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  • Sommet UE-UA : Borrell assomme le Makhzen du Maroc

    Sommet UE-UA : Borrell assomme le Makhzen du Maroc

    Union Européenne, Union Africaine, Josep Borrell, République arabe sahraouie démocratique, RASD, Maroc, Sommet UE-UA,

    L’UE reconnaît qu’elle ne peut pas éviter la participation de la RASD aux réunions UE-Union africaine. C’est qui a annoncé le haut représentant/vice-président Josep Borrell i Fontelles au nom de la Commission européenne dans sa réponse à une question posée à ce sujet.

    Texte de la réponse :

    E-002180/2022

    Réponse donnée par le haut représentant/vice-président Josep Borrell i Fontelles au nom de la Commission européenne

    (5.8.2022)

    La position de l’UE en ce qui concerne la question du Sahara occidental est bien connue et n’a pas changé. L’UE soutient sans réserve les efforts déployés par le Secrétaire général des Nations unies et son envoyé personnel, M. Staffan de Mistura, afin de poursuivre le processus politique visant à parvenir à une solution politique juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment la résolution 2602 du 29 octobre 2021. L’UE entretient des contacts réguliers avec l’envoyé personnel et est disposée à accompagner les efforts qu’il fournit pour relancer le processus de négociation.

    Conformément à la pratique établie, le sommet UE-Union africaine (UA) a été organisé conjointement, chaque organisation étant chargée d’inviter ses propres membres. C’est donc l’UA et non l’UE qui a décidé d’inviter ses membres, y compris la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)», et l’UE n’a pas pu intervenir dans cette décision.

    Toutefois, cela n’a pas d’incidence sur la position de l’UE, qui continue à ne pas reconnaître la RASD. Aucun État membre ne reconnaît la RASD et sa participation au sommet ne modifie ni la position de l’UE ni celle de ses États membres.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Union_Africaine #Union_Européenne #Sommet_UE_UA



  • Rencontre Sanchez-Ghali à Bruxelles: fort malaise au Maroc

    Rencontre Sanchez-Ghali à Bruxelles: fort malaise au Maroc – Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, sommet UE-UA,

    Fort malaise marocain suite à la rencontre de Sánchez avec le leader du Polisario
    Ils rappellent qu’il a été le seul chef de gouvernement à rencontrer le Ghali à Bruxelles et que les propos de l’exécutif sur la résolution de la crise sont sans valeur.

    Lors du sommet UE-UA à Bruxelles, le Premier ministre espagnol a été le seul dirigeant européen à rencontrer le leader du Polisario. En rencontrant le chef des séparatistes, Pedro Sánchez prouve que le Royaume a eu raison de ne pas croire les belles paroles des officiels espagnols. C’est ainsi que Le360 reflète le malaise que la réunion a provoqué à Rabat.

    Il a été le dernier à quitter l’hôtel. Il a également été la seule personne à ne pas être autorisée à prendre une photo avec les trois dirigeants de l’UE qui ont reçu les chefs des délégations africaines : le président français Emmanuel Macon, qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne et Charles Michel, président du Conseil de l’UE… Lorsque Brahim Ghali est entré dans la pièce, les trois dirigeants européens avaient déjà quitté la plate-forme où ils recevaient les chefs de délégation, explique le numérique.

    « L’exception monstrueuse que constitue la présence au sommet UE-UA du chef d’une république fantoche a été soulignée jeudi 17 février à Bruxelles. Tout a été orchestré pour que le traitement formel de ce leader illégitime se heurte de plein fouet à celui réservé aux autres représentants africains. Brahim Ghali n’a pas échangé un seul mot avec l’un des dirigeants européens. À l’exception d’un seul : Pedro Sánchez, le premier ministre espagnol ».

    « Comment interpréter cette interview que Pedro Sánchez assume ? D’un côté, il y a les déclarations quasi quotidiennes du ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, qui se déclare en faveur d’un rapprochement avec le Maroc, et qui véhicule les bonnes intentions du chef du gouvernement de tourner la page de la crise entre Madrid et Rabat. Mais il y a aussi, d’autre part, ces événements et actions douteuses, qui sapent les bonnes intentions exprimées par les ministres espagnols à l’égard du Maroc ». « Comment peut-on prétendre vouloir construire une relation du XXIe siècle avec le Maroc, et en même temps s’occuper de ce vestige de la guerre froide, ancré dans le XXe siècle ? Que faut-il croire : l’effort de langage pour tourner la page de la crise, ou ces actes, contrairement aux déclarations verbales ?

    « La rencontre du Premier ministre espagnol avec Brahim Ghali souligne ainsi le décalage entre les paroles et les actes des responsables espagnols. En rencontrant à Bruxelles le chef des séparatistes, et en assumant cette rencontre dans une déclaration à la presse, Pedro Sánchez montre que le Royaume du Maroc a eu raison de ne pas croire aux belles paroles des officiels espagnols. Cette réunion, qui soulève de nombreuses questions et de nombreux doutes, est un élément qui va à l’encontre de la volonté réelle du gouvernement espagnol d’établir des relations du XXIe siècle avec son voisin du sud. Des relations où les actions doivent être synchronisées avec les mots. Jusqu’à présent, il faut reconnaître que le Maroc n’a reçu que des paroles qui n’ont en aucun cas engagé leurs auteurs. Le Maroc attend donc toujours que l’Espagne traduise ses bonnes intentions en actes », conclut-il.

    La Razón, 24/02/2022

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #FrontPolisario #Sommet_UE_UA


  • Sophie Wilmès au Rwanda pour préparer le sommet UE-UA

    Sophie Wilmès au Rwanda pour préparer le sommet UE-UA. La Belgique devrait prêter une attention particulière à la région des Grands Lacs et au Sahel.

    La ministre belge des Affaires étrangères Sophie Wilmès se rend de lundi à mercredi au Rwanda pour la seconde réunion ministérielle de préparation du sommet UE-Union africaine, programmé en février prochain à Bruxelles.La réunion est placée sous la présidence conjointe du ministre congolais des Affaires étrangères Christophe Lutundula, dont le pays préside actuellement l’UA, et du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Elle abordera les sujets de sécurité, de gouvernance et de migration, ainsi que des investissements dans le développement durable du continent, sans oublier l’accès équitable à la vaccination contre le Covid-19.

    La Belgique devrait prêter une attention particulière à la région des Grands Lacs et au Sahel. Grosse productrice de vaccins, elle devrait aussi plaider pour accélérer leur distribution et augmenter leur production. Des bilatérales sont en outre prévues pour la ministre Wilmès avec ses homologues du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, d’Angola et du Sénégal. Mme Wilmès avait par ailleurs reçu M. Lutundula vendredi dernier encore à Bruxelles. Une bilatérale avec le Rwanda est également envisagée, mais pas encore confirmée.

    Bruxelles et Kigali vivent un moment de tension diplomatique depuis la condamnation le 20 septembre dernier, à 25 ans de prison, de Paul Rusesabagina, ancien hôtelier belgo-rwandais dont l’histoire a inspiré le film « Hotel Rwanda », et qui est devenu un féroce critique du président Paul Kagame. Connu pour avoir permis le sauvetage de plus d’un millier de personnes durant le génocide de 1994, M. Rusesabagina, 67 ans, a été reconnu coupable « d’avoir fondé et d’appartenir » au Front de libération nationale (FLN), groupe rebelle accusé d’avoir mené des attaques meurtrières au Rwanda en 2018 et 2019.

    Arrêté dans des circonstances troubles, à la descente d’un avion qu’il pensait être à destination du Burundi, M. Rusesabagina « n’a pas bénéficié d’un procès juste et équitable, particulièrement en ce qui concerne les droits de la défense », avait dénoncé Mme Wilmès, de même que les États-Unis où l’intéressé vivait aussi. Le Rwanda avait répliqué en annulant une rencontre bilatérale prévue en marge de l’assemblée générale des Nations unies à New York, mais une rencontre avec l’ambassadeur du Rwanda à Bruxelles avait eu lieu quelques jours plus tard. Entre-temps, le ministère public a annoncé qu’il irait en appel de la condamnation pour réclamer la perpétuité contre M. Rusesabagina.

    De son côté, M. Borrell avait demandé de « ne pas ignorer non plus les accusations graves portées contre l’accusé et l’ensemble des éléments de preuve portés par l’accusation, dont une grande partie ont été fournis par la coopération des autorités judiciaires d’un État membre », sous-entendu la Belgique.

    Le Parlement européen, lui, a réclamé le rapatriement humanitaire, « sans préjuger de sa culpabilité ou de son innocence », de Paul Rusesabagina, dont l’état de santé nécessite des soins. « Rien ne pourra être fait sans la collaboration des Rwandais. On essaie de garder un maximum de canaux ouverts pour aider au maximum Paul Rusesabagina », avait de son côté expliqué Mme Wilmès à la Chambre.

    A Kigali, la cheffe de la diplomatie belge se rendra également au mémorial du génocide, ainsi qu’au camp Kigali où dix Casques bleus belges avaient été tués le 7 avril 1994, au début des massacres qui ont fait 800.000 morts, selon l’ONU, principalement des Tutsi. (Belga)

    DH Les sports, 25/10/2021