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  • L’Algérie de la dignité et de la justice sociale (Edito de Horizons)

    A la veille de la fête du travail et des travailleurs, le geste rassurant du président de la République marque un engagement ferme en faveur des couches les plus défavorisées. La publication du décret présidentiel portant sur la valorisation du salaire national minimum garanti (SNMG), passant à 20.000 DA (et effectif depuis le 1er juin 2020), est l’expression d’une volonté réelle à œuvrer à l’amélioration des conditions de vie. Elle est confortée par la suppression de l’impôt sur le revenu (IRG), la valorisation des retraites et la promotion des zones d’ombre pour les 8 millions de démunis.

    Ces mesures sociales ont profité à plus de 6 millions de travailleurs. L’Algérie de la dignité et de la justice sociale, héritant des valeurs fondatrices de la glorieuse révolution, est indissociable du monde du travail hautement représentatif des sacrifices de l’Union générale des travailleurs (UGTA) des martyrs Zighout Youcef et Abdelahak Benhamouda, qui ont donné leur vie pour la défense d’une Algérie libre et souveraine.

    Dans un message adressé aux travailleurs et aux travailleuses, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fortement salué la conscience nationale très élevée des travailleurs qui, à l’heure des défis imposés par les mutations internationales, s’impose en moteur du changement. «Nos travailleurs et nos travailleuses sont le levier d’une économie génératrice de richesses», a affirmé le président de la République particulièrement attaché à préserver l’emploi à travers les mécanismes de soutien aux entreprises et aux porteurs de projets novateurs. Près de 1.500 start-up vont voir le jour à la fin de cette année.

    La nouvelle économie qui se fonde sur le travail et la créativité est une œuvre de longue haleine qui a nécessité le renforcement à l’abri des manœuvres sournoises des activistes, membres pour la plupart d’organisations non agréées, mus par la volonté de perturber la dynamique de changement à tous les niveaux. Tout en plaidant pour un dialogue serein avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques, le président de la République a estimé, à juste titre, que «toute forme d’expression revendicative doit tenir compte des intérêts des citoyens, respecter les lois de la République et ne pas servir de motif d’instrumentalisation douteuse».

    La prolifération des grèves, illégales pour certaines d’entre elles, ne laisse plus aucun doute sur les manœuvres de déstabilisation qui redoublent de férocité à l’approche de l’échéance décisive des législatives. Un appel a été lancé par le président de la République au peuple algérien pour choisir ses représentants dignes de confiance, compétents et au fait des affaires publiques. Voici venir le temps de la légitimité et de la crédibilité dans la nouvelle Algérie garante d’un avenir meilleur pour tous.

    Horizons, 2 mai 2021

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  • Algérie/ Le Snmg à 20.000 DA entre enfin en vigueur -Publié au Journal officiel n° 28

    Il sera appliqué avec effet rétroactif à compter du 1er juin 2020.

    Très attendue par les travailleurs aux bas salaires (national), l’augmentation du Salaire minimum garanti à 20.000 DA vient enfin d’entrer officiellement en vigueur, après la publication du décret exécutif inhérent au Journal officiel n°28. Le décret présidentiel portant révision du Snmg a été publié le 7 avril dernier, soit une année après son annonce par le chef de l’Etat. À titre de rappel, le chef de l’Etat a annoncé cette révision au début du mois de mai dernier, à la suite d’une réunion en Conseil des ministres. La publication de ce décret intervient à la veille du 1er Mai et dans un contexte où le front social bouillonne. Il convient de souligner que l’effet escompté par cette mesure, sur le pouvoir d’achat, ne sera probablement pas atteint.

    L’inflation, qui reste non négligeable, risque d’atténuer les effets d’une telle mesure. De même, la dégringolade continue du dinar effacera, à coup sûr, les effets de l’augmentation du Snmg et la suppression de l’IRG pour les revenus inférieurs à 30.000 dinars. Sur un autre plan, en règle générale, le texte juridique entre en vigueur à partir de la date de sa publication au Journal officiel; cependant, le nouveau texte précise que le décret présidentiel entre en vigueur, avec effet rétroactif, à compter du 1er juin 2020. Par conséquent, le calcul, par exemple, du montant des indemnités journalières versées lors d’un accident de la circulation survenu à partir du 1er juin 2020, doit être calculé en se référant au nouveau Snmg (20 .00 DA). Cela peut amener ceux qui ont été indemnisés sur la base de l’ancien Snmg de demander la différence d’indemnisation en s’appuyant sur le nouveau salaire minimum. Le texte précise que le Salaire national minimum garanti correspondant à une durée légale hebdomadaire de travail de 40 heures, équivalent à 173,33 heures par mois, est fixé à 20.000 dinars par mois, soit un taux horaire de 115,38 dinars.

    Selon le décret, «toutes les dispositions contraires au présent décret sont abrogées, notamment le décret présidentiel n° 11-407 du 29 novembre 2011 fixant le Salaire national minimum garanti». D’après des experts, le salaire minimum a ses limites dans des pays à l’économie dominée par le commerce l’informel comme l’Algérie, où l’emploi informel représente une part importante de l’emploi total. Cela d’une part, de l’autre, l’augmentation profite généralement aux salaires élevés, qui sont indexés sur le Snmg.

    De l’avis unanime des syndicats, une augmentation de 2 000 dinars du Snmg est une revalorisation «insignifiante» qui profitera non pas aux bas salaires, mais beaucoup plus aux salaires des cadres. Tous sont unanimes à dire que ceux qui profiteront de cette revalorisation ne sont autres que les cadres des entreprises, à l’image des directeurs généraux(DG) et présidents-directeurs généraux (P-DG), les hauts fonctionnaires, les parlementaires, les ministres, les secrétaires généraux des ministères, les directeurs centraux, dont les salaires sont indexés sur le Snmg.

    En fait, seuls les fonctionnaires qui ont leur salaire indexé sur le Snmg, vont bénéficier réellement de cette augmentation, car la nouvelle réglementation a établi que le Snmg est composé du salaire de base plus les primes. L’actuelle hausse du Snmg représente 11% soit 2.000 dinars de plus, passant de 18.000 dinars à 20.000 dinars.
    À titre d’exemple, si un cadre supérieur dont le revenu est égal à 20 fois le Snmg, avait un salaire de 300.000 DA, avec cette revalorisation de 11,11%, il atteindra les 336 000 DA. Certains observateurs estiment qu’une augmentation de 2.000 dinars est très loin de l’ indispensable revalorisation des salaires, en raison d’abord de l’érosion du pouvoir d’achat qui a chuté de plus de 60%. De manière générale, la majorité des salaires ne seraient pas concernés.

    L’Expression, 29 avr 2021

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