Étiquette : Sénégal

  • Patrice Motsepe : Président de la CAF par la grâce d’Infantino

    Le patron de la FIFA, Gianni Infantino, a contribué à l’élection du milliardaire sud-africain Patrice Motsepe à la tête de la Confédération africaine de football. Mais c’est une décision qui pourrait revenir hanter Infantino.

    Patrice Motsepe se présente comme un joueur d’équipe. « Le football africain a besoin d’une sagesse collective », a déclaré le Sud-Africain de 59 ans avant son élection comme nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), vendredi à Rabat, au Maroc. « Si nous travaillons tous ensemble avec notre expérience, notre talent et notre passion, le football en Afrique connaîtra un succès et une croissance qu’il n’a pas connus par le passé. Il faudra que nous soyons tous ensemble pour y parvenir. »

    Les autres candidats au poste suprême de la CAF avaient retiré leur candidature après s’être vu promettre d’autres rôles par le président de la FIFA, Gianni Infantino, et certains de ses hauts représentants. Le Sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien Ahmed Yahya deviendront vice-présidents de la CAF, tandis que l’Ivoirien Jacques Anouma deviendra conseiller principal de Motsepe. L’ancien président sortant et confident d’Infantino, le Malgache Ahmad Ahmad, voulait se présenter mais n’a pas pu le faire car il purge une peine de deux ans de prison pour corruption.

    « Je suis heureux que la FIFA ait pu contribuer, ne serait-ce qu’un peu, à ce moment décisif pour le football sur ce grand continent », a déclaré Infantino après la conclusion de l’accord, réduisant l’élection à Rabat à une simple formalité.

    Cependant, les critiques en Afrique accusent Infantino de « recolonisation indirecte », « où les Européens imposent leurs dirigeants préférés aux autres », comme l’a décrit le journal sud-africain The Sowetan. Motsepe est maintenant endetté envers Infantino et doit vraisemblablement le rembourser à un moment ou à un autre. Peut-être, par exemple, avec les 54 votes africains pour une éventuelle réélection du Suisse en 2023. « En tant qu’homme qui a fait de la politique et du monde des affaires pendant des décennies, Motsepe ne saura que trop bien qu’il n’y a pas de repas gratuit », écrit The Sowetan.

    Le premier milliardaire noir d’Afrique

    Motsepe n’est pas là pour s’enrichir, il l’est déjà. Mes amis m’appellent un « capitaliste noir » », a-t-il dit un jour. En 2008, il est devenu le premier Africain noir sur la liste Forbes des personnes les plus riches du monde. Actuellement, sa fortune est estimée à environ 2,7 milliards d’euros, ce qui fait de lui le neuvième homme le plus riche d’Afrique.


    Motsepe est né en 1962 dans un township de Johannesburg. Il a commencé à travailler dans le petit magasin général de son père, près de Pretoria, alors qu’il était encore à l’école. Plus tard, Motsepe a étudié le droit et a rejoint un cabinet d’avocats, spécialisé dans le droit minier. Dans les années 1990, il s’est lancé dans le secteur minier et y a fait fortune. Sa tactique : il rachète des mines en difficulté à bas prix, puis réduit les coûts. Aujourd’hui, sa société « African Rainbow Minerals » possède des mines d’or, de platine, de nickel, de charbon et de fer. Il est également le PDG de Harmony Gold, l’une des plus grandes sociétés minières aurifères du monde. En d’autres termes, il est plutôt à l’aise.

    Philanthrope, tireur de ficelles et patron de club de football.

    En 2013, il est devenu le premier Africain à rejoindre The Giving Pledge, une initiative des milliardaires américains Bill Gates et Warren Buffett visant à donner la moitié de leur fortune à des œuvres caritatives. La Fondation Motsepe a pour vocation de lutter contre le racisme et pour la diversité. Elle investit principalement dans des projets éducatifs, mais s’est également engagée dans la lutte contre la pandémie de coronavirus. Motsepe est considéré comme un homme capable de tirer les bonnes ficelles et entretient des liens étroits avec l’élite politique sud-africaine. Sa sœur aînée Tshepo est mariée au président Cyril Ramaphosa.

    Motsepe n’a pas encore fait d’apparition dans son nouveau rôle de footballeur. Cependant, il est propriétaire du club de première division sud-africaine Mamelodi Sundowns depuis 2003, date à laquelle il a obtenu une participation majoritaire. Les « Brésiliens », comme l’équipe est surnommée en raison de son maillot jaune et bleu, ont remporté le championnat sud-africain à dix reprises, dont les trois dernières saisons consécutives. Mais le plus grand succès de l’histoire du club est un triomphe en Ligue des champions africaine en 2016.

    Motsepe n’accepte pas l’échec, de lui-même ou des autres. « Vous devez fixer des normes élevées », a déclaré un jour l’homme de 59 ans. « Je ne peux jamais me satisfaire d’une performance médiocre ». Aujourd’hui, il sera à la tête du football africain pendant au moins quatre ans. En tant que président de la CAF, Motsepe deviendra également vice-président de la FIFA, ce qui fera de lui l’un des adjoints d’Infantino. Mais le Sud-Africain n’est pas considéré comme un béni-oui-oui et pourrait même devenir un jour un rival sérieux d’Infantino. Le patron de la FIFA pourrait alors regretter d’avoir usé de son influence dans l’élection de la CAF.

    Modern Ghana, 18 mars 2021

    Tags : Gianni Infantino, Patrice Motsepe, Confédération africaine de football, CAF, Augustin Senghor, Sénégal, Ahmed Yahya,  Jacques Anouma,

  • Réponse à l’épidémie de grippe aviaire au Sénégal et en Mauritanie

    Fin janvier 2021, 750 grands pélicans blancs ont été retrouvés morts dans la réserve ornithologique du Djoudj, une poche isolée de zones humides et un site du patrimoine mondial de l’UNESCO dans le nord du Sénégal, qui constitue une halte pour des millions d’oiseaux migrateurs chaque année. Cette découverte a été suivie par la mort de 1642 poussins de pélicans et de deux douzaines de pélicans adultes dans le parc national de Diawling, en Mauritanie, à la frontière nord du Sénégal, qui abrite plus de 250 espèces d’oiseaux. Selon les autorités nationales, ces décès ont été attribués à l’apparition de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP).

    Suite à cette épidémie, les gouvernements nationaux du Sénégal et de la Mauritanie coordonnent une réponse d’urgence. Nature Mauritanie (partenaire de BirdLife) et l’organisation collaboratrice au Sénégal Nature Communautés Développement (NCD) sont au premier plan de cette réponse. Nature Mauritanie sensibilise les communautés du Diawling à l’IAHP et dirige un comité de surveillance mis en place au Banc d’Arguin pour surveiller tout foyer de la maladie. Au Sénégal, NCD a activé son réseau de membres et de volontaires pour surveiller et signaler toute mort d’oiseaux dans le pays. Bien qu’aucun autre foyer d’IAHP n’ait été signalé dans les deux pays, la surveillance épidémiologique se poursuit dans d’autres sites, notamment dans les parcs et les réserves. Une collaboration et un partage d’informations accrus entre les deux pays sont en cours.

    Plus important encore, un plan d’action contre l’IAHP a été élaboré au Sénégal et l’accent est désormais mis sur sa mise en œuvre. Trois sous-comités sur l’épidémiologie, la surveillance et la biosécurité ont été créés. Actuellement, des réunions sont organisées avec les donateurs et les partenaires techniques pour financer ce plan d’action. En outre, le suivi épidémiologique des oiseaux sauvages et domestiques, ainsi que la surveillance active des marchés et des sites ornithologiques, sont en cours. Le renforcement des capacités pour assurer une réponse efficace est également en cours. L’équipe de coordination sénégalaise suit actuellement une formation sur les systèmes de gestion des incidents.

    « Le grand pélican blanc est un oiseau migrateur dont l’aire de répartition est vaste en Afrique. La surveillance des sites clés utilisés par l’espèce en Afrique de l’Ouest est essentielle pour prévenir la propagation de l’IAHP. La coopération transfrontalière et l’implication des communautés sont essentielles dans cette réponse » a déclaré Djibril Diallo, directeur exécutif de Nature Mauritanie.

    Des réunions transfrontalières entre les autorités du Sénégal et de la Mauritanie ont également lieu pour assurer la coordination entre les deux pays. BirdLife International et ses partenaires continueront à soutenir les autorités nationales en Mauritanie et au Sénégal pour mettre en œuvre le plan d’action contre l’IAHP et renforcer la surveillance afin de prévenir de futurs foyers.

    Surfbirds, 15 mars 2021

    Tags : Mauritanie, grippe aviaire, Sénégal, BirdLife International,

  • Le destin de l’Afrique se joue au Sénégal confronté à une colère populaire généralisée

    Huit (8) ans après le départ du pouvoir du président Abdoulaye Wade, le peuple sénégalais digne et libre est de nouveau dans les rues à travers tout le pays suite une affaire d’instrumentalisation de la justice pour neutraliser un adversaire politique gênant du président Maki Sall, élu en 2012 puis 2019. Il s’agit du député et opposant, Ousmane Sonko, leader des PASTEF

    A deux ans de la présidentielle de 2024, le Sénégal, un des rares pays d’Afrique au sud du sahara où la culture démocratique et la maturité sont une réalité, est de nouveau agité par des manifestations populaires suite à une affaire montée de toute piéces par le pouvoir en place pour neutraliser, le député Ousmane Sonko, leader des PASTEF, un parti politique engagé dans une démarche de rupture avec les anciennes pratiques des régimes successifs.

    En effet, Ousmane Sonko, réputé pour son franc-parler, a su convaincre les Sénégalais dans leur écrasante majorité. Ils adhèrent en masse à son parti au point qu’il inquiète le président Macky Sall aux échéances présidentielles à venir.

    Accusé de prétendu viol, Ousmane Sonko et les militants de son parti sont mobilisés depuis quelques semaines à travers le pays pour dénoncer ce qu’ils qualifient de machination du pouvoir contre un homme politique qui incarne des valeurs.

    Convoqué pour être entendu par le juge, le député Ousmane Sonko a mobilisé autour de lui une foule énorme à Dakar, Saint-Louis, Casamance et dans d’autres régions du Sénégal.

    Il faut dire que l’opposant à Macky Sall, a su gagner conquérir les cœurs des Sénégalais qui ont investi les rues dakaroises pour accompagner son cortège lors de son audition. Mais en chemin, les choses ont dégénéré entres les manifestants et les forces de l’ordre qui ont usé des gaz lacrymogènes sans contenir la foule.

    Selon l’Ong, ADHA et la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme, plusieurs personnes ont trouvé la mort, de nombreuses arrestations ont eu lieu suite aux manifestations du jeudi 04 et Vendredi 05 mars 2021.

    C’est dans cette vague d’arrestations des militants et des activistes, que se trouve, Guy Marius Sagna, figure engagée de la lutte pacifique contre le pouvoir de Macky Sall.

    A travers ce qui se passe au Sénégal, se jouent désormais le destin et le combat de l’Afrique en terre sénégalaise.

    Macky Sall doit se rappeler qu’il doit son accession au pouvoir à la mobilisation des Sénégalais et en particulier des activistes, militants et démocrates qu’ll a arbitrairement incarcérés dans les conditions inhumaines et dégradantes.

    La manifestation est une expression libre, un droit universel qui ne doit être entravé par des mesures répressives et liberticides.

    J’invite les organisations sénégalaises et africaines à faire une pression pour obtenir la libération des personnes détenues illégalement.

    Source : Makaila, 7 mars 2021

    Tags : Sénégal, Macky Sall, Françafrique,

  • Sénégal : le rap, puissant moyen d’expression de la révolte

    Au Sénégal, la jeunesse est dans la rue pour manifester contre le président Macky Sall. Les affrontements durent depuis la semaine dernière et la scène culturelle s’engage auprès des manifestants. Plus particulièrement les rappeurs sénégalais.

    Ca fait longtemps que Dakar est une grande scène du rap africain; En France, on connaît quelques grands noms comme le « positive black soul », repéré par MCsolar dans les années 1990.

    Il y a une grande tradition du rap sénégalais qui critique les mêmes choses que les manifestants aujourd’hui : chômage des jeunes, manque de démocratie, et surtout la déconnexion de la direction sénégalaise biberonnée au colonialisme.


    Source : TF1, 12 mars 2021

    Tags : Sénégal, Macky Sall, Ousmane Sonko,


  • SONKO ET LA QUESTION D’UN 3e MANDAT AU SENEGAL

    Sall doit clarifier sa position

    Macky Sall serait-il sur les traces de Alpha Condé et Alassane Dramane Ouattara ? La question se pose désormais avec acuité au Sénégal où à la faveur de son inculpation dans une affaire de viol présumé et les violences par endroits meurtrières qui s’en sont suivies, l’opposant Ousmane Sonko a mis les pieds dans le plat en mettant son interpellation sur le compte d’une cabale politique visant à ouvrir un boulevard au chef de l’Etat à qui il prête ouvertement des intentions cachées de chercher à briguer un troisième mandat. Une affaire de mœurs qui vire au débat politique au point de mettre le pays sens dessus dessous depuis près d’une semaine, avec à la clé près d’une demi-douzaine de morts. C’est dire si l’heure est suffisamment grave et le sujet suffisamment brûlant pour appeler une réponse de la part du chef de l’Etat sénégalais.

    Macky Sall doit donc clarifier sa position. Il doit d’autant plus le faire que son silence prolongé sur cette question qui n’est pas à sa première fois d’être portée dans le débat politique, commence quelque peu à interroger.

    Ce n’est pas l’omerta du camp présidentiel qui rassurera les Sénégalais

    Au delà, l’on peut être même porté à croire que si le Sénégal est quelque part aujourd’hui pris dans l’engrenage des violences politiques et leur corollaire de destructions de biens et de pertes en vies humaines hautement dommageables à l’image du pays, c’est parce que Ousmane Sonko a su, entre autres, surfer sur cette question hautement sensible qui est sur le point de ravir la vedette à la question fondamentale de sa traduction devant les tribunaux. Si fait que du bourreau violeur présumé, appelé à répondre de ses actes devant la Justice de son pays, l’opposant n’est pas loin de se glisser dans la peau de la victime persécutée.

    Dans ces circonstances, ce n’est pas l’omerta du camp présidentiel tendant à éviter toute polémique autour de la question d’un éventuel troisième mandat du successeur d’Abdoulaye Wade, qui rassurera les Sénégalais. Au contraire, une clarification rapide de la situation dans le sens d’un renoncement au Satan du troisième mandat, pourrait non seulement faire davantage baisser la tension, mais aussi valoir son pesant de calme et de fin de mandat apaisé au pays de la Téranga et à son président. Car, tout porte à croire que les frustrations des manifestants vont largement au-delà du feuilleton judiciaire sur fond d’atteinte aux mœurs de l’affaire Ousmane Sonko.

    Quoi qu’il en soit, Macky Sall ne peut pas avoir poussé le Vieux Gorgui à la sortie du pouvoir, pour s’amuser à vouloir ruser avec les textes et ses compatriotes afin de prolonger son bail à la tête de l’Etat. C’est pourquoi l’on ne peut pas dire qu’il est prématuré, pour Ousmane Sonko, de prêter des intentions malveillantes de troisième mandat à Macky Sall. Car, de Conakry à Abidjan en passant par Brazzaville et N’Djamena, les exemples sont là et légion où à trop attendre, le peuple finit très souvent par devenir le dindon de la farce, quand il ne se laisse pas purement et simplement entuber par des prédateurs de l’alternance qui ne tombent généralement le masque qu’au dernier moment, sur un continent africain particulièrement malade de sa démocratie. Sans oublier qu’une fois que la machine de la forfaiture est lancée, il est souvent difficile de l’arrêter.

    Si Macky Sall n’avait pas pris la mesure de l’explosivité de la situation, il est à présent édifié

    Et dans le cas du Sénégal, des indices sont là, qui ne permettent pas de donner le Bon Dieu sans confession à Macky Sall. En effet, non seulement le natif de Fatick a minutieusement travaillé à affaiblir l’opposition dont certaines fortes têtes ont été amenées bon gré mal gré à rejoindre les rangs de la majorité, mais aussi les exemples de Karim Wade et de Khalifa Sall écartés de la course à la présidentielle dans les conditions que l’on sait, peuvent avoir édifié beaucoup de Sénégalais. Ce, au moment où il ne se dégage pas un dauphin attitré au chef de l’Etat qui a portant fait bien plus qu’entamer son second et dernier mandat constitutionnel. C’est pourquoi l’on ne peut pas reprocher à Ousmane Sonko de profiter de la situation pour remettre la question d’un éventuel troisième mandat au goût du jour au moment où il semble avoir de l’aura et surtout le vent en poupe, avec des compatriotes convaincus pour la plupart de la justesse de son combat, et fortement mobilisés dans la rue dans les circonstances que l’on sait. Et l’on attend de voir à quoi fera écho son appel à la « mobilisation générale » pour « la révolution » du changement qu’il dit désormais en marche dans son pays. En tout état de cause, si en se prêtant à ce jeu de clair-obscur sur l’éventualité d’une candidature à un troisième mandat, Macky Sall n’avait pas pris la mesure de l’explosivité de la situation, on peut dire qu’il est à présent édifié. Et l’on espère qu’au sortir de ces événements malheureux qui secouent le Sénégal, il saura s’inscrire dans l’histoire, à l’image du président nigérien, Mahamadou Issoufou, qui a su résister à la tentation du troisième mandat qui fait mode au sein de ses pairs africains; ce qui lui vaut, entre autres, aujourd’hui d’entrer dans le cercle très restreint des élus au prestigieux Prix Mo Ibrahim pour la bonne gouvernance. Et cela n’est pas rien.

    Le Pays, 10 mars 2021

    Tags : Sénégal, Macky Sall, Ousmane Sonko,

  • Binter reprend les vols des îles Canaries vers le Maroc et le Sénégal

    Binter a annoncé ce mercredi qu’à partir du 19 avril prochain deux nouvelles destinations du continent africain : le Maroc et le Sénégal. La Mauritanie sera reliée en novembre.

    La compagnie aérienne a programmé, pour le moment, une liaison avec les aéroports d’Agadir et de Dakar tous les quinze jours, qui aura lieu dans les deux cas le lundi, comme l’indique un communiqué.

    Le départ des vols pour Dakar de l’aéroport de Gran Canaria se fera à 11h45 pour atterrir à 13h15. A 14h00, nous décollerons de l’aéroport sénégalais pour atterrir à Gran Canaria à 17h20.

    Les vols avec Agadir décolleront de Gran Canaria à 12h00 pour atterrir à 13h35. À 14 h 20, ils décolleront pour les îles Canaries, où ils atterriront à 16 h 00.

    L’entreprise active ces routes après l’amélioration du contexte sanitaire des deux destinations et dans le but de contribuer activement au maintien de la connectivité et à la relance touristique et économique des territoires liés.

    Les vols vers le Sénégal seront assurés par les jets Embraer E195-E2 de la compagnie, qui disposent de 132 sièges et d’une grande capacité de chargement en soute. Dans le cas d’Agadir, les vols seront effectués à bord du nouvel avion ATR.

    Source : Preferente.com, 10 mars 2021

    Tags : Espagne, Iles Canaries, Maroc, Sénégal, Mauritanie,

  • Sénégal : Le peuple se révolte contre la France et ses négriers


    « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ». Cette déclaration on la doit au président Abraham Lincoln, l’homme qui a libéré les noirs américains.

    En regardant ce qui se passe au Sénégal, Lincoln doit se retourner dans sa tombe pour maudire l’obsession de la France pour l’esclavage moderne matérialisé dans ce système connu sous le nom de Françafrique.

    La France et ses laquais ont trompé le peuple sénégalais pendant longtemps, et pour dire qu’il n’est plus prêt à être dupé, ce dernier est sorti à la rue pour dire haut et fort que la France est la cause de tous ses malheurs et qu’il veut qu’elle arrête le pillage de ses richesses. Que le temps où les toubabs s’engraissaient sur le compte des « nègres » est révolu.

    Selon la totalité des médias sénégalais et internationaux, l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko est l’étincelle qui a déclenché les manifestations et les heurts au Sénégal. Cependant, lorsqu’ils s’en prennent aux intérêts français (Auchan, Total, etc) ils lancent un message de rébellion contre tout le système bâti et parasité par la France. « Beaucoup de personnes croient que c’est a cause de Ousmane Sonko que nous nous manifestons. Là ils se trompent, c’est c’est juste qu’il nous a donné l’opportunité d’exprimer la colère qui nous était un fardeau lourd depuis plus de 7 ans » : C’est l’avis d’un de ces jeunes manifestants dont la colère a été exacerbé par les inégalités économiques et les préoccupations concernant leur niveau de vie.

    Selon Alioune Badara Cissé, médiateur, le pays est au bord de l’apocalypse et il a appelé le président Macky Sall à engager un dialogue avec les jeunes révoltés et a agir rapidement en vue de lutter contre l’aggravation de la pauvreté et le manque de perspectives d’emploi pour ces jeunes.

    Tags : Sénégal, France, spoliation, pillage, Françafrique, Macky Sall, Ousmane Sonko,




  • La Françafrique vue par Wikileaks

    France, Afrique, Françafrique, Wikileaks, Etats-Unis,

    WIKILEAKS : UNE CERTAINE IDÉE DE LA FRANCE ET DE SA POLITIQUE ÉTRANGÈRE

    Si 2% seulement des câbles Wikileaks ont été rendus publics, ils ont déjà permis de brosser un bout de l’histoire contemporaine de la France vue par la diplomatie américaine.

    Ces dernières semaines, la publi­cation des câbles diplomatiques par Wikileaks s’est focalisée sur la Tunisie, l’Egypte et la Lybie, mettant en lumière les connivences de certaines chancelleries avec les régimes en place, notamment de la France avec celui de Ben Ali. Il ressort de ces télégrammes que les États-Unis sont à la fois admiratifs des dispositifs répressifs et inquiets du racisme français.

    Ils font état de la visite de différentes personnalités politiques françaises à l’ambassade des Etats-Unis à Paris ou sur le sol américain. Si certains n’y passent que pour livrer leurs opinions, d’autres, comme Alain Madelin s’y rendent pour demander un soutien à leur carrière [1]. D’autres encore pour assurer les diplomates américains de leur proximité idéologique : Brice Hortefeux ou Nicolas Sarkozy qui, en 2005, promet de faire en France « ce que Reagan a fait aux Etats-Unis ou Thatcher au Royaume-Uni » mais aussi Dominique Strauss-Khan ou Michel Rocard, qui propose la création d’un think tank franco-américain.



    Rwanda : le juge Bruguière en service commandé

    Parmi les visiteurs de l’ambassade américaine, on trouve aussi le juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière. Il y fournit les détails de plusieurs affaires en cours, racontant notamment comment il s’est coordonné avec l’exécutif français pour délivrer les mandats d’arrêt contre plusieurs personnalités rwandaises [2].

    Un responsable français affirme plus directement que le dossier Bruguière était une réponse de la France à l’enquête rwandaise sur les responsabilités fran­çaises dans le génocide de 1994. Bruguière n’aurait pas caché sa volonté d’isoler le gouvernement Kagamé lors de sa visite. Une volonté qu’on s’attendrait à retrouver chez un politicien plutôt que chez un juge, dont l’indépendance n’est manifestement pas la plus grande qualité…

    En mars 2007, un diplomate américain analyse les orientations en matière de politique étrangère des candidats Royal et Sarkozy et se félicite de leur volonté affichée de rompre avec la gestion interpersonnelle des affaires africaines de Chirac et de « réduire l’empreinte militaire » de la France en Afrique, ce qui, cependant, « ne signifie pas un retrait », puisqu’elle « voudra continuer à exercer son influence au maximum » [3].



    Dans plusieurs télégrammes ultérieurs, les diplomates décortiquent la réalité de cette promesse de rupture avec la Françafrique. Le terme est d’ailleurs explicitement employé dans plusieurs notes, pas comme dénonciation militante, mais comme grille d’analyse géopolitique par la diplomatie américaine.

    La Françafrique comme grille de lecture en Afrique

    En 2008, trois longues notes [4] brossent la définition d’une Françafrique quel­que peu édulcorée (les crimes de la Françafrique ne sont abordés que par le biais de quelques affaires arrivées en justice, comme l’assassinat du juge Borrel), qui connaîtrait un réel tournant avec l’arrivée de Sarkozy. Néanmoins, la politique africaine de la France continue d’être dictée par la cellule africaine de l’Elysée. L’un de ses membres, Romain Serman, reconnaît que les accords de défense encore en vigueur avec huit pays africains sont absurdes, donnant à la France « un accès monopolistique aux ressources naturelles ». Les diplomates américains semblent alors croire à la rup­ture annoncée par Sarkozy, qui n’aurait connu que « quelques accidents de parcours, comme l’éviction de Bockel impliquant le Gabon », mais qui pêcherait plus par manque de réussite que de volonté.

    La dernière note, concernant la présence militaire française en Afrique, conclut en excusant la non-rupture pour cause de difficulté de la tâche. Un fonctionnaire du ministère de la Défense français décrit, sans honte, la relation franco-africaine comme une relation « parent-enfant », dont l’enfant, maintenant « adulte, est capable et mérite plus d’autonomie, ayant cependant toujours besoin d’aide et d’orientation ».



    En 2009, lors d’un entretien, portant longuement sur la Françafrique [5], Stephan Gompertz, du ministère des Affaires étrangères, reconnaissait l’influence de Robert Bourgi, « opérant dans l’ombre ».

    Les diplomates américains concluaient que la France use d’un panel large de politiques en Afrique, « allant d’une approche idéale exprimée par Sarkozy » à ses débuts, « à des approches plus opaques mais probablement plus judicieuses, conformes au vieux modèle de la Françafrique. Les circonstances et la nature imprévisible, voire violente, des évènements en Afrique peuvent parfois inciter ou forcer les Français à agir moins idéalement qu’ils le voudraient – un comportement connu de tous les gouvernements de la planète – quand les décisions doivent conforter les intérêts nationaux par les méthodes les plus efficaces, même quand les méthodes les plus efficaces ne sont pas forcément les plus jolies ».

    La plus grande puissance impérialiste du monde ne peut que comprendre, évidemment…

    Les coulisses diplomatiques de la Françafrique

    Si la plupart des câbles ne contiennent que peu d’informations nouvelles, ils livrent parfois un aperçu du jeu diplomatique de la France pour influencer l’avenir des pays africains. Ainsi, en 2006, une proposition de résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU présentée par Chirac sur la Côte d’Ivoire inquiète les Anglais et les Américains [6]. Ils y voient une dérive qui pourrait aller « au-delà des lois et jurisprudences internationales » en se «substituant à la constitution d’un pays souverain».



    Ne souhaitant pas s’opposer à la France, les Anglais sont néanmoins surpris que les Français aient réussi à obtenir le soutien du Ghana et du Congo. Pour ce dernier, ce soutien n’a pourtant rien de surprenant quand on sait à quel point Denis Sassou Nguesso doit à la France sa longévité au pouvoir.

    En 2009, une note sur la perspective des élections en Côte d’Ivoire analyse les accords de « Ouaga IV » comme « essentiellement un accord entre Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo sur le contrôle du nord » du pays.

    Les Américains considèrent alors que les « FAFN gardent, de facto, le contrôle de la région, en particulier en ce qui concerne les finances » et que « le désarmement et la réunification ne sont pas des processus séparés. Ils sont intimement liés ».

    Une grille de lecture qui semble avoir été oubliée de la communauté internationale aujourd’hui…

    En juin 2009, un autre télégramme (censuré à moitié) [7] rapporte que la France considère le président mauritanien Abdallahi renversé par les putschistes comme « un obstacle », à qui il faudrait forcer la main lors des négociations. Le rôle de Robert Bourgi y est à nouveau pointé du doigt, tant dans le rapprochement du putschiste Aziz avec les autorités françaises que dans le cas du Gabon ou de Madagascar. Pour Romain Serman, la Lettre du Continent sert régulièrement à Bourgi pour diffuser ses informations et que « tout ce qui [y] paraît avec un lien potentiel avec Bourgi doit être considéré avec précaution ».



    D’autres exemples de cet acabit se trouvent dans l’infime partie des câbles déjà publiés mais ils fournissent déjà un matériau riche.

    Le cablegate de Wikileaks nous parle avant tout de la diplomatie des Etats-Unis et la Françafrique n’est donc pas son objet principal. Néanmoins, les Américains s’y sont suffisamment intéressés pour qu’on puisse espérer que quelques affaires françafricaines récentes soient mises à jour.

    Notes:

    [1] 05PARIS6744 Alain Madelin Seeks U.s. Support For His Candidacy To Head The Oecd And His Project To Reform The Oecd

    [2] 07PARIS322, C/t Judge On France, Rwanda, Pakistan, And His Political Future, 07PARIS186, Rwanda : Effect Of Bruguiere Report On Usg, Status Of Mrs. Habyarimana , lire aussi France-Rwanda : l’enquête Bruguière était suivie de près à l’Elysée, Philippe Bernard, le Monde, 11 décembre 2010

    [3] 07PARIS921, French Foreign Policy Under Nicolas Sarkozy Or Segolene Royal

    [4] 08PARIS1501, France’s Changing Africa Policy : Part I (background And Outline Of The New Policy), 08PARIS1568, France’s Changing Africa Policy : Part Ii (french Implementation And African Reactions), 08PARIS1698, France’s Changing Africa Policy : Part Iii (military Presence And Other Structural Changes)

    [5] 09PARIS1534, « francafrique » — Mfa Disputes Reports On A Return To Business As Usual

    [6] 06LONDON7670, (c) Cote D’ivoire : Uk Shares U.s. Concerns But Does Not Want To Oppose France In Unsc

    [7] 09PARIS815, Mauritania : French See Abdallahi As Obstacle

    Source : Survie, 3 mai 2011

    Tags: Côte d’Ivoire, Rwanda, Mauritanie, Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Bruguière, Wikileaks, Françafrique, Wikileaks, Afrique, Gabon, Tchad, Sénégal, RCA, RDC, Franc CFA, FCFA, colonisation, colonialisme, 

  • Guy Marius Sagna

     » Tous les Noirs ne sont pas nos frères et tous les Blancs ne sont pas nos ennemis. Macki Sall Eyadema Bongo Kaboré ne sont pas nos frères. Ils sont les frères des Macron des Trump et des Boris Johnson… Ils constituent le cartel des oppresseurs. Qui sont nos frères ? Tous les opprimés Africains et tous les opprimés des autres continents. Tous opprimés par le même système néocolonial, capitaliste.  » (Guy Marius Sagna.)

    Un véritable militant panafricain à connaître et à faire connaître.
    D’abord parce qu’il est un contemporain, et non une personnalité du passé. Ensuite parce que la marge de manœuvre de militants comme Guy Marius Sagna est extrêmement étroite en Afrique francophone.

    Et le fait qu’il soit homme qui dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit lui a valu de multiples bastonnades de la part des forces de l’ordre parfois suivies d’arrestations arbitraires de plusieurs semaines.
    Pour des marches de protestation pacifiques ou même pour de simples publications Facebook.

    Ce qui est remarquable dans sa démarche c’est sa capacité à dénoncer de façon radicale un système et ses acteurs, sans se départir de son éducation africaine et donc du respect à minima qu’il doit à ses ennemis politiques.
    Personnellement, je ne crois pas à l’émergence de militants spontanés qui auraient la capacité à eux seuls d’apporter des solutions aux oppressions systémiques que les Noirs subissent en diaspora ou sur le continent depuis des siècles.

    Je ne crois pas à l’émergence d’un messie noir.

    L’époque des prophètes porteurs de révélations étant révolue depuis des siècles. Tout comme celle des leaders noirs rédempteurs.

    Je pense bien plus que nous sommes entrés dans l’ère de la diffusion généralisée de la culture et de l’information.

    Les militants noirs qui à mon avis peuvent faire sens et provoquer un mouvement de conscientisation collective contre nos oppressions, car c’est le but de nos luttes, sont ceux qui sont devenus légitimes pour s’être inspirés de ces leaders historiques que cite Guy Marius Sagna comme Nelson Mandela ou Cheikh Anta Diop. Avec leurs forces, leurs faiblesses, leurs réussites et leurs erreurs.

    Et ce, sans jamais les diviniser ou les essentialiser. Parce que tous leaders qu’ ils ont été, ils ont été avant tout des êtres humains et non des héros ou des demi-dieux.

    Je suis convaincu que le logiciel idéologique politique et stratégique d’un militant noir digne de ce nom ne peut que s’inscrire dans la grande chaîne de transmission d’une éducation et d’une mobilisation qui se sont perpétuées à travers les âges et les générations. Une Chaîne qui est née sur les premiers bateaux négriers qui ont déporté les premiers Africains aux Amériques et qui constitue le fil à tisser de l’émancipation de nos communautés et de nos peuples.

    Mandela disait que les leaders sont des gens ordinaires qui ont été amenés à assumer des responsabilités extraordinaires en raison de circonstances extraordinaires.

    Reste aux peuples francophones d’Afrique de l’ouest de créer ces circonstances extraordinaires.


  • France : les étrangers à l’avant-garde de la lutte contre la pandémie (vidéo)

    Quelle était grande la surprise du président Emmanuel Macron lors de sa visite à l’hôpital de Marseille pour rencontrer le Professeur Didier Raoult !

    Portant un masque, Macron bavarde avec le personnel médical et leur pose une question de leur provenance. Il ne s’attendait pas à une telle réponse : Maroc, Algérie, Mali, Sénégal, Burkina Faso…

    Devant telle réponse, le mandataire français est resté bouche bée même si elle était cachée derrière le masque. La France est prise en charge par des médecins et des infirmiers étrangers alors que le gouvernement français mène une lutte implacable contre la migration et a bâti un mur devant les demandes de visa en Afrique et ailleurs.

    Tags : France, Emmanuel Macron, migration, coronavirus, covid19, pandémie, Maroc, Mali, Sénégal, Burkina Faso, Algérie,