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  • L’Algérie fait peur à ses ennemis

    L’Algérie fait peur à ses ennemis

    Algérie, Maroc, Israël, Sahara Occidental – L’Algérie fait peur à ses ennemis

    Les sionistes utilisent le Maroc pour leurs intérêts
    Au moment où les relations algéro-marocaines sont sous tension, le Maroc continue dans le processus de normalisation avec l’entité sioniste. Le ministre de la Défense de l’entité sioniste Benny Gantz se rend au Maroc, pour s’apprêter à conclure un accord visant à renforcer la coopération militaire. La force militaire de l’Algérie et sa puissance régionale a fait peur à ses ennemis qui font des alliances en essayant de s’implanter dans la région pour créer un déséquilibre dans les pays nord-africains.

    Le Maroc cherche un nouvel allié politico-militaire dans la région à travers l’officialisation de sa relation avec l’entité sioniste, afin de réaliser ses objectifs et ses intérêts même en détriment la stabilité géostratégique de la région, a déclaré à Maghreb Info le Docteur en relations internationales Abdelhamid Kerroud. Cette relation existait depuis 60 ans d’une façon officieuse et déclarée officielle durant ces derniers mois, a-t-il indiqué. Dans le cadre du processus de normalisation des relations entre l’entité sioniste et les pays arabes des «accords d’Abraham », soutenu par l’administration Trump, le Maroc a établi officiellement des relations avec l’entité sioniste en décembre 2020. Comme récompense, Washington avait reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidentale, le territoire occupé par les Marocains.

    L’analyste a souligné que l’entité sioniste cherche à s’implanter officiellement dans la région et à avoir un débouché en Méditerranée. Le Maroc constitue un relais de l’entité sioniste et il représente un sous-traitant dans la région, a-t-il ajouté. En matière de coopération de défense, le Makhzen cherche de l’équilibre militaire avec l’Algérie qui est une puissance militaire navale et aérienne régionale selon le classement de plusieurs organismes spécialisés dans le monde. « Le Maroc invite l’entité sioniste de loin pour s’implanter au nord de l’Afrique ce qui constitue aussi une menace pour la région. Le Maroc essaye de tenir de l’équilibre avec l’Algérie mais à travers l’entité sioniste et non pas à travers les relations bilatérales ou multilatérales des pays de la région », a confirmé Kerroud. Il a précisé que le Maroc d’aujourd’hui s’accroche de tous les moyens et mettre en œuvre n’importe quelle politique qui réalise ses objectifs dans la région au détriment de sa population, de l’Algérie et de la stabilité au Maghreb et en Méditerranée orientale. L’Algérie est sur son territoire aérien, terrestre et maritime et est en train de s’armer depuis des décennies pour la défense de son territoire. « L’Algérie opère chez elle et non pas dans un autre territoire lointain comme le cas de l’entité sioniste ou d’autres puissance qui émergent dans la région. Par contre le Maroc est en train de faire un rattrapage en matière de défense pour arriver au même niveau que l’Algérie qui la dépasse dans plusieurs volets », a indiqué l’analyste.

    L’entité sioniste vise l’Algérie pour sécuriser ses intérêts

    L’Algérie est visée après la chute de certains pays durant le printemps arabe, a déclaré à Maghreb Info l’expert des questions sécuritaires et stratégiques, le colonel à la retraite, Abdelhamid Larbi Chérif. « L’entité sioniste veut détruire tous les pays arabes et cherche à les diviser pour les affaiblir. Elle n’accepte pas l’existence d’un pays arabe plus grand et plus fort que l’entité sioniste dans son projet du grand Moyen-Orient qu’il ne faut ignorer », a-t-il souligné. Il a ajouté que l’entité sioniste planifie son implantation dans la région de la Méditerranée et vise l’Algérie depuis sept ans, après la crise de sécurité en Syrie où l’entité sioniste est impliquée ainsi que la chute de la Lybie et l’Irak. « L’Algérie a eu rôle important dans le refus de la normalisation avec l’entité sioniste et dans la guerre arabe contre les sionistes en 1967-1973. Le peuple algérien refuse entièrement qu’il y ait un Etat sioniste durant toute son histoire», a précisé l’ex-colonel. Il a expliqué que l’entité sioniste prend en charge la situation dans le nord africain suite à la décision des Etats Unis, son allié, de renforcer ses alliances sans le sud-est de l’Asie pour faire face à la puissance chinoise.

    Selon l’expert, l’entité sioniste utilise depuis 1977 des groupes terroristes dans son agenda de détruire les pays arabes en commençant par l’Afghanistan à l’intervention militaire étrangère dans les pays arabes. « Les groupes terroriste sont des outils de renseignement à l’entité sioniste », a-t-il affirmé. L’expert des questions sécuritaires et stratégiques a précisé que le danger de l’entité sioniste sur l’Algérie est de nourrir les mouvements séparatistes et la création de l’instabilité dans le pays. En ce qui concerne le Maroc, il a souligné que le problème réside dans la construction d’une force militaire algérienne que les Marocains n’ont pas pu atteindre depuis l’an 2003. Sur le plan économique, l’entité sioniste vise également le potentiel que possèdent l’Algérie et les pays de la région nord-africaine. A ce propos, l’expert a confirmé que l’implantation de l’entité sioniste dans l’ouest de la Méditerrané est étudiée, en cherchant à sécuriser son passage économique dans la méditerranée dans le cas où un conflit s’est déclenché sur cette zone car le littoral algérien s’étend sur plus de 1.600 kilomètres. Pour rappel, la société de l’entité sioniste Ratio Petroleum avait annoncé récemment un partenariat avec le Maroc pour l’exploration d’hydrocarbures au large de Dakhla, au Sahara occidental.

    Le Makhzen et l’entité sioniste suivent tous les deux la politique d’occupation

    La visite du ministre de la Défense de l’entité sioniste ouvre la voie à l’installation d’une alliance militaire contre le Sahara occidental et en Palestine occupé. Le Maroc et l’entité sioniste ont plusieurs points en commun et une politique de convergence. Selon l’analyste Abdelhamid Kerroud, le cas de Sahara occidental est une affaire de décolonisation du territoire en Afrique que l’ONU supervise depuis près de 50 ans et que le Maroc essaye d’entamer le processus de résolution de ce conflit en faisant appel à l’entité sioniste, cette dernière qui est rejetée par plusieurs forces vives même au sein du Maroc. « L’entité sioniste est une force d’occupation de la Palestine au même titre que le Maroc occupe illégalement le Sahara occidental », a-t-il indiqué. Pour sa part, l’expert des questions sécuritaires et stratégiques, Abdelhamid Larbi Chérif a déclaré que le Polisario et le peuple sahraoui doivent réévaluer la situation du Sahara occidental car il n’existe aucun pays qui a eu son indépendance par l’ONU ou le conseil de la sécurité. « Qui peut parier sur l’entité sioniste qui n’a pas pu faire face à la résistance palestinienne ? », a-t-il indiqué. L’entité sioniste vit actuellement, selon l’expert, une peur et se pose des questions sur sa capacité de rester dans la région de Moyen-Orient si une guerre sera déclenchée contre elle.

    La coopération militaire entre le Maroc et l’entité sioniste définit leur but d’imposer une force étrangère dans la région de la Méditerranée. Cet accord pose la première pierre de l’installation d’importantes relations de sécurité qui menacent tous les pays nord-africains. La puissance e l’Algérie et tout son potentiel dans le cadre militaire a fait peur au Maroc ainsi que l’entité sioniste qui essayent de la déstabiliser. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que les sionistes ne font jamais un pas sans qu’il ne réponde à leurs intérêts en premier lieu et leur relation avec le Maroc n’est qu’un outil pour arriver à leurs propres objectifs dans la région.

    Maghreb Info, 23/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Benny_Gantz

  • Sahara: Lobbying, normalisation, feuilleton sioniste du Maroc

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, – Sahara: Lobbying, normalisation, feuilleton sioniste du Maroc

    Dénoncé par les ONG marocaines : l’axe rabat-tel aviv et ses menaces pour l’algérie
    La collaboration étroite entre la monarchie marocaine, son makhzen, et notamment les services de renseignement marocains alaouites est un secret de polichinelle. Elle remone, d’ailleurs, au règne de Hassan II, qui n’avait pas hésité à trahir les secrets d’un sommet arabe décisif, celui de Rabat précisément, pour la protection de l’ennemi sioniste. Cette étroite coopération s’est consolidée avec Mohammed VI qui s’en remet de plus, y compris, à Israël, son «savoir-faire» pour déstabiliser l’Algérie et lui faire payer son soutien, inconditionnel, au peuple sahraoui.

    Ce sont les lobbies sionistes, à Washington et Paris, qui volent au secours de Rabat, lors des grands rendez-vous diplomatiques internationaux, et face aux désastres de la diplomatie marocaine qui ne fonctionne que par la corruption et la subornation. Ce qui est intéressant et nouveau, c’est que ce son les ONG marocaines qui dénoncent la collusion entre la monarchie alaouite et Israël. Ils n’hésitent pas à parler de Maroc-Israël connexion, en évoquant les relations qu’entretient le Maroc avec l’entité sioniste, tellement elles sont étroites. Le président américain, Barack Obama, ne s’est pas trompé de destinataire en s’adressant au roi de Maroc pour lui demander d’agir pour rompre l’isolement d’Israël au sein de monde arabe et faire accepter l’entité sioniste, comme partenaire à part entière, au détriment, naturellement, des droits de peuple palestinien victime quotidiennement d’actes criminels de la part de le soldatesque israélienne.

    Le fait que le gouvernement marocain soit dirigé par l’islamiste Benkirane (du PJD, Parti de la Justice et du Développement), n’a rien changé à la colleboration entre le Makhzen et l’entité sioniste. Les ministres islamistes du gouvernement Benkirane font bon ménage avec les représentants officiels de l’entité sioniste, à l’occasion de renconres internationales. Fin mai, Abdelileh Benkirane, lui-même, a participé à un forum économique, en Jordanie, en s’affichant non loin de l’ex-président israélien, Shimon Pérès. Peu après, lors d’une réunion internationale dans le capitale française sur le transport, c’est le ministre délégué, chargé les transports, Mohamed-Najib Boulif, qui a côtoyé une délégation israélienne, conduite par Moshe Kamhi, haut cadre du ministère des affaires étrangères du gouvernement Netanyahou.

    Les analystes on toutes les raisons de continuer à présenter le royaume marocain comme un exécutant de la politique israélienne, dans le monde arabe et musulman. Le Makhzen n’a pu opposer aucun argument sérieux à cette accusation. En paroles, le gouvernement marocain affirme n’avoir aucune relation commerciale officielle avec l’entité sioniste, mais, dans la réalité, c’est autre chose : les affaires vont bon train et le Maroc est classé parmi les premiers partenaires économiques d’Israël en Afrique, à travers une société israélienne ZIM.

    Dans la population marocaine, il y a un fort courant, dans l’opinion, hostile à cette normalisation des relations du Maroc avec Israël. En mai dernier, l’annonce d’une visite de l’ex-président israélien, Shimon Pérès, au Maroc pour participer à la conférence de la Fondation Clinton, qui s’est tenue à Marrakech, a entraîné la mobilisation d’’ONG locales, syndicats et associations professionnelles regroupés au sein d’une «coalition marocaine pour chasser la société de transport maritime sioniste, ZIM, de notre pays», qui se sont opposés à cette visite. Les associations marocaines, qui ont qualifié Shimon Pérès de «criminel de guerre» et de «tueur d’enfants» et appelé à lui interdire l’entrée au Maroc, ont finalement réussi à conraindre le dirigeant sioniste à renoncer à sa visite.

    En même temps, ces ONG on dénoncé le commerce qui se déroule dans le plus grand secret entre le Maroc et Israël. Dans sa politique étrangère, et particulièrement dans le dossier du Sahara Occidental, le maroc est fortement lié au lobby sioniste aux Etats-Unis, dans le but de tenter d’influencer les dirigeants américains sur cette question. Les documents confidentiels, publiés par le hacker Chris Coleman, ont établi ces relations concrétisées par les visites régulières, faites au Maroc, de responsables de l’American Jewish Committee, un lobby juif américain parmi les plus influents outre-atlentique, et par les renconres avec le chef du gouvernement marocain et d’autres organisations politiques du royaume.

    La compromission avec Israël, directement ou à travers le lobby sioniste aux Etats-Unis, n’est pas étrangère à la voloné du Maroc d’empêcher l’aboutissement normal de la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. C’est ce combat, perdu d’avance, qui pousse également le Makhzen à s’aventurer dans les opérations d’espionnage des institutions de l’onu, comme le révèlent de nombreux documents confidentiels, et notamment le contrat passé avec une société italienne -Hacking Team- pour espionner et harponner les correspondances officielles des responsables onusiens. Dans le même temps, et grâce à la société française Amesys, le Maroc surveille étroitement toutes les communications sur son territoire et ses propres citoyens.
    M. B.

    Algérie 360, 02/07/2015

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    Pour l’Algérie, le cyberespionnage marocain est-il la goutte qui a fait déborder le vase?

    Quelques jours après la dernière flambée entre l’Algérie et le Maroc sur l’épineuse question du Sahara occidental , le scandale Pégase tend encore plus les relations entre les deux voisins nord-africains.

    Pour de nombreux observateurs, le cyber-espionnage à grande échelle par le Makhzen marocain,  ou État profond, ciblant des responsables algériens et des militants de la société civile à l’aide du logiciel espion Pegasus de fabrication israélienne  n’a pas été une surprise.

    « Les autorités marocaines ont infiltré les communications à travers le monde, n’épargnant ni leurs rivaux, comme l’Algérie, ni leurs alliés, comme la France »

    L’enquête menée par Forbidden Stories , un réseau de journalistes dédié à la protection des journalistes et à la lutte contre la censure, a révélé comment les autorités marocaines ont largement utilisé Pegasus.

    Ils ont infiltré les communications à travers le monde, n’épargnant ni leurs rivaux, comme l’Algérie, ni leurs alliés, comme la France. Même le président français Emmanuel Macron a été visé . 

    Dans un communiqué, le gouvernement marocain a déclaré qu’il « rejette et condamne catégoriquement ces allégations infondées et fausses », et poursuivra à la fois Amnesty International et Forbidden Stories pour diffamation.

    Qui utilise le logiciel espion Pegasus ?

    Pegasus est un logiciel espion développé en 2013 par une société israélienne, NSO Group , en collaboration avec le ministère israélien de la Défense.

    Quant aux « utilisateurs/clients » du groupe NSO et d’Israël, il existe un modèle de régimes d’extrême droite qui divisent, comme la Hongrie et l’Inde, et des gouvernements autoritaires dans le monde musulman, comme le Maroc, l’Arabie saoudite et l’Azerbaïdjan, en en plus des dizaines de dictateurs d’Afrique subsaharienne.

    Le dénominateur commun de tous ces régimes est leur volonté d’espionner leurs propres citoyens.

    L’utilisation du Pégasus par le Maroc en Algérie

    Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères , les autorités algériennes ont dénoncé l’espionnage à grande échelle des citoyens et des fonctionnaires algériens, qualifiant la pratique d’ »illégale, importune et dangereuse ».

    Forbidden Stories et Amnesty International ont révélé que 6 000 téléphones algériens ont été identifiés comme cibles du logiciel espion Pegasus. Certaines de ces cibles sont des hauts fonctionnaires, des officiers militaires de haut rang, des militants politiques, des universitaires, des journalistes, ainsi que des membres de divers services de renseignement. 

    Le Maroc a réussi à mettre sur écoute un large éventail d’opérateurs politiques, dont la famille proche de l’ancien président Bouteflika, divers ministres des Affaires étrangères, l’ambassadeur d’Algérie en France et son attaché militaire, l’ancien Premier ministre Nourreddine Bedoui, l’avocat et président du parti UCP Mme Zoubida Assoul , anciens chefs des services secrets, l’actuel chef d’état-major le général Saïd Chengriha, l’ancien chef d’état-major Gaïd Salah, son fils, et son secrétaire particulier.

    « Le Maroc a réussi à mettre sur écoute un large éventail d’opérateurs politiques, dont la famille proche de l’ancien président Bouteflika, divers ministres des Affaires étrangères, l’ambassadeur d’Algérie en France et son attaché militaire »

    Tensions Maroc-Algérie

    Malgré un conflit frontalier de 1963, appelé la guerre des sables, qui a coûté la vie à des centaines de personnes et a finalement défini les relations acrimonieuses des deux pays frères, l’Algérie et le Maroc partagent un héritage historique et culturel commun.

    Pourtant, les régimes post-indépendance des deux pays n’ont pas réussi à traduire cette solidarité en politiques efficaces et constructives.

    Certains se demandent, avec des relations déjà tendues entre les deux pays, quelles seront les conséquences des opérations d’espionnage de grande envergure sur les relations entre l’Algérie et le Maroc ?

    Leur dernière bagarre s’est produite il y a deux semaines à New York lorsque l’ambassadeur du Maroc aux Nations Unies a remis une note aux pays membres du Mouvement des non-alignés, les exhortant à soutenir « l’autodétermination du peuple kabyle » en Algérie.

    Le séparatisme kabyle est une ligne rouge pour le gouvernement algérien et, à la suite de cette décision, Alger a immédiatement rappelé son ambassadeur au Maroc et a fait allusion à d’éventuelles mesures supplémentaires. 

    En réponse aux allégations d’espionnage marocain, le gouvernement algérien s’est dit « profondément préoccupé », et l’ Agence de presse algérienne a indiqué que le procureur de la République avait ordonné une enquête préliminaire concernant ce qu’il a qualifié de « violation manifeste des communications ».

    Selon Tewfik Hamel, chercheur en histoire militaire et de défense, cet espionnage expansif va au-delà des hostilités verbales habituelles du Maroc. « Les deux pays pourraient être au bord de la guerre », a-t-il déclaré au New Arab .

    « Le gouvernement algérien a opté pour une riposte sobre, car les opérations Pegasus révèlent les limites de son propre système de surveillance »

    Alors pourquoi le gouvernement marocain s’est-il lancé dans une opération aussi intensive contre l’Algérie ? Le différend de plusieurs décennies sur la souveraineté marocaine concernant le territoire du Sahara occidental semble être un motif.

    Le roi Mohammed IV n’a jusqu’à présent pas réussi à vendre son projet d’autonomie de la région annexée du Sahara occidental. L’Algérie, quant à elle, a soutenu le Front Polisario qui se bat pour établir un État indépendant depuis le retrait de l’Espagne en 1975 – l’ancienne puissance coloniale -, le Maroc considérant Alger comme un acteur actif du conflit.

    Le deuxième motif est vraisemblablement la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. L’accord, négocié par l’administration Trump, qui a accepté de reconnaître la domination marocaine sur le Sahara occidental, et que l’administration Biden a approuvé, a exacerbé les frictions avec l’Algérie.

    Comment le régime algérien va-t-il réagir ?  

    Lorsque les révélations ont été portées à la connaissance du public, le gouvernement algérien a opté pour une réponse modérée. Il a essayé de minimiser l’impact du « Pegasus Project », car le scandale a révélé les limites de son propre système de surveillance. 

    L’Algérie avait déjà reconnu la détérioration de ses relations avec le Maroc, alors que les pays penchent vers des puissances mondiales opposées. En 2019, la Russie représentait 66% des importations d’armes algériennes, faisant du pays son premier client africain . De l’autre côté de la frontière, le Maroc a opté pour des jets américains de pointe et un satellite espion de construction française de 700 millions de dollars.

    Bien que l’inimitié vieille de près de 50 ans entre les deux pays ait atteint son paroxysme avec le scandale Pégase, il est peu probable que l’Algérie et le Maroc s’engagent dans un conflit à part entière, car les opérations de cyber-espionnage de Rabat sont révélatrices d’un changement dans la guerre moderne.

    La cyberguerre ne consiste pas à détruire des forces militaires sur un champ de bataille, mais à dicter sa volonté à un rival déjoué. Et c’est exactement ce que les autorités marocaines ont tenté de réaliser en Algérie en utilisant la technologie israélienne de pointe.

    Dr Abdelkader Cheref, universitaire algérien et un journaliste indépendant basé aux États-Unis. Il est titulaire d’un doctorat de l’Université d’Exeter, Institut d’études arabes et islamiques. Ses intérêts de recherche sont principalement la politique dans la région MENA, les processus de démocratisation, l’islam et l’islamisme, et la violence politique avec un accent particulier sur le Maghreb (Afrique du Nord).


    The News Arab, 29/11/2021

    #Maroc #Algérie #Marocleaks #Israël #Pegasus #Espionnage

  • Jacob Cohen : L’Algérie visée par le Maroc et Israël

    Tags : Algérie, Maroc, Israël, accords d’Abraham, – Jacob Cohen : L’Algérie visée par le Maroc et Israël

    Comme à son habitude, l’auteur et journaliste Jacob Cohen demeure un intellectuel objectif aux arguments fiables. Algérie54 l’a interrogé sur la prochaine visite du ministre de la guerre de l’entité sioniste Benny Gantz au Maroc, sur l’alliance stratégique et militaire entre les entités alaouite et sioniste, la dictature sanitaire, les élections présidentielles françaises, le discours de la haine de certains candidats à la présidentielle française, l’affaire Blast et la campagne menée contre Didier Raoult.

    Algérie54: Benny Gantz , le ministre israélien de la Défense, est attendu dans quelques jours à Rabat, quelle lecture faites-vous de cette visite ?

    Jacob Cohen:Benny Gantz a d’abord été chef d’état-major. Il fait donc partie de cette caste restreinte qui connaît le mieux la partie militaire et les enjeux stratégiques régionaux. Sa visite au Maroc est loin d’être anodine. Le ministre Gantz se déplace rarement à l’étranger. A ma connaissance, il a dû aller seulement aux États-Unis depuis la formation du gouvernement israélien. C’est dire si sa visite doit comporter des aspects stratégiques essentiels. Livraison d’armements de pointe, formation d’experts, établissement de centres d’espionnage et d’infiltrations, manœuvres communes. Il est probable que les 2 armées définiront des plans à long terme pour verrouiller la région à leur profit et définir divers scénarios d’attaque ou de défense.

    Algérie54:On évoque un accord militaire entre Rabat et Tel-Aviv, destiné à isoler l’Algérie, pensez-vous, que les choses vont s’envenimer encore dans le sillage de l’alliance maroco-sioniste ?

    Jacob Cohen:L’accord militaire entre le Maroc et Tel-Aviv ne fait plus de doute. Je dirais même que c’est une alliance stratégique fondamentale. Et cette alliance devrait être vue par la monarchie marocaine comme l’élément décisif qui lui assurera une place prépondérante dans la région. C’est donc l’Algérie qui est visée en premier lieu. Le Maroc ne cherche pas l’apaisement, ou alors à la manière de son nouvel allié sioniste : c’est-à-dire dans un rapport de force. C’est de cette manière que le régime sioniste a gagné ses « normalisations », ne lâchant rien sur les territoires occupés ni sur la Palestine. Ainsi le régime chérifien espère asseoir définitivement sa souveraineté sur le Sahara Occidental, dans une première étape. Entre le Maroc et l’Algérie, les choses ne pourraient donc que s’envenimer, cette dernière pouvant difficilement tolérer une présence manifestement hostile à ses frontières.

    Algérie54: Un collectif d’avocats marocains et l’observatoire marocain contre la normalisation avec l’entité sioniste, viennent de déposer plainte contre le conseiller israélien à la sécurité, Meir Ben-Shabbat, accusé d’assassinat de quatre marocaines lors de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza, pensez-vous que cette plainte va aboutir à sa condamnation ?

    Jacob Cohen: Je ne sais pas devant quelle juridiction la plainte a été déposée. Mais même si elle l’a été devant une juridiction européenne, la plus susceptible d’y répondre favorablement, je ne crois pas à une issue positive. Depuis des décennies, diverses organisations des droits de l’homme tentent de faire intercepter des militaires israéliens responsables de massacres, notamment devant des tribunaux britanniques, mais en vain. En grande partie parce que les gouvernements européens, malgré leurs déclarations hypocrites et leurs positionnements enflammés quand il s’agit de la Russie, ne tiennent absolument pas à voir leur protégé sioniste sur le banc des accusés.

    Algérie54:La rue marocaine s’oppose de plus en plus à la normalisation avec Tel Aviv, même si on annonce la réduction des prix des billets d’avions pour les israéliens désireux de se rendre au royaume, et l’annonce d’une nouvelle desserte aérienne entre Casablance et Tel-Aviv. Quelle lecture faites-vous ?

    Jacob Cohen:Vu de Paris, il me semble que la mobilisation de la rue marocaine ne pèsera pas bien lourd pour freiner la marche en avant de l’alliance israélo-marocaine dans tous les domaines. Avec la crise sanitaire, le passe vaccinal qui suscite ses propres agitations sociales, les restrictions hallucinantes que subissent les Marocains, la question palestinienne passe au second plan. Le régime met le paquet et multiplie les initiatives, aidé par la complicité des grands médias, l’acceptation plus ou moins tacite de tous les partis politiques et des grandes institutions qui ne peuvent remettre en question la volonté royale, les perspectives de développement économique, l’illusion que le Sahara Occidental est quasiment dans la poche. Mohamed VI bénéficie incontestablement de conjonctures qui favorisent ses plans géopolitiques. En sera-t-il de même dans un an ou plus ? Cela n’est pas certain.

    Algérie54:La société civile marocaine dénonce de plus en plus le diktat vaccinal, malgré une campagne de vaccination jugée satisfaisante. Ne pensez-vous pas que l’instrumentalisation du pass vaccinal vise à détourner l’opinion puublique marocaine sur les vrais problèmes socioéconomiques ?

    Jacob Cohen:Une autre interprétation est possible qui n’exclut pas la vôtre. La politique du Maroc concernant le Covid -19 et la vaccination est en tous points identiques à celle des puissances occidentales, grosso modo membres de l’OTAN et incluant Israël, et qui n’est pas celle des pays africains, et de la plupart des pays asiatiques et sud-américains. J’y vois là une soumission absolue à la doxa mondialiste qui refuse les traitements précoces, terrorise la population avec les couvre-feux, les interdictions de déplacements, les bénéfices du soleil et des plages, fait silence sur le renforcement des immunités naturelles, vaccine des catégories de populations qui ne sont absolument pas menacées par le Covid-19. L’Occident vit une période sombre qui lui fait perdre ses valeurs et le fait glisser dans un totalitarisme aux conséquences imprévisibles. Et c’est ce que le Maroc a décidé d’appliquer.

    Algérie54:En France, on assiste au même scénario, quelques semaines avant la bataille de la présidentielle de 2022.Qu’en pensez-vous ?

    Jacob Cohen:C’est quasiment le même rituel qui se répète à chaque élection, avec quelques variantes pour « pimenter » le match et intéresser une population de plus en plus dubitative. Et au final, ce sera toujours un candidat qui perpétuera le système qui sera élu.

    Algérie54:Aujourd’hui, on assiste en France à la montée du discours de haine dans sa diversité chez plusieurs candidats pour la présidentielle de 2022. Quelle explication, donniez-vous à ce phénomène ?

    Jacob Cohen:C’est dans l’air du temps. Les tendances au populisme et au nationalisme se renforcent inexorablement dans les pays européens. Le rejet de l’Union européenne, l’éclatement des structures traditionnelles, l’affaiblissement des services publics, l’accroissement des inégalités, l’imposition forcée de « valeurs » extravagantes. Et maintenant le Covid-19 et ses délires. Il est tentant, l’Histoire l’a souvent démontré, de chercher un bouc émissaire. Or depuis longtemps en France, sous l’impulsion du lobby judéo-sioniste, les musulmans et l’islam font les frais de cette dérive. Pour des raisons qui apparaitront plus tard, un candidat d’origine juive, surfant sur toutes les frustrations que vit le peuple français, a décidé de reprendre le flambeau de la haine, en toute impunité, car lui peut se permettre de dire ce que Marine Le Pen n’aurait pas osé, ou ce qu’elle avait tenté de nuancer pour recueillir un plus large consensus.

    Algérie54:Blast.info, vient de révéler l’implication de la France, qualifiée de mercenaire au profit du Qatar dans l’agression contre la Libye et la Syrie. Qu’en dites-vous ?

    Jacob Cohen:Voilà une affaire jugée par un tribunal français et qui ne reçoit quasiment aucun écho dans les médias ni dans les milieux politiques. C’est dire si l’establishment français est gêné aux entournures. Le Qatar a acheté suffisamment de monde et de biens en France pour être certain d’éviter les enquêtes qui fâchent. Pensez à la Coupe du monde de football que cet État caniculaire et minuscule n’aurait jamais obtenu sans la corruption et l’implication de deux Français importants : Sarkozy et Bernard-Henri Lévy. D’ailleurs les médias français sont d’une discrétion qui les honore sur les milliers de morts sur les chantiers de la Coupe du monde.

    Algérie54: Le Professeur Didier Raoult, risque la radiation dans le sillage de la campagne menée contre lui par les lobbys de la Pharma. Qu’en pensez-vous ?

    Jacob Cohen: L’affaire Raoult est emblématique de la déchéance de l’élite française ou, si vous voulez, de sa corruption jusqu’à la moelle, au point de sacrifier sans vergogne une partie de sa population pour l’enrichissement des laboratoires pharmaceutiques et la mise en esclavage de l’autre partie au profit d’une oligarchie mondialisée. On a peine à le croire. Comment la France, avec son histoire grandiose et ses combats historiques a pu tomber aussi bas. Qu’un professeur aussi internationalement reconnu se fasse traiter de charlatan dans les médias, qu’un chef de clinique le menace anonymement de mort ou que la majorité du corps médical soit tétanisée par la lâcheté, la trouille ou la bêtise, qu’une cabale soit dirigée par Paris pour le dégommer, que l’Ordre des médecins menace de le radier. Tout cela parce qu’il a utilisé un traitement précoce qui risquait de foutre en l’air le plan vaccinal mondial qui allait rapporter des centaines de milliards. Je ne sais pas dans quel état sortira la France de cette affaire, mais le constat sur sa santé mentale est terrifiant.

    Entretien réalisé par M. Mehdi

    Algérie54, 18/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Jacob_Cohen

  • « Le Maroc est un poste avancé du sionisme » (Bâadji)

    Tags : Maroc, Algérie, Israël, sionisme – « Le Maroc est un poste avancé du sionisme » (Bâadji)

    C’est en ces termes que le secrétaire général du FLN a qualifié l’escalade meurtrière du Makhzen contre l’Algérie. Invité du forum d’El Moudjahid, Abou El Fadl Baâdji a estimé que «la crise diplomatique avec le Maroc et la France illustre, de façon parfaite, cet état de fait… L’Algérie est en train de payer ses choix stratégiques, son retour en force à la diplomatie continentale et internationale et ses orientations économiques, pour se défaire des lobbies français, qui avaient la mainmise sur l’économie nationale…», dira-t-il.

    Pour le numéro un du FLN, «l’Algérie est prise à partie par les lobbies franco- sionistes, à cause de sa nouvelle politique économique, de la constance de ses positions de soutien des causes justes et légitimes comme celles la Palestine, la question sahraouie, etc.», s’exclamera-t-il avant d’étayer, avec des exemples, «la nouvelle politique énergétique, les projets que l’Algérie est en train de lancer dans le Sud algérien, comme celui de Bechar, à Ghar Djebilet où les gisements de fer et de phosphates sont importants, le développement de l’axe Alger-Nouakchott, qui dérange également le royaume et ses appuis, surtout avec cette perspective d’ouverture d’axes routiers reliant les deux pays, avec les échanges commerciaux…

    Pour Baâdji, «l’agression de personnes innocentes dans l’attaque au drone, n’est pas un acte isolé… C’est un acte de représailles contre l’Algérie, qui a été derrière cette nouvelle prise de conscience de l’Afrique, vis-à-vis de ses pilleurs et exploitants…Revenant sur le rôle diplomatique de sa formation, suite à une question de L’Expression, il annoncera qu’un cycle de rencontres avec plus de 20 ambassadeurs avait été lancé, il y a quelque temps, mais a été stoppé par la crise sanitaire.

    Sur un autre chapitre, commentant l’actualité de sa formation, pour ce qui est de la course aux locales, Baâdji s’est montré optimiste. Sourire aux lèvres, il martèlera: «Nous aurons encore la majorité durant ces élections…». Cependant, il a estimé qu’il est impératif de revoir les Codes communal et de la wilaya. Baâdji ne manquera pas de charger l’Autorité nationale indépendante des élections, qu’il accuse d’être à l’origine de l’annulation de listes entières de son parti. «Je n’accuse pas l’Anie en tant qu’institution…

    Seulement, certains de ses délégués et représentants ont commis des actes graves à notre encontre. Citant ses propres militants, ceux à l’origine de l’intrusion par la force des locaux centraux du siège du parti à Hydra, il dira en substance: «Nous avons des preuves que des personnes poursuivies par la justice, sous le coup de mesures coercitives, notamment des mises sous contrôle judiciaire ont vu leurs candidatures validées».

    Revenant à l’absence du parti, pour la première fois de son histoire et celle des élections dans le pays, dans plus de 104 APC, pour ces élections, il expliquera que «des défaillances techniques de la part de l’Anie, mais aussi de la part de certains de nos encadreurs, sur le plan local, sont à l’origine de ces absences de listes… Nous avons présenté des candidatures partout dans le pays, mais la non-maîtrise des logiciels technologiques a fait que l’Anie nous a lésés».

    Mohamed OUANEZAR

    L’Expression, 16/11/2021

    #Algérie #Maroc #Camionneurs_algériens #Israël

  • Le Maroc exécute un agenda sioniste de destabilisation

    Tags : Maroc, Algérie, camionneurs, Israël, sionisme – Le Maroc exécute un agenda sioniste de destabilisation

    “En assassinant lâchement les trois ressortissants algériens, qui faisaient du commerce entre deux pays du Maghreb pour le bien être commun des Maghrébins, symbolise la lâcheté et l’acharnement de Rabat”, a affirmé le politologue Mohand Berkouk.

    Intervenant dans l’émission “Politis” sur la Chaîne III, Berkouk a précisé que l’Algérie est toujours prête a être au service de ces peuples frères et qualifie cet acte d’”odieux et de lache”. Il nous rappelle, ajoute t-il, “l’agression faite par le Maroc contre notre consulat général a Rabat”.

    Le politologue Mohand Berkouk estime que les dangereux agissements du Maroc pourraient créer les conditions d’un désordre maghrébin. “Heureusement, l’Algérie a une puissance interne et une armée populaire forte qui dépasse de plusieurs générations cette armée marocaine classée 53ème a l’échelle mondiale comparée a notre pays qui est classé 27ème, selon les études Global Fire Power index 2021″, précise t-il.

    Le Maroc a toujours été un facilitateur de la normalisation avec l’entité sioniste. Pour lui, quand on parle du Maroc on parle d’un acteur au service d’autres acteurs plus puissants. “Le Maroc a toujours été un facilitateur de la normalisation avec l’entité sioniste. Aujourd’hui c’est un acteur exécutant des schémas de déstabilisation au profit du grand projet sioniste mondial dans cette région”, dit-il.

    “Il y a des projets de reconfiguration géopolitique mais aussi des projets visant l’affaiblissement d’un certain nombre d’États, notamment et certainement les républiques”, affirme Berkouk qui précise que “la dernière république à rester indépendante sur le plan décisionnel, c’est bien l’Algérie”.

    L’Express, 09/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Sionisme

  • Ammar Belhimer : «L’Algérie a démasqué traîtres»

    Ammar Belhimer : «L’Algérie a démasqué traîtres»

    Algérie, Maroc, Israël, Sionisme, #Algérie, #Maroc,

    Ammar Belhimer évoque l’alliance maroco-sioniste: «L’Algérie a démasqué traîtres»

    Un grand effort est déployé en Algérie même. Des complots qui se tramaient contre l’Algérie ont été déjoués. La perspicacité de ces experts algériens a permis de «démasquer les parties étrangères qui se cachent derrière, ainsi que leurs agents traîtres».

    La diplomatie algérienne revient en force, ces derniers temps. C’est un fait établi que le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, met en évidence dans un entretien accordé au quotidien Aldjazaïr Elyoum. Cette conviction, le ministre l’argumente de fort belle manière en soulignant la force de la politique étrangère du pays est axée sur «l’action proactive». M.Belhimer explique cette posture comme un renforcement du «rôle de l’Algérie aux plans, régional et international, et la vision prospective dans la lecture et la compréhension des différents développements permettant de les traiter avec la méthodologie adéquate, au moment opportun».

    Cette approche qui a largement montré son efficacité repose sur l’expertise de «cadres qui ont engrangé une vaste expérience qui devrait leur permettre d’accompagner utilement et collectivement le ministre des Affaires étrangères». Le ministre révèle qu’un grand travail est mené par des «compétences nationales, toutes spécialités confondues». Un bataillon d’hommes et de femmes qui «sont à pied d’œuvre pour procéder à une analyse objective et sérieuse de la réalité». Il y a, pour ainsi dire, un grand effort qui est déployé en Algérie même et a porté ses fruits puisque, affirme M.Belhimer, des complots qui se tramaient contre l’Algérie ont été déjoués. La perspicacité de ces experts algériens a permis de «démasquer les parties étrangères qui se cachent derrière, ainsi que leurs agents traîtres». La révélation est de taille.

    Dans le même chapitre et abordant le volet espionnage, le ministre a mis en exergue l’existence depuis deux ans environ l’opération d’espionnage maroco-sioniste. Evoquant le programme Pegasus, M.Belhimer affirme que le grand scandale maroco-sioniste «vient confirmer nos affirmations sur cette dangereuse opération d’espionnage, qui n’est pas la première du genre.»

    Sur le cyber-harcèlement dont est victime l’Algérie à travers les faux comptes sur les réseaux sociaux et les fausses informations destiné à provoquer le chaos dans le pays, le ministre a indiqué que l’administration de Facebook avait confié la détection des fake-news relatives à l’Algérie à des médias étrangers, une décision à laquelle «nous nous sommes opposés en prenant des mesures pratiques consistant en la formation d’un groupe de suivi et d’évaluation, sous la supervision du ministère de la Communication avec la participation de représentants de nombre de secteurs, d’organismes et d’institutions concernés».

    Mais il reste que cette campagne anti-Algérie est bel et bien orchestrée à partir de Rabat. Ceci amène M.Belhimer à noter que «l’achat des consciences par le régime marocain n’est pas surprenant, car il a coutume d’user de telles méthodes immorales», faisant savoir que «les médias internationaux dont une partie s’est lancée dans ce sale jeu sont très au fait des méthodes du Maroc, notamment des chantages et pots-de-vin, en vue d’influencer les positions soutenant la légalité internationale et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que son recours à tous les moyens pour ternir la réputation de l’Algérie».

    Le ministre a par ailleurs insisté sur «la faillite des laboratoires de la conspiration maroco-sioniste visant à influencer l’opinion publique et à démoraliser le peuple algérien, car ils se heurtent toujours à un front interne uni et conscient de ce qui se trame contre lui».

    A une question sur le secteur de la communication, M. Belhimer a affirmé que le secteur «s’emploie à contribuer à la consolidation de la prise de conscience des citoyens et à leur immunisation contre les contre-vérités et les mensonges des mouches électroniques dissimulées sur les réseaux sociaux derrière des masques, de faux slogans et des identités numériques qui s’acharnent à cibler la légitimité de l’Etat». Il relèvera à ce propos que «la cyberguerre visant la légitimité de l’Etat et ses institutions s’intensifie à l’approche de certaines dates à l’instar de l’anniversaire des évènements du 5 octobre».

    Enfin, il a estimé que «la fermeture temporaire ou définitive de certaines chaînes de télévision privées entre dans le cadre des missions et prérogatives de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), prévues dans la loi sur l’audiovisuel». Il signalera que «les raisons de leur fermeture étaient strictement professionnelles et objectives».

    Anissa Mesdouf

    Ouest Tribune,08/09/2021

  • Israël et le Maroc exécutent une stratégie mise au point par l’impérialisme

    « L’entité sioniste et le Makhzen exécutent une stratégie mise au point par l’impérialisme »

    L’entité sioniste et le Makhzen marocain sont « deux acteurs exécutant une seule et même stratégie » ayant été mise au point par l’impérialisme il y a une centaine d’année, a indiqué dimanche, le directeur général de l’Institut national des études stratégiques globales (INESG) sur les ondes de la Radio nationale.
    « Le Makhzen et l’entité sioniste sont deux éléments hégémoniques qui exécutent un plan visant à déstabiliser les républiques au profit des monarchies dans une zone s’étendant de l’est de l’Atlantique jusqu’en Afghanistan », a soutenu M. Medjahed lors de son passage à l’émission « l’Invité de la rédaction » de la chaîne 3.
    Le plan qu’il a évoqué trouve ses racines dans les accords de Sykes-Picot, en 1916, entre la France et le Royaume-Uni pour le partage du Moyen-Orient et la déclaration de Balfour de 1917 promettant la création d’un Etat juif en Palestine. Un plan qui a été actualisé avec le projet américain du Grand Moyent-Orient.
    Néanmoins, l’invité de la chaîne 3 a tenu à faire la distinction entre « le Makhzen qui sert la stratégie de l’impérialisme et le peuple marocain qui est un peuple frère ». Il a estimé également que, dans les circonstances actuelles, l’Algérie avait besoin de renforcer son front interne.
    Le DG de l’INESG a déploré, toutefois, l’absence d’une forte mobilisation chez l’élite algérienne. « C’est également le cas pour les élites au niveau des mondes arabe et musulman. Les élites y sont divisées et leurs divisions sont projetées sur les sociétés où elles vivent », a-t-il expliqué.
    Interrogé au sujet de la situation en Libye et au Sahel, M. Medjahed a accusé l’impérialisme occidental d’avoir créé une situation de chaos afin de faire obstacle à l’avancée, dans la région, de la Russie et de la Chine, notamment.
    Etiquettes : Maroc, Israël, sionisme, France, impérialisme, Makhzen, Algérie, Libye, Sahel, 
  • Le sionisme et l’islamophobie: ce couple funeste

    par Mourad Benachenhou

    «Dans la Bible …les ennemis d’Israël sont dépeints comme des criminels qui méritent d’être punis, et ils sont souvent diabolisés. Ils sont qualifiés de violents, oppresseurs, et sans pitié, et sont méprisés parce qu’ils adorent d’autres dieux.

    En bref, ils sont décrits précisément comme le genre de peuple qui doit être tué. A cause de cela les lecteurs modernes de la Bible développent souvent des stéréotypes négatifs des ennemis d’Israël, sur la seule base de ce que la Bible dit d’eux. Malheureusement ces stéréotypés sont difficiles à faire disparaitre»( Erci A. Seibert :» La Violence de la Bible, Dépasser l’Héritage Troublant de l’Ancien Testament, Chapitre 8: Empêcher l’Utilisation de l’Ancien Testament Pour Justifier les Guerres, Fortress Press, Minnéapolis, 2012″ p. 119 «Exagérez chaque trait jusqu’à ce que l’homme soit transformé en bête, vermine, insecte, remplissez l’arrière-fond de visages méchants venant de vieux cauchemars- diables, démons, mirmidons du mal, quand votre image de l’ennemi est complétée, vous serez capable de tuer sans remords, massacrer sans honte»(Sam Keen: «Visages de l’Ennemi» 1986). Les seuls à subir collectivement les affres de l’antisémitisme sont les Palestiniens, qui, au nom de la lutte contre cette idéologie inventée par des cerveaux occidentaux et mise en œuvre jusqu’à ses conséquences extrêmes par des leaders politiques dans des pays exclusivement européens, doivent payer le prix de ses entreprises barbares.

    L’antisémitisme ressorti actuellement du fait divers

    Pourtant, et selon mêmes ceux qui sont supposés en être les victimes, l’antisémitisme, dans ses manifestations actuelles, ressort plus de la chronique des faits divers ou des cancans titillant l’esprit de groupe que chacun porte en lui, que d’une idéologie animant des groupes politiques puissants.

    Cette idéologie, spécifiquement occidentale dans sa conception comme dans sa mise en œuvre, n’interpelle que les nations qui, au cours de leur histoire contemporaine, l’ont utilisé pour faire subir à leurs citoyens juifs les pires des actes de barbarie, en opposition totale avec les enseignements de l’Evangile, dont la devise centrale «aimez-vous les uns les autres,» à laquelle s’ajoute l’appel à «la paix entre les hommes de bonne volonté.»

    Ce qui se passe en Palestine historique n’a rien à voir avec la lutte contre l’antisémitisme

    Mais tout avec une entreprise coloniale occidentale se couvrant de l’interprétation littérale du livre saint partagé par les deux religions occidentales les plus répandues. Shlomo Sand , dans son livre intitulé «Comment j’ai cessé d’être Juif,» ouvrage dont la traduction française a été éditée par Flammarion, dans sa collection «Café Voltaire» en 2013, rappelle ce fait historique, et résume à la fois non seulement la distinction entre Judaïsme et Sionisme, mais également la dérive raciste totalitaire qui constitue le fonds de ce qui est appelé couramment :»le conflit israélo-palestinien.»

    Le peuple palestinien n’a aucune responsabilité dans l’interprétation littérale des enseignements de la Bible juive

    Voici ce qui constitue probablement la partie la plus importante de ce livre, car elle vaut plus que les développements les plus sophistiqués qui ont, par ailleurs, été exposés par les «spécialistes des questions moyen orientales:» «Il faut se garder d’assimiler le judaïsme au sionisme. Le judaïsme s’est fermement opposé au nationalisme juif, jusqu’au XXe siècle, et même jusqu’à l’arrivée d’Hitler. Les organisations et les institutions juives, avec le soutien massif de leurs membres, récusaient l’idée de la colonisation en Terre sainte, et a fortiori la création d’un État qui serait dit « État juif ». Précisons que cette opposition ne résultait pas d’une identification humaniste avec les habitants locaux, peu à peu déracinés de leur terre par le processus. Les grands rabbins n’étaient pas guidés par des impératifs moraux universels. Ils avaient tout simplement compris que le sionisme représentait, en fin de compte, une assimilation collective dans la modernité, et que le culte rendu au sol national, exprimé dans une nouvelle foi laïque, venait en fait supplanter la dévotion divine. «La création de l’État d’Israël, ses triomphes militaires et son expansion territoriale finirent par emporter la grande majorité du camp religieux qui a connu une nationalisation radicale accélérée. De larges pans des nationaux religieux, tout comme des orthodoxes-nationaux, font aujourd’hui partie des courants les plus ethnocentristes de la société israélienne. Ils n’ont pas été conduits dans cette voie par la Bible ou le Talmud. Mais les messages principaux du livre sacré et de ses commentaires ne les ont pas prémunis contre ce glissement vers un racisme brutal, un désir effréné de territoires et une absence criante de prise en considération des habitants natifs de la Palestine. «Autrement dit, les dimensions égocentristes qui caractérisent la morale juive traditionnelle n’ont peut-être pas de responsabilité directe dans l’effondrement antilibéral et antidémocratique auquel on assiste aujourd’hui en Israël, mais elles l’ont incontestablement rendu possible et elles continuent de l’autoriser. Quand une tradition d’éthique intracommunautaire s’unit à un pouvoir religieux, national ou au pouvoir d’un parti, elle engendre toujours de terribles injustices contre ceux qui ne font pas partie de la communauté.»(p. 69)

    Ce texte place de manière claire et sans réserve la responsabilité de ce «conflit,» qui n’en finit pas d’alimenter l’actualité, non sur les Palestiniens, mais sur une interprétation exclusiviste, pour ne pas dire raciste, des livres saints du Judaïsme, interprétation qui ne coïncide nullement avec les enseignements de cette religion, et donc dont la critique, si acerbe soit-elle, ne peut être considérée comme une forme sournoise d’antisémitisme, bien au contraire! Car Sand la présente comme une dérive contraire au cœur des enseignements du Judaïsme, et non comme une réponse à une situation de péril extrême pour la communauté en cause sur le territoire de la Palestine historique.

    La montée en puissance de l’islamophobie

    Alors que l’antisémitisme, par lequel les occupants actuels de la Palestine historique, justifie leur politique d’apartheid, disparait à l’échelle mondiale, comme mouvement politique, et s’est transformé, sur le plan des faits, en actes d’agression individuels ressortissant du fait divers, l’islamophobie est devenu un phénomène politique, ayant ses théoriciens, ses partis politiques et ses hommes d’état incitant à la haine contre l’Islam pour gagner les élections et prendre le pouvoir, et justifier des mesures discriminatoires contre les Musulmans, jusqu’à leur interdire l’entrée sur les territoires nationaux. Comme le décrit Amineh Hoti , parlant des émigrés musulmans en Europe:

    « L’islamophobie, «sensationnalisée» dans les médias, a victimisé les Musulmans dans l’Occident, et a sans doute conduit à la montée de la droite de l’Amérique à l’Europe. Il y a une atmosphère anti-émigrée vicieuse et cauchemardesque en Europe. Les Hongrois ont emprisonnés par la force les émigrés dans des prisons et leur ont donné une drogue appelée «Rivotril», (Clonazepam) qui vous transforme en «zombie.» Les prisonniers deviennent habitués à cette drogue et tentent de se suicider. Les émigrés qui tombent malades et doivent être examinés par un médecin sont conduits à travers la ville, attachés à une laisse et menottés. Les messages de médias sociaux et les articles de journaux en Tchéquie demandent que «tous les réfugiés, les «noirauds» soient exécutés, noyés ou envoyés aux chambres à gaz… Les médias ont aidé à l’expansion de l’islamophobie en ne donnant pas d’informations objectives sur les refugiés, les Musulmans et le monde musulman.»( dans :»Richard Burridge, Jonathan Sacks, éditeurs: «Confronter la Violence Religieuse, Une Contre-Narration,» Baylor University Press, 2018, p. 94)

    «Islamophobes de tous les pays , unissez-vous!»

    Le courant islamophobe envahit le monde entier, et justifie l’indifférence devant le génocide de la minorité birmane Rohingyia, comme la politique anti-musulmane de la «plus grande démocratie du monde,» et encourage la répression contre les Musulmans dans différents pays asiatiques, y compris dans le «pays le plus peuplé du monde,» où l’Islam a pénétré quasiment depuis la période du Prophète. Mais, derrière cette banalisation qui n’a rien de spontané et n’a que des liens tenus avec le «terrorisme islamique.»

    Le noyau de cette haine systémique, habilement entretenue, se trouve dans l’entreprise sioniste de génocide du peuple palestinien, de «délégitimation» du combat de ce peuple pour sa survie, car c’est lui qui est menacé de disparaitre, pas les indus occupants de la Palestine historique, qui donnent à leur occupation une base religieuse, transformant donc le conflit en guerre de religion s’étendant au monde entier, et poussant à une alliance mondiale contre l’Islam, présenté comme une menace civilisationnelle, qui doit être combattue partout et en toutes circonstances.

    L’alliance entre sionistes et islamophobes n’a rien de fortuit ou de conséquence d’une série d’évènements ayant abouti à cette atmosphère de confrontation . C’est le champ de bataille que les sionistes ont choisi pour justifier et légitimer la violence anti-palestinienne. D’ailleurs, le livre de Hutington «Le Choc des Civilisations,» tourne autour de ce thème , au point d’être devenu le «Mein Kampf» des islamophobes de tout bord, cité même , étrangement, par le Ministère québécois de la Coopération comme ouvrage de référence.

    L’islamophobie, une Industrie soutenue et financée par les sionistes

    Comme l’explique Nathan Léan, dans son livre intitulé « L’industrie de l’Islamophobie, Comment la Droite a fabriqué la haine des Musulmans»(Pluto Press, 2017), et se référant spécifiquement au cas américain, qui peut être généralisé, car les animateurs américains de ce mouvement haineux trouvent leurs équivalents, par exemple en France, les Eric Zemmour, les Henry Emmanuel Levy et autres Alain Finckelkraut, «bouffeurs de Musulmans,» matin, midi et soir, au point de perdre toute pudeur intellectuelle, et devenus les nouveaux «dieux de la haine raciale et religieuse antimusulmane,» au nom de «la défense des valeurs occidentales,»( ils ne sont pas à une incohérence prés, évidemment) et violemment pris à partie par Shlomo Sand dans son livre intitulé :» La Fin des Intellectuels Français;» (Paris, Editions La Découverte, 2016).

    Voici ce qu’écrit Léan.

    «La promotion des sentiments anti-musulmans est une méthode indispensable pour l’emporter dans une guerre cosmique qui se déroule des milliers de kilomètres plus loin , sur le territoire de la Palestine historique Les partisans durs d’Israël et de ses visées expansionnistes dans les territoires palestiniens , sont souvent ceux qui financent principalement le «pugilisme» pseudo-intellectuel que déploie l’industrie de l’islamophobie. Pour eux, mettre l’accent sur ce qu’ils considèrent comme la menace islamique et les Musulmans crée une atmosphère de moindre résistance pour la politique israélienne anti-palestinienne. Leur argent- et beaucoup de leur argent- a subventionné des campagnes massives de propagande contre l’Islam et pris en charge le travail des détracteurs des Musulmans. Ce n’est pas une coïncidence que les personnages qui font saigner le nez des Musulmans sont ceux mêmes qui soutiennent l’expansionnisme israélien.» ( pp. 15-16)

    En Conclusion

    Certains pourraient reprocher l’excès d’intérêt porté au drame palestinien, car chacun ne devrait se mêler que de ce qui touche immédiatement à sa société, à sa tribu, à son ethnie et à ses problèmes. Si ce raisonnement devenait «principe catégorique,» à la façon de Emmanuel Kant, jamais le peuple algérien n’aurait gagné son indépendance, aucun peuple n’ayant suffisamment de proximité avec lui pour défendre sa cause, y compris les peuples maghrébins arabo-berbères. Ni la Tunisie, ni le Maroc indépendants, encore moins la Libye, L’Egypte, la Syrie, etc. et même les ex-pays socialistes, y compris l’Union Soviétique, n’auraient eu aucune raison valable de soutenir notre lutte, dans ce monde de «chacun pour soi» que certains veulent défendre ou justifier le silence devant les injustices commises contre le peuple palestinien. Pourquoi même des intellectuels français ont-ils pris position contre leur propre gouvernement et se sont-ils mis à la disposition du peuple algérien dans sa lutte pour son indépendance et sa dignité? S’il n’y a d’autre solidarité qui compte que cette de la proximité et du sang, jamais le peuple algérien n’aurait gagné sa liberté, quel qu’ait été son courage, quels qu’aient été les sacrifices qu’il aurait consentis? Le «villagisme» n’a jamais mené nulle part et le temps du splendide isolement dans son douar d’origine est mort depuis longtemps. Ceux qui veulent ramener notre pays à ce qui a causé ses malheurs prêchent, même s’ils ne le comprennent pas , contre leur propre cause! il faut d’autant plus parler souvent de la cause palestinienne que ceux qui lui sont opposés possèdent une puissance qui non seulement écrase militairement le peuple palestinien, mais une présence médiatique qui étouffe toute information en faveur de ce peuple et dénonçant ses bourreaux, qui l’agressent en continu, 24 heures sur 24 , sept jours par semaine, et 365 jours un quart, sans répits et sans pitié. La lutte contre l’antisémitisme, œuvre entièrement occidentale, ne justifie nullement l’utilisation de la Bible pour faire disparaitre le peuple palestinien de sa terre ancestrale. La mobilisation de l’islamophobie à l’échelle universelle, au profit du projet sioniste de génocide du peuple palestinien, souligne le caractère religieux de l’entreprise sioniste, et transforme un problème politique en guerre de religion sans merci, et cette voie a été choisie, non par les Musulmans, ni d’ailleurs par les Chrétiens Palestiniens, mais par les Sionistes et leurs alliés.

    Où est donc la laïcité dans cette union entre sionisme et islamophobie? Où sont donc les «valeurs laïques,» et «la tolérance religieuse,» supposées constituer les spécificités des sociétés occidentales qui auraient dépassé, si ce n’est transcendé définitivement la fameuse «ère théologique» de Emile Comte.

    Le sionisme a pour projet de redonner vie à l’antiquité en exploitant les moyens modernes de la science et de la technologie pour assurer la réussite de ses desseins, il veut que l’Occident revienne au Moyen Age et au temps des Croisades! Tel est le grand paradoxe du «post-modernisme.»

    Le Quotidien d’Oran, 24 juin 2021

    Etiquettes : Sionisme, islamophobie, Israël, Palestine, antisémistime, La Bible,

  • Algérie/Debout, tu es toujours debout mon pays !

    par Maâmar Farah

    En ces temps-là, la cause palestinienne enflait dans nos cœurs, dans nos pensées et dans nos écrits déjà. Elle ne s’habillait pas de cette marque confessionnelle intolérable qui en fait une espèce de guerre de religions encombrante, installant une haine incompréhensible envers les juifs. Notre ennemi était et demeure le sionisme. Pas d’embrouillement possible ! Il y avait, dans les mouvements de résistance, des chrétiens, des musulmans, des athées et des juifs antisionistes. Aujourd’hui, la solidarité du peuple algérien avec la cause palestinienne est restée entière mais elle n’a plus ce caractère rebelle progressiste et humaniste qui faisait d’ailleurs d’Alger la capitale des révolutionnaires. Alger accueillait à bras ouverts ceux qui faisaient parler la poudre aux quatre coins de la planète. Ces patriotes exhalaient la liberté ; ils agissaient pour les droits de leurs peuples. Ils n’avaient pas besoin de visas pour entrer chez nous ! Ils venaient des profondeurs de l’Afrique colonisée ou souillée par l’apartheid ; ils venaient d’Asie ; ils venaient d’Europe et même de France où les mouvements de libération de la Corse, de la Bretagne ou du Pays Basque avaient leurs représentations à Alger. Personne n’osait nous recommander de chasser ces femmes et hommes combattant pour la liberté mais qui demeuraient des « terroristes » pour les impérialistes. L’Algérie décidait en toute liberté. Aucune force au monde ne pouvait lui dicter sa conduite dans les affaires intérieures et extérieures. Même pas les États-Unis qui avaient très mal accueilli l’ouverture d’un bureau des « Black Panthers » à Alger. Avons-nous retrouvé cette autonomie de la décision politique après des années de courbettes face aux étrangers ? Il y a, assurément, un air de ressemblance entre les deux époques et même si, pour le moment, ça ne rapporte pas gros, cela signifie aussi que la décision économique ne sera plus prise ailleurs, au profit d’autrui, et qu’elle n’ira plus jamais dans le sens contraire aux intérêts du pays.

    Des décrets importants ont été pris concernant la préférence des entreprises publiques et privées nationales dans l’octroi des marchés. Elles mettent un terme à des dérives graves et avilissantes. Depuis que l’on a découvert que le travailleur algérien est un « fainéant » et que l’on a fait appel massivement aux étrangers même pour construire un mur, une sale mentalité s’est propagée chez les décideurs. La préférence allait toujours aux étrangers, même lorsque, à travail égal, la performance était du côté algérien. Dans ces mêmes colonnes, nous avons fait état de situations atterrantes en citant des entreprises privées dans le domaine informatique qui se voyaient toujours écartées des marchés malgré les prix futiles de leurs prestations. La suite est renversante : ces entreprises étrangères, payées dix fois plus que les offres algériennes, s’empressaient aussitôt de confier les travaux aux jeunes d’ici en leur cédant une partie infime des sommes pharamineuses reçues.

    L’Algérie, c’était le Pérou ! Des sociétés accouraient de partout ! Alors que la décision politique interdisait aux agences de publicité privées de traiter avec les entreprises publiques et l’administration, des sociétés de pub internationales s’installaient, telles Karoui & Karoui, d’autres libanaises, marocaines, françaises, etc. pour toucher le pactole, y compris celui versé par des sociétés publiques ! Je sais que 1 500 agences de régie publicitaire ont baissé le rideau par la faute de la décision de M. Ouyahia. Pendant ce temps-là, les boîtes étrangères se sucraient par milliards ! La même chose peut être dite à propos de plusieurs autres secteurs. L’argent du pétrole allait dans les poches de quelques oligarques et de leurs amis étrangers. Cette époque est finie. L’argent restera ici et il ira dans les projets publics et la solidarité nationale ; cet argent ira aussi dans les poches des jeunes entrepreneurs prêts à relever tous les défis.

    La récupération de la décision politique et l’affermissement de la décision économique permettent à l’État de contrôler la situation financière du pays en vue d’équilibrer les budgets et d’éviter une trop grande pression. À ce titre, et c’est notre avis personnel, si le rejet du FMI est un bon signe, le refus d’imprimer l’argent ne semble pas répondre aux besoins de l’heure qui se traduisent par la nécessité de mettre sur le marché financier des masses importantes d’argent liquide.

    Dans beaucoup de pays, y compris les grandes nations économiques, on continue d’imprimer de l’argent pour faire face à ces situations. Les chiffres du déséquilibre budgétaire en Algérie sont dérisoires par rapport à ceux de ces puissances. Imprimer de l’argent ici est un signe de souveraineté nationale et un acte de solidarité avec les couches défavorisées qui sont les premières destinataires de cet argent. En outre, cette mesure permettra de mettre un terme définitif aux débordements honteux que l’on remarque devant les bureaux de poste.

    Le soutien des prix étant une constante de l’Algérie indépendante, il faut aussi signaler ce retour aux grandes opérations de solidarité avec les masses rurales abandonnées dans des hameaux dépourvus d’un minimum de conditions de vie décentes. Les mesures prises en faveur de ce que l’on appelle les « zones d’ombre » sont salutaires à plus d’un titre car elles permettent d’apporter le progrès à des Algériens qui attendent depuis longtemps les bienfaits de l’indépendance. Une critique cependant : n’est-il pas urgent de favoriser le regroupement de ces populations avant de leur venir en aide ? L’habitat rural permet à chaque possédant de bâtir sa demeure sur son lopin. Vous imaginez l’effort colossal et les sommes incroyables qu’il faut mobiliser pour toucher ces centaines de milliers d’implantations éparpillées à travers tout le territoire national !

    Regrouper c’est faire comme dans les années 70 mais avec moins de dépenses publiques, en favorisant l’autoconstruction. Malgré une situation économique fragile et compliquée par la pandémie, un monde politique divisé et la persistance des « printanistes » à vouloir pervertir un Hirak dont la majorité des membres sont simplement des Algériens qui aiment leur pays mais qui pensent autrement, l’Algérie est debout ! Elle ne baisse plus les yeux devant le Nord ; elle hurle de sa puissante voix retrouvée à l’ONU ; elle n’abandonne pas la RASD et apporte son éternel message de paix et de solidarité à l’Afrique. Pour le journaliste qui a attendu cela des décennies durant et a continué à croire fermement en cette renaissance, en ne changeant pas d’un iota ses positions, c’est du pur
    bonheur ! L’acharnement contre l’Armée nationale populaire est symptomatique de la haine que certains milieux éprouvent envers ce bastion inexpugnable de la souveraineté nationale.

    Cette ANP est attaquée de toutes parts parce qu’elle demeure le dernier rempart contre les plans de Soros, contre les sinistres printemps colorés, contre la contrerévolution synonyme de destruction et de chaos ! Non, le plan des impérialistes et des réactionnaires arabes affichant désormais clairement leur putride alliance avec les sionistes ne passera pas ! Ce n’est pas une vue de l’esprit. Les experts sionistes de la déstabilisation, réunis avec leurs frères marocains, sont désormais à quelques encablures de Tlemcen. La vigilance est de rigueur : c’est le message non codé de l’armée au peuple algérien.
    M. F.

    Le Soir d’Algérie, 27 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Palestine, sionisme, solidarité du peuple algérien avec la cause palestinienne, Israël, agences de régie publicitaire, situation financière, experts sionistes de la déstabilisation, Maroc, printemps, chaos, Soros,

  • La politique du Maroc est basée sur le mensonge et la fourberie (ancien diplomate)

    L’ancien diplomate algérien, Djoudi, charge le Maroc : «Le Makhzen est l’allié du sionisme»

    L’ancien diplomate algérien, Noureddine Djoudi, a déclaré, hier, que «le colonialisme ne comprend pas les peuples. Mais, il comprend mieux les politiques et les diplomates». L’ancien ambassadeur algérien, qui participait à un forum organisé en l’honneur du Sahara occidental, à l’initiative du réseau des journalistes soutenant la question sahraouie et l’association «Machaâl Echahid», est revenu longuement sur les péripéties de la naissance de la cause sahraouie, et les multiples étapes franchies dans le cadre de son internationalisation. L’ex-diplomate a estimé que «la politique du Maroc est basée sur le mensonge et la fourberie». Les étapes et les coulisses qui ont jalonné le processus historique d’intégration de la République arabe sahraouie à l’organisation de l’Unité africaine ont été également explicitées aux présents. «Après de multiples jeux de coulisses et des tractations, nous avions réussi à obtenir la majorité pour l’adhésion du Sahara occidental à l’OUA, malgré les réserves et les pressions du colonisateur marocain. Le roi du Maroc n’accordait aucune importance, ni une considération à l’Afrique, qu’il qualifiait de conférence de tam tam», dira-t-il avant de préciser que «le retrait du Maroc de l’OUA a été une grave erreur historique.

    L’idée du Makhzen étant d’arriver à faire imploser l’organisation africaine». Tout en affirmant que «l’Afrique n’a jamais été une priorité pour le Maroc», l’orateur ajoute que «le retour hypothétique du Royaume chérifien, une demande de nouveau membre conformément aux lois de l’UA, s’est faite sur recommandations du conseiller israélite Azulay et les experts sionistes du Palais royal».

    Il affirmera, à ce sujet, que «c’est devenu, aujourd’hui, une véritable stratégie peaufinée par ces conseillers sionistes, afin de mettre le grappin sur l’Afrique et son organisation, à travers différentes voies». Et de revenir sur les tout récents massacres contre la Palestine, et l’attitude paradoxale des responsables du Makhzen à son égard. «L’émir des criminels et son ministre de l’extérieur, qui ont validé le processus de normalisation avec Israël, font semblant de soutenir les Palestiniens qui font face à la barbarie sioniste», s’insurgera-t-il encore. Il estimera, par ailleurs, que «les violations du cessez-le feu par le Maroc ont été l’occasion pour le Front Polisario de relancer ces armes politiques et militaires, afin de consolider le principe d’autodétermination». Abordant le congrès de Nairobi en 1981,où le roi Hassan II avait «accepté, sourire aux lèvres, la résolution d’autodétermination du peuple sahraoui. C’était un engagement solennel de Hassan II, qui avait explicitement accepté le principe de référendum. Mais, le roi avait une autre vision». Pour Djoudi, «la connexion du Makhzen, Israël et ses réseaux sionistes n’est pas nouvelle. Nous savions à l’époque ce qui se tramait contre l’Algérie et les traîtrises du Makhzen et de son roi, Hassan II. C’était lui qui remettait les fameuses résolutions secrètes de la Ligue arabe aux sionistes». Il révélera, par ailleurs, que «des experts militaires sionistes sont aux chevets de l’armée royale, pour faire face aux ripostes de l’armée de libération sahraouie». Pour l’orateur, l’acceptation du nouvel observateur onusien, «est une victoire de la République sahraouie».

    L’Expression, 25 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Makhzen, Algérie, Sahara Occidental, Espagne, diplomatie, sionisme, Noureddine Djoudi, Union Africaine, Union Européenne, UE,