Étiquette : Sénégal

  • L’Europe veut plus d’immigrés d’Egypte, Maroc et Tunisie

    L’Europe veut plus d’immigrés d’Egypte, Maroc et Tunisie – main-d’œuvre, marché du travail, migration illégale, compétences, talents, Sénégal, Nigeria,

    L’Europe veut plus d’immigration légale depuis l’Egypte, le Maroc et la Tunisie pour résoudre les pénuries de personnel
    La Commission européenne veut ouvrir plus largement la porte aux travailleurs migrants d’Egypte, du Maroc et de Tunisie dès la fin de cette année. Il faut davantage de migration légale de main-d’œuvre pour réduire les pénuries sur le marché du travail européen et lutter contre la migration illégale. C’est ce qu’écrit le journal néerlandais De Volkskrant.

    Le projet de proposition « Apporter des compétences et des talents à l’UE », que la Commission européenne devrait présenter mercredi selon de Volkskrant, stipule que des « partenariats de talents » doivent également être conclus avec le Sénégal, le Nigeria, le Pakistan et le Bangladesh. La Commission ne commentera pas le nombre de travailleurs migrants que l’Union européenne devrait admettre dans les années à venir. C’est une compétence nationale. Ce serait un « suicide politique » pour n’en nommer que quelques-uns, selon un responsable européen concerné. « L’enthousiasme des États membres à parler de migration légale n’est déjà pas grand maintenant qu’il y a des millions de réfugiés ukrainiens en Europe. »

    La Commission souhaite créer un vivier de talents pour ce groupe cet été. Les réfugiés ukrainiens peuvent répertorier leurs qualifications, leurs compétences, leur expérience et leurs souhaits afin que les États membres et les employeurs puissent mieux voir qui ils accueillent. Les pays de l’UE ont convenu en mars que tous les réfugiés ukrainiens pouvaient travailler ici.

    Source : HLN.BE, 26/04/2022

    #Europe #UE #Immigration #Maroc #Tunisie #Egypte

  • L’Espagne et la Mauritanie, le voisin invisible

    L’Espagne et la Mauritanie, le voisin invisible – Sénégal, Algérie, gaz, Maroc, Sahara Occidental,

    La Mauritanie et le Sénégal partagent un important gisement de gaz dans l’océan Atlantique
    La normalisation des relations diplomatiques avec le Maroc a un coût, dont le plus visible est la quasi-rupture avec l’Algérie. L’ambassadeur d’Algérie à Madrid n’est toujours pas rentré en Espagne après avoir été rappelé pour des consultations.

    Comme le vide politique n’existe pas, le refroidissement soudain des relations entre Alger et Madrid a mobilisé d’autres pays européens désireux d’améliorer leurs relations avec le deuxième plus grand pays d’Afrique du Nord et puissant producteur d’hydrocarbures. En l’espace de trois semaines, le ministre portugais des affaires étrangères, le premier ministre italien et le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères se sont rendus à Alger. L’Italie, angoissée par sa forte dépendance au gaz russe, est devenue le « principal partenaire stratégique » de l’Algérie, selon les autorités locales. Dans la même période, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, s’est rendu à Moscou et à Pékin. L’Espagne est sur le point de perdre le contact avec l’Algérie : c’est le prix à payer actuellement pour le pacte de Rabat.

    Cependant, une visite à Madrid est passée presque inaperçue ces dernières semaines. Le 16 mars, le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, s’est rendu dans la capitale espagnole, où il a été reçu d’abord par le roi Felipe VI, puis par le Premier ministre Pedro Sánchez. À 900 kilomètres des îles Canaries, la Mauritanie est le voisin « invisible » de l’Espagne. Au sud du Maroc, du Sahara occidental et de l’Algérie, avec un débouché sur l’océan Atlantique, la Mauritanie, immense pays désertique qui ne compte que 4,6 millions d’habitants, dispose de précieuses zones de pêche et sert de filtre aux flux migratoires. La Mauritanie connaît toutefois un nouveau développement en ce moment : du gaz a été découvert. Dans les eaux bordant le Sénégal, l’exploitation d’un important gisement de gaz est sur le point de commencer.

    Enric Juliana

    La Vanguardia, 16/04/2022

    #Espagne #Mauritanie #Algérie #Sénégal #Gaz #Maroc

  • Maroc: Mort d’un migrant sénégalais persécuté par la police

    Maroc: Mort d’un migrant sénégalais persécuté par la police- Dans le nord du Maroc, beaucoup de migrants subsahariens s’installent dans les forêts périlleuses de Nador, Tanger et Tétouan, pour traverser les frontières espagnoles et entrer à Ceuta ou Melilla : deux enclaves espagnoles qui se trouvent dans le territoire marocain.

    Après le décès de Malick Ba, la communauté sénégalaise du Maroc vient d’enregistrer un nouveau décès dans le royaume chérifien.

    Il s’agit de Boubacar Sonko, un jeune migrant sénégalais âgé de 27 ans, qui a perdu la vie la semaine passée lors d’une course poursuite avec les policiers marocains dans la forêt de Nador, dans le nord du Maroc.

    Boubacar avait quitté le Sénégal pour venir au Maroc dans le but de transiter vers l’Espagne clandestinement. Mais malheureusement, son projet migratoire n’a pas abouti.

    Dans le nord du Maroc, beaucoup de migrants subsahariens s’installent dans les forêts périlleuses de Nador, Tanger et Tétouan, pour traverser les frontières espagnoles et entrer à Ceuta ou Melilla : deux enclaves espagnoles qui se trouvent dans le territoire marocain.

    Cette traversée est très risquée et ces personnes tentées par la migration font face à d’énormes difficultés, dont des agressions faites par des vagabonds appelés « Clochards » et des poursuites perpétrées à leur endroit.

    BOUMLA

    Dans ces forêts dangereuses, les policiers marocains viennent tous les matins à 4h pour chasser les migrants qui y sont installés : Cette opération appelée BOUMLA, fait silencieusement beaucoup de victimes.

    Métro Dakar, 01/11/2021

  • Maroc: 3 Sénégalais condamnés à dix ans de prison

    Maroc, Sénégal, migration, Melilla, Ceuta, #Maroc, #Sénégal, #Migration, #Melilla,

    A Nador (Maroc), un tribunal a condamné 11 migrants subsahariens dont trois Sénégalais à 10 ans de prison ferme. Ils ont été attraits devant la barre pour avoir «tenté de sauter les barrières de Melilla et/ou de conduire des pirogues vers l’Espagne». Ils séjournent actuellement à la prison centrale de Selouane, à Nador.

    D’après des informations de WalfQuotidien, les trois Sénégalais sont Ali Diallo, Boubacar Diallo et Dembaya.
    L’association marocaine des droits de l’homme s’est offusquée contre leur condamnation.

    Selon les membres de ladite association, des irrégularités ont été constatées dans la procédure, notamment la non-assistance d’un avocat lors de leur audition. Ils ont également contesté le fait que les documents soient uniquement en langue arabe. Les ambassades des pays dont sont originaires les détenus ont été saisies par courriels par le bureau de l’association.

    Sunugal24, 11/10/2021

  • Grand show diplomatique de l’Algérie en Ethiopie

    Algérie, Ethiopie, Union Africaine, UA, Nigeria, Kenya, Sénégal, Ouganda, Djibouti, Somalie,

    La participation de l’Algérie à la cérémonie d’investiture du nouveau gouvernement éthiopien à Addis-Abeba, à laquelle a assisté, en qualité de représentant du président Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a été marquante, caractérisée par une intense activité diplomatique, a indiqué hier, un communiqué du MAE.
    Une participation de qualité qui confirme le grand retour de l’Algérie sur la scène africaine. D’aucuns en effet parmi les décideurs du continent se réjouissent de l’apport considérable de l’Algérie dans le règlement des conflits en Afrique que son influence dans la défense des intérêts communs des États africains.
    « Seul pays d’Afrique du Nord sur à peine 12 pays africains invités par les hautes autorités éthiopiennes, l’Algérie a eu une présence remarquée traduisant la profondeur des relations liant les deux pays, qui aspirent à leur donner un caractère stratégique global », a précisé le communiqué.
    Outre sa rencontre avec le Premier ministre éthiopien, le chef de la diplomatie algérienne a eu, lors de la cérémonie qui s’est déroulée lundi, des entretiens avec plusieurs chefs d’Etat africains auxquels il a transmis les salutations fraternelles du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et avec lesquels il a évoqué les relations bilatérales et les questions d’actualité sur la scène continentale.
    C’est ainsi que Lamamra s’est entretenu avec la présidente de l’Ethiopie, Sahle-Work Zewde, le président du Nigeria Muhammadu Buhari, le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, le président du Sénégal, Macky Sall, le président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, le président du Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh et le président de la Somalie, Mohamed Abdullahi Mohamed Farmajo.
    Le chef de la diplomatie nationale s’est également entretenu avec le Haut représentant de l’Union africaine (UA), l’ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo, avec lequel il a examiné les derniers développements aux plans sécuritaire et politique dans la région de la Corne d’Afrique et les perspectives de résolution des crises dans le continent. À cette occasion, Obasanjo a tenu à saluer « la contribution précieuse de l’Algérie pour l’instauration d’un climat de confiance à même de permettre aux parties concernées par la crise du barrage de la Renaissance de surmonter l’impasse actuelle et de faire prévaloir la logique du dialogue et de la coopération et l’intérêt commun », souligne le communiqué du MAE.
    Par ailleurs, Lamamra s’est entretenu avec le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères d’Ethiopie, Demeke Mekonnen, avec lequel il a évoqué les questions régionales et internationales d’intérêt commun.
    Le chef de la diplomatie algérienne a eu, également, un entretien avec le secrétaire exécutif de l’Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est (IGAD), Workneh Gebeyeh. Les deux responsables ont évoqué les questions les plus importantes dans cette région, a conclu la source.
    F. B.

  • Notes sur l’assassinat de Charles Ndour au Maroc

    Tags : Maroc, Migration, Sénégal, Charles Ndour,

    Notes envoyées par l’ambassade du Maroc au Sénégal au mois de septembre 2014 suite au décès le 30 août 2014, á Tanger du ressortissant sénégalais Charles Ndour.

    Grâce à la complicité du ministre des affaires étrangères sénégalais, Mankeur Ndiaye, l’affaire sera étouffée sous couverture de « l’exemplarité des relations bilatérales et l’engagement des 2 pays à tout mettre en œuvre pour prévenir de tels événements ».

    L’affaire Charles Ndour n’est que la partie visible de l’iceberg qui est le mauvais traitement dont sont victimes au Maroc les immigrais africains dont une grande majorité sont sénégalais.

    L’argent du Maroc achète le silence des responsables sénégalais sur la situation de ces sénégalais au Maroc.

    UNE PARTIE DES NOTES DU MOIS DE SEPTEMBRE 2014

    – Dakar : informe du report, au 8 septembre courant (10h), de la manifestation devant l’Ambassade du Maroc à Dakar, suite au décès, le 30 août 2014, à Tanger du ressortissant sénégalais Charles Ndour. Les manifestants justifient ce report par rapport à l’arrivée à Dakar de la dépouille mortelle, pendant le week-end.

    Dakar : informe qu’une manifestation en réaction au décès d’un ressortissant sénégalais n’a pas pu se dérouler. Les services de police ont fait avorter la marche avant son déclenchement par un groupe d’une dizaine de personnes qui détenaient des pancartes.

    Dakar : informe que 3 membres du CNDH se sont rendus à Dakar pour apaiser la colère qui a suivi le décès d’un ressortissant sénégalais à tanger. Ils ont rencontré le président du comité sénégalais des DH et le secrétaire d’état aux sénégalais à l’étranger. Un communiqué du MAE a réaffirmé l’exemplarité des relations bilatérales et l’engagement des 2 pays à tout mettre en œuvre pour prévenir de tels événements. La délégation du CNDH a réitéré l’engagement de la justice marocaine sur ce dossier.


    Ce n’est pas la première fois et ce n’est certainement pas la dernière qu’un subsaharien meurt assassiné par des marocains.

    Ils sont des milliers venus du Sénégal, Guinée Bissau, Côte d’Ivoire, Gambie, etc…

    Helena Maleno, spécialiste espagnole en migration et traite d’êtres humains n’a pas caché son indignation face à ce qu’elle appelle « la passivité des autorités » marocaines lors de l’assassinat de Charles N’dour, jeune sénégalais égorgé vendredi à Tanger par un marocain aveuglé par la haine et le racisme semés par la police marocaine dans les esprits des citoyens marocains pour les utiliser comme arme de répression.

    « Ce ne sont pas des affrontements, ce sont des agressions. Ce ne sont pas des blessés, mais des agressés : Il ne s’agit pas d’un mort, mais d’une personne assassinée. C’est ainsi qu’il faut parler », déclare Madame Maleno dans un tweeter.

    Maleno avait été agressée et harcelée quelques jours auparavant et dénonce avoir vu son agresseur dans la foule qui s’en prenait aux subsahariens.

    Cette fois-ci, les autorités du Sénégal vont-elles protester auprès du gouvernement marocain pour ce nouvel assassinat ?

    #Maroc #Sénégal #Charles_ndour #Migration

  • Maroc-Sénégal : arrêtée pour trafic de drogue puis libérée, Fatou Kiné Ndiaye dénonce une trahison

    Quelques heures après sa libération, Fatou Kiné Ndiaye la jeune étudiante de 22 ans mise aux arrêts au Maroc a tenu à se prononcer sur les circonstances de cette arrestation. Selon les propos de la jeune femme relayés par les médias, elle estime avoir été victime d’une trahison. «J’ai été trahie, blessée», a fait savoir l’étudiante sénégalaise en gestion-management.

    “J’ai surmonté cette épreuve avec dignité…”

    «Je n’ai rien à dire sinon rendre grâce à Dieu. J’ai surmonté cette épreuve avec dignité. J’ai été heureuse de retrouver ma mère. Ça m’a fait énormément plaisir», a-t-elle poursuivi avant d’indiquer qu’elle est pressée de retourner dans son pays. Rappelons que depuis plusieurs semaines, elle était en détention au Maroc suite à une affaire de drogue. Elle aurait été piégée par un homme du nom de Massoukha Mbengue avec de la drogue.

    Placée sous mandat de dépôt en février

    Elle avait été placée sous mandat de dépôt en février dernier pour des faits de trafic et de détention de drogue. Le colis lui avait été confié par l’homme pour être convoyé au Sénégal en gratuité partielle. La situation se serait produite à la veille de ses vacances au Sénégal. Elle ne savait pas qu’en lieu et place des chaussures qui lui ont été remises par son voisin, il y avait en réalité de la drogue. La découverte avait été faite à l’aéroport. Après plusieurs semaines de fuite, le mis en cause a finalement été interpellé.

    La Nouvelle République, 22 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Sénégal, trafic de drogue, cannabis, haschich,

  • Ziguinchor : Révélations sur le supposé “avion espion” qui a été intercepté

    L’affaire avait fait le tour des médias nationaux. Un “avion espion” avait été intercepté, jeudi dernier, dans la région de Ziguinchor, survolant sans autorisation les bases militaires. L’aéronef proviendrait du Maroc et avait à son bord 4 personnes toutes de nationalité marocaine.

    L’appareil était censé survolé la Guinée-Bissau, pour semble-t-il, des prises de vue de relevés topographiques.
    Des sources de L’Observateur rapportent que les membres de l’équipage auraient effectué des prises de vue au-dessus de plusieurs bases militaires, dont certaines récemment reprises par des rebelles du Mfdc.
    Retour sur les faits
    Un aéronef qui survolait la région de Ziguinchor (sud) sans autorisation de navigation a été immobilisé et une enquête avait été ouverte à son sujet déclare le ministère sénégalais du Tourisme et des Transports aériens.
    « Le ministère du Tourisme et des Transports aériens a constaté le survol de l’espace aérien national, avec prise de vue dans la région de Ziguinchor, notamment dans les zones de sécurité.
    Le ministère a pris des mesures conservatoires en immobilisant l’avion incriminé et a ouvert une enquête », lit-on dans un communiqué de ce département ministériel.
    L’aéronef ne disposait d’aucune autorisation de navigation lui permettant de survoler la zone en question dans les « conditions définies par les lois et règlements ».
    Selon le communiqué, l’enquête permettra de « déterminer les responsabilités » liées à cette infraction présumée, qui est « très grave dans un pays souverain », ajoute la même source.
    Elle ne donne aucune information concernant la provenance de l’appareil ou l’identité de son équipage.
    Samarew, 4 avr 2021
    Etiquettes : Sénégal, Maroc, Ziguinchor, Casamance, espionnage, avion, photos, bases militaires, 
  • Sénégal : Le chef de l’opposition accusé de viol et libéré sous caution

    Le chef de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, a été arrêté ce mois-ci après avoir été accusé de viol le lundi 8 mars. Après de multiples manifestations violentes en attendant son procès pour viol, son avocat a annoncé qu’il avait été libéré sous caution et sous contrôle judiciaire. Sonko affirme que les allégations de viol à son encontre sont politiquement motivées. Lors d’une conférence de presse à Dakar le lundi soir, Sonko a appelé à une plus grande manifestation anti-gouvernementale mais a demandé qu’elle soit pacifique. Samedi, les manifestations avaient diminué, mais les appels à de nouveaux manifestants ont fait craindre une escalade de la violence.

    Le Sénégal est considéré comme l’une des démocraties les plus stables d’Afrique de l’Ouest, mais les protestations contre la libération de Sonko par le gouvernement ont déclenché des violences entre les citoyens et les forces de sécurité. Amnesty International a signalé la mort d’au moins huit manifestants à la suite d’affrontements entre la population et les forces de sécurité, et 235 autres manifestants ont été blessés, selon la Croix-Rouge sénégalaise. Lundi matin, avant d’entamer leur marche, des centaines de personnes se sont rassemblées devant le tribunal de Dakar, brandissant des drapeaux et scandant « Libérez Sonko », et sa libération a été accueillie avec jubilation par ses partisans. Le journaliste d’Al Jazeera a déclaré : « Il y a un sentiment parmi ces manifestants qu’ils ont pu libérer Sonko eux-mêmes ; qu’ils ont défié le pouvoir de la présidence et ils considèrent sa libération comme leur victoire personnelle. » Sonko lui-même nie toutes les allégations et affirme qu’il s’agit d’une tentative du président Macky Sall de mettre à genoux un rival politique, ce que le gouvernement a rejeté. En réponse, les forces de sécurité de Dakar ont tiré des gaz lacrymogènes comme solution pour disperser les groupes de partisans de Sonko. Alors que les manifestants bloquaient les rues et lançaient des objets contre la police, les forces de sécurité ont également tiré des munitions non létales pour contenir les manifestants. Selon Al Jazeera, l’armée patrouille toujours dans les rues centrales de Dakar avec des véhicules militaires et des mitrailleuses dans les régions où les récents affrontements ont eu lieu.

    Les protestations semblent être alimentées par quelque chose de plus important que l’arrestation de Sonko. Pendant la manifestation, l’un des manifestants a crié : « Il ne s’agit pas seulement de Sonko. Nous voulons que Macky démissionne », impliquant la frustration des citoyens à l’égard de l’actuel Président Macky Sall. Les forces de sécurité ont pour objectif de contrôler la violence, qui a contraint les écoles de la capitale à rester fermées pendant une semaine jusqu’à ce que la situation soit maintenue. Ces solutions sont temporaires, mais combattre le feu par le feu n’a jamais été particulièrement efficace. La violence n’est pas la solution et les forces de sécurité doivent reconnaître qu’elles font plus de mal que de bien. En raison de la liberté d’expression, les manifestants ont le droit de protester, mais seulement s’ils le font de manière pacifique. De plus, l’attention s’est complètement déplacée de l’accusation criminelle de Sonko vers le mécontentement de la direction actuelle. Le problème est plus vaste que ce seul cas, et il est important que le gouvernement prenne des mesures contre la violence et pour mieux contrôler les affrontements.

    La semaine dernière, une employée d’un salon de beauté s’est présentée et a accusé Sonko de l’avoir violée, ce qui a rapidement conduit à son arrestation. Les manifestations ont commencé immédiatement après, illustrant les griefs de longue date concernant le niveau de vie, le chômage, la corruption et les inégalités dans le pays. La pression politique s’est accrue sur le président Sall, car il a été accusé à de multiples reprises d’invalider injustement des rivaux politiques et de nombreux citoyens pensent que son ambition est de prolonger son règne au-delà de la limite des deux mandats. En outre, deux autres rivaux du président Sall ont déjà été accusés d’activités criminelles qui les ont empêchés de se présenter à l’élection présidentielle de 2019, ce qui a rendu le public sceptique quant aux accusations portées contre Sonko. Al Jazeera rapporte comment ces situations sont rares au Sénégal, en particulier les personnes de ce nombre plaidant intensément dans les rues et les lieux publics. Ousmane Dialo, chercheur d’Amnesty pour l’Afrique de l’Ouest, a décrit les avancées politiques de ces dernières années comme un tournant pour le Sénégal. Il explique également que les manifestations qui ont eu lieu n’ont pas pour seul but de montrer le soutien à Sonko, mais qu’elles sont le résultat du besoin des citoyens de changer les politiques socio-économiques récentes qui ont affecté les populations les plus vulnérables. De plus, à travers ces protestations, les jeunes soulèvent des questions sur la dégradation des libertés politiques et civiques.

    En conclusion, les manifestants ne défendent pas nécessairement Sonko, mais plutôt la démocratie et l’histoire de stabilité que le Sénégal dépeint. Bien que le leader ait été accusé d’un crime grave, la population s’interroge sur la validité du crime en raison du mécontentement et de la méfiance à l’égard du leadership actuel. Dans cette situation, il est essentiel de reconnaître les raisons pour lesquelles vous manifestez et de ne pas encourager la violence, les activités criminelles ou les agressions sexuelles de quelque manière que ce soit. Protester contre le déclin de la démocratie et remettre en question les intentions des dirigeants lorsque la sécurité de la société se sent menacée est parfois nécessaire, mais il est essentiel d’éviter les affrontements.

    Organization for World Peace, 30 mars 2021

    Etiquettes : Sénégal, Ousmane Sonko, Macky Sall, viol,

  • Sénégal : Pont de Rosso, un pont entre l’Europe et l’Afrique

    Rosso est, après l’aéroport de Dakar, le principal point d’entrée au Sénégal depuis l’étranger. Cette ville située sur le fleuve Sénégal est à l’image de son homonyme et ville jumelle en Mauritanie. La frontière entre les deux États longe la rivière. Les deux Rosso se sont toujours regardés, mais jusqu’à présent, ils ne se sont jamais vraiment touchés. C’est à cela que sert le Pont de Rosso, à relier enfin les deux rives, à simplifier la vie des habitants et des voyageurs et à rapprocher l’Afrique de l’Europe.

    Ridial Fall est un citoyen sénégalais qui vit en Italie. Chaque année, à l’occasion du Magal de Touba, la plus importante récurrence de la confrérie mouride à laquelle il appartient, il retourne au Sénégal. En voiture. Il passe par la France, traverse l’Espagne. Puis Gibraltar, le Maroc et la Mauritanie. « Le passage de la Mauritanie au Sénégal peut devenir épuisant. Files d’attente pour prendre le ferry, temps d’attente très longs, opérations douanières… ». L’idée de traverser la rivière grâce à un pont le ravit. « Le pont de Rosso n’est pas une infrastructure, mais une nécessité, un rêve nécessaire ».

    Hier, des représentants des gouvernements mauritanien et sénégalais étaient présents à la cérémonie de signature qui permettra le début des travaux et la réalisation du rêve nécessaire. Pour Nouakchott, il s’agissait de Mohamedou Ould M’Haïmid, ministre de l’équipement et des transports, et Mohamed Lemine Ould Dhehby, ministre des finances ; pour Dakar, Mansour Faye, ministre des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, et Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des finances et du budget.

    Puis il y a eu bien sûr les représentants des différentes réalités économiquement engagées dans le projet : Mohamed Chérif, Country Manager de la Banque Africaine de Développement pour le Sénégal, Irène Mingasson, Ambassadeur de l’Union Européenne au Sénégal et Ramon Ynaraja, représentant de la Banque Européenne d’Investissement.

    L’absence de traversée du fleuve Sénégal, frontière naturelle entre les deux pays, a historiquement constitué un obstacle majeur à la mobilité des personnes et des biens. Le pont de Rosso reliera les 1 500 mètres séparant les deux rives du fleuve, facilitant ainsi les transports et les échanges, réduisant la durée des trajets et diminuant les coûts de transport. Dans une perspective plus large, elle contribuera également, par extension, au développement des activités de transport le long des corridors transafricains Tanger-Lagos et Alger-Dakar, afin de consolider l’intégration Sud-Sud entre l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb.

    Le coût total du projet est d’environ 88 millions d’euros, dont une subvention de 20 millions d’euros de l’Union européenne, deux prêts pour un total de 41 millions d’euros de la Banque africaine de développement aux deux pays et 22 millions d’euros de la Banque d’investissement de l’Union européenne. Le reste du financement est assuré par des fonds de contrepartie engagés par les deux États.

    A l’occasion de la cérémonie, Irène Mingasson, a déclaré : « Avec une contribution non-remboursable de 20 millions d’euros pour la construction du Pont Rouge, l’UE est un partenaire important. Intégration régionale de l’Afrique de l’Ouest ». Ce projet de construction de pont, a-t-il ajouté, contribue à renforcer cette intégration économique et sociale nécessaire au développement de la région : « Ce pont est aussi le lien entre la Méditerranée et l’Afrique de l’Ouest et donc avec l’Europe. Elle ne peut que renforcer le partenariat Afrique-Europe. L’engagement de l’UE à consolider ce partenariat en améliorant les performances de ce corridor côtier se concrétisera avec la construction du pont ».

    Le Pont Rouge est un véritable lien entre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest. La Banque africaine de développement a mobilisé près de 41 millions d’euros pour améliorer la mobilité des personnes et des biens, au bénéfice des populations. » Avec l’achèvement récent du pont de la Sénégambie financé par la Banque, le pont rouge constituera le seul chaînon manquant du corridor Tanger-Lagos. Ce projet est un bon exemple de la coopération entre donateurs », a ajouté M. Cherif.

    « Le renforcement des transports transfrontaliers est essentiel pour le commerce, l’activité économique et la cohésion sociale. La Banque européenne d’investissement est heureuse de soutenir cette liaison de transport prioritaire, en partenariat avec le Sénégal, la Mauritanie, la Banque africaine de développement et l’Union européenne « , a enfin commenté M. Fayolle. « Le projet du Pont de Rosso facilite la coopération internationale et renforce le commerce transafricain. En favorisant le développement du secteur privé (en particulier l’agriculture), le projet encourage le maintien et la création d’emplois, et contribue ainsi à la lutte contre la pauvreté. »

    (Stefania Ragusa)

    Africa Rivista, 27 mars 2021


    Tags : Sénégal, Rosso, Pont de Rosso, Mauritanie,