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  • NYP: Biden érode le pacte de paix de Trump au Moyen-Orient

    NYP: Biden érode le pacte de paix de Trump au Moyen-Orient

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    Biden érode le pacte de paix de Trump au Moyen-Orient – ​​et met les États-Unis en danger

    La semaine dernière, la Grèce a annoncé qu’elle enverrait des batteries anti-missiles Patriot de fabrication américaine et des soldats en Arabie saoudite, pour remplacer les Patriots américains que l’administration Biden a retirés en avril.

    Ce fut un développement capital dans l’environnement géopolitique en évolution rapide du Moyen-Orient, et n’a reçu aucune couverture dans les médias d’entreprise aux États-Unis. Lorsque la Grèce s’apprête à combler le vide laissé par un retrait américain, cela vous donne une mesure de l’éloignement des États-Unis de la scène mondiale au cours des neuf derniers mois.

    Ce n’est pas la Grèce d’Alexandre le Grand, mais la Grèce d’aujourd’hui. Presque en faillite il y a quelques années à peine, la Grèce a désormais remplacé les États-Unis en tant que défenseur du premier producteur mondial de pétrole. Aie.

    L’équipe Biden a été en colère contre l’Arabie saoudite dès le premier jour. En février, ils ont réprimandé les Saoudiens pour leur guerre contre les rebelles Houthis soutenus par l’Iran au Yémen voisin et ont interrompu les livraisons d’armes américaines au Royaume. Ils ont également snobé le prince héritier Mohammad Bin Salman pour son implication dans le meurtre macabre du chroniqueur du Washington Post Jamal Ahmad Khashoggi, un dissident saoudien aligné sur le Qatar.

    Bien que le prince héritier ne soit certainement pas un ange, la décision de Biden de s’aliéner extérieurement les Saoudiens a des implications dans le monde réel. Avec le transfert américain de l’Afghanistan aux talibans, un autre allié du Qatar, un schéma commence à se dessiner : cette administration préfère bêtement les djihadistes sunnites et les mollahs iraniens qui fabriquent des armes nucléaires aux alliés traditionnels des États-Unis qui s’opposent à un Iran doté de l’arme nucléaire.

    Le limogeage de ces alliés pourrait également être vu dans la façon dont Washington a tout simplement ignoré le premier anniversaire des accords révolutionnaires d’Abraham négociés par l’administration Trump et les gouvernements d’Israël, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc l’année dernière.

    Présentés au public avec faste et cérémonie par le président de l’époque, Donald Trump, à la Maison Blanche le 15 septembre 2020, personne à Washington ne semblait les rappeler un an plus tard.

    La seule cérémonie officielle à laquelle a assisté un représentant de l’administration Biden a eu lieu aux Nations Unies à New York parmi les ambassadeurs de l’ONU.

    Alors que l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a murmuré des louanges pour l’accord, elle s’est « délibérément abstenue » d’utiliser le terme « Accords d’Abraham », selon le Times of Israel, et s’est rapidement tournée vers le conflit israélo-palestinien. C’est précisément le manque de progrès dans ces pourparlers – bloqués pendant des années en raison du refus palestinien d’accepter l’État juif, de freiner le terrorisme et les enseignements antisémites dans les écoles publiques – qui a conduit l’assistant de Trump, Jared Kushner, à chercher plus loin pour élargir le cercle des paix.

    Déjà en 2018, le dirigeant des Émirats arabes unis, Mohammad bin Zayed, disait à l’auteur américain et leader évangélique Joel Rosenberg qu’il voulait « être le prochain » à faire la paix avec l’État juif.

    En seulement un an, le commerce entre Israël et les Émirats arabes unis a explosé, passant de 51 millions de dollars pour les sept premiers mois de 2020, avant les accords, à près de 614 millions de dollars au cours de la même période cette année. Et même si l’Arabie saoudite n’a pas adhéré à l’accord, le Royaume a autorisé des avions commerciaux israéliens et émiratis à survoler son territoire quelques semaines après sa signature.

    Ce ne sont pas de simples coïncidences, mais font partie d’une vision du monde géopolitique détenue par Team Biden qui subordonne la sécurité des États-Unis et de nos alliés à des ennemis déclarés tels que la République islamique d’Iran et le nouvel émirat islamique d’Afghanistan.

    À son honneur, la Maison Blanche Biden – jusqu’à présent, du moins – n’a pas critiqué la Grèce pour avoir aidé l’Arabie saoudite à se défendre contre les missiles iraniens frappant sa capitale. Peut-être que le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan essaie toujours de comprendre comment une petite île du parti comme Mykonos a acquis des missiles Patriot.

    Kenneth R. Timmerman*

    *Kenneth R. Timmerman est l’auteur à succès de « ISIS Begins : A Novel of the Iraq War ». Il a donné des conférences sur l’Iran à la Joint Counter-Intelligence Training Academy du Pentagone de 2010 à 2016.

    New York Post, 25/09/2021

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 24 septembre 2021

    Point de presse quotidien de l’ONU: 24 septembre 2021

    Energie, Afghanistan, Soudan, Kenya, Angola, covid19, République centrafricaine, Forum des îles du Pacifique,

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Énergie

    Ce matin, le Secrétaire général a prononcé un discours au Dialogue de haut niveau sur l’énergie. Il a estimé que nous avons le double impératif de mettre fin à la pauvreté énergétique et de limiter les changements climatiques, ajoutant que l’on peut s’y atteler en investissant dans une énergie propre, abordable et durable pour tous.

    Le Secrétaire général a mis en avant quatre priorités pour un futur énergétique durable: combler le fossé énergétique, transiter vers des systèmes énergétiques sans carbone, mobiliser les financements et promouvoir les transferts énergétiques vers le monde en développement; et veiller à ce que personne ne soit laissé de côté.

    Plus de 150 engagements volontaires ont été pris sous la forme de pactes de l’énergie, y compris plus de 400 milliards de dollars de financements et d’investissements de la part des gouvernements et du secteur privé pour accroître l’accès à l’électricité et à des moyens de cuisson propres pour des centaines de millions de personnes; et renforcer de manière importante l’accès aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

    Afghanistan

    Ce matin, au cours d’une manifestation parallèle intitulée « Appuyer un avenir pour l’éducation des filles en Afghanistan », la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, a souligné que la priorité doit être désormais de stopper le recul des progrès enregistrés par les femmes et les filles afghanes. Elle a aussi souligné la nécessité de travailler avec les Taliban pour veiller à ce que les succès dans la scolarisation des filles et l’accès des femmes à l’emploi et aux positions de leadership ne soient pas annihilés.

    Ont pris part à la manifestation Mme Henrietta Fore, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), et Malala Yousafzai, Cofondatrice de la Fondation Malala et Messager de la paix des Nations Unies.

    Depuis le premier septembre, l’ONU et ses partenaires ont fourni une assistance alimentaire à plus de 340 000 personnes en Afghanistan.

    L’ONU et ses partenaires ont aussi traité plus de 20 700 enfants de moins de 5 ans qui souffraient d’une malnutrition aigüe.

    Plus de 10 000 enfants ont pu participer à des activités pédagogiques dans leur communauté et 4 200 personnes ont reçu des services de dépistages aux postes frontières.

    En outre, des camions-citernes sont venus en aide à quelque 177 500 autres personnes affectées par la sécheresse.

    Les agences humanitaires indiquent que de nouvelles routes entre les provinces ont été ouvertes pour la première fois depuis plusieurs années. Le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies fonctionne tous les jours et le personnel international arrivé sur place est en train de se déployer dans les centres provinciaux.

    Toutefois, les agences humanitaires soulignent qu’il faut plus de vols et l’assouplissement des mesures administratives, y compris les visas et autres dérogations pour les travailleurs humanitaires.

    Soudan

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que plus de 300 000 personnes ont été affectées par les lourdes pluies et les inondations au Soudan, ce qui accroît les besoins humanitaires alors que les stocks s’épuisent.

    Quatorze des 18 États du Soudan ont été frappés par des inondations depuis le début de la saison des pluies, au mois de juillet. Ces inondations ont détruit habitations, ponts et terres agricoles

    Le Gouvernement mène les efforts de secours avec l’ONU et les ONG partenaires. Quelque 183 000 personnes ont reçu une aide, y compris de la nourriture et des abris.

    Mais les agences soulignent la nécessité de reconstituer les stocks de fournitures humanitaires.

    Le Plan de réponse humanitaire pour le Soudan visant à collecter la somme d’1,9 milliard de dollars cette année, n’est financé qu’à hauteur de 25%, soit 10% de moins que la moyenne de tous les plans de réponse coordonnés par l’ONU, laquelle est déjà assez basse.

    Kenya

    Au Kenya, le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré aujourd’hui qu’il réduisait encore l’aide alimentaire pour 440 000 réfugiés dans le pays en raison d’un grave problème de financement. Le PAM prévient qu’il pourrait être contraint d’arrêter complètement l’assistance d’ici à la fin de l’année si le financement n’est pas disponible immédiatement.

    L’agence affirme que la réduction de l’aide alimentaire aux familles déjà très vulnérables est une décision déchirante à prendre, d’autant plus avec une situation d’urgence nationale décrétée en raison de la sécheresse. Elle a ajouté que les faibles niveaux de financement n’avaient laissé au PAM aucun choix et que cette décision avait été prise en dernière instance.

    Le PAM cherche de toute urgence 40 millions de dollars pour reprendre la distribution de rations alimentaires complètes aux réfugiés dans les camps de Dadaab, Kakuma et Kalobeyei au cours des six prochains mois.

    République centrafricaine

    Comme demandé par le Siège de l’ONU, des enquêteurs en provenance du Gabon ont été déployés en République centrafricaine pour faire la lumière sur des allégations d’exploitation et d’atteintes sexuelles commises par ses Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation dans ce pays (MINUSCA).

    Nous avons également été informés que les autorités gabonaises ont accepté de mener des enquêtes conjointes et que le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) et la MINUSCA apporteront tout l’appui nécessaire aux enquêteurs nationaux à cet égard.

    Le Défenseur principal des droits des victimes et nos partenaires des Nations Unies veillent à ce que les besoins des victimes soient correctement évalués et qu’il y soit répondu. L’Ombudsman travaillera également avec le BSCI pour s’assurer que l’enquête nationale est menée d’une manière qui soit centrée sur elles.

    Le rapatriement du contingent gabonais a débuté aujourd’hui et il se poursuit.

    Forum des îles du Pacifique

    Hier soir, le Secrétaire général a pris la parole lors d’une réunion virtuelle des dirigeants du Forum des îles du Pacifique.

    Il a noté que leurs nations sont confrontées à ce qu’il a appelé une double crise des changements climatiques et de la pandémie de COVID-19, qui menacent la vie et les moyens de subsistance du Pacifique.

    Le Secrétaire général a mis en garde que si nous continuons sur la voie actuelle, les conséquences du dérèglement climatique seront graves pour la prospérité, le bien-être et la survie même des communautés du Pacifique.

    Il a appelé à davantage d’ambition sur les changements climatiques de la part de chaque pays. Et a également déclaré que la reprise postpandémique offre une rare opportunité de changer de cap pour placer le monde sur une trajectoire plus durable.

    Numéros ONU

    En réponse à une question relative au nombre de personnes entrant au Secrétariat de l’ONU pendant l’Assemblée générale, le Porte-parole a fait la déclaration suivante:

    Cette année, au premier jour du débat général, mardi, nous avons eu 1 929 entrées au Secrétariat.

    À titre de comparaison, l’an dernier, au premier jour du débat général, nous avons eu 874 entrées. Et c’était la soixante-quinzième session, qui s’est entièrement tenue en distanciel. En 2019, avant la pandémie de COVID-19, 26 000 personnes étaient présentes dans le bâtiment le premier jour du débat général. Vous pouvez donc voir la différence considérable.

    Pour rappel, le bâtiment reste en phase 2, ce qui signifie une réduction significative de notre présence. L’accès est réservé aux délégués, personnels et correspondants en poste. Les décisions relatives aux différentes phases et aux efforts visant à limiter notre empreinte se basent sur les recommandations de l’Équipe de haut niveau chargée des politiques de gestion des crises et les conseils de nos services médicaux et du comité de santé et de sécurité au travail. Les départements concernés n’informent des décisions qui ont été prises que les personnes qui dépendent d’elles – par exemple, le Département de la communication globale (DGC) les visiteurs et les journalistes et celui des affaires économiques et sociales (DESA) les ONG.

    Angola/Sécheresse

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré aujourd’hui que plus de 1,3 million de personnes vivant dans les trois provinces du sud-ouest de Cunene, Huila et Namibe sont confrontées à une grave faim en raison de la pire sécheresse éprouvée en quatre décennies. Le PAM a noté que la région est fortement dépendante de l’agriculture et souffre des effets dévastateurs des changements climatiques.

    Selon le PAM, 114 000 enfants de moins de 5 ans souffrent ou risquent de souffrir de malnutrition aiguë au cours des 12 prochains mois, avec de graves effets sur leur développement physique et mental.

    Le plan du PAM est d’étendre ses activités à d’autres zones touchées par la sécheresse. Il prévoit 6,3 millions de dollars pour la période allant d’octobre 2021 à mai 2022.

    COVID-19

    Le Brésil a reçu près de 2 millions de doses de vaccins contre la COVID-19 cette semaine par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX. Cela porte à près de 12 millions le nombre total de doses fournies par le COVAX.

    L’équipe des Nations Unies, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Silvia Rucks, travaille avec les autorités pour protéger les plus vulnérables, y compris les réfugiés et les migrants, ainsi que les populations de la région amazonienne.

    Dans l’État de Roraima, dans le nord du pays, l’équipe de l’ONU travaille avec des partenaires sur des campagnes visant à prévenir la propagation du virus et à stimuler la campagne de vaccination.

    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fourni ce mois-ci une aide médicale et psychologique à plus de 700 personnes dans la région du nord, tandis que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) aide les réfugiés et les migrants à devenir plus employables.

    Au Timor-Leste, l’équipe des Nations Unies, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Roy Trivedy, a fourni cinq chambres froides et de congélation pour la chaîne du froid dans le stockage des vaccins. Nous avons également modernisé les installations nécessaires à l’isolement en fournissant des lits d’unité de soins intensifs et en transportant du matériel et des médicaments vers des installations médicales.

    Le Timor-Leste a reçu près de 300 000 doses de vaccin par l’intermédiaire du COVAX. Avec les autres livraisons de vaccins qui ont été faites, cela a permis à plus de la moitié de la population de recevoir au moins une dose, et un tiers a été entièrement vacciné.

    Notre équipe des Nations Unies continue d’aider à sensibiliser le public sur la manière d’arrêter la propagation de la maladie tout en mobilisant les gens pour qu’ils se fassent vacciner.

    Invités du Point de presse lundi

    Lundi, les invités du Point de presse de midi seront le Président de l’ECOSOC, M. Collen Vixen Kelapile, et le Vice-Président de Citi pour le secteur bancaire, les marchés de capitaux et le conseil, M. Jay Collins. Ils parleront aux journalistes du salon de l’investissement dans les ODD, qui aura lieu les 28 et 29 septembre.

    UN Press, 24/09/2021

  • Une normalisation à trois vitesses

    Israël, Maroc, Emirats Arabes Unis, Soudan, #Maroc, #Israël,

    Normalisation avec Israël : Avancée aux Emirats, lenteur au Maroc et au Bahreïn et absence au Soudan (Analyse)
    – L’absence de Trump a impacté négativement sur la normalisation entre les pays arabes et Israël et a fait perdre à ce processus l’engouement dont il bénéficiait à son lancement, il y a de cela 13 mois

    AA / Jérusalem / Abderraouf Arnaout

    Le départ, en janvier dernier, du locataire de la Maison blanche, Donald Trump, a fait perdre aux « Accords d’Abraham » l’engouement dont ils avaient bénéficié à leur lancement et conclusion durant la dernière année du mandat de l’ancien Président américain.

    Le concept des « Accords d’Abraham » n’a pas été utilisé dans le registre de l’Administration Biden, en particulier, lorsque le porte-parole du Département d’Etat, Ned Price, avait déclaré à maintes reprises que son Administration préfère user du terme des « Accords de normalisation ».

    L’annonce faite par l’ancien Président américain Trump, en date du 13 août 2020, de la décision des Emirats et d’Israël de normaliser les relations, avait surpris la communauté internationale.

    La signature par les Emirats et le Bahreïn, le 15 septembre 2020, des Accords d’Abraham avait conféré au processus de normalisation avec Israël une certain élan.

    Peu de temps après, le Soudan a rejoint le cortège de normalisation en annonçant, le 23 octobre 2020, la normalisation de ses relations avec Israël avant que Washington n’annonce, le 10 décembre suivant, la décision de Rabat et de Tel Aviv de rétablir leurs relations diplomatiques.

    A l’époque, des responsables américains et israéliens avaient évoqué la possibilité de voir cinq à dix pays arabes et islamiques adhérer à ce processus.

    Toutefois et avec le départ de Trump de la Maison blanche, en janvier 2021, les propos inhérents à la signature imminente par des pays arabes et islamiques d’accords de normalisation de leurs relations avec Israël ne faisaient plus les manchettes des médias.

    Shlomo Ganur, analyste politique israélien, a souligné que les « événements qui ont émaillé le processus palestino-israélien, et les changements géopolitiques dans la région et dans le monde, en particulier, le changement de l’Administration américaine, ont abouti, dans une certaine mesure, à une régression du processus de normalisation ».

    Ganur estime, néanmoins, que « les relations normalisées ont enregistré, au terme d’une année, un certain progrès et quelques-uns de leurs objectifs assignés ».

    Le président Biden avait annoncé son adoption de la solution à deux Etats et sa tentative de relancer les négociations palestino-israéliennes après que son prédécesseur ait rejeté cette solution.

    D’ailleurs, ce qui était convenu d’appeler le « Deal du siècle » élaboré par Donald Trump et farouchement rejeté par les Palestiniens a complétement disparu de la table.

    – Normalisation à géométrie variable

    Les progrès accomplis dans la normalisation des relations avec Israël ont connu des disparités d’un pays arabe à un autre et les liens ont été plus marqués par le sceau des échanges commerciaux.

    En effet, il ressort de données récentes rendus publiques par le ministère israélien des Affaires étrangères que durant la période s’étalant des mois de juillet 2020 et 2021, le volume des exportations israéliennes en direction des Emirats est passé de 50,8 millions de dollars à 613,9 millions de dollars.

    Pour ce qui est du volume des exportations vers le Maroc, il est passé de 14,9 millions à 20,9 millions de dollars tandis que les exportations israéliennes vers le Bahreïn sont passées de o à 300 mille dollars.

    Ganur indique que « les relations entre Israël et les Emirats se sont amplement développées en l’espace d’une année, en particulier, dans les secteurs de l’économie, de la finance, du tourisme, de l’industrie de pointe, des échanges scientifiques, médicaux et culturels et de la coopération universitaire ».

    Quant aux relations avec le Bahreïn, elles sont toujours à leurs premières étapes, selon Ganur, qui ajoute, cependant : « Il existe toutefois de grandes potentialités de coopération et de développement de relations, en raison notamment de la position financière du Bahreïn, ainsi que d’échange d’expertises entre les deux pays ».

    Pour ce qui est de l’absence de progrès dans les relations entre Israël et le Soudan, l’analyste politique motive cette stagnation par « des considérations d’ordre interne au Soudan, et ce malgré le fait qu’Israël ait honoré ses engagements à l’égard de Khartoum, en intercédant auprès de l’Administration américaine pour retirer le nom du Soudan de la liste des Etats qui parrainent le terrorisme et en ouvrant la voie des Fonds mondiaux d’investissement au Soudan ».

    S’agissant des relations avec le Maroc, Ganur s’est dit convaincu que « les résultats des dernières élections dans ce pays pourraient comporter les contours d’un éventuel bond dans les relations entre les deux pays ».

    Il a ajouté : « Il existe d’autres considérations qui pourraient impulser ces relations. Il s’agit, entre autres, de l’existence de juifs d’origine marocaine en Israël ainsi que de juifs au Maroc même parallèlement aux opportunités de coopération commune entre les deux pays, en particulier, dans les champs de l’agriculture, du tourisme, des investissements et de l’irrigation ».

    – L’absence de Trump a porté atteinte à la normalisation

    Ganur estime que le changement de l’Administration américaine et la défaite de l’ancien Président Trump aux élections ont impacté effectivement sur la progression du processus des Accords d’Abraham.

    Il a ajouté : « N’eurent été le changement de l’Administration américaine et les évènements qui secouent le monde arabe, le nombre de pays ayant opté pour la normalisation avec Israël aurait été plus élevé ».

    « Cependant, l’instauration de relations avec quatre pays importants dans la région du Golfe et en Afrique du Nord constitue un point de départ important pour Israël sur la voie de l’établissement de bonnes relations avec ces pays en dépit de la stagnation qui empreint le dossier palestino-israélien », a-t-il ajouté.

    Israël avait tenté de présenter l’Iran comme étant le danger qui guette aussi bien Tel-Aviv que les Arabes, et de considérer que le conflit palestino-israélien ne doit pas constituer une entrave sur la voie de la normalisation de ses relations avec les pays arabes et islamiques.

    Des responsables israéliens avaient répété à l’envi que les relations entre Israël et les pays arabes et islamiques pourraient constituer une entrée pour un accord palestino-israélien, ce qui a été considéré par les Palestiniens comme étant une « arnaque ».

    Ganur a estimé : « Nous avons un dénominateur commun, à savoir, la lutte contre le danger de l’extension iranienne au Moyen-Orient et la tentative de Téhéran d’obtenir l’arme nucléaire, ce qui constitue un risque pour la sécurité de la région tout entière ».

    L’analyste politique israélien a conclu son intervention en indiquant : « C’est pour cela que je crois que la prochaine mesure serait l’établissement d’une alliance sécuritaire régionale israélo-arabe sous parrainage américain pour contrer le danger iranien ».

    Anadolou

  • Cette semaine au Conseil de Sécurité

    Conseil de Sécurité, ONU, Soudan, Libye, UNITAMS, MANUL, MINUSS, Afghanistan, UNITAD, Daech,

    13-17 septembre 2021

    Cher Eguebeila,

    Cette semaine, toutes les réunions du Conseil de sécurité et des organes subsidiaires devraient avoir lieu en personne.

    Mardi 14 septembre, les membres du Conseil devraient voter sur un projet de résolution renouvelant le mandat de la Mission d’appui des Nations Unies à la Libye (MANUL).

    Mardi également, le président du Comité des sanctions pour le Soudan 1591, l’Ambassadeur Sven Jürgenson (Estonie), devrait fournir le briefing trimestriel sur les travaux du comité.

    Il y aura mardi une séance d’information ouverte, suivie de consultations à huis clos, sur la Mission intégrée d’assistance à la transition des Nations Unies au Soudan (UNITAMS). Le Représentant spécial pour le Soudan et chef de l’UNITAMS, Volker Perthes, présentera le rapport de 90 jours du Secrétaire général sur la mission, qui a été publié le 1er septembre. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing.

    Mercredi (15 septembre), le Conseil se réunira pour une séance d’information publique, suivie de consultations à huis clos, sur la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). Les briefers attendus sont le Représentant spécial et chef de la MINUSS Nicholas Haysom et la Directrice des opérations et de la Division du plaidoyer d’OCHA, Reena Ghelani. Un représentant de la société civile fera également un briefing.

    Mercredi, il y aura un briefing ouvert, suivi de consultations à huis clos, sur la situation humanitaire en Syrie. Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, et un représentant de la société civile sont les rapporteurs attendus.

    Le vendredi (17 septembre), les membres du Conseil devraient voter sur deux projets de résolution : l’un renouvelant le mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) et un autre renouvelant le mandat de l’Équipe d’enquête des Nations Unies pour promouvoir la responsabilité pour les crimes commis par Da ‘esh/ISIL (UNITAD).

    Cette semaine, les membres du Conseil devraient poursuivre les négociations sur un projet de résolution sur la protection de l’éducation en période de conflit, initié par le Niger et la Norvège.

    Les membres continueront également de négocier un projet de déclaration présidentielle concernant les mesures de sanctions contre le Darfour, conformément à la résolution 2562 du 11 février, dans laquelle le Conseil a exprimé son intention d’« établir des repères clés clairs et bien identifiés au plus tard le 15 septembre 2021 ».

    Au niveau des organes subsidiaires, le Comité des sanctions 1718 de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) se réunira jeudi 16 septembre pour discuter du dernier rapport de son groupe d’experts.

    Vendredi (17 septembre), le Comité d’état-major tiendra une réunion formelle.

    Vendredi également, il y aura une réunion du Groupe de travail informel sur la documentation et les autres questions de procédure (IWG).

    Une réunion de formule Arria sur « La menace pour la paix et la sécurité internationales posée par le commerce illicite des armes légères et de petit calibre » initiée par le Mexique se tiendra par vidéoconférence (VTC) jeudi 16 septembre.

    Security Council Report, 12/09/2021

  • La diplomatie algérienne sur tous les fronts: Renouvellement des engagements

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Libye, Tunisie, Egypte, Soudan, barage,

    A travers une diplomatie active, l’Algérie est à l’origine d’initiatives positives reflétant la place qu’elle occupe à plus d’un niveau. Une diplomatie qui reflète l’immuable fidélité de l’Algérie à ses principes, parmi lesquels la recherche de solutions pacifiques aux crises que connaissent certaines régions dans le monde, à la lumière des évolutions qui se sont opérées ces dernières années, sur la scène politique et sécuritaire dans son environnement géostratégique.
    Les évolutions pourraient avoir des répercussions négatives sur la paix et la sécurité régionales, si les pays pivots n’interviennent pas en urgence, à leur tête l’Algérie, qui jouit d’un des atouts importants qui fait d’elle le meilleur acteur influent dans de nombreux dossiers, puisque de par sa situation, elle regroupe les dimensions maghrébine, africaine, arabe et méditerranéenne, mais aussi musulmane. Certains prétendent que cet atout n’est pas uniquement propre à l’Algérie. La réponse est que l’Algérie est l’unique pays du Maghreb qui partage des frontières terrestres avec l’ensemble des pays de la région.
    L’Algérie est la porte d’accès de l’Europe vers l’Afrique et vice-versa, en plus de sa position stratégique privilégiée parmi les pays arabes et musulmans. Sur cette base, l’Algérie accorde un vif intérêt aux questions qui lui sont importantes au niveau de son environnement régional et continental en veillant ainsi à renforcer ses relations sur le plan arabe et africain. Elle croit au principe de la solution africaine aux problèmes africains, arabe aux problèmes arabes et arabo-africaine aux problèmes arabo-africains. Lors d’une conférence de presse animée conjointement au Caire avec son homologue égyptien, en Egypte, en juillet dernier, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M.Ramtane Lamamra, a déclaré: «nous tenons à ne pas mettre la relation stratégique et privilégiée entre les parties arabe et africaine en péril».
    Des démarches permanentes pour instaurer la paix
    Dernièrement, la diplomatie algérienne s’est montrée particulièrement dynamique, caractérisée par l’intense activité du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra, à travers des visites qui l’ont conduit dans des pays africains, d’une part, et la tenue de nombreuses rencontres avec plusieurs de ses homologues en Algérie, d’autre part.
    L’approche diplomatique algérienne concilie entre la nécessité de comprendre entièrement les différentes questions soulevées pour leur trouver des solutions appropriées, que ce soit au niveau maghrébin, africain ou arabe et ce, dans le respect du principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays ainsi que de leur souveraineté. Loin de se prêter à une diplomatie événementielle où d’occasions, l’Algérie affirme son entière disponibilité à apporter sa contribution au débat et à la recherche de solutions afin de débattre aux problèmes africains, arabes ou maghrébins.
    A travers des démarches prometteuses, notre pays œuvre au rapprochement des points de vue entre les parties en conflit, que ce soit à l’intérieur d’un même Etat (cas de la Libye et du Mali), ou interétatiques, à l’image de sa médiation dans la question du «barrage de la Renaissance», mais aussi ses efforts visant à trouver une solution à la question sahraouie, conformément aux décisions de la légitimité internationale en vue de mettre fin ainsi à l’occupation marocaine de ce territoire.
    Médiation entre les pays du delta du Nil
    Les récentes tournées du chef de la diplomatie algérienne, M. Ramtane Lamamra, sont la preuve évidente que l’Algérie continue à jouer positivement son rôle d’acteur efficace dans la résolution de nombre de crises, compte tenu de son capital-expérience dans ce domaine en Afrique. A ce titre, l’Algérie a lancé une initiative pour mettre fin au conflit entre les pays du bassin du Nil. Dans ce contexte, à l’occasion d’une entrevue périodique accordée à la presse nationale, Monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que cette initiative a eu un écho favorable de la part de l’Egypte, du Soudan et de l’Ethiopie, car elle est conforme au texte de la Déclaration de principes sur le barrage de la Renaissance, signée le 23 mars 2015 à Khartoum. Notamment le dixième principe.
    Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne, s’est rendu en juillet dernier en Ethiopie où il a eu des consultations avec la présidente du pays, Mme Sahle Work Zewdi. Par la suite, M. Lamamra s’est déplacé au Soudan pour une visite de travail. Il a été reçu par le président du Conseil de souveraineté, le général Abdel Fattah Al Burhan.
    Dans le cadre de sa tournée africaine, le chef de la diplomatie s’est également rendu en République arabe d’Egypte, où il a été reçu par le président égyptien Abdel Fattah al Sissi. La complexité du dossier du barrage de la renaissance a fait que, selon le ministre des Affaires étrangères, M. Lamamra, les relations entre les trois pays du bassin du Nil passent par une conjoncture qu’il qualifie de «délicate». Cependant, il pense que l’Algérie est capable de faire sortir les négociations de l’impasse et de jouer pleinement un rôle de médiation afin de parvenir à une solution à leurs différends, grâce aux relations privilégiées qu’elle entretient avec eux et la place qu’elle occupe au sein de l’Union africaine.
    – Le dossier malien L’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger a été évoqué lors de la rencontre du chef de la diplomatie algérienne avec l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali et le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, M. Ghassim Wane. Ce dernier a salué le rôle pivot de l’Algérie dans la résolution de la crise politique et sécuritaire au Mali, à la lumière notamment de la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays, suite aux récents attentats terroristes qui ont fait 51 morts dans les villages de Karo, Otagona et Dautigift, situés dans la région de Gao, au Nord du Mali. Ces attentats ont coïncidé avec la mort de 12 soldats dans une embuscade terroriste contre une des unités militaires appelée Groupe de surveillance à action rapide, stationnée dans la région de la Boucle de Mohon, au Burkina Faso, à la frontière avec le Mali.
    A ceci s’ajoute un autre attentat terroriste perpétré par des hommes armés à bord de motos, visant un village de la région de Tillabéri, dans l’Ouest du Niger, qui a fait au moins 58 morts. L’intérêt porté par l’Algérie à son voisinage géographique est dû à la complexité de la scène sécuritaire au Mali et dans le triangle frontalier qui l’unit au Niger et au Burkina Faso.
    Cette situation sécuritaire a été évoquée par Monsieur le général de corps d’armée, chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha, lors de sa rencontre avec le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU (RSSG) pour le Mali et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Il a souligné que l’Algérie, en vertu des liens historiques et ses politiques de bon voisinage avec les pays de la région, a toujours consenti à soutenir le Mali afin qu’il recouvre la paix et la stabilité, notamment en tant que chef de file de la médiation internationale pour le Comité de suivi de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali. 
    Il s’agit du Comité réuni le 27 août dernier, sous la présidence de M. Ramtane Lamamra, à l’occasion d’une visite effectuée au Mali. La réunion a été consacrée à l’évaluation du processus de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger et à la recherche des voies et moyens susceptibles de permettre une accélération de son application. Lors de cette réunion, il a été procédé également à l’installation de l’ambassadeur Boudjemaâ Delmi dans sa nouvelle fonction de président du Comité de suivi de l’Accord (CSA) succédant à l’ambassadeur Boualem Chebihi qui a assuré cette mission au cours des deux dernières années. 
    M. Lamamra a saisi l’occasion de cette visite pour recevoir, au siège de l’ambassade d’Algérie, une vingtaine de dirigeants des mouvements signataires de l’Accord, avec lesquels il a abordé l’état d’opérationnalisation des principales dispositions de celuici dans la perspective de la restauration de la paix et de la stabilité au Mali et de la préservation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Etat malien.
    – Tunisie et Libye
    L’Algérie suit avec intérêt l’évolution politique qui prévaut ces derniers temps en Tunisie, au regard des fortes relations qui unissent les deux pays. Au cours de sa visite en Tunisie, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra, a été reçu en audience, à deux reprises, par le président tunisien, M. Kaïs Saïed. Cette rencontre traduit la concordance totale des points de vue et la volonté de fédérer les efforts pour faire face aux défis communs aux deux pays à plus d’un niveau, ainsi que la solidarité mutuelle pour faire face à la pandémie de coronavirus.
    L’Algérie est convaincue que la Tunisie surmontera cette période délicate grâce aux mesures politiques prises par le président tunisien en faveur du changement. Concernant les derniers développements de la situation en Libye, M. Lamamra, a précisé que la scène libyenne enregistre un progrès remarquable, notamment après l’annonce par le Comité militaire mixte libyen de l’ouverture de la route côtière reliant l’Est et l’Ouest du pays, en attendant la mise en œuvre de la feuille de route du Forum pour le dialogue politique et la tenue des élections, le 24 décembre prochain.
    Pour concrétiser cette démarche, l’Algérie a organisé à la fin du mois dernier une réunion ministérielle des pays du voisinage libyen, pour discuter des voies d’appui au processus politique et des efforts consentis pour l’organisation des élections en Libye. Ont pris part à la réunion les ministres des Affaires étrangères de Libye, de Tunisie, d’Egypte, du Soudan, du Niger, du Tchad et de la République du Congo, en plus de l’envoyé du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, le Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes et le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC).
    L’Algérie face à ses détracteurs
    Parler de ce sujet nous amène nécessairement à évoquer les manœuvres «diplomatiques» que le royaume du Maroc mène contre l’Algérie, avec la bénédiction officielle de l’entité sioniste. Cette collusion est désormais évidente et publique, alors qu’auparavant elle était non déclarée.
    Etrangement, et aussitôt après que le roi du Maroc eut prononcé le prétendu discours de «la main tendue», que des observateurs affiliés au régime du Makhzen ont jugé de nature à établir des relations bilatérales fondées sur la confiance avec l’Algérie !!, le royaume chérifien a reçu le Premier ministre de l’entité sioniste en visite officielle, pour la signature de trois traités avec le Maroc, dont le contenu n’a pas été rendu public.
    Le ministre de l’entité sioniste a profité de l’occasion pour dénigrer l’Algérie pour ses positions de principe immuables et lui reprochant son action en vue d’empêcher l’adhésion de l’entité sioniste à l’Union africaine en tant qu’observateur avant d’exprimer les inquiétudes de son pays quant à ses alliances sur la scène régionale et internationale.
    De quel «Bon voisinage» parlent les décideurs au Maroc alors que leurs discours sont en totale contradiction avec leurs attitudes ? De quelle ouverture de frontières parle «angéliquement» le discours royal alors que dans les faits l’attitude du Maroc donne chaque fois à l’Algérie toutes les raisons de les verrouiller ?
    Les provocations marocaines ne se sont pas arrêtées là, puisque le représentant du Maroc aux Nations unies a évoqué, dans une scène hilarante, le «droit du peuple kabyle à l’autodétermination», une position qui n’a aucun sens d’un point de vue politique, diplomatique, juridique ou même éthique. Le royaume du Maroc a ouvertement joué le rôle d’un Etat exécuteur des agendas sionistes en Afrique et caresse l’espoir que son alliance avec l’entité sioniste lui permettra de devenir un Etat pivot, sachant que le Makhzen est loin de faire bonne figure au sein de l’opinion publique marocaine qui rejette la normalisation avec l’entité sioniste. Un rejet perceptible tant au niveau de la rue marocaine qu’au sein de la majorité de la classe politique du royaume.
    L’Algérie a tout à fait le droit de rejeter la demande d’adhésion de l’entité sioniste à l’Union africaine, une adhésion qui en outre est en violation flagrante de la déclaration constitutive de l’Union africaine. La doctrine diplomatique algérienne, fondée sur des positions immuables et honorables répondant pleinement à sa doctrine sécuritaire et militaire, œuvre désormais à assurer la sécurité et la stabilité politique, sécuritaire et économique dans son environnement maghrébin, africain et arabe et ce, en conformité avec les conventions et traités internationaux. 
    Assurer un rôle positif est la préoccupation majeure de la diplomatie algérienne, dans le respect de ses engagements découlant de ses relations historiques avec tous les pays. Il n’est un secret pour personne que la sécurité de l’Algérie est visée par des pays envieux de la place honorable qu’elle occupe à tous les niveaux. Une position qui lui a permet d’être sollicitée pour des médiations diplomatiques dans de nombreux foyers de tension, en particulier sur le continent africain.
    El Djeïch, septembre 2021
  • Point de presse quotidien de l’ONU: 29 juillet 2021

    Point de presse quotidien de l’ONU: 29 juillet 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par Mme Eri Kaneko, Porte-parole associée de M.  António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Éthiopie

    Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. Martin Griffiths, a entamé aujourd’hui une mission de six jours en Éthiopie.

    M. Griffiths a déclaré qu’il était important pour lui d’effectuer sa première mission officielle dans ses nouvelles fonctions en Éthiopie, où les besoins humanitaires ont augmenté cette année en raison des conflits armés au Tigré et au Bīnshangul Gumuz, des violences intercommunautaires dans certaines parties des régions Afar, Somali et des nations, nationalités et peuples du sud, ainsi qu’en raison de la sécheresse dans les régions Somali, d’Oromia et de l’Afar.

    Il a indiqué que ces chocs s’ajoutent à des défis existants liés aux inondations, à l’infestation de criquets pèlerins, à une insécurité alimentaire chronique et à la pandémie de COVID-19.

    Au cours de son déplacement, M. Griffiths devrait rencontrer des responsables gouvernementaux de haut niveau et des représentants des communautés humanitaires et des donateurs. Il a déclaré qu’il attendait avec impatience de participer à des discussions constructives sur l’intensification de la réponse humanitaire à travers le pays.

    Il prévoit de se rendre au Tigré pour entendre les civils touchés par le conflit et constater de visu les défis auxquels sont confrontés les travailleurs humanitaires. Selon les estimations, 5,2 millions de personnes – soit environ 90% de la population – ont besoin d’une aide humanitaire dans la région du Tigré.

    M. Griffiths prévoit également de rencontrer les autorités régionales d’Amhara dans la ville de Bahir Dar.

    Déplacement de la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix

    La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Mme Rosemary DiCarlo, était en visite officielle à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 25 au 27 juillet, où elle a rencontré la Présidente éthiopiennne, Mme Sahle Work Zewde. elles ont discuté des priorités de l’Éthiopie et de la manière dont l’ONU peut soutenir davantage les efforts visant à renforcer la participation à la vie publique de tous les Éthiopiens, y compris les femmes, les jeunes et la société civile.

    Elle a ensuite rencontré le Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères éthiopien, M. Demeke Mekonnen, et la Ministre de la paix, Mme Muferiat Kamil, lors de réunions distinctes au cours desquelles ils ont échangé leurs points de vue sur les mesures à prendre pour renforcer la stabilité et l’unité nationale de la région. Mme DiCarlo a également souligné l’appui de l’ONU en faveur d’une solution pacifique au conflit du Tigré.

    La Secrétaire générale adjointe a ensuite rencontré la Vice-Présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Monique Nsanzabaganwa, et le Commissaire de l’UA aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, M. Adeoye Bankole, pour discuter de la prévention des conflits et des efforts de paix, notamment de la participation des femmes et des jeunes à ces efforts.

    Le lendemain, mercredi 28 juillet, elle s’est rendue à Khartoum, au Soudan, où elle a rencontré le Premier Ministre, M. Abdalla Hamdok. Elle l’a félicité pour les récents progrès accomplis et l’a assuré que l’ONU et la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUATS) demeurent pleinement engagées à soutenir la transition soudanaise vers la démocratie, y compris l’achèvement et la mise en œuvre du processus de paix. Sa visite au Soudan s’achèvera le 31 juillet.

    Conseil de sécurité

    Ce matin, les membres du Conseil de sécurité ont voté pour prolonger le mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) pour une nouvelle période de six mois.

    Les membres du Conseil de sécurité ont également voté en faveur de la prorogation du régime de sanctions en République centrafricaine.

    Mali

    La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) rapporte qu’hier, les Casques bleus ont repoussé deux attaques visant ses patrouilles. La première a eu lieu à Kidal. Un véhicule blindé a été endommagé mais aucune victime n’est à déplorer.

    La deuxième attaque s’est produite au nord de Douentza, dans la région de Mopti, dans une zone où les soldats de la paix avaient désamorcé un engin explosif improvisé plus tôt dans la journée.

    Au cours des trois dernières semaines, 15 attaques ont pris pour cible les Casques bleus au Mali, dont 11 impliquant des engins explosifs improvisés. Quinze membres du personnel de la MINUSMA ont été blessés lors de ces attaques, qui ont également causé d’importants dégâts matériels.

    Malgré ces défis, la Mission reste déterminée à s’acquitter de son mandat et a réitéré son soutien à la pleine mise en œuvre de l’Accord pour la paix.

    Bénin/COVID-19

    Lundi, le Bénin a reçu plus de 300 000 doses de vaccin par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX. Ces vaccins seront utilisés dans 115 sites de vaccination à travers le pays.

    L’équipe de l’ONU, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Salvator Niyonzima, intensifie son soutien à la campagne de vaccination en cours. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appuie les autorités sanitaires dans la surveillance du virus, les enquêtes épidémiologiques, la gestion des cas, la communication des risques et l’engagement communautaire.

    De son côté, l’UNICEF travaille avec des partenaires pour transporter et distribuer les vaccins.

    L’ONU s’est efforcée de sensibiliser à la campagne de vaccination et diffuse des messages par SMS. Elle travaille également avec les autorités pour gérer les rumeurs et la désinformation.

    Éducation

    La Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, est intervenue par message vidéo, au nom du Secrétaire général, à l’occasion du Sommet mondial sur l’éducation. Elle a averti que nous sommes en plein milieu d’une crise de l’éducation.

    La pandémie de COVID-19 contribue déjà à une plus grande inégalité en matière d’éducation et à une augmentation du travail des enfants et du mariage des enfants, a-t-elle déclaré.

    Il y a un an, a-t-elle dit, plus de 90% des étudiants dans le monde –soit 1,6 milliard de jeunes– ne se rendaient pas à l’école. Quelque 156 millions de personnes sont encore touchées par les fermetures des établissements scolaires, tandis que près de 25 millions pourraient ne jamais regagner les bancs de l’école.

    La Vice-Secrétaire générale a souligné qu’une reprise efficace après la pandémie nécessite des investissements dans les enseignants, l’apprentissage numérique et des systèmes adaptés à l’avenir.

    Source

    Etiquettes : MAINTIEN DE LA PAIX,  AFFAIRES HUMANITAIRES, ÉTHIOPIE, MALI, BÉNIN, CHYPRE, SOUDAN, RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE,

  • Biden gèle l'argent promis par Trump au Maroc, les EAU et le Soudan

    Les États-Unis gèlent le Fonds Abraham, alors que les liens commerciaux entre Israël et les Émirats arabes unis s’affaiblissent.

    L’administration Biden n’alloue pas de budget pour les projets régionaux, tandis que les EAU font pression sur Israël pour qu’il n’annule pas l’oléoduc Red-Med, ont déclaré des sources à « Globes ».
    L’administration américaine a suspendu le Fonds d’Abraham pour une durée indéterminée, ont déclaré à « Globes » des sources américaines et israéliennes proches du dossier. Le Fonds d’Abraham a été créé après la signature des accords d’Abraham entre Israël, les EAU et les États-Unis en septembre 2020 et les signataires étaient censés financer le fonds avec d’autres pays qui se joindraient plus tard.
    Au moment de sa création, une annonce a déclaré : « Le Fonds réalisera les engagements pris dans les accords d’Abraham. Le Fonds injectera plus de 3 milliards de dollars dans le marché des investissements pour le développement dans le secteur privé afin de promouvoir la coopération économique et d’encourager la prospérité au Moyen-Orient et au-delà. Les pays qui sont partenaires dans la création du fonds accueilleront favorablement l’adhésion d’autres pays afin de promouvoir ses objectifs. »
    Le Fonds Abraham était déjà opérationnel en octobre 2020 et, en trois mois, il a examiné des centaines de demandes de financement de diverses entreprises. Il a également approuvé plus de dix de ces entreprises dans les domaines de l’énergie, de la technologie alimentaire et de la technologie financière. Le Fonds Abraham a également approché de grandes institutions financières américaines, auxquelles il a demandé de se joindre à ses efforts afin d’augmenter le capital du fonds.
    Cependant, l’élection de Joe Biden en tant que nouveau président des États-Unis a mis un terme aux activités. Fin janvier, peu après la cérémonie de prestation de serment de Biden, le rabbin Aryeh Lightstone, qui avait été nommé par Donald Trump à la tête du Fonds Abraham, a démissionné. Depuis lors, l’administration Biden ne l’a pas remplacé. L’administration Biden soutient les accords d’Abraham, même s’ils ont été signés par Trump, mais elle est moins enthousiaste à l’idée d’allouer des fonds au Fonds d’Abraham sur son budget. Le ministère israélien des affaires étrangères s’est entretenu avec des sources à Washington à ce sujet et Washington a déclaré à Jérusalem que les activités du Fonds d’Abraham étaient en cours de réévaluation.
    Des rapports aux Etats-Unis ont indiqué que parmi les raisons de cette réévaluation figuraient les énormes dépenses que l’administration Biden doit faire pour la reprise économique après la crise de Covid-19. Une source américaine haut placée a déclaré à « Globes » que la Maison Blanche est intéressée par la promotion et le succès des accords d’Abraham et par l’apport de partenaires supplémentaires pour ces mesures, mais que l’accent sera mis sur la dimension diplomatique et que le fonds lui-même a été gelé indéfiniment. Une source israélienne l’a confirmé et a déclaré que lors des discussions avec les Américains, tant sous le précédent gouvernement israélien que sous le gouvernement actuel, il a été clairement indiqué que les activités du Fonds ne sont pas à l’ordre du jour.
    Cette suspension est l’une des raisons pour lesquelles les EAU ont créé un fonds d’investissement en Israël, qui a été annoncé en mars 2021. Mais depuis, ce fonds n’a pas non plus réussi à décoller. L’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le prince héritier des Émirats arabes unis Mohamed bin Zayed s’étaient mis d’accord sur le fonds et Netanyahu avait espéré se rendre à Abou Dhabi avant les élections de mars pour une déclaration commune sur la question, mais en raison d’une prise de bec diplomatique avec la Jordanie, la démarche n’a jamais abouti.
    En mars, bin Zayed a également annoncé la création d’un fonds supplémentaire de 10 milliards de dollars en Israël, qui investirait notamment dans l’énergie, l’industrie, les infrastructures, l’espace et la santé. Le fonds a déclaré qu’il mettrait l’accent sur le soutien d’entreprises susceptibles de promouvoir le bien-être et l’économie des deux pays et de toute la région et qu’il opérerait principalement dans le secteur privé.
    Mais près de quatre mois se sont écoulés, un nouveau gouvernement israélien a été mis en place et rien ne s’est passé avec ce fonds, à l’exception de quelques discussions générales entre les représentants du ministère israélien des affaires étrangères et leurs homologues des EAU, sur les moyens de promouvoir les activités du fonds et de renforcer les accords diplomatiques pour les adapter aux activités.
    Du côté israélien, les ministères de l’économie, des infrastructures et de l’énergie, entre autres, discutent des projets à proposer au nouveau fonds. L’espoir d’Israël est que les accords signés par le ministre des affaires étrangères Yair Lapid lors de sa visite aux EAU la semaine dernière fourniront un cadre juridique en Israël pour les investissements du gouvernement des EAU par le biais du fonds. Un ou deux ministres du gouvernement israélien devraient se rendre prochainement aux EAU pour discuter du fonds et des moyens de le mettre en œuvre.
    Mais dans la pratique, le fonds n’a pas encore été créé et ne semble pas se profiler à l’horizon. En attendant, à Abu Dhabi, on examine la conduite du nouveau gouvernement israélien et sa capacité à promouvoir les affaires et les liens économiques entre les deux pays. DP attend notamment l’évolution de l’appel d’offres pour le port de Haïfa, le sultan Ahmed bin Sulayem souhaitant faire une offre pour ce projet. Bien sûr, il y a aussi la question de l’Europe-Asia Pipeline Co. (EAPC) à l’ordre du jour.
    Les relations commerciales entre Israël et les EAU sont assombries par un différend naissant avec le nouveau gouvernement israélien et des incidents commerciaux diplomatiques. La semaine dernière, « Globes » a rapporté la colère des hommes d’affaires de deux des familles les plus riches des EAU suite à l’annulation d’une réunion avec Lapid lors de sa visite à Abu Dhabi.
    Une source d’affaires aux EAU a déclaré à « Globes » que le retrait d’Israël de l’accord que le CPEA a signé avec Med-Red Land Bridge Ltd, pour transporter le pétrole du Golfe Persique vers Israël afin de le fournir aux clients méditerranéens, nuira aux relations économiques entre les pays et servira de dissuasion future pour les entreprises des EAU. La source a déclaré que la mise en œuvre réussie de l’accord – en d’autres termes, l’expédition des premiers conteneurs de pétrole vers le port d’Eilat, puis leur transport vers Ashdod sans aucun problème ni fuite – dissiperait les inquiétudes israéliennes et que le potentiel d’extension de l’accord est énorme.
    Des voix s’élèvent au sein du nouveau gouvernement israélien pour annuler l’accord, notamment en raison de l’opposition du ministre de la protection de l’environnement Tamar Zandberg et d’autres ministres. Le ministre des Affaires étrangères, Yair Lapid, a déclaré à « Globes » lors de sa récente visite aux EAU qu’il étudiait la question. « Nous ne voulons pas nuire à l’environnement. Nous devons prendre soin de notre pays et nous ne pouvons pas avoir une répétition des catastrophes passées (la fuite à Nahal Evrona). » La question sera entendue par la Haute Cour de justice et le gouvernement doit encore répondre à la pétition sur la question.
    Une source diplomatique aux EAU a déclaré à « Globes » que la question a à peine été abordée lors de la visite de Lapid, bien qu’il ait été clairement indiqué à Israël que l’annulation de l’accord nuirait à la coopération dans le domaine de l’énergie, qui s’étendrait également au gaz naturel et à d’éventuels investissements de sociétés émiraties dans des projets d’infrastructure en Israël. La source émiratie a également déclaré que les EAU attendent du nouveau gouvernement qu’il respecte tous les engagements du gouvernement Netanyahu et l’accord du CPEA en fait partie.
    L’un des paradoxes de l’activité diplomatique israélienne aux EAU est le décalage entre les résultats économiques qu’elle génère et les conditions dans lesquelles les diplomates israéliens y travaillent en raison d’importantes difficultés budgétaires. Ainsi, le consulat de Dubaï, qui devait occuper tout l’étage d’un immeuble de bureaux, ne loue actuellement que quelques pièces. Même la cérémonie d’ouverture du consulat, à laquelle ont assisté Lapid et le ministre émirien de l’intelligence artificielle, s’est déroulée dans une salle louée uniquement pour l’occasion.
    En raison de ces difficultés, les activités ne sont pas assez étendues et l’énorme potentiel n’est pas exploité. « Globes » a appris que l’appartement officiel du consul général d’Israël à Dubaï, Ilan Shtulman, n’est que partiellement meublé et qu’il doit dormir sur une natte à même le sol car il n’a pas de budget pour l’achat d’un lit. En outre, le personnel du consulat ainsi que de l’ambassade à Abu Dhabi n’est pas au complet et des solutions administratives créatives ont été mises en place en raison du manque de budget.
    Le ministère des Affaires étrangères déclare : « L’ambassade d’Israël à Abu Dhabi et le consulat général à Dubaï fonctionnent comme des bureaux entièrement organisés depuis le début de l’année. Comme il s’agit de nouveaux bureaux, il existe une procédure établie pour l’approbation des budgets, des postes et du personnel. Le ministère des Affaires étrangères s’efforce de doter les bureaux de représentation d’un personnel complet dès que possible et de leur fournir un budget adapté à leurs activités. »
    Etiquettes : Etats-Unis, Joe Biden, Donald Trump, normalisation, Maroc, Emirats Arabes Unis, EAU, Soudan, Fonds Abraham, Accords Abraham, 
  • L’Égypte et le Soudan demandent à l’ONU d’agir sur le barrage du Nil, l’Éthiopie dit « non ».

    NATIONS UNIES (AP) – L’Egypte et le Soudan ont exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU jeudi à entreprendre une « diplomatie préventive » et à demander un accord juridiquement contraignant pour résoudre un différend avec l’Ethiopie sur la disponibilité de l’eau de son barrage sur le Nil, mais l’Ethiopie a insisté sur le fait que la question peut être résolue par l’Union africaine et de nombreux membres du Conseil ont approuvé.

    L’Égypte et le Soudan ont demandé la réunion du Conseil et envoyé leurs ministres des affaires étrangères à New York pour appeler à une action du Conseil, affirmant que dix années de négociations avec l’Éthiopie ont échoué et que le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (Grand Ethiopian Renaissance Dam ou GERD) commence à remplir une deuxième fois son réservoir, ce qui non seulement viole un accord de 2015, mais constitue une « menace existentielle » pour 150 millions de personnes dans les pays en aval.

    Le barrage sur le Nil bleu est achevé à 80% et devrait atteindre sa pleine capacité de production en 2023, ce qui en fait la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique et la septième du monde, selon les rapports des médias d’État éthiopiens. L’Éthiopie affirme que le barrage de 5 milliards de dollars est essentiel pour promouvoir le développement économique et s’assurer que la grande majorité de sa population ne manque pas d’électricité.

    Le ministre éthiopien de l’eau, Seleshi Bekele Awulachew, a déclaré au Conseil que le remplissage du réservoir faisait partie de la construction du barrage et que le Conseil de sécurité ne devrait pas être impliqué dans la question des eaux du Nil, affirmant qu’aucune question n’est plus éloignée de son mandat consistant à assurer la paix et la sécurité internationales.

    « L’Union africaine est saisie de la question et facilite habilement nos négociations », a-t-il déclaré. « L’Éthiopie estime qu’un accord est à portée de main, compte tenu de la volonté politique nécessaire et de l’engagement à négocier de bonne foi. »

    Awulachew a déclaré que le Conseil de sécurité devrait encourager l’Égypte et le Soudan à négocier sérieusement un accord sur le remplissage et le fonctionnement du GERD.

    Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shukry et le ministre soudanais des Affaires étrangères Mariam al-Mahdi ont reproché à l’Ethiopie de manquer de volonté politique.

    Ils ont exhorté le Conseil de sécurité à approuver une résolution rédigée par la Tunisie qui exigerait de l’Égypte, du Soudan et de l’Éthiopie qu’ils négocient un accord juridiquement contraignant dans un délai de six mois sous les auspices de l’Union africaine « qui garantisse la capacité de l’Éthiopie à produire de l’hydroélectricité […] tout en évitant d’infliger des dommages importants à la sécurité de l’eau des États en aval ».

    Le projet encourage les autres parties « à s’engager activement dans les négociations en vue de régler les questions techniques et juridiques en suspens ». Et il exhorte l’Éthiopie « à s’abstenir de continuer à remplir unilatéralement le réservoir du GERD » et appelle l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie « à s’abstenir de faire des déclarations ou de prendre des mesures susceptibles de compromettre le processus de négociation. »

    Mme Al-Mahdi a déclaré que le Soudan et l’Égypte estiment que la conclusion d’un accord dans les six mois est « très possible si la volonté politique est présente. »

    Elle a déclaré aux journalistes après la réunion du conseil : « Ce que nous avons entendu là-bas est vraiment encourageant – qu’il s’agit d’une question très importante qui suscite l’intérêt du monde parce qu’il s’agit d’une menace imminente pour la stabilité et la sécurité d’une région importante dans la partie orientale de l’Afrique. »

    « Nous sommes très optimistes quant au fait que le Conseil de sécurité abordera cette question de manière responsable, et qu’elle ne sera pas simplement rayée de son ordre du jour », a déclaré Mme al-Mahdi.

    Elle a noté que certains membres du Conseil s’inquiètent du précédent que constituerait le traitement d’un problème d’eau, mais elle a souligné que le traitement de la DIRD constituerait « un précédent » en matière de diplomatie préventive « et d’examen des signes d’alerte précoce », ce qui éviterait d’avoir à gérer une mission de maintien de la paix par la suite.

    L’Égyptien Shukry a déclaré que tous les membres du Conseil ont indiqué qu’aucune action unilatérale ne devait être entreprise par les trois pays, mais il a omis de mentionner que l’Éthiopie a déjà pris deux fois des mesures unilatérales pour remplir le réservoir du GERD, ce qui a « un impact négatif sur les négociations ».

    Néanmoins, a-t-il ajouté, les membres du Conseil ont manifesté leur soutien à tous les éléments du projet de résolution. L’Égypte attend donc avec impatience son approbation, qui « renforcera et habilitera » les efforts déployés par le président congolais Felix Tshisekedi, en sa qualité de président de l’UA, pour engager des négociations avec les trois parties et négocier un accord juridiquement contraignant.

    « Il ne s’agit pas d’une question d’eau. C’est une question de diplomatie préventive, une question de résolution de conflit » qui concerne le barrage « et la menace existentielle qu’il représente », a déclaré M. Shukry. Chaque membre du Conseil devra fournir une justification s’il n’aborde pas la question, d’autant plus que le projet de résolution reflète « chaque chose qui a été dite par les membres du Conseil » et soutient les négociations menées par l’UA.

    Le ministre égyptien a déclaré que les actions de l’Éthiopie menacent « la sécurité de l’Égypte et du Soudan » et que son manque de volonté politique a été « un obstacle majeur à la conclusion d’un accord, malgré la modération et la flexibilité dont ont fait preuve l’Égypte et le Soudan. »

    Interrogé sur l’utilisation de moyens militaires, M. Shukry a déclaré que l’Égypte continuerait à faire preuve de flexibilité et de volonté de soutenir le processus dirigé par l’UA, mais qu’en même temps, elle « défendrait les intérêts des citoyens et leurs moyens de subsistance avec tous les moyens à sa disposition. »

    L’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a déclaré que les États-Unis pensent que la question du partage des eaux du Nil « peut être réconciliée … avec un engagement politique de toutes les parties, à commencer par la reprise urgente des négociations sous la direction de l’UA ».

    Elle n’a pas mentionné la résolution tunisienne mais a déclaré : « Nous pensons que l’Union africaine est l’instance la plus appropriée pour régler ce différend, et les États-Unis s’engagent à fournir un soutien politique et technique pour faciliter une issue favorable. »

    L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, s’est dit préoccupé par « l’escalade de la rhétorique de la confrontation » et a déclaré que « les affirmations concernant un éventuel recours à la force sont inacceptables. »

    Etiquettes : Ethiopie, Soudan, Egypte, barrage, eau, ONU, UA,

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 29 juin 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Déplacement du Secrétaire général

    Le Secrétaire général se rendra ce soir à Paris, où il participera au segment d’ouverture du Forum Génération Égalité convoqué par ONU-Femmes et coprésidé par la France et le Mexique.

    À cette occasion, le Secrétaire général soulignera l’impact disproportionné que la pandémie de COVID-19 a eu sur les femmes et les filles et la manière dont elle a accentué les grands déséquilibres de pouvoir et les échecs de l’ordre social qui finissent par nuire aux femmes.

    De passage à Paris, il devrait également rencontrer le Président Emmanuel Macron.

    Il se rendra ensuite à Valence, où il visitera la base logistique de l’ONU à l’occasion de son dixième anniversaire. Pendant son séjour à Valence, il rencontrera également des étudiants universitaires.

    Vendredi, le Secrétaire général sera à Madrid, où il rencontrera le Premier Ministre, M. Pedro Sánchez, et aura une audience avec Sa Majesté le roi Felipe VI. Il rencontrera également la Vice-Présidente à la transition écologique, Mme Teresa Ribera, et participera à une table ronde avec des entrepreneurs dans le domaine du climat.

    Budget

    La Cinquième Commission est parvenue, tard hier soir, à un accord sur les budgets du maintien de la paix et devrait approuver officiellement les résolutions sous peu. Celles-ci seront ensuite transmises à l’Assemblée générale pour adoption formelle.

    Sur la base de ce scénario, l’ONU disposera de l’autorisation de dépenser nécessaire à partir du 1er juillet sans avoir à procédé à aucun arrêt opérationnel, ce qui est une bonne nouvelle.

    La réduction des opérations aurait limité la capacité des missions à mettre en œuvre leurs mandats, y compris le soutien aux pays hôtes dans la riposte à la COVID-19, la protection des civils et d’autres activités critiques.

    Éthiopie

    Au Tigré, en Éthiopie, les conséquences et l’impact de la déclaration d’un cessez-le-feu immédiat restent flous.

    Les agences humanitaires font état d’une rupture, aujourd’hui, des services de télécommunications et d’Internet au Tigré. L’impact de la situation actuelle sur les opérations humanitaires reste donc inconnu pour le moment.

    Les opérations humanitaires ont été limitées ces derniers jours en raison de la poursuite des combats. L’ONU est prête à reprendre toutes les opérations, en attendant l’évaluation de la sécurité et de l’accès suite aux nouvelles conditions sur le terrain.

    Avec ses partenaires, l’ONU examine les options pour intensifier les opérations de secours humanitaire à la lumière des conclusions que procurera l’évaluation. L’ONU étudie également les routes d’approvisionnement vers le Tigré en consultation avec ses collègues de la sécurité et ses experts en logistique.

    L’ONU demeure dans le Tigré et prend des mesures pour sa population, mais a besoin d’accéder à des fournitures vitales qui ne sont actuellement pas disponibles. Le nombre de personnels reste pour le moment le même, car l’aéroport de Mekele est fermé et les routes ne sont pas ouvertes.

    Quant à la cessation des hostilités, le Secrétaire général s’est entretenu hier avec le Premier Ministre, M. Abiy Ahmed. Il a exprimé son espoir d’une cessation des hostilités.

    À ce stade, le Secrétaire général veut s’assurer que tous les acteurs et toutes les personnes impliquées s’engagent en faveur de la paix et d’une véritable cessation des hostilités. Cela, on l’espère, contribuera à améliorer l’accès humanitaire et l’assistance que l’ONU est en mesure de fournir.

    Il est très important que des mesures soient prises pour assurer l’unité par le dialogue politique et nous continuons bien entendu d’offrir le plein appui de l’ONU à cet égard.

    Myanmar

    Le personnel de l’ONU au Myanmar indique que sur la base des chiffres de la composante des droits humains du bureau, 5 202 personnes sont en détention en raison de leur opposition à la prise de contrôle militaire.

    Parmi elles, plus de 200 ont été soumises à des procédures judiciaires douteuses et condamnées en vertu de diverses lois sans procédure régulière, tandis que 26 personnes ont été condamnées à mort.

    Près de 2 000 personnes qui font l’objet d’un mandat d’arrêt se cachent actuellement. Des dizaines d’entre elles ont été jugées par contumace, certaines ayant été condamnées à la prison à vie, aux travaux forcés ou même à la peine capitale.

    L’équipe de pays de l’ONU signale que des informations indiquent que les forces de sécurité ont tué au moins 883 personnes non armées, dont au moins 40 qui seraient décédées en détention.

    L’équipe informe également que 60 enfants ont été tués depuis la prise du pouvoir par l’armée le 1er février. Au moins 59 attaques ont été perpétrées contre des hôpitaux et des agents de santé et au moins 163 contre des écoles et des enseignants.

    L’équipe de l’ONU au Myanmar continue de condamner fermement le recours généralisé à la force meurtrière et d’autres violations graves des droits humains. Elle souligne que l’usage excessif de la force par les forces de sécurité, notamment l’utilisation de balles réelles, doit cesser immédiatement. Elle est particulièrement préoccupée par les informations faisant état de l’utilisation d’artillerie lourde contre des civils.

    Mali

    Une autre sombre mise à jour sur les droits de l’homme au Mali: nos collègues de la composante Droits de l’homme de la mission de maintien de la paix sur le terrain, la MINUSMA, ont enregistré 617 violations des droits humains, dont 165 meurtres commis par des groupes armés, soit une augmentation de 37% par rapport aux six mois précédents. Un exemple frappant de la détérioration de la situation des droits de l’homme dans l’ensemble du pays est une forte augmentation des enlèvements, principalement par des groupes armés et des milices communautaires dans le centre du Mali.

    En outre, la Mission a enregistré une forte augmentation des violations commises par des acteurs étatiques au cours du premier semestre de 2021. Nos collègues ont enregistré 213 violations entre janvier et juin, contre 53 entre août et décembre de l’année dernière. Sur ce nombre, 155 violations ont été perpétrées par les Forces de défense et de sécurité maliennes, notamment des exécutions extrajudiciaires et arbitraires de 44 personnes.

    République démocratique du Congo

    Au cours du week-end, trois engins ont explosé à l’intérieur ou à proximité de lieux de culte dans la ville de Beni, en République démocratique du Congo. À la suite à ces explosions, les marchés, les écoles et les églises de la ville ont été fermés pendant 48 heures. Les explosions ont également entraîné des restrictions de mouvement pour les organisations humanitaires.

    La population du territoire de Beni souffre déjà gravement car elle est en situation d’insécurité alimentaire et se trouve dans la catégorie phase 3 du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire. Actuellement, le territoire de Beni compte près de 700 000 personnes déplacées et la ville de Beni en compte environ 57 000.

    Hier, la Chef de la mission de maintien de la paix de l’ONU dans le pays, Bintou Keïta, a condamné ces attaques qui, a-t-elle dit, visent à semer la terreur et la confusion au sein de la population civile. La Mission a réaffirmé sa volonté d’appuyer le Gouvernement et le peuple congolais dans les efforts qu’ils déploient pour sécuriser les populations civiles et neutraliser les groupes armés.

    Conseil de sécurité

    Lors du débat public du Conseil de sécurité sur la cybersécurité, ce matin, la Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, a déclaré que, alors que les progrès des technologies numériques continuent de révolutionner la vie humaine, nous avons également constaté une augmentation spectaculaire de la fréquence des incidents malveillants, allant de la désinformation à la perturbation des réseaux informatiques. Elle a déclaré que l’ampleur et l’omniprésence de la « cyberinsécurité » sont maintenant reconnues comme une préoccupation majeure.

    La difficulté à la fois politique et technique d’attribuer la responsabilité des cyberattaques pourrait avoir des conséquences importantes, a-t-elle ajouté, citant notamment de possibles réponses armées involontaires et escalades.

    Mme Nakamitsu a déclaré que l’ONU était prête à soutenir les États, ainsi que d’autres parties prenantes, pour promouvoir un environnement pacifique des technologies de l’information et des télécommunications. Compte tenu de ces implications pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales, qui résultent des cybermenaces, l’engagement du Conseil de sécurité est primordial, a-t-elle conclu.

    Darfour

    Au Soudan, l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) achèvera son retrait demain. Comme vous vous en souviendrez, le Conseil de sécurité a mis fin au mandat de la Mission l’année dernière. Le Sous-Secrétaire général, M’Baye Babacar Cissé, a supervisé le retrait.

    Au cours des quatre derniers mois, la Mission a remis 14 sites d’opérations au Gouvernement, qui s’est engagé à les utiliser pour les soins de santé, l’éducation et d’autres services sociaux tels que la formation professionnelle. La Mission a travaillé avec les collectivités et a identifié des moyens de répondre à leurs besoins, notamment en fournissant du matériel de traitement de l’eau, des générateurs et autres fournitures. Il incombe au Gouvernement central d’assurer la sécurité et la protection des sites, tandis que les gouvernements des États du Darfour restent responsables de veiller à ce que les installations soient utilisées comme prévu.

    Cette mission a été l’une des plus grandes opérations de maintien de la paix de l’histoire des Nations Unies. Au cours de son mandat qui a duré 13 ans, l’Opération a compté plus de 100 000 soldats et policiers de maintien de la paix issus de dizaines de pays. Au plus fort de son déploiement en 2011, elle comptait près de 23 000 soldats et policiers.

    Point de presse quotidien hybride et invités de demain

    Demain, à 9 heures, le Représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies, l’Ambassadeur Vassily Nebenzia, donnera une conférence de presse.

    À midi, je serai accompagné du Secrétaire général adjoint à la lutte contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, dans cette salle. Il vous donnera des informations sur la Conférence de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme, qui se tient cette semaine.

    Etiquettes : QUESTIONS D’ORGANISATION, DROITS DE L’HOMME, MAINTIEN DE LA PAIX, ÉTHIOPIE, MYANMAR, MALI, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, SOUDAN,

  • Analystes : Les États arabes « se lavent les mains » des Palestiniens

    Les gouvernements pratiques recherchent des relations mutuellement bénéfiques avec Israël.

    Andrew E. Harrod*

    (May 24, 2021 / JNS) Dans ce qui s’est avéré être un instantané des points de vue professionnels sur le conflit israélo-arabe à la veille de la guerre, Khaled Elgindy, professeur adjoint à l’Université de Georgetown et membre senior de l’Institut du Moyen-Orient (MEI), a conclu que le « monde arabe se lave en quelque sorte les mains » de la cause palestinienne lors d’un webinaire MEI du 3 mai. Il était d’accord avec les autres panélistes qui se sont exprimés sur le thème « La normalisation arabo-israélienne : Une voie viable vers la paix », que l’Amérique et les Etats arabes donnent la priorité à des intérêts personnels pratiques sur un projet d’Etat palestinien de plus en plus violent et raté.

    Les panélistes ont examiné les implications de Bahreïn, du Maroc, du Soudan et des Émirats arabes unis qui ont établi des relations diplomatiques normales avec Israël pendant les derniers mois du mandat de l’ancien président Donald Trump. Ces accords initiés par les accords d’Abraham de Bahreïn et des Émirats arabes unis n’ont été que plus remarquables dans les jours qui ont suivi le panel. Le groupe terroriste Hamas de Gaza, soutenu par l’Iran, a renouvelé ses attaques à la roquette contre Israël le 10 mai, tirant des milliers de roquettes sur Tel Aviv et d’autres centres de population civile israéliens. Israël a riposté par des frappes aériennes et des tirs d’artillerie. Les responsables des Émirats arabes unis ont mis en garde le Hamas contre des sanctions si sa campagne persiste.

    Ces reconnaissances d’Israël par les États arabes « ont privé les Palestiniens de l’un des très rares points d’appui dont ils disposaient vis-à-vis d’Israël », a noté M. Elgindy. Les Palestiniens souffrent d’une « asymétrie de pouvoir déjà très marquée » avec Israël. Compte tenu de cette « menace existentielle pour le projet national palestinien », a-t-il ajouté, « la réponse palestinienne à travers le spectre politique a été extrêmement négative. »

    Le vice-président et directeur exécutif du Richardson Center for Global Engagement, Mickey Bergman, collègue d’Elgindy à Georgetown, a fait valoir que ces États arabes avaient été « très opportunistes » en concluant des accords avec Israël. Les panélistes ont noté que Trump a reconnu la revendication du Maroc sur le Sahara occidental contesté et a retiré le Soudan de la liste des États qui soutiennent le terrorisme. Dans le même temps, le Bahreïn et les Émirats arabes unis souhaitaient des liens plus étroits avec Israël et les États-Unis, notamment en raison des menaces iraniennes croissantes.

    En se concentrant sur les États du Golfe, le chercheur non résident de l’IEDM Mohammed Soliman a noté que pour eux, « la géopolitique est de retour. » Depuis l’élection de Trump en 2016, « l’Amérique a moins de capital local et de volonté d’investir dans un grand nombre de problèmes dans le monde. » En particulier, « l’Amérique laisse tout derrière elle pour l’Indo-Pacifique », a-t-il noté.

    « Afin de réorganiser la région dans une architecture dominée par les États-Unis », a analysé Soliman, les États du Golfe « doivent résoudre certains problèmes et se réaligner sur certaines forces. » Cela exclut d’essayer de résoudre l’interminable conflit israélo-palestinien avec la solution moribonde de créer un État palestinien aux côtés d’Israël. « Le statu quo actuel ne peut être maintenu », a-t-il expliqué, « sur la base du rêve d’avoir bientôt une solution à deux États. » Comme l’a confirmé Elgindy, « fondamentalement, ce que les États arabes disent, c’est que nous ne pouvons pas simplement attendre éternellement, que ce soit pour poursuivre nos intérêts bilatéraux ou pour poursuivre d’autres intérêts géopolitiques », cette « licorne appelée solution à deux États ».

    En revanche, les États du Golfe semblent plus intéressés par des alliances militaires entre eux et avec Israël pour contrer des menaces comme l’Iran, a déclaré Soliman. « L’idée d’une OTAN arabo-israélienne remonte au président George W. Bush et « nous y arrivons. Ce n’est plus une idée fantaisiste ; cependant, cela va prendre du temps. » La modératrice du webinaire, Joyce Karam, correspondante à Washington pour The National, a noté qu’une « OTAN arabe » était une « idée qui a été lancée pour la première fois par Harry Truman » avec des initiatives qui ont conduit à l’échec du pacte de Bagdad en 1955.

    M. Elgindy a également cité les réalités pratiques qui ont facilité les relations d’Israël avec le Bahreïn, le Maroc, le Soudan et les Émirats arabes unis. Contrairement à l’Égypte et à la Jordanie, qui ont conclu des accords de paix avec Israël en 1979 et 1994, respectivement, ce quatuor arabe n’a jamais engagé d’hostilités militaires avec Israël. En conséquence, plusieurs de ces États ont eu « de toute façon des relations sous la table avec les Israéliens » et ne font maintenant que « consacrer un ordre géopolitique existant ».

    Pendant ce temps, les États arabes « continueront à parler de deux États parce que chacun a besoin d’un endroit où s’accrocher » concernant une stratégie pour les Palestiniens, a observé M. Elgindy. Pourtant, les acteurs internationaux pratiquent de plus en plus la « gestion des conflits » et « l’aversion au risque » à l’égard des Palestiniens, a expliqué la directrice du programme sur le conflit israélo-palestinien de l’Institut de la paix des États-Unis, Lucy Kurtzer-Ellenbogen. En parallèle, a-t-elle ajouté, les « tendances israéliennes montrent clairement que le corps politique s’est déplacé très et largement vers la droite », au détriment des concessions aux Palestiniens. Cette tendance n’a fait que s’accélérer avec la dernière éruption de violence.

    Yet even before Hamas’s latest jihad, Elgindy correctly faulted Palestinians for their plight, as the Palestinian Authority’s recent cancellation of long overdue elections—the first since 2006—further exposed the corruption of the P.A. dictatorship. The cancellation “is another sign of a, I don’t any other way to put it, but a bankrupt leadership, that has no strategic vision, that is incapable of even minimally doing what is required to put its own house in order.” “You can never really underestimate the Palestinian leadership’s dysfunction,” he added.

    The election fiasco “is very much a self-inflicted wound,” said Elgindy, and Palestinians have “become their own worst enemies” by showing themselves unworthy of serious international consideration. This societal incompetence “is self-reinforcing” against Palestinian state aspirations, as Arab nations are “not inclined to want to move ahead with two states.” In this context, he chastised Israel, the United States and other countries for “opposing Palestinian reconciliation efforts” between the P.A. and Hamas, as if giving power to jihadist terrorists could solve anything.

    The situational analysis of the Palestinian cause left Elgindy in a gloomy mood. Israelis continue to settle disputed West Bank territories, the historic Jewish heartland of Judea and Samaria, thereby continually limiting the extent of any future Palestinian sovereignty. “De facto annexation is happening on the ground as we speak, with nary a word of opposition” globally, he said; the situation “is deteriorating really, really rapidly.”

    Yet what for Elgindy is Palestinian defeat is for others Israeli victory over a hitherto implacable foe that has resorted to futile bloodshed yet again. After decades of Israeli resilience against Arab efforts to destroy the Jewish state, practical Arab governments are seeking mutually beneficial relations with Israel and abandoning extremist, rejectionist Palestinians. If this acceptance of reality spreads to other Arab states, perhaps one day even Middle East studies professors will follow suit.

    Andrew E. Harrod, a Campus Watch Fellow, freelance researcher and writer, is a fellow with the Lawfare Project. Follow him on Twitter at: @AEHarrod.

    Jewish National Syndicate, 24 mai 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Israël, normalisation, pays arabes, Palestine, Maroc, Soudan, Emirats Arabes Unis, EAU,