Étiquette : Sommet arabe

  • Bachar Al Assad chaleureusement accueilli au sommet arabe après des années d’isolement

    Bachar Al Assad chaleureusement accueilli au sommet arabe après des années d’isolement

    Etiquettes : Syrie, Bachar Al Assad, sommet arabe, Ligue Arabe, Mohamed Ben Salman, MBS, EAU,

    JEDDAH, Arabie saoudite, 19 mai (Reuters) – Le président syrien Bashar al-Assad a été chaleureusement accueilli lors d’un sommet arabe vendredi, remportant une étreinte du prince héritier d’Arabie saoudite lors d’une réunion de dirigeants qui l’avaient évité pendant des années, en un changement de politique opposé par les États-Unis et d’autres puissances occidentales.

    Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a serré la main d’un Assad rayonnant alors que le sommet commençait à Djeddah, tournant la page de l’inimitié envers un dirigeant qui s’est appuyé sur le soutien de l’Iran chiite et de la Russie pour repousser ses ennemis dans la guerre civile en Syrie.

    Le sommet a mis en lumière les efforts saoudiens redoublés pour exercer une influence sur la scène mondiale, en présence du président ukrainien Volodymyr Zelenskiy et du prince héritier Mohammed réaffirmant la volonté de Riyad de servir de médiateur dans la guerre avec la Russie.

    La puissance pétrolière saoudienne, autrefois fortement influencée par les États-Unis, a pris la tête de la diplomatie dans le monde arabe au cours de l’année écoulée, rétablissant les liens avec l’Iran, accueillant la Syrie dans le giron et servant de médiateur dans le conflit soudanais.

    Alors que de nombreux États arabes espèrent qu’Assad prendra désormais des mesures pour éloigner la Syrie de l’Iran chiite, Assad a déclaré que « le passé, le présent et l’avenir du pays sont l’arabisme », mais sans mentionner Téhéran – pendant des décennies un proche allié syrien.

    Dans un coup apparent contre le président turc Tayyip Erdogan, qui a soutenu les rebelles syriens et envoyé des forces turques dans le nord de la Syrie, Assad a noté le « danger de la pensée expansionniste ottomane », la décrivant comme influencée par les Frères musulmans – un groupe islamiste considéré comme un ennemi par Damas et de nombreux autres États arabes.

    Le prince héritier Mohammed a déclaré qu’il espérait que « le retour de la Syrie dans la Ligue arabe mènerait à la fin de sa crise », 12 ans après que les États arabes ont suspendu la Syrie alors qu’elle sombrait dans une guerre civile qui a tué plus de 350 000 personnes.

    L’Arabie saoudite ne « permettra pas que notre région se transforme en champ de conflits », a-t-il dit, estimant que la page était tournée sur « des années de lutte douloureuses ».

    Washington s’est opposé à toute mesure de normalisation avec Assad, affirmant qu’il doit d’abord y avoir des progrès vers une solution politique au conflit.

    « Nous comprenons le point de vue des États-Unis et de nos partenaires occidentaux, mais relever les défis actuels nécessite une nouvelle approche et cela ne viendra pas sans dialogue », a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, lors d’une conférence de presse.

    « Nous allons dialoguer avec nos partenaires en Europe et aux Etats-Unis pour aborder les sources de leurs inquiétudes. »

    « Les Américains sont consternés. Nous (les États du Golfe) sommes des habitants de cette région, nous essayons de résoudre nos problèmes autant que nous le pouvons avec les outils dont nous disposons entre nos mains », a déclaré une source du Golfe proche des cercles gouvernementaux. .

    Un analyste du Golfe a déclaré à Reuters que la Syrie risquait de devenir une filiale de l’Iran et a demandé : « Voulons-nous que la Syrie soit moins arabe et plus iranienne, ou… qu’elle revienne dans le giron arabe ? »

    Après avoir accueilli Assad à nouveau, les États arabes veulent également qu’il freine un commerce syrien florissant de stupéfiants, qui sont produits en Syrie et passés en contrebande dans la région.

    ZELENSKY REMERCIE RIYAD

    S’adressant au sommet, Zelenskiy, qui souhaite renforcer le soutien à la bataille de Kiev contre les envahisseurs russes, a demandé aux délégués de soutenir la formule ukrainienne pour la paix et a remercié Riyad pour son rôle de médiateur dans la libération d’un prisonnier l’année dernière.

    Dans une lettre adressée au sommet, le président Vladimir Poutine a déclaré que la Russie attachait « une grande importance au développement de relations amicales et d’un partenariat constructif » avec les États de la région.

    Les États du Golfe ont tenté de rester neutres dans le conflit ukrainien malgré la pression occidentale sur les producteurs de pétrole du Golfe pour aider à isoler la Russie, un autre membre de l’OPEP+.

    Les dirigeants arabes présents comprenaient l’émir qatari cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, qui a déclaré en 2018 que la région ne pouvait pas tolérer « un criminel de guerre » comme Assad. Le Qatar a retiré à contrecœur son opposition à la décision de Riyad de réadmettre la Syrie.

    L’agence de presse d’État syrienne a déclaré que Cheikh Tamim avait serré la main d’Assad, bien que les médias qatariens n’aient fait aucune mention de cela et que Cheikh Tamim ait quitté le rassemblement alors que les discours commençaient. Un responsable régional a déclaré que les deux ne se parlaient pas.

    Salem Al-Meslit, une figure éminente de l’opposition politique syrienne à Assad, a écrit sur Twitter que la présence d’Assad était une « récompense gratuite pour un criminel de guerre ».

    La guerre a détruit l’économie syrienne, démolissant les infrastructures, les villes et les usines. Assad pourrait bénéficier des investissements du Golfe dans son pays, bien que les sanctions américaines compliquent tout lien commercial avec Damas.

    Ensuite, le président américain Donald Trump a qualifié Assad d’ »animal » pour avoir utilisé des armes chimiques en 2018 – une arme qu’il a toujours nié utiliser.

    Alors que Washington s’oppose à la normalisation avec Assad, le porte-parole adjoint du département d’État, Vedant Patel, a déclaré qu’il y avait « un certain nombre d’objectifs communs », comme ramener à la maison Austin Tice, un ancien marine et journaliste américain enlevé en Syrie en 2012.

    Le retour d’Assad dans le giron arabe fait partie d’une tendance plus large au Moyen-Orient où les adversaires ont pris des mesures pour réparer les liens tendus par des années de conflit et de rivalité.

    Le rapprochement avec Assad a pris de l’ampleur après que la Chine a négocié un accord en mars qui a vu Riyad reprendre ses relations diplomatiques avec l’Iran, qui avec la Russie a aidé Assad à vaincre les rebelles sunnites et à reprendre le contrôle de certaines grandes villes.

    Une grande partie de la Syrie, cependant, reste sous le contrôle de rebelles et de groupes islamistes radicaux soutenus par la Turquie, ainsi que d’une milice kurde soutenue par les États-Unis.

    Selon le HCR, depuis 2011, plus de 14 millions de Syriens ont fui leur foyer et environ 6,8 millions restent déplacés dans leur propre pays, où 90 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Environ 5,5 millions de réfugiés syriens vivent dans les pays voisins, la Turquie, le Liban, la Jordanie, l’Irak et l’Égypte.

    #Syrie #LigueArabe #ArabieSaoudite #MBS #Iran

  • Réglages politiques entre Alger et Tunis

    Réglages politiques entre Alger et Tunis

    Tags : Algérie, Tunisie, Sommet Arabe, Ligue Arabe,

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a effectué une visite de travail en Tunisie en qualité d’envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, durant laquelle il a été reçu par le président Kaïs Saïed, a indiqué hier, un communiqué du ministère.

    Le ministre «a transmis les salutations du président Abdelmadjid Tebboune à son frère le président Kaïs Saïed à qui il a remis un message de fraternité qui s’inscrit dans le cadre du contact permanent entre les dirigeants des deux pays mus par un intérêt commun de hisser les relations de coopération bilatérale à des horizons meilleurs et d’approfondir la tradition de concertation et de coordination», note le communiqué.

    La rencontre a permis «d’examiner les perspectives d’unification des efforts en vue de mettre en œuvre les décisions adoptées par les dirigeants arabes lors du sommet d’Alger», a ajouté la même source.

    De même, la situation actuelle sur la scène régionale dans le contexte des défis politiques et économiques imposés par les tensions internationales a été passe en revue par les deux interlocuteurs, qui ont relevé la convergence de vues et de positions des deux pays autour des menaces communes et les moyens d’y faire face.

    Lamamra s’est entretenu également avec son homologue tunisien, Othmane Jerandi avec lequel il a évoqué les prochaines échéances intéressant les deux parties tant au niveau bilatéral que multilatéral, a-t-on ajouté de même source.

    L’Express, 27/11/2022

    #Algérie #Tunisie

  • Sommet arabe d’Alger, le Qatar: le délire du Makhzen

    Tags : Algérie, Sommet arabe, Ligue Arabe, Qatar, Maroc,

    Le mois de novembre de cette année, coïncidant avec la commémoration du 68ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution du premier novembre 1954, a été marqué par un retentissant succès diplomatique de l’Algérie, à l’occasion de la tenue du 31ème sommet arabe, couronné par la déclaration d’Alger.

    Ce succès diplomatique est loin d’avoir été une mission facile, puisque les ennemis de la nation arabe qui se sont mobilisés pour servir l’entité sioniste, ont tout entrepris pour saborder la tenue de ce sommet depuis l’annonce de sa date par le conseil des ministres arabes suite à une proposition algérienne le fixant au 1 et 2 novembre, symbolisant le soulèvement du Peuple Algérien contre l’occupation française.
    La déclaration d’Alger, signée par les factions palestiniennes, le 13 octobre 2022, suite au dialogue inter-palestinien, ouvrit la voie à un consensus arabe et aussi à une campagne acharnée contre l’Algérie et sa stratégie de resserrer les rangs arabes pour faire face aux mutations géopolitiques et géostratégiques qui se dessinent dans la voie d’un nouvel ordre mondial qui ne reconnaît pas les faibles. Il est clair, que la stratégie algérienne ne fait pas que des heureux, mais beaucoup d’ennemis vassaux des plans sionistes et néocoloniales.

    Algérie 54 l’a relevé à l’occasion de la tenue de ce sommet arabe, par la mobilisation de journalistes et médias, acquis à la cause de la normalisation avec l’entité sioniste.

    Ces journalistes et médias reprenaient malheureusement la propagande du Makhzen, en tentant bien que mal de détourner le débat sur la principale question au menu du Sommet arabe celle de la Palestine, au profit de d’autres questions à savoir celles de la Libye et le Yémen, en vue de torpiller le rendez-vous arabe, via les divergences et différends au sujet de la Turquie et l’Iran.

    Des médias arabes au service du Makhzen

    Aujourd’hui, les dès sont pipés, et les supplétifs des médias arabes pour la propagande marocaine visant à dénigrer l’Algérie, ses institutions et dirigeants ont échoué, comme l’indiquent les représentants des médias internationaux présents à Alger, qui n’avaient pas tari d’éloge sur l’organisation et les facilités qui leur avaient été accordées pour mener à bien leur mission. La mauvaise mise en scène du service du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita engagé à servir le Likoud de Netanyahou, a été annonciatrice des manœuvres malintentionnées du régime du Makhzen pour torpiller le rendez-vous arabe, mais en vain.

    Le makhzen ne s’avoue pas vaincu, et engagera une nouvelle campagne de dénigrement, visant la déclaration d’Alger, et les résultats du Sommet arabe, menée par des journalistes bien entretenus et bien payés par le commandeur des croyants et président du Comité d’Al Qods, qui voit d’un mauvais œil la constitution d’un mécanisme arabe pour suivre de près l’évolution de la question palestinienne et la réconciliation palestinienne pour faire face à la politique d’expansion et de colonisation de l’occupant sioniste. Il est clair que la solution des deux Etats et la relance du plan arabe de paix adopté lors du sommet arabe de Beyrouth en 2022, dérange ceux qui se sont mis dans le giron sioniste dont le régime marocain, qui n’arrive pas à digérer la mise de la question palestinienne au devant de la scène internationale.

    Campagne hostile au Qatar et son Emir

    Et ce n’est pas un hasard, si les médias et comptes de réseaux sociaux inféodés au Makhzen se sont mobilisés dans une campagne hostile au Qatar et son Emir Tamim bin Hamad Al Thani, qui n’a pas hésité à l’opposé de ses homologues des pays du Golfe, à se rendre à Alger, et à prolonger son séjour algérois au grand dam de ceux qui ont misé sur l’échec du Sommet. Les médias propagandistes du Makhzen rejoignent cette campagne occidentale menée contre Doha pour le boycott du mondial 2022, dont l’entame est prévu le 20 du mois en cours.

    A l’opposé de Rabat, dont la sélection sera présente au Qatar, Alger, par la voix de son président Abdelmadjid Tebboune avait exprimé son total soutien à l’Emirat du Golfe, rejoint pas des internautes et journalistes algériens qui viennent de lancer des Hashtags de soutien. Ainsi, il est clair que la campagne occidentale de boycott est liée au dossier de l’approvisionnement en gaz , ou le Qatar s’était exprimé en faveur du respect des engagements pris avec des pays asiatiques, via des contrats à long terme, au grand dam des pays comme la France ou l’Allemagne déboutées par le Qatar, convergent avec l’Algérie sur l’épineux dossier du gaz. L’hypocrisie occidentale, focalisant sur les conditions des travailleurs étrangers, aurait pu être plus judicieuse à l’occasion de l’attribution de la coupe du monde au petit Emirat, qui s’était positionné comme l’un des principaux acteurs de ce qui est appelé » printemps arabes » ou plan de démantèlement des Etats arabes.

    Jeunesse d’Algérie

    #Maroc #Algérie #Qatar #Ligue_arabe #Sommet_arabe

  • Bourita n’a pas l’étoffe pour jouer dans la cour des grands

    Tags : Maroc, Algérie, Ligue Arabe, Sommet arabe, Nasser Bourita,

    Le jeu du Maroc contre l’Algérie conduit par Bourita est démasqué pour la énième fois. Les frasques du MAE du royaume, Nasser Bourita, n’échappent à personne et encore moins à l’Algérie qui le connaît trop bien pour sa longue série de provocations à son égard, dont la dernière a eu pour théâtre le sommet arabe d’Alger.

    A cet événement, l’apprenti ministre des AE marocain, qui est décrié pour ses comportements irresponsables s’est encore une fois distingué pour avoir tenté de jouer les trouble-fête à ce sommet, où il a usé de moult subterfuges afin de créer l’incident diplomatique et justifier son retrait avec fracas. Acculé dans ses derniers retranchements, Nasser Bourita a eu cependant recours au mensonge éhonté pour sauver la face : inventer une prétendue invitation du président de la République Abdelmadjid Tebboune à effectuer une visite au Maroc.

    La réponse de l’Algérie au Maroc

    La réponse d’Alger ne tardera pas. «Ce sujet est trop sérieux pour en faire l’objet d’une propagande mensongère», indique, en effet, une dépêche de l’APS, ajoutant «en fait, cette manœuvre grossière et peu élégante, qui ne trompe personne, n’est qu’une justification maladroite de la dérobade de dernière minute du roi Mohamed VI».

    S’ensuivra alors l’explication selon laquelle «la confirmation de la participation du monarque marocain au Sommet arabe d’Alger a été notifiée par note verbale adressée au ministère des Affaires étrangères algérien et elle a été confirmée par le canal de la Ligue arabe».

    La même source poursuit : «La partie marocaine avait introduit des demandes de survol et d’atterrissage pour 10 aéronefs devant transporter le roi, le prince héritier ainsi que le reste de la délégation royale, selon cette même note verbale.»

    «Ce scénario écrit à l’avance, d’une dérobade programmée, s’est confirmé dès l’arrivée du ministre marocain à l’aéroport d’Alger lorsqu’il a commencé à se plaindre du « peu d’égard » qui lui aurait été réservé alors que le même traitement protocolaire a été accordé à tous ses homologues arabes», a écrit l’APS.

    La longue série de provocations marocaines

    Pour mieux mettre la lumière sur ses tenants et aboutissants, la même source a retracé une longue série de provocations à l’actif du «ministre contrefacteur», à commencer, par le fait d’«avoir passé le plus clair de son temps à arpenter les couloirs du sommet à la recherche d’un quelconque journaliste désœuvré pour lui servir ses balivernes au lieu de participer, de manière constructive, avec ses pairs».

    Autre fait, «le ministre marocain s’est adonné à son jeu puéril favori, en essayant de convaincre le secrétaire général de la ligue arabe de la présence d’un représentant du Front Polisario parmi les participants au sommet», rappelle la même source qui souligne que «face à une telle énormité qui a fait rire, sous cape, de nombreux participants, ce même ministre a fini par reconnaître, la queue basse, que sa fine équipe s’était trompée».

    «C’est dire dans quel état d’esprit « hautement constructif » s’est inscrit l’apport de la délégation marocaine qui a participé aux travaux du sommet d’Alger», commente la même source.

    Egalement, «ce comportement irresponsable, dont est coutumier le diplomate en chef marocain, explique les turpitudes et les errements de la diplomatie marocaine qui ne cesse de collectionner les revers, dont le dernier est l’éclatante réélection du candidat algérien, Larbi Djacta, pour un second mandat, à la tête de la Commission de la fonction publique internationale face à un rival marocain étrillé sur un score sans appel de 121 voix contre 64».

    Une diplomatie «erratique et médiocre» de Bourita
    «Les pressions et les intimidations de l’ambassadeur du Maroc à New York qui démarchait désespérément les délégations étrangères ont été vaines et la diplomatie internationale vient d’infliger une nouvelle défaite cuisante au Maroc», souligne encore l’APS.

    « Cette brillante victoire algérienne consacre le retour en force de la diplomatie algérienne sous le leadership avisé du Président Abdelmadjid Tebboune et le naufrage de Bourita et la diplomatie marocaine qui s’est empêtrée dans un « bourbier », comme l’écrit le magazine politique américain Foreign Policy qui a publié une analyse sur la crise que traverse la diplomatie au Maroc ».

    Lire aussi: Maroc, Egypte, Libye…les vérités de Lamamra sur Al Hadath (vidéo)
    Ainsi, selon Samia Errazzouki, journaliste marocaine et doctorante à l’université de Californie, Rabat ne jouit plus du soutien indéfectible de Washington.

    «Malgré la volte-face de Washington sur le Sahara occidental, l’ancien chouchou des cercles politiques américains est plus isolé que jamais», note l’universitaire qui estime que le responsable de ce marasme serait le chef de la diplomatie Nasser Bourita.

    Dans le même article du Foreign Policy, qui décrit Bourita comme un «bureaucrate junior», un ancien diplomate marocain, intervenant sous le couvert de l’anonymat par crainte de représailles, comme le souligne le magazine, affirme qu’ »il existe un consensus général parmi les diplomates anciens et actuels sur le fait que l’état de la diplomatie marocaine a atteint son point le plus bas depuis l’indépendance ».

    Il a décrit la diplomatie marocaine actuelle en deux mots : erratique et médiocre. En d’autres mots, Bourita n’a pas l’étoffe pour jouer dans la cour des grands.

    Par Amar R.

    L’Algérie aujourd’hui, 06/11/2022

    #Maroc #Algérie

  • Les 7 péchés capitaux de Rabat durant le Sommet d’Alger

    Tags : Algérie, Maroc, Sommet arabe, Ligue Arabe,

    Malgré un soutien « monarchique » adopté à son profit par les autres monarchies du Golfe, le Maroc n’a pas pu, ou n’a pas su, mettre à profit le déroulement sur deux longues journées du Sommet d’Alger pour remettre les pieds dans l’étrier et rentrer allègrement dans les rangs de la « famille arabe ».

    La présence du roi Mohamed VI avait été entretenue dans des desseins de propagande politique jusqu’à la dernière seconde. Puis, s’appuyant sur des motifs invraisemblables, Rabat annonçait la non-venue du monarque. Ce qui devait faire tilt avait fait flop. C’était le premier revers public.

    Pourtant, il y a d’abord le fait que la partie marocaine avait introduit des demandes de survol et d’atterrissage pour 10 aéronefs devant transporter le roi, le prince héritier ainsi que le reste de la délégation royale, selon cette même note verbale. Alger lui avait accordé toutes les facilités imaginables.

    Chronique d’une dérobade programmée, l’absence du monarque alaouite s’est confirmée dès l’arrivée du ministre marocain à l’aéroport d’Alger lorsqu’il a commencé à se plaindre du « peu d’égard » qui lui aurait été réservé alors que le même traitement protocolaire a été accordé à tous ses homologues arabes.

    Un autre grand revers était le « sujets des sujets », la Palestine. Sur elle était concentrées toutes les attentions arabes. S’il y avait un sujet-phare qui pouvait rassembler ou dissembler c’était bien celui d’El Qods. Le Maroc, président de la Fondation du même nom, devait, le premier, brandir le drapeau palestinien et s’en réclamer comme le porte-voix et le porte-drapeau.

    Évidemment, ce ne fut pas le cas. Pour les raisons que l’on sait, qu’on résumera sous le nom de « normalisation », le Maroc s’était lui-même mis dans l’embarras et ne pouvait pas en parler en séance plénière, alors que ses mains étaient encore chaudes des serrements des poignées israélites.

    Bourita, qui devait être utile en plénière et faire dans la construction positive, a passé son temps à arpenter les couloirs du sommet à la recherche de journalistes pour lui servir ses plats préférés. Dans deux entretiens avec des chaines de télévisions moyen-orientales, il a émit des critiques hors contexte, alors que le sommet entamait à peine ses ébauches. Il aurait pourtant gagné à participer, de manière constructive, avec ses pairs, à la discussion sur les défis cruciaux auxquels est confronté le monde arabe face à un nouvel ordre mondial en gestation.

    Après avoir longtemps cherché et demandé à ses « alliés » s’il y avait bien un représentant du Polisario dans la salle, le ministre marocain a essayé de fourvoyer dans de fausses pistes le Secrétaire général de la Ligue arabe en lui soufflant l’information invraisemblable de la présence d’un représentant du Front Polisario parmi les participants au Sommet.

    Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unis, António Guterres, tout autant que le secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Abou El-Gheith, étaient au courant qu’aucun membre du Polisario n’avait été invité. La manœuvre ayant tournée court, Bourita partit trouver autre chose de plus coriace.

    Alors que le Sommet n’a pas encore pris fin, Bourita parlait déjà d’une invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Maroc. Déclaration mal venue qui remettait en cause les intentions avec lesquelles était venu le chef de la diplomatie marocaine. Le sujet était trop sérieux pour être mis sur la place publique avec cette insoutenable légèreté.

    L’Express, 06/11/2022

    #Maroc #Algérie #Ligue_arabe

  • Israël présent au Sommet arabe d’Alger ?

    Tags : Israël, Ligue Arabe, Sommet Arabe, Algérie, Maroc, Nasser Bourita,

    Les manœuvres de Bourita démasquées : Israël présent au Sommet arabe d’Alger ?

    Par Layla Al-Attar

    Le sommet arabe qui s’est déroulé à Alger le 1er et 2 novembre à Alger, centré sur la cause palestinienne et la crise alimentaire qui frappe le monde arabe, n’a nullement était affecté par l’absence de certains chefs d’Etats des pays du Golfe qui ont choisi la normalisation comme leur principale option diplomatique.

    Pour sa part, le roi Mohamed VI, le roi makhzenien non seulement présent sur la liste des absents a choisi par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Nacer Bourita, de jouer aux éléments perturbateurs. Le show de Bourita a commencé par la carte géographique du monde arabe présentée par la chaine AL24, avant de critiquer le protocole algérien l’accusant de marginaliser la délégation marocaine.

    A ce titre rappelons, que la présence du représentant du Makhzen a été submergée par l’infox de la présence du Roi au sommet, à l’annulation de la participation du monarque, aux fuites organisées par un membre de la délégation marocaine lors de la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères. Une réunion à huit clos et censée être confidentielle.

    Bourita a même usé de son imagination en invitant au détour d’une interview, le président Tebboune à se rendre à Rabat. Une invitation qui coïncide d’ailleurs avec la victoire de Benyamin Netanyahu aux élections israéliennes ! Malaise où immaturité diplomatique ? Les deux sans doute.

    Bourita, le principal artisan, non pas du Zelidj, mais de l’accord de normalisation entre Israël et le Maroc a tenu a représenté l’agenda israélien oubliant par ailleurs les intérêts de son propre peuple, qui rappelons le, refuse à l’heure actuelle de bénir cette connivence.

    Sous le fez porté par Bourita y avait-il une Kipa ? Bien plus que ça, nous avons eu l’impression que c’est le porte-parole d’Israël lui-même qui été présent au sommet arabe. Première mission : détourner l’ordre du jour du sommet centré sur la cause palestinienne, pour porter ses accusations contre l’Iran. A l’entendre parler, on se dit qu’il a appris par cœur les déclarations de l’ambassadrice israélienne en Egypte Amira Oran lors du Sommet du Neguev à Sde Boker, le 28 mars 2022. «Nous partageons les mêmes intérêts, nous devons relever les mêmes défis et faire face aux mêmes menaces – l’Iran très certainement, mais nous parlons aussi d’autres choses», a-t-elle déclaré.

    Bourita s’est-il habitué aux Kibboutz ? A-t-il oublié qu’il était face à des pays qui ont payés un prix lourd pour la souveraineté de leurs pays, pour leurs indépendances ? Quoi qu’il en soit monsieur Bourita, nous a bien fait rappelé le raisonnement israélien comme le décrit si bien l’orientaliste Daniel Pipes en janvier 2011 dans un article publié par le Jerusalem Post. «Ce que Franklin D. Roosevelt aurait dit d’un dictateur d’Amérique latine – “C’est un bâtard mais c’est notre bâtard” – s’applique à de nombreux hommes forts arabes». Désormais Bourita s’est bien classé, non pas avec les dirigeants qui sont venus au sommet d’Alger défendre les intérêts de la région en hommes forts et conscients des enjeux actuels, mais comme un véritable bastard au service des israéliens !

    Le Jeune Indépendant, 05/11/2022

    #Algérie #Maroc #Ligue_arabe #Sommet_arabe #Israël

  • Echourouk : Le Maroc n’a pas réussi à perturber le sommet d’Alger

    Tags : Maroc, Algérie, Sommet arabe, Ligue Arabe, Nasser Bourita, Mohammed VI,

    Selon le journal Echourouk, depuis qu’il a mis les pieds en Algérie, le ministre marocain des Affaires étrangères n’a ménagé aucun effort en vue de provoquer le pays hôte. D’abord, en soulevant la question du protocole à l’aéroport, affirmant qu’il n’a pas été reçu par son homologue algérien, Ramtane Lamamra. Ensuite, en avançant l’histoire de la carte du monde arabe diffusée par un média algérien. Puis, en accusant l’Algérie de ne pas tenir en compte les conditions fixées par le roi du Maroc pour participer au sommet.

    « Tout ce que Bourita avait fait dans les quelques heures précédant le rendez-vous du sommet n’était qu’un prélude à ce qui allait suivre. Au moment où il devait être présent avec les ministres arabes des Affaires étrangères dans leur réunion préparatoire du Sommet et présenter des propositions à cet égard, il a passé son temps à parcourir les couloirs de la Salle des Conférences à la recherche d’une mêche à allumer ou une crise à alimenter. Cependant, les autorités algériennes ont gardé leur calme, évitant même de répondre à ces provocations pour assurer l’organisation et le succès du sommet », a indiqué le média algérien.

    D’après l’agence de presse algérienne, citée par Echourouk, parmi les conditions fixées par le Maroc, l’allocation d’une salle pour le vol et l’atterrissage d’au moins dix avions dédiés au transport du roi, du prince héritier et du reste de la délégation qui allait accompagner le roi en Algérie. Malgré le fait que le manque de déleégations diplomatiques entre les deux pays et la fermeture de l’espace aérien algérien aux aéroneufs marocaines.

    #Maroc #Algérie #Sommet_arabe

  • Sommet arabe d’Alger : Le Maroc au siège du chahuteur

    Sommet arabe d’Alger : Le Maroc au siège du chahuteur

    Tags : Algérie, Maroc, Nasser Bourita, Mohammed VI, Ligue arabe, sommet arabe,

    Le concept le plus efficace du mensonge ne consiste pas simplement à dire le contraire de la vérité, mais plutôt à mentir en attribuant à votre ennemi vos propres faiblesses et notamment d’inverser l’ordre de la séquence. Pour bien comprendre le Maroc, en tant que royaume et aussi en tant qu’État en faillite, ce qu’il est réellement à ce stade, il est utile de saisir un fait essentiel : l’ensemble de sa population est un exercice d’ironie tragique, un pays en reste infecté par la corruption et le trafic de drogue industriel. Le Roi ne dirige plus le pays réellement, il n’a presque plus d’activités diplomatiques contraignantes et d’envergure depuis plus d’une année, cependant par des hommes de main, il gère et suit ses affaires personnelles qui prospèrent à haut niveau comme la pauvreté de ses concitoyens.

    Par coup de poker dans un argument politique ou un simple alibi mobilisé, le souverain avait affirmé dans un récit radiotélévisé à la nation lors du discours traditionnel marquant l’anniversaire de son accession au trône. Un argument politique ou un simple alibi mobilisé.

    « Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères»,

    «Je souligne une fois de plus que les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente», a-t-il souligné, en exhortant les Marocains à «préserver l’esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage à l’égard de nos frères algériens»

    L’objectif étant évidemment de promouvoir les pires horreurs avec la plus parfaite courtoisie, cultivé et habile, la parfaite incarnation de l’idéal du Royalement, de leurs ruses, de leur perversité et de leurs aspirations totalitaires.

    Aujourd’hui, il est tout à fait compréhensible que l’on soit en droit de se demander pourquoi le Souverain n’a pas purement et simplement assisté au sommet en question et ainsi tendre sa main aux Algériens devant l’assistance complète du monde Arabe. Pourtant, selon certaines sources, le souverain marocain avait donné son aval probable à une participation personnelle au sommet Arabe et l’absence de Mohamed VI au sommet d’Alger n’est pas de nature à arranger les choses puisque il s’agit d’un scénario préétabli.

    Cependant, lors de la préparation de cette participation, le makhzen avait communiqué la liste des personnes accompagnant le souverain, entres autres l’habilleuse du Roi, un compagnon du Roi, et le conseiller du Roi, André Azoulay. Aussi, les autorités Algériennes avaient signifiés leur refus à recevoir, la nouvelle famille du Roi, comme trop souvent nommé par la presse étrangère, d’abord le Conseiller sioniste, ainsi que le fidèle Azaitar compagnon du Roi.

    Ainsi, il est assez important de noter que pour l’ensemble des Algériens confrontés aux hostilités du Maroc, envers l’Algérie, la présence du souverain Marocain aurait en tout cas été un événement triste et insupportable, une présence en somme toute banale qui aurait eu des allures de tragicomédie, tellement que le ridicule est à l’hauteur de la sottise, car il s’agirait de recevoir un pire ennemi du peuple Algérien. En tout état de cause, le Maroc est embarqué dans des trajectoires et des engrenages totalement contraires.

    En guise de provocation et par scénario préétabli, la délégation marocaine s’est plainte de ne pas avoir été reçue par les autorités algériennes de la même manière que les autres délégations et pourtant toutes les délégations ont été reçues cordialement conformément aux protocoles, aux normes internationales en matière de relations et a se fier aux préparatifs, rien n’a été laissé au hasard, jusqu’au petit détail pour faire barrage à toutes ces tentatives mesquines pour tirer à boulets rouges sur ce sommet, son organisation et naturellement sur l’Algérie. Une deuxième pierre d’achoppement est apparue lors de la réunion des ministres, lorsque les envoyés du makhzen se sont rendus compte que la carte présentée par la chaîne d’information algérienne collaborant avec la Ligue arabe ne montrait pas les frontières reconnues par le Maroc en ce qui concerne le Sahara. L’objectif serait de chicaner, même superficiellement.

    Le flop du Maroc au sommet de la Ligue arabe dont les responsables du Makhzen sont allés jusqu’à voir dans les relations qu’entretiennent Alger et Téhéran une alliance anti-arabe et qui pourrait, selon eux, pousser certains ennemis de l’Iran à vouloir perturber l’esprit unificateur du Sommet. Pourtant l’alliance entre le Maroc et l’entité sioniste est nettement une coalition Anti-arabe, puisque même le Peuple Marocain manifeste contre cette alliance. Le Maroc chercherait ainsi à manifester durablement sa colère envers des États dont les positions diplomatiques sur le conflit du Sahara occidental n’épousent pas ses intérêts.

    Le Maroc a en fait cherché à mettre le sommet arabe à l’heure des différends algéro-marocains, où Alger se transforme chaque jour, avec une vitesse vertigineuse, en un viscéral ennemi, d’où des lancements de campagne très virulente avec toutes sortes d’accusations avec une nécessité pour le Maroc d’opérer un aggiornamento.

    N’en déplaise au Makhzen Marocain partisan du statut quo, la volonté algérienne était bien parti pour faire du sommet Arabe d’Alger le premier sommet de consensus Arabe.

    N’en déplaise aussi à Israël, et ses relais normalisateurs qui ne veulent pas voir les Palestiniens renforcer leur union à l’occasion de ce Sommet d’Alger. L’union des États arabes était l’objectif premier de ce sommet, en dépit de quelques hostilités inter-arabes qui demeurent encore.

    Grand merci au Monarque Marocain de nous avoir épargné de sa visite en Algérie dont on peut exceptionnellement dire du mal, car nous ne sommes pas en mesure d’économiser notre indignation, il fallait s’indigner chaque fois qu’on trouve une énormité, que le groupe du Makhzen Marocain nous insulte et nous menace. Autre ineptie.

    Grand merci au Monarque Marocain de nous avoir épargner de sa visite car avec la prétendue main tendue nous trouvons que cette main cache dans son dos un couteau bien aiguisée.

    Grand merci au Monarque Marocain de nous avoir épargné de cette visite dont le tapage médiatique de la récupération serait assez fort à supporter.

    Grand merci au Monarque Marocain de nous avoir épargné de cette visite, car vous illustrez admirablement la métaphore lune/doigt.

    Grand merci au Monarque Marocain de nous avoir épargné de cette visite, alors que le Maroc est gouvernée par un maffieux vieillissant, qui ne pourra pas organiser sa succession. On sera dès lors à même de comprendre cette haine de l’Algérie et l’étonnement douloureux qu’elle suscite chez les Algériens ceux qui détestent encore plus les brassards aux couleurs arc en ciel.

    Kader Tahri, 03/11/2022

    #Algérie #Maroc #Sommet_arabe #Ligue_arabe #Nasser_Bourita #MohammedVI

  • Algérie- Maroc : Le dialogue de l’absent !

    Algérie- Maroc : Le dialogue de l’absent !

    Tags : Algérie, Maroc, Mohammed VI, Ligue arabe, sommet arabe, Nasser Bourita, Maghreb,

    Après avoir acté l’absence de son roi au Sommet d’Alger, dans ce qui est synonyme d’une occasion ratée pour un début de décrispation dans les relations avec l’Algérie, le Maroc fait diversion au second et dernier jour du sommet de la ligue arabe.

    PAR NAZIM BRAHIMI

    Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, repris par l’AFP, le roi du Maroc Mohammed VI invite le président Tebboune «à venir dialoguer» et de surcroit au «Maroc», une pseudo invitation au relent d’une vraie fuite en avant.

    «… Sa Majesté a donné ses instructions pour adresser une invitation ouverte au président Tebboune, puisque ce dialogue n’a pas pu avoir lieu à Alger», a déclaré le ministre des Affaires étrangères qui représente le Maroc au sommet de la ligue arabe.

    La démarche du Maroc ne renseigne pas moins sur les vraies intentions du Royaume visiblement gêné par l’invitation assumée et rendue publique que les autorités algériennes ont adressée au roi Mohamed VI pour venir prendre part aux travaux du Sommet de la ligue arabe abrité par Alger les 1er et 2 novembre en cours.

    La démarche du Maroc signifie également que la rupture des relations diplomatiques entre Alger et Rabat est partie pour durer et que la tension ne s’estompera pas dans l’immédiat.

    D’autant plus qu’il est raisonnablement difficile d’imaginer le président Tebboune répondre favorablement à «l’invitation» du roi du Maroc qui a préféré tourner le dos à cette opportunité qu’offrait le sommet d’Alger et à l’invitation des autorités algériennes.

    A ce titre, le diplomate Abdelaziz Rahabi a considéré qu’il s’agit d’une «erreur diplomatique» du souverain marocain en refusant de se rendre à Alger.

    «Je pense que c’est une erreur diplomatique qui va rompre les derniers liens possibles entre les deux pays», a estimé l’ancien ambassadeur d’Algérie en Espagne dans un entretien accordé au quotidien El Watan.

    «Il y a une tradition qui vient d’être rompue. Même dans les périodes de rupture des relations, les dirigeants algériens et marocains participaient aux sommets organisés dans l’un ou l’autre pays», a fait remarquer M. Rahabi.

    Pour lui, il s’agit d’un «scénario préétabli», relevant que les «Algériens auraient compris que l’absence du roi avait été motivée par des raisons de santé puisqu’il n’a presque plus d’activités diplomatiques contraignantes et d’envergure depuis plus d’une année».

    Mais pour le diplomate et par ailleurs ancien ministre, le Maroc a cherché à mettre le sommet arabe «à l’heure des différends» algéro-marocains en activant les trois leviers de sa «stratégie de la tension permanente avec l’Algérie».

    Il s’agit, selon Abdelaziz Rahabi, de tenter de créer des tensions avec l’Egypte et le Soudan en accusant l’Algérie de prendre le parti de l’Ethiopie dans le litige autour du barrage sur le Nil.

    «Cette question n’est par ailleurs pas sans lien avec les obstructions égyptiennes contre la démarche algérienne en Libye», fait-il observer, ajoutant dans le même registre que le Maroc «a aussi tenté de vendre l’idée que l’Iran soutient militairement le Front Polisario».

    Pour Rahabi, le royaume invoque également, dans sa propagande contre Alger, les relations de l’Algérie avec la Russie pour la présenter comme un pays «hostile à l’Occident».

    Il faut noter que le ministre marocain des Affaires étrangère a tenté par un argument bancal de justifier la non-venue du roi à Alger en déclarant qu’«aucune confirmation n’est venue (de la partie algérienne) à travers les canaux disponibles» après que la délégation marocaine à Alger se soit enquise des dispositions prévues pour accueillir le souverain chérifien, déplorant ce qu’il a considéré comme l’absence de «réponse via les canaux appropriés» de la partie algérienne.

    Or, le président Tebboune «comptait recevoir Sa Majesté le roi personnellement à l’aéroport et s’entretenir avec lui sur place, comme il l’a fait avec tous les chefs d’État qu’il a accueillis», a expliqué Ramtane Lamamra.

    Ce dernier a estimé, de manière allusive, que la responsabilité de Rabat est entière en fermant la voie à une nouvelle prise de contact entre les hauts responsables des deux pays voisins, considérant qu’«il revient aux historiens de rendre leur jugement dans le futur» et «s’il y avait eu une occasion de perdue pour le Maghreb, et pour le travail arabe commun».

    A l’évidence et au-delà du fait que la démarche de Rabat prolonge la durée des tensions entre l’Algérie et le Maroc, il se trouve que cette séquence n’arrangera pas l’Espagne dans le sens où un apaisement entre les deux pays du Maghreb aurait pu avoir un effet d’assouplissement sur le bilatéral algéro-espagnol altéré par le ralliement de Madrid aux thèses marocaines sur la question du Sahara occidental.

    Reporters, 03/11/2022

    #Maroc #Algérie #Sommet_arabe #Maghreb #Mohammed_VI

  • Le sommet de la Ligue arabe appelle à une action commune pour relever les défis

    Le sommet de la Ligue arabe appelle à une action commune pour relever les défis

    Tags : Ligue Arabe, Algérie, sommet arabe, Palestine, Libye,

    Le 31e sommet de la Ligue arabe s’est achvé ce mercredi à Alger, capitale de l’Algérie, avec l’adoption par les dirigeants arabes de la « Déclaration d’Alger », qui appelle au renforcement de l’action arabe commune pour relever les défis régionaux et mondiaux.

    La déclaration a mis en garde contre les risques que l’évolution de la situation internationale fait peser sur la sécurité et la stabilité des pays arabes, soulignant l’importance d’unifier les efforts pour préserver leurs intérêts communs.

    Elle a également stipulé que toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires internes des pays arabes était rejetée.

    La « Déclaration d’Alger » place la cause palestinienne au coeur de l’action commune arabe. Les dirigeants arabes ont réitéré leur soutien absolu aux droits inaliénables du peuple palestinien, à l’autodétermination et à l’établissement d’un Etat de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, exhortant Israël à mettre fin à ses attaques contre les Palestiniens et à lever son blocus de la bande de Gaza.

    Ils ont appelé à adopter et à soutenir l’approche de l’Etat de Palestine pour obtenir le statut de membre à part entière au sein de l’Organisation des Nations unies.

    En ce qui concerne la crise libyenne, les dirigeants arabes ont fait part de leur pleine solidarité avec le peuple libyen et de leur soutien aux efforts visant à mettre un terme à la crise à travers une solution inter-libyenne.

    La déclaration souligne la nécessité d’établir des relations saines et équilibrées entre la communauté arabe et la communauté internationale, insistant sur l’importance des forums de coopération et de partenariat existant entre la Ligue arabe et les différents partenaires internationaux et régionaux.

    Selon le texte, les dirigeants arabes ont également appelé à unifier les efforts pour lutter contre le terrorisme et toute forme d’extrémisme, tout en proposant de créer une zone dénucléarisée et exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient.

    China, 03/11/2022

    #Algérie #Chine #Sommet_arabe