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  • Comment le Maroc a réussi à supprimer le Sahara Occidental de l’agenda de l’UA

    Comment le Maroc a réussi à supprimer le Sahara Occidental de l’agenda de l’UA

    Tags : Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Sommet de Malabo,

    Planning entretiens Union Africaine pour Ministre Déléguée
    28/01/2014
    Pour votre information :
    En pièce jointe le plan de médiatisation que les ministres ont retenue en marge du sommet UA pour la Ministre Déléguée lors de son passage a Addis Abeba.
    Il s’agit d’un premier planning des entretiens de Madame la Ministre Bouaida à l’occasion de sa participation au sommet de l’Union Africaine.
    En rouge, les entretiens qui auront lieu sur place à Addis Abeba au centre des conférences, Madame la Ministre pourra si elle le souhaite changer de lieu.
    Tout le reste des autres entretiens, ça se fera par téléphone :

    • 2 enregistrées dans les conditions du direct (Africa24 TV et Radio BBC Afrique). Pour ces 2 interviews les journalistes contacteront directement la Ministre.
    • Pour les autres entretiens téléphoniques, la mise en relation entre Madame la Ministre et les journalistes se fera par M. Benjamin Mampuya basé à Paris.

    A votre disposition pour plus d’information.
    PS : Ce planning a deja été transmis à Monsieur le Ministre et Madame la Ministre Deleguée.

    Si Mohamed.

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    02/05/2014
    Note à Monsieur le Ministre

    Objet  : Sommet de l’Union Africaine

    J’ai l’honneur de vous faire part de ce que le prochain Sommet de l’Union Africaine aura lieu à Malabo du 20 au 27 juin 2014. Conformément à la décision prise lors du Sommet de Janvier à Addis Abéba, le Rapport sur la question du Sahara demandé à la Présidente de la Commission, sera présenté à cette occasion.

    Les travaux préparatoires au niveau d’Addis Abeba commenceront dès le 9 juin 2014.

    Aussi et dans le but d’anticiper des décisions qui pourraient être prises lors du Sommet de Malabo, je vous suggère le programme de travail suivant :

    1 Entreprendre dès que possible, une mission à Malabo pour examiner avec les autorités équato-guinéennes les modalités de la présence de la délégation marocaine en marge du Sommet (Appui, facilités etc.…)

    Cette visite pourra être l’occasion de présider la 6ème Session de la Commission Mixte dont les travaux préparatoires avaient eu lieu à Malabo du 09 au 11 janvier dernier, et procéder à la signature des accords qui avaient été finalisés (liste en annexe).

    2- Envoi d’une délégation dès le 4 juin 2014, à Addis-Abeba pour suivre le travail préparatoire au niveau des Ambassadeurs Représentants Permanents auprès de l’Union Africaine.

    Cette délégation qui sera composée du Directeur des Affaires Africaines, de l’Inspecteur Général, du Directeur des Nations Unies, du Directeur Général de l’AMCI et du Chef de Cabinet de Madame la Ministre déléguée, aura pour mission de faire échec à toutes les tentatives du camp adverse de saper les acquis du Maroc au niveau des Nations Unies, sur la question du Sahara et d’empêcher aussi les modifications du format des partenariats bilatéraux avec l’Afrique.

    Une fiche détaillée sur les aspects confidentiels de cette mission vous est présentée en annexe.

    Une lettre de cadrage de la mission à destination de l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Addis Abeba, vous sera également proposée.

    Haute considération.


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    Fiche sur la Mission à Addis Abéba

    ⦁ Période : du 4 au 10 juin

    ⦁ Composition de la délégation : Directeur Afrique – Inspecteur Général – Directeur des Nations Unies – Directeur Général de l’AMCI – Chef de Cabinet de madame la ministre déléguée.

    ⦁ Objet : Mobilisation des Ambassadeurs Représentants des pays amis.

    ⦁ Objectifs :
    1 Contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara.
    2 Promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.
    3 Empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.
    4 Continuer les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore l’entité fictive.
    5 Maintenir la connivence avec les délégations amies.
    6 Contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France ; Espagne ; Etats-Unis ; Russie ; Chine, et plus si nécessaire).
    7 Effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

    ⦁ Déroulement :
    ⦁ Plusieurs visites.
    ⦁ Une ou deux réunions avec les Représentants Permanents.
    ⦁ Organisation de déjeuners : – avec le Groupe des Pays amis – avec certains leaders de ce groupe.

    ⦁ Moyens :
    ⦁ Prise en charge intégrale des frais d’hôtellerie.
    ⦁ Enveloppe pour les frais généraux : location d’un ou deux véhicules, déjeuners….
    ⦁ Enveloppes individuelles de 5.000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays).

    Liste des pays

    Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA).

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    Rabat, le 2 juin 2013

    Stratégie pour contrer l’offensive de l’Algérie et de l’Afrique du Sud au sujet de la question du sahara marocain

    Le 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), a été le révélateur de l’existence d’une véritable offensive, généralisée et planifiée par les adversaires du Maroc dont l’objectif est de faire d’abord adopter à l’UA une position prônant l’indépendance du sahara et de l’imposer, par la suite, au reste de la communauté internationale, comme seule et unique solution à ce conflit.

    L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA constitue un élément clé de la mise en œuvre de cette stratégie, conçue et mise en œuvre essentiellement par l’Algérie et l’Afrique du Sud, appuyés massivement et activement par la quasi-totalité des pays de la SADECet par certains pays de l’Afrique orientale.

    Les travaux de ce Sommet ont dévoilé la collusion totale entre l’Afrique du Sud et l’Algérie d’une part et le Secrétariat de l’UA d’autre part qui d’ailleurs n’hésite plus à se départir ouvertement de la neutralité à laquelle il est normalement astreint. Cette collusion d’intérêt entre une partie des Etats membres et le Secrétariat de l’organisation, est un cas unique dans les annales des institutions internationales qu’il conviendra également de dénoncer.

    Cette note se propose de faire le point sur les travaux du Conseil Exécutif au sujet du Sahara, d’en tirer quelques enseignements, de décrire la stratégie poursuivie par les adversaires du Maroc, de proposer les éléments de la contre-offensive de notre pays et un plan d’action pour la mener à bien.

    Mission de la délégation marocaine à Addis-Abeba en marge des travaux du Sommet de l’UA

    Une délégation conduite par le Ministre des Affaires Etrangères, a effectué une mission à Addis-Abeba à l’occasion de la tenue du Sommet de l’Union Africaine et de la célébration du cinquantenaire de l’unité africaine.

    Cette mission intervenue dans un contexte très particulier, suite à l’inscription, pour la première fois, de la question du Sahara à l’ordre du jour de l’UA, s’est assigné trois objectifs essentiels :

    ⦁ Demander aux pays africains, amis du Maroc, d’exprimer leur refus de voir l’UA se saisir à nouveau de la question du Sahara et de demander, par conséquent, la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA ;

    ⦁ Contrer l’adoption par l’UA de toute décision qui ne prendrait pas en considération l’évolution de la question du Sahara au Conseil de Sécurité des Nations Unies ;

    ⦁ Faire entendre solennellement au sein de l’UA, par l’entremise de pays amis, la position du Maroc sur cette question.

    En préparation à ce Sommet, les démarches ci-après avaient été entreprises par le Maroc auprès des pays africains pour demander la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA  :

    ⦁ Des messages écrits ont été adressés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, aux Présidents du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, du Gabon et du Burkina Faso.

    ⦁ Des lettres ont été adressées par le Ministre à l’ensemble des Ministres des Affaires Etrangères des pays africains ;

    ⦁ Les Ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en Afrique ont été instruits pour entreprendre auprès de leurs pays d’accréditation, des démarches pour appuyer cette demande.

    ⦁ Une lettre de réponse a été adressée par le Ministre à la Présidente de la Commission de l’UA, lui expliquant les raisons pour lesquelles le Maroc considère qu’il n’est pas opportun pour l’UA de réintroduire dans son agenda l’examen de la question du Sahara.

    Dans ces démarches, l’argumentaire du Maroc s’articulait essentiellement autour des points suivants :

    1. L’OUA a échoué dans sa médiation pour résoudre le conflit du Sahara et s’est départie de son rôle d’arbitre en préjugeant de l’issue du processus d’autodétermination en admettant en son sein une entité ne disposant d’aucun attribut de souveraineté et ce en violation de sa propre Charte et du principe même de l’autodétermination ;
    2. La question du Sahara a divisé et a failli faire éclater l’OUA et qu’il n’est pas opportun de réintroduire à nouveau cette question controversée au sein de l’organisation panafricaine ;
    3. La question du Sahara est aujourd’hui du ressort du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui œuvre à la recherche d’une solution politique négociée et que l’UA devrait éviter d’être en déphasage avec le processus onusien et gagnerait au contraire, en crédibilité, à soutenir ce processus.

    Au plan opérationnel et lors des travaux du Conseil Exécutif, la délégation du Sénégal a fait une déclaration demandant la suppression pure et simple de la question du Sahara de l’ordre du jour du Conseil. Le Sénégal a été appuyé par un grand nombre de pays amis, en l’occurrence, le Gabon, la Cote d’Ivoire, le Togo, la Guinée, la Gambie, le Benin, le Burkina Faso, Djibouti, la Lybie, la RDC, le Congo et les Comores.

    Cette demande a été violemment combattue par les partisans du maintien de cette question à l’ordre du jour. Il s’agit des délégations de l’Algérie, de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Mozambique, de la Tanzanie, de la Namibie, du Zimbabwe, du Lesotho, de la Zambie, du Botswana, du Soudan du Sud, en plus de la pseudo «  rasd  ».

    Devant cette division, un compromis a été trouvé consistant en l’adoption d’un projet de décision dont les éléments sont :

    ⦁ Maintien de la question du Sahara à l’ordre du jour et report de son examen à la prochaine session du Conseil Exécutif en Janvier 2014 ;

    ⦁ Suppression dans le projet de décision initial présenté par le Secrétariat, de deux paragraphes hostiles au Maroc ;

    ⦁ Demande à la Présidente de la Commission de l’UA de présenter à la prochaine session du Conseil Exécutif d’un rapport complet sur cette question, c’est-à-dire devant tenir compte du point de vue de toutes les parties ;

    ⦁ Introduction d’un paragraphe faisant référence à la résolution 20.99 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 25 avril 2013.

    ⦁ Soutien aux résolutions des Nations Unies sur la question pour parvenir à une solution politique à travers des négociations directes, comme moyen d’autodétermination.

    A l’issue des travaux du Conseil Exécutif, il peut être avancé à juste titre que les démarches entreprises dans ce cadre ont permis la réalisation d’objectifs importants.  

    ⦁ Le compromis arraché par les amis du Maroc est en soi une victoire notable ;

    ⦁ Les adversaires du Maroc ont échoué à faire adopter une décision préparée par la Présidente de la Commission de l’UA et qui était totalement en faveur des thèses séparatistes ;

    ⦁ Les débats qui ont eu lieu ont permis de constater que malgré son absence de l’OUA/UA depuis 1984, le Maroc continue de disposer d’importants appuis et soutiens en Afrique et d’une grande capacité de mobilisation de pays amis. Ces débats ont été une opportunité pour présenter, par le biais des pays amis, la position du Maroc sur la question du Sahara.

    Au-delà des péripéties des travaux proprement dit du 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), un constat plus profond et alarmant s’impose qui décèle la présence d’une stratégie dangereuse menée par les adversaires du Maroc contre ses intérêts vitaux. L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA et la tentative de reprise par l’UA de la question du Sahara, ne sont que les éléments apparents de ce puzzle.

    La stratégie anti-marocaine menée par le biais de l’UA

    La stratégie des adversaires du Maroc qui se joue sur plusieurs registres, vise comme objectifs principaux, de faire échouer le processus onusien de recherche d’une solution politique négociée, de dépasser la demande du référendum en la remplaçant par l’option de l’indépendance et d’imposer en fin de compte, celle-ci comme la seule et unique alternative possible.

    A cette fin, les instigateurs de cette stratégie (Algérie – Afrique du Sud) entreprennent étape par étape avec la complicité avérée de la Présidente de la Commission de l’UA, la déconstruction de l’acquis du Maroc aux Nations Unies, l’imposition de l’UA, au demeurant acquise à leur cause, comme partie prenante du conflit en vue de l’adoption de l’option de l’indépendance comme position commune de l’Afrique pour la porter plus tard, quand les circonstances le permettront, au niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

    En vue d’atteindre ces objectifs, la stratégie adverse poursuit la réalisation de séquences qui peuvent être énumérées comme suit :

    1. L’adoption par l’UA d’une position commune, radicale et hostile à l’intégrité territoriale de notre pays, vise à mettre fin à tout débat ou divergence au sein de la famille africaine sur la question du Sahara. L’adoption d’une telle position deviendrait ainsi un engagement contraignant qui obligerait tous les Etats membres à s’y conformer ;
    2. L’anéantissement des positions du Maroc en Afrique et de ses soutiens au sein de l’UA à propos de la question de l’intégrité territoriale ;
    3. L’utilisation de cette position, comme fondement politico-juridique, pour influer sur les décisions des institutions internationales et sur les opinions publiques.

    La contre-offensive du Maroc
    Sur la base du constat décrit ci-dessus, le Maroc n’a d’autre choix que de mettre au point une contre-offensive d’envergure visant fondamentalement à faire échouer la stratégie adverse et à réaliser l’objectif d’évincer la prétendue «  rasd  » de l’UA et imposer la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
    La contre-offensive du Maroc devra s’appuyer sur l’ensemble de ses atouts et capitaliser sur les acquis réalisés aux Nations Unies dans le cadre du règlement de la question du Sahara.

    Une des conditions préalables pour amorcer cette contre-offensive, réside dans la prise de conscience par tous les décideurs du danger et des risques que comporte pour notre pays la stratégie des ennemis du Maroc.

    La clé de réussite de la contre-offensive passe par l’organisation et le rassemblement des différents intervenants et la convergence de tous les efforts vers un seul et même objectif, celui de faire échec à la stratégie adverse et de faire consacrer par la communauté internationale, la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

    La contre-offensive à engager, compte tenu des forces et des atouts dont dispose notre pays, et des handicaps et difficultés qu’il faudra surmonter, devra être menée sur les fronts diplomatiques et médiatiques et utiliser également la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf pour dénoncer, auprès du HCR, du Conseil des droits de l’homme, de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples et des ONG internationales, ce crime contre l’humanité dont sont coupables l’Algérie et le Polisario.

    1/ Les atouts qui consolident la position du Maroc

    ⦁ La légitimité du recouvrement par le Maroc de son Sahara (fondements juridiques et historiques) ;

    ⦁ L’effectivité de la présence du Maroc sur le territoire (le processus d’intégration et d’inclusion des populations ainsi que les grandes réalisations économiques et d’infrastructures) ;

    ⦁ L’unanimité nationale autour de la question du Sahara, qui constitue une question vitale et déterminante pour l’ensemble des marocains ;

    ⦁ La pertinence et la crédibilité de l’initiative marocaine d’autonomie comme solution de compromis réaliste, viable et démocratique à la question du Sahara, qualifiée de sérieuse et crédible et soutenue par une grande majorité de pays ;

    ⦁ Le soutien implicite dont bénéficie le Maroc au niveau international en ce qui concerne la question du Sahara. Aucun pays européen, ni aucun membre permanent du conseil de Sécurité ne reconnaît la «  rasd  ». En Afrique, 35 pays sur 53, ne reconnaissent pas cette entité.

    ⦁ La solidité et la stabilité des institutions marocaines, qui lui permettent d’être cité en modèle dans un environnement régional instable et fragile ;

    ⦁ La crédibilité du Maroc au niveau international en tant que partenaire fiable et pôle de stabilité et de sécurité dans la région, ainsi que le rôle positif du Maroc en tant qu’acteur actif dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique ;

    ⦁ La vigueur et le dynamisme économique et social du pays et l’attractivité qu’exerce le modèle de développement politique, économique, social et culturel du Maroc, dans son environnement régional ;

    ⦁ La forte présence du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale, où il compte des alliances sûres qui s’appuient sur les liens historiques ancestraux et sur des relations culturelles profondes, renforcés par une coopération et des partenariats économiques exemplaires.

    2/ Les handicaps du Maroc en Afrique

    ⦁ Le retrait du Maroc de l’OUA/UA, tout en étant fondé, légitime et irréversible tant que dure l’illégalité qui a motivé ce retrait, laisse les mains libres à ses adversaires au sein des instances panafricaines.

    ⦁ Les effets de cette absence sont accentués par la réduction du niveau de l’Ambassade du Maroc à Addis-Abeba, au moment où il fallait au contraire le renforcer.

    ⦁ La sous-représentation du Maroc en Afrique Australe et Orientale (6 ambassades pour 24 pays), régions qui comptent le plus grand de pays hostiles à notre cause nationale, constitue une autre difficulté à laquelle il serait nécessaire d’y remédier.

    ⦁ Le faible poids sur l’échiquier africain des pays francophones qui composent le socle des soutiens du Maroc et qui se reflète par le niveau de moins en moins important de leur influence sur la scène africaine et au sein de l’UA. De plus, ce groupe fait montre d’une certaine mollesse, de timidité voire même d’une certaine indifférence pour défendre ses points de vue.

    ⦁ La montée en puissance des pays anglophones qui composent le socle des soutiens du clan hostile à notre pays et qui se traduit par le leadership et l’influence prépondérants qu’ils exercent sur l’agenda africain. En outre ce groupe fait montre d’une grande détermination et d’un engagement virulent et agressif voir d’un activisme pour imposer ses points de vue. Les péripéties de l’élection de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA, en est une parfaite illustration.

    ⦁ La collusion manifeste entre les adversaires du Maroc et la Présidente de la Commission de l’UA, rend plus difficile la tâche de contrer l’offensive adverse.

    ⦁ L’enlisement du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée à la question du Sahara, est présenté par les adversaires du Maroc comme étant un échec de la proposition marocaine du plan d’autonomie et leur sert d’argument pour demander la réappropriation par l’UA de cette question.

    ⦁ Le blocage à dessein de l’UMA, en tant qu’organisation africaine régionale, prive le Maroc d’un levier considérable, à travers lequel il pouvait contourner son absence de l’UA et influer sur la décision africaine.

    Les éléments de la contre-offensive du Maroc

    La contre-offensive que le Maroc est appelé à engager pourra être menée sur plusieurs niveaux et viser à mettre en échec les tentatives de l’implication de l’UA dans la question du sahara, faire reconnaître par l’UA la centralité du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée au conflit et acculer l’Algérie sur la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf.

    1. Les actions pour contrer l’offensive au sein de l’UA

    Le premier échelon de la contre-offensive marocaine devra viser d’abord de faire échec à la stratégie adverse à l’occasion de la prochaine session du Conseil Exécutif de l’UA en janvier 2014.

    Un premier objectif consiste à empêcher l’adoption par ce conseil d’une décision qui réintroduit dans le débat le plan de règlement de l’OUA devenu caduc ainsi que les résolutions de l’UA de 2009 appelant à l’organisation d’un referendum d’autodétermination dans le territoire du sahara. La décision qui devra être adoptée à cette occasion devrait prendre en compte exclusivement, en les soutenant, les efforts de la communauté internationale visant la recherche d’une solution politique négociée.

    Pour atteindre ce premier objectif, il est nécessaire d’entreprendre une vaste campagne diplomatique visant la mobilisation d’un maximum de pays africains y compris ceux qui ont montré un certain agacement à voir à nouveau l’UA s’embarquer dans des combats idéologiques d’un autre temps. Cette action devrait viser également la neutralisation de la Présidente de la Commission de l’UA par la dénonciation de son parti pris en faveur des adversaires du Maroc.

    A cet effet, sur le plan opérationnel, il peut être procédé à l’engagement des actions suivantes :

    Des émissaires porteurs de Messages Royaux pourraient être dépêchés auprès des Chefs d’Etat des pays amis, en l’occurrence, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée, la Guinée Equatoriale, La Gambie, le Congo, la RDC, le Benin, du Cap Vert, le Togo, le Niger, le Tchad, Les Comores, Djibouti, de l’Erythrée, le Cameroun, les Seychelles, de la Lybie, de la Tunisie de l’Egypte, du Sierra Léone, du Liberia, du Soudan du Kenya et Rwanda.

    Cette démarche devrait être relayée au niveau des Ministres des Affaires Etrangères de ces pays ainsi qu’auprès de tous les autres échelons : les Ambassadeurs africains à Rabat, les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Représentants permanents à Addis-Abeba.

    Un mémorandum complet sur la question du Sahara devra être préparé et remis à tous les interlocuteurs comme support à ces démarches.

    Un rapport exhaustif sur la question du Sahara devra être adressé à la Présidence de l’UA et à la Présidente de la Commission de l’UA, pour qu’il soit pris en compte dans le rapport complet que cette dernière devra présenter devant le Conseil Exécutif en janvier 2014. Ce rapport devra également être remis aux représentants de tous les Etats membres, à l’exception de l’Algérie.

    Il serait indiqué de faire en sorte de mieux organiser le groupe des pays amis du Maroc comme l’est celui des adversaires de notre pays, afin d’en faire le véritable relais de la stratégie marocaine. A cette fin, une réunion regroupant les Ministres des pays qui constituent le noyau dur des soutiens du Maroc, devrait être organisée dans une capitale africaine pour asseoir, de manière concertée, le plan d’action à engager au niveau de l’UA.

    Cette action qui n’a comme but que de contrer l’offensive des adversaires du Maroc à l’UA, devrait être accompagnée par une contre-attaque sur d’autres fronts afin de mettre en difficulté l’Algérie et le Polisario.

    2/ La contre-offensive du Maroc

    ⦁ La dénonciation de la situation des populations séquestrées à Tindouf

    Le Maroc devra par l’intermédiaire des pays amis entreprendre une action auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) pour l’amener à prendre en charge la question du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Un mémorandum devrait être remis à cette instance sur cette question pour lui demander de s’acquitter de ses obligations à l’égard de ces populations maintenues de force dans ces camps.

    Parallèlement, il faudrait entreprendre avec détermination des démarches auprès du HCR, du CDH et des ONG d’audience internationales pour les contraindre à se saisir sérieusement de la question de la violation des droits des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, à la protection internationale et de la responsabilité de l’Algérie et du Polisario sur ce crime. Cette démarche renforcée par les résolutions du Conseil de Sécurité, vise à acculer l’Algérie et à la mettre au banc des accusés sur une question où elle la plus inconfortable et la plus vulnérable.

    La mobilisation des médias nationaux et internationaux ainsi que les ONG marocaines et internationales de défense des droits de l’homme, est à cet égard indispensable.

    ⦁ Les relations Maroc-Algérie

    Dénoncer auprès des différents interlocuteurs africains et étrangers et à travers les médias l’attitude belliqueuse et hostile de l’Algérie à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc et dévoiler la duplicité de son langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du Sahara.

    Cette posture de l’Algérie tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du Sahara n’est pas un casus belli entre le Maroc et l’Algérie et vise en fin de compte à les démobiliser.

    Le durcissement du ton à l’égard e l’Algérie accréditera la thèse que la question du Sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera une menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragilisée. L’objectif étant d’amener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux.

    ⦁ La confirmation de la centralité du processus de l’ONU dans le règlement de la question du Sahara

    Crédibiliser le processus onusien d’une solution politique en le remettant d’actualité et en évitant son enlisement afin de donner à la communauté internationale les raisons de continuer à y croire. Ce processus est actuellement en panne, ce qui tend à faire accréditer l’idée, véhiculée par l’Algérie, de son échec. Sa réactivation d’une façon ou d’une autre peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires de notre pays.

    Des démarches doivent être entreprises auprès du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’informer des manœuvres visant à saboter le processus de négociation et justifier ainsi la réappropriation par l’UA du dossier du Sahara. Il faudra également faire part au Secrétaire Général des Nations Unies du refus du Maroc de voir son Envoyé Personnel rendre compte à l’UA de son mandat.


    La mise en œuvre de cette stratégie du Maroc devra s’appuyer sur une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalités nationales et étrangères ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale et d’académiciens. Cette task force devra disposer de ressources et moyens conséquents à la hauteur des enjeux.

    Le succès de cette entreprise dépendra également dans une grande mesure du renforcement substantielles des capacités opérationnelles de l’appareil diplomatique marocain en Afrique et du renforcement de la présence marocaine dans les régions africaines ou notre pays est sous représentée. L’Ambassade du Royaume du Maroc à Addis-Abeba doit constituer un élément central de la mise en œuvre de cette stratégie et devra être dotée de ressources et de moyens lui permettant de jouer pleinement cette nouvelle mission.

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    05/06/2014,
    Réunion avec les ambassadeurs du Sénégal et du Côte d’Ivoire

    Honneur porter votre attention que nous avons Monsieur Sitri et moi-même en présence de l’Ambassadeur eu des entretiens approfondis avec les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire au sujet des préparatifs du Sommet de l’UA.
    Ces entretiens ont permis de savoir que le projet de l’Ordre du Jour adopté par le Comité des Représentants Permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara.
    Malgré cela il n’y a aucune certitude qu’un Rapport distinct sur le Sahara prévu par la décision de Janvier 2013 ne soit présente par le Conseil Paix et Sécurité (CPS)qui est une instance a composition restreinte et dont le Commissaire est M. Chergui de nationalité algérienne et qui a succédé à Laamamra. C’est un risque toujours d’actualité.
    De commun accord les contacts seront poursuivis notamment avec les représentants des pays amis membres du CPS pour s’informer sur ce point particulier. Les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire nous ont renouvelé leur détermination à contrer toutes les manœuvres tendant a instrumentaliser l’UA sur la question. L’Ambassadeur du Senegal m’a affirmé avoir attiré l’attention de Mme Zuma sur le risque pour elle de s’embarquer dans une croisade contre notre pays.
    En outre un déjeuner de travail sera organisé a la Résidence du Senegal le Samedi auquel seront conviés un grand nombre d’Ambassadeurs des pays amis. Ce déjeuner sera déterminant pour la mobilisation des amis. M. Kadmiri qui a été retenu arrivera Jeudi.
    Une délégation est également attendue pour demain.
    Nous avons également rencontré la délégation du Ministère de l’Energie conduite par le Ministre Aamara venue dans le cadre du volet Énergie du Sommet USA-Afrique. Cette réunion se déroule sans accroc.
    Haute considération
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    06/06/2014
    Dîner avec les pays du noyau central

    Honneur porter votre connaissance qu’un diner en l’honneur des Ambassadeurs des pays africains représentant le noyau central des amis du Maroc a été organisé ce jour dans un restaurant de la ville. Étaient présents outre l’Ambassadeur Abdeljabar Brahim et les membres de la délégation marocaine, les ambassadeurs du Senegal,de Cote d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin et du Gabon, et les charges d’affaires du Niger, de la Guinee et de la Gambie. Les Ambassadeurs de ces derniers pays se trouvent à New York dans le cadre de la mission du CPS dont ils sont membres aux Nations Unies.
    L’Ambassadeur Abdeljabar Brahim a été désigné pour présider le diner dans le but renforcer sa position auprès de ces collègues. Mission dont il s’est acquitté avec beaucoup de talent.
    L’atmosphère était très cordiale et l’ambiance très détendue. Après avoir remercié les Ambassadeurs et Charges d’Affaires d’avoir répondu à l’invitation, notre délégation a souligné que notre pays les considère comme ses représentants et qu’il compte sur leur engagement pour la défense de sa juste cause et pour faire entendre la voix de la raison et de la justice et faire contrepoids aux manœuvres de ceux qui tendent a diviser les rangs de l’Afrique et a l’embarquer dans des querelles d’un autre temps.
    Tous ont été anonymes pour remercier notre pays et Sa Majesté le Roi pour son engagement pour la prospérité et la paix en Afrique et ont fait part de leur détermination sans faille a contrer toutes les tentatives visant à réintroduire la question du Sahara dans l’agenda de l’organisation panafricaine. Ils ont souligné toute leur détermination à rester vigilants face aux manœuvres occultes des adversaires dont ils ont saisi les motivations.
    Ils ont fait part de leur assurance et optimisme du fait que la question n’est pas inscrite à l’ordre du jour du Sommet et qu’il n’a pas encore été fait mention de la présentation du Rapport sur le Sahara pour le Sommet de Malabo. Ils n’ont cependant pas exclu que la question soit à nouveau évoquée au sein du CPS comme cela a été tenté l’année passée mais ils vont rester vigilants et prêts à rejeter toute tentative allant dans ce sens.
    Tous ont apprécié que notre pays ait délégué une délégation de haut niveau pour maintenir le contact avec eux et ont été très reconnaissants pour cette marque d’estime et de confiance.
    Demain un déjeuner plus élargi aura lieu à la résidence du Senegal qui a de sa propre initiative décidée d’y inviter le Kenya et le Ghana car a t il estime pour montrer que le Maroc n’exclut personne.
    Certains ambassadeurs en aparté ont estimé qu’il est nécessaire que le Maroc soit représenté à Malabo par une forte délégation pour continuer à marquer notre intérêt pour l’Afrique et aussi pour être en mesure de contrer toute tentative d’introduction de la question a la dernière minute devant les Chefs d’Etat. Le Senegal a cependant ajouté qu’étant membre du Comité de rédaction il sera aux aguets pour donner l’alerte à tout moment.
    En conclusion nous proposons que MMS Taleb chef de division et ancien d´Addis ainsi que Farahat chef de division se rendent à Addis des Mardi prochain pour assister l’Ambassadeur dans le suivi des travaux du COREP qui débutent dès le Lundi.
    Il serait également souhaitable de prévoir qu’un émissaire se rende en Guinee Équatoriale pour rencontrer le Président Obiang et s’assurer de sa coopération pendant le Sommet.
    L’optimisme reste de mise mais la vigilance est nécessaire pour faire face aux manœuvres adverses dans un terrain ou ils conservent l’initiative.
    Haute considération

                          -----------------------------------------------

    07/06/2014
    Dîner organisé par l’ambassadeur du Sénégal

    Honneur porter a votre connaissance que comme convenu l’Ambassadeur du Senegal a organisé aujourd’hui un déjeuner-debat auquel ont pris part les Ambassadeurs du Kenya (sœur du President), du Ghana, de Cote d’Ivoire, du Benin, de Mauritanie, de Guinee, du Gabon, du Burkina Faso, de Gambie, de Tunisie, du Niger et de Centrafrique,
    A cette occasion les membres de la délégation marocaine ont pris chacun la parole pour expliquer l’ensemble des aspects de la question nationale et de répondre aux nombreuses interrogations des diplomates precites . Les éclaircissements apportes par la délégation marocaine ont porté essentiellement sur la responsabilité de l’Algerie dans la persistance de ce differend , l’évolution du dossier au niveau des Nations Unies (résolution 2152), la situation des populations séquestrées dans les camps de Tindouf au mépris du Droit International humanitaire, et surtout des efforts déployés par le Maroc pour parvenir à une solution politique definitive .
    L’objectif principal de cet exercice consistait à démontrer le refus catégorique du Maroc de toute ingérence de l’Union Africaine dans le règlement de cette question et de sauvegarder le processus de négociation mene , exclusivement par les Nations Unies sous la responsabilité du Conseil de Sécurité
    La présence des Ambassadeurs du Kenya et du Ghana, voulue par l’Ambassadeur du Senegal a eu l’effet escompte dans la mesure où ils ont affirmé que ce débat leur a permis de saisir les enjeux de la question et de comprendre certains aspects qu’ils ignoraient.
    Tous ont promis d’oeuvrer pour que cette question ne soit pas réintroduite dans l’Agenda de l’Union Africaine.
    Les Ambassadeurs présents se sont felicités du role de Sa Majesté le Roi en Afrique et de l’impact très positif que les dernières visites Royales ont eu auprès des opinions publiques africaines.
    Ils ont également exprime leur satisfaction de l’initiative de la visite de la délégation et ont tous fait part de leur souhait de disposer de façon régulière de documents et d’informations sur la question du Sahara afin de mieux défendre la position de notre pays au sein des instances de l UA
    Cet exercice nous a permis de tirer les enseignements suivants :
    1- L’Ambassadeur du Senegal , leader du camp des amis du Maroc , a été conforte dans cette position aux yeux de ses collègues
    2-La présence de la délégation marocaine a été hautement appréciée par tous. Le groupe des amis s’est senti valorisé et renforcé. Les autres interlocuteurs ont saisi l’importance que le Maroc accorde à son Continent d’appartenance
    3-Cet exercice a permis de relever le déficit en matière de communication qui handicape l’action du Maroc en Afrique ce qui nécessite qu’un effort substantiel soit fait dans ce domaine
    Il serait souhaitable d’envisager dans un proche avenir d’inviter un groupe d’Ambassadeurs en
    poste à Addis Abeba à effectuer une visite au Maroc y compris dans les provinces du Sud pour se rendre compte de la réalité sur le terrain et de démystifier la propagande des adversaires de intégrité territoriale de notre pays
    En conclusion on peut affirmer que cette visite a atteint ses objectifs à savoir mobiliser et sensibiliser le plus grand nombre possible des Ambassadeurs Représentants Permanents pour que la question du Sahara ne soit pas récupérée au sein de l UA par les adversaires du Maroc, et pour mieux défendre les positions et les intérêts de notre pays au sein de cette organisation notamment à l’occasion du Sommet de Malabo
    Haute consideration

    TAGMA – KADMIRI -SITRI

                          ----------------------------------------------

    15/06/2014,
    Dîner avec Jean-Baptiste Natama

    J’ai l’honneur de porter a votre connaissance que suite a mon initiative de vouloir rencontrer M. Jean-Baptiste Natama, Chef de cabinet de Mme Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine (CUA), celui-ci a eu l’amabilité de répondre en m’invitant à déjeuner, ce jour, chez lui en famille.

    Son compatriote, l’ambassadeur Malik Sarr Représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) auprès de l’UA a pris part également a ce déjeuner informel.

    En aparté, et me basant sur les éléments d’information contenues dans les comptes-rendus de mission effectuée par M. l’Ambasadeur Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires africaines et le Chef de Cabinet de Madame la Ministre Déléguée, M. Mohammed Sitri, j’ai expose a M. Natama les points suivants :

    • Le rapport sur le Sahara devant être presente par Mme Zuma lors du XXIIIe Sommet de l’UA, prévu a Malabo du 23 au 28 juin 2014 ;
    • L’hégémonie montante du CPS au détriment des tentatives constructives du Maroc vis-à-vis de l’UA en privilégiant les intérêts du continent et au détriment des propres organes de l’UA qui sont en train d’être relégués au second plan, comme le COREP voire la CUA ;
    • La désignation de l’ex-Président mozambicain Chissano qui est appelée à un échec certain et qui ne fera qu’envenimer une ambiance déjà trouble par des actions téléguidées depuis l’Algérie et ses acolytes ;
    • Les tentatives du CPS de nuire au processus de règlement onusien en essayant vainement d’introduire la question du Sahara dans l’agenda de la 8eme réunion de consultations entre le CPS et le Conseil de sécurité de l’ONU, en debut du mois courant, s’il n’y avait la vigilance de la MP du Maroc a New York et la compréhension constructive des P5 et surtout du Président du CS.

    En réponse, mon hôte a fait le commentaire suivant :

    • A supposer que rapport il y ait à Malabo, ce ne sera que de la « littérature de circonstance » sans importance ;
    • M. Natama a admis la montée en puissance du CPS sous Achergui. Il en veut au manque de vigilance et de perspicacité du groupe francophone de l’UA qui devait se manifester bien avant, à l’occasion de la passation du témoin par Laamamra. Dans tous les cas M. Natama reste optimiste pour la succession du Commissaire Achergui qui devrait revenir à la région Afrique du Nord ou mieux a celle de l’Ouest puisqu’il ne pense pas qu’il y ait un pays nord-africain qui « oserait » présenter une candidature. Il a concédé que le CPS reste motivé par des intentions hégémonistes et a admis que la question est évoquée mais pour le moment en sourdine. L’échéance des élections en 2016 s’annoncent déterminantes pour l’avenir cet organe et par ricochet de l’UA, selon M, Natama.
    • Mon interlocuteur a affirmé comprendre les appréhensions du Maroc quant a la nomination de Chissano mais a reconnu une tendance chez sa présidente à accepter, lors de ses déplacements certaines propositions qui lui sont faites par ses interlocuteurs et qu’il ne peut instruire ni donner son avis qu’a posteriori. En tout état de cause, cette nomination est à mettre sur le compte d’affinités partagées dans un passe « militantiste ».
    • M. Natama n’a pas caché sa surprise d’apprendre de moi la mission du CPS a New York et son ignorance d’un quelconque Communique publie a l’issue de cette réunion ni même ayant recu de compte-rendu qui devait normalement être adresse a la Présidente de la CUA. Il a mis la question sur le compte du constat fait de l’hégémonie du CPS.

    En réaction, j’ai insisté auprès de M. Natama pour une bonne et intelligente prise en charge de la question du Rapport de sa presidente en continuant, comme il l’a toujours fait, à « le mettre sous le coude » ; ce qui, à terme, le viderait de toute substance et de s’interposer par tous les moyens en son pouvoir, à une présentation dudit rapport par le CPS, lors du XXIIIe Sommet de l’UA à Malabo.

    M. Natama s’est montré compréhensif et a promis de faire tout ce qui est en ses moyens ; et ce, en « témoignage amitié sincere pour le Maroc, de la grande idee qu’il se fait de son Roi Sa Majesté Mohammed VI et des sentiments de fraternite non compromise pour les marocains ».

    Dans cet élan affectif, j’ai pris sur moi d’inviter M. Natama en compagnie de son épouse au Maroc a une période de sa convenance et de lui organiser, à cette occasion, des contacts « a titre informel » avec des personnalités marocaines indépendantes qui seraient a meme échanger avec le brillant intellectuel qu’il était ; invitation qu’il a affirmé accepter avec joie.

    Rendez-vous a été, ainsi, pris a Malabo pour une action concertée qui avortera toute intention velléitaire contre le Maroc.

    J’ai pris congé de mon hôte en retenant idée de nous rencontrer avant mon départ d’Addis, le 18 juin, si le besoin se présentait.

    Par ailleurs, a l’occasion de nos échanges à table, M. SARR, que j’ai eu l’occasion de côtoyer à l’occasion de mes fonctions à l’Ambassade du Maroc à Paris et de nos rencontres périodiques à l’Agence de la Francophonie, a émis le souhait d’avoir des contacts avec la délégation marocaine et m’a demandé de faire part des à présent du souhait du Conseiller spécial du Président Diouf d’avoir des entretiens avec des membres de la délégation marocaine qui sera présente à Malabo. Le propos est d’avoir un échange autour des possibilités qu’offrirait le Groupe des Ambassadeurs africains en termes de relais des attentes du Maroc.

    Enfin, sauf objection éventuelle de votre part et en concertation avec M. l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Addis Abeba, je compte avoir des entretiens avec l’ambassadeur d’Afrique du sud dont notre relation remonte au temps où on exerçait ensemble à Pékin ainsi qu’avec les ambassadeurs de Tunisie, du Tchad et du Nigeria. L’objectif est d’attirer leur attention sur la dérive de certains organes de l’UA, le CPS en l’occurrence, des desseins et des attentes mis dans cette organisation pour servir les questions de développement, d’intégration régionale et continentale et les besoins en bonne gouvernance et en actions de proximité sociale dont le citoyen africain a le plus besoin comme nous le proclamons, d’ailleurs, ensemble sans discrimination dans le cadre des partenariats régionaux.

    Très haute considération

    Mohammed Farahat

                       --------------------------------------------------------

    Sommet de l’Union Africaine à Malabo
    18/06/2014,

    Honneur porter votre connaissance qu’en prévision du Sommet de l’Union Africaine la situation se présente comme suit :

    -Le travail de lobbying qui a été effectué tant à Addis Abeba qu’à Rabat auprès des ambassadeurs des pays membres du Conseil de Sécurité et de l’Espagne a donné ses fruits.

    • La question du Sahara ne figure pas à l’Ordre du Jour du Sommet

    -Le Rapport sur la question du Sahara a été différé à plus tard (Janvier 2015)

    -Le Conseil de la Paix et de la Sécurité de l’UA (CPS) aborde la question et reprend comme on pouvait s’y attendre les points du dernier rapport du SG des NU qui sont favorables aux thèses de l’autre partie

    -Le CPS dans son rapport essaie d’introduire la question du Sahara comme une question de décolonisation et de façon pernicieuse essaie de faire valider par les Chefs d’État les initiatives de Madame Zuma tendant à interférer dans le processus de règlement.

    Malgré qu’il n’y a pas de risque de voir le Sommet traiter de la question il serait souhaitable de maintenir la pression et les contacts avec les pays amis .

    Sur un plan pratique il est recommandé de réduire la voilure de la délégation et la limiter au strict minimum.

    Des questions intéressant hautement notre pays seront également abordées au cours ou en marge du Sommet :
    -Partenariats USA/Afrique
    -Désignation du futur Secrétaire Général de l’OIF
    -Situation au MALI et dans le SAHEL
    -Situation dans le Nord du Nigeria

    Au plan bilatéral le Gouvernement Equato Guinéen ne cesse de faire des relances concernant la visite de Monsieur le Ministre pour la tenue de la Commission Mixte

    • D’autres dossiers sont en instance : Partenariat dans le Transport Aérien, Partenariat dans le domaine portuaire, Projet de Visite Privée du Président de la République

    Conformément à vos instructions je me rendrai à Malabo dès le 19 Juin pour maintenir le contact avec les pays amis et pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de surprise de dernière minute

    Haute Considération

    —————————————————————-

    Rapport de mission ( sommet UA de Malabo ,20-27/6/2014

    Conformément au plan d’action et a la feuille de route découlant de la stratégie pour s’opposer aux manœuvres de l’UA d’interférer et de s’impliquer dans le processus onusien de règlement de la  » question du Sahara » ,nous nous sommes rendus M.Kadmiri et moi même a Malabo des le 19 courant afin de suivre les travaux du 23eme sommet de l UA (20-27juin2014).

    L’objectif étant d’assurer le suivi du travail déjà initie par la même délégation à Addis Abeba,une quinzaine de jours auparavant.

    En effet,grâce à l’appui du noyau dur de nos amis (les RP des pays amis accrédités auprès de l’UA) avec le Sénégal comme chef de file et grâce a notre présence effective au sein du centre de conférences , les résultats suivants ont été atteints:

    -Les dispositions contenues dans le « rapport du conseil de paix et de sécurité sur le Sahara « élaboré et adopté à Addis Abeba n’ont pas été amendées a Malabo

    Haute considération

    • Le Sommet n’a pas été saisi d’une décision spécifique sur le Sahara -la Commission de l’UA n’a pas reçu de mandat pour interférer dans le processus onusien de règlement de la question du Sahara , -Le Rapport de la présidente de la commission de l’UA sur le Sahara a été reporte au prochain Sommet.

    Néanmoins ,a l’instigation de la présidence ougandaise du CPS ,le qualificatif « illégales  » a été ajoute a l’expression « l’exploitation des ressources naturelles » dans le texte qui a été soumis aux chefs d États .

    Ce préjudice est le résultat de la présence majoritaire de nos adversaires au sein du CPS , lesquels sont : l’Ouganda , l’Algérie ,l’Afrique du sud , la Tanzanie, le Mozambique, la Namibie contre seulement la présence du Niger ….
    Des démarches seront entreprises auprès des délégations amies pour tenter de rejeter cet ajout.

    Il est a souligner ,que bien que la question du Sahara n’ait pas figure ,officiellement ,dans l’ordre du jour du sommet , la Tanzanie dans son intervention lors de l’examen du point relatif a l’Agenda 2063, a évoqué la question comme étant « une affaire de décolonisation a laquelle il faudrait trouver une solution sans délai. »
    Par ailleurs , des contacts ont été principalement entrepris ,au sein de l’enceinte du palais abritant le sommet de l UA ,avec les Ministres et les membres des délégations des pays suivants : le Sénégal,le Niger ,le Kenya,la Gambie ,la Mauritanie et surtout avec le chef du cabinet Mme Zuma, le burkinabé Jean Baptiste Natama.

    Ce dernier nous a été d un grand apport notamment en nous remettant a l’avance toute la documentation afférente aux travaux du sommet .A ce titre, je suggére Monsieur le Ministre de remettre au Burkinabé 2500 dollars à titre de prime d’encouragement, afin de l’amener à poursuivre sa collaboration avec nous.

    Aussi peut il être avance que la mission a atteint ses objectifs .

    Néanmoins des efforts accrus doivent être entrepris par la consolidation des relations et des rapports avec les pays traditionnellement amis et par une ouverture sur ceux de l’Afrique australe ,qui constituent la base des soutiens des adversaires de l’intégrité territoriale de notre pays.

    Moha Ouali Tagma

  • Dîner offert par le Sénégal à Addis Abeba aux frais du Maroc

    Dîner offert par le Sénégal à Addis Abeba aux frais du Maroc

    Maroc, Sénégal, Union Africaine, Sahara Occidental, Sommet de Malabo,

    Selon un mail envoyé par Moha Tagma le 7 juin 2014, directeur des affaires africaines au MAEC, l’Ambassadeur du Sénégal a organisé un déjeuner-debat auquel ont pris part les Ambassadeurs du Kenya (soeur du President) , du Ghana, de Cote d Ivoire, du Benin, de Mauritanie, de Guinee, du Gabon, du Burkina Faso, de Gambie, de Tunisie, du Niger et de Centrafrique. Y a participé une délégation spécialement expédiée par le Maroc composé de Moha Tagma, Kadmiri et Sitri.

    Les membres de la délégation ont focalisé leurs interventions dans la tentative de porter la responsabilité du conflit du Sahara Occidental sur l’Algérie. Le courrier indique que « l’objectif principal de cet exercice consistait a démontrer le refus catégorique du Maroc de toute ingérence de l’Union Africaine dans le règlement de cette question et de sauvegarder le processus de negociation mené, exclusivement, par les Nations Unies sous la responsabilité du Conseil de Sécurité ».

    Selon Tagma, tous les présents « ont promis d’oeuvrer pour que cette question ne soit pas réintroduite dans l’Agenda de l’Union Africaine ».

    Tagma a souligné que cet exercice leur a permis de tirer les enseignements suivants :

    1- L’Ambassadeur du Sénégal, leader du camp des amis du Maroc, a été conforté dans cette position aux yeux de ses collègues

    2-La présence de la délégation marocaine a été hautement appreciée par tous. Le groupe des amis s’est senti valorisé et renforcé. Les autres interlocuteurs ont saisi l’importance que le Maroc accorde a son Continent d’appartenance.

    3-Cet exercice a permis de relever le déficit en matière de communication qui handicape l’action du Maroc en Afrique ce qui necessite qu’un effort substantiel soit fait dans ce domaine.

    Tagma a proposé « d’envisager dans un proche avenir d’inviter un groupe d Ambassadeurs en poste à Addis Abeba à effectuer une visite au Maroc y compris dans les provinces du Sud pour se rendre compte de la réalité sur le terrain et de démystifier la propagande des adversaires de l’integrité territoriale de notre pays ».

    « En conclusion on peut affirmer que cette visite a atteint ses objectifs à savoir mobiliser et sensibiliser le plus grand nombre possible des Ambassadeurs Representants Permanents pour que la question du Sahara ne soit pas recuperée au sein de l’UA par les adversaires du Maroc, et pour mieux défendre les positions et les intérêts de notre pays au sein de cette organisation notamment à l’occasion du Sommet de Malabo », conclue-t-il.

    #Maroc #Sénégal #Union_Africaine #Sahara_Occidental #Sommet_de_Malabo

  • Maroc: 5000 euros pour les ambassadeurs de 30 pays africains

    Maroc: 5000 euros pour les ambassadeurs de 30 pays africains

    Maroc, Union Africaine, Sommet de Malabo, Sahara Occidental, RASD, lobbying, corruption,

    En date du 05/05/2014, Moha tagma, Directeur des affaires africaines transmet à plusieurs correspondants dont le Ministre des affaires Etrangéres et de la Copération, SalahEddine Mezouar, une note sur les propositions relatives à la préparation du prochain Sommet de l’Union Africaine:

    Il joint à son mail trois documents:

    -Le premier est une fiche sur la Mission à Addis Abéba

    -Le deuxiéme sur le Sommet de l’Union Africaine

    -Le troisième sur les Accords finalisés suite à la réunion préparatoire de la sixième session de la Grande Commission Mixte de coopération Royaume du Maroc/République de Guinée Equatoriale.

    Interessons-nous au premier document concernant la fiche sur la Mission à Addis Abéba, car il renferme des indications précises sur les méthodes de corruption utilisées par les autorités marocaines afin d’amener les diplomates africains à défendre leurs revendications sur le Sahara Occidental.

    En effet, Tagma rappelle l’existence de « enveloppes individuelles de 5 000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays) ». Ensuite, il énumère ces pays: « Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA) ».

    Le document parle de lui même. Le Makhzen a remis de l’argent à la veille de la tenue du Sommet de Malabo dans le but de encourager les ambassadeurs des pays cités à s’opposer à l’inscription de la question sahraouie dans l’agenda du Sommet de l’Union Africaine célébré à Malabo, en Guinée Equatoriale.

    Mission accomplie, écrira Tagma dans un courrier envoyé à ses supérieurs à Rabat après ce sommet qui s’est clôturé sans parler du conflit du Sahara Occidental.

    Fiche sur la Mission à Addis Abéba


    ⦁ Période  : du 4 au 10 juin

    ⦁ Composition  de la délégation : Directeur Afrique – Inspecteur Général – Directeur des Nations Unies – Directeur Général de l’AMCI – Chef de Cabinet de madame la ministre déléguée.

    ⦁ Objet  : Mobilisation des Ambassadeurs Représentants des pays amis.

    ⦁ Objectifs  :

    1- Contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara.

    2- Promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.

    3- Empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.

    4- Continuer les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore l’entité fictive.

    5- Maintenir la connivence avec les délégations amies.

    6- Contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France  ; Espagne  ; Etats-Unis  ; Russie  ; Chine, et plus si nécessaire).

    7- Effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

    ⦁ Déroulement  :

    ⦁ Plusieurs visites.

    ⦁ Une ou deux réunions avec les Représentants Permanents.

    ⦁ Organisation de déjeuners  : – avec le Groupe des Pays amis – avec certains leaders de ce groupe.

    ⦁ Moyens  :

    ⦁ Prise en charge intégrale des frais d’hôtellerie.

    ⦁ Enveloppe pour les frais généraux  : location d’un ou deux véhicules, déjeuners…..

    ⦁ Enveloppes individuelles de 5  000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays).

    Liste des pays

    Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA).

    ———————–


    Note à Monsieur le Ministre

    Objet  : Sommet de l’Union Africaine

    J’ai l’honneur de vous faire part de ce que le prochain Sommet de l’Union Africaine aura lieu à Malabo du 20 au 27 juin 2014. Conformément à la décision prise lors du Sommet de Janvier à Addis Abéba, le Rapport sur la question du Sahara demandé à la Présidente de la Commission, sera présenté à cette occasion.

    Les travaux préparatoires au niveau d’Addis Abeba commenceront dès le 9 juin 2014.

    Aussi et dans le but d’anticiper des décisions qui pourraient être prises lors du Sommet de Malabo, je vous suggère le programme de travail suivant  :

    1 – Entreprendre dès que possible, une mission à Malabo pour examiner avec les autorités équato-guinéennes les modalités de la présence de la délégation marocaine en marge du Sommet (Appui, facilités etc.…)

    Cette visite pourra être l’occasion de présider la 6ème Session de la Commission Mixte dont les travaux préparatoires avaient eu lieu à Malabo du 09 au 11 janvier dernier, et procéder à la signature des accords qui avaient été finalisés (liste en annexe).

    2- Envoi d’une délégation dès le 4 juin 2014, à Addis-Abeba pour suivre le travail préparatoire au niveau des Ambassadeurs Représentants Permanents auprès de l’Union Africaine.

    Cette délégation qui sera composée du Directeur des Affaires Africaines, de l’Inspecteur Général, du Directeur des Nations Unies, du Directeur Général de l’AMCI et du Chef de Cabinet de Madame la Ministre déléguée, aura pour mission de faire échec à toutes les tentatives du camp adverse de saper les acquis du Maroc au niveau des Nations Unies, sur la question du Sahara et d’empêcher aussi les modifications du format des partenariats bilatéraux avec l’Afrique.

    Une fiche détaillée sur les aspects confidentiels de cette mission vous est présentée en annexe.

    Une lettre de cadrage de la mission à destination de l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Addis Abeba, vous sera également proposée.

    Haute considération.

    ———————————————–


    Dans le même sillage, la mission a été précédé de la signature de quelques accords avec le pays anfitrion qui assumera la présidence de l’organisation. Une note rappelle ces accords:

    Accords finalisés suite à la réunion préparatoire de la sixième session de la Grande Commission  Mixte de coopération Royaume du Maroc/République de Guinée Equatoriale

    (Malabo, 09-11 janvier 2014)

    ⦁ Projet d’Accord en matière de formation et de gestion des établissements pénitentiaires  ;

    ⦁ Projet d’Accord en matière de la jeunesse et des sports  ;

    ⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de l’aviation civile  ;

    ⦁ Projet d’Accord pour la mise à niveau de la compagnie aérienne CEIBA  ;

    ⦁ Projet d’Accord entre le Ministère de l’Intérieur et la société marocaine MWPC sur l’alimentation en eau potable dans les communes de la région de Mongamo.

    ⦁ Accords en cours de finalisation  :

    ⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de sécurité intérieur  ;

    ⦁ Projet de Protocole d’Entente relatif à la coopération dans le domaine de la santé  ;

    ⦁ Projet d’Accord de coopération dans le domaine de la communication  ;

    ⦁ Projet d’Accord relatif aux services aériens  ;

    ⦁ Projet de Convention tendant à éviter la double imposition et à prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu  ;

    ⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de défense nationale  ;

    ⦁ Projet d’Accord cadre en matière de formation portuaire  ;

    ⦁ Projet de Mémorandum de coopération entre l’Agence Nationale des Ports et l’Autorité Portuaire de la Guinée Equatoriale  ;

    ⦁ Projet d’Accord de coopération en matière de protection civile.

    #Maroc #Union_Africaine #Sommet_de_Malabo #Sahara_Occidental #RASD

  • UA : Tagma demande du « traitement pour les amis » du Maroc

    UA : Tagma demande du « traitement pour les amis » du Maroc

    Maroc, Union Africaine, Sommet de Malabo, Mouha Ouali Tagma, lobbying, corruption,

    Se préparant pour rejoindre Addis Abeba en vue d’exécuter l’agenda prévu visant à empêcher la question du Sahara Occidental d’être discuté dans le Sommet de l’Union Africaine tenu à Malabo en 2014, le directeur des affaires africaines dans le ministère marocain des affaires étrangères demande de l’argent pour corrompre les diplomates africains.

    « Comme convenu je pars sur Addis le 1er avec Sitri. Kadmiri nous rejoindra le 3 d’après ce qu’il a dit », écrit Tagma dans un courrier confidentiel adressé à sa centrale. « Il m’a encore affirmé ce matin que Monsieur le Ministre ne lui a pas donné d’instructions concernant le traitement des amis. Sans ça on ne pourra pas faire grand chose . S’il te plait si tu pouvais dire ça a M. le Ministre pour qu’on puisse travailler l’esprit tranquille . Le Sommet s’annonce difficile Amitiés », précise-t-il.

    Dans un autre courrier, il indique une liste de 30 pays dont les ambassadeurs africains à Addis Abeba vont recevoir le montant de 5000 dollars à titre individuel.

    Dans un autre mail, il suggère de donner 2500 dollars à Jean-Baptiste Natama, chef de cabinet de Dlamin Zuma, présidente de la Commission Africaine. Natama est d’origine burkinabé.

    #Maroc #Union_Africaine #Sommet_de_Malabo

  • Maroc : Note confidentielle sur une mission à Addis Abeba

    Maroc : Note confidentielle sur une mission à Addis Abeba

    Maroc, Union Africaine, Sommet de Malabo, Sénégal, lobbying, Sahara Occidental, Algérie,

    Fiche sur la Mission à Addis Abéba

    Période  : du 4 au 10 juin

    Composition  de la délégation : Directeur Afrique – Inspecteur Général – Directeur des Nations Unies – Directeur Général de l’AMCI – Chef de Cabinet de madame la ministre déléguée.

    Objet  : Mobilisation des Ambassadeurs Représentants des pays amis.

    Objectifs  :
    1 Contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara.
    2 Promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.
    3 Empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.
    4 Continuer les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore l’entité fictive.
    5 Maintenir la connivence avec les délégations amies.
    6 Contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France  ; Espagne  ; Etats-Unis  ; Russie  ; Chine, et plus si nécessaire).
    7 Effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

    Déroulement  :
    ⦁ Plusieurs visites.
    ⦁ Une ou deux réunions avec les Représentants Permanents.
    ⦁ Organisation de déjeuners  : – avec le Groupe des Pays amis – avec certains leaders de ce groupe.

    Moyens  :
    ⦁ Prise en charge intégrale des frais d’hôtellerie.
    ⦁ Enveloppe pour les frais généraux  : location d’un ou deux véhicules, déjeuners…..
    ⦁ Enveloppes individuelles de 5.000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays).

    Liste des pays:

    Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA).

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    Honneur porter votre attention que nous avons, Monsieur Sitri et moi-même, en présence de l’Ambassadeur, eu des entretiens approfondis avec les Ambassadeurs du Sénégal et de la Côte d’Ivoire au sujet des préparatifs du Sommet de l’UA.
    Ces entretiens ont permis de savoir que le projet de l’Ordre du Jour adopté par le Comité des Représentants Permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara.

    Malgré cela, il n’y a aucune certitude qu’un Rapport distinct sur le Sahara prévu par la décision de Janvier 2013 ne soit présenté par le Conseil Paix et Sécurité (CPS) qui est une instance à composition restreinte et dont le Commissaire est M. Chergui, de nationalité algérienne, et qui a succédé a Laamamra. C’est un risque toujours d’actualité .

    De commun accord, les contacts seront poursuivis notamment avec les représentants des pays amis membres du CPS pour s’informer sur ce point particulier. Les Ambassadeurs du Sénégal et de la Côte d’Ivoire nous ont renouvelé leur détermination à contrer toutes les manœuvres tendant à instrumentaliser l’UA sur la question. L’Ambassadeur du Sénégal m’a affirmé avoir attiré l’attention de Mme Zuma sur le risque pour elle de s’embarquer dans une croisade contre notre pays .

    En outre, un déjeuner de travail sera organisé a la Résidence du Sénégal le Samedi auquel seront conviés un grand nombre d’Ambassadeurs des pays amis . Ce déjeuner sera déterminant pour la mobilisation des amis. M. Kadmiri qui a été retenu arrivera Jeudi.

    Une délégation est également attendue pour demain.

    Nous avons également rencontré la délégation du Ministère de l’Energie conduite par le Ministre Aamara venue dans le cadre du volet Énergie du Sommet USA-Afrique. Cette réunion se déroule sans accroc.

    Le CPS pourrait être utilisé afin d’éviter un débat au sein du COREP puisqu’il fait rapport directement à la Conférence des Chefs d’Etat. En effet, la matrice de la Décision de Janvier mentionne le CPS comme étant l’organe responsable de sa mise en oeuvre alors que la Décision mandate la Présidente de la Commission. Le recours à cette manœuvre de contournement pour escamoter le débat serait non conforme du point de vue procédural puisque la Décision stipule que le Rapport sur le Sahara doit être présenté au Conseil Exécutif(et donc au COREP ) par la Présidente de la Commission. Cependant, l’UA n’étant pas spécialement connue pour son orthodoxie en matière de respect des procédures, il n’est pas exclu que le CPS soit utilisé pour atteindre les objectifs qui ne peuvent l’être autrement, c’est-à-dire en passant par le COREP ou le rapport de forces est assez favorable à notre pays.

    La vigilance est absolument nécessaire pour faire échec a cette éventualité .

    Honneur porter à votre connaissance que nous avons Monsieur Sitri et moi-même poursuivi notre travail d’investigation sur le CPS qui nous semble être le terrain favorable aux manœuvres adverses. La composition actuelle conforte cette analyse: sur les 15 pays membres 8 sont connus pour leur hostilité manifeste et active a notre pays (Algérie-Afrique du Sud-Nigeria-Tanzanie-Mozambique-Namibie-Ouganda-Éthiopie-). En face on ne peut compter que sur la Guinee-la Guinee Équatoriale -la Gambie -le Niger -le Burundi et le Tchad-le 15eme étant la Libye. De plus c’est l’Ouganda qui assure la présidence tournante pour le mois de Juin.

    Tout concorde pour que ce soit ce terrain qui sera choisi par l’adversaire.
    Une source très haut placée au sein du CPS dont nous avons pu s’assurer la collaboration nous a informé de ce qu’une délégation du CPS conduite par son patron (Chergui) se trouve à New York pour des consultations avec le Département des Affaires Politiques des N.U. Il serait utile que notre Ambassadeur à NY puisse s’informer de l’objet de cette visite et de voir si la question du Sahara a été évoquée.

    Madame Zuma, dans le cadre de la mise en oeuvre de la décision de l’UA sur le Sahara, a mandaté l’ex-President du Mozambique M. Chissano en tant qu’envoyé spécial auprès des P5 et de l’Espagne . L’Espagne maintiendrait sa position de refus de toute ingérence de l’UA dans le processus de règlement de la question du Sahara qui est du ressort exclusif du Conseil de Sécurité. Il serait souhaitable que nos ambassadeurs dans les capitales concernées puissent s’assurer que telle sera aussi la position de tous les interlocuteurs de Chissano.

    Honneur porter votre connaissance qu’un dîiner en l’honneur des Ambassadeurs des pays africains représentant le noyau central des amis du Maroc a été organisé ce jour dans un restaurant de la ville. Étaient présents outre l’Ambassadeur Abdeljabar Brahim et les membres de la délégation marocaine, les ambassadeurs du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Bénin et du Gabon, et les chargés d’affaires du Niger, de la Guinee et de la Gambie. Les Ambassadeurs de ces derniers pays se trouvent a New York dans le cadre de la mission du CPS dont ils sont membres aux Nations Unies.

    L’Ambassadeur Abdeljabar Brahim a été désigné pour présider le dîner dans le but de renforcer sa position auprès de ses collègues. Mission dont il s’est acquittée avec beaucoup de talent.

    L’atmosphère était très cordiale et l’ambiance très détendue. Après avoir remercié les Ambassadeurs et Chargés d’Affaires d’avoir répondu a l’invitation, notre délégation a souligné que notre pays les considère comme ses représentants et qu’il compte sur leur engagement pour la défense de sa juste cause et pour faire entendre la voix de la raison et de la justice et faire contrepoids aux manœuvres de ceux qui tendent à diviser les rangs de l’Afrique et à l’embarquer dans des querelles d’un autre temps.

    Tous ont été anonymes pour remercier notre pays et Sa Majesté le Roi pour son engagement pour la prospérité et la paix en Afrique et ont fait part de leur détermination sans faille à contrer toutes les tentatives visant a réintroduire la question du Sahara dans l’agenda de l’organisation panafricaine. Ils ont souligné toute leur détermination à rester vigilants face aux manœuvres occultes des adversaires dont ils ont saisi les motivations.

    Ils ont fait part de leur assurance et optimisme du fait que la question n’est pas inscrite à l’ordre du jour du Sommet et qu’il n’a pas encore été fait mention de la présentation du Rapport sur le Sahara pour le Sommet de Malabo. Ils n’ont cependant pas exclu que la question soit a nouveau évoquée au sein du CPS comme cela a été tenté l’année passée mais ils vont rester vigilants et prêts a rejeter toute tentative allant dans ce sens.

    Tous ont apprécié que notre pays ait délégué une délégation de haut niveau pour maintenir le contact avec eux et ont été très reconnaissants pour cette marque d’estime et de confiance.

    Demain un déjeuner plus élargi aura lieu à la résidence du Senegal qui a de sa propre initiative décidé d’y inviter le Kenya et le Ghana car a-t-il estimé pour montrer que le Maroc n’exclut personne.

    Certains ambassadeurs en aparté ont estimé qu’il est nécessaire que le Maroc soit représente à Malabo par une forte délégation pour continuer à marquer notre intérêt pour l’Afrique et aussi pour être en mesure de contrer toute tentative d’introduction de la question à la dernière minute devant les Chefs d’Etat. Le Sénégal a cependant ajouté qu’étant membre du Comité de rédaction il sera aux aguets pour donner l’alerte à tout moment.

    En conclusion nous proposons que MMS Taleb chef de division et ancien d’Addis ainsi que Farahat chef de division se rendent à Addis dès Mardi prochain pour assister l’Ambassadeur dans le suivi des travaux du COREP qui débutent dès le Lundi.

    Il serait également souhaitable de prévoir qu’un émissaire se rende en Guinée Équatoriale pour rencontrer le Président Obiang et s’assurer de sa coopération pendant le Sommet.

    L’optimisme reste de mise mais la vigilance est nécessaire pour faire face aux manœuvres adverses dans un terrain où ils conservent l’initiative.

    Honneur porter à votre connaissance que comme convenu l’Ambassadeur du Sénégal a organisé aujourd’hui un dejeuner-débat auquel ont pris part les Ambassadeurs du Kenya (soeur du President), du Ghana, de Côte d’Ivoire, du Benin, de Mauritanie, de Guinée, du Gabon, du Burkina Faso, de Gambie, de Tunisie, du Niger et de Centrafrique.

    A cette occasion, les membres de la délégation marocaine ont pris chacun la parole pour expliquer l’ensemble des aspects de la question nationale et de répondre aux nombreuses interrogations des diplomates precités. Les éclaircissements apportés par la délégation marocaine ont porté essentiellement sur la responsabilite de l’Algerie dans la persistence de ce différend, l’evolution du dossier au niveau des Nations Unies (resolution 2152), la situation des populations sequestrées dans les camps de Tindouf au mépris du Droit International humanitaire, et surtout des efforts deployés par le Maroc pour parvenir à une solution politique definitive.

    L’objectif principal de cet exercice consistait à démontrer le refus catégorique du Maroc de toute ingérence de l’Union Africaine dans le règlement de cette question et de sauvegarder le processus de negociation mené, exclusivement, par les Nations Unies sous la responsabilite du Conseil de Sécurité.

    La présence des Ambassadeurs du Kenya et du Ghana, voulue par l’Ambassadeur du Sénégal a eu l’effet escompté dans la mesure où ils ont affirmé que ce débat leur a permis de saisir les enjeux de la question et de comprendre certains aspects qu’ils ignoraient.

    Tous ont promis d’oeuvrer pour que cette question ne soit pas reintroduite dans l’Agenda de l’Union Africaine.

    Les Ambassadeurs présents se sont felicités du role de Sa Majeste le Roi en Afrique et de l’impact très positif que les dernières visites Royales ont eu auprès des opinions publiques africaines.

    Ils ont également exprimé leur satisfaction de l’initiative de la visite de la délégation et ont tous fait part de leur souhait de disposer de facon régulière de documents et d’informations sur la question du Sahara afin de mieux défendre la position de notre pays au sein des instances de l’UA.

    Cet exercice nous a permis de tirer les enseignements suivants :

    1- L’Ambassadeur du Sénégal, leader du camp des amis du Maroc, a été conforté dans cette position aux yeux de ses collègues

    2-La présence de la délégation marocaine a été hautement appreciée par tous. Le groupe des amis s’est senti valorisé et renforcé. Les autres interlocuteurs ont saisi l’importance que le Maroc accorde à son Continent d’appartenance.

    3- Cet exercice a permis de relever le déficit en matière de communication qui handicape l’action du Maroc en Afrique ce qui nécessite qu’un effort substantiel soit fait dans ce domaine.

    Il serait souhaitable d’envisager dans un proche avenir d’inviter un groupe d’Ambassadeurs en poste a Addis Abeba à effectuer une visite au Maroc y compris dans les provinces du Sud pour se rendre compte de la realité sur le terrain et de démystifier la propagande des adversaires de l’integrite territoriale de notre pays.

    En conclusion, on peut affirmer que cette visite a atteint ses objectifs, à savoir mobiliser et sensibiliser le plus grand nombre possible des Ambassadeurs Représentants Permanents pour que la question du Sahara ne soit pas récupérée au sein de l’UA par les adversaires du Maroc, et pour mieux défendre les positions et les intérêts de notre pays au sein de cette organisation notamment à l’occasion du Sommet de Malabo.

    Haute consideration
    TAGMA – KADMIRI -SITRI

    #Maroc #Union_Africaine #Lobbying #Sommet_de_Malabo

  • Le Maroc et le Sommet de l’UA à Malabo -juin 2014-

    Le Maroc et le Sommet de l’UA à Malabo -juin 2014-

    Maroc, Union Africaine, Sommet de Malabo, Afrique, Lobbying, Sahara Occidental, RASD,

    Honneur porter votre connaissance qu’en prévision du Sommet de l’Union Africaine la situation se présente comme suit :

    -Le travail de lobbying qui a été effectué tant à Addis Abeba qu’à Rabat auprès des ambassadeurs des pays membres du Conseil de Sécurité et de l’Espagne a donné ses fruits.

    – La question du Sahara ne figure pas à l’Ordre du Jour du Sommet

    -Le Rapport sur la question du Sahara a été différé à plus tard (Janvier 2015)

    -Le Conseil de la Paix et de la Sécurité de l’UA (CPS) aborde la question et reprend comme on pouvait s’y attendre les points du dernier rapport du SG des NU qui sont favorables aux thèses de l’autre partie

    -Le CPS dans son rapport essaie d’introduire la question du Sahara comme une question de décolonisation et de façon pernicieuse essaie de faire valider par les Chefs d’État les initiatives de Madame Zuma tendant à interférer dans le processus de règlement .

    Malgré qu’il n y a pas de risque de voir le Sommet traiter de la question il serait souhaitable de maintenir la pression et les contacts avec les pays amis .

    Sur un plan pratique il est recommandé de réduire la voilure de la délégation et la limiter au strict minimum .

    Des questions intéressant hautement notre pays seront également abordées au cours ou en marge du Sommet :
    -Partenariats USA/Afrique
    -Désignation du futur Secrétaire Général de l’OIF
    -Situation au MALI et dans le SAHEL
    -Situation dans le Nord du Nigeria

    Au plan bilatéral le Gouvernement Equato-Guinéen ne cesse de faire des relances concernant la visite de Monsieur le Ministre pour la tenue de la Commission Mixte

    – D’autres dossiers sont en instance : Partenariat dans le Transport Aérien, Partenariat dans le domaine portuaire, Projet de Visite Privée du Président de la République

    Conformément à vos instructions je me rendrai à Malabo dès le 19 Juin pour maintenir le contact avec les pays amis et pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de surprise de dernière minute.

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    Honneur porter votre attention que le Sommet de Malabo sera l’occasion de consultations sur les sujets les plus importants de l’agenda international du moment.

    C’est ainsi que l’Union Européenne compte organiser des consultations sur la Centrafrique et demande que notre pays qui préside la Task Force sur la RCA au niveau de New York puisse participer a ces entretiens.

    Le Mali sera également au centre des sujets qui feront l’objet de consultations en marge du Sommet. Le moment est crucial pour IBK qui faute de soutien international risque de se retrouver affaibli et isolé .

    Des consultations auront lieu également au sujet de la désignation du Président de l’OIF.

    Les États Unis comptent profiter du Sommet pour finaliser l’outcome du Sommet USA/Afrique.

    L’Egypte fera son retour a l’UA ainsi que la Guinee Bissau.

    Par ailleurs les pays membres attendent que notre pays annonce les dates de la tenue du Sommet CENSAD pour qu’ils puissent organiser leur agenda.

    Les relations bilatérales avec la Guinee Équatoriale …..

    Aussi serait-il souhaitable que Monsieur le Ministre fasse le déplacement pour prendre part à ces consultations, rencontrer quelques chefs d’Etat ainsi que le Président Obiang pour continuer a positionner notre pays sur les sujets de l’agenda africain multilatéral et bilatéral.

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    Comme annoncé précédemment, les travaux tant du COREP que du Conseil Exécutif n’ont apporté aucun changement par rapport a ce qui a été adopté a Addis au niveau du COREP et du CPS concernant la question nationale.

    Nos amis confirment que les dispositions relatives a ce sujet tels qu’elles ont été adoptées n’ont pas été modifiées ici a Malabo.

    Au cours des débats du Conseil Exécutif relatifs a l’Agenda 2063 de l’UA la Tanzanie seule est intervenue pour dire que la question du Sahara devrait être solutionnée et que des efforts devraient être faits dans ce sens. Cette déclaration n’a pas suscité de débats .

    Le Rapport du CPS sera adopté demain pour être soumis aux Chefs d’Etat . Il n’y aura pas de changement dans le contenu déjà adopté a Addis. Le CPS commémore ses dix ans et tiendra à cette occasion une session élargie et ouverte aux États non membres. On ne s’attend pas à ce qu’il y ait de décision spécifique sur la question du Sahara.

    En marge du Sommet, la CEEAC tiendra une réunion sur la Centrafrique. La Présidente intérimaire de RCA a effectué une visite de travail en Guinee Équatoriale a la veille du Sommet mais n’a pas été invitée a prendre part a cette réunion .
    Des consultations intenses ont lieu aussi au sujet du Mali .

    L’Egypte a fait son retour au sein de l’UA et le Président Sissi effectuera demain sa 1ère sortie à l’étranger en tant que Chef d’Etat élu.

    Une réunion du NEPAD aura également lieu sous la présidence du Senegal.
    Plusieurs Chefs d’Etat sont attendus: Afrique du Sud-Gabon-Sénégal-Niger-Cameroun-Tchad-Égypte –

    Cette expérience démontre le bien fondé de la mission de préparation entreprise il y a deux semaines en amont au niveau d’Addis Abeba.

    C’est au niveau du siège et de façon permanente que les efforts devraient être poursuivis.

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    Maroc: Rapport de mission -sommet UA de Malabo, 2014-

    Conformément au plan d’action et à la feuille de route découlant de la stratégie pour s’opposer aux manœuvres de l’UA d’interférer et de s’impliquer dans le processus onusien de règlement de la  » question du Sahara », nous nous sommes rendus M. Kadmiri et moi-même à Malabo dès le 19 courant afin de suivre les travaux du 23eme sommet de l’UA (20-27juin2014).

    L’objectif étant d’assurer le suivi du travail déjà initié par la même délégation à Addis Abeba, une quinzaine de jours auparavant.

    En effet, grâce à l’appui du noyau dur de nos amis (les représentants permanents des pays amis accrédités auprès de l’UA) avec le Sénégal comme chef de file et grâce à notre présence effective au sein du centre de conférences, les résultats suivants ont été atteints:

    -Les dispositions contenues dans le « rapport du conseil de paix et de sécurité sur le Sahara « élaboré et adopté à Addis Abeba n’ont pas été amendées a Malabo.

    – Le Sommet n’a pas été saisi d’une décision spécifique sur le Sahara

    – La Commission de l’UA n’a pas reçu de mandat pour interférer dans le processus onusien de règlement de la question du Sahara,

    – Le Rapport de la présidente de la commission de l’UA sur le Sahara a été reporté au prochain Sommet.

    Néanmoins, à l’instigation de la présidence ougandaise du CPS, le qualificatif « illégales » a été ajoute a l’expression « l’exploitation des ressources naturelles » dans le texte qui a été soumis aux chefs d’États.

    Ce préjudice est le résultat de la présence majoritaire de nos adversaires au sein du CPS, lesquels sont : l’Ouganda, l’Algérie, l’Afrique du sud, la Tanzanie, le Mozambique, la Namibie contre seulement la présence du Niger ….

    Des démarches seront entreprises auprès des délégations amies pour tenter de rejeter cet ajout.

    Il est à souligner que, bien que la question du Sahara n’ait pas figuré, officiellement, dans l’ordre du jour du sommet, la Tanzanie dans son intervention lors de l’examen du point relatif a l’Agenda 2063, a évoqué la question comme étant « une affaire de décolonisation à laquelle il faudrait trouver une solution sans délai. »

    Par ailleurs, des contacts ont été principalement entrepris au sein de l’enceinte du palais abritant le sommet de l’UA, avec les Ministres et les membres des délégations des pays suivants : le Sénégal, le Niger, le Kenya, la Gambie, la Mauritanie et surtout avec le chef du cabinet Mme Zuma, le burkinabé Jean Baptiste Natama.

    Ce dernier nous a été d’un grand apport notamment en nous remettant à l’avance toute la documentation afférente aux travaux du sommet. A ce titre, je suggère, Monsieur le Ministre, de remettre au Burkinabé 2500 dollars à titre de prime d’encouragement, afin de l’amener à poursuivre sa collaboration avec nous.

    Aussi peut-il être avancé que la mission a atteint ses objectifs .

    Néanmoins des efforts accrus doivent être entrepris par la consolidation des relations et des rapports avec les pays traditionnellement amis et par une ouverture sur ceux de l’Afrique australe qui constituent la base des soutiens des adversaires de l’intégrité territoriale de notre pays.

    Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires africaines au MAEC

    #Maroc #Union_Africaine #Lobbying #Sommet_de_Malabo #Afrique #Sahara_Occidental #RASD


  • Belani: Le Maroc fantasme sur ses victoires diplomatiques

    Belani: Le Maroc fantasme sur ses victoires diplomatiques

    Maroc, Algérie, Sahara Occidental, terrorisme, Union Africaine, Sommet de Malabo, Daech,

    Dans un entretien accordé au journal en ligne « La Patrie News », l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a répondu ce lundi aux attaques et accusations lancées par Rabat depuis la tenue du forum de la coalition contre Daesh à Marrakech.
    Ci-dessous l’entretien intégral:

    La Patrie News : Le Maroc ne rate pas une seule occasion pour essayer d’établir un lien entre séparatisme et terrorisme…son MAE vient de le rappeler lors du récent sommet de l’UA à Malabo, qu’en est-il réellement ?

    Premièrement, à Malabo, le ministre dont vous parlez rongeait son frein en rasant les murs car sa délégation n’avait pas réussi à faire avaliser un paragraphe préfabriqué sur cette question, la majorité des participants ne se sont pas laissés berner par cette imposture ridicule. Ce fut tellement rageant pour lui que, contrairement à la teneur triomphaliste des dépêches de l’agence officielle de presse marocaine, il n’a même pas prononcé son discours qui a fait l’objet d’un simple dépôt auprès du secrétariat du sommet. C’est dire que, quelque part, lui-même ne croit pas à cette baliverne. Ceci explique aussi sa posture particulièrement embarrassée sur la photo de famille dudit sommet alors que le président de la RASD représentait fièrement son peuple en se tenant dignement au premier rang en compagnie de ses pairs africains.

    La Patrie News : Rabat tente aussi d’insérer le Front Polisario parmi les organisations terroristes…

    A grand renforts de pseudo experts et pseudo thinktanks, grassement payés pour la circonstance, le Maroc essaye effectivement risiblement de cataloguer le Front Polisario comme organisation terroriste en feignant d’oublier que les Nations unies et la cour de justice de l’UE reconnaissent le Front en tant que seul représentant légitime du peuple sahraoui et que ce dernier a la capacité diplomatique, pour négocier, et juridique pour ester en justice au nom du peuple sahraoui. Il convient de rappeler que le même Maroc a négocié des années durant avec le Front Polisario en co-signant avec lui des accords contraignants. Vous voyez bien qu’il s’agit d’une fuite en avant car ce pays redoute que des pressions internationales ne l‘obligent à revenir a la table des négociations, lui qui multiplie les faits accomplis pour faire perdurer un statu quo qui lui est momentanément profitable.

    Troisièmement, s’agissant du nexus avec le terrorisme, il est de bon aloi de se poser les bonnes questions : qui contribue à irriguer et à financer les réseaux terroristes, notamment dans la région du Sahel, à travers le très juteux trafic de cannabis ? Qui est derrière la création du MUJAO, un groupe terroriste criminel qui avait ciblé l’Algérie ? La réponse est, on ne peut plus édifiante. Les allégations mensongères sur de prétendues connexions du Front Polisario avec des groupes terroristes sont tout simplement ridicules.

    La Patrie News : Le Maroc se prévaut de victoires diplomatiques comme l’ouverture de consulats dans les territoires sahraouis occupés…

    Il s’agit de victoires fictives visant à susciter un semblant de soutien diplomatique international à la thèse de l’autonomie. En vérité, Il s’agit de consulats fantômes payés sur les deniers publics au moment où le peuple marocain descend dans la rue pour crier ses revendications légitimes en termes de pouvoir d’achat et de vie décente. Certains de ces pays qui ont ouvert ces consulats fictifs ont perdu leur droit de vote au sein des organisations internationales car, faute de ressources financières, ils n’ont pas été en mesure d’honorer leurs arriérés de contributions obligatoires. Quant aux victoires diplomatiques fantasmées, il suffit de rappeler la dernière gifle cinglante reçue par la délégation parlementaire marocaine à Bogota, où elle a tenté désespérément de faire adopter par le parlement andin une motion de soutien en faveur du « plan d’autonomie ». Grâce à la mobilisation de l’appareil diplomatique algérien en Amérique latine et à la sensibilisation des différentes associations de soutien à la cause du peuple sahraouie, cette délégation est rentrée bredouille et dépitée, sa manœuvre ayant été mise sèchement en échec. Bien entendu, les officiels et les médias marocains feront tout pour passer sous silence cette énième avanie. Il en va de même pour la célébration de la journée de l’Afrique dans certaines capitales latino-américaines, à l’instar de Santiago du Chili, ou les diplomates marocains se sont retrouvés exclus des cérémonies commémoratives organisées par nos ambassadeurs en présence des représentants des autorités des pays d’accréditation.

    La Patrie News : Le Maroc a ouvert un centre à Dakhla, dans les territoires sahraouis occupés, pour soi-disant la prévention des enfants soldats. S’agit-il d’une autre manœuvre ?

    Effectivement, il s’agit d’une manœuvre grossière qui vise à nuire au Polisario en essayant de lui accoler mensongèrement une pratique proscrite par les conventions internationales. Ces allégations sont sans fondement et elles ont été sèchement démenties par le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies lors de la visite du représentant personnel, Staffan De Mistura dans les camps de réfugiés à Tindouf.

    Si les autorités marocaines avaient vraiment à cœur le sort des enfants, ils devraient plutôt songer à créer des dizaines de centres pour sauver les chérubins innocents de la prédation et du tourisme sexuel.

    Ali. B

    L’Espoir libéré, 30 mai 2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #Terrorisme

  • Maroc: La photo de Bourita qui vaut mieux que 1000 paroles

    Maroc: La photo de Bourita qui vaut mieux que 1000 paroles

    Maroc, Sahara Occidental, Brahim Ghali, Union Africaine, Sommet de Malabo, Nasser Bourita,

    Son histoire a fait le tour des réseaux sociaux. Il y représentait le roi du Maroc dont la santé lui permet juste de rester en vie à coups de perfusions.

    C’est ainsi que Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, a pris part aux travaux du Sommet humanitaire extraordinaire et conférence des donateurs de l’Union Africaine qui ont eu lieu vendredi à Malabo, en Guinée équatoriale.

    Contraint d’être présent lors de la prise de la photo de famille du Sommet, Bourita a voulu faire preuve d’ingéniosité pour ne pas paraître derrière Brahim Ghali, le leader du Polisario et président de la RASD, pays membre à part entière de l’Union Africaine. Sur la photo, on peut le voir, à droite, tournant littéralement le dos au reste des présents, exprimant ainsi son agacement, et commettant au passage un gravissime impair diplomatique. Et pour cause : l’infortuné Bourita est placé en marge des participants, alors que le président sahraoui Brahim Ghali figure à la place d’honneur sur la photo. Un fait tout à fait normal, puisque la RASD est membre fondateur de l’UA alors que le Maroc n’a rejoint cette organisation continentale qu’en 2017.

    Pourquoi Bourita avait l’air agacé? Parce qu’il veut dissimuler une vérité grande comme un temple. Pour rejoindre l’organisation panafricaine, le Maroc a été obligé de reconnaître la RASD par décret royal, comme résultat de la politique de la chaise vide pratiqué par le royaume chérifien durant plusieurs décennies. En tournant le dos aux leaders africains, Bourita espère échapper aux regards des millions de marocains. Un autre chapître de la diplomatie des superchéries préconisée par le ministre marocain des affaires étrangères en vue de continuer à duper l’opinion publique marocaine.

    #Maroc #SaharaOccidental #BrahimGhali #Polisario #UnionAfricaine #Sommet_de_Malabo #NasserBourita

  • Trafics, corruption, terrorisme, développement et insécurité

    Trafics, corruption, terrorisme, développement et insécurité

    Trafics, corruption, terrorisme, développement, insécurité, Union Africaine, Sommet de Malabo, Algérie,

    Trafics, corruption et terrorisme, une même facette qui menace le développement et la sécurité mondiale

    Lors 16ème sommet extraordinaire de l’Union africaine, le 28 mai à Malabo en Guinée équatoriale, en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a exposé la position de l’Algérie sur l’évolution de la menace terroriste sur le continent et les réponses qui doivent être apportées aux niveaux régional et international. L’Algérie depuis de nombreuses années a attiré l’attention de la communauté internationale sur ce fléau planétaire nécessitant une large coordination internationale. Dans le contexte d’un monde de plus en plus globalisé, qui facilite la circulation des personnes et des substances, les groupes de criminalité organisée ont prospéré, posant de nombreux défis , où les groupes criminels utilisent souvent des entreprises commerciales licites pour dissimuler leurs activités illicites, par exemple en plaçant de la drogue dans des cargaisons, ces organisations criminelles menaçant le bien-être économique et social de tous les citoyens

    1.-Le fléau du crime organisé dépasse le cadre national, devant le relier aux réseaux internationaux, où existent des liens dialectiques entre certains agents externes et internes. La lutte contre le crime organisé et la corruption, qui concerne tous les pays sans exception, n’est pas une question de lois ou de commissions, montrant clairement que les pratiques au niveau mondial contredisent le juridisme et les discours. Il est illusoire de s’attaquer à ce fléau mondial sans un système d’information fiable en temps réel utilisant les nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle qui a un impact à la fois sur la gestion du segment sécuritaire, des entreprises, des intuitions et de nos comportements. Une importante enquête sur plus de 150 pays réalisées par d’éminents experts internationaux (juristes, économistes, politologues et experts militaires), parrainée par l’ONU en octobre 2021, mettant en relief que le montant du crime organisé varierait entre 2 et 5% du PIB mondial, estimé à 84 680 milliards en 2020 et, selon la Banque mondiale, devrait dépasser les 100 000 milliards de dollars en 2022, ce qui donne, entre 2020 et 2022, 1 700 et 4 230 milliards de dollars contre une estimation pour 2009 d’environ 600 milliards de dollars, les crise économiques amplifiant le trafic, issu du commerce illégal sous toutes ses formes : drogue, armes, traite, déchets toxiques, métaux.

    Se basant sur douze indicateurs de résilience : leadership politique et gouvernance, transparence et responsabilité du gouvernement : – coopération internationale, – politiques et législations nationales, – système judiciaire et détention, – forces de l’ordre, intégrité territoriale, – lutte contre le blanchiment d’argent, capacité de réglementation économique, soutien aux victimes et aux témoins, prévention et acteurs non étatiques, l’étude arrive à six conclusions. 1re conclusion : plus des trois quarts de la population mondiale vivent dans des pays où le taux de criminalité est élevé, ou dans des pays où le niveau de résilience face au crime organisé est faible. 2e conclusion : de tous les continents, c’est l’Asie qui enregistre les niveaux de criminalité les plus élevés. 3e conclusion : la traite des personnes est le marché criminel le plus répandu au monde. 4e conclusion : les démocraties présentent des niveaux de résilience face à la criminalité plus élevés. 5e conclusion : les acteurs étatiques constituent les principaux facilitateurs de ces pratiques occultes et obstacles à la résidence face au crime organisé (dont octroi opaque de l’octroi de marchés publics). 6e conclusion : de nombreux pays en conflit et États fragiles sont très vulnérables face au crime organisé.

    2.-Ainsi, le trafic de marchandises regroupe différentes pratiques : contrefaçon, piraterie, falsification, adultération de produits, contrebande de produits licites et fraude fiscale. Le commerce illicite génère des bénéfices juteux et ne représente que peu de risques pour les groupes criminels organisés, car les peines encourues au titre du commerce illicite sont plus légères que pour d’autres infractions comme le trafic de stupéfiants. Pour combattre efficacement ce fléau, les pays doivent disposer d’enquêteurs spécialisés, de procureurs et de juges dans ce domaine de criminalité, tandis que les groupes criminels organisés disposent de compétences, de réseaux et de ressources logistiques toujours plus perfectionnés, utilisant les nouvelles technologies détournées à des fins criminelles, notamment les sites Internet, les médias sociaux, les appareils mobiles, les places de marché en ligne, le Darknet ou encore les cyber monnaies, et posent un problème permanent pour la communauté des services chargés de l’application de la loi.

    Dans le cadre du crime organisé, je distingue plusieurs segments, où peuvent exister des relations dialectiques entre les différents acteurs concernant le trafic illicite ( voir Pr A.Mebtoul intervention Ministère de la défense nationale MDN IMPED octobre 2019 sur le trafic aux frontières et intervention à l’ouverture du séminaire organisé par le haut commandement de la gendarmerie nationale Cercle des Armées Alger 23/24 février 2022 sur le thème –les différentes formes de la criminalité économique et financière et comment y faire face ) . Premièrement, nous avons le trafic d’armes. Le commerce des armes à feu est empreint d’opacité et oppose le secret d’État à de nombreuses tentatives de transparence. Le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), un centre de recherche indépendant en Belgique, dénonce aussi parfois le comportement des industries qu’il accuse de se cacher derrière le secret-défense pour justifier des pratiques difficilement acceptables, ce qui explique les données contradictoires avec des différences importantes.

    Ainsi, selon l’ONU, sur la base des données de l’Office des Nations unies contre le crime (ONUDC), le marché international du trafic d’armes est estimé à plus de 1 200 milliards de dollars par an. Deuxièmement, nous avons le trafic de drogue. Avec un chiffre d’affaires estimé entre 300 et 500 milliards de dollars, le trafic de drogue est devenu le deuxième marché économique au monde, juste derrière le trafic d’armes. Si les trafiquants de drogue étaient un pays, leur PIB les classait au 21e rang mondial, juste derrière la Suède. Malgré la répression, l’ONU estime que seuls 42% de la production mondiale de cocaïne sont saisis (23% de celle d’héroïne). Troisièmement, nous avons la traite des êtres humains. C’est une activité criminelle internationale dans laquelle des hommes, des femmes et des enfants sont soumis à l’exploitation sexuelle, ainsi que le trafic d’immigrants. En 2019, le Gafi (Groupe d’action financière international) révèle dans une étude que les profits liés à la traite humaine s’élèveraient à 150 milliards de dollars. Un chiffre multiplié par six en l’espace de 5 ans. Quatrièmement, nous avons le trafic de ressources naturelles qui inclut la contrebande de matières premières telles que diamants et métaux rares (provenant souvent de zones de conflit) et la vente de médicaments frauduleux potentiellement mortels pour les consommateurs. Selon le Forum économique mondial, les médicaments contrefaits génèrent 120 à 160 milliards d’euros chaque année. Cinquièmement, le plus grand défi à la communauté internationale est la cybercriminalité (voir les trois derniers numéros de la revue du MDN Djeich où l’État major de l’ANP attire l’attention sur les dangers des nouvelles technologies qui menacent la sécurité nationale, rendant urgente leur maîtrise ) . Les pertes mondiales imputables aux attaques informatiques ont atteint les 1 000 milliards de dollars en 2020, soit plus de 1% du PIB mondial. Ces pertes proviennent du vol d’actifs monétaires et de propriété intellectuelle, mais également de pertes cachées, souvent omises.

    Selon une étude d’Interpol, un des dangers au XXIème siècle pouvant déstabiliser les Etats sont les cyberattaques. Compte tenu de cette situation, la direction de la cybercriminalité d’Interpol a élaboré en août 2020 un rapport d’évaluation mondial portant sur la cybercriminalité liée à la Covid-19 en s’appuyant sur l’accès aux données de 194 pays membres et de partenaires privés afin de brosser un tableau complet de la cybercriminalité liée à la pandémie de Covid-19 : escroqueries en ligne et hameçonnage pour 59% ; logiciels malveillants visant à désorganiser (rançongiciels et attaques par déni de service distribué) pour 36% ; logiciels malveillants visant à obtenir des données ; domaines malveillants, pour 21% ; désinformations et fausses informations, de plus en plus nombreuses, se répandent rapidement dans le public. Sixièmement, en synthèse de tous ces trafics, nous avons le blanchiment d’argent, processus durant lequel l’argent gagné par un crime ou par un acte illégal est lavé. Il s’agit en fait de voiler l’origine de l’argent pour s’en servir après légalement. Les multiples paradis fiscaux, des sociétés de clearing (aussi offshore) permettent de cacher l’origine de l’argent. Des techniques de blanchiment d’argent nouvellement émergentes et de plus en plus complexes apparaissent, impliquant l’utilisation du régime du commerce international, des passeurs de fonds, des systèmes alternatifs de transfert de fonds et des structures d’entreprise complexes. D’où l’importance d’un système d’information en temps réel, fondement impliquant la coordination étroite des institutions de contrôle, dont la réhabilitation de la Cour des comptes, consacrée par la Constitution comme organe suprême de contrôle, en léthargie depuis de longues années, y compris les services de sécurité pour protéger l’économie nationale et le renforcement de la coopération aux niveaux bilatéral, régional et international.

    En conclusion, au sein d’un monde turbulent et instable préfigurant d’importants bouleversements géostratégique, où le monde ne sera plus jamais comme avant, la lutte contre le terrorisme, le trafic en tout genre et la corruption sont un danger pour la sécurité mondiale, la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée en décembre 2000 ayant mis en relief les liens entre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et le blanchiment d’argent. Pour l’Algérie, concernée par ce fléau qui menace la sécurité nationale et hypothèque le développement futur du pays, il s’agit d’anticiper et de réaliser de profondes réformes pour éviter que de telles pratiques ne se reproduisent, l’arsenal pénal étant en dernier ressort.

    Ayant eu à diriger en tant que directeur général des études économiques et haut magistrat comme premier conseiller à la Cour des comptes pour la présidence de l’époque, le dossier du bilan de l’industrialisation entre 1965 et 1978, du programme de l’habitat entre 1980 et 1983 en relations avec le ministère de l’Intérieur et tous les walis, nous avons constaté d’importants surcoûts par rapport aux normes internationales, ainsi que du dossier des surestaries avec le ministère du Commerce. J’avais conseillé à la présidence de l’époque d’établir un tableau de la valeur en temps réel, avec la numérisation des entreprises, du commerce, des banques, de la fiscalité, des domaines, et de la douane reliant toutes les institutions concernées aux réseaux internationaux (prix, poids, qualité), tableau qui malheureusement n’a jamais vu le jour du fait que la transparence des comptes s’attaquait à de puissants intérêts occultes. Or des actions concrètes sont nécessaires pour combattre ce fléau, condition d’un retour à la confiance afin de réaliser comme je l’avais proposé, lors de ma conférence du au club des Pins Alger le 24 décembre 2014 devant la majorité de membres du gouvernement et les cadres de la Nation, un large front national anti crise regroupant toutes les sensibilités, proposition qui revient aujourd’hui avec plus d’insistance, du fait des tensions géostratégiques régionales qui menacent la Nation.

    Abderrahmane MEBTOUL Professeur des universités, Docteur d’Etat 1974- expert international,
    30/05/2022 – ademembtoul@gmail.com

    #Corruption #Trafic #Terrorisme #Développement #Insécurité

  • Le sommet de Malabo a rejeté la proposition marocaine

    Le sommet de Malabo a rejeté la proposition marocaine

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    Sahara Occidental et attaques contre l’Algérie : Belani démonte la propagande du Makhzen

    Dans un entretien accordé aujourd’hui au site d’information « La Patrie News », l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, M. Amar Belani, est revenu sur de nombreuses questions, notamment concernant le processus politique pour la libération du Sahara Occidental mais aussi sur la multiplication des provocations marocaines à l’encontre de l’Algérie, notamment sur la scène régionale et mondiale.

    Ainsi et concernant le déroulement du récent sommet de l’Union Africaine contre le terrorisme qui s’est tenu à Malabo (Guinée équatoriale), qui a vu la participation des représentants du Sahara Occidental, M. Belani dira que les propositions marocaines n’ont même pas été prises en considération par les Chefs d’Etats Africains : « A Malabo, le ministre marocain des affaires étrangères, rongeait son frein en rasant les murs car sa délégation n’avait pas réussi à faire avaliser un paragraphe préfabriqué sur cette question, la majorité des participants ne se sont pas laissés berner par cette imposture ridicule… Contrairement à la teneur triomphaliste des dépêches de l’agence officielle de presse marocaine, il n’a même pas prononcé son discours qui a fait l’objet d’un simple dépôt…Ceci explique aussi sa posture particulièrement embarrassée sur la photo de famille dudit sommet alors que le président de la RASD représentait fièrement son peuple en se tenant dignement au premier rang en compagnie de ses pairs africains », a-t-il déclaré.

    « Qui est derrière la création du MUJAO ? »

    Interrogé à propos des tentatives du Maroc pour inscrire le front de Polisario, dans les listes des mouvements terroristes, M. Belani, dira qu’il s’agit d’une fuite en avant du Maroc : « A grand renforts de pseudo experts et pseudo think-tanks, grassement payés pour la circonstance, le Maroc essaye effectivement risiblement de cataloguer le Front Polisario comme organisation terroriste en feignant d’oublier que les Nations unies et la cour de justice de l’UE reconnaissent le Front en tant que seul représentant légitime du peuple sahraoui et que ce dernier a la capacité diplomatique, pour négocier, et juridique pour ester en justice au nom du peuple sahraoui. Il convient de rappeler que le même Maroc a négocié des années durant avec le Front Polisario en co-signant avec lui des accords contraignants. Vous voyez bien qu’il s’agit d’une fuite en avant car ce pays redoute que des pressions internationales ne l‘obligent à revenir à la table des négociations, lui qui multiplie les faits accomplis pour faire perdurer un statu quo qui lui est momentanément profitable. Troisièmement, s’agissant du nexus avec le terrorisme, il est de bon aloi de se poser les bonnes questions : qui contribue à irriguer et à financer les réseaux terroristes, notamment dans la région du Sahel, à travers le très juteux trafic de cannabis ? Qui est derrière la création du MUJAO, un groupe terroriste criminel qui avait ciblé l’Algérie ? La réponse est, on ne peut plus édifiante. Les allégations mensongères sur de prétendues connexions du Front Polisario avec des groupes terroristes sont tout simplement ridicules » a-t-il ajouté.

    « De consulats fantômes payés sur les deniers publics »

    Commentant l’ouverture de consulats de plusieurs pays, dans les territoires sahraouis occupés, M. Belani dira qu’il s’agit de ‘’victoires fictives’’ visant à susciter un semblant de soutien diplomatique international aux propositions marocaines : « Il s’agit de consulats fantômes payés sur les deniers publics au moment où le peuple marocain descend dans la rue pour crier ses revendications légitimes en termes de pouvoir d’achat et de vie décente. Certains de ces pays qui ont ouvert ces consulats fictifs ont perdu leur droit de vote au sein des organisations internationales car, faute de ressources financières, ils n’ont pas été en mesure d’honorer leurs arriérés de contributions obligatoires. Quant aux victoires diplomatiques fantasmées, il suffit de rappeler la dernière gifle cinglante reçue par la délégation parlementaire marocaine à Bogota, où elle a tenté désespérément de faire adopter par le parlement andin une motion de soutien en faveur du ‘’plan d’autonomie’’. Grâce à la mobilisation de l’appareil diplomatique algérien en Amérique latine et à la sensibilisation des différentes associations de soutien à la cause du peuple sahraouie, cette délégation est rentrée bredouille et dépitée, sa manœuvre ayant été mise sèchement en échec. Bien entendu, les officiels et les médias marocains feront tout pour passer sous silence cette énième avanie. Il en va de même pour la célébration de la journée de l’Afrique dans certaines capitales latino-américaines, à l’instar de Santiago du Chili, ou les diplomates marocains se sont retrouvés exclus des cérémonies commémoratives organisées par nos ambassadeurs en présence des représentants des autorités des pays d’accréditation » a-t-il ajouté.

    « Centre à Dakhla : une manœuvre grossière »

    M. Belani est enfin revenu sur la récente ouverture d’un centre spécialisé pour les enfants au niveau de la ville de Dakhla, dans les territoires sahraouis occupés, en assurant qu’il s’agit d’une nouvelle manœuvre grossière du Maroc, qui vise à nuire à l’image du Polisario : « Effectivement, il s’agit d’une manœuvre grossière qui vise à nuire au Polisario en essayant de lui accoler mensongèrement une pratique proscrite par les conventions internationales. Ces allégations sont sans fondement et elles ont été sèchement démenties par le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies lors de la visite du représentant personnel, Staffan De Mistura dans les camps de réfugiés à Tindouf. Si les autorités marocaines avaient vraiment à cœur le sort des enfants, ils devraient plutôt songer à créer des dizaines de centres pour sauver les chérubins innocents de la prédation et du tourisme sexuel » a-t-il martelé.

    L’Algérie aujourd’hui, 30 mai 2022

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    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #Polisario #Terrorisme #Sommet_de_Malabo #MUJAO