tunisie #Gambie #Ouganda #Afrique_du_sud

  • L’Europe se soulève contre la corruption du Maroc. Et l’Afrique?

    Tags : Maroc, Qatargate, corruption, Union Africaine, Sahara Occidental, diplomatie des phosphates, Moroccogate, Sénégal, Guinée-Bissau,

    Le Maroc est protagoniste dans ce qui a été qualifié de plus grand scandale politique du Parlement Européen. Ses pratiques frauduleuses et corruptives font la une de la presse du vieux continent. Le but du royaume est de réaliser son rêve d’exercer pleinement sa prétendue souverainete sur le territoire du Sahara Occidenta, ancienne colonie espagnole envahi par l’armée marocaine en 1975.

    Les européens se sont insurgé contre la corruption et l’ingérence marocaine. Les africains, feront-ils de même? Rien n’est moins sûr, tellement la corruption et la fraude est incrustée dans les cerveaux des dirigents africains. Pour des miettes.

    En effet, si pour gagner leur soutien, le Maroc offrait des sacs contenant des millions, les africains se conformaient avec un peu d’argent de poche. Rappellons les 5000 euros distribués par un diplomate marocain aux ambassadeurs d’une trentaine de pays à Addis Abeba. Le même diplomate proposait de donner 1500 dollars à l’ancien chef de cabinet de Mme Zuma lorsqu’elle était à la tête de la Commission Africaine, le burkinabè Jean-Baptiste Natama.

    Rabat vise à imposer le fait accompli de son occupation du Sahara Occidental. Pour cela, son arme est ce qu’il a appellé la « diplomatie du phosphate », la principale ressource naturelle sahraouie utilisée par le Maroc pour soudoyer des pays africains comme l’Ethiopie. Selon des médias, l’OCP (la société publique marocaine de phosphate) a construit une usine d’engrais de 3,7 milliards de dollars dans le pays du grand Haile Selassie.

    De toute évidence, les accords économiques avec ces pays impliquent des arrière-pensées pour accroître l’influence du Maroc dans sa campagne visant à porter atteinte aux aspirations des sahraouis à l’autodétermination. Le Maroc mène une campagne similaire au niveau international et dans les couloirs du congrès américain en embauchant des lobbyistes coûteux et des cabinets de relations publiques.

    Dans sa stratégie, le royaume de Mohammed VI peut compter sur la France et son poids en Afrique. C’est ainsi que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la RCA, etc, sous pression de la France, se sont engagés dans la bataille contre les principes de l’Union Africaine, notamment le principe de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme.

    L’Afrique s’est engagée à maintenir les frontières coloniales, tracées arbitrairement aux XIXe et XXe siècles, après l’effondrement du colonialisme européen. Cet engagement n’a pas été pris parce que ces frontières avaient un sens : les frontières étaient rarement conformes aux patries géographiques ethniques ou aux délimitations historiques antérieures. On peut débattre des avantages et des inconvénients de cela, mais l’Afrique a pris la décision au Caire en 1964 de conserver ces frontières afin d’éviter un conflit perturbateur et sans fin en essayant de réorganiser les frontières coloniales, pour s’adapter aux groupes linguistiques ou ethniques. Pour le meilleur ou pour le pire, c’est ce qui a été décidé avec la résolution du Caire (AHG/Res. 16(I)). Néanmoins, le Maroc choisit de violer cette résolution en envahissant le Sahara Occidental.

    Documents confidentiels de la diplomatie marocaine révélant des cas de corruption en Afrique:

    Au Sénégal, l’ancien ministre de affaires étrangères Mankeur Ndiaye s’est habitué à passer chaque année par l’ambassade du Maroc à Dakar pour recevoir plus de 8 millions de FCFA.

    En Guinée-Bissau :

    Les 5000 euros donnés aux ambassadeurs de 30 pays africains:

    Source : Marocleaks, 25/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #Maddalena_Kaili #Union_Africaine #Sénégal #Guinée_Bissau

  • L’Europe se soulève contre le corruption du Maroc. Et l’Afrique?

    Tags : Maroc, Qatargate, corruption, Union Africaine, Sahara Occidental, diplomatie des phosphates, Moroccogate, Sénégal, Guinée-Bissau,

    Le Maroc est protagoniste dans ce qui a été qualifié de plus grand scandale politique du Parlement Européen. Ses pratiques frauduleuses et corruptives font la une de la presse du vieux continent. Le but du royaume est de réaliser son rêve d’exercer pleinement sa prétendue souverainete sur le territoire du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahi par l’armée marocaine en 1975.

    Les européens se sont insurgé contre la corruption et l’ingérence marocaine. Les africains, feront-ils de même? Rien n’est moins sûr, tellement la corruption et la fraude est incrustée dans les cerveaux des dirigents africains. Pour des miettes.

    En effet, si pour gagner leur soutien, le Maroc offrait des sacs contenant des millions, les africains se conformaient avec un peu d’argent de poche. Rappellons les 5000 euros distribués par un diplomate marocain aux ambassadeurs d’une trentaine de pays à Addis Abeba. Le même diplomate proposait de donner 1500 dollars à l’ancien chef de cabinet de Mme Zuma lorsqu’elle était à la tête de la Commission Africaine, le burkinabè Jean-Baptiste Natama.

    Rabat vise à imposer le fait accompli de son occupation du Sahara Occidental. Pour cela, son arme est ce qu’il a appellé la « diplomatie du phosphate », la principale ressource naturelle sahraouie utilisée par le Maroc pour soudoyer des pays africains comme l’Ethiopie. Selon des médias, l’OCP (la société publique marocaine de phosphate) a construit une usine d’engrais de 3,7 milliards de dollars dans le pays du grand Haile Selassie.

    De toute évidence, les accords économiques avec ces pays impliquent des arrière-pensées pour accroître l’influence du Maroc dans sa campagne visant à porter atteinte aux aspirations des sahraouis à l’autodétermination. Le Maroc mène une campagne similaire au niveau international et dans les couloirs du congrès américain en embauchant des lobbyistes coûteux et des cabinets de relations publiques.

    Dans sa stratégie, le royaume de Mohammed VI peut compter sur la France et son poids en Afrique. C’est ainsi que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la RCA, etc, sous pression de la France, se sont engagés dans la bataille contre les principes de l’Union Africaine, notamment le principe de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme.

    L’Afrique s’est engagée à maintenir les frontières coloniales, tracées arbitrairement aux XIXe et XXe siècles, après l’effondrement du colonialisme européen. Cet engagement n’a pas été pris parce que ces frontières avaient un sens : les frontières étaient rarement conformes aux patries géographiques ethniques ou aux délimitations historiques antérieures. On peut débattre des avantages et des inconvénients de cela, mais l’Afrique a pris la décision au Caire en 1964 de conserver ces frontières afin d’éviter un conflit perturbateur et sans fin en essayant de réorganiser les frontières coloniales, pour s’adapter aux groupes linguistiques ou ethniques. Pour le meilleur ou pour le pire, c’est ce qui a été décidé avec la résolution du Caire (AHG/Res. 16(I)). Néanmoins, le Maroc choisit de violer cette résolution en envahissant le Sahara Occidental.

    Documents confidentiels de la diplomatie marocaine révélant des cas de corruption en Afrique:

    Au Sénégal, l’ancien ministre de affaires étrangères Mankeur Ndiaye s’est habitué à passer chaque année par l’ambassade du Maroc à Dakar pour recevoir plus de 8 millions de FCFA.

    En Guinée-Bissau :

    Les 5000 euros donnés aux ambassadeurs de 30 pays africains:

    Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #Maddalena_Kaili #Union_Africaine #Sénégal #Guinée_Bissau

  • Algérie : Des filiales des banques à l’étranger faciliteront l’exportation

    Tags : Algérie, succursales des banques, exportation, Mauritanie, Sénégal, Côte d’Ivoire, Bamako,

    La création de filiales des banques algériennes à l’étranger est une démarche qui permettra aux entreprises algériennes d’exporter leurs produits notamment vers les pays africains.

    C’est ce qu’a affirmé, hier, le président de la Confédération des Industriels et des Producteurs Algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani, lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Il a fait savoir que plusieurs capitales de pays africains abriteront les sièges de succursales des banques algériennes. Il s’agit, selon l’invité de la chaine III, de Nouakchott (Mauritanie), Dakar (Sénégal), Abidjan (Côte d’Ivoire) et bientôt Bamako (Mali). En Europe, les filiales seront ouvertes à Londres, à Paris ainsi qu’en Allemagne.

    M. Ziani a indiqué que les opérateurs algériens et les autorités ont tracé plusieurs objectifs à mettre en œuvre au cours de l’année 2023. Il s’agit de produire, développer, exporter et promouvoir davantage le made in Algeria. Il a expliqué que le rapatriement de devises sera facilité grâce à la création de filiales des banques algériennes à l’étranger. « L’ouverture de guichets de nos banques au niveau de ces pays nous aidera à rapatrier le devise plus rapidement. Reste le grand chantier de la loi sur la monnaie et le crédit pour permettre aux entreprises d’ouvrir ses représentations dans tous les pays où elles exportent », a détaillé l’intervenant.

    Outre l’annonce de l’ouverture en cours de filiales, le président du CIPA a appelé aussi à mettre en place des banques dédiées exclusivement aux entreprises nationales. « Mettre en place des banques spécialisées avec des prêts attractifs permet aussi de faciliter l’exportation », a-t-il expliqué.

    Évoquant les engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au profit des opérateurs économiques, M. Ziani a indiqué qu’un signal fort a été donné par le chef de l’Etat en se déplaçant sur le terrain lors de sa visite de la Foire de la production algérienne. « Il a salué toutes les entreprises qui ont été installées au niveau du Salon ; il s’agit d’un signal fort pour dire que je suis à vos côtés et en train de mettre en œuvre les réformes qu’il faut pour les entreprises algériennes », s’est réjoui l’invité de la Radio nationale. Il a estimé aussi qu’il s’agit d’un retour de la confiance qui a été donné par le président de la République envers les opérateurs. « Ces derniers ont de l’enthousiasme pour réussir le challenge de l’année 2023, l’année de la production nationale, de l’export et celle de toutes les entreprises TPE, PEM et grandes entreprises », a-t-il ajouté.

    Pour M. Ziani, il faut travailler plus et donner à l’Algérie plus et faire connaitre notre pays à l’extérieur et à l’intérieur. « C’est une nouvelle ère qui s’ouvre à travers la conquête à la réussite, la conquête à faire de l’argent et tout le monde doit contribuer et relever le niveau de l’Algérie en tant qu’industriels, consommateurs e distributeurs », a-t-il plaidé.

    Mohand S.

    Ouest Tribune, 21/12/2022

  • Sénégal : L’Etat doit passer des engagements aux actes forts pour protéger les enfants talibés

    Sénégal : L’Etat doit passer des engagements aux actes forts pour protéger les enfants talibés

    Tags : Sénégal, enfants talibés, droits de l’homme, enfance,

    Les autorités sénégalaises doivent répondre à leurs obligations et prendre des mesures pour mettre fin aux violations des droits de certains enfants talibés (élèves des écoles coraniques communément appelées daaras), affirme Amnesty International dans un nouveau briefing sur la situation des enfants talibés.

    L’exploitation économique des enfants talibés via la mendicité forcée qui constitue une forme de traite, les châtiments corporels qu’ils subissent et leurs conditions de vie difficiles violent leurs droits à l’intégrité physique, à la santé et à vivre une vie sans aucune forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation.

     Le Sénégal s’est engagé à plusieurs reprises à mettre fin à la mendicité forcée des talibés et à améliorer les conditions de vie dans les daaras. Des efforts ont été faits en ce sens, mais ils restent insuffisants. Le gouvernement doit agir davantage sur cette problématique, en concertation avec tous les acteurs concernés, afin de mettre fin à la souffrance des enfants talibés». (Samira Daoud, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre)

    Les enfants talibés sont confiés – parfois très jeunes -par leurs familles à des maîtres coraniques pour l’apprentissage du Coran. Très présents dans les centres urbains, ils sont souvent forcés à mendier pour leur entretien et celui de leur maître. Il n’existe pas de statistiques officielles concernant le nombre d’enfants talibés. Toutefois, il est estimé qu’il y a plus de 2 000 daaras à Dakar, avec un effectif de près de 200 000 talibés, dont 25% pratiqueraient la mendicité forcée, selon une cartographie de l’ONG Global Solidarity Initiative (GSI) publiée en 2018.

    Abus de toutes formes

    L’insalubrité de nombreux daaras, et le faible intérêt porté par certains maîtres coraniques au bien-être des enfants conduisent à de graves problèmes de malnutrition et de santé.

    « La santé est un gros problème dans les daaras en particulier les maladies de la peau et les soins bucco-dentaires. Souvent ces enfants ont des abcès énormes à la bouche, qui ne sont pas traités, car il n’y a pas de réel suivi de leur bien-être, » témoigne la responsable d’une ONG en charge de la protection des enfants talibés.

    Des enfants talibés doivent également faire face aux mauvais traitements de la part de certains maîtres coraniques ou de leurs assistants. Des maîtres coraniques ont confirmé à Amnesty International que la mise de chaînes aux pieds est une pratique courante et appliquée en particulier aux enfants fugueurs pour entraver leurs déplacements.


    En janvier 2022, un talibé âgé de 10 ans est mort de blessures au quartier Lansar de Touba, après avoir été bastonné par son maître coranique qui lui reprochait de ne pas avoir su sa leçon du jour. Ces violences restent très souvent impunies, du fait notamment du défaut de contrôle des daaras, de moyens insuffisants pour les services de protection de l’enfance et du statut des maîtres coraniques au sein de la société.

    « Quand j’étais talibé, l’un de mes condisciples qui était dans le même daara que moi, bégayait et n’avait pas une bonne élocution. Un jour, alors qu’il peinait à réciter, le maître d’école l’a frappé à la tête avec sa tablette en bois. Il est mort deux jours après. Maintenant que je suis plus grand et que j’apporte des soins infirmiers aux enfants, je pense qu’il est décédé d’une hémorragie cérébrale après ces coups, » affirme un ancien enfant talibé.

    Un système de traite d’êtres humains

    Le phénomène de mendicité forcée des enfants talibés est basé sur un système de recrutement dans le pays mais aussi au niveau sous-régional - des maîtres coraniques et enfants talibés étant issus de certains pays voisins comme la Gambie et la Guinée Bissau, qui s’apparente souvent à un système de traite d’enfants aux fins de leur exploitation économique. Le Coordonnateur du Projet de lutte contre l’exploitation et la mendicité des enfants talibés (PLEMET), Issa Saka, a révélé en 2016 que le phénomène rapporterait 5,475 milliards FCFA par an aux maîtres coraniques, pour la seule région de Dakar.

    Selon la loi relative à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées et à la protection des victimes adoptée par le Sénégal en 2005 « quiconque organise la mendicité d’autrui en vue d’en tirer profit embauche, entraîne ou détourne une personne en vue de la livrer à la mendicité ou d’exercer sur elle une pression pour qu’elle mendie ou continue de le faire est puni d’un emprisonnement de 2 à 5 ans et d’une amende de 500,000 francs à 2,000,000 FCFA ». Cette loi est toutefois peu appliquée.

    Des programmes de protection de l’enfance insuffisants

    Condamnées par le Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-Être de l’Enfant et pointées du doigt par les instances internationales et régionales de protection des droits humains pour le défaut de protection des droits des enfants talibés, les autorités sénégalaises se sont engagées dans des programmes de création de daaras modernes et de modernisation de daaras traditionnels et des programmes de retrait des enfants des rues.

    Mais insuffisamment conceptualisés et financés, ces projets ne répondent que partiellement aux besoins de protection des enfants talibés comme l’ont confirmé à Amnesty International des acteurs du secteur de la protection de l’enfance.

    Un cadre juridique non mis en œuvre et incomplet

    L’une des raisons de la persistance des violations des droits des enfants talibés est également la non-application des Conventions et lois de protection des enfants et l’absence de cadre réglementaire pour les daaras. Le Sénégal a ratifié plusieurs conventions internationales et régionales qui protègent les droits des enfants comme la Convention internationale relative aux droits de l’Enfant. La Constitution et certaines lois nationales protègent aussi les enfants de la traite et des mauvais traitements.

    Mais ces dispositions ne sont pas dûment appliquées du fait, parfois, des pressions sociales.

    Le projet de loi portant statut du « daara » qui vise à inclure les daaras dans le système éducatif national a été validé par le Conseil des ministres en juin 2018 mais n’a toujours pas été soumis pour examen à l’Assemblée nationale. Certains maîtres coraniques qui voient dans ce projet une manière de lutter contre l’islam font pression contre l’adoption de cette loi.

    Un important projet de Code de l’enfant reste également bloqué du fait de pressions de milieux conservateurs.

    Au regard de cet état de fait, Amnesty International recommande des pistes d’actions afin de lutter contre les abus dont sont victimes les enfants talibés et de renforcer la protection de l’enfance. Les autorités sénégalaises doivent notamment établir une cartographie des écoles coraniques et du nombre d’enfants talibés pour comprendre l’ampleur du phénomène, renforcer le financement de ses programmes de modernisation des daaras et de protection de l’enfance, adopter le projet de Code de l’enfant et la loi portant statut du « daara » et faire appliquer le code pénal et la loi sur la traite pour poursuivre les auteurs de maltraitance et les organisateurs de la mendicité forcée.

    Face au drame vécu par de nombreux enfants talibés, nous appelons les autorités à prendre des actes forts en adoptant le projet de Code de l’enfant et la loi portant statut du « daara ». En bravant les réticences conservatrices, elles montreront à toutes et tous qu’au-delà des paroles, la protection de la génération future est une priorité du gouvernement ». (Seydi Gassama, directeur exécutif de la section d’Amnesty International au Sénégal)

    Amnesty International, 12/12/2022

    #Sénégal #Talibés #Enfance #Droits_de_lhomme

  • Comment le Maroc a réussi à supprimer le Sahara Occidental de l’agenda de l’UA

    Comment le Maroc a réussi à supprimer le Sahara Occidental de l’agenda de l’UA

    Tags : Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Sommet de Malabo,

    Planning entretiens Union Africaine pour Ministre Déléguée
    28/01/2014
    Pour votre information :
    En pièce jointe le plan de médiatisation que les ministres ont retenue en marge du sommet UA pour la Ministre Déléguée lors de son passage a Addis Abeba.
    Il s’agit d’un premier planning des entretiens de Madame la Ministre Bouaida à l’occasion de sa participation au sommet de l’Union Africaine.
    En rouge, les entretiens qui auront lieu sur place à Addis Abeba au centre des conférences, Madame la Ministre pourra si elle le souhaite changer de lieu.
    Tout le reste des autres entretiens, ça se fera par téléphone :

    • 2 enregistrées dans les conditions du direct (Africa24 TV et Radio BBC Afrique). Pour ces 2 interviews les journalistes contacteront directement la Ministre.
    • Pour les autres entretiens téléphoniques, la mise en relation entre Madame la Ministre et les journalistes se fera par M. Benjamin Mampuya basé à Paris.

    A votre disposition pour plus d’information.
    PS : Ce planning a deja été transmis à Monsieur le Ministre et Madame la Ministre Deleguée.

    Si Mohamed.

    ——————————————————————

    02/05/2014
    Note à Monsieur le Ministre

    Objet  : Sommet de l’Union Africaine

    J’ai l’honneur de vous faire part de ce que le prochain Sommet de l’Union Africaine aura lieu à Malabo du 20 au 27 juin 2014. Conformément à la décision prise lors du Sommet de Janvier à Addis Abéba, le Rapport sur la question du Sahara demandé à la Présidente de la Commission, sera présenté à cette occasion.

    Les travaux préparatoires au niveau d’Addis Abeba commenceront dès le 9 juin 2014.

    Aussi et dans le but d’anticiper des décisions qui pourraient être prises lors du Sommet de Malabo, je vous suggère le programme de travail suivant :

    1 Entreprendre dès que possible, une mission à Malabo pour examiner avec les autorités équato-guinéennes les modalités de la présence de la délégation marocaine en marge du Sommet (Appui, facilités etc.…)

    Cette visite pourra être l’occasion de présider la 6ème Session de la Commission Mixte dont les travaux préparatoires avaient eu lieu à Malabo du 09 au 11 janvier dernier, et procéder à la signature des accords qui avaient été finalisés (liste en annexe).

    2- Envoi d’une délégation dès le 4 juin 2014, à Addis-Abeba pour suivre le travail préparatoire au niveau des Ambassadeurs Représentants Permanents auprès de l’Union Africaine.

    Cette délégation qui sera composée du Directeur des Affaires Africaines, de l’Inspecteur Général, du Directeur des Nations Unies, du Directeur Général de l’AMCI et du Chef de Cabinet de Madame la Ministre déléguée, aura pour mission de faire échec à toutes les tentatives du camp adverse de saper les acquis du Maroc au niveau des Nations Unies, sur la question du Sahara et d’empêcher aussi les modifications du format des partenariats bilatéraux avec l’Afrique.

    Une fiche détaillée sur les aspects confidentiels de cette mission vous est présentée en annexe.

    Une lettre de cadrage de la mission à destination de l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Addis Abeba, vous sera également proposée.

    Haute considération.


    ——————————————————————————————
    Fiche sur la Mission à Addis Abéba

    ⦁ Période : du 4 au 10 juin

    ⦁ Composition de la délégation : Directeur Afrique – Inspecteur Général – Directeur des Nations Unies – Directeur Général de l’AMCI – Chef de Cabinet de madame la ministre déléguée.

    ⦁ Objet : Mobilisation des Ambassadeurs Représentants des pays amis.

    ⦁ Objectifs :
    1 Contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara.
    2 Promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.
    3 Empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.
    4 Continuer les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore l’entité fictive.
    5 Maintenir la connivence avec les délégations amies.
    6 Contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France ; Espagne ; Etats-Unis ; Russie ; Chine, et plus si nécessaire).
    7 Effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

    ⦁ Déroulement :
    ⦁ Plusieurs visites.
    ⦁ Une ou deux réunions avec les Représentants Permanents.
    ⦁ Organisation de déjeuners : – avec le Groupe des Pays amis – avec certains leaders de ce groupe.

    ⦁ Moyens :
    ⦁ Prise en charge intégrale des frais d’hôtellerie.
    ⦁ Enveloppe pour les frais généraux : location d’un ou deux véhicules, déjeuners….
    ⦁ Enveloppes individuelles de 5.000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays).

    Liste des pays

    Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA).

    ——————————————————–
    Rabat, le 2 juin 2013

    Stratégie pour contrer l’offensive de l’Algérie et de l’Afrique du Sud au sujet de la question du sahara marocain

    Le 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), a été le révélateur de l’existence d’une véritable offensive, généralisée et planifiée par les adversaires du Maroc dont l’objectif est de faire d’abord adopter à l’UA une position prônant l’indépendance du sahara et de l’imposer, par la suite, au reste de la communauté internationale, comme seule et unique solution à ce conflit.

    L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA constitue un élément clé de la mise en œuvre de cette stratégie, conçue et mise en œuvre essentiellement par l’Algérie et l’Afrique du Sud, appuyés massivement et activement par la quasi-totalité des pays de la SADECet par certains pays de l’Afrique orientale.

    Les travaux de ce Sommet ont dévoilé la collusion totale entre l’Afrique du Sud et l’Algérie d’une part et le Secrétariat de l’UA d’autre part qui d’ailleurs n’hésite plus à se départir ouvertement de la neutralité à laquelle il est normalement astreint. Cette collusion d’intérêt entre une partie des Etats membres et le Secrétariat de l’organisation, est un cas unique dans les annales des institutions internationales qu’il conviendra également de dénoncer.

    Cette note se propose de faire le point sur les travaux du Conseil Exécutif au sujet du Sahara, d’en tirer quelques enseignements, de décrire la stratégie poursuivie par les adversaires du Maroc, de proposer les éléments de la contre-offensive de notre pays et un plan d’action pour la mener à bien.

    Mission de la délégation marocaine à Addis-Abeba en marge des travaux du Sommet de l’UA

    Une délégation conduite par le Ministre des Affaires Etrangères, a effectué une mission à Addis-Abeba à l’occasion de la tenue du Sommet de l’Union Africaine et de la célébration du cinquantenaire de l’unité africaine.

    Cette mission intervenue dans un contexte très particulier, suite à l’inscription, pour la première fois, de la question du Sahara à l’ordre du jour de l’UA, s’est assigné trois objectifs essentiels :

    ⦁ Demander aux pays africains, amis du Maroc, d’exprimer leur refus de voir l’UA se saisir à nouveau de la question du Sahara et de demander, par conséquent, la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA ;

    ⦁ Contrer l’adoption par l’UA de toute décision qui ne prendrait pas en considération l’évolution de la question du Sahara au Conseil de Sécurité des Nations Unies ;

    ⦁ Faire entendre solennellement au sein de l’UA, par l’entremise de pays amis, la position du Maroc sur cette question.

    En préparation à ce Sommet, les démarches ci-après avaient été entreprises par le Maroc auprès des pays africains pour demander la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA  :

    ⦁ Des messages écrits ont été adressés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, aux Présidents du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, du Gabon et du Burkina Faso.

    ⦁ Des lettres ont été adressées par le Ministre à l’ensemble des Ministres des Affaires Etrangères des pays africains ;

    ⦁ Les Ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en Afrique ont été instruits pour entreprendre auprès de leurs pays d’accréditation, des démarches pour appuyer cette demande.

    ⦁ Une lettre de réponse a été adressée par le Ministre à la Présidente de la Commission de l’UA, lui expliquant les raisons pour lesquelles le Maroc considère qu’il n’est pas opportun pour l’UA de réintroduire dans son agenda l’examen de la question du Sahara.

    Dans ces démarches, l’argumentaire du Maroc s’articulait essentiellement autour des points suivants :

    1. L’OUA a échoué dans sa médiation pour résoudre le conflit du Sahara et s’est départie de son rôle d’arbitre en préjugeant de l’issue du processus d’autodétermination en admettant en son sein une entité ne disposant d’aucun attribut de souveraineté et ce en violation de sa propre Charte et du principe même de l’autodétermination ;
    2. La question du Sahara a divisé et a failli faire éclater l’OUA et qu’il n’est pas opportun de réintroduire à nouveau cette question controversée au sein de l’organisation panafricaine ;
    3. La question du Sahara est aujourd’hui du ressort du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui œuvre à la recherche d’une solution politique négociée et que l’UA devrait éviter d’être en déphasage avec le processus onusien et gagnerait au contraire, en crédibilité, à soutenir ce processus.

    Au plan opérationnel et lors des travaux du Conseil Exécutif, la délégation du Sénégal a fait une déclaration demandant la suppression pure et simple de la question du Sahara de l’ordre du jour du Conseil. Le Sénégal a été appuyé par un grand nombre de pays amis, en l’occurrence, le Gabon, la Cote d’Ivoire, le Togo, la Guinée, la Gambie, le Benin, le Burkina Faso, Djibouti, la Lybie, la RDC, le Congo et les Comores.

    Cette demande a été violemment combattue par les partisans du maintien de cette question à l’ordre du jour. Il s’agit des délégations de l’Algérie, de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Mozambique, de la Tanzanie, de la Namibie, du Zimbabwe, du Lesotho, de la Zambie, du Botswana, du Soudan du Sud, en plus de la pseudo «  rasd  ».

    Devant cette division, un compromis a été trouvé consistant en l’adoption d’un projet de décision dont les éléments sont :

    ⦁ Maintien de la question du Sahara à l’ordre du jour et report de son examen à la prochaine session du Conseil Exécutif en Janvier 2014 ;

    ⦁ Suppression dans le projet de décision initial présenté par le Secrétariat, de deux paragraphes hostiles au Maroc ;

    ⦁ Demande à la Présidente de la Commission de l’UA de présenter à la prochaine session du Conseil Exécutif d’un rapport complet sur cette question, c’est-à-dire devant tenir compte du point de vue de toutes les parties ;

    ⦁ Introduction d’un paragraphe faisant référence à la résolution 20.99 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 25 avril 2013.

    ⦁ Soutien aux résolutions des Nations Unies sur la question pour parvenir à une solution politique à travers des négociations directes, comme moyen d’autodétermination.

    A l’issue des travaux du Conseil Exécutif, il peut être avancé à juste titre que les démarches entreprises dans ce cadre ont permis la réalisation d’objectifs importants.  

    ⦁ Le compromis arraché par les amis du Maroc est en soi une victoire notable ;

    ⦁ Les adversaires du Maroc ont échoué à faire adopter une décision préparée par la Présidente de la Commission de l’UA et qui était totalement en faveur des thèses séparatistes ;

    ⦁ Les débats qui ont eu lieu ont permis de constater que malgré son absence de l’OUA/UA depuis 1984, le Maroc continue de disposer d’importants appuis et soutiens en Afrique et d’une grande capacité de mobilisation de pays amis. Ces débats ont été une opportunité pour présenter, par le biais des pays amis, la position du Maroc sur la question du Sahara.

    Au-delà des péripéties des travaux proprement dit du 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), un constat plus profond et alarmant s’impose qui décèle la présence d’une stratégie dangereuse menée par les adversaires du Maroc contre ses intérêts vitaux. L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA et la tentative de reprise par l’UA de la question du Sahara, ne sont que les éléments apparents de ce puzzle.

    La stratégie anti-marocaine menée par le biais de l’UA

    La stratégie des adversaires du Maroc qui se joue sur plusieurs registres, vise comme objectifs principaux, de faire échouer le processus onusien de recherche d’une solution politique négociée, de dépasser la demande du référendum en la remplaçant par l’option de l’indépendance et d’imposer en fin de compte, celle-ci comme la seule et unique alternative possible.

    A cette fin, les instigateurs de cette stratégie (Algérie – Afrique du Sud) entreprennent étape par étape avec la complicité avérée de la Présidente de la Commission de l’UA, la déconstruction de l’acquis du Maroc aux Nations Unies, l’imposition de l’UA, au demeurant acquise à leur cause, comme partie prenante du conflit en vue de l’adoption de l’option de l’indépendance comme position commune de l’Afrique pour la porter plus tard, quand les circonstances le permettront, au niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

    En vue d’atteindre ces objectifs, la stratégie adverse poursuit la réalisation de séquences qui peuvent être énumérées comme suit :

    1. L’adoption par l’UA d’une position commune, radicale et hostile à l’intégrité territoriale de notre pays, vise à mettre fin à tout débat ou divergence au sein de la famille africaine sur la question du Sahara. L’adoption d’une telle position deviendrait ainsi un engagement contraignant qui obligerait tous les Etats membres à s’y conformer ;
    2. L’anéantissement des positions du Maroc en Afrique et de ses soutiens au sein de l’UA à propos de la question de l’intégrité territoriale ;
    3. L’utilisation de cette position, comme fondement politico-juridique, pour influer sur les décisions des institutions internationales et sur les opinions publiques.

    La contre-offensive du Maroc
    Sur la base du constat décrit ci-dessus, le Maroc n’a d’autre choix que de mettre au point une contre-offensive d’envergure visant fondamentalement à faire échouer la stratégie adverse et à réaliser l’objectif d’évincer la prétendue «  rasd  » de l’UA et imposer la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
    La contre-offensive du Maroc devra s’appuyer sur l’ensemble de ses atouts et capitaliser sur les acquis réalisés aux Nations Unies dans le cadre du règlement de la question du Sahara.

    Une des conditions préalables pour amorcer cette contre-offensive, réside dans la prise de conscience par tous les décideurs du danger et des risques que comporte pour notre pays la stratégie des ennemis du Maroc.

    La clé de réussite de la contre-offensive passe par l’organisation et le rassemblement des différents intervenants et la convergence de tous les efforts vers un seul et même objectif, celui de faire échec à la stratégie adverse et de faire consacrer par la communauté internationale, la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

    La contre-offensive à engager, compte tenu des forces et des atouts dont dispose notre pays, et des handicaps et difficultés qu’il faudra surmonter, devra être menée sur les fronts diplomatiques et médiatiques et utiliser également la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf pour dénoncer, auprès du HCR, du Conseil des droits de l’homme, de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples et des ONG internationales, ce crime contre l’humanité dont sont coupables l’Algérie et le Polisario.

    1/ Les atouts qui consolident la position du Maroc

    ⦁ La légitimité du recouvrement par le Maroc de son Sahara (fondements juridiques et historiques) ;

    ⦁ L’effectivité de la présence du Maroc sur le territoire (le processus d’intégration et d’inclusion des populations ainsi que les grandes réalisations économiques et d’infrastructures) ;

    ⦁ L’unanimité nationale autour de la question du Sahara, qui constitue une question vitale et déterminante pour l’ensemble des marocains ;

    ⦁ La pertinence et la crédibilité de l’initiative marocaine d’autonomie comme solution de compromis réaliste, viable et démocratique à la question du Sahara, qualifiée de sérieuse et crédible et soutenue par une grande majorité de pays ;

    ⦁ Le soutien implicite dont bénéficie le Maroc au niveau international en ce qui concerne la question du Sahara. Aucun pays européen, ni aucun membre permanent du conseil de Sécurité ne reconnaît la «  rasd  ». En Afrique, 35 pays sur 53, ne reconnaissent pas cette entité.

    ⦁ La solidité et la stabilité des institutions marocaines, qui lui permettent d’être cité en modèle dans un environnement régional instable et fragile ;

    ⦁ La crédibilité du Maroc au niveau international en tant que partenaire fiable et pôle de stabilité et de sécurité dans la région, ainsi que le rôle positif du Maroc en tant qu’acteur actif dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique ;

    ⦁ La vigueur et le dynamisme économique et social du pays et l’attractivité qu’exerce le modèle de développement politique, économique, social et culturel du Maroc, dans son environnement régional ;

    ⦁ La forte présence du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale, où il compte des alliances sûres qui s’appuient sur les liens historiques ancestraux et sur des relations culturelles profondes, renforcés par une coopération et des partenariats économiques exemplaires.

    2/ Les handicaps du Maroc en Afrique

    ⦁ Le retrait du Maroc de l’OUA/UA, tout en étant fondé, légitime et irréversible tant que dure l’illégalité qui a motivé ce retrait, laisse les mains libres à ses adversaires au sein des instances panafricaines.

    ⦁ Les effets de cette absence sont accentués par la réduction du niveau de l’Ambassade du Maroc à Addis-Abeba, au moment où il fallait au contraire le renforcer.

    ⦁ La sous-représentation du Maroc en Afrique Australe et Orientale (6 ambassades pour 24 pays), régions qui comptent le plus grand de pays hostiles à notre cause nationale, constitue une autre difficulté à laquelle il serait nécessaire d’y remédier.

    ⦁ Le faible poids sur l’échiquier africain des pays francophones qui composent le socle des soutiens du Maroc et qui se reflète par le niveau de moins en moins important de leur influence sur la scène africaine et au sein de l’UA. De plus, ce groupe fait montre d’une certaine mollesse, de timidité voire même d’une certaine indifférence pour défendre ses points de vue.

    ⦁ La montée en puissance des pays anglophones qui composent le socle des soutiens du clan hostile à notre pays et qui se traduit par le leadership et l’influence prépondérants qu’ils exercent sur l’agenda africain. En outre ce groupe fait montre d’une grande détermination et d’un engagement virulent et agressif voir d’un activisme pour imposer ses points de vue. Les péripéties de l’élection de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA, en est une parfaite illustration.

    ⦁ La collusion manifeste entre les adversaires du Maroc et la Présidente de la Commission de l’UA, rend plus difficile la tâche de contrer l’offensive adverse.

    ⦁ L’enlisement du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée à la question du Sahara, est présenté par les adversaires du Maroc comme étant un échec de la proposition marocaine du plan d’autonomie et leur sert d’argument pour demander la réappropriation par l’UA de cette question.

    ⦁ Le blocage à dessein de l’UMA, en tant qu’organisation africaine régionale, prive le Maroc d’un levier considérable, à travers lequel il pouvait contourner son absence de l’UA et influer sur la décision africaine.

    Les éléments de la contre-offensive du Maroc

    La contre-offensive que le Maroc est appelé à engager pourra être menée sur plusieurs niveaux et viser à mettre en échec les tentatives de l’implication de l’UA dans la question du sahara, faire reconnaître par l’UA la centralité du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée au conflit et acculer l’Algérie sur la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf.

    1. Les actions pour contrer l’offensive au sein de l’UA

    Le premier échelon de la contre-offensive marocaine devra viser d’abord de faire échec à la stratégie adverse à l’occasion de la prochaine session du Conseil Exécutif de l’UA en janvier 2014.

    Un premier objectif consiste à empêcher l’adoption par ce conseil d’une décision qui réintroduit dans le débat le plan de règlement de l’OUA devenu caduc ainsi que les résolutions de l’UA de 2009 appelant à l’organisation d’un referendum d’autodétermination dans le territoire du sahara. La décision qui devra être adoptée à cette occasion devrait prendre en compte exclusivement, en les soutenant, les efforts de la communauté internationale visant la recherche d’une solution politique négociée.

    Pour atteindre ce premier objectif, il est nécessaire d’entreprendre une vaste campagne diplomatique visant la mobilisation d’un maximum de pays africains y compris ceux qui ont montré un certain agacement à voir à nouveau l’UA s’embarquer dans des combats idéologiques d’un autre temps. Cette action devrait viser également la neutralisation de la Présidente de la Commission de l’UA par la dénonciation de son parti pris en faveur des adversaires du Maroc.

    A cet effet, sur le plan opérationnel, il peut être procédé à l’engagement des actions suivantes :

    Des émissaires porteurs de Messages Royaux pourraient être dépêchés auprès des Chefs d’Etat des pays amis, en l’occurrence, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée, la Guinée Equatoriale, La Gambie, le Congo, la RDC, le Benin, du Cap Vert, le Togo, le Niger, le Tchad, Les Comores, Djibouti, de l’Erythrée, le Cameroun, les Seychelles, de la Lybie, de la Tunisie de l’Egypte, du Sierra Léone, du Liberia, du Soudan du Kenya et Rwanda.

    Cette démarche devrait être relayée au niveau des Ministres des Affaires Etrangères de ces pays ainsi qu’auprès de tous les autres échelons : les Ambassadeurs africains à Rabat, les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Représentants permanents à Addis-Abeba.

    Un mémorandum complet sur la question du Sahara devra être préparé et remis à tous les interlocuteurs comme support à ces démarches.

    Un rapport exhaustif sur la question du Sahara devra être adressé à la Présidence de l’UA et à la Présidente de la Commission de l’UA, pour qu’il soit pris en compte dans le rapport complet que cette dernière devra présenter devant le Conseil Exécutif en janvier 2014. Ce rapport devra également être remis aux représentants de tous les Etats membres, à l’exception de l’Algérie.

    Il serait indiqué de faire en sorte de mieux organiser le groupe des pays amis du Maroc comme l’est celui des adversaires de notre pays, afin d’en faire le véritable relais de la stratégie marocaine. A cette fin, une réunion regroupant les Ministres des pays qui constituent le noyau dur des soutiens du Maroc, devrait être organisée dans une capitale africaine pour asseoir, de manière concertée, le plan d’action à engager au niveau de l’UA.

    Cette action qui n’a comme but que de contrer l’offensive des adversaires du Maroc à l’UA, devrait être accompagnée par une contre-attaque sur d’autres fronts afin de mettre en difficulté l’Algérie et le Polisario.

    2/ La contre-offensive du Maroc

    ⦁ La dénonciation de la situation des populations séquestrées à Tindouf

    Le Maroc devra par l’intermédiaire des pays amis entreprendre une action auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) pour l’amener à prendre en charge la question du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Un mémorandum devrait être remis à cette instance sur cette question pour lui demander de s’acquitter de ses obligations à l’égard de ces populations maintenues de force dans ces camps.

    Parallèlement, il faudrait entreprendre avec détermination des démarches auprès du HCR, du CDH et des ONG d’audience internationales pour les contraindre à se saisir sérieusement de la question de la violation des droits des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, à la protection internationale et de la responsabilité de l’Algérie et du Polisario sur ce crime. Cette démarche renforcée par les résolutions du Conseil de Sécurité, vise à acculer l’Algérie et à la mettre au banc des accusés sur une question où elle la plus inconfortable et la plus vulnérable.

    La mobilisation des médias nationaux et internationaux ainsi que les ONG marocaines et internationales de défense des droits de l’homme, est à cet égard indispensable.

    ⦁ Les relations Maroc-Algérie

    Dénoncer auprès des différents interlocuteurs africains et étrangers et à travers les médias l’attitude belliqueuse et hostile de l’Algérie à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc et dévoiler la duplicité de son langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du Sahara.

    Cette posture de l’Algérie tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du Sahara n’est pas un casus belli entre le Maroc et l’Algérie et vise en fin de compte à les démobiliser.

    Le durcissement du ton à l’égard e l’Algérie accréditera la thèse que la question du Sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera une menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragilisée. L’objectif étant d’amener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux.

    ⦁ La confirmation de la centralité du processus de l’ONU dans le règlement de la question du Sahara

    Crédibiliser le processus onusien d’une solution politique en le remettant d’actualité et en évitant son enlisement afin de donner à la communauté internationale les raisons de continuer à y croire. Ce processus est actuellement en panne, ce qui tend à faire accréditer l’idée, véhiculée par l’Algérie, de son échec. Sa réactivation d’une façon ou d’une autre peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires de notre pays.

    Des démarches doivent être entreprises auprès du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’informer des manœuvres visant à saboter le processus de négociation et justifier ainsi la réappropriation par l’UA du dossier du Sahara. Il faudra également faire part au Secrétaire Général des Nations Unies du refus du Maroc de voir son Envoyé Personnel rendre compte à l’UA de son mandat.


    La mise en œuvre de cette stratégie du Maroc devra s’appuyer sur une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalités nationales et étrangères ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale et d’académiciens. Cette task force devra disposer de ressources et moyens conséquents à la hauteur des enjeux.

    Le succès de cette entreprise dépendra également dans une grande mesure du renforcement substantielles des capacités opérationnelles de l’appareil diplomatique marocain en Afrique et du renforcement de la présence marocaine dans les régions africaines ou notre pays est sous représentée. L’Ambassade du Royaume du Maroc à Addis-Abeba doit constituer un élément central de la mise en œuvre de cette stratégie et devra être dotée de ressources et de moyens lui permettant de jouer pleinement cette nouvelle mission.

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    05/06/2014,
    Réunion avec les ambassadeurs du Sénégal et du Côte d’Ivoire

    Honneur porter votre attention que nous avons Monsieur Sitri et moi-même en présence de l’Ambassadeur eu des entretiens approfondis avec les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire au sujet des préparatifs du Sommet de l’UA.
    Ces entretiens ont permis de savoir que le projet de l’Ordre du Jour adopté par le Comité des Représentants Permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara.
    Malgré cela il n’y a aucune certitude qu’un Rapport distinct sur le Sahara prévu par la décision de Janvier 2013 ne soit présente par le Conseil Paix et Sécurité (CPS)qui est une instance a composition restreinte et dont le Commissaire est M. Chergui de nationalité algérienne et qui a succédé à Laamamra. C’est un risque toujours d’actualité.
    De commun accord les contacts seront poursuivis notamment avec les représentants des pays amis membres du CPS pour s’informer sur ce point particulier. Les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire nous ont renouvelé leur détermination à contrer toutes les manœuvres tendant a instrumentaliser l’UA sur la question. L’Ambassadeur du Senegal m’a affirmé avoir attiré l’attention de Mme Zuma sur le risque pour elle de s’embarquer dans une croisade contre notre pays.
    En outre un déjeuner de travail sera organisé a la Résidence du Senegal le Samedi auquel seront conviés un grand nombre d’Ambassadeurs des pays amis. Ce déjeuner sera déterminant pour la mobilisation des amis. M. Kadmiri qui a été retenu arrivera Jeudi.
    Une délégation est également attendue pour demain.
    Nous avons également rencontré la délégation du Ministère de l’Energie conduite par le Ministre Aamara venue dans le cadre du volet Énergie du Sommet USA-Afrique. Cette réunion se déroule sans accroc.
    Haute considération
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    06/06/2014
    Dîner avec les pays du noyau central

    Honneur porter votre connaissance qu’un diner en l’honneur des Ambassadeurs des pays africains représentant le noyau central des amis du Maroc a été organisé ce jour dans un restaurant de la ville. Étaient présents outre l’Ambassadeur Abdeljabar Brahim et les membres de la délégation marocaine, les ambassadeurs du Senegal,de Cote d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin et du Gabon, et les charges d’affaires du Niger, de la Guinee et de la Gambie. Les Ambassadeurs de ces derniers pays se trouvent à New York dans le cadre de la mission du CPS dont ils sont membres aux Nations Unies.
    L’Ambassadeur Abdeljabar Brahim a été désigné pour présider le diner dans le but renforcer sa position auprès de ces collègues. Mission dont il s’est acquitté avec beaucoup de talent.
    L’atmosphère était très cordiale et l’ambiance très détendue. Après avoir remercié les Ambassadeurs et Charges d’Affaires d’avoir répondu à l’invitation, notre délégation a souligné que notre pays les considère comme ses représentants et qu’il compte sur leur engagement pour la défense de sa juste cause et pour faire entendre la voix de la raison et de la justice et faire contrepoids aux manœuvres de ceux qui tendent a diviser les rangs de l’Afrique et a l’embarquer dans des querelles d’un autre temps.
    Tous ont été anonymes pour remercier notre pays et Sa Majesté le Roi pour son engagement pour la prospérité et la paix en Afrique et ont fait part de leur détermination sans faille a contrer toutes les tentatives visant à réintroduire la question du Sahara dans l’agenda de l’organisation panafricaine. Ils ont souligné toute leur détermination à rester vigilants face aux manœuvres occultes des adversaires dont ils ont saisi les motivations.
    Ils ont fait part de leur assurance et optimisme du fait que la question n’est pas inscrite à l’ordre du jour du Sommet et qu’il n’a pas encore été fait mention de la présentation du Rapport sur le Sahara pour le Sommet de Malabo. Ils n’ont cependant pas exclu que la question soit à nouveau évoquée au sein du CPS comme cela a été tenté l’année passée mais ils vont rester vigilants et prêts à rejeter toute tentative allant dans ce sens.
    Tous ont apprécié que notre pays ait délégué une délégation de haut niveau pour maintenir le contact avec eux et ont été très reconnaissants pour cette marque d’estime et de confiance.
    Demain un déjeuner plus élargi aura lieu à la résidence du Senegal qui a de sa propre initiative décidée d’y inviter le Kenya et le Ghana car a t il estime pour montrer que le Maroc n’exclut personne.
    Certains ambassadeurs en aparté ont estimé qu’il est nécessaire que le Maroc soit représenté à Malabo par une forte délégation pour continuer à marquer notre intérêt pour l’Afrique et aussi pour être en mesure de contrer toute tentative d’introduction de la question a la dernière minute devant les Chefs d’Etat. Le Senegal a cependant ajouté qu’étant membre du Comité de rédaction il sera aux aguets pour donner l’alerte à tout moment.
    En conclusion nous proposons que MMS Taleb chef de division et ancien d´Addis ainsi que Farahat chef de division se rendent à Addis des Mardi prochain pour assister l’Ambassadeur dans le suivi des travaux du COREP qui débutent dès le Lundi.
    Il serait également souhaitable de prévoir qu’un émissaire se rende en Guinee Équatoriale pour rencontrer le Président Obiang et s’assurer de sa coopération pendant le Sommet.
    L’optimisme reste de mise mais la vigilance est nécessaire pour faire face aux manœuvres adverses dans un terrain ou ils conservent l’initiative.
    Haute considération

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    07/06/2014
    Dîner organisé par l’ambassadeur du Sénégal

    Honneur porter a votre connaissance que comme convenu l’Ambassadeur du Senegal a organisé aujourd’hui un déjeuner-debat auquel ont pris part les Ambassadeurs du Kenya (sœur du President), du Ghana, de Cote d’Ivoire, du Benin, de Mauritanie, de Guinee, du Gabon, du Burkina Faso, de Gambie, de Tunisie, du Niger et de Centrafrique,
    A cette occasion les membres de la délégation marocaine ont pris chacun la parole pour expliquer l’ensemble des aspects de la question nationale et de répondre aux nombreuses interrogations des diplomates precites . Les éclaircissements apportes par la délégation marocaine ont porté essentiellement sur la responsabilité de l’Algerie dans la persistance de ce differend , l’évolution du dossier au niveau des Nations Unies (résolution 2152), la situation des populations séquestrées dans les camps de Tindouf au mépris du Droit International humanitaire, et surtout des efforts déployés par le Maroc pour parvenir à une solution politique definitive .
    L’objectif principal de cet exercice consistait à démontrer le refus catégorique du Maroc de toute ingérence de l’Union Africaine dans le règlement de cette question et de sauvegarder le processus de négociation mene , exclusivement par les Nations Unies sous la responsabilité du Conseil de Sécurité
    La présence des Ambassadeurs du Kenya et du Ghana, voulue par l’Ambassadeur du Senegal a eu l’effet escompte dans la mesure où ils ont affirmé que ce débat leur a permis de saisir les enjeux de la question et de comprendre certains aspects qu’ils ignoraient.
    Tous ont promis d’oeuvrer pour que cette question ne soit pas réintroduite dans l’Agenda de l’Union Africaine.
    Les Ambassadeurs présents se sont felicités du role de Sa Majesté le Roi en Afrique et de l’impact très positif que les dernières visites Royales ont eu auprès des opinions publiques africaines.
    Ils ont également exprime leur satisfaction de l’initiative de la visite de la délégation et ont tous fait part de leur souhait de disposer de façon régulière de documents et d’informations sur la question du Sahara afin de mieux défendre la position de notre pays au sein des instances de l UA
    Cet exercice nous a permis de tirer les enseignements suivants :
    1- L’Ambassadeur du Senegal , leader du camp des amis du Maroc , a été conforte dans cette position aux yeux de ses collègues
    2-La présence de la délégation marocaine a été hautement appréciée par tous. Le groupe des amis s’est senti valorisé et renforcé. Les autres interlocuteurs ont saisi l’importance que le Maroc accorde à son Continent d’appartenance
    3-Cet exercice a permis de relever le déficit en matière de communication qui handicape l’action du Maroc en Afrique ce qui nécessite qu’un effort substantiel soit fait dans ce domaine
    Il serait souhaitable d’envisager dans un proche avenir d’inviter un groupe d’Ambassadeurs en
    poste à Addis Abeba à effectuer une visite au Maroc y compris dans les provinces du Sud pour se rendre compte de la réalité sur le terrain et de démystifier la propagande des adversaires de intégrité territoriale de notre pays
    En conclusion on peut affirmer que cette visite a atteint ses objectifs à savoir mobiliser et sensibiliser le plus grand nombre possible des Ambassadeurs Représentants Permanents pour que la question du Sahara ne soit pas récupérée au sein de l UA par les adversaires du Maroc, et pour mieux défendre les positions et les intérêts de notre pays au sein de cette organisation notamment à l’occasion du Sommet de Malabo
    Haute consideration

    TAGMA – KADMIRI -SITRI

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    15/06/2014,
    Dîner avec Jean-Baptiste Natama

    J’ai l’honneur de porter a votre connaissance que suite a mon initiative de vouloir rencontrer M. Jean-Baptiste Natama, Chef de cabinet de Mme Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine (CUA), celui-ci a eu l’amabilité de répondre en m’invitant à déjeuner, ce jour, chez lui en famille.

    Son compatriote, l’ambassadeur Malik Sarr Représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) auprès de l’UA a pris part également a ce déjeuner informel.

    En aparté, et me basant sur les éléments d’information contenues dans les comptes-rendus de mission effectuée par M. l’Ambasadeur Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires africaines et le Chef de Cabinet de Madame la Ministre Déléguée, M. Mohammed Sitri, j’ai expose a M. Natama les points suivants :

    • Le rapport sur le Sahara devant être presente par Mme Zuma lors du XXIIIe Sommet de l’UA, prévu a Malabo du 23 au 28 juin 2014 ;
    • L’hégémonie montante du CPS au détriment des tentatives constructives du Maroc vis-à-vis de l’UA en privilégiant les intérêts du continent et au détriment des propres organes de l’UA qui sont en train d’être relégués au second plan, comme le COREP voire la CUA ;
    • La désignation de l’ex-Président mozambicain Chissano qui est appelée à un échec certain et qui ne fera qu’envenimer une ambiance déjà trouble par des actions téléguidées depuis l’Algérie et ses acolytes ;
    • Les tentatives du CPS de nuire au processus de règlement onusien en essayant vainement d’introduire la question du Sahara dans l’agenda de la 8eme réunion de consultations entre le CPS et le Conseil de sécurité de l’ONU, en debut du mois courant, s’il n’y avait la vigilance de la MP du Maroc a New York et la compréhension constructive des P5 et surtout du Président du CS.

    En réponse, mon hôte a fait le commentaire suivant :

    • A supposer que rapport il y ait à Malabo, ce ne sera que de la « littérature de circonstance » sans importance ;
    • M. Natama a admis la montée en puissance du CPS sous Achergui. Il en veut au manque de vigilance et de perspicacité du groupe francophone de l’UA qui devait se manifester bien avant, à l’occasion de la passation du témoin par Laamamra. Dans tous les cas M. Natama reste optimiste pour la succession du Commissaire Achergui qui devrait revenir à la région Afrique du Nord ou mieux a celle de l’Ouest puisqu’il ne pense pas qu’il y ait un pays nord-africain qui « oserait » présenter une candidature. Il a concédé que le CPS reste motivé par des intentions hégémonistes et a admis que la question est évoquée mais pour le moment en sourdine. L’échéance des élections en 2016 s’annoncent déterminantes pour l’avenir cet organe et par ricochet de l’UA, selon M, Natama.
    • Mon interlocuteur a affirmé comprendre les appréhensions du Maroc quant a la nomination de Chissano mais a reconnu une tendance chez sa présidente à accepter, lors de ses déplacements certaines propositions qui lui sont faites par ses interlocuteurs et qu’il ne peut instruire ni donner son avis qu’a posteriori. En tout état de cause, cette nomination est à mettre sur le compte d’affinités partagées dans un passe « militantiste ».
    • M. Natama n’a pas caché sa surprise d’apprendre de moi la mission du CPS a New York et son ignorance d’un quelconque Communique publie a l’issue de cette réunion ni même ayant recu de compte-rendu qui devait normalement être adresse a la Présidente de la CUA. Il a mis la question sur le compte du constat fait de l’hégémonie du CPS.

    En réaction, j’ai insisté auprès de M. Natama pour une bonne et intelligente prise en charge de la question du Rapport de sa presidente en continuant, comme il l’a toujours fait, à « le mettre sous le coude » ; ce qui, à terme, le viderait de toute substance et de s’interposer par tous les moyens en son pouvoir, à une présentation dudit rapport par le CPS, lors du XXIIIe Sommet de l’UA à Malabo.

    M. Natama s’est montré compréhensif et a promis de faire tout ce qui est en ses moyens ; et ce, en « témoignage amitié sincere pour le Maroc, de la grande idee qu’il se fait de son Roi Sa Majesté Mohammed VI et des sentiments de fraternite non compromise pour les marocains ».

    Dans cet élan affectif, j’ai pris sur moi d’inviter M. Natama en compagnie de son épouse au Maroc a une période de sa convenance et de lui organiser, à cette occasion, des contacts « a titre informel » avec des personnalités marocaines indépendantes qui seraient a meme échanger avec le brillant intellectuel qu’il était ; invitation qu’il a affirmé accepter avec joie.

    Rendez-vous a été, ainsi, pris a Malabo pour une action concertée qui avortera toute intention velléitaire contre le Maroc.

    J’ai pris congé de mon hôte en retenant idée de nous rencontrer avant mon départ d’Addis, le 18 juin, si le besoin se présentait.

    Par ailleurs, a l’occasion de nos échanges à table, M. SARR, que j’ai eu l’occasion de côtoyer à l’occasion de mes fonctions à l’Ambassade du Maroc à Paris et de nos rencontres périodiques à l’Agence de la Francophonie, a émis le souhait d’avoir des contacts avec la délégation marocaine et m’a demandé de faire part des à présent du souhait du Conseiller spécial du Président Diouf d’avoir des entretiens avec des membres de la délégation marocaine qui sera présente à Malabo. Le propos est d’avoir un échange autour des possibilités qu’offrirait le Groupe des Ambassadeurs africains en termes de relais des attentes du Maroc.

    Enfin, sauf objection éventuelle de votre part et en concertation avec M. l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Addis Abeba, je compte avoir des entretiens avec l’ambassadeur d’Afrique du sud dont notre relation remonte au temps où on exerçait ensemble à Pékin ainsi qu’avec les ambassadeurs de Tunisie, du Tchad et du Nigeria. L’objectif est d’attirer leur attention sur la dérive de certains organes de l’UA, le CPS en l’occurrence, des desseins et des attentes mis dans cette organisation pour servir les questions de développement, d’intégration régionale et continentale et les besoins en bonne gouvernance et en actions de proximité sociale dont le citoyen africain a le plus besoin comme nous le proclamons, d’ailleurs, ensemble sans discrimination dans le cadre des partenariats régionaux.

    Très haute considération

    Mohammed Farahat

                       --------------------------------------------------------

    Sommet de l’Union Africaine à Malabo
    18/06/2014,

    Honneur porter votre connaissance qu’en prévision du Sommet de l’Union Africaine la situation se présente comme suit :

    -Le travail de lobbying qui a été effectué tant à Addis Abeba qu’à Rabat auprès des ambassadeurs des pays membres du Conseil de Sécurité et de l’Espagne a donné ses fruits.

    • La question du Sahara ne figure pas à l’Ordre du Jour du Sommet

    -Le Rapport sur la question du Sahara a été différé à plus tard (Janvier 2015)

    -Le Conseil de la Paix et de la Sécurité de l’UA (CPS) aborde la question et reprend comme on pouvait s’y attendre les points du dernier rapport du SG des NU qui sont favorables aux thèses de l’autre partie

    -Le CPS dans son rapport essaie d’introduire la question du Sahara comme une question de décolonisation et de façon pernicieuse essaie de faire valider par les Chefs d’État les initiatives de Madame Zuma tendant à interférer dans le processus de règlement.

    Malgré qu’il n’y a pas de risque de voir le Sommet traiter de la question il serait souhaitable de maintenir la pression et les contacts avec les pays amis .

    Sur un plan pratique il est recommandé de réduire la voilure de la délégation et la limiter au strict minimum.

    Des questions intéressant hautement notre pays seront également abordées au cours ou en marge du Sommet :
    -Partenariats USA/Afrique
    -Désignation du futur Secrétaire Général de l’OIF
    -Situation au MALI et dans le SAHEL
    -Situation dans le Nord du Nigeria

    Au plan bilatéral le Gouvernement Equato Guinéen ne cesse de faire des relances concernant la visite de Monsieur le Ministre pour la tenue de la Commission Mixte

    • D’autres dossiers sont en instance : Partenariat dans le Transport Aérien, Partenariat dans le domaine portuaire, Projet de Visite Privée du Président de la République

    Conformément à vos instructions je me rendrai à Malabo dès le 19 Juin pour maintenir le contact avec les pays amis et pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de surprise de dernière minute

    Haute Considération

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    Rapport de mission ( sommet UA de Malabo ,20-27/6/2014

    Conformément au plan d’action et a la feuille de route découlant de la stratégie pour s’opposer aux manœuvres de l’UA d’interférer et de s’impliquer dans le processus onusien de règlement de la  » question du Sahara » ,nous nous sommes rendus M.Kadmiri et moi même a Malabo des le 19 courant afin de suivre les travaux du 23eme sommet de l UA (20-27juin2014).

    L’objectif étant d’assurer le suivi du travail déjà initie par la même délégation à Addis Abeba,une quinzaine de jours auparavant.

    En effet,grâce à l’appui du noyau dur de nos amis (les RP des pays amis accrédités auprès de l’UA) avec le Sénégal comme chef de file et grâce a notre présence effective au sein du centre de conférences , les résultats suivants ont été atteints:

    -Les dispositions contenues dans le « rapport du conseil de paix et de sécurité sur le Sahara « élaboré et adopté à Addis Abeba n’ont pas été amendées a Malabo

    Haute considération

    • Le Sommet n’a pas été saisi d’une décision spécifique sur le Sahara -la Commission de l’UA n’a pas reçu de mandat pour interférer dans le processus onusien de règlement de la question du Sahara , -Le Rapport de la présidente de la commission de l’UA sur le Sahara a été reporte au prochain Sommet.

    Néanmoins ,a l’instigation de la présidence ougandaise du CPS ,le qualificatif « illégales  » a été ajoute a l’expression « l’exploitation des ressources naturelles » dans le texte qui a été soumis aux chefs d États .

    Ce préjudice est le résultat de la présence majoritaire de nos adversaires au sein du CPS , lesquels sont : l’Ouganda , l’Algérie ,l’Afrique du sud , la Tanzanie, le Mozambique, la Namibie contre seulement la présence du Niger ….
    Des démarches seront entreprises auprès des délégations amies pour tenter de rejeter cet ajout.

    Il est a souligner ,que bien que la question du Sahara n’ait pas figure ,officiellement ,dans l’ordre du jour du sommet , la Tanzanie dans son intervention lors de l’examen du point relatif a l’Agenda 2063, a évoqué la question comme étant « une affaire de décolonisation a laquelle il faudrait trouver une solution sans délai. »
    Par ailleurs , des contacts ont été principalement entrepris ,au sein de l’enceinte du palais abritant le sommet de l UA ,avec les Ministres et les membres des délégations des pays suivants : le Sénégal,le Niger ,le Kenya,la Gambie ,la Mauritanie et surtout avec le chef du cabinet Mme Zuma, le burkinabé Jean Baptiste Natama.

    Ce dernier nous a été d un grand apport notamment en nous remettant a l’avance toute la documentation afférente aux travaux du sommet .A ce titre, je suggére Monsieur le Ministre de remettre au Burkinabé 2500 dollars à titre de prime d’encouragement, afin de l’amener à poursuivre sa collaboration avec nous.

    Aussi peut il être avance que la mission a atteint ses objectifs .

    Néanmoins des efforts accrus doivent être entrepris par la consolidation des relations et des rapports avec les pays traditionnellement amis et par une ouverture sur ceux de l’Afrique australe ,qui constituent la base des soutiens des adversaires de l’intégrité territoriale de notre pays.

    Moha Ouali Tagma