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  • Algérie-spéculation : Des milliers de marchandises saisies

    Algérie, spéculation, prix, saisie de marchandises,

    Par Sarah Oubraham

    La spéculation a pris de l’ampleur ces deux dernières années, notamment pendant le mois de ramadhan et pour d’autres occasions, comme les fêtes religieuses.

    Un phénomène qui a causé la flambée des prix et la pénurie de certains produits de large consommation, à l’instar de l’huile de table, du sucre, de la farine, poussant les autorités à multiplier les efforts pour mettre fin à ce phénomène qui touche, en premier lieu, le pouvoir d’achat du citoyen.

    Il faut savoir que la spéculation est, selon la loi, « tout stockage ou dissimulation des biens ou des marchandises dans le but de créer une pénurie sur le marché ou des perturbations dans l’approvisionnement ». Il s’agit également de « toute augmentation ou baisse factice des prix des biens, des marchandises ou des titres, directement ou indirectement, par le biais d’un intermédiaire, par des moyens électroniques ou tout autre moyen d’escroquerie ».

    Aussi, afin de garantir l’équilibre du marché, préserver la stabilité des prix, contrecarrer ce fléau et préserver le pouvoir d’achat du citoyen, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, l’année dernière, l’élaboration d’une loi pour lutter contre la spéculation.

    Il a instruit, dans ce cadre, la révision du code pénal pour prévoir une peine maximale allant jusqu’à 30 ans de prison, voire la perpétuité, pour les individus impliqués dans le crime de la spéculation, qualifiant celle-ci de « pire ennemi » de l’économie nationale et du citoyen. Cette loi a permis aux services du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations de constater 72 délits dans le cadre de la lutte contre la spéculation illicite durant le premier semestre de l’année en cours, donnant lieu à l’établissement de 68 procès-verbaux de poursuites judiciaires.

    Selon un bilan du département de M. Rezzig, des mesures conservatoires administratives ont été prises par les services de contrôle, qui portent sur la saisie de marchandises d’une quantité estimée à 2 632,43 tonnes, d’une valeur globale de 218,64 millions de dinars. Les mêmes services ont enregistré 79% des interventions concernant le commerce de détail avec 39 914 interventions : 17% pour le commerce de gros (8 279 interventions), 3 % pour les entreprises de production (1 613) et enfin 1% pour les locaux des importateurs (614).

    Par ailleurs, la même source a saisi, durant le premier semestre de l’année en cours, plus de 88 000 tonnes de marchandises au niveau des frontières pour non-conformité. « Les opérations de contrôle des produits importés au niveau des frontières ont permis également la constatation de 428 infractions et l’établissement de 120 procès-verbaux de poursuites judiciaires à l’encontre des contrevenants », lit-on dans le bilan du ministère du Commerce.

    Il convient de rappeler que la loi contre la spéculation prévoit des peines privatives de liberté et des amendes selon une échelle graduelle logique ascendante des peines. Si le crime concerne des produits de base, comme les céréales et leurs dérivés, le lait, l’huile, le sucre et les légumineuses, la peine peut aller jusqu’à 20 ans de prison et une amende de 10 millions de dinars.

    Cette peine pourrait être portée jusqu’à 30 ans de prison et une amende de 20 millions de dinars dans le cas où ce crime est commis dans des circonstances exceptionnelles ou lors d’une crise sanitaire, lors de la propagation d’une épidémie ou encore d’une catastrophe.

    La peine pourrait être alourdie en réclusion à perpétuité si le crime est commis par un groupe criminel organisé. Le projet prévoit également la confiscation du local, lieu du crime, des moyens utilisés et de l’argent réalisé, outre la radiation du registre du commerce, l’interdiction d’exercice d’activités commerciales, la fermeture du local, lieu du crime, ainsi que l’interdiction de son exploitation pendant une année au maximum.

    Le Jeune Indépendant, 22/07/2022

    #Algérie #Spéculation #Prix


  • Algérie. Des promesses, pour quel résultats ?

    Algérie. Des promesses, pour quel résultats ?

    Algérie. Des promesses, pour quel résultats ? – produits agricoles, prix, huile de table, semoule, spéculation,

    Contrairement aux promesses des ministres du Commerce et de l’Agriculture, la mercuriale n’a pas enclenché un mouvement baissier. Ni la fin de la première semaine, ni la seconde n’ont vu la réalisation des prévisions ministérielles. L’inflation que connaissent les produits agricoles et les tensions perceptibles sur l’huile et la semoule amènent les citoyens à faire un constat d’échec de ces deux départements. Ils n’ont plus besoin de s’exprimer à quelques jours de la fin du mois sacré. La vérité est qu’ils ont perdu leur pari, au point où les instances de l’Etat n’arrivent même plus à se faire entendre par les citoyens. Les informations sur les nombreuses saisies de nourriture illégalement stockée et même les 10 ans de prison écopés par un spéculateur, ne font pas réagir l’opinion. Tant que les Algériens ne sentent pas les effets du déploiement de l’Etat dans son panier, il ne fait pas cas des efforts déployés. Il faut dire que ceux-ci n’ont pas suffi à arrêter le monstre de la spéculation. C’est un fait.

    Maintenant que l’échec est pratiquement consommé, l’opinion publique découvre que l’on n’est pas mieux lotis pour ce qui concerne les effets vestimentaires pour l’Aid El Fitr. Les parents qui pensaient bénéficier d’une baisse des prix des produits de consommation pour répondre présent à la demande de leurs enfants, déchantent et réfléchissent déjà au système D qu’ils vont devoir adopter pour sortir de ce mois avec un minimum de dégâts financiers. Cela dit, il ne faut pas, non plus, faire dans l’exagération. Entre deux complaintes, les familles algériennes ont su profiter de ce mois béni et avant même qu’ils ne finissent, pensent déjà aux joies du prochain. Que l’administration a prêté le flanc est une chose, mais cela n’entamera pas l’amour qu’ont grands et petits pour le mois sacré. Qu’on se le dise donc.

    Il reste, cependant que cette tendance aux «laxisme» des autorités publiques a quelque peu gâché le tableau que tout le monde aurait voulu voir idyllique. Et pour cause, l’impréparation des services habilités a entraîné une sorte de réaction en chaîne, débouchant sur un démarrage en catastrophe de ce mois sacré, avec les scènes que l’on a vu autour des supérettes. Même si ces images sont derrière nous et pratiquement oubliées après près d’une vingtaine de jours de jeûne et de veillées ramadanesques, il reste tout de même un arrière-goût de promesses non tenues et une impression d’imperfection dans l’attitude de certains agents de l’Etat.

    Aussi, disons-le donc clairement que l’administration n’a pas été vraiment au top dans la gestion du Ramadhan 2022. Ceci entraînera, à n’en pas douter, des remontrances légitimes de la part des citoyens, tant que l’administration n’a pas fait montre d’une parfaite maîtrise du processus commercial.
    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 20/04/2022

  • Algérie: Pouvoir d’achat et paix sociale

    Algérie: Pouvoir d’achat et paix sociale – inflation, spéculation, secteur de la distribution, instruments de régulation économiques,

    Les dernières mesures initiées par le Président A. TEBBOUNE, pour renforcer le pouvoir d’achat ou plutôt pour endiguer son effritement, sont de bon augure même si elles demeurent insuffisantes, comparativement au niveau de l’inflation (quelque 12%).

    En effet, les retraités, les fonctionnaires et les travailleurs des entreprises publiques et privées, considèrent que ces mesures salutaires au demeurant, sont insuffisantes, par rapport à l’érosion de leur pouvoir d’achat et en particulier durant ce mois de Ramadan, durant lequel la consommation des ménages explose littéralement.

    Les lacunes béantes du secteur de la distribution, sa désorganisation généralisée et la spéculation effrénée, sont l’illustration réelle que les mesures prises et essentiellement pénales, ne sont pas de nature à solutionner le problème endémique et structurel. Sitôt, un problème réglé dans l’huile ou le lait, qu’apparaît celui de la pomme de terre ou de la semoule et retour à la case départ ! Ce qui signifie clairement que les pouvoirs publics ont choisis les mauvais instruments de régulation économiques et qu’ils persistent à considérer que le problème est lié à la délinquance au « col blanc », responsable de tous nos maux.

    Pourtant, à l’évidence, tous experts avertis constatent qu’une grande partie du problème est lié à la désorganisation des marchés, à la constitution de « monopoles gris », d’une cassure dans la chaîne de distribution, du transport, du stockage et du conditionnement (chaîne de froid) et de l’activité informel qui ne cesse de fleurir.

    Cette période de forte consommation et de gaspillage inconsidéré, nous révèle l’indigence des politiques économiques introduites et la non maîtrise des instruments les plus simples, au nom d’une paix sociale éphémère.

    Des mesures courageuses, coordonnées et fiables doivent être menées, de manière à éradiquer les pratiques frauduleuses, issues du dérèglement du système de production et de distribution mis en œuvre, la répression devant être l’ultime recours.

    Dr Mourad GOUMIRI

    Le réveil d’Algérie, 12/04/2022

    #Algérie #Ramadan #Inflation #Pouvoir_dachat #Paixsociale

  • Impact de l’Ukraine sur l’inflation en Tunisie

    Impact de l’Ukraine sur l’inflation en Tunisie – Afrique du Nord, crise ukrainienne, denrées alimentaires de base, spéculation, Kaïs Saïed,

    La Banque centrale de Tunisie a mis en garde mardi contre l’impact possible de la guerre d’Ukraine sur les niveaux d’inflation dans ce pays d’Afrique du Nord.

    « La banque surveille les répercussions de la guerre russo-ukrainienne sur l’activité économique internationale, les chaînes d’approvisionnement et les prix mondiaux des denrées alimentaires de base, ce qui pourrait affecter de manière significative le niveau d’inflation », a-t-il expliqué dans un communiqué de presse. Lorsque d’autres facteurs sont pris en compte, a déclaré la banque, l’inflation est susceptible de s’aggraver dans un avenir immédiat.

    Cela, a-t-il souligné, aura un impact sur le budget de l’Etat tunisien. Les responsables de la Banque ont appelé à une approche vigilante et proactive pour atténuer l’impact de la guerre en Ukraine. Plus de la moitié des importations tunisiennes de céréales proviennent de Russie et d’Ukraine.

    La semaine dernière, le président Kais Saied a annoncé qu’il affronterait ceux qui détiennent le monopole des denrées alimentaires de base. Cependant, ses avertissements aux commerçants sur les dangers de la spéculation et d’éventuelles poursuites n’ont pas produit les effets escomptés.

    Depuis la fin de l’année dernière, de nombreux produits manquent en Tunisie, notamment l’huile végétale, la semoule, le sucre et le riz. Lorsqu’ils sont disponibles, les gens sont limités dans la quantité qu’ils peuvent acheter.

    Middle East Monitor, 16/03/2022

    #Tunisie #Ukraine #Inflation

  • El Djeïch: Loyauté envers la Patrie et fidélité aux Chouhada

    El Djeïch: Loyauté envers la Patrie et fidélité aux Chouhada- Algérie, Maroc, Makhzen, restructuration de l’architecture du régime politique,moralisation de la vie publique, développement des capacités des forces armées, pratiques spéculatives de certains commerçants opportunistes,

    L’environnement régional de notre pays est confronté à une multiplication de menaces et dangers en relation avec le déploiement des groupes terroristes et du crime organisé, corrélativement, l’accentuation de la mise en œuvre d’agendas étrangers et de la présence militaire auxquels s’ajoute la concrétisation par la servitude stratégique marocaine du projet sioniste. Ce qui a eu pour effet d’aggraver les tensions régionales et de rendre encore plus complexes les problématiques sécuritaires au Sahel et en Libye ainsi que la reprise par le Front Polisario de l’action armée. Au regard donc de la détérioration de la situation régionale le long de notre bande frontalière, en sus des tentatives menées dernièrement par certaines parties visant à attenter à la sécurité régionale, ces menaces, bien qu’indirectes, ne nous concernent pas moins et nous contraignent à les contrer et à les annihiler.

    Faire face à ces plans hostiles nécessite la mobilisation de tous les citoyens patriotes et défenseurs de leur pays, autour de leur Etat et de leur armée, afin de faire échec aux manœuvres non voilées auxquelles nous a habitué le royaume toutes les fois qu’il se retrouvait en difficulté, que les crises qui le secouent s’accentuent et qui ont pour effet d’étouffer son peuple, de le plonger dans le désarroi, le dénuement et la colère, conséquence des conditions difficiles que le peuple marocain endure dans les villes et les campagnes. Aussi, la politique de la fuite en avant, l’alliance avec l’ennemi, la spoliation des ressources d’autrui, le recours aux accusations et à la propagation des rumeurs constituent des pratiques obsolètes et des politiques d’arrière-garde.

    Au regard de ces conditions exceptionnelles et de ce contexte régional en crise, l’Etat algérien renforce son immunité nationale, sa solidité et sa stabilité à travers la restructuration de l’architecture du régime politique, suivant une approche constitutionnelle reposant sur les droits et les libertés, la logique de la démocratie participative ainsi que la moralisation de la vie publique, dans le but de rehausser la qualité de service des institutions de l’Etat algérien, comme l’a mainte fois affirmé Monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de ses rencontres avec les représentants de la presse nationale et ses réunions avec les membres du gouvernement. Cette approche repose également sur la mission sacrée de l’Armée nationale populaire et des institutions sécuritaires dans la défense de la sécurité nationale et du citoyen.

    A son tour, l’Armée nationale populaire poursuit son parcours en vue d’atteindre le plus haut niveau de disponibilité opérationnelle pour obtenir des résultats excellents et exemplaires, reflétant le suivi permanent et l’intérêt soutenu que porte le Haut commandement de l’ANP à tout ce qui a trait au développement des capacités de nos forces armées, à tous les niveaux et sur tous les plans.

    Parce que la politique de développement et de modernisation de nos forces armées a placé la ressource humaine au premier rang de ses préoccupations, ce choix a été la source de l’acquisition, par les éléments de notre armée, de l’expérience et de la compétence qui les habilitent à être à la hauteur des aspirations et de la confiance du peuple algérien, tout comme il les prépare à poursuivre sur la voie de l’acquisition de tous les facteurs de force. Les exercices démonstratifs exécutés par les différentes unités au niveau de toutes les Régions militaires ont apporté la preuve de la disponibilité de notre armée à faire face à toute menace éventuelle que tenteraient de mettre en œuvre les aventureux ou penseraient simplement à le faire, comme l’a souligné Monsieur le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, en déclarant : «L’Algérie, qui est entrée dans une ère nouvelle, forte de son armée et de son peuple, est déterminée, plus que jamais, sous la conduite de Monsieur le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, à défendre sa souveraineté, son unité nationale et sa décision souveraine. De même qu’elle est prête à faire face, avec rigueur et fermeté, à tous les plans sinistres qui se trament secrètement et ouvertement, visant l’Etat-Nation et ses symboles, en s’appuyant sur son riche patrimoine historique, ses principes immuables et sur l’unité de son vaillant peuple qui, quelles que soient les circonstances, se tiendra aux côtés de ses dirigeants et des institutions de l’Etat, tel un seul homme, pour faire face à quiconque tente de nuire à l’Algérie des Chouhada, car la volonté des peuples est invincible.»

    L’ascension croissante de notre armée est, d’une part, source de fierté et d’orgueil pour le citoyen algérien et, d’autre part, a dévoilé les mercenaires qui, tout au long de l’année, tentent vainement d’écorner l’image de notre institution et de son Commandement à coups de mensonges éhontés et de fabulations, que notre peuple n’a pas manqué de rejeter et de frapper du sceau de la trahison leurs auteurs qui se sont jetés dans les bras de l’ennemi.

    Si nous venons de dire adieu à une année qui fut chargée de projets mis en chantier et qui augurent de lendemains meilleurs, le citoyen n’en a pas moins eu à faire face à nombre de problèmes, du fait de la pandémie de coronavirus et de pratiques spéculatives de certains commerçants opportunistes, l’année qui se profile est porteuse de nombreux projets dans tous les domaines, dans lesquels le citoyen aura, à n’en pas douter, la plus importante part s’agissant de bien-être et de prospérité.

    Aussi, le citoyen est-il appelé à son tour à faire taire toutes les mauvaises langues qui tentent de ternir l’image de leur pays, tous les esprits chagrins qui ont la rancœur et la haine de leurs compatriotes, chevillées au corps, ainsi que toutes les mains tremblantes pour qui le fardeau de l’édification et de la construction est trop lourd. Le citoyen est également appelé à contribuer, dans la mesure de ses possibilités, de ses compétences et de sa volonté, à la promotion de notre pays au rang des pays puissants, à l’édification de l’Algérie nouvelle ainsi qu’à la concrétisation du rêve des Chouhada et de tous les patriotes sincères… Alors, le diable n’aura d’autre choix que de se taire avant de finir, pour l’éternité, dans le brasier de l’enfer.

    El Djeïch n°702, janvier 2022

    #Algérie #Maroc #Makhzen #Israël #Normalisation

  • Algérie: L’étau se resserre sur les spéculateurs

    Algérie: L’étau se resserre sur les spéculateurs. Le gouvernement compte sévir contre les commerçants véreux et spéculateurs de tous genres. Après l’adoption de la loi réprimant la spéculation, portant la condamnation des contrevenants de 30 ans de prison ferme jusqu’à la perpétuité, le ministère du Commerce s’attèle à mener à bien ces mesures sur le terrain.

    En plus des commissions de contrôle mixte créées au niveau de chaque wilaya, et constituées de représentants du ministère du Commerce, de l’Intérieur et des Finances, le département de Kamel Rezig ne compte pas baisser les bras face aux adeptes de l’anarchie et de la déstabilisation. En effet, M Rezig a présidé, jeudi par visioconférence, une réunion de coordination avec les directeurs du commerce régionaux et de wilayas. Une réunion au cours de laquelle a été évoquée la mise en œuvre des mesures relatives à la régulation des marchés et à la poursuite des opérations de contrôle sur les dépôts de stockage et les chambres froides non déclarées.

    A cette occasion, le ministre a appelé les directeurs de commerce à suivre de près les opérations de commercialisation des marchandises saisies à travers le territoire national, en respectant le prix fixé dans le cadre de la loi, et ce en coordination avec les parties concernées au niveau local. Il a en outre souligné « l’impératif de poursuivre les opérations de sensibilisation des commerçants à la nécessité d’utiliser les factures dans toutes leurs transactions commerciales ».

    De son côté le président de l’ANCA, M Hadj Tahar Boulenouar a invité les commerçants à déclarer, au niveau des directions locales du commerce, les locaux et entrepôts réservés au stockage afin d’éviter d’être taxés comme spéculateurs par les agents de contrôle. Rappelant la gratuité de la procédure de déclaration, il a mis en garde les commerçants contre le non accomplissement de cette démarche, d’autant que les propriétaires d’espaces de stockage non déclarés sont considérés comme des spéculateurs dans cette nouvelle loi.

    Dans le même contexte, M. Boulenouar s’est félicité de la nouvelle loi sur la lutte contre la spéculation présentée dimanche dernier en Conseil des ministres sous la présidence du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et qui prévoit une peine maximale allant jusqu’à 30 ans de prison et la perpétuité pour les individus impliqués dans le crime de la spéculation.

    Pour le président de l’ANCA, l’éradication de ce fléau, nuisible au consommateur, au commerçant et au producteur, appelle à un traitement de ses causes, à savoir le monopole de certains commerçants et les perturbations enregistrées dans la production, outre la mauvaise organisation des marchés de gros. Sur un autre chapitre, le ministre du Commerce a affirmé qu’il n’y avait aucune pénurie d’huile de table, ajoutant que la spéculation et les rumeurs étaient derrière le déséquilibre entre l’offre et la demande en raison d’une forte demande par les citoyens sur ce produit de base. « A chaque fois qu’une pénurie est enregistrée, de nouvelle quantités sont mises sur le marché pour y remédier », a-t-il rappelé, ajoutant que la crise de l’huile de table provoquée en Ramadhan dernier avait coûté à l’Etat 13 mds DA d’indemnisations au profit des opérateurs, d’autant que ce qui a été consommé pendant le seul mois de Ramadhan équivaut à la quantité consommée en 5 mois.

    Concernant la pomme de terre, dont les prix ont récemment augmenté à 140 Da/kg dans certaines régions du pays, le ministre a expliqué qu’après la levée des mesures de confinement et la réouverture des restaurants et hôtels, des revendeurs « malhonnêtes » ont stocké d’importantes quantités de ce produit à des fins de spéculation, provoquant un déséquilibre entre l’offre et la demande.

    Le chiffre d’affaires, 23/10/2021

  • Algérie : Une guerre sans merci contre la spéculation

    Algérie : Une guerre sans merci contre la spéculation. Les pratiques frauduleuses et la spéculation se sont greffées pour créer des tensions sur la commercialisation de plusieurs produits

    L’Algérie a vécu deux années difficiles. En plus des effets négatifs de la pandémie du coronavirus sur les approvisionnements, les pratiques frauduleuses et la spéculation se sont greffées pour créer des tensions sur la commercialisation de plusieurs produits. Des pressions et tensions ont été en effet enregistrées sur certains produits de large consommation. Pour mettre fin à ces pratiques pénalisant le consommateur, les autorités ont déclaré «la guerre» contre les auteurs de ces pratiques en les criminalisant. Le ministère du Commerce, qui fait le bilan de ses activités de contrôle, compte intervenir avec la plus grande fermeté pour faire barrage à ces pratiques.
    Intervenant ce mercerdi sur les ondes de la radio Chaîne 3, Sami Kolli, directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce, a affirmé que «l’arsenal des textes juridiques sera renforcé pour s’adapter à la nouvelle loi criminalisant la spéculation. La loi 04-02, relative aux règles fixant les pratiques commerciales, est en cours de révision pour mieux définir les concepts de spéculation, de pénurie ou autres, pour travailler en toute transparence.

    Le projet de loi sur la lutte contre la spéculation illicite définit également quels agents doivent intervenir, les agents du commerce, du fisc et des officiers de la police judiciaire, seuls habilités à constater, selon le projet de loi». Il a également indiqué que «le contrôle a été raffermi» et que des mécanismes vont être mis à l’œuvre pour exécuter les instructions du président de la République en la matière. Selon ce responsable, outre le problème d’approvisionnement, conséquence de la crise sanitaire, la spéculation illicite est derrière ces hausses de prix et derrière l’indisponibilité de certains produits, notamment de large consommation. L’exemple le plus édifiant est, selon lui, celui de la pomme de terre.

    Outre le renforcement des textes juridiques, les opérations de contrôle seront également renforcées avec la modernisation de l’outil de contrôle. Pour M. Kolli, le travail a déjà commencé. «Le nombre d’interventions a augmenté de 10% par rapport à l’année dernière, avec plus d’un million trois cent mille opérations de contrôle menées, donnant lieu à près d’un million d’infractions (99 687), quelque 9 000 fermetures administratives et plus de 94 000 poursuites judiciaires engagées, soit 30% de plus que l’année dernière», a affirmé le responsable, signalant des opérations de saisi de marchandises durant la même période. «La valeur des marchandises saisies s’élève à plus de 995,9 millions de dinars», a révélé Sami Kolli, dévoilant le chiffre d’affaires dissimulé à travers ces pratiques frauduleuses.

    Ce dernier est estimé à «60,1 milliards de dinars», selon les affirmations du DG de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce, citant l’exemple de la spéculation exercée sur le marché de la pomme de terre, dont le prix a nettement augmenté depuis quelques semaines. «Les dernières opérations de saisie ont permis de récupérer 121 000 tonnes de pomme de terre, réparties sur 11 wilayas, détenues sans document attestant que ces stocks sont déclarés auprès des autorités concernées», a-t-il précisé, notant que le fait de stocker est un droit qui doit être déclaré. «Stocker pour le bon fonctionnement de son activité commerciale est un droit, mais il faut justifier et localiser les endroits de ces stocks», a-t-il souligné. Il a enfin tenu à nier au passage une quelconque pénurie d’huile de table.

    Par ailleurs, l’invité de la rédaction de la Chaîne 3 a fait savoir qu’un schéma national directeur pour l’implantation des espaces commerciaux est en préparation.

    Lilia Aït Akli

    Le Jeune Indépendant, 21/10/2021

  • Spéculation et fraude: Un chiffre d’affaires de 60 milliards DA

    En Algérie, les prix de la patate, la tomate, le lait emballé, le pain le sucre et le café, ont flambé en raison de la spéculation et les pratiques commerciales frauduleuses.

    Les pratiques commerciales illicites ou frauduleuses continuent de défrayer la chronique en Algérie tant par leur ampleur que par l’ébullition du front social sans cesse en effondrement pour cause de cherté excessive de la vie. Le manque de contrôle de marchés et l’évolution alarmante que prennent progressivement les prix des produits de base dont certains longtemps assimilés comme «produits du pauvre» tels la patate, la tomate, le lait emballé, le pain le sucre et le café, a été tel que le citoyen lambda, ce dindon de la farce, est le seul perdant dans l’affaire puisqu’il est celui qui «paie» toujours à la place des autres. Il semble toutefois évident que la «chasse aux sorcières» contre les spéculateurs a effectivement commencé et sonné le glas pour une fin de «règne en maître» des tenants occultes et autres intermédiaires de la chaîne commerciale.

    Le gouvernement vient, en effet, de signifier une batterie de mesures afin de réguler les marchés ébranlés depuis plusieurs mois par le phénomène de la spéculation. De plus, les sanctions qu’encourent les fraudeurs et autres spéculateurs seront cette fois dures et sans merci. La spéculation et autres pratiques commerciales frauduleuses sont dans la ligne de mire du gouvernement. L’informel dans les transactions commerciales s’accompagne toujours de la faiblesse du système financier. Sur décision du Conseil des ministres, réuni par le président de la République, les sanctions légales contre ces pratiques ont été durcies.

    Depuis, «le contrôle a été raffermi», assure Sami Kolli, directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce, ce mercredi matin, dans l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne. Les interventions des brigades de contrôle et de répression des fraudes du commerce ont redoublé ces derniers mois. Pour preuve, ces interventions ont connu une hausse de 10%. Pour le chiffre d’affaires réalisé, il est éloquent sans parler du nombre de poursuites judiciaires. Il est clair que le ministère de commerce est en train de «reconquérir» son autorité sur le marché dominé par l’informel et la spéculation qui allaient jusque-là bon train. «Le nombre d’interventions a augmenté de 10% par rapport à l’année dernière, avec plus d’un million 300 milles opérations de contrôle menées, donnant lieu à près d’un million d’infractions, quelques 9.000 fermetures administratives et plus de 94 milles poursuites judiciaires engagées, soit 30% de plus que l’année dernière», affirme le responsable. Ce qui démontre, selon lui, «les nombreux efforts fournis par les agents de contrôle». Durant cette même période, «la valeur des marchandises saisies s’élève à plus de 995,9 millions de dinars», révèle Sami Kolli, qui dévoile également un autre chiffre qu’il qualifie «d’effarant». Celui du chiffre d’affaires dissimulé, à travers ces pratiques frauduleuses, estimé à «60,1 milliards de dinars», annonce le Directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce. Sami Kolli cite, à titre d’exemple, la spéculation exercée récemment sur le marché de la pomme de terre. «Les dernières opérations de saisie ont permis de récupérer 120 mille tonnes de pomme de terre, réparties sur onze wilayas, détenues sans document attestant que ces stocks sont déclarés auprès des autorités concernées», rapporte-t-il. « Stocker pour le bon fonctionnement de son activité commerciale est un droit, mais il faut justifier ces stocks et les déclarer», rappelle le responsable. «L’année dernière, à cause des perturbations causées sur le marché par la pandémie et l’arrêt des transports et de certaines activités commerciales, un appel a été lancé à travers les médias, le 17 mai 2020, pour la déclaration volontaire des stocks», relate Sami Kolli, qui explique que cette opération a permis au ministère du Commerce de dessiner une cartographie des capacités de stockages. «2989 chambres froides et 1860 entrepôts ont été déclarés, ce qui nous donne une capacité de plus de 10 millions de m3 de stockage des différents produits», dévoile-t-il. «Ceux qui se sont soumis à la déclaration volontaire des stocks sont des commerçants sérieux qui font leur travail dans le respect des règles, les autres sont en infraction», prévient le responsable. L’arsenal de textes juridiques sera renforcé pour s’adapter à la nouvelle loi criminalisant la spéculation. «La loi 04-02, relative aux règles fixant les pratiques commerciales, est en cours de révision pour mieux définir les concepts de spéculation, de pénurie ou autres, pour travailler en toute transparence, car le projet de loi sur la lutte contre la spéculation illicite, définit également quels agents doivent intervenir, les agents du commerce, du fisc et des officiers de police judiciaire, seuls habilités à constater, selon le projet de loi», explique-t-il. «Pour ce qui est des factures, nous avons également défini comment se présente une facture fictive, une facture falsifiée ou encore une facture de complaisance. Nous allons faire la chasse à ces pratiques frauduleuses», poursuit-il. Enfin, le responsable dévoile également qu’un «schéma national directeur pour l’implantation des espaces commerciaux» est en préparation. «Nous avons profité de la réouverture du schéma national de l’aménagement du territoire pour y inclure le secteur du Commerce. Nous disposons d’une étude menée avec des experts internationaux qui va nous permettre de mettre en place un schéma national directeur pour l’implantation d’espaces commerciaux».

  • Algérie. Ennemi public n°1

    Algérie, spéculation, produits alimentaires, prix, #Algérie, #Spéculation, #Prix, #ProduitsAlimentaires,

    L’appel du Suisse Jean Ziegler, altermondialiste et membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, qui plaidait depuis plus d’une décennie pour que les spéculateurs soient jugés pour crime contre l’humanité, a trouvé écho en Algérie. Le président de la République a demandé au gouvernement de réviser le code pénal pour alourdir les sanctions à l’égard des spéculateurs qui pourraient écoper d’une peine à perpétuité.

    Considérés comme ennemi public numéro 1, une menace contre la stabilité sociale, des « parasites » à l’origine des hausses récurrentes des prix des produits de consommation et l’affaiblissement du pouvoir d’achat des Algériens et menacent la stabilité sociale du pays, les autorités ont pris la ferme décision de sévir contre les spéculateurs. Le président de la République avait estimé que la spéculation « n’était pas acceptable ni du point de vue de la religion, ni de la loi, ni de la morale ».

    Exactement ce que défendait Jean Ziegler quand il a soutenu en 2011, suite à une envolée des prix de trois aliments de base, maïs, blé et riz, qui couvrent 75% de la consommation mondiale, que les spéculateurs boursiers qui ont ruiné les économies occidentales par appât du gain et avidité folle devraient être traduits devant un tribunal de Nuremberg pour crime contre l’humanité. Bien évidemment, ce dernier ne réussira jamais à imposer son point de vue, la spéculation étant une activité jugée mauvaise, certes, mais admise vu le risque que doit courir le spéculateur quand il mise son argent pour tirer profit par anticipation de l’évolution à court, moyen ou long terme du niveau général des prix ou d’un prix particulier en vue d’en retirer une plus-value ou un bénéfice, ou tout perdre quand les choses n’évoluent pas selon ses calculs. Qu’en sera-t-il en Algérie où le pas a été franchi avec la criminalisation de l’activité spéculatrice ?

    Pour le moment, nous ne sommes qu’au stade de l’approbation du projet de loi sur la lutte contre la spéculation, qui prévoit des peines très sévères à l’encontre des spéculateurs, pouvant aller jusqu’à la perpétuité, et il serait hâtif de déduire ce que sera cette activité dans l’avenir. Il est sûr que cette loi dissuaderait de nombreuses personnes d’investir dans le créneau, mais il ne faut compter sur une loi, seulement, pour venir à bout de la spéculation. Les lois sont faites pour réprimer les criminels, sans jamais arriver à briser ou éliminer radicalement le crime. De toute façon, le bilan est à tirer après l’application de la loi en question. Déjà, pour éviter tout amalgame, le Président Tebboune a enjoint au ministre du Commerce de «sensibiliser les commerçants et la société civile sur la loi sur la lutte contre la spéculation et de la présenter aux citoyens via les médias, pour faire la distinction entre le stockage organisé à des fins commerciales et le stockage visant à créer la pénurie ou engendrer une hausse des prix».

    Pour plus d’efficacité, donc, il serait indispensable, sur un plan plus économique, de mieux comprendre les causes profondes des pénuries, qui peuvent effectivement être provoquées par des spéculateurs, ou encore par des facteurs naturels, ainsi que d’autres raisons propres aux marchés extérieurs, qui échappent au contrôle local, et agir pour en atténuer les conséquences. Pour couper l’herbe sous les pieds des spéculateurs, l’Etat ne peut-il pas fixer un seuil de prix pour les produits de large consommation, au moins momentanément, en attendant le passage de la crise ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 19/10/2021

  • La métaphysique de l’intestin

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    Le président de la république Abdelmajid Tebboune, a chargé le ministre de la justice d’élaborer un projet de loi de lutte contre la spéculation, à présenter au plus tard à la prochaine réunion du conseil des ministres, et contenant des peines allant jusqu’à 30 ans de prison contre les spéculateurs.

    Ah le commerce de la ripaille chez nous…et ses oisivetés spéculatives ! Presque une métaphysique de l’intestin!

    Ramadan, fêtes de l’Aid, de l’Achoura : les prix voltigent dans un esprit sacristain, et les porte-feuilles ploient sous la vertu de la «Hassana» et du « Adjr». Dépensez sans compter, Dieu vous le rendra.

    Chorba frik, pruneaux, puis mouton d’Ibrahim, et Rechta du Moharrem. Bien manger est le commencement du bonheur, dit le proverbe.

    Sauf que…ce n’est plus tenable et ça vire au bouillon maudit sans saveur ni odeur.

    Le panier vide dérègle tous les sens. Et supprime d’un trait de dinars, les paysages olfactifs de presque toutes les cuisines et chaumières d’Algérie.

    Exit les cordons bleus, les fines bouches, les fines gueules, l’exclamation des papilles.

    Désormais on se shootera à la soupe à l’oignon dans un silence qui fait ressembler la cuisine à une cellule.

    Dehors, on se sustentera à la tranche de pizza au fromage douteux, et à la Karantita pétaradante à 15 dinars.

    Cela pourrait s’intituler : il était une fois le gueuleton. Festin entre viande et poulet, et moments de grâce dans la quiétude d’une marmite pleine aujourd’hui disparus.

    Par un glissement presque tectonique, la boustifaille a dérivé, pour presque devenir impossible et se voit lorgner sur des légumes qui se ratatinent et des fruits qui pourrissent.

    Le président a ordonné que l’on prépare un projet de loi contenant des peines allant jusqu’à 30 ans de prisons contre les spéculateurs. Et si on agissait sur les causes et pas sur les conséquences?

    A commencer par créer des Halles dans chaque ville, comme ailleurs.

    Halles où le lait, le fromage, les viandes, les poissons, les fruits, les légumes…viendraient chaque matin crépiter dans la souche des prix et la multiplication de la concurrence.

    Depuis Les Halles de l’ex Belcourt et leur disparition dans les années 70, la ripaille est plus politique que gastronomique. Et la bouffe dégage un relent bureaucratique rotant. À la vôtre!

    Madjid Khelassi