Étiquette : sexe

  • Affaire Epstein: Ghislaine Maxwell demande l’annulation de la condamnation pour traite sexuelle

    Tags : Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, pédophilie, pédocriminalité, sexe,

    Par Jonathan Stempel

    NEW YORK, 28 février (Reuters) – La mondaine britannique Ghislaine Maxwell a demandé à une cour d’appel américaine d’annuler sa condamnation pour avoir aidé Jeffrey Epstein à abuser sexuellement d’adolescentes, affirmant qu’une série d’erreurs ont entaché son procès et que les procureurs ont fait d’elle un bouc émissaire parce que le financier était mort.

    « Le gouvernement a poursuivi Mme Maxwell en tant que mandataire de Jeffrey Epstein » pour satisfaire « l’indignation publique » suscitée par l’affaire, ont déclaré les avocats de Mme Maxwell dans un document déposé mardi soir auprès de la deuxième cour d’appel de circuit des États-Unis à Manhattan.

    Les avocats de Maxwell ont présenté plusieurs arguments en faveur d’un non-lieu ou d’un nouveau procès pour leur cliente, notamment le fait qu’elle était à l’abri des poursuites, que les procureurs ont attendu trop longtemps avant de l’inculper et que l’un des jurés était partial.

    Un porte-parole du procureur Damian Williams à Manhattan s’est refusé à tout commentaire.


    Maxwell, 61 ans, purge une peine de 20 ans de prison après qu’un jury de Manhattan l’ait reconnue coupable en décembre 2021 de cinq chefs d’accusation pour avoir recruté et préparé quatre filles à être abusées par Epstein entre 1994 et 2004.

    Epstein s’est tué à 66 ans dans une cellule de prison de Manhattan en août 2019, un mois après avoir été inculpé de trafic sexuel.

    L’équipe de procès de Maxwell avait tenté de discréditer ses accusateurs et affirmé que les procureurs avaient transformé son affaire en un règlement de compte juridique qu’Epstein, un délinquant sexuel enregistré, n’a jamais eu.

    Des centaines de femmes ont affirmé avoir été victimes d’abus de la part d’Epstein, et des personnes célèbres, notamment le prince Andrew, qui étaient amies avec lui, ont vu leur réputation entachée ou détruite.

    Mme Maxwell, la fille de feu le magnat britannique des médias Robert Maxwell, a retenu pour son appel une nouvelle équipe d’avocats dirigée par Arthur Aidala, qui a représenté en 2020 le producteur hollywoodien en disgrâce Harvey Weinstein lors de son premier procès pour crimes sexuels.

    Source

  • Le scandale sexuel de la couronne britannique au Maroc

    Le scandale sexuel de la couronne britannique au Maroc

    Maroc, Charles III, Elizabeth II, Prince Andrew, sexe, pedophilie, pédocriminalité,

    C’est une affaire sordide sortie par Gérar Fauré, « ex-dealer des stars et ancienne plaque tournante de la cocaïne, qui a longtemps gravité dans les endroits inavouables fréquentés par les élites », selon le média « Entrevue ». Selon lui, bien avant l’implication du prince Andrew dans l’affaire Epstein, dans les années 1970, le Reine Elizabeth II aurait couvert les scandales sexuels d’Andrew et Charles au Maroc pour préserver l’image de la famille royale.

    Dans une interview accordée par Fauré au média cité, Fauré affirme que le Maroc se trouve en possession de « vidéos compromettantes de plusieurs membres de la famille royale d’Angleterre ». « C’était dans les années 1970 », dit-il. « Il savait (le roi Hassan II) qu’un coup d’État se préparait, et il avait besoin d’obtenir des moyens de pression qui pourraient lui servir plus tard ».

    Questionné sur le procédé pour faire chanter la Reine, Fauré affirme que « son frère connaissait très bien un gangster français, Michel, qui avait un bar hôtel restaurant de pédophiles au Maroc. Tous les pédophiles du monde venaient chez lui. Hassan II lui a demandé de mettre des caméras partout dans l’établissement. Il a refusé dans un premier temps, avant de céder. Résultat, Hassan II avait des bandes immensément compromettantes pour la reine d’Angleterre. Plusieurs membres de la famille royale anglaise figuraient sur ces vidéos, parfois pédophiles. Le prince Charles, devenu le roi Charles III, et le prince Andrew auraient été filmés dans cet établissement… »

    D’après lui, tel que l’avait pressenti Hassan II, il y a eu un coup d’État, en 1972. « Ce coup d’État a échoué, précise-t-il, et les aviateurs rebelles se sont réfugiés à Gibraltar, un territoire britannique. Hassan II a alors demandé à la reine d’Angleterre d’extrader les aviateurs vers le Maroc. Ce qu’elle a refusé dans un premier temps. La reine n’a pas plié ».

    Cependant, le roi du Maroc à l’époque « a envoyé à la reine d’Angleterre des photos compromettantes de membres de la famille royale avec des petits enfants. Et deux jours plus tard, la reine d’Angleterre a renvoyé les aviateurs à Hassan II, au Maroc, tout en sachant qu’ils allaient être exécutés sur place, sans passer par un tribunal. Mais ça valait mieux qu’un scandale pédophile. Pourquoi croyez-vous qu’aujourd’hui, ils veuillent tous partir et s’éloigner de cette famille, comme Harry et Meghan ? Ils savent très bien ce qui se passe dans cette famille pourrie ! Ce sont des malades mentaux ! », conclue-t-il.

    #Maroc #CharlesIII #Prince _Andrew #Sexe #pédophilie #Pédocriminalité

  • Maroc : Profs poursuivis pour « sexe contre bonnes notes »

    Maroc : Profs poursuivis pour « sexe contre bonnes notes » – Université, notes, sextorsion, sexe,

    L’affaire a été relayée en septembre par des médias marocains, après la diffusion sur les réseaux de messages échangés entre un des enseignants universitaires impliqués et ses étudiantes.
    Quatre professeurs d’université ont comparu mardi devant la justice marocaine accusés de chantage sexuel sur des étudiantes en échange de bonnes notes, un scandale inédit qui éclabousse l’institution universitaire, a-t-on appris de source proche du dossier.

    «Violence contre des femmes»
    L’affaire dite du «sexe contre des bonnes notes» a été relayée en septembre par des médias locaux après la diffusion sur les réseaux sociaux de messages échangés entre un des professeurs poursuivis et ses étudiantes.

    Depuis, trois universitaires ont été incarcérés. Les deux autres ont été laissés en liberté provisoire.

    Quatre des accusés, enseignants à l’université Hassan Ier de Settat, ville proche de Casablanca, font face à de lourdes charges: «incitation à la débauche», «discrimination fondée sur le genre», «violence contre des femmes», a indiqué à l’AFP la même source. Leur procès a été ajourné au 14 décembre, selon les médias.

    Le cinquième, qui est en état d’arrestation, est poursuivi pour «attentat à la pudeur avec violence», un chef d’accusation plus grave.

    Il doit comparaître mercredi en première instance devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Settat, a précisé la source proche du dossier.

    Plusieurs cas de harcèlement sexuel
    Ces dernières années, plusieurs cas de harcèlement sexuel subi par des étudiantes de la part de leurs professeurs au sein des universités marocaines ont été médiatisés mais souvent sans que des plaintes ne soient déposées. Et quand elles l’ont été, la plupart sont restées sans suite.

    Porter plainte contre son agresseur est une démarche très rare dans une société conservatrice qui pousse le plus souvent les victimes de violences sexuelles à se taire, par peur de représailles, du regard des autres ou pour sauvegarder la réputation de la famille.

    Les associations de défense des droits humains et les médias tirent régulièrement la sonnette d’alarme sur les violences infligées aux femmes marocaines.

    En 2018, après des années de vifs débats, une loi est entrée en vigueur. Pour la première fois, elle rend passible de peines de prison des actes «considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement».

    Le texte a toutefois été jugé «insuffisant» par les mouvements de défense des droits des femmes qui appellent à plus de sévérité face à ce fléau.

    Le Matin (Suisse), 07/12/2021

    #Maroc #Université #Examens #Notes #sextorsion #Sexe

  • Hôtels demandent légaliser relations pré-maritales

    Tags: Maroc, hôteliers, sexe, relations sexuelles prémaritales – Hôtels demandent légaliser relations pré-maritales

    Déjà que la pandémie a réduit de 80 % le nombre de touristes étrangers, l’interdiction par le Maroc des relations sexuelles extraconjugales étouffe le marché intérieur des lits d’hôtel. Les couples non mariés surpris dans la même chambre sont passibles d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an en vertu de l’article 490 du code pénal. Chaque semaine, la police vérifie les registres des hôtels pour faire respecter la loi. Les réceptionnistes, devenus détectives privés, exigent la vérification des certificats de mariage avant de remettre les clés. « Je reçois plus d’appels de couples non mariés souhaitant séjourner que n’importe qui d’autre », déclare Meryem Zniber, qui dirige un complexe hôtelier dans les montagnes du Rif. « Je pourrais remplir mon hôtel à 100% si seulement ils levaient la loi ».

    Les espoirs de changement ont augmenté après que le parti islamiste à la tête du gouvernement se soit écrasé aux élections de septembre, perdant 90 % de ses sièges. Pendant une décennie, ses dirigeants ont étouffé toute politique jugée haram, ou contraire à la loi islamique. Aziz Akhannouch, le nouveau Premier ministre, semble plus libéral. Son gouvernement a récemment déclaré qu’il allait revoir l’ensemble du code pénal. Mais il a exclu de sa coalition le seul parti qui demande publiquement l’abrogation de l’article 490.

    Le ministère de l’intérieur constitue un obstacle de taille. « Ils craignent de transformer les hôtels en maisons closes », déclare un ancien ministre. D’autres affirment que la principale préoccupation est d’ordre pécuniaire : les fonctionnaires ne veulent pas perdre les pots-de-vin qu’ils extorquent aux hôtels et aux couples non mariés qui y séjournent.

    Les sites Web de voyage suggèrent des solutions de rechange. L’un d’eux propose d’enfiler une alliance. « L’offre d’un paiement supplémentaire peut avoir un certain poids », ajoute le site. Un autre suggère « la méthode des deux chambres : louer des chambres individuelles, puis traverser le couloir à la nuit tombée ». Mais d’autres en ont assez des dépenses et de l’hypocrisie. Des campagnes de hashtag – « L’amour n’est pas un crime » et « Stop490 » – prolifèrent sur Internet.

    Les conservateurs exhortent les jeunes Marocains à respecter la tradition. Les jeunes rétorquent que le précurseur de l’article 490 a été introduit par la France en 1953, vers la fin de l’ère coloniale. Et ils citent d’autres pays musulmans qui se débarrassent des vieilles coutumes. Les Émirats arabes unis ont dépénalisé les relations sexuelles extraconjugales il y a un an. Les Saoudiens affirment que leurs hôtels ont cessé de demander aux couples de présenter un certificat de mariage. La dernière campagne hashtag du Maroc implore « Vote4Love ».

    The Economist, 12/11/2021

    #Maroc #Hôteliers #Sexe #Relations_sexuelles_prémaritales #Mariage

  • Maroc : le commerce de la chair, à défaut d’autre chose

    Maroc : le commerce de la chair, à défaut d’autre chose. la destination la plus prisée pour de nombreux occidentaux et riches moyen-orientaux est, sans conteste, le Maroc, où ils sont sûrs de trouver de quoi assouvir leurs instincts les plus bas

    Est-ce juste un reportage, ou bien s’agit-il plutôt d’un publireportage qui a été réalisé par France 24 et intitulé « Les marokis aiment l’homosexualité, la pédophilie » et qui, comme le laisse entendre ce titre, met la lumière sur une activité pour laquelle le royaume chérifien est connu : le tourisme sexuel.

    Depuis des décennies, la destination la plus prisée pour de nombreux occidentaux et riches moyen-orientaux est, sans conteste, le Maroc, où ils sont sûrs de trouver de quoi assouvir leurs instincts les plus bas.

    Déjà, le présentateur de l’émission « Reporter »de France 24 met le spectateur dans le bain très hot de ce genre de tourisme : « nous parlerons dans ce reportage du Maroc qui est la destination privilégiée de millions de touristes européens qui s’y dirigent chaque année, mais ils ne sont pas tous intéressés par le désert ou les vestiges qui s’y trouvent. Ils sont de plus en plus à se rendre au Maroc pour assouvir leurs pulsions sexuelles », a-t-il commencé.

    Et de continuer : « En effet, particulièrement dans les grandes villes, moyennant quelques dizaines d’euros, il est possible de négocier une ‘passe’, y compris avec des mineurs. De Marrakech à Agadir, ce sont des milliers de femmes et d’enfants qui sont exploités, souvent avec la complicité de rabatteurs marocains, une activité qui se fait au vu et au su des autorités ».

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Pr3anCJMdBs&w=560&h=315]

    Sur fond d’une musique entrainante de Ghaïta, nous apprenons que plus de 8 millions de touristes déferlent chaque année au Maroc « une manne financière qui rapporte au royaume 10 milliards d’Euros », est-il annoncé. La ville de Marrakech attire des millions de « curieux » et de « jet-setter » qui passent par la place « Jamaâ El F’na », un lieu touristique familial durant la journée, avec ses produits du terroir et ses curiosités. Nous avons dit « durant la journée » car, dès la nuit tombée, c’est un autre genre de tourisme qui prend le relai avec d’autres genres de touristes, même si ce sont souvent les mêmes personnes qui s’y rendent, mais ils ont la particularité d’être des hommes seuls, à la recherche de proies faciles.

    L’équipe de reportage de France 24 film en caméra cachée et se lance, à la nuit tombée, à l’assaut de cette placette dont la réputation soufrée a atteintla plupart des pays occidentaux et attire toute cette faune cosmopolite avide d’interdits et de nuits salaces. Aussitôt, le journaliste est accosté par un jeune homme qui lui demande ce qu’il cherche : « je sais ce qu’il te faut, lui dit-il, du sexe ? Je peux tout t’avoir ici, j’ai des enfants si tu veux, tu viens, tu leur parle, et puis voilà », -plus direct, on n’en trouve pas ! Il lui propose ces service pour 30 euros seulement (6000 DA env.).

    Même devant le refus de celui qu’il prend pour un client potentiel, le rabatteur ne s’avoue pas vaincu, il revient quelques minutes plus tard avec un adolescent de 17 ans qui annonce ses tarifs : trente euros pour la nuit !

    Et là, le journaliste affirme que la place est « pourtant surveillée en permanence par une brigade de police touristique et 16 caméras !!! » Mais cette présence des autorités n’empêche pas un étranger de négocier, à quelques mètres des policiers, de négocier une passe avec un jeune garçon sur le vélo.

    Ces pratiques révoltantes, moyenâgeuses, interdites, « n’étonnent plus personne, c’est devenu chose courante à Marrakech », apprenons-nous de la bouche du journaliste qui réalise le reportage.

    Mais l’envers du décor, c’est ce jeune garçon, questionné par le journaliste, c’est un cauchemar vécu quotidiennement car Samir (c’est son nom) est aujourd’hui « séropositif » après son « aventure » qui dure maintenant quatre longues années. Un cauchemar qui a commencé à l’âge de 12 ans après la rencontre d’un de ses concitoyens qui lui a proposé de l’argent « facile », il est très vite intégré dans un réseau de pédophilie, comme des milliers d’autres enfants de son âge, a encore appris le journaliste de France 24.

    Des multitudes de filières sont organisées : elles démarchent les enfants directement !

    Ces enfants sont les victimes d’une multitude de filières organisées qui approchent les enfants issus de familles pauvres habitant les taudis de Marrakech ou d’ailleurs, le manque d’argent, de perspectives, d’instruction en font des proies faciles, on leur fait miroiter une vie meilleure, de l’argent à profusion gagné facilement.

    Pauvres, abandonnés de tous et surtout des autorités, les petits marocains foncent tête baissée dans le piège qui se referme sur eux, les désintégrant dans les atmosphères nauséabondes de la pédophilie et du déni de soi, perdant toute fierté et toute dignité, les obligeant à mener une vie de paria, ni homme, ni femme, ni enfant, quand ils se rendent compte de ce qu’ils font, il est souvent trop tard : traumatisme psychologique, maladies incurables, perte de tous les repères et, surtout de la confiance en soi et en tout ce qui les entoure.

    Samir raconte qu’il habite l’un des quartiers les plus pauvres de Marrakech, il a quitté l’école à l’âge de 12 ans et traine sur la place, grâce à son indigne travail, il faisait vivre toute sa famille. « C’est de l’argent facile, il y a beaucoup de touristes qui cherchent des enfants à Marrakech, on n’avait même pas de quoi manger, les touristes ont beaucoup d’argent, donc… », assure-t-il avec une pointe d’amertume et de regret dans la voix. Il continue en rappelant que leurs familles sont pauvres et leur interdisent de rentrer le soir à la maison s’ils ne ramènent pas d’argent. « Que voulez-vous que nous fassions ? », lança-t-il à son interlocuteur. Il trouve que c’est devenu quelque chose d’ordinaire, dans leur milieu ou tout manque, surtout l’argent et la dignité.

    Un avocat, membre d’une association de lutte contre la pédophilie, affirme que le Maroc a été envahi par des millions de pédophiles qui sévissaient en Asie mais qui ont été découragé après le Tsunami. « Ils ont trouvé au Maroc une aubaine pour leurs exécrables pratiques grâce à la proximité du Maroc par rapport à l’Europe surtout, à la pauvreté qui sévit au Maroc de manière endémique et à la passivité des autorités qui sont plutôt permissives », a-t-il déclaré.

    « Dans le droit marocain, le mot « pédophilie » n’existe pas, le code pénal évoque seulement les cas d’inceste ou de viol sur mineur, nous n’avons pas de texte de loi pour le tourisme sexuel », a tenu à préciser le défenseur de ces enfants. Les membres des associations de défense des enfants victimes de pédophilie appellent les autorités à prendre les dispositions nécessaires pour ‘protéger les enfants marocains contre les prédateurs venus de l’extérieur, les autorités doivent faire leur travail et contrôler les touristes qui viennent dans notre pays pour abuser de nos enfants, ce tourisme à tout va est inadmissible », lancent-ils.

    A la fin du reportage, le journaliste retrouve l’un des témoins-victimes, qui lui dit que : « je ne peux plus continuer à vivre ainsi, personne ne m’aide à trouver un travail décent, je vis comme un paria, je ne peux plus me supporter. D’ailleurs le seul travail que nous pouvons faire c’est de voler, vendre de la drogue ou se prostituer avec les touristes ».

    Le malheureux, atteint du VIH, n’a rien avalé depuis deux jours car il a trop mal, pourtant il refuse de se faire soigner !

    Le journaliste-reporter qui a réalisé ce travail déclare qu’il a été étonné de la facilité avec laquelle n’importe qui peut entrer en relation avec des enfants pour abuser d’eux contre quelques euros : « nous avons été nous-mêmes étonnés, dès qu’on arrive à la place Djamaâ El F’na, nous y trouvons de tout et surtout le tourisme sexuel. Il suffit d’être avec la bonne personne, et surtout en trainant tout seul, on se fait aborder en permanence au Maroc, la nuit tombée. On vient nous proposer directement de la vente d’êtres humains, ce sont des gamins qui viennent se proposer, d’une manière directe on vous dit : çà coute tant ».

    Le clou, c’est que le journaliste s’est fait aborder par des rabatteurs alors qu’il se trouvait au pied du commissariat touristique, devant les policiers, des policiers qui étaient censés surveiller ces trafics et tout ce qui se passe sur la place et quand il a demandé au rabatteur s’il n’avait pas peur, ce dernier lui répondit : « mais c’est ordinaire cela ici ». Sans commentaires !

    Au fait, il ne faut pas oublier que c’est un reportage de France 24, les grands amis du Royaume du Maroc.

    Tahar Mansour

    La Patrie News, 23/10/2021

  • Maroc : les escort-girls d’Omar Hilale

    Maroc : les escort-girls d’Omar Hilale. Du personnel féminin au sein de sa mission, chargé d’inviter des diplomates africains et des chefs de mission diplomatiques à des soirées intimes, dans le but évident de les compromettre ou d’exercer le chantage.

    On savait que le Maroc était prêt à tout pour faire du lobbying anti-sahraoui et même anti-algérien, mais de là, à transformer sa mission permanente à New York, auprès de l’ONU, en une succursale de débauche, c’est un nouveau pas que Rabat n’a pas hésité à franchir.

    Les spécialistes de la diplomatie et des arcanes des organisations internationales savent que les Marocains sont passés maitres dans la compromission des diplomates étrangers. Argent, sexe, pression, voyages touristiques, marchés douteux, les diplomates marocains et leurs services de Renseignements maitrisent l’arsenal du chantage politique. Leurs ambassades à travers le monde sont connues pour cela par toute la communauté internationale.

    Mais voilà que le phénomène se déplace au cœur des Nations-Unis, au sein de la représentation marocaine à l’ONU, au siège new-yorkais. Le sulfureux Omar Hilale, officiellement, Chef de mission permanente marocaine aux Nations Unis, et officieusement «avocat» du MAK dans les couloirs onusiens, fait encore des siennes.

    Les gros budgets sont de sortie par le Makhzen. L’objectif : enrôler et recruter le plus de voix possible des représentants des diplomates des pays africains en poste à New York, afin de contrecarrer les victoires diplomatiques du Polisario ou encore, tenter de ternir l’image de l’Algérie. Mais au lieu de faire preuve de persuasion politique ou d’arguments diplomatiques, Rabat rechute dans ses pratiques de corruption avec l’octroi de bourses d’études aux enfants des diplomates africains ou offre même des sommes allant jusqu’à 150.000 dollars aux nouvelles recrues.

    Et quand le cash ne fonctionne pas, le Maroc dispose de personnel féminin au sein de sa mission permanente, chargés d’inviter des diplomates africains et des chefs de mission diplomatiques à des soirées intimes, dans le but évident de les compromettre ou d’exercer le chantage. D’ailleurs, il se murmure à l’ONU, que les « Bimbos » d’Omar Hilale sont de plus en plus nombreuses à se faire recruter comme attachés diplomatiques, écumant les coulisses à la traque des diplomates africains. Un débarquement de diplomates escort-girls qui fait beaucoup parler.

    Le même assaut en termes de personnel a été constaté au sein de l’Agence marocaine de presse à New York, machine à propagande du Makhzen, qui recrute à tour de bras des pseudos correspondants de presse qui font tout sauf du journalisme.

    Les services extérieurs marocains mettent ainsi le paquet pour activer leur lobbying et leur pression sur les pays africains afin d’obtenir leur adhésion dans les campagnes anti-algériennes. Parfois avec des échecs retentissants, comme lorsque Omar Hilale, a tenté d’approcher des pays africains pro-sahraouis tel que l’Afrique du Sud, pour leur proposer des deals incongrus, et s’est fait rejeter par les enfants de Mandela. Tout n’est pas à acheter.

    H. C.

    L’Algérie Aujourd’hui, 18/10/2021

  • Marrakech, capitale marocaine du sexe rémunéré

    Maroc, prostitution, Marrakech, sexe, tourisme sexuel, #Maroc, #Prostitution, #Sexe, #TourismeSexuel,

    Au Maroc, les prostituées se rassemblent le plus souvent dans des endroits de la ville qui sont un symbole du consumérisme : le jour, dans les magasins de mode, les fast-foods et les brasseries ; la nuit, dans les discothèques et les restaurants branchés. On reconnaît le fait qu’il s’agit de prostituées à la façon dont elles s’habillent et regardent les clients potentiels.

    On estime à 50 000 le nombre de prostituées au Maroc. Une étude du ministère de la santé a examiné les données de 2011 et 2014, affirmant qu’il y en a jusqu’à 19 000 uniquement entre Agadir, Fès, Rabat et Tanger.

    Marrakech se taille toutefois la part du lion, suivie de Casablanca.

    À trois heures à peine des principaux aéroports italiens, la ville est la capitale du tourisme : elle représente une destination exotique de proximité. Much loved », le film de Nabil Ayouch présenté à Cannes et censuré, raconte l’histoire de quatre prostituées à Marrakech, levant le voile sur l’un des principaux commerces de la ville. Il n’y a pas d’intermédiaire, les femmes marocaines s’offrent directement. Et elles se battent pour leur part de marché avec des concurrentes originaires d’Afrique centrale. Elles ont en moyenne entre 18 et 20 ans, elles coûtent entre 500 et 700 dirhams, soit 50 à 70 euros. Les plus belles, souvent sélectionnées par les boîtes de nuit, peuvent demander jusqu’à 300 euros par nuit, dîner payé par le client compris.

    Dans la ville nouvelle, entre ce qui reste des bâtiments construits par les Français pendant le protectorat et les nouveaux établissements de la movida, la réputation des filles de Marrakech est rapportée de touriste en touriste.

    Le square 16 novembre, l’avenue Mohammed V, la rue Yougoslavie sont parmi les adresses les plus faciles à fréquenter le jour. La nuit, les lieux à privilégier sont Gueliz et l’Hivernage, les quartiers qui comptent le plus grand nombre de boîtes de nuit.

    Les clients les plus recherchés sont ceux d’Arabie Saoudite, mais les Européens sont aussi les bienvenus, à condition qu’ils aient de l’argent.

    Et entre deux emplois, ils peuvent se faire coiffer ou choisir une esthéticienne jusqu’à 5 heures du matin. Ceux qui cherchent à changer de vie sont à la recherche d’un passeport ainsi que d’un revenu à vie.

    Le désespoir se trouve plutôt dans la médina. Dans l’ancien quartier juif du Mellah, les femmes qui proposent des rapports sexuels sont plus âgées et les tarifs descendent à 20 dirhams, soit 2 euros pour un rapport sexuel à deux pas du souk.

    Certains disent que c’est un scandale en terre d’islam. Et puis il y a ceux qui, hors des frontières du pays, organisent des circuits dédiés aux clients les plus exigeants – avec des sites web spécialisés qui répertorient les lieux et les tarifs dans les principales villes, donnent des conseils sur la façon d’approcher les prostituées, la meilleure période pour un voyage et les meilleures discothèques.

    L’enquête du ministère de la santé a révélé que sur les 19 000 prostituées interrogées, la plupart étaient analphabètes, divorcées ou veuves (entre 62 et 73 %), et qu’elles avaient eu leur premier rapport sexuel lorsqu’elles avaient entre 15 et 19 ans. La plupart vivent seules (entre 60 et 70%) mais soutiennent financièrement quelqu’un (dans 50 à 80% des cas), souvent les enfants (jusqu’à 56%) ou leur famille d’origine. La majorité (54%) a révélé qu’elle n’avait pas utilisé de préservatif dans les 30 jours précédant l’entretien pour l’enquête, soit parce qu’elle n’en avait pas sur elle, soit parce que son client ne voulait pas l’utiliser.

    Dans 98% des cas, les prostituées ont des rapports sexuels là où leur client les emmène, soit dans des appartements loués, soit dans un riad loué exclusivement. Il est impossible de louer une chambre d’hôtel car une loi du royaume interdit aux Marocains de louer une chambre avec une personne qui n’est pas leur conjoint, afin de réprimer la prostitution. Ceux qui ne présentent pas de certificat de mariage sont passibles d’arrestation et l’hôtelier risque de devoir fermer boutique.

    Olga Piscitelli

    ANSAmed

  • Video: Reportage sur la virginité au Maroc

    Video: Reportage sur la virginité au Maroc

    Maroc, sexe, mariage, virginité, tabous, #Maroc

    Si les années de plomb donnent mauvaise conscience, le Maroc d’aujourd’hui laisse trop à désirer. « BLAD SCHIZOPHRENE », comme disent les « Hoba Hoba » qui, d’ailleurs, résument bien les choses dans leur dernier album. Et je ne ferais probablement pas mieux : une société déchirée, perdue entre traditions et modernité mais surtout plein de tabous et d’hypocrisie, tant de facteurs pour porter dignement les deux têtes de la célèbre expression Marocaine « Wahad rass kaygouli nkhraj… wahad rasss akhour kaygouli nbka f ddar… »(1).

    C’est ainsi qu’on va redécouvrir ces deux visages du Maroc, fruit de trois mois d’étude: forums, sondages, salons de discussion, et micros-trottoirs, cet article a tout mit en œuvre pour essayer d’avoir une petite idée de ce que les marocains pensent d’un sujet fort sensible, la virginité, qu’est ce que cela représente pour eux ? Comment ils la vivent ? Comment ils l’assument ? Et comment le sexe masculin à eu ce singulier avantage que personne ne le lui a jamais accordé ? Enquête sur un sujet tabou, qui ne laisse pas d’indifférents.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=xES_mQ9T0OE&w=560&h=315]

    Et dieu dit : que l’hymen soit !

    L’hymen est une petite membrane située à l’entrée du vagin, bien qu’elle ne bloque pas totalement l’entrée (il faut que le sang des règles passe quand même) elle en cache suffisamment pour ne pas pouvoir procéder à une pénétration sans que cela ne se déchire. Les marocains – pour ne citer que le Maroc – livrés à eux-mêmes, ont pris de cette hymen l’ultime critère existentiel pour décider de leur avenir. La façon dont s’est développé ce concept durant l’histoire ferait probablement un très joli sujet de thèse, le docteur Imane BENCHEKROUN, nous explique que l’hymen, en aucun cas, ne pourrait être une preuve de virginité: « La membrane peut se déchirer accidentellement durant des séances de gymnastique, des cours de vélos ou encore via une mauvaise utilisation des tampons. Une fille peut saigner pendant plusieurs rapports sexuels car l’hymen peut ne pas se déchirer en une seule fois, il y a même des cas où l’hymen se déchire sans saigner. Sans oublier qu’avec une hymenorraphie(2), un gynécologue peut recoudre la membrane en quelques minutes » affirme le docteur BENCHKROUNE.

    A l’issu de ce constat, et en sachant que beaucoup de filles ont recours à la sodomie pour garder leur (soit disant virginité), quelle valeur faut-il porter à l’hymen? Pire, sous quel contexte faut-il classer le rituel du mouchoir nuptial tâché de sang comme témoin de la virginité de l’épouse? Aucune réponse n’est disponible, sauf peut être la perpétuation d’une croyance culturelle archaïque sans intérêt social ni fondement scientifique.

    Il était une fois… un Maroc schizophrène…

    Innombrables sont les témoignages sur le sujet, entre ceux qui exaltent l’affaire et ceux qui la traitent d’une certaine ferveur, on peut distinguer trois catégories de marocains:

    Les « wlad nnas »: généralement des musulmans pratiquants, cette catégorie représente 10% de la population sondée, ces principes de fonctionnement se traduisent par une application correcte de la lois sacrée, « nul n’a le droit d’avoir des rapports sexuels hors le lien du mariage », confit Saâd, 37 ans fonctionnaire et père de 2 enfants, « Dieu à interdit et punit gravement zzina(3) pour les deux sexe, je suis resté puceau jusqu’à mon mariage et j’ai tenu à ce que ma femme le soit » ajout Saâd, un peu gêné par ma question. Cette population, bien qu’elle soit en voie de disparition, on ne peut qu’espérer que « llah ykattar mn amtalhoum »(4)

    Les honnêtes: 31% des sondés affirment et assument le fait d’avoir des relations sexuelles hors mariage, cette population est remarquablement jeune et convaincue par ces principes, à l’image de Akram, 20 ans, élève gendarme, « Le fait que ma femme ne soit pas vierge ne me pose aucun problème, étant moi même vécu l’expérience, je sais qu’il existe des filles, victimes de l’adolescence… je ne peux pas juger quelqu’un pour une chose que j’ai déjà faite ». Des jeunes fautifs certes, mais conscients de leurs fautes et tiennent à les corriger.

    Les hypocrites: ce sont des gens sans aucune éthique, qui se donnent le droit de faire des choses et qui les interdisent pour d’autres, cette catégorie est largement représentée durant le sondage, 52% des cas déclare avoir des relations sexuelles hors mariage mais refuse que leurs femmes (futures femmes) en fassent autant. A la question, Karim, 23 ans, licencié en droit, répond: « Écoutez je n’oblige personne, il y a des filles qui cherchent l’aventure et c’est ce que je leur donne, après tout je suis un homme et c’est une période qui passe, mais au moment du mariage, je vais revenir à mes traditions et aller demander à Lwalida de me choisir une bant al asal(5) », Bant al asal, oui, mais est ce que vous vous considérez comme wald al asal pour la mériter? karim a préféré ne pas répondre à ma question.

    Les 7% restant n’ont pas manifesté de position claire.

    « Kankhabiw chamss bl gourbal » proverbe marocain.

    Abdelkader, 63 ans, retraité, content de savoir que son nom apparaîtra dans un article, il n’a pas pu s’empêcher de me souhaiter le bonheur et la longue vie, « Allah yrdi alik a waldi ». Mais une fois le sujet abordé, je me suis rapidement fait passer pour un non éduqué – Blad schizophrène je vous ai dis – « Ach had lmsakh w kallat trabi! ntouma li kadirou siba f lblad » il commente, choqué par mes questions.

    Depuis quand montrer une vérité telle qu’elle est du « siba »? Nous sommes entrain de « Cacher le soleil par un tamis » comme dit le proverbe. Il faut que cela change! Mais comment? Le changement, d’une manière générale, fait peur même en sachant que c’est pour notre propre bien, alors que quand il s’agit de « Hchouma » qui, d’ailleurs, s’attache d’une manière incohérente avec « sexualité », les choses ne peuvent que s’empirer. Une telle mentalité a mis des années, voire des siècles pour être forgée, essayer de la changer n’aboutira à rien, ce sera qu’une perte de temps et d’efforts (une fois de plus), il faut repenser à la façon dont les sujets tabous sont traités à l’école (s’ils sont traités déjà), tout le pari est sur la nouvelle génération, un pari à relever. « L’idéal de la virginité est l’idéal de ceux qui veulent dépuceler » Karl Kraus.

    Avant tout, il s’agit de « Femme et virginité » et pourtant, rares sont les femmes qui osent parler du sujet, un réel problème de société et une ampleur méconnue, l’homme, dominateur naturel, n’a jamais cessé d’imposer ses lois, des lois que la femme a fini par adopter, à dire que la virginité chez nous n’est valable que pour les femmes, « Mon future mari, puceau ou non, peu importe par ce que l’important pour moi est que je puisse vivre avec lui sans me prendre la tête et sans problèmes, la virginité de mon future époux j’y pense pas trop comme un facteur qui va conditionner mon mariage » avoue Safaa, 19 ans, étudiante. Le problème est périlleux, pourquoi tant de tolérance de la part de nos femmes et pas du coté des hommes ? Pourquoi nos femmes ne réclament-t-elles pas la même chose que l’homme? La virginité vue par nos hommes, ne serait-elle pas juste la preuve de ne pas apporter avec soi le souvenir d’un autre homme? Une autre forme de machisme absolu de l’homme?

    Âazba wla blach… ! (5)

    Laila 29 ans, fiancée, assistante exécutive: « La virginité n’est jamais un facteur essentiel pour un mariage nul n’est vierge, le mari ne peut pas être vierge tant qu’il fréquente des femmes avant le mariage et la femme n’est plus vierge tant qu’elle se laisse toucher par un homme, l’essentiel est la pureté d’esprit mais pas de l’organe, qui dit vierge dit pure, ça n’a rien a voir avec le coté sexuel », Laila, fait la différence entre la virginité physique et la virginité morale, une autre façon d’approcher la sujétion sexuelle, mais quoi qu’il en soit, la femme a toujours été un tabou en elle même, depuis le début de la vie, la complexité du corps féminin et de ses mécanismes génitaux (menstruation, grossesse…), incompréhensible par l’homme de cette époque, ont fait d’elle un véritable champs d’expérimentations. Aujourd’hui que nous savons exactement la nature des choses, il est temps de lever le voile, il est temps d’assumer nos actes, il temps de crier « Baraka », cela suffit, assez d’hypocrisie, assez de tartuferie… pour une fois que le Maroc a une chance de se développer.

    (1): Traduction possible : « Une tête me dit de sortir, une autre de rester ».
    (2): Hymen orraphie ou chirurgie réparatrice de l’hymen.
    (3): Relation sexuelle hors mariage.
    (4): Traduction possible : « Que dieu les bénisse »
    (5): Traduction possible : « Une vierge ou rien ».

    Mohammed SLIMANI

    Source

  • La beurette : un fantasme made in France

    La beurette : un fantasme made in France

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    En 2014, un site pornographique rend un rapport annuel faisant part des tags les plus recherchés par les internautes en fonction des pays. Résultat, la France est le seul pays dont le tag le plus recherché fait référence à un critère ethnique : « beurette ». En 2016, le compte rendu est le même, « beurette » est toujours n°1 des recherches.

    Ce fantasme de la beurette est très empreint d’orientalisme et de colonialisme. En effet, on retrouve son origine dans la colonisation française du Maghreb, et dans la conception que l’Occident a pu avoir —voire a encore— de ce qu’ils considèrent comme étant l’« Orient ».

    Des origines du fantasme

    Pendant la colonisation, et notamment à cause du concept qu’ont les français de l’Orient (cf. l’Orientalisme comme l’a été expliqué par Edward Said), ces-derniers se chargent d’une mission civilisatrice pris comme prétexte pour imposer leur souveraineté. Ils s’attaquent donc aux femmes, celles-ci étant perçues comme un moyen d’inférioriser un peuple et d’établir la domination. Ainsi, des affiches de propagande destinées aux femmes algériennes commencèrent à circuler, les sommant de se dévoiler.

    Frantz Fanon pose un regard très concret en dénonçant la frustration colonialiste que les français pouvaient avoir face au voile intégral traditionnel algérien, à savoir le hayek, dans son essai « La Bataille du Voile ».

    On peut, outre cela, citer comme exemple les portraits du photographe Marc Garanger pris en 1960. Le photographe a été commandé d’aller photographier des femmes dévoilées de force en Kabylie, prétextant des photos d’identité. (Par respect, je ne posterai pas ces photos, mais pour les avoir vues, on peut très bien remarquer l’humiliation que ces femmes ont subi, et la haine qui se dégage de leur regard, seule arme contre l’énième injustice dont elles faisaient l’objet).

    Cette frustration française des femmes maghrébines « qui pouvaient les voir, mais qu’eux ne pouvaient pas voir », a très vite suscité un fantasme, une obsession. Celui d’accéder à l’inaccessible. Mais aussi celui de la femme maghrébine qu’on veut délivrer de ce voile, de cette culture, de cette religion, vus comme des chaînes l’emprisonnant et la soumettant. Le fantasme de la beurette.

    Ce fantasme orientaliste, cette sexualisation de la maghrébine démarre très tôt, c’est-à-dire dès la colonisation. Citons l’exemple des maisons closes en Algérie, catégorisées par critère ethnique : la kabyle claire, la mauresque plus foncée, etc. (cf. La prostitution coloniale de Christelle Taraud et Les chambres closes de Germaine Aziz). Cette sexualisation demeure encore aujourd’hui. On se rappelera d’une certaine personnalité évoquant la femme « arabe » (en référence à la femme maghrébine) en faisant un méli-mélo de toutes les cultures vues comme « orientales » : une femme basanée, aux longs cheveux bouclés parfumés au jasmin, et rappelant la princesse des contes des Mille et Une Nuits.

    Non seulement cet orientalisme est déshumanisant pour les femmes (qu’elles soient maghrébines, arabes, perses, indiennes ou autre), mais il homogénéise des cultures et des ethnies qui n’ont rien à voir pour le simple plaisir des Occidentaux et pour satisfaire leurs conception imaginaire et fantaisiste de «l’Orient». On peut également évoquer la manière dont les occidentaux ont travesti et sexualisé le harem comme un lieu de désir, de prostitution voire de perversion sexuelle, alors que ce n’était.. Qu’un lieu de vie réservé aux femmes.

    En outre, ce fantasme se développe énormément en France dans les années 80, années où l’immigration maghrébine est en hausse.

    La maghrébine dans le cinéma français d’aujourd’hui

    Le fantasme de la beurette s’est ainsi développé dans les mentalités, et dans le cinéma français. Notons la place des maghrébines dans ce dernier. Souvent, le schéma est le même : une maghrébine de cité, victime de sa culture et de sa religion, dont le seul souhait est de fuir son quartier pour échapper à une figure paternelle qui la tyrannise et l’empêche de se libérer et s’épanouir. Rajoutez un jeune homme dont elle tombe amoureuse —blanc bien évident— qui aura le rôle du sauveur et l’aidera dans sa quête de libération et de civilisation. Au demeurant, cette libération se fait très souvent sexuellement, et sera accompagné d’un rejet total de la vision de sexualité et de chasteté dans la culture maghrébine (imprégnée de l’Islam) par la protagoniste, voire ouvertement tournée au ridicule (cf. Des Poupées et des Anges, scène où la jeune fille, après avoir couché, se moque de l’importance de la chasteté qui lui a été inculquée).

    C’est en quelque sorte l’infantilisation de la femme maghrébine corroborée par un paternalisme de la part de l’Occident. Schéma très colonialiste n’est-ce pas ? À croire que la libération de la femme maghrébine doit necéssairement se faire sur le plan sexuel, ou par le biais du libertinage.

    Ne viendrait-il pas à l’esprit de certains que les jeunes femmes maghrébines puissent être attachées à leur religion et leur culture de manière rationnelle, et non pas du fait d’une pression patriarcale qui serait exercées sur elles ? Que nous avons un cerveau pour réfléchir ? Nos choix n’ont pas à convenir à vos fantasmes pseudo-libérateurs.

    Le plus dramatique aujourd’hui reste la reprise et l’internalisation par les maghrébins eux-mêmes de ces idées, notamment par la jeunesse, mais plus inquiétant encore la reprise dans le cinéma par des réalisateurs maghrébins du schéma que nous avons présenté plus haut : Des poupées et des anges, Aïcha, Divines… Je consacrerai sûrement un article à part entière sur cette question, donc je ne développe pas plus.

    H.B

    Nord Africaines le blog, 17/07/2017

  • Ghislaine Maxwell plaide non coupable de trafic sexuel

    La mondaine britannique Ghislaine Maxwell a plaidé non coupable vendredi aux accusations fédérales de trafic sexuel dans l’affaire qui l’accuse d’avoir aidé le défunt financier Jeffrey Epstein à recruter et à abuser sexuellement de jeunes filles.

    Maxwell, 59 ans, a plaidé par l’intermédiaire de son avocat devant la juge Alison Nathan à Manhattan.

    Les charges avaient été incluses dans un acte d’accusation à huit volets dévoilé le 29 mars. C’était la première fois que Maxwell faisait face à un juge en personne depuis son arrestation en juillet dernier.

    Les procureurs ont accusé Maxwell d’avoir préparé et payé une fille qui, à partir de l’âge de 14 ans, a donné des massages nus à Epstein et s’est livrée à des actes sexuels avec lui de 2001 à 2004, et ont déclaré que la fille a recruté d’autres personnes pour offrir des massages érotiques.

    Maxwell avait auparavant plaidé non coupable des accusations selon lesquelles elle avait aidé Epstein à recruter et à préparer trois autres filles pour qu’il en abuse sexuellement de 1994 à 1997, et avait commis un parjure.

    Epstein, 66 ans, s’est suicidé dans une prison de Manhattan en août 2019, un mois après avoir été arrêté pour trafic sexuel.

    Le procès de Maxwell reste prévu pour le 12 juillet, à condition qu’une salle d’audience soit disponible, mais ses avocats demandent un délai de 120 ou 180 jours en raison des nouvelles accusations, une demande à laquelle les procureurs s’opposent.

    « Ghislaine est impatiente d’assister à ce procès », a déclaré un porte-parole, David Markus, après la lecture de l’acte d’accusation. « Elle a hâte de se battre et elle se battra. »

    Nathan n’a pas décidé s’il fallait retarder le procès, mais elle a dit qu’elle voulait commencer aussi près que possible du 12 juillet s’il n’y avait pas de retard.

    Dans une lettre publiée après l’acte d’accusation, les avocats de Maxwell ont proposé de commencer le 8 novembre 2021 ou le 10 janvier 2022.

    Maxwell risque jusqu’à 80 ans de prison s’il est reconnu coupable de tous les chefs d’accusation.

    Les deux chefs d’accusation de parjure seraient traités séparément dans un second procès.

    APPEL DE LA CAUTION

    L’audience de vendredi a marqué la première apparition publique de Maxwell en personne depuis son arrestation en juillet dernier à son domicile dans le New Hampshire.

    Les procureurs ont déclaré qu’elle se cachait, tandis que ses avocats ont affirmé qu’elle s’y était installée pour échapper à l’incessante publicité négative des médias. Depuis son arrestation, elle est emprisonnée à Brooklyn.

    Maxwell portait une chemise bleue à manches courtes ample et un masque blanc, et ses cheveux noirs descendaient sous ses épaules. Sa sœur aînée, Isabel Maxwell, a assisté à l’audience. Maxwell avait comparu par vidéo pour sa précédente mise en accusation.

    Les avocats de Maxwell se sont plaints qu’elle avait perdu du poids et des cheveux en prison, ce que les procureurs ont nié.

    Nathan a refusé la libération sous caution à trois reprises, estimant que Maxwell présentait un risque important de fuite, malgré une proposition de caution de 28,5 millions de dollars.

    Lundi, les avocats de Maxwell devraient faire valoir devant la cour d’appel fédérale de Manhattan que le troisième refus de libération sous caution devrait être annulé.

    PAS UN « MONSTRE

    Dans leur demande de report du procès, les avocats de Maxwell ont cité la quantité « volumineuse » de preuves, ont reproché aux procureurs d’être trop lents à fournir des documents, et ont déclaré que les restrictions de la prison ont empêché Maxwell de préparer sa défense.

    Les avocats ont également émis à plusieurs reprises des doutes quant à la possibilité pour leur cliente de bénéficier d’un procès équitable, reprochant aux médias de la traiter comme un « monstre » en raison de « l’effet Epstein ».

    Les procureurs se sont engagés à faire des « efforts significatifs » pour s’assurer que Maxwell était prêt pour un procès en juillet.

    Ils ont également déclaré qu’un retard nuirait également aux quatre victimes présumées, affirmant que deux d’entre elles ont fait état d’un stress important lié à l’affaire et ont exprimé le désir d’aller au procès.

    « Tout le monde a eu le sentiment d’avoir été trompé par la mort de M. Epstein », a déclaré David Boies, avocat de certaines des accusatrices d’Epstein et de Maxwell, après la lecture de l’acte d’accusation.

    « Maintenant que Mlle Maxwell va être jugée », a-t-il ajouté, « je pense que c’est quelque chose qu’ils attendent avec impatience ».

    Même si aucun délai n’est accordé, la date du 12 juillet n’est pas garantie.

    Selon un porte-parole du tribunal, seules sept salles d’audience du palais de justice de Manhattan ont été reconfigurées pour la pandémie de COVID-19 afin d’accueillir les procès par jury.

    Les accusés emprisonnés dans des affaires criminelles sont prioritaires pour les procès par jury, mais certains accusés sont en avance sur Maxwell.

    Agences

    Etiquettes : Ghislaine Maxwell, Jeffrey Epstein, pédophilie, pédocriminalité, sexe, mineurs, adolescents,