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  • Point de presse du Porte-parole du SG de l’ONU: 28 juin 2022

    Point de presse du Porte-parole du SG de l’ONU: 28 juin 2022

    Secrétaire général, Vice-Secrétaire générale, Armes nucléaires, Libye, Conseil de sécurité, Syrie, Yémen, Myanmar, Sécurité alimentaire, Marchés des produits agricoles, Soudan, Éthiopie,

    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 28 juin 2022
    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Secrétaire général

    Le Secrétaire général a pris l’avion pour New York, après avoir assisté à l’ouverture de la Conférence des Nations Unies sur les océans qui se tient au Portugal.

    Vice-Secrétaire générale

    La Vice-Secrétaire générale est toujours à Paris où elle participe virtuellement au pré-sommet « Transformer l’éducation », qui a commencé aujourd’hui.

    Elle y participe virtuellement parce qu’elle vient d’être testée positive de la COVID-19. Elle se porte bien et se dit reconnaissance d’être l’une des chanceuses à avoir été vaccinée. Elle dit penser aux millions de gens qui n’ont toujours pas cette protection. Mme Amina Mohammed a appelé au maintien de l’élan pour veiller à ce que les vaccins ne laissent personne sur le côté.

    Armes nucléaires

    Dans une déclaration publiée hier, le Secrétaire général félicite les États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires de l’issue heureuse de leur première réunion.  

    Il salue l’adoption de la Déclaration politique et du Plan d’action qui dictent la mise en œuvre du Traité et qui constituent une étape importante vers l’objectif partagé d’un monde exempt d’armes nucléaires.

    Libye

    Les leaders des deux chambres du Parlement libyen se rencontrent aujourd’hui et demain à Genève, à l’invitation de la Conseillère spéciale, Mme Stephanie Williams, pour discuter et parvenir à un accord sur les mesures régissant la période de transition jusqu’aux élections.

    Mme Williams a déclaré à l’ouverture de la réunion que le temps est vraiment venu de poser un dernier acte de courage pour assurer un compromis historique, dans l’intérêt de la Libye et de son peuple et pour la crédibilité des institutions nationales.

    Mme Rosemary DiCarlo, Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et de consolidation de la paix, est intervenue hier au Conseil de sécurité. Elle a souligné que l’ONU est fermement convaincue que les élections sont le seul moyen d’assainir les désaccords sur la légitimité démocratique des institutions libyennes, ajoutant qu’il est temps de se mettre d’accord sur les questions en suspens et d’organiser les élections.

    Mme DiCarlo a noté que ces quelques dernières années, la Libye a fait des progrès importants vers une société plus inclusive. Dans l’intérêt du peuple, a-t-elle dit, nous ne devons pas laisser ces progrès disparaître.

    Conseil de sécurité

    Ce matin, le Conseil a tenu un débat public sur ses méthodes de travail.

    Cet après-midi, il a prévu de se réunir sur la situation en Ukraine. Mme Rosemary DiCarlo, Cheffe du Département des affaires politiques et de consolidation de la paix a prévu de faire une déclaration.

    Syrie

    Le Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire pour la Syrie, M. Imran Riza, a fait état aujourd’hui de besoins humanitaires sans précédent. À ce jour, 14,6 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont besoin d’aide, soit 1,2 million de personnes de plus qu’en 2021, ce qui représente le niveau le plus élevé depuis le début de la crise.

    Cette augmentation rapide est due à une crise économique de plus en plus profonde, aux déplacements de population en cours, à la poursuite des combats dans certaines parties du pays et aux chocs climatiques.

    Selon les estimations, plus 90% des Syriens vivent actuellement dans la pauvreté, alors que l’insécurité alimentaire a atteint des niveaux historiques.

    L’ONU s’efforce de répondre aux besoins. En 2021, plus de 7 millions de personnes ont reçu une aide vitale tous les mois, dont 4,5 millions dans les régions contrôlées par le Gouvernement.

    L’ONU et ses partenaires ont en outre aidé 2,4 millions personnes dans le nord-ouest de la Syrie, grâce à l’opération transfrontalière massive qui, il faut l’espérer, continuera.

    À ce jour, l’ONU n’a reçu qu’un peu moins d’un quart des 4,4 milliards de dollars qu’elle a demandés pour la poursuite de ses opérations humanitaires.

    Yémen

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que la faim a atteint son niveau le plus élevé depuis 2015. Plus de 19 millions de personnes vivent dans la faim, dont plus de 160 000 sont au bord de la famine.

    Les coupes budgétaires ont compromis la faculté de l’ONU d’aider les gens dans le besoin. Au mois de décembre dernier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a été forcé de réduire les rations alimentaires de 8 millions de personnes, compte tenu du déficit. Le PAM a procédé à d’autres coupes budgétaires, le mois dernier. Quelque 5 millions de personnes ne recevront plus que la moitié de leur ration quotidienne et 8 millions n’ont recevront que le tiers.

    Plus de 8 millions de femmes et d’enfants ont besoin d’une aide nutritionnelle, dont plus 500 000 enfants souffrant d’une malnutrition grave. Au mois de juillet, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a dû renoncer à soigner 50 000 de ces enfants.

    Le mois prochain, l’UNICEF a prévu de suspendre son travail lié à l’accès de 3,6 millions de personnes à l’eau potable et à l’assainissement. Toujours au mois de juillet, le Fonds divisera par deux ses activités d’éducation au danger des mines, au détriment de 2 millions d’enfants et de leurs familles qui risqueront encore plus d’être blessés ou de mourir.

    Sur le front de la santé, l’UNICEF va suspendre d’ici au mois de juillet, son appui à la santé maternelle et infantile dont bénéficient 2,5 millions d’enfants et 100 000 femmes.

    Myanmar

    L’équipe des Nations Unies indique que plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants ont fui dans d’autres parties du pays.

    En outre, plus de 4 millions d’enfants n’ont plus accès à l’éducation depuis deux ans. Cette perturbation dans la stabilité du parcours scolaire place les enfants dans un risque encore plus grand de devoir travailler et d’être victimes de la traite ou du mariage précoce.

    L’ONU et ses partenaires sont sur place et travaillent malgré de réels problèmes d’accès et de déficit budgétaire. Ils ont aidé 2,6 millions de personnes au premier trimestre de cette année mais leur faculté de porter assistance aux autres 6,2 millions de personnes identifiées dans le Plan de réponse humanitaire dépendra de l’augmentation des fonds, de l’amélioration de l’accès et de la suppression des goulets d’étranglement, comme les retards dans l’octroi des visas et les restrictions bancaires.

    À ce jour, l’appel humanitaire de 826 millions de dollars n’est financé qu’à hauteur de 11%.

    Sécurité alimentaire

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) s’est félicité de l’annonce du G7 sur le versement d’une somme additionnelle de 4,5 milliards de dollars pour protéger les personnes les plus vulnérables contre la faim et la malnutrition dans le monde.

    Le monde fait en effet face à une crise de la faim sans précédent.

    Le PAM s’est dit encouragé par l’engagement du G7 à faire en sorte que le commerce reste ouvert à la nourriture, au pétrole et aux fertilisants, autant de produits essentiels pour les pays qui portent le fardeau de la crise.

    Marchés des produits agricoles

    L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié aujourd’hui un rapport sur la manière dont la réduction des coûts peut imprimer un élan à la réalisation du développement durable.

    Le rapport veut aider ceux qui élaborent les politiques à trouver les moyens de veiller à ce que les politiques commerciales sauvegardent la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le monde, respectent l’environnement et protègent contre les chocs tels que les conflits, les pandémies et les phénomènes météorologiques extrêmes.

    Soudan / Éthiopie

    Le Secrétaire général est profondément préoccupé par la reprise des affrontements entre le Soudan et l’Éthiopie le long de leur frontière disputée, le 22 juin dernier. Selon les informations, ces affrontements auraient causé la mort de sept soldats et d’un civil soudanais. Le Secrétaire général exhorte les deux pays à prendre des mesures concrètes pour dissiper les tensions et résoudre pacifiquement le différend lié à la zone frontalière d’Al-Fashaga. Il présente ses condoléances aux familles des victimes.

    ONU INFO, 28 juin 2022

    #ONU #Yémen #Myanmar #Libye #Syrie #Soudan #Ethiopie

  • Le PE s’inquiète de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel

    Le PE s’inquiète de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel

    Le PE s’inquiète de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel – Parlement européen, Mali, Algérie, Burkina Faso, Niger, Nigeria, Tchad, Soudan, Erythrée, Ethiopie,

    Le Parlement européen s’est inquiété aujourd’hui de la montée de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel, notamment par la présence croissante de groupes terroristes dans la région, condamnant la violence et exigeant un « retour rapide à l’ordre constitutionnel ».

    Dans une résolution adoptée aujourd’hui lors de la session plénière de l’Assemblée européenne, à Strasbourg, en France, les députés « expriment leur inquiétude face à l’aggravation de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel, condamnant fermement la violence et les morts dans la région, y compris la exactions commises dans le cadre d’opérations militaires », a déclaré l’institution dans un communiqué.

    Dans la résolution (approuvée par un vote à main levée), les parlementaires se disent également « profondément préoccupés par l’état de la démocratie et les récents coups d’État », appelant ainsi « tous les putschistes à fixer des limites claires à la durée de la transition politique et qui garantissent un retour rapide à l’ordre constitutionnel et l’organisation d’élections transparentes et inclusives ».

    Pour le Parlement européen, « toute coopération politique et de sécurité à long terme avec les acteurs de l’UE nécessitera des calendriers réalistes pour un retour à la démocratie, y compris des jalons clairs et mesurables ».

    « Inquiets de la présence croissante de groupes terroristes dans la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest, les députés pointent l’appauvrissement croissant des populations qui constitue la base socio-économique du développement du terrorisme », a déclaré l’institution à la presse.

    Dans le document approuvé, les députés affirment également soutenir les actions de l’Union africaine et les actions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour défendre la démocratie et l’État de droit.

    S’exprimant mercredi lors du débat en plénière, la commissaire européenne aux partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, a déclaré que l’Union européenne (UE) n’abandonnerait pas le Sahel en raison de l’instabilité dans cette région africaine, tout en exigeant plus d’engagement politique et de responsabilité envers les pays.

    « Qu’il soit clair que nous n’allons pas abandonner le Mali ni le Sahel », qui « restent une priorité pour l’UE », a souligné Jutta Urpilainen, intervenant dans un débat sur la situation dans cette région africaine qui regroupe 11 pays : le nord du Sénégal , sud de la Mauritanie, du Mali, du nord du Burkina Faso, de l’extrême sud de l’Algérie, du Niger, du nord du Nigeria, du centre du Tchad et du Soudan, de l’Erythrée et du nord de l’Ethiopie.

    Cependant, a-t-il prévenu : « Nous ne pouvons travailler qu’avec ceux qui veulent travailler avec nous, en étant plus exigeants dans la nécessité d’un engagement politique renforcé et d’une plus grande responsabilisation ».

    L’UE a déjà dénoncé la présence de mercenaires du groupe de sécurité privé russe Wagner dans différents pays africains, ce qui compromet le travail mené depuis des années pour renforcer la défense des États durement touchés par le terrorisme « djihadiste ».

    Fragilisée par la crise sahélienne, l’Afrique de l’Ouest a été encore plus déstabilisée par les coups d’État militaires successifs qui ont eu lieu au Mali (août 2020 à mai 2021), en Guinée Conakry (septembre 2021) et au Burkina Faso (janvier 2022).

    RTP Noticias, 05/05/2022

    #PE #Parlement_européen #Afrique_ouest #Sahel

  • Israël annonce un accord d’exemption de visa avec le Maroc

    Israël annonce un accord d’exemption de visa avec le Maroc

    Israël annonce un accord d’exemption de visa avec le Maroc

    Israël déclare que l’accord d’exemption de visa avec le Maroc est entré en vigueur

    Un accord d’exemption de visa entre Israël et le Maroc est entré en vigueur, a indiqué samedi un diplomate israélien.

    « J’ai le plaisir de vous informer qu’un accord a été signé entre l’État d’Israël et le Royaume du Maroc concernant l’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et officiels », a déclaré l’ambassadeur israélien à Rabat, David Govrin, sur Twitter.

    Il a ajouté que cette mesure est « entrée en vigueur à la fin du mois dernier ».

    L’envoyé israélien n’a pas fourni d’autres détails tandis que les autorités marocaines n’ont pas encore commenté l’annonce.

    Le Maroc est le quatrième pays arabe à accepter de normaliser ses liens avec Israël en 2020, après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.

    Anadolou

  • Le temps des traîtres

    Le temps des traîtres

    Le temps des traîtres-Maroc, Israël, Algérie, Jordanie, Egypte, EAU, Palestine, Soudan, Monde Arabe

    Que reste-t-il de la cause sacrée des Arabes ? Que reste-t-il de la cause palestinienne ? Rien, ou presque. Les pays arabes, les uns après les autres, tournent le dos à ce qui fut pourtant leur première raison d’être en tant que nation. Une cause pour laquelle ils ont mené trois guerres contre l’occupant sioniste. Nous voulions récupérer Jérusalem et rêvions « de prier ensemble à El Qods Charif » comme le répétait feu Yasser Arafat.

    Mais que ce temps est révolu aujourd’hui. Après l’Egypte et la Jordanie, d’autres pays ont fait le choix d’aller du rapprochement avec le bourreau du peuple palestinien. Les Emirats, le Bahreïn et surtout l’innommable régime du makhzen qui est allé plus loin que tous les autres, signant même un accord militaire avec les sionistes représentés par leur ministre de la guerre, Benny Gantz, qui a encore les mains tachés du sang des innocents enfants de Ghaza dans les meurtriers raids qu’il a ordonnés, alors qu’il était chef d’état major en 2014. On ne fait pas que normaliser les relations avec l’ennemi, mais on en fait un allié contre les pays frères arabes.

    La trahison n’a plus aucune limite. Le déshonneur est brandi comme victoire. Le régime marocain a rabaissé le peuple du Maroc au plus bas. Il n’a pas hésité à poignarder aussi les Palestiniens dans le dos. Et toute honte bue, le roitelet marocain, se pavane encore du titre de « amir el mouminine » et de président du comité d’Al Qods. La grande supercherie n’a plus aucune limite, lui qui aujourd’hui contribue à légitimer les horreurs des sionistes faites aux désarmés frères palestiniens.

    Au moment où Israël multiplie les exactions et se permet toutes les horreurs, les traites arabes leur apportent leur caution au lieu de les isoler et de les mettre devant leurs horreurs. Une fuite en avant et un renoncement inacceptable en ces moments de troubles que traverse le Monde Arabe. L’Algérie quant à elle, reste l’un dernier soutien franc au peuple palestinien et milite pour que la cause palestinienne et les droits du peuple palestinien soient sauvegardés. Une position de principe et de courage, rappelée encore une fois ce lundi par le président Abdelmadjid Tebboune qui a mis la communauté internationale face à ses responsabilités historiques au regard des crimes perpétrés par les forces d’occupation sioniste, ajoutant « Fidèle à ses principes appelant à redoubler d’efforts pour protéger le peuple palestinien des violations, l’Algérie réitère aujourd’hui à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, son soutien aux initiatives sincères et aux démarches sérieuses visant à instaurer la paix au Moyen Orient sur la base de l’égalité internationale ».

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 30/11/2021

    #Monde_arabe #Israël #Maroc #Algérie #Palestine #Jordanie #Egypte #EAU #Soudan

  • L’aide USA sollicitée pour réanimer les Accords d’Abraham

    L’aide USA sollicitée pour réanimer les Accords d’Abraham

    Tags : Israël, Etats-Unis, Maroc, EAU, Soudan, normalisation – L’aide USA sollicitée pour réanimer les Accords d’Abraham

    Shaked : amener plus de pays dans les accords d’Abraham nécessitera des incitations américaines
    Le ministre de l’Intérieur insiste sur le fait qu’aucun geste israélien envers les Palestiniens n’est nécessaire pour élargir les accords de normalisation, déclare que la politique d’Israël sur les colonies est d’accepter d’être en désaccord avec Washington

    WASHINGTON — La ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked a déclaré mercredi que pour étendre les accords de normalisation d’Israël avec les pays arabes qui ont commencé l’année dernière, les États-Unis devront offrir leurs propres incitations aux pays candidats.

    Et tandis que Jérusalem a dû renoncer à son projet d’annexer de grandes parties de la Cisjordanie pour mettre en œuvre les accords, aucun autre geste israélien envers les Palestiniens ne sera nécessaire afin de s’appuyer sur les accords de normalisation existants, a fait valoir le haut ministre.

    Shaked, l’un des membres les plus à droite du gouvernement, a parlé au Times of Israel à la fin de son voyage aux États-Unis, où elle a rencontré le secrétaire à la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, l’ambassadeur des États-Unis en Israël Tom Nides, l’ambassadeur des Émirats arabes unis aux États-Unis Yousef al-Otaiba, aux membres du Congrès et à plusieurs grandes organisations juives.

    Considérer les États-Unis comme le principal responsable d’inciter d’autres pays à normaliser leurs liens avec l’État juif est une position qui n’avait pas été publiquement exprimée auparavant par un membre aussi haut placé du gouvernement.

    Shaked a déclaré qu’elle avait discuté de la question lors de sa rencontre avec Otaiba, les deux étant d’accord sur la nécessité de renforcer les accords existants qu’Israël a signés avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, ainsi que sur l’importance de l’aide américaine dans le développement de nouveaux accords de normalisation.

    « Il y a beaucoup de potentiel, mais beaucoup dépend de l’influence de l’administration [Biden] », a-t-elle raconté lors de l’interview en hébreu. « En fin de compte, ces pays font la paix, non seulement parce qu’ils ont intérêt à faire la paix avec Israël, mais aussi parce qu’ils ont un intérêt [vis-à-vis] des États-Unis.

    « Chacun des pays qui ont rejoint les accords d’Abraham a reçu quelque chose des Américains, donc si les Américains sont prêts à investir dans cela, je pense qu’il y a un potentiel important », a ajouté Shaked.

    Du côté de l’accord EAU-Israël conclu à l’été 2020, Washington sous l’ancien président Donald Trump a signé une vente d’armes de 23 milliards de dollars avec Abou Dhabi qui comprenait des avions de combat F-35, qui n’appartenaient jusqu’alors qu’à Israël dans le Région. Afin d’amener le Maroc à emboîter le pas, les États-Unis ont accepté de reconnaître la souveraineté de Rabat sur la région contestée du Sahara occidental.

    Les analystes ont émis l’hypothèse qu’une partie de la raison pour laquelle l’élargissement des accords d’Abraham sera si difficile est que l’administration du président américain actuel Joe Biden n’a pas accueilli avec faveur les gestes que Trump a accepté de faire aux Émirats arabes unis et au Maroc. Néanmoins, l’actuel président américain s’est abstenu de les renverser et insiste sur le fait qu’il soutient pleinement les pays normalisant leurs relations avec Israël.

    Shaked a reconnu que la volonté du Premier ministre de l’époque Benjamin Netanyahu de mettre de côté sa proposition d’annexion de la Cisjordanie avait également joué un rôle dans la conclusion des accords d’Abraham – Otaiba a clairement indiqué qu’ils n’auraient pas eu lieu si le plan controversé avait abouti – mais elle a fait valoir que c’était la dernière mesure qu’Israël devrait prendre concernant les Palestiniens.

    L’administration Biden « sait que ce n’est pas la direction [qu’ils doivent suivre] », a-t-elle déclaré. « Oui, [l’abandon de l’annexion] a joué un rôle, mais cela ne veut pas dire que nous serons prêts à faire des concessions dans ce domaine.

    « En fin de compte, ces pays auront besoin [d’obtenir] des choses des Américains, pas de nous », a insisté Shaked.

    Shaked a ensuite précisé qu’elle n’était pas opposée aux gestes qui autonomisent les Palestiniens sur le plan économique, soulignant les milliers de permis de travail supplémentaires que le nouveau gouvernement a approuvés pour les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza.

    « Nous sommes très favorables à cela. Nous manquons de travailleurs; ils ont besoin de gagner leur vie », a-t-elle déclaré, dans les rares commentaires publics du ministre de droite en faveur de toute sorte de geste envers les Palestiniens.

    Mais c’était à peu près aussi loin que Shaked irait sur la question. Contrairement au ministre de la Coopération régionale Issawi Frej et au ministre de la Défense Benny Gantz, qui ont travaillé ces derniers jours en coulisses pour encourager les pays européens à augmenter leur aide à Ramallah, Shaked a déclaré qu’elle ne soutenait pas l’idée de renforcer l’Autorité palestinienne.

    « Il y a des désaccords [entre les membres du gouvernement] sur cette question », a-t-elle noté.

    Pas de compromis sur le consulat
    Quant à la question qui semble constituer la plus grande menace pour les efforts de Jérusalem et de Washington pour ouvrir un nouveau chapitre dans leurs relations bilatérales – le plan de Biden de rouvrir le consulat américain à Jérusalem-Est – Shaked a reconnu que la question avait été soulevée lors de sa rencontre avec Nides, mais a refusé d’entrer dans les détails.

    « Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’ai souligné notre position principale sur cette question avec toutes les personnes que j’ai rencontrées », a-t-elle déclaré.

    Israël s’est catégoriquement opposé à la réouverture du bureau, qui a historiquement servi de mission de facto aux Palestiniens jusqu’à sa fermeture par Trump en 2019. Le Premier ministre Naftali Bennett maintient que Jérusalem est la capitale indivise d’Israël et qu’elle ne devrait pas être l’hôte de diplomates missions au service des Palestiniens. Cependant, environ une douzaine d’autres pays exploitent déjà de tels consulats à Jérusalem.

    Lorsqu’on lui a demandé comment elle s’attendait à ce que le problème soit finalement résolu, Shaked a répondu : « Ce n’est pas qu’il y ait une sorte de solution. Nous ne sommes tout simplement pas d’accord.

    Elle a refusé de commenter le dossier quant à savoir si elle accepterait que le consulat soit rouvert ailleurs.

    « D’accord pour être en désaccord » sur les règlements
    Un autre problème qui a longtemps mis à l’épreuve les relations israélo-américaines a été la construction de colonies en Cisjordanie. Israël a avancé des plans pour environ 3 000 logements au-delà de la Ligne verte le mois dernier, attirant la réprimande publique la plus sévère de Washington depuis que Biden a pris ses fonctions.

    Shaked a déclaré que les parties devront simplement « accepter de ne pas être d’accord » sur la question. « C’est comme ça. »

    « Il y a des écarts entre l’administration américaine actuelle et notre position sur la construction en Judée-Samarie. Nous devons comprendre que ces lacunes existent et apprendre à travailler avec elles », a-t-elle déclaré.

    Alors qu’un responsable de la sécurité a déclaré au Times of Israel plus tôt cette année que Gantz chercherait à donner la priorité à la construction de colonies plus près de la Ligne verte, la majorité des projets approuvés en octobre étaient destinés aux communautés israéliennes situées au plus profond de la Cisjordanie.

    Shaked a rejeté la possibilité d’un compromis qui verrait la construction de colonies limitée par le montant ou l’emplacement. « Non, c’est hors de question », a-t-elle dit.

    « Nous n’avons aucun problème à tout faire en coordination [avec les États-Unis], autant que possible, s’ils le souhaitent. Mais nous ne changeons pas notre politique », a ajouté le ministre de l’Intérieur.

    Malgré l’opposition de Biden aux colonies israéliennes, qui ont fait trembler les opinions comme faisant partie intégrante de l’État juif, le ministre de l’Intérieur a précisé que le président américain est un « grand ami d’Israël », ajoutant que le nouvel envoyé américain Nides l’ est également.

    Quant au groupe de pression juif de J Street, qui a soutenu Biden et organisé l’une des nombreuses délégations du Congrès en Israël la semaine dernière, Shaked n’a fait aucun éloge.

    Elle a déclaré que Bennett avait rencontré les législateurs lors du voyage organisé par J Street, par respect pour les membres du Congrès et l’institution. Cependant, elle a noté que Bennett n’avait pas tenu de réunion séparée avec la direction de J Street, comme il l’a fait avec l’AIPAC et d’autres grandes organisations juives aux États-Unis. Aucun membre du personnel de J Street n’a non plus été invité à participer à la réunion que le Premier ministre a tenue avec les membres du Congrès qu’il a amenés en Israël.

    The Times of Israel, 19/11/2021

    #Israel #EtatsUnis #Accords_Abraham #Maroc #EAU #Soudan #Normalisation

  • Les « accords d’Abraham »: Une « royale mésaventure »

    Tags: Maroc, Israël, EAU, Emirats, Soudan, Bahrein, normalisation, accords d’Abraham-Les « accords d’Abraham »: Une « royale mésaventure »

    Le contexte. Alors que la Chine, la Russie et l’Iran croient l’heure venue de liquider l’hégémonie occidentale, les Etats-Unis et leurs alliés européens n’ont guère d’autre option stratégique que de soutenir l’axe entre Israël et les Etats arabes signataires des accords d’Abraham, souligne dans une tribune au « Monde », Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More.

    Le 15 septembre 2020, les Emirats arabes unis, Bahreïn et Israël signaient à Washington les accords d’Abraham. En clair, il s’agissait d’instaurer des relations officielles entre les deux émirats du golfe arabo-persique et l’Etat hébreu, un triangle diplomatique consacré par un accord trilatéral. Non sans lucidité, les Emirats arabes unis initient ce processus.

    Dans leur sillage, le Soudan et le Maroc ont depuis normalisé leurs relations avec Israël. Malgré les inclinations du prince héritier, l’Arabie saoudite n’a pas encore rallié cette initiative. « Protecteur des lieux saints de l’Islam », le roi Salman se montre prudent. Il entend aussi conserver cette carte pour négocier avec l’administration Biden.

    Cela dit, les convergences israélo-saoudiennes sont effectives, avec de discrètes coopérations dans le renseignement et la sécurité. Voilà plusieurs années qu’un axe géostratégique entre Israël et les Etats du Golfe a pris forme. Il a pour objectif de contenir les ambitions irano-chiites au Moyen-Orient, du golfe Arabo-Persique au bassin Levantin, avec des implications en mer Rouge et jusqu’en Méditerranée occidentale.

    Dans un premier temps, les accords de normalisation avec l’entité sioniste n’ont ramené aucun bénéfice aux pays arabes, loin s’en faut. Ces accords ont été fait sur le dos des Palestiniens et des Sahraouis. Alger a refusé la combine, dès le début de ce processus secret de normalisation, dont seulement quelques bribes ont été divulguées au grand public.

    Le Maroc « bombe le torse »
    Comme l’exprime si bien le politologue espagnol Ignacio Combrero, les accords d’Abraham ont fait croire au Maroc qu’il possédait désormais une puissance parmi les nations du monde. Cette illusion politique l’avait poussé à surmultiplié les actes belliqueux, notamment envers son voisin algérien. El Guerguerat, Pagasus, les actions diplomatiques hostiles, les liens avec le Mak, etc. ont été autant de motifs qui ont fait grincer Alger des dents.

    Quelques mois après l’adhésion du Maroc à l’accord de Trump, la diplomatie marocaine commence déjà à déchanter face à un recalibrage de la politique étrangère de la part de Biden et une diplomatie disruptive menée par Tel Aviv.

    Les problèmes internes qui se forment au Maroc, l’hostilité sociale envers l’entité sioniste, les limites politiques et économiques de la normalisation, etc. vont, au court terme, contraindre le roi Mohammed VI que les « accords d’Abraham, dits « accords du siècle » ont été une mésaventure royale et méprise magistrale sur les conséquences qu’il encourrait.

    Genèse des accords secrets
    Les accords d’Abraham sont deux traités de paix entre Israël et les Émirats arabes unis d’une part et entre Israël et Bahreïn d’autre part. Le premier, entre Israël et les Émirats arabes unis, est annoncé le 13 août 2020 par le président des États-Unis Donald Trump. Ils sont signés le 15 septembre 2020 à la Maison-Blanche à Washington, accompagnés d’une déclaration tripartite signée aussi par le président américain en tant que témoin.

    Ces accords témoignent d’une évolution stratégique des États du Golfe accentuant, dans le contexte géopolitique global du Moyen-Orient, la césure entre les États sunnites et l’Iran chiite, et traduisant la faiblesse des Palestiniens pour obtenir que se concrétise la solution à deux États — un État israélien et un État palestinien comprenant une partie de la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est — soutenue par la plus grande partie de la communauté internationale.

    Contexte et chronologie
    Le 13 août 2020, le président américain, Donald Trump, annonce qu’Israël et les Émirats arabes unis normaliseront pleinement leurs relations diplomatiques et commenceront une coopération dans un large éventail de domaines, notamment le tourisme, l’éducation, la santé, le commerce et la sécurité. Le ministre d’État des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Anwar Gargash confirme l’accord des Émirats arabes unis pour normaliser leurs relations avec Israël, affirmant que son pays voulait faire face aux menaces qui pèsent sur la solution à deux États, en particulier l’annexion des territoires palestiniens, et exhorter les Palestiniens et les Israéliens à revenir à la table des négociations. Il indique aussi qu’il ne pensait pas qu’il y aurait une ambassade à Jérusalem avant qu’il y ait un accord final entre les Palestiniens et les Israéliens. De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou déclare que l’annexion des territoires palestiniens est simplement en pause.

    Le 31 août, un « premier vol commercial El Al direct » entre Tel Aviv et Abou Dhabi permet à une délégation officielle américano-israélienne dirigée par Jared Kushner et dont fait partie le conseiller israélien à la sécurité nationale Meir Ben Shabbat, de rejoindre les Emirats arabes unis pour continuer les négociations. Leur objectif est de chercher des moyens de renforcer la coopération dans plusieurs domaines (aviation, tourisme, commerce, santé, énergie, sécurité). Jamal al-Musharakh, directeur du département de planification des politiques du ministère des Affaires étrangères émirati déclare que son gouvernement avait reçu « l’assurance » qu’Israël ne progresserait pas dans son plan d’annexion de larges zones de la Cisjordanie6.

    Le 11 septembre, le président américain Donald Trump annonce l’instauration de relations diplomatiques entre Israël et Bahreïn.

    Le 15 septembre est organisée à Washington la cérémonie formelle de signature à laquelle se joint Bahreïn. Lors de cette cérémonie, le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis remercie Netanyahou d’avoir « arrêté » les plans d’annexion de la Cisjordanie dans le cadre de l’accord8 alors que le Premier ministre israélien déclare par ailleurs que l’annexion est simplement « reportée » et qu’Israël n’y a « pas renoncé ».

    Les accords ont été rédigés par Jared Kushner, gendre de Donald Trump et organisateur de la cérémonie10. Dans le contexte de la tenue de l’élection présidentielle américaine dans moins de deux mois, la Maison-Blanche publie le 15 septembre une déclaration qui affirme que ces accords sont le résultat des efforts diplomatiques du président Trump la normalisation des relations d’Israël avec ses voisins va se poursuivre

    Par ces accords, les Émirats arabes unis et Bahreïn sont les troisième et quatrième pays arabes, après l’Égypte en 1979 et la Jordanie en 1994, à normaliser leurs relations avec Israël, et les premiers pays du golfe persique à le faire. D’un enjeu géopolitique important, cet accord acte notamment la suspension des plans d’annexion de territoires occupés en Cisjordanie/Judée-Samarie. Cet accord fut établi grâce à d’intenses mais néanmoins discrètes tractations diplomatiques entre plusieurs États.

    Parallèlement à ces accords, les États-Unis se sont engagés à vendre des avions de chasse furtifs F35 aux Émirats arabes unis, malgré l’opposition israélienne finalement levée en octobre 2020. Cela montrerait que ces accords sont aussi l’aboutissement d’une coalition anti-iranienne10. Toutefois, l’administration Biden suspend temporairement la vente des F35 aux Émirats en janvier 2021.

    Contenu des accords
    Les accords d’Abraham — du nom du patriarche des trois religions monothéistes — regroupent :

    Une déclaration trilatérale entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn, nommée « Déclaration des Accords d’Abraham (Abraham Accords Declaration) » à laquelle le président américain Donald Trump appose sa signature en tant que témoin.

    -Un « traité de paix » bilatéral entre Israël et les Émirats arabes unis.

    -Une « déclaration de paix » bilatérale entre Israël et Bahreïn.

    -Ces accords ont été imprimés en trois langues : anglais, arabe et hébreu.

    -La « Déclaration des Accords d’Abraham » promeut le dialogue interreligieux et interculturel entre les trois religions abrahamiques et toute l’humanité. Elle proclame la liberté de religion.

    Traité de paix entre les Émirats arabes unis et Israël
    Le préambule du traité de paix fait état du conflit israélo-palestinien, rappelle les traités de paix israélo-égyptien de 1979 et israélo-jordanien de 1994, affirme que les deux parties au traité reconnaissent « que les peuples arabe et juif sont les descendants d’un ancêtre commun, Abraham, et aspirent à favoriser une vision réaliste d’un Moyen-Orient où vivent musulmans, juifs, chrétiens et peuples de toutes confessions, dénominations, croyances et nationalités dans un esprit de coexistence, de compréhension mutuelle et de respect mutuel ».

    Dans cet esprit, les deux parties « s’engagent à poursuivre leurs efforts pour parvenir à une solution juste, globale, réaliste et durable du conflit israélo-palestinien », et à travailler ensemble « pour parvenir à une solution négociée au conflit israélo-palestinien qui réponde aux besoins et aux aspirations légitimes des deux peuples, et pour faire progresser la paix, la stabilité et la prospérité globales au Moyen-Orient ».

    Le traité ne fait pas mention explicitement d’axes de solution au conflit israélo-palestinien que les deux parties partageraient. L’article 7 dispose simplement que « suite aux accords d’Abraham, les parties sont prêtes à se joindre aux États-Unis pour développer et lancer un « Agenda stratégique pour le Moyen-Orient » afin d’étendre la coopération régionale diplomatique [et] commerciale ».

    Le traité de paix établit des relations diplomatiques entre les Émirats et Israël et prévoit l’échange d’ambassadeurs, sans que le lieu d’installation des futures ambassades ne soit précisé.

    Le traité dispose que les deux États établiront des accords bilatéraux de coopération dans de nombreux domaines, parmi lesquels : finance et investissement, aviation civile, relations commerciales et économiques, santé, science, technologie et utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique, énergie, arrangements maritimes, agriculture et eau.

    Le traité mentionne que les deux parties « s’engagent à prendre les mesures nécessaires pour empêcher toute activité terroriste ou hostile l’un contre l’autre sur ou depuis leurs territoires respectifs, ainsi qu’à refuser tout soutien à de telles activités à l’étranger ou à autoriser un tel soutien sur ou depuis leurs territoires respectifs ». À ce stade, ce traité ne constitue pas un pacte complet d’assistance et de sécurité mutuelle.

    Déclaration de paix entre Bahreïn et Israël
    Outre l’établissement des relations diplomatiques, commerciales, économiques et culturelles, la déclaration entre Israël et Bahreïn mentionne l’engagement des deux parties à « une solution juste, complète, et durable au conflit israélo-palestinien ». Les relations diplomatiques entre les deux pays sont formalisées le 18 octobre 2020.

    Réactions internationales et suites
    Après l’annonce de l’accord israélo-émirati, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou remercie le président égyptien al-Sissi et les gouvernements d’Oman et de Bahreïn pour leur soutien à l’accord de paix historique.

    L’Autorité palestinienne dénonce pour sa part une « trahison méprisable » car il montre que le retrait d’Israël de toute la Cisjordanie n’est plus un préalable à la reconnaissance d’Israël par les pays arabes.

    L’Europe et les États-Unis (le président Trump comme son opposant Joe Biden) saluent en général cet accord que condamnent, outre l’Autorité palestinienne et le Hamas, l’Iran et la Turquie.

    Ces accords sont suivis en octobre 2020 de l’annonce par Donald Trump d’un accord de normalisation des relations diplomatiques entre Israël et le Soudan puis en décembre de l’annonce d’un accord de normalisation des relations diplomatiques entre Israël et le Maroc. L’accord entre Israël et le Soudan est signé le 6 janvier 2021 à Khartoum tandis qu’une déclaration conjointe entre Israël, le Maroc et les États-Unis, prévoyant l’établissement de relations diplomatiques entre le Maroc et Israël et la réouverture des bureaux de liaison à Rabat et à Tel-Aviv, est signée le 22 décembre 2020 à Rabat.

    Mise en œuvre
    L’accord entre Israël et les Émirats arabes unis se concrétise dès la fin 2020 par une collaboration dans de multiples domaines tels la technologie, les médias, le football, les services financiers, le tourisme, la recherche, l’énergie, la cyber sécurité et le transport aérien.

    En novembre 2021, la compagnie aérienne Emirates annonce que le 6 décembre 2021 sera lancée la première liaison aérienne directe entre les Émirats arabes unis et Israël, « alors que les Emirats et Israël continuent de développer une plus grande coopération économique» et pour «encourager les flux commerciaux entre les deux pays ».

    Israël : un an après les accords d’Abraham, « la question palestinienne reste présente »
    Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a réuni virtuellement, vendredi 17 septembre, ses homologues d’Israël, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc. Dans la réalité, peu de choses ont changé un an après les accords de normalisation, malgré les craintes d’un effacement de la cause palestinienne, explique le chercheur au Middle East Institute de Singapour, Jean-Loup Samaan.

    Pour Jean-Loup Samaan : Les accords d’Abraham, c’est avant tout un grand pas en avant pour la diplomatie d’Israël. Le pays a toujours aspiré à normaliser ses relations avec son voisinage. Le dernier accord de normalisation datait de 1994 avec la Jordanie. En 2020, ce sont deux nouveaux pays arabes – les Émirats arabes unis et Bahreïn – qui reconnaissent l’État israélien. Le pays n’est plus isolé. Le Soudan et le Maroc ont suivi quelques mois après. Cela a permis d’enclencher une véritable dynamique vers d’autres pays, mais qui s’est vite arrêtée dès l’année suivante.

    « Israël partage avec les Émirats arabes unis et Bahreïn les mêmes dossiers sécuritaires dans la région : la perception de la menace iranienne, ainsi que de celle de l’islam politique du salafisme et des Frères musulmans. Il y a également une dimension économique à ces accords, avec d’énormes retombées possibles en termes de coopération technologique, d’armement comme touristiques. Mais celles-ci sont encore difficile à mesurer en raison du covid.

    Quels changements ont-il entraîné au Moyen-Orient ?

    « Cela n’a pas été une révolution géopolitique pour autant : ces accords n’ont fait que rendre public ce qui était déjà en gestation. Cela faisait déjà près d’une décennie qu’existaient des échanges officieux entre Israël et les pays du Golfe. L’accord a été publiquement présenté comme historique, pour ne pas dire révolutionnaire, mais les Émirats arabes unis et Bahreïn se sont montrés très prudents dès le début.

    Sur la photo de la signature à Washington figurent Donald Trump, Benyamin Netanyahou (alors premier ministre israélien) et seulement les ministres des affaires étrangères émirien et barheïni : pas le roi du Bahreïn ni le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed Ben Zayed. D’ailleurs les deux pays n’ont joué aucun rôle dans la résolution du conflit avec Gaza, quelques mois plus tard ; ce sont le Qatar et l’Égypte qui ont fait office de médiateurs.

    « Certaines rumeurs parlent de rapprochements avec l’Arabie saoudite, mais je ne pense pas non plus que ce soit à l’ordre du jour, du moins pas de manière ostentatoire comme pour le cas marocain. Le conflit avec Gaza, en mai, a eu un impact très important sur les populations du Golfe et les expatriés arabes dans cette région. Les hostilités ont commencé en plein mois de ramadan. Et le Hamas, qui dirige la bande de Gaza, a été assez fort pour mobiliser les opinions autour de la question de Jérusalem et de la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam.

    Quelles conséquences pour le conflit israélo-palestinien ?
    « Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné les accords lors de leur signature. Pareil pour les Palestiniens, qui l’ont vécu comme une trahison. Ces accords imprimaient l’idée que la question palestinienne était reléguée au second rang, qu’il ne fallait plus considérer le processus de résolution du conflit israélo-palestinien comme seule porte d’entrée pour régler le problème dans la région, comme cela avait été pensé avec les accords d’Oslo en 1995.

    Les accords d’Abraham sont moins des accords de paix que des accords stratégiques. Le silence d’Abou Dhabi et de Manama pendant le conflit avec Gaza l’a bien montré. La question palestinienne reste présente, d’une façon ou d’une autre.

    L’Express, 12/11/2021

    #Maroc #Israël #Emirats_arabes_unis #EAU #Bahrein #Soudan #Accords_Abraham

  • Point de presse quotidien de l’ONU du 6 nov 2021

    Point de presse quotidien de l’ONU du 6 nov 2021 – Transcription quasi textuelle de l’exposé de midi d’aujourd’hui par Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général.

    Bonjour à tous et bon vendredi.

    ** Invité aujourd’hui

    Aujourd’hui, après avoir terminé, nous serons rejoints par Nicholas Koumjian, chef du mécanisme d’enquête indépendant pour le Myanmar. Il vous tiendra au courant des travaux du mécanisme. Ensuite, nous entendrons également Monica Villela Grayley, la porte-parole du président de l’Assemblée générale.

    ** COP26

    Aujourd’hui, c’est la Journée de la jeunesse à la vingt-sixième Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP206) à Glasgow. Le Groupe consultatif sur la jeunesse du Secrétaire général a organisé un événement réunissant de jeunes militants pour le climat, en mettant l’accent sur le travail pour l’inclusion des jeunes dans les processus décisionnels formels. L’événement a également entendu des jeunes leaders autochtones sur l’importance des connaissances traditionnelles en tant que composante vitale de l’action climatique. Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour l’action climatique, Selwin Hart, s’est adressé à la réunion et a exhorté les jeunes à continuer de faire entendre leur voix et à maintenir l’espoir que la crise climatique pourra être surmontée. Il a remercié le Groupe consultatif de la jeunesse pour ses services, ainsi que pour ses précieux avis et conseils au Secrétaire général.

    Nos collègues là-bas nous disent que les manifestations des jeunes devant le lieu de la COP26 ont été entendues à l’intérieur de la COP26 alors que la Conférence marquait la Journée de la jeunesse et de l’autonomisation. Les jeunes leaders ont présenté une déclaration de la position mondiale des jeunes, représentant les points de vue de plus de 40 000 jeunes leaders du climat du monde entier aux dirigeants de la COP26. La Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa, a déclaré qu’elle soumettrait aux parties les demandes, qui, selon elle, étaient raisonnables et justifiées. Les négociations se sont poursuivies sur les textes pour finaliser le règlement de l’Accord de Paris. Le président de la COP26, Alok Sharma, a demandé aux négociateurs de régler autant de points que possible d’ici la semaine prochaine, avant le segment ministériel de haut niveau. Cela comprend les négociations sur l’article six, qui couvre le commerce,

    ** Soudan

    Depuis le Soudan, la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (UNITAMS) a fermement condamné la détention — après une rencontre avec le Représentant spécial du Secrétaire général, Volker Perthes — de membres du Conseil central des Forces de la liberté et du changement. Il a été signalé que trois membres du Conseil ont été arrêtés près du siège de la Mission à Khartoum hier après-midi. La Mission a déclaré que ces arrestations sapent le rôle de bons offices de l’ONU. La Mission appelle les dirigeants militaires à cesser d’arrêter des politiciens et des militants et à cesser de commettre d’autres violations des droits humains. La Mission demande à nouveau instamment la libération immédiate des personnes détenues à compter du 25 octobre, notant que ces arrestations annulent l’impact de la libération de quatre des ministres détenus hier.

    ** Conseil de sécurité

    Ce matin, le Conseil de sécurité et l’ Assemblée générale ont voté pour élire un nouveau membre de la Cour internationale de Justice. Hilary Charlesworth d’Australie a obtenu la majorité absolue des voix au Conseil et à l’Assemblée. Puis, dans l’après-midi, à 15 heures, le Conseil tiendra un débat public, suivi de consultations, sur l’Éthiopie. Martha Pobee, Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique aux Départements des affaires politiques et de consolidation de la paix et des Opérations de paix, informera les membres du Conseil.

    ** Éthiopie

    Et également sur l’Éthiopie, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, a commencé sa mission en Éthiopie aujourd’hui. Il a rencontré le Premier ministre Abiy Ahmed et le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen. M. Griffiths a eu des discussions constructives sur la situation humanitaire dans le pays et les défis auxquels les organisations humanitaires sont confrontées pour fournir de l’aide à tous les Éthiopiens dans le besoin. Demain, il doit rencontrer des représentants d’organisations non gouvernementales (ONG), d’agences des Nations Unies et de la communauté diplomatique pour discuter des efforts déployés pour fournir une aide d’urgence aux millions de personnes dans le besoin. Les conflits, la sécheresse, les inondations, les épidémies et les infestations de criquets pèlerins continuent d’alimenter les besoins humanitaires en Éthiopie. Quelque 20 millions de personnes sont ciblées par l’aide humanitaire,

    Le déficit de financement de la réponse humanitaire en Éthiopie pour 2021 s’élève à plus de 1,3 milliard de dollars. On estime que 606 millions de dollars ont été mobilisés pour la réponse au Plan de réponse de l’Éthiopie du Nord, et 474 millions de dollars pour la réponse au projet de Plan de réponse humanitaire, qui couvre les zones en dehors du Tigré. Cependant, cela est loin d’être suffisant pour couvrir les besoins humanitaires croissants. Toujours d’Éthiopie, le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’agence nationale éthiopienne pour les réfugiés et les rapatriés ont lancé aujourd’hui un appel conjoint de 68 millions de dollars pour éviter de réduire les rations alimentaires de plus de 700 000 réfugiés. . Les agences ont mis en garde contre une augmentation de la malnutrition et de l’anémie et un retard de croissance des enfants, entre autres risques.

    ** Afghanistan

    Déménagement en Afghanistan. Nos collègues humanitaires avertissent que près de 23 millions de personnes – soit 55 % de la population afghane – seraient en crise ou en situation d’insécurité alimentaire d’urgence entre novembre 2021 et mars 2022. Nos collègues nous disent que les rapports d’affrontements isolés et de violences touchant des civils et faisant des victimes se sont poursuivies dans tout le pays cette semaine. À Jalalabad, dans la province de Nangarhar, des coups de feu dirigés contre les autorités de facto ont causé la mort de deux enfants le 1er novembre ; et l’explosion d’un engin explosif improvisé radiocommandé en bordure de route qui aurait visé les autorités de facto aurait tué deux civils le 3 novembre. Hier, des affrontements armés ont été signalés dans la province de Bamyan, faisant cinq blessés, dont un civil. Pour sa part, le 3 novembre, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé la campagne de distribution de semences de blé et d’engrais de la saison d’automne dans l’est du pays. Des sessions de formation technique sur les meilleures pratiques agricoles sont prévues et la FAO prévoit d’atteindre près de 140 000 personnes dans les provinces de Nangarhar, Kunar, Laghman et Nuristan. L’appel éclair pour l’Afghanistan, qui cible 11 millions de personnes avec de l’aide jusqu’à la fin de l’année, demande 606 millions de dollars et est actuellement financé à 54%.

    ** Nomination de cadres supérieurs

    J’aimerais lire dans le compte rendu une annonce qui a été faite hier soir au sujet du nouveau représentant spécial et chef de la Force de maintien de la paix des Nations Unies à Chypre (UNFICYP). Le secrétaire général a nommé Colin Stewart du Canada à ce poste. Il exercera également le rôle d’adjoint au Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre. M. Stewart succède à Elizabeth Spehar du Canada, à qui le Secrétaire général est reconnaissant pour son solide leadership et son dévouement tout au long de son mandat. M. Stewart, qui a récemment occupé le poste de Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) — de 2017 à 2021 — apporte plus de 28 ans d’expérience dans les domaines de la paix, de la sécurité et de la coopération internationale. affaires. Plus sur notre site Web.

    ** République Centrafricaine

    Comme vous l’aurez vu, hier, le Secrétaire général a fermement condamné l’attaque de lundi par la Garde présidentielle de la République centrafricaine, qui a fait 10 blessés parmi les Casques bleus égyptiens non armés et nouvellement déployés. Il a appelé les autorités centrafricaines à ne ménager aucun effort pour enquêter et tenir rapidement pour responsables les auteurs de cette attaque inacceptable.

    ** Officier de police féminin de l’année des Nations Unies

    Cette année, la femme policière des Nations Unies de l’année a été décernée au surintendant Sangya Malla du Népal. Elle est actuellement au service de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Le surintendant Malla est le chef de l’Unité de la police de la santé et de l’environnement de la MONUSCO, qu’elle a contribué à établir. L’unité est responsable de la mise en œuvre des politiques et procédures concernant la santé et le bien-être du personnel, ainsi que des initiatives environnementales de la police des Nations Unies. Son travail a été particulièrement important dans le cadre de la réponse du pays à la pandémie de COVID-19, lors d’épidémies d’Ebola passées, ainsi que lors de crises naturelles et humanitaires telles que l’éruption volcanique de Goma en mai dernier. La surintendante Malla recevra officiellement son prix lors d’une cérémonie virtuelle le 9 novembre.

    ** Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé

    Demain, c’est la Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) note que l’environnement est souvent resté la victime non médiatisée de la guerre, avec des puits d’eau pollués, des cultures incendiées, des forêts abattues, des sols empoisonnés et des animaux tués pour obtenir un avantage militaire. Le PNUE ajoute qu’au cours des 60 dernières années, au moins 40 % de tous les conflits internes ont été liés à l’exploitation des ressources naturelles, et que les conflits impliquant des ressources naturelles sont également deux fois plus susceptibles de récidiver.

    ** Journée mondiale de sensibilisation aux tsunamis

    Et aujourd’hui, c’est la journée mondiale de sensibilisation aux tsunamis. Dans un message pour la Journée, le Secrétaire général appelle les pays, les organismes internationaux et la société civile à mieux comprendre la menace et à partager des approches innovantes pour réduire les risques. Le Secrétaire général note que l’élévation du niveau de la mer causée par l’urgence climatique exacerbera encore le pouvoir destructeur des tsunamis. Il souligne que nous devons limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport aux moyennes préindustrielles et investir à grande échelle dans la résilience des communautés côtières. Le Secrétaire général souligne que la science et la coopération internationale, ainsi que la préparation et l’action rapide, doivent être au cœur de nos efforts pour sauver des vies contre les tsunamis et autres dangers. Et c’est tout ce que j’ai pour toi. Oui, Benno ?

    ** Questions et réponses

    Question : Merci. Deux questions sur l’Éthiopie. Premièrement, le Conseil de sécurité n’a pas pu s’entendre jusqu’à présent sur une déclaration mutuelle. Le silence venait d’être rompu, ai-je entendu. Le Secrétaire général a-t-il un message pour le Conseil de sécurité ?

    Porte-parole adjoint : Eh bien, ce que le Secrétaire général veut voir — et cela a été son cas à tous les niveaux avec le Conseil de sécurité — c’est une réponse unifiée. S’ils peuvent se réunir, c’est crucial pour régler la situation. Le Secrétaire général a clairement exprimé — et comme vous l’avez vu dans sa récente déclaration — ses inquiétudes quant à la situation actuelle sur le terrain en Éthiopie. Et bien sûr, nous avons là-bas M. Griffiths qui souligne ces préoccupations auprès des autorités, et en fait, il a rencontré le premier ministre aujourd’hui. Mais nous avons besoin d’une réponse unifiée du Conseil de sécurité pour guider les États membres à faire face à cette énorme menace qui se pose.

    Question : Et à propos de la situation sur le terrain pour le personnel de l’ONU, les États-Unis ayant autorisé certains membres de leur personnel diplomatique à quitter le pays, comment cela se passe-t-il pour le personnel de l’ONU ? Y a-t-il une partie de cela… des personnes travaillant pour l’ONU qui partiront également, ou comment cela fonctionne-t-il ?

    Porte-parole adjoint : A ce stade, je n’ai aucun départ à vous raconter. Nous examinons la situation au jour le jour. Bien entendu, nous continuerons d’évaluer les conditions de sécurité et de procéder aux ajustements nécessaires.

    Question : Pouvez-vous juste me dire combien de personnes avez-vous dans le pays ?

    Porte-parole adjoint : Je n’ai pas le… attendez. Voyons si j’ai ce numéro. Une seconde. Nous avons 400 employés au Tigré, mais dans l’ensemble du pays, laissez-moi voir. Ce n’est pas ça. Je veux dire, j’ai nos effectifs au Tigré, c’est-à-dire qu’il y a plus de 400 membres du personnel des Nations Unies au Tigré et également environ 1 000 membres du personnel des ONG sur le terrain. Mais, dans l’ensemble du pays, j’aurais besoin de trouver le numéro, et je vous le ferai parvenir dès que je pourrai. Oui, Édie ?

    Question : Suivi de la situation humanitaire. L’ONU a-t-elle pu… et ses partenaires, ont-ils pu apporter une aide humanitaire pendant cette période d’escalade des combats ?

    Porte-parole adjoint : Eh bien, nous avons du personnel sur le terrain et nous avons fait de notre mieux pour fournir de l’aide sur le terrain, mais cela a été très frustrant en raison du manque d’accès humanitaire. C’est quelque chose que M. Griffiths soulève et la nécessité de rétablir un accès humanitaire complet et sans entrave dans tout le pays. Comme vous le savez, des choses comme les vols du Service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS) vers le Tigré ont été suspendus, et donc… et nous avons eu des problèmes pour livrer des choses, y compris du carburant, ce qui, bien sûr, rend plus difficile l’acheminement de l’aide dans différentes régions. . Donc, nous voulons que tout cela soit restauré. Oui, s’il vous plaît, et puis après, Célhia.

    Question : Merci Farhan. Mercredi dernier, il y a eu une attaque contre trois camions circulant entre la Mauritanie et l’Algérie. Ensuite, il y a eu un rapport contradictoire, celui de la présidence algérienne, qui prétendait que ces camions avaient été attaqués par le Maroc ; un autre a suivi du ministre des Affaires étrangères, et il a dit que les camions ont été détruits à l’est de la berme. Ma question est, puisque nous avons le Polisario hors du cessez-le-feu et qu’ils opèrent à l’est de la Berme, que s’est-il passé ? La MINURSO a-t-elle mené une enquête sur cette question ? Et si oui, s’il y a des résultats ou pas ?

    Porte-parole adjoint : Oui, oui, la MINURSO s’est penchée là-dessus. Nous avons appris l’incident le 2 novembre, c’est-à-dire il y a trois jours. La MINURSO a ensuite pu envoyer une patrouille initiale sur le site de l’incident allégué le lendemain, 3 novembre. Et nous pouvons maintenant confirmer que le site se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou. La Mission a observé deux camions immatriculés en Algérie garés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés.

    Question : Suivi. Un suivi. Puisque l’est du Berm est considéré comme une zone militarisée et qu’il existe déjà un poste de contrôle frontalier entre la Mauritanie et l’Algérie, pourquoi n’a-t-on pas utilisé cette route, le poste de contrôle officiel ? Et pourquoi ces camions sont-ils entrés dans une zone d’opération militaire ?

    Porte-parole adjoint : Je n’ai aucune explication sur la raison pour laquelle les camions sont là où ils sont. C’est une question qui est à l’étude, mais je viens de vous rapporter quels sont les premiers résultats…

    Question : Alors, la MINURSO n’a pas couvert ça… ?

    Porte-parole adjoint : Je n’ai rien à signaler à ce sujet. Ce à quoi ils répondaient, c’était le rapport de ces véhicules endommagés. Oui, Célhia, au fond.

    Question : Farhan, à propos de la Centrafrique, pourquoi la garde présidentielle s’en prendrait-elle aux casques bleus, et ont-ils été aidés par Wagner ?

    Porte-parole adjoint : C’est une bonne question à poser, et nous-mêmes pensons que c’est quelque chose qui doit être examiné, pourquoi nos propres casques bleus auraient été attaqués. Donc, nous attendons de voir ce que font les autorités, mais comme vous pouvez le voir dans la déclaration que le Secrétaire général a faite, qui était assez forte dans son langage, il faut se pencher là-dessus. Et comme vous le savez, comme [il] l’a dit, ces actes pourraient constituer des crimes de guerre.

    Question : Mais, sait-on si Wagner était impliqué ?

    Porte-parole adjoint : C’est quelque chose que nous devrons voir ce qu’une enquête aboutit. Oui s’il vous plaît?

    Question : Merci Farhan. Sur la nomination du nouveau Représentant spécial pour Chypre, pouvez-vous nous dire quand il va prendre le relais et qu’il va se rendre sur l’île ?

    Porte-parole adjoint : Eh bien, il vient juste d’être nommé hier soir. Donc, ce sera un peu plus long, mais nous pensons… nous essaierons de le mettre au sol dès que nous le pourrons. Nous vous ferons savoir, s’il vient également ici, si nous pouvons organiser des choses, car comme vous le savez, M. Stewart, dans ses emplois précédents, était disposé à parler à la presse. Abdelhamid, vous avez une question ?

    Question : oui. J’ai peut-être raté cette partie sur le Soudan, Farhan. Pouvez-vous me tenir au courant des contacts de M. Perthes avec les autorités militaires soudanaises et où nous en sommes actuellement dans la médiation ?

    Porte-parole adjoint : M. Perthes poursuit son travail avec les parties. Comme vous le savez, il a rencontré, ces derniers jours, à la fois le Premier ministre [Abdalla] Hamdok et le lieutenant‑général [Abdel Fattah] Burhan, et il poursuivra ses conversations avec toutes les parties. Au début de ce briefing, j’ai expliqué comment la Mission, UNITAMS, s’était prononcée contre l’arrestation de trois personnes qui avaient… après avoir rencontré M. Perthes et nos inquiétudes à ce sujet, mais son travail se poursuit. Et comme contact, je te laisse… Je te donne une personne que tu pourras contacter plus tard. Sur ce, permettez-moi de céder la parole à notre invité. Attendez une seconde, s’il vous plaît.

    Tags : Environnement, climat, développement, maintien de la paix, réfugiés, Soudan, Ethiopie, République Centrafricaine, Conseil économique et social, Sahara Occidental,

    UN Press, 05/11/2021

  • Point de presse quotidien de l’ONU

    Point de presse quotidien de l’ONU. Une transcription quasi textuelle de l’exposé de midi d’aujourd’hui par Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général.

    ** Voyages du Secrétaire général

    Le Secrétaire général est arrivé à Rome ce matin où, demain, il rejoindra le sommet annuel du Groupe des 20 (G20). Il a parlé aux journalistes il y a quelques heures et il a dit que nous sommes à un moment charnière pour notre planète. A la veille de la vingt-sixième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) à Glasgow, a-t-il déclaré, tous les chemins du succès passent par Rome. Mais, soyons clairs, a-t-il ajouté – il existe un risque sérieux que Glasgow ne livre pas. Il a exhorté le G20 à montrer la solidarité que les gens veulent et dont notre monde a si désespérément besoin – et cela commence par reconstruire la confiance et la crédibilité. Concernant les vaccins, le Secrétaire général a appelé au soutien de la stratégie présentée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et à la coordination entre les États membres pour la mise en œuvre de cette stratégie. Sur le climat, il a souligné la nécessité d’une augmentation significative de l’adaptation dans le financement climatique au profit des pays du monde en développement, des petits États insulaires en développement et des pays africains, qui subissent désormais les impacts du changement climatique plus que partout ailleurs. Il a également souligné que nous devons créer les conditions permettant une réduction effective des émissions au cours de cette décennie. La transcription complète de son allocution à la presse est en ligne. Plus tard dans la journée, le secrétaire général a tenu une série de réunions bilatérales avec les hôtes italiens du G20, dont le président Sergio Mattarella et le Premier ministre Mario Draghi. Il a félicité l’Italie pour sa présidence du G20. qui subissent aujourd’hui les impacts du changement climatique plus que partout ailleurs. Il a également souligné que nous devons créer les conditions permettant une réduction effective des émissions au cours de cette décennie. La transcription complète de son allocution à la presse est en ligne. Plus tard dans la journée, le Secrétaire général a tenu une série de réunions bilatérales avec les hôtes italiens du G20, dont le Président Sergio Mattarella et le Premier ministre Mario Draghi. Il a félicité l’Italie pour sa présidence du G20. qui subissent aujourd’hui les impacts du changement climatique plus que partout ailleurs. Il a également souligné que nous devons créer les conditions permettant une réduction effective des émissions au cours de cette décennie. La transcription complète de son allocution à la presse est en ligne. Plus tard dans la journée, le secrétaire général a tenu une série de réunions bilatérales avec les hôtes italiens du G20, dont le président Sergio Mattarella et le Premier ministre Mario Draghi. Il a félicité l’Italie pour sa présidence du G20. dont le président Sergio Mattarella et le premier ministre Mario Draghi. Il a félicité l’Italie pour sa présidence du G20. dont le président Sergio Mattarella et le premier ministre Mario Draghi. Il a félicité l’Italie pour sa présidence du G20.

    ** Soudan

    S’adressant à la presse aujourd’hui à Rome, le Secrétaire général a été interrogé sur la situation au Soudan. Il a réitéré sa ferme condamnation du coup d’État et la nécessité de rétablir le système de transition qui était en place. Le Secrétaire général a noté qu’une manifestation était prévue pour demain et il a exhorté les militaires à faire preuve de retenue et à ne plus faire de victimes. Les gens doivent être autorisés à manifester pacifiquement, a-t-il déclaré.

    ** Birmanie

    Alors que l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le Myanmar, Christine Schraner Burgener, approche de la fin de son mandat, elle réitère son vif appel à une action internationale unifiée pour empêcher une nouvelle escalade de la crise actuelle, qui a déjà affecté la paix et la sécurité régionales. La situation sécuritaire, humanitaire et des droits de l’homme dans l’État de Chin, ainsi que dans les régions de Sagaing et de Magway, s’est détériorée au cours des dernières semaines et les incidents signalés ont fait écho aux actes déchirants commis lors des « opérations de déminage » de 2017 dans l’État de Rakhine. Alors que de plus en plus de renforts de troupes et de progrès dans ces domaines continuent d’être signalés, l’Envoyé spécial souligne que la violence et l’impunité doivent cesser. Mme Schraner Burgener réitère l’importance d’une solution pacifique à travers un dialogue inclusif. Cependant, l’engagement et le dialogue, insiste-t-elle,

    ** Mali

    Ce matin, le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), El-Ghassim Wane, a informéle Conseil de sécurité par vidéoconférence et a exprimé sa satisfaction pour la visite du Conseil dans le pays la semaine dernière. Passant à la question de la sécurité, il a déclaré que la situation sur le terrain reste extrêmement difficile, car la Mission est confrontée à une insécurité accrue dans le nord, le centre et maintenant le sud du Mali ; ainsi qu’une situation humanitaire préoccupante, avec 4,7 millions de personnes nécessitant une aide humanitaire et quelque 400 000 personnes déplacées. Dans ce contexte, a déclaré M. Wane, la Mission est débordée. Il a ajouté que c’est pourquoi le Secrétaire général a recommandé une augmentation des opérations, y compris des moyens supplémentaires tels que des hélicoptères d’attaque et utilitaires. Mais, a déclaré le Représentant spécial, la situation ne peut pas être purement militaire. La lutte contre l’insécurité requiert également une réponse politique. La transition a atteint une étape critique et il est essentiel que les partenaires du Mali travaillent en étroite collaboration avec les Maliens pour faciliter un consensus, tant sur les réformes que sur les conditions de la bonne tenue des élections, a conclu M. Wane. Avant la réunion, le Conseil a également voté une résolution visant àprotéger l’éducation dans les conflits et étendre les mandats des missions de l’ONU au Sahara occidental et en Colombie .

    ** Eau et Climat

    Aujourd’hui, les chefs de neuf agences des Nations Unies et le Partenariat mondial pour l’eau ont lancé un appel urgent aux gouvernements pour qu’ils donnent la priorité à l’action intégrée pour l’eau et le climat. « Une action accélérée est nécessaire de toute urgence pour faire face aux conséquences liées à l’eau du changement climatique qui ont un impact sur les personnes et la planète », indique la lettre adressée aux chefs d’État et de gouvernement publiée à la veille de la COP26. La lettre exhorte les gouvernements à traiter plus efficacement les dimensions de l’eau dans l’adaptation et l’atténuation du changement climatique, comme prévu dans un cadre convenu par les Nations Unies pour accélérer les progrès vers l’objectif de développement durable 6, qui vise à assurer la disponibilité et la gestion durable de l’eau et de l’assainissement pour tous. .

    ** Journée mondiale des villes

    Et je veux juste signaler que dimanche est la Journée mondiale des villes. Dans un message pour la Journée, le Secrétaire général souligne que le thème de cette année, « Adapter les villes à la résilience climatique », arrive à un moment où les villes doivent être plus résilientes que jamais. Le Secrétaire général note qu’à l’échelle mondiale, plus d’un milliard de personnes vivent dans des quartiers informels, dont 70 % sont très vulnérables au changement climatique. Il souligne que l’élévation du niveau de la mer pourrait mettre plus de 800 millions de personnes dans les villes côtières en danger direct d’ici 2050. Pourtant, seulement 9 % du financement climatique des villes va à l’adaptation et à la résilience, et les villes des pays en développement reçoivent bien moins que ceux des pays développés, ajoute-t-il. Le Secrétaire général souligne que cela doit changer et que la moitié de tous les financements climatiques devraient être consacrées à l’adaptation.

    ** Nomination de cadres supérieurs

    Vous aurez vu que le Secrétaire général a annoncé hier la nomination du général de division Patrick Gauchat de la Suisse en tant que chef de mission et chef d’état-major de l’Organisation des Nations Unies pour la surveillance de la trêve (UNTSO). Il succède au général de division Kristin Lund de Norvège, à qui le Secrétaire général est reconnaissant pour ses services dévoués. Le Secrétaire général remercie également Alan Doyle d’avoir servi en tant que chef de mission par intérim de l’ONUST. Vous trouverez des détails sur la carrière du major-général Gauchat sur notre site Internet.

    ** Points de presse

    Et une fois que Monica Grayley et moi avons terminé, la présidente du Conseil des droits de l’homme, l’ambassadrice Nazhat Shameem Khan de Fidji, sera ici pour vous informer après sa présentation du rapport annuel sur les activités du Conseil à l’Assemblée générale des Nations Unies. Puis lundi, à 15 heures, il y aura un point de presse hybride par l’ambassadeur Juan Ramón de la Fuente Ramírez, représentant permanent du Mexique auprès des Nations Unies et président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre. Il présentera le programme de travail du Conseil pour le mois.

    ** Contribution financière

    Enfin, je suis heureux d’annoncer une nouvelle contribution au budget ordinaire de l’ONU. Il vient du Honduras et nous disons gracias à nos amis de Tegucigalpa. Nous avons atteint 134 États membres libérés. Et maintenant, avant de nous tourner vers Monica, y a-t-il des questions pour moi ?

    ** Questions et réponses

    Question : Merci Farhan. On dirait que le général de division, Abdel-Fattah Burhan au Soudan, a rencontré hier Abdalla Hamdok pour parler, vous savez, de l’avenir de la transition. Avez-vous un commentaire là-dessus? Merci.

    porte-parole adjoint: Eh bien, certainement, comme vous le savez, nous avons clairement condamné le coup d’État, et nous avons dit que le Premier ministre Hamdok et tous les autres fonctionnaires illégalement détenus doivent être libérés immédiatement. Au-delà de cela, nous avons appelé à la reconstitution immédiate du gouvernement de transition, qui doit guider le Soudan jusqu’à des élections démocratiques, et nous voulons voir des progrès à cet égard. Et tout ce qui contribue à abaisser la température sera un développement positif à cet égard. Comme vous le savez, nous avons notre Représentant spécial sur le terrain, Volker Perthes, qui a rencontré à la fois le Premier ministre et le Lieutenant-général Burhan, ainsi que d’autres parties prenantes soudanaises, et il poursuit ses réunions. Et nous poursuivons notre appel aux militaires pour qu’ils ouvrent immédiatement le dialogue avec le Premier ministre et les autres parties prenantes. Oui, Evelyne ?

    Question : Désolé. Merci Farhan. J’ai un sentiment de déjà-vu sur le Soudan, ayant été trois fois à l’époque du général Omar Bashir. Savons-nous s’il agite à ce stade, ou s’agit-il seulement de ses partisans qui n’aiment pas les gouvernements civils ? Avons-nous des informations sur ce groupe?

    Porte-parole adjoint : Je n’ai rien à dire sur l’ancien président ou sa situation à ce stade.

    Correspondant : Merci. Il est recherché par la CPI.

    Porte-parole adjoint : Oui. Et le mandat de la Cour pénale internationale (CPI) est toujours là, et je pense que les autorités compétentes continuent d’en être conscientes. Et si c’est ça, je vais céder la parole à Monica Villela Grayley.

    UN Press, 29/10/2021

  • Le Maroc, acceptera-t-il de jouer au Soudan?

    Le Maroc, acceptera-t-il de jouer au Soudan? Qui accepte le pari ? Le Maroc va refuser de jouer au Soudan pour cause de coup d’État.

    Billet pas doux : Parano(6) ?

    Qui accepte le pari ? Le Maroc va refuser de jouer au Soudan pour cause de coup d’État. Ayant déjà réussi à sortir la Guinée de ses bases, pour les mêmes raisons, le Makhzen va probablement refuser d’envoyer sa sélection à Khartoum. Ainsi, en six matchs, le Maroc n’aura joué AUCUNE rencontre chez ses adversaires ! Mais il reste quand même déconcertant que des sélections obligées de recevoir à l’extérieur choisissent, sur plus de 200 nations, de jouer au Maroc ! La prise en charge du séjour explique-t-elle ce choix pour le moins curieux ? Et le Soudan, va-t-il faire comme les autres ?

    En tout cas, et s’il arrive à se qualifier, le Maroc ne pourra pas obliger les équipes de son groupe mondialiste à venir à Rabat pour déguster le couscous piégé et plus si affinités.

    Maâmar Farah

    Le Soir d’Algérie, 27/10/2021

  • Redéploiement géostratégique de la diplomatie algérienne

    Redéploiement géostratégique de la diplomatie algérienne. Tout a commencé en février 2020 avec le discours de Tebboune au Sommet de l’UA

    Tout a commencé en février 2020, lorsque le président de la République, Abdemadjid Tebboune, avait livré un discours historique à Addis Abeba, prononcé devant les Chefs d’Etat des pays africains participants au Sommet de l’Union africaine (UA), annonçant le grand retour de l’Algérie sur le Continent noir. Un discours révélateur d’une nouvelle ère de la diplomatie algérienne et d’une nouvelle donnée géostratégique, celle du repositionnement de l’Algérie sur la scène régionale, continentale et mondiale.

    Depuis ce discours du chef d’Etat, la diplomatie algérienne, dirigée par l’ex-ministre des Affaires étrangères Boukadoum puis par le chevronné ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a retrouvé sa place dans le monde. Dans le Bassin méditerranéen, le Grand Maghreb, le Sahel, l’Afrique et le Proche-Orient, toutes ces zones géostratégiques ont fait l’objet d’une nouvelle reconquête de la diplomatie algérienne. L’Algérie est aujourd’hui un pays médiateur dans la crise opposant l’Ethiopie, Soudan et l’Egypte autour de l’exploitation du Grand Nil. Aussi, la diplomatie algérienne joue un rôle capital dans les crises et conflits en Libye, au Yémen, au Mali, au Niger, en Tunisie, où elle a arrivée même à créer un équilibre géopolitique. L’Algérie, pays stabilisateur par excellence, est devenue également un pays clé pour de nombreuses Nations. Elle est déjà convoitée et sollicitée par de nombreux pays et organisations internationales pour de nouvelles relations politiques, économiques, commerciales et surtout stratégiques.

    Ce nouvel élan diplomatique et géopolitique de l’Algérie a été marquant lorsque le pays s’est engagé, en janvier 2020, dans la crise libyenne pour trouver une issue politique, loin des armes, au conflit opposant les deux parties, d’un côté le général Khalifa Haftar, chef suprême de ce qu’on appelle l’Armée nationale libyenne (ANL), et son rival de Tripoli, le Président légitime du Parlement libyen, Aguila Salah.

    L’engagement de l’Algérie pour protéger la Libye d’un sale bourbier a permis, surtout, de rebondir haut et fort la crise libyenne sur la scène internationale, après un laisser-aller de la communauté internationale de plusieurs années. Forte de son passé très honorable dans la médiation dans les conflits armés et de sa diplomatie aguerrie dans le traitement des tensions et guerres, en plus d’être une force majeure sur le plan régional avec une armée qui ne cesse de glaner de l’expérience et de puissance, l’Algérie est désormais un pays important dans la médiation internationale. Ce fut le cas des conflits du Yémen et de l’Ethiopie, où la diplomatie algérienne est en train de jouer le rôle de médiateur. L’Algérie, ce pays médiateur qui sait apporter et ajuster de l’équilibre dans ses relations avec le monde entier, fait déjà l’objet d’une grande admiration dans le monde, d’ailleurs, les récents propos livrés par l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Algérie, John O’Rourke, à Alger, sont une preuve à l’appui.


    En effet, l’ambassadeur de l’UE a déclaré, en janvier 2020 à Alger, sa grande admiration du rôle qu’est en train de jouer la diplomatie algérienne notamment, dans le dossier libyen où l’habilité et la détermination de la diplomatie algérienne pour mettre fin à la guerre en Libye ont été fortement appréciées. Et c’est cette admiration et cette grande capacité que la Mauritanie a dépêché son ministre des Affaires étrangères pour s’ouvrir à l’Algérie dans l’espoir de trouver ce qu’elle n’a pas trouvé chez le Maroc.

    Aujourd’hui, l’Algérie est devenue un pays clé pour de nombreuses Nations en quête d’une nouvelle approche géostratégique pour défendre leurs intérêts.
    Sofiane Abi

    La Nouvelle République Algérie, 25/10/2021