Étiquette : sionisme

  • Palestine-Israël / Les Juifs et les sionistes

    Chaabane BENSACI

    Les criminels de guerre sionistes ont, de tout temps, prétendu parler et agir «au nom du peuple juif», refusant d’entendre les Juifs, de plus en plus nombreux, qui refusent d’être comptables de leurs crimes en terre sainte. Ces réfractaires, hier esseulés, sont de plus en plus visibles, de plus en plus agissants. Sans aller jusqu’à imaginer que cela va provoquer un électrochoc, tant les sionistes maîtrisent bien des domaines, parmi lesquels les banques et les canaux de communication, on peut croire qu’un vent nouveau est en train de transformer les mentalités.

    La doctrine chère à Netanyahu, digne émule du sinistre Sharon, a encore de tristes «beaux jours» devant elle, et son ombre suprémaciste n’est pas prête à se dissiper, avec les 38 milliards de dollars du contribuable américain, par décennie. Mais la prise de conscience des juifs antisionistes est, désormais, réelle, et on l’a bien vu, lors de manifestations à New York, Londres, Paris ou Amsterdam, longtemps pro-israéliennes, criant leur colère face au cynisme du gouvernement Netanyahu et de ses soutiens, visibles et invisibles.

    Certes, cela ne mesure pas la complexité du problème, dont la raisonnante approche des Hébreux, selon les terres d’où ils proviennent. On sait que tous les chefs de guerre du sionisme dont la barbarie a culminé, au cours des conflits avec les Palestiniens, les Libanais et les Syriens, pour ne citer qu’eux, sont des Ashkénazes, juifs d’Europe centrale, notamment des Polonais. Comme on sait, aussi, que dans la «seule démocratie» (théocratique!) du Moyen-orient, les strates sont implacables pour les Juifs de Russie, les Falashas d’Ethiopie et les groupes de Sépharades, selon qu’ils viennent du Maroc ou d’autres pays du Maghreb. Rares sont ceux qui parviennent à se glisser dans le sérail, au prix d’ une concession qui n’a rien d’immaculée. Les Falashas, par exemple, ont un statut d’esclaves affranchis et vivent un racisme ordinaire que leur judéité n’acquitte nullement.

    A l’heure où les peuples arabes frémissent d’indignation, suite aux normalisations conclues par des dirigeants serviles, il convient de rappeler qu’au temps des pogroms, de l’Inquisition ou de la Solution finale, des esprits arabes ont tendu une main secourable à leurs cousins sémites, les ont protégés et ont favorisé leur prospérité croissante. Ce qui montre l’indécence de récentes lois, concoctées par des pays prompts à donner des gages aux organisations racistes et sectaires du sionisme, pour faire de l’antisionisme un crime puni au même titre que l’antisémitisme, quitte à déférer des sémites de bonne souche! Heureusement que le Covid est venu, juste à temps, torpiller cette dérive. Pour le moment…

    L’Expression, 20 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Ghaza, juifs, sionistes, sionisme,

  • Les mercenaires de la politique accusent l’Algérie d’«état colonial»

    Ce triumvirat sioniste ne cache pas sa solidarité avec l’entité raciste et occupante de la Palestine. On comprend pourquoi le qualificatif de l’«Etat colonial» est entretenu par ses affidés sur les réseaux sociaux et la Toile en général.

    Nous assistons à une situation schizophrénique ces derniers temps. La politique est devenue synonyme de lâcheté et de mercenariat des plus éhontés. Une cohorte de vendus qui essaye de faire avaler les couleuvres aux Algériens et aux Algériennes quant à la nature de la question palestinienne en recourant à un jeu d’opportunisme et de lâcheté très perfide et très pernicieux.

    Les sionistes bien de chez-nous et leur prolongement à l’extérieur osent user du vocable de «l’Etat colonial» à l’adresse de l’Algérie. Cette outrecuidance frénétique est vêtue d’une sémantique et d’une allégorie qui torpillent l’essence même et la genèse de l’Algérie en tant que pays libéré du joug colonial et des affres d’une domination des plus abominables. Le comble de l’ironie c’est que ceux qui usent de ce qualificatif obscène et sournois sont les valets et les supplétifs du néocolonialisme et de l’impérialisme. Ils font, tambour battant, l’affaire des puissances étrangères qui visent la domination et la mainmise sur les richesses des Etats souverains et farouches défenseurs de leur indépendance chèrement acquise.

    Ceux qui décrivent l’Algérie comme «Etat colonial» sont dans une logique néocolonialiste en servant les agendas de leurs mentors de l’étranger. Ils ne daignent aucunement les dénoncer ou les tancer quant à leur attitude hégémonique et coloniale dans les pays de l’Afrique, Moyen-Orient et l’Amérique latine. Ils sont leurs sbires et leurs ouailles dans la perspective de paver la voie à leurs forces coloniales dans le but de semer le chaos et provoquer la dislocation dans les pays qui défendent bec et ongles leur souveraineté et les causes justes dans le cadre des principes universels adoptés par la majorité des humains et les pays de ce monde en ébullition et convulsion.

    Le massacre que subit la Palestine dans une ambiance de complicité ahurissante de la communauté internationale et l’Union européenne, a démasqué les ennemis de l’Algérie qui de l’intérieur, qui de l’extérieur. Le paradoxe c’est que les trois variantes censées être inconciliables et hétéroclites sur le plan politique et idéologique, pour ne pas dire doctrinal, font recours à ce «vocable», à savoir les islamistes radicaux de l’organisation aux inféodations internationales avec les puissances colonialistes et impérialistes, les «qui-tue-quistes» et le conglomérat qui se présente comme adepte de la double rupture en s’acoquinant avec le mouvement fasciste et sectaire du MAK.

    Ce triumvirat sioniste ne cache pas sa solidarité avec l’entité raciste et occupante de la Palestine. On comprend pourquoi le qualificatif de l’«Etat colonial» est entretenu par ses affidés sur les réseaux sociaux et la Toile en général. On ne peut pas accuser l’Algérie qui se bat corps et âme pour le triomphe des principes de la libération des pays colonisés et damnés par les puissances coloniales à l’image de la France, La Grande-Bretagne, les Etats-Unis et leurs alliés.

    L’Algérie s’est fixée comme principe la défense des causes justes dans le monde. Ce principe est inaliénable et irréversible. Ce qui explique son attachement à la libération de la Palestine et du Sahara occidental qui relèvent d’une question de décolonisation tous azimuts. Les sbires qui sont missionnés par l’Union européenne et ses ONG aux objectifs d’ingérence et de manipulation dans la perspective d’asseoir leur mainmise coloniale, développent des slogans et des discours qui sont destinés aux autres, alors qu’ils reflètent avec brio leur rôle de sherpas et de supplétifs à la solde des puissances étrangères qui tournent le dos aux massacres et les brimades qui se déroulent en Palestine meurtrie par l’entité sioniste.

    Les porte-voix du sionisme et de l’impérialisme sont démasqués et discrédités d’une manière manifeste. Ils ne peuvent plus recourir à d’autres scénarios de nature à se faire montrer comme étant des défenseurs des «droits de l’homme», de la «démocratie» et de la «liberté». Tout est clair maintenant, le triumvirat du Rachad et des «qui-tue-quistes» ainsi que des mako-fascistes ne peuvent plus cacher leur jeu, le glas a sonné pour les mercenaires et les vendus qui se drapaient de la sémantique fumeuse, alors que leur mission consiste à paver la voie aux puissances étrangères dont les visées néocolonialistes sont prouvées à plus d’un titre.

    L’Expression, 18 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, MAK, séparatisme, Sahara Occidental, Palestine, sionisme, Israël,

  • Les Marocains demandent la révocation de la normalisation des liens de leur pays avec Israël

    Plusieurs rassemblements ont eu lieu dimanche à travers le Maroc en soutien aux Palestiniens bombardés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, les manifestants dénonçant également la récente normalisation des relations entre leur pays et l’Etat hébreu.

    A Rabat, près d’un millier de manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville pour condamner « les violences perpétrées par Israël contre les Palestiniens » et le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, a constaté un journaliste de l’AFP.

    Brandissant des drapeaux palestiniens, les manifestants ont scandé : « Palestine libre, sionistes dégagez » ou encore « Le peuple veut la chute de la normalisation ». Des drapeaux de l’Etat hébreu ont également été brûlés.

    Les mêmes échos ont été entendus dans plusieurs villes marocaines, dont la capitale économique Casablanca et la capitale touristique Marrakech, où les manifestants ont appelé à « la libération de la Palestine » et à « l’abolition de la normalisation », selon des vidéos postées en direct sur les réseaux sociaux.

    Le Maroc est le quatrième pays arabe à annoncer en 2020 la normalisation de ses relations avec Israël, sous l’impulsion de l’administration de l’ancien président américain Donald Trump.

    Considérée comme une « cause nationale » dans le royaume, la cause palestinienne mobilise la société civile et certains partis politiques d’extrême gauche et islamistes opposés à cette normalisation.

    L’accord est pourtant stratégique puisqu’il est lié à une reconnaissance américaine de la « souveraineté » marocaine sur le territoire contesté du Sahara occidental.

    Au moins 192 personnes, dont 58 enfants, sont mortes depuis lundi dans la bande de Gaza, bombardée par l’armée israélienne en réponse à un barrage de roquettes du Hamas — au pouvoir dans l’enclave palestinienne — sur l’État hébreu, tirées en « solidarité » avec les centaines de Palestiniens blessés dans des affrontements avec la police israélienne à Jérusalem-Est.

    Le Maroc a envoyé samedi une aide humanitaire aux Territoires palestiniens

    Le ministère des Affaires étrangères a indiqué vendredi que le roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, a donné des instructions pour l’envoi d’une aide humanitaire d’urgence à la population palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. C’est dans ce cadre qu’un deuxième vol a été opéré. Il s’agissait d’un envoi de 20 tonnes de denrées alimentaires de base, de médicaments d’urgence et de couvertures.

    A Amman, l’aide sera réceptionnée par l’ambassadeur palestinien en Jordanie en présence de l’ambassadeur du Royaume du Maroc et du représentant de la Jordan Hashemite Charity Organization for Relief & Development (JHCO). Le département de Nasser Bourita a précisé qu’une cargaison équivalente d’aide sera également acheminée par deux autres avions vers la capitale égyptienne, Le Caire, avant d’être transportée vers la bande de Gaza.

    La première aide humanitaire envoyée par le Maroc consistait en 30 tonnes de denrées alimentaires de base, 10 tonnes de médicaments d’urgence et des couvertures. Cette décision royale s’inscrit dans le cadre du soutien du Royaume à la cause palestinienne et de sa solidarité avec le peuple palestinien, est-il précisé.

    Africanews, 17 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Israël, normalisation, Palestine, Ghaza, sionisme, Mohammed VI, Nasser Bourita,

  • Maroc: La dernière hypocrisie des traîtres

    Ils s’en enorgueillissent et le crient haut et fort et presque sans aucune gêne. Ils envoient des aides humanitaires aux Palestiniens qui vivent l’horreur sous les exactions et les agressions quotidiennes des sionistes. Au premier de ces sans gêne, vient en pôle position le roi du Maroc dont la machine propagandiste annonce en boucle l’envoi au Caire et à Amman de couvertures et de médicaments aux Palestiniens.

    Le cynisme est ainsi poussé à son extrême pour des roitelets qui ont donné la caution morale et diplomatique au sanguinaire Nétanyahu pour s’attaquer à de paisibles citoyens palestiniens qui ne demandaient qu’à pratiquer en paix leur religion et prier au sein d’Al Aqsa el moubarak et à fêter comme tous les peuples musulmans l’Aid el Fitr. Un Aïd dont ils ont été privés, à commencer par les enfants de Ghaza qui reçoivent chaque jour des tonnes de bombes qui viennent du ciel et de la mer et qui font des dizaines de morts et des centaines de blessés par jour.

    Une situation dont sont aussi, en grande partie responsables, ces leaders arabes comme le roi du Maroc, qui aujourd’hui veulent jouer au bon samaritain et pensent leurrer un peuple qui souffre le martyr, en lui envoyant quelques kilos de couvertures et de médicaments, alors qu’ils le poignardent dans le dos chaque jour que Dieu fait, et sont complices de la tuerie dont est victime ce même peuple.

    Un traître ne peut pas se donner bonne conscience en organisant une petite quête d’aide humanitaire. Un traître qui surtout ne peut plus tromper son peuple qui s’est retrouvé ainsi complice d’un génocide vers lequel l’a emmené un palais gangrené par la corruption et la bassesse. Nos frères marocains méritent mieux que ce régime soumis à la bonne volonté des sionistes et qui a tourné le dos à la plus sacrée des causes arabes. Pire encore il s’est totalement mis au service de l’agenda de ces mêmes sionistes dont l’objectif ultime est de faire disparaître la Palestine et de mettre à genoux toute la nation arabe et musulmane.

    Et en cela le régime du makhzen au Maroc et d’autres régimes arabes vendus, sont les premiers serviteurs de la stratégie meurtrière des sionistes. Les Palestiniens n’ont pas besoin de quelques hypocrites aides humanitaires, mais de positions et de condamnations fermes des pays arabes face à la barbarie sionistes, mais ils ont aussi et surtout besoin d’arrêt immédiat du processus de normalisation avec l’entité sioniste.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 17 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Palestine, Ghaza, Israël, normalisation, Mohammed VI, sionisme,

  • Palestine-Israël/ Droit de tuer et droit à l’impunité

    L’information centrale de ces dernières semaines, de ces derniers jours et de ces dernières heures reste bien sûr l’agression israélienne sur les territoires palestiniens. Une agression sauvage et d’une rare brutalité où l’armée israélienne fait fie de toutes lois internationales et n’hésite pas à bombarder des régions habitées visant des immeubles où vivent de paisibles civils dont la vie, malheureusement, ne compte pas dans la folie meurtrière des généraux de Tsahal.

    Mais à côté de ces faits indéniables et de cette puissance de feu incontestable, Israël joue encore et toujours la victimisation. Une stratégie qui lui permettra, par ruse et bas calcul, d’aller plus loin dans l’horreur, en invoquant encore une fois le droit à la légitime défense face aux roquettes du Hamas et du djihad islamique. Une incroyable inversion des rôles qui est relayée par toutes les grandes chaînes de télévision du monde et aussi les grandes agences de presse. Une guerre psychologique et une intox qui justifiera par la suite la mort de dizaines de femmes et d’enfants palestiniens sans que l’on n’entende aucune remise à l’ordre d’aucune puissance en direction du bourreau Netanyahu, de son gouvernement et de ses généraux.

    On voit et on lit ainsi en boucle cette information où on parle de plus de 2000 roquettes lancées de «Ghaza en direction d’Israël». Des roquettes, il faut le savoir, dont la quasi majorité est interceptée par le bouclier anti-aérien israélien. Et en face, on ne pipe mot sur les tonnes d’obus et de bombes, d’une redoutable précision, qui tombent sur les quartiers de la bande de Ghaza. Mais ce n’est que l’information des 2000 roquettes qui est reprise par toutes les agences du monde et dont la source est l’armée et la machine de la propagande israélienne. Une info piège qui, en réalité, prépare le pire des scénarios. Israël est en train de se faire passer pour l’agressé et de se «donner ainsi le droit de répliquer, de se défendre, et donc de tuer», alors que tout le monde sait que l’agression israélienne a débuté depuis de longues semaines déjà où colons et militaires juifs ont fait des centaines de blessés et des dizaines de morts à Jérusalem et à Ghaza.

    Mais c’est toujours le même procédé rodé et ignoble des sionistes qui est remis sur la table pour se donner ce droit de tuer. Tuer femmes et enfants sans jamais être inquiété, ni par la communauté internationale, ni surtout par les misérables régimes arabes qui s’enorgueillissent aujourd’hui de compter Israël comme le premier de leurs alliés.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 15 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Jérusalem; Al Qods, Ghaza, Hamas, sionisme,

  • Algérie/ Pourquoi le combat des Palestiniens est pleinement le nôtre

    Par Saïd Djaafer

    De très nombreux Algériens sont naturellement solidaires des Palestiniens dont la situation atroce leur rappelle l’oppression coloniale subie dans leur chair et les entreprises de dépossession préparées par les grands massacres. Ils sont nombreux aussi à constater, impuissants, que la hogra historique subie par les Palestiniens est aggravée par la trahison des Etats, arabes ou non, qui prétendent défendre leur cause ou, du moins, les principes du droit international.

    Les moyens de soutenir effectivement ce peuple otage sont très limités ; lui exprimer sa solidarité par tous les moyens est la moindre des choses. La disproportion des forces dispense – ou devrait dispenser – de porter des jugements sur les moyens de lutte utilisés par les Palestiniens. La fameuse formule de Ben M’hidi «Donnez-nous vos chars et vos avions, et nous vous donnerons nos couffins» définit bien la terrible contrainte qui s’exerce sur ceux qui refusent de continuer à subir l’oppression coloniale et qui décident de se libérer du joug. Elle résume le présent des Palestiniens qui résistent, avec leurs faibles moyens matériels, à l’entreprise de dépossession et de purification ethnique menée par Israël dans le silence complice du monde.

    Ce qui frappe dans la mobilisation pour les familles du quartier Sheikh Jarrah d’Al-Qods menacées d’éviction de leurs maisons, c’est le courage et la détermination dont font preuve les Palestiniens malgré l’obscène disproportion des forces. Même s’ils sont seuls, les Palestiniens ne se résignent pas, ils prouvent que l’esprit de résistance peut permettre de s’opposer à la volonté d’annihilation d’un peuple par la plus grande puissance militaire du Moyen-Orient.

    Dans les monarchies arabes qui ont choisi la normalisation avec l’Etat colonial d’Israel, on n’est pas loin de rendre les Palestiniens responsables de la situation insupportable qui leur est faite. En Algérie, un discours, très minoritaire, conteste, avec des arguments frisant parfois le racisme, aux Algériens le droit d’exprimer leur solidarité. Certains ajoutent à la confusion en arguant que les régimes instrumentalisent la question palestinienne à des fins de politique intérieure. C’est l’un des clichés les plus entendus ces derniers temps. Comme si les mauvaises intentions des régimes – elles sont connues – pouvaient disqualifier une cause juste et un combat mené par un peuple. Comme si les errements de l’Autorité palestinienne pouvaient justifier que l’on s’abstienne d’exprimer notre révolte, notre profonde indignation, à ce qui est imposé au peuple palestinien.

    Autre argutie de mauvaise foi, les Algériens n’auraient d’yeux que pour la Palestine et ne se préoccupent pas des combats des autres peuples. Ces dernières heures, on leur aura même fait le reproche de ne pas se soucier des luttes du peuple colombien! C’est aberrant. Et faux de surcroît. Car il y a dans la culture des Algériens, même s’il elle ne s’étale pas tous les jours dans les discours et les médias, la conscience que tout être humain opprimé et emprisonné mérite la solidarité de tous les êtres humains conscients de leur humanité.

    Notre histoire explique notre sensibilité aux malheurs des Palestiniens
    La sensibilité naturelle des Algériens à la question palestinienne n’a pas à se justifier. Les soutiens sont naturellement plus forts à l’égard de ceux qui sont dans une proximité géographique, culturelle ou historique. Dans ces petits milieux on retrouve aussi une tendance à accuser les Algériens d’être animés par une motivation religieuse. Alors qu’il devrait être évident pour tous que les Palestiniens, musulmans, chrétiens, agnostiques ou athées, sont logés à la même enseigne, ils font partie d’un peuple enfermé par une puissance coloniale, entravé dans tous ses mouvements, dans tous les domaines de la vie, humilié à chaque occasion, et dont la terre même est volée chaque jour un peu plus.

    Bien avant que les ONG soulignent qu’Israël pratique le crime d’apartheid, Desmond Tutu avait livré un témoignage édifiant: « J’ai été témoin des routes et des maisons réservées aux Juifs et de l’humiliation infligée de manière systématique par l’armée israélienne aux femmes, aux hommes et aux enfants palestiniens. Leur humiliation nous est familière à nous, Noirs sud-africains, qui avons été réprimés, harcelés et insultés par les forces de sécurité du gouvernement d’apartheid.».

    En 2014, lors de l’agression sur Ghaza, le Dr Mads Gilbert, Professeur et Chef de clinique norvégien, présent à l’hôpital al-Shifa où il a participé à prendre en charge des milliers de victimes palestiniennes, a décrit une situation où “les Palestiniens sont traités comme des animaux. Enfermés, bombardés, affamés, privés des droits humains”. Cet homme qui avait grandi avec le récit dominant en Occident sur Israël, a découvert la réalité en allant sur place. Une des conclusions de son expérience était que “la solidarité est une arme puissante ».

    Notre histoire, celle d’un peuple marqué par la hogra et l’injustice, explique cette solidarité spontanée à l’égard du peuple palestinien. Dans ce combat inégal qu’ils mènent, les Palestiniens n’ont que leur volonté, leur courage, leur patience, leur disponibilité au sacrifice. Nous, à défaut de pouvoir les soutenir de manière plus concrète, nous pouvons, nous devons leur exprimer notre attachement fraternel et notre respect pour leur combat, un combat qui a été, et qui demeure le nôtre.

    Les Palestiniens, hommes, femmes et enfants, sont aujourd’hui en première ligne du combat universel pour la dignité humaine. Aujourd’hui ils incarnent au mieux le propos de Nelson Mandela: “ Un être humain, c’est un être de lumière libre, qui se fait braise quand il tombe, qui se fait incendie quand il se relève”.

    24hDZ, 12 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Palestine, oppression coloniale, guerre de libération, colonisation, résistance, Ghaza, Al Qods, Jérusalem, Israël, sionisme,

  • Algérie/Le devoir de dialogue et de responsabilité (Edito de Horizons)

    Le temps du dialogue constructif, soucieux du respect de la légalité, est une nécessité impérieuse pour mettre à bas la vile conjuration qui menace la stabilité de la nouvelle Algérie. La mission de subversion tous azimuts, confiée aux relais formatés dans les laboratoires de la déstabilisation, n’est plus un secret pour personne.

    Elle prend son origine dans la guerre de 4e génération menée désormais ouvertement par le sionisme aux frontières de l’Algérie, le Makhzen aux abois acquis à la guerre cybernétique et les puissances néocoloniales aux aguets.

    Les masques sont donc tombés, comme l’affirme l’éditorialiste d’El Djeïch. «Le processus de construction de la nouvelle Algérie se poursuivra au grand dam des ennemis qui ne sont pas plus grands qu’ils ne le sont réellement, qui ont surestimé la force et qui tentent avec mépris et condescendance de nager à contrecourant de l’Algérie en tant que territoire, peuple, histoire et valeurs», souligne El Djeïch. Le bastion de la résistance tiendra bon pour, encore une fois, sceller la victoire sur les prêcheurs de la printanisation chaotique.

    Dans un appel, un collectif de citoyens, de personnalités historiques, de chercheurs et d’éminents professeurs ont réaffirmé l’urgence du devoir de mobilisation autour de l’Etat national menacé dans son unité et sa souveraineté. «Les agissements incessants contre notre Etat national, ses institutions, ses symboles et son intégrité territoriale se multiplient et sont incessamment alimentés par l’intérieur et l’extérieur », lit-on dans une pétition signée notamment par la moujahida emblématique Djamila Boupacha, la constitutionnaliste Fatiha Benabou, le chercheur Ahmed Bensaâda, le docteur en lettres, en sciences humaines et en phiolosophie Abdelaghani Megherbi, le professeur Mohamed Bouhamidi et l’anthropologue Ahmed Ben Naoum.

    Vigilance donc. Mais aussi, un sens des responsabilités aigu et de sagesse pour surmonter ensemble la crise multidimensionnelle qui passe par la consolidation du front interne. Ce message a été réitéré par le gouvernement prêt au dialogue avec tous les partenaires sociaux pour la recherche de solutions adéquates et légales aux revendications socioprofessionnelles instrumentalisées par des éléments subversifs identifiés et au parcours connus.

    Horizons, 07 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, sionisme, unité, conspiration, mobilisation, chaos,

  • Ligue …contre les arabes

    Que fait encore l’Algérie au sein de la Ligue dite arabe ? La question coule de source quand on observe ce qu’est devenue cette coquille déjà vide depuis des décennies.

    Censée être au service en première ligne de défense des pays arabes, elle a réussi la «prouesse» de briser le fragile consensus y compris sur une question aussi emblématique que la cause palestinienne. Par doses homéopathiques, la Ligue a fini par lâcher…avant de tomber complètement dans les bras de l’entité sioniste.

    Eh oui ! C’est son secrétaire général, Ahmed Abou El Gheit, qui a donné, toute honte bue, sa bénédiction à l’accord de paix signé entre les Emirats arabes unis et Israël. « Cet accord est dans l’intérêt des palestiniens !» a-t-il déclaré hier sans rire.

    Tout le monde savait que la Ligue n’a d’arabe que le nom et que son agenda est conçu et mis en application dans les salons occidentaux. Les pays du Golfe (le royaume des Al Saoud, le Bahreïn et les Emirats) ont fini par réussir le coup de grâce à une organisation créée par l’empire britannique pour servir de paravent à une prétendue autonomie de décision de ses anciennes colonies.

    En signant les accords de la honte avec l’occupant israélien qui bombarde encore Gaza, les Emirats et le Bahreïn rejoignent ainsi l’Egypte de Camp David et la Jordanie en attendant que cinq autres pays fassent la paix avec l’Etat hébreu comme l’a promis Donald Trump. Ayant depuis sa création en 1945 (mise à part la guerre de 1967 et celle 1973), servi d’anti chambre du ministère égyptien des affaires étrangères (le SG est souvent issu de ce pays)

    La Ligue dite arabe, s’est désormais «sionisée». Il ne manque plus qu’une poignée de mains entre les «serviteurs des Lieux Saints de l’Islam» et le sanguinaire Benjamin Netanyahou pour acter le serment d’allégeance à Tel Aviv et de la trahison de la Palestine.

    Les arabes n’ont même plus honte de déclarer leur flamme à Israël. Lundi passé un club de football émirati a recruté le premier joueur israélien à grand renfort médiatique ! C’est dire… Ironie du sort, 75 ans après sa création, la Ligue dite arabe, a succombé devant le «charme» de l’Etat hébreu qui lui, est âgé de 72 ans !

    Quant aux palestiniens, c’est une très dure réalité avec laquelle ils devront composer. En l’occurrence, pour espérer recouvrer leurs droits, il serait vain de compter sur les enturbannés des sables mouvants du Golfe encore moins sur leur «Judas» de voisin Abdelfattah Al Sissi, qui pour sauver sa dictature militaire en déficit de légitimité, est prêt à toutes les concessions possibles et imaginables. Il ne serait pas surprenant d’entendre prochainement une proposition de donner un «foyer» d’accueil aux palestiniens dans le Sinaï pour laisser Netanyahou transformer la Palestine en un Etat juif totalement juif.

    Imane B.

    L’Est Républicain, 30 sept 2020

    Tags : Ligue Arabe, Israël, Palestine, Al Qods, Jérusalem, sionisme, Arabie Saoudite, Emirates Arabes Unis, Bahreïn,