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  • Algérie/ Hirak béni…par une autorisation

    Les marches hebdomadaires du Hirak seront désormais soumises à autorisation. C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère de l’intérieur, qui précise que «les organisateurs des marches sont tenus à une déclaration auprès des services compétents, des noms des responsables de l’organisation de la marche, des heures de son début et de sa fin, de l’itinéraire et des slogans à lever, conformément à la loi.

    Le non-respect de ces procédures, constitue une infraction aux yeux de la loi, et de la constitution, et dénue la marche de tout caractère légal». « Et implique un traitement en conséquence », conclut le communiqué.

    Retour à Morne -City ou volonté d’en finir avec le Hirak ?

    La traversée du désert démocratique algérien est renvoyée aux calendes grecques.

    Tu ne marcheras point…semble dire le communiqué, presque biblique, du MICAT, qui puise dans l’essence de la nouvelle constitution…qui consacre le droit de manifester uniquement sous l’auspice d’une autorisation.

    «l’Algérie nouvelle s’installe dans la dictature, le pouvoir est démasqué. Sa volonté d’en finir avec le Hirak, et d’interdire les marches pacifiques, est révélée au grand jour », a dit Said Salhi, vice président de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme.

    Communion du monde d’avant et du statu quo increvable, l’autorisation de marcher vire au voyage en bâillon. Et envoie le mouvement pacifique droit vers l’eucharistie.

    Le Hirak béni -dixit Abdelmadjid Tebboune- couplé de force avec le sésame de la mobilité, finit en mouton du sacrifice, sur le gibet de l’espoir démocratique.

    «I have a dream»…avait dit Martin Luther King. Et le dream fut hebdomadaire pour tout le peuple du Hirak !

    Autorisation administrative de manifester contre droit inaliénable du citoyen à vivre libre…Ou quand le truisme de l’entêtement se veut le garant des libertés.

    Le MICAT, qui pointe du doigt le changement d’itinéraire des marcheurs, oublie une chose : La marche vers l’émancipation des peuples est un rêve éternel, que nulle autorisation ne peut empêcher.

    Car manifester pour la démocratie est une exigence éthique, pas une rente de situation attribuée, à ceux où à celles qu’on a toujours traité comme des ilotes et qu’on continue de «traiter» comme des sujets, ne connaissant rien à la marche…du monde qui les gouverne.

    La Nation, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, autorisation, marche, manifestation, sit-in,

  • Algérie/ Le dialogue pour avancer (Edito de Ouest Tribune)

    Il n’est un secret pour personne que le front social est sous une grande pression, qui s’est accentuée ces dernières semaines avec plusieurs secteurs touchés par des grèves et des protestations qui reviennent de manière cyclique et menacent sérieusement l’avenir immédiat, non seulement, de l’éducation, du commerce, de la poste ou autres, mais menacent aussi et surtout la stabilité même du pays.

    Mais au fond des choses, et clairement il y a un malaise social qui s’est accentué ces derniers temps avec une cherté de la vie et l’érosion certaine du pouvoir d’achat d’une grande partie de la classe ouvrière. Mais cette réalité incontestable a été mise à profit par certaines parties, tapies dans l’ombre, dont l’objectif n’a rien à voir avec la défense des travailleurs, mais de frapper la cohésion et la stabilité du pays. Sinon comment expliquer que l’on assiste de plus en plus à des mouvements de protestation sauvages où les syndicats sont débordés de tous les côtés par des énergumènes qui ne cherchent que l’affrontement. Pourtant on sait que les syndicats de l’éducation ou des autres secteurs n’ont rien d’enfants de chœur et ils ont prouvé leur obstination et leur volonté à mener et porter leurs revendications jusqu’au bout.

    D’ailleurs, le gouvernement conscient de la particularité du moment, mais aussi de la légitimité des aspirations des travailleurs a renouvelé son entière disposition au dialogue et à l’écoute des représentants légaux des travailleurs. Un fait confirmé encore une fois par le Premier ministère qui a annoncé dans un long communiqué rendu public ce jeudi que :»les travailleurs, qui ont de tout temps été la force vive de la Nation, doivent faire la distinction entre l’exercice des droits syndicaux consacrés et l’expression de leurs revendications professionnelles qui doivent être examinées à travers un dialogue ouvert comme l’a exprimé le président de la République à maintes reprises notamment dans sa déclaration lors du Conseil des ministre tenu dimanche 2 mai 2021, et entre les appels de certains mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation et exploiter leurs situations socioprofessionnelles pour des fins douteuses».

    Il est ainsi clair que l’urgence du moment est l’engagement d’un dialogue apaisé et sincère pour répondre, autant que faire se peut, aux revendications des travailleurs et de leurs représentants légitimes, et surtout de fermer la porte aux ennemis de l’Algérie qui n’ont pas fini de vouloir jeter le pays dans la spirale de la violence et de la déstabilisation. Et le gouvernement est clair sur ce sujet comme l’indique le même communiqué du Premier ministère : «Le Gouvernement reste déterminé à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux afin de consolider la paix sociale et à faire face avec fermeté à toute velléité de porter atteinte à l’ordre public».

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 08 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, crise sociale, crise politique, grogne, grèves, sit-in, manifestations, protestations,

  • Algérie : Djerad dénonce des «mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation »

    Les récents mouvements de protestations et de grève qu’aura connus notre pays ces derniers mois, ont fait réagir ce jeudi, le Premier ministre Abdelaziz Djerad pour qui la recherche de solutions adéquates aux différentes revendications socioprofessionnelles doit se faire dans le cadre d’une «approche progressive» qui prenne en ligne de compte les répercussions et les retombées de la crise économique et sanitaire que traverse le pays.

    Dans un communiqué rendu public, il a été mis, en avant, la détermination du Gouvernement à «poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux».

    «La Constitution algérienne, notamment ses articles 69 et 70, et la législation nationale ont consacré l’exercice des droits syndicaux y compris le droit à la grève. Toutefois, une exploitation de l’activité syndicale par certains mouvements subversifs visant à semer la fitna, a été récemment relevée, des mouvements qui avaient été identifiés par le passé et leurs plans dénoncés», précise le communiqué.

    Et d’ajouter que les travailleurs, qui ont de tout temps été la force vive de la Nation, doivent faire la distinction entre l’exercice des droits syndicaux consacrés et l’expression de leurs revendications professionnelles qui doivent être examinées à travers un dialogue ouvert comme l’a exprimé le président de la République à maintes reprises notamment dans sa déclaration lors du Conseil des ministre tenu dimanche 2 mai 2021, et entre les appels de certains mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation et exploiter leurs situations socioprofessionnelles pour des fins douteuses».

    «Les deux dernières décennies ont été marquées, sous le régime de la Issaba (la bande), par l’émergence de mauvaises pratiques, en passant du cadre de la revendication légitime des droits à la logique d’illégitimité, en déniant les exigences de préservation du bon déroulement des structures publiques, la pérennité du service public et la protection de l’économie nationale et des outils de production», rappelle le communiqué.

    «La grande majorité des enfants du peuple respecte le système constitutionnel et l’exprime de façon quotidienne à travers l’engagement responsable dans le processus de l’édification et du renouveau, contrairement à cette minorité limitée dont certains membres établis à l’étranger œuvrent pour la diffusion du désespoir et la mise en échec du processus de changement et de lutte contre la corruption qui ne peut que continuer jusqu’à la fin», a indiqué le communiqué.

    La même source a précisé que «cet appel est adressé à tous les travailleurs à l’effet de faire montre de sens de responsabilité et de respect de la légitimité juridique telle que prévu dans les législations en vigueur et d’éviter de tomber dans le piège de ceux qui veulent semer le chaos dans le pays».

    A ce titre, ajoute la source, «le processus de changement initié par les pouvoirs publics à l’effet de bâtir l’Algérie nouvelle requiert de faire prévaloir la sagesse et d’évoquer les valeurs de solidarité et d’entraide auxquelles s’est accoutumé le peuple algérien en vue de surmonter les circonstances socioéconomiques actuelles dans le cadre du dialogue sérieux et responsable qui garantit le traitement équilibre et réaliste de toutes les préoccupations soulevées».

    «Le Gouvernement reste déterminé à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux afin de consolider la paix sociale et à faire face avec fermeté à toute velléité de porter atteinte à l’ordre public», a conclu le communiqué.

    Algérie Breve News, 07 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, grèves, sit-in, mouvements sociaux, protestations, manifestations,

  • Maroc : Sit-in à Casablanca pour dénoncer l’arrestation du journaliste Soulaïman Raïssouni

    CASABLANCA – Le Comité de solidarité avec le journaliste marocain, Soulaïman Raïssouni, a organisé mardi un sit-in devant la Cour d’appel de Casablanca au Maroc, pour dénoncer son arrestation arbitraire depuis plus de dix mois dans une présumée affaire de « viol ».

    Le sit-in a été organisé devant la Cour d’appel de Casablanca où devait se tenir mardi le procès de Soulaïman Raïssouni, rédacteur en chef du quotidien indépendant, « Akhbar Al Youm », selon le Comité. Le procès a été reporté au 15 avril.

    Le journaliste est le troisième membre de l’équipe de ce journal à se faire appréhender de manière spectaculaire par la police, après Taoufik Bouachrine, le fondateur du quotidien, qui purge actuellement une peine de quinze ans de prison, et sa nièce et consœur Hajar Raissouni, arrêtée en août 2019, condamnée dans une présumée affaire d’avortement illégal et finalement graciée.

     » Tous les journalistes d’Akhbar al-Yaoum qui ont été arrêtés ces derniers temps l’ont été pour des affaires dites de  » mœurs « : Taoufik Bouachrine l’a été pour viol et trafic d’êtres humains , Hajar Raissouni pour avortement illégal et Soulaiman Raissouni pour attentat à la pudeur, avec violence et séquestration », a constaté l’ancien diplomate Ali Lmrabet, relevant que  » le régime de Mohammed VI a commencé à faire preuve ces dernières années d’une audacieuse métamorphose en matière de méthodologie pour faire taire les dernières voix qui osent le questionner ».

    Mercredi, des journalistes d’Akhbar Al Yaoum, ont organisé un sit-in devant le siège du quotidien à Casablanca pour dénoncer sa fermeture.

    Le journal qui a fait face à un boycott publicitaire a du fermer, privé des aides à la presse débloquées par le gouvernement pendant la crise sanitaire.

    Des ONG comme Amnesty International dénoncent régulièrement la « répression des voix critiques » au Maroc, citant notamment les cas de Soulaiman Raissouni et Omar Radi.

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