Étiquette : Staffan de Mistura
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Règlement de la question sahraouie : Les conditions du Front Polisario
Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura, #Sahara_Occidental, #Maroc, #ONULe ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré que tout éventuel processus politique au Sahara Occidental devra garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément au plan de règlement adopté, à l’unanimité, par le Conseil de sécurité de l’ONU et accepté par les deux parties du conflit, à savoir le Front Polisario et le Maroc.« Si l’Envoyé spécial, De Mistura parviendrait à fixer une date pour le référendum ou élaborer un plan pratique pour mettre fin aux manouvres et tergiversations ayant entravé les efforts de l’ONU en matière de décolonisation du Sahara occidental, pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, l’histoire aura retenu qu’il avait réussi avec le SG de l’ONU à mettre le train de la légalité internationale au Sahara occidental sur les railles », a déclaré ce samedi le chef de la diplomatie sahraouie.« Cette démarche pourrait ouvrir de vastes perspectives pour la paix juste et définitive dans la région », a-t-il poursuivi. « Connue pour son engagement et sa coopération avec l’ONU et l’UA, garant du plan de règlement, la partie sahraouie recommande à M. Di Mistura de proposer à certains Etats membres du Conseil de sécurité ou du prétendu groupe d’amitié avec le Sahara occidental de bien relire l’article 5 du plan de règlement accepté par les deux parties et adopté à l’unanimité par le Conseil, lequel stipule que le référendum d’autodétermination constitue la solution consensuelle et la base pratique et logique », a indiqué M. Ould Salek.« Toute approche contraire aux accords conclus entre les deux parties sera vouée à l’échec », a précisé M. Ould Salek ajoutant qu’ »elle sera un scandale retentissant de ceux qui se cachent, depuis trois décennies, derrière les Secrétaires généraux et les représentants spéciaux successifs, dans l’objectif d’empêcher l’indépendance du peuple sahraoui ».Mettant en garde contre les tentatives visant à « spolier les droits du peuple sahraoui à la liberté, à l’indépendance et à la souveraineté, il a indiqué que ces dernières « ne seront pas couronnées de succès, comme le prouve clairement les trois décennies passées ». Le même responsable a rappelé que le peuple sahraoui « a été trahi par une puissance coloniale qui a abandonné sa mission en tant que puissance administrante du territoire ».Dans ce contexte, le ministre sahraoui ajoute qu’ »Il a y ceux qui deviennent très innovateurs, en inventant des qualités et attributs tout à fait nouveaux, en vue d’éviter l’évocation du droit à l’autodétermination, dans le but de le spolier et de l’éloigner pour changer le mandat de la Minurso, voire même changer la nature de la question du Sahara occidental, en tant que question de décolonisation ».Mais « cette approche ne réussira pas », assure le chef de la diplomatie sahraouie qui estime qu’elle est contraire à « la légalité internationale, comme fixé à l’unanimité par toutes les organisations et les tribunaux internationaux, entame en même temps la crédibilité des Nations unies et constitue une grande perte financière pour elles et par dessus-tout un crime contre le peuple sahraoui, un encouragement à l’agression et une déstabilisation de la région toute entière ». M. Ould Salek a appelé les Nations unies à ne pas céder à la provocation du Maroc qui emploie les stupéfiants, l’arme de la migration illégale, les réseaux terroristes et l’achat des consciences, comme moyens d’imposer ses politiques agressives et expansionnistes.« C’est la crédibilité de l’ONU qui est désormais remise en cause », a-t-il averti, ajoutant que « le manquement du Conseil de sécurité à ses responsabilités directes dans le parachèvement de la mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) et la conspiration flagrante avec l’occupant marocain, sont autant de facteurs ayant favorisé un retour à une guerre qui ne cessera qu’avec la cessation de l’occupation illégale de ce territoire par le Maroc et le respect des frontières internationalement reconnues ». Il a exhorté le Conseil de sécurité international à empêcher le Maroc de déposséder ses voisins de leurs terres, conformément aux dispositions de l’acte constitutif de l’Union africaine (UA), de la Charte de l’ONU et ses résolutions, ainsi qu’aux AVIS et décisions de la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour de justice européenne (CJUE).La déclaration du chef de la diplomatie sahraouie intervient suite à l’annonce faite, mercredi dernier, par le SG de l’ONU, Antonio Guterres concernant la désignation de Staffan de Mistura COMME envoyé spécial de l’ONU au Sahara Occidental, en remplacement de Horst Kohler qui avait démissionné de ce poste le 22 mai 2019.SPS -
Saïd Ayachi : « la France soutient le Maroc dans ses manœuvres pour assurer ses intérêts »
Sahara Occidental, Maroc, Staffan de Mistura, ONU, #Sahara_Occidental, #Maroc,Saïd Ayachi, président du Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui, est intervenu jeudi à l’émission l’Invité de la Rédaction de la Radio algérienne pour commenter les dernières évolutions de la situation du peuple sahraoui, notamment avec la nomination de Staffan de Mistura envoyé personnel pour le Sahara occidental.
« L’Algérie a été parmi les pays qui ont le plus insisté sur la nomination de cet envoyé personnel de la part de l’ONU avec l’Afrique du Sud, l’Union africaine, et tout récemment l’administration Biden. Le Maroc n’avait pas le choix dans cette affaire pour pouvoir nommer un envoyé personnel marocophile », déclare Saïd Ayachi.Pour ce président du Comité national algérien de soutien au peuple Sahraoui, tous les dossiers internationaux du Sahara occidental subissent les pressions de la France, qui, en soutenant le Maroc « se tient contre le droit international au sein du Conseil de sécurité et s’oppose à l’application de sa résolution qui reconnait le droit au peuple sahraoui de bénéficier d’un référendum. »« La France s’oppose à protéger et à défendre les droits de l’homme au Sahara occidental. Elle soutient, également, le Maroc dans ses manœuvres au sein de l’Union européenne. Nous la retrouvons partout et nous sommes en droit de chercher une explication qui n’est valide qu’avec le fait d’avoir un esprit colonialiste dont même ses instances officielles n’arrivent pas à se détacher », souligne Saïd Ayachi.Dans le même contexte, il estime que la France, par l’intermédiaire du Maroc, « impose cette occupation puisqu’il s’agit du pont des intérêts français dans l’Afrique de l’Ouest principalement. »Radio Algérienne, 07/10/2021 -
Sahara Occidental : De Mistura peut faciliter la tenue du référendum d'autodétermination
Sahara Occidental, Maroc, Staffan de Mistura, ONU, #SaharaOccidental, #Maroc, #StaffanDeMistura,Le diplomate italo-suédois, Staffan de Mistura, proposé par le chef de l’ONU pour ‘tre son nouvel émissaire pour le Sahara occidental peut faciliter la tenue du référendum d’autodétermination dans ce territoire non autonome, « comme cela s’est passé au Timor oriental », a indiqué le représentant adjoint du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne, Omar Mih.« La désignation de Staffan de Mistura, peut faciliter la tenue du référendum d’autodétermination, par lequel le peuple sahraoui pourra décider de son propre destin, tel que cela s’est passé au Timor- oriental », a déclaré Omar Mih, dans un entretien au site portugais « Sete Margens ». « La question du Sahara occidental est la conséquence d’un processus de décolonisation inachevé. Elle est inscrite à l’agenda des Nations unies en tant que territoire non autonome, son peuple doit exercer son droit à l’autodétermination », insiste le diplomate sahraoui qui a récemment effectué une visite au Portugal pour transmettre aux autorités et à la classe politique portugaises, un mémorandum sur les récents développements au Sahara occidental.Omar Mih, rappelle que depuis les années 1990, l’ONU a déployé une mission au Sahara occidental, la Minurso, fruit d’un accord entre le Maroc et le Front Polisario signé en 1991, sous l’égide de l’ONU et qui a pour but d’organiser le référendum d’autodétermination. « Il est de la responsabilité du secrétaire général et surtout du Conseil de sécurité, de s’assurer que le référendum attendu, objet d’un accord entre les deux parties soit programmé lors de sa prochaine réunion, en octobre », ajoute le représentant adjoint.Dans son entretien au site portugais, le représentant du Front Polisario relève avoir trouvé lors de sa visite au Portugal de « la compréhension et de la solidarité », précisant que « la similitude, politique et juridique de la question sahraouie avec celle du Timor oriental, facilite la compréhension » du conflit au Sahara occidental. « La proximité géographique en augmente l’intérêt », dira-t-il à ce propos.Omar Mih rappelle, à ce titre, les propos du président de la commission des affaires européennes de l’Assemblée de la République portugaise, Luis Capoulas Santos, qui avait déclaré : « Ce conflit traÓne depuis longtemps. Il existe un large consensus national (au Portugal) sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ».Le diplomate sahraoui souligne que le Front Polisario est « ouvert au dialogue avec tous les partis politiques, le gouvernement et les organisations de la société civile » au Portugal, mettant en exergue le « large consensus » dans ce pays européen sur « le respect du droit international et le droit des peuples à l’autodétermination, tel qu’inscrit dans la Constitution de la République portugaise et tel qu’appliqué dans le cas du Timor-Oriental ». -
Le nouvel envoyé spécial du SG de l’ONU ligoté par le conseil de sécurité : Quelle marge de manœuvre pour Staffan de Mistura ?
Sahara Occidental, Maroc, ONU, Conseil de Sécurité, Staffan de Mistura,Le représentant du Front Polisario en Europe, Oubi Bouchraya Bachir, a affirmé que le nouvel envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, qui a pour mission notamment de faire avancer la mise en application des solutions au conflit sahraoui, « reste ligoté par la feuille de route que lui tracera le Conseil de sécurité » de l’ONU. « En tant qu’envoyé spécial d’Antonio Guterres pour le Sahara occidental, ses prérogatives lui confèrent les moyens de faire avancer la mise en application des solutions au conflit et de mener les négociations entre les deux parties, ainsi que fédérer l’appui international nécessaire à l’application des avancées réalisées », souligne M. Bouchraya dans un entretien accordé vendredi à l’agence russe Sputnik. Staffan de Mistura « reste néanmoins ligoté par la feuille de route que lui tracera le Conseil de sécurité », ajoute-il, réaffirmant par ailleurs, que la « nomination ‘‘bien qu’importante’’, d’un envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental n’est pas un objectif stratégique majeur en soi ». « Staffan de Mistura est un diplomate de stature internationale, dont la compétence et la probité morale et intellectuelle sont irréprochables », affirme M. Bouchraya Bachir, soulignant que « le Front Polisario a donné son accord en vue de sa nomination depuis le mois d’avril ». Et d’ajouter que si « le Maroc a pu retarder l’arrivée d’un autre diplomate à ce poste, dans le but de maintenir le statu quo qui dure depuis plus de 30 ans afin, in fine, de faire accepter à la communauté internationale son plan d’autonomie par le fait accompli, c’est dû essentiellement au laxisme de celui qui a la solution au conflit entre ses mains, c’est-à-dire le Conseil de sécurité, notamment ses membres permanents, qui a tourné le dos à ses responsabilités au Sahara occidental ». A cet effet, poursuit le représentant du Front Polisario, « le Conseil de sécurité, notamment ses membres permanents, dont le rôle est de faire valoir le droit international, doit imposer au Maroc le respect de la résolution relative à l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, afin que le bruit des armes cesse à jamais dans la région ».Il rappelle, dans ce contexte, que l’ »ONU, l’Union africaine (UA) et la Cour internationale de Justice (CIJ) ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental ».Lafarge impliquée dans l’occupation marocainePar ailleurs, l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM) a dénoncé l’implication de Lafarge Ciments Sahara, filiale du groupe LafargeHolcim, dans le soutien à l’occupation marocaine du Sahara occidental. Dans un communiqué cité par l’Agence de presse sahraouie (SPS), l’instance sahraouie a estimé qu’en investissant dans un projet en partenariat avec la holding royale marocaine « Al Mada » à Layoune occupée, la compagnie internationale s’implique dans un crime contre l’humanité au Sahara occidental. « Plusieurs multinationales continuent de se soustraire à leurs obligations juridiques et morales et aux exigences du droit international au Sahara occidental en lien avec la question de l’exploitation des ressources naturelles des territoires dont les peuples n’ont pas encore exercé leur droit à l’autodétermination, et ce, en violation de la Charte des Nations Unies, en particulier l’article 73 », a affirmé l’ISACOM.Et d’expliquer que ces sociétés font des investissements et concluent des contrats commerciaux avec les autorités d’occupation marocaines contre la volonté et les intérêts du peuple sahraoui.Faisant l’objet d’une information judiciaire, le cimentier français Lafarge est soupçonné d’avoir versé des fonds à des groupes terroristes en Syrie, a souligné le communiqué, rappelant la décision de la Cour de cassation française, en date du 7 septembre 2021, invalidant l’annulation des poursuites pour complicité de crime contre l’humanité.Selon l’instance sahraouie, LafargeHolcim a fait des investissements dans les territoires occupés du Sahara occidental, au mépris du droit international et des droits inaliénables du peuple sahraoui, notamment à l’autodétermination et à l’indépendance.L’ISACOM a demandé au groupe franco-suisse LafargeHolcim de cesser de soutenir l’occupation du Sahara occidental en mettant fin à la présence illégale de sa filiale dans les territoires sahraouis occupés. -
Désignation d’un nouvel émissaire au Sahara Occidental, une opportunité à saisir par l’ONU pour organiser un référendum
Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura,Le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdallah Laarabi considère que la nomination prévue de Staffan de Mistura en tant que nouvel émissaire pour le Sahara occidental constitue une nouvelle opportunité à saisir par l’ONU pour accorder au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental.Dans une déclaration à l’agence Europa Press, Abdallah Laarabi a indiqué que «la nomination prévue de Staffan de Mistura constitue une nouvelle opportunité à saisir par l’ONU pour accorder au peuple sahraoui le droit d’exprimer ses aspirations à travers un référendum d’autodétermination». «Il s’agit là d’une nouvelle tentative pour relancer le processus de paix onusien», a-t-il dit.Abdallah Laarabi a appelé le Conseil de sécurité à «soutenir le peuple sahraoui et à lui accorder la chance d’exprimer ses aspirations à travers un référendum, et ce de manière démocratique et transparente». Il impute l’entrave du processus de paix à «l’entêtement de l’occupation marocaine et à l’inertie de la communauté internationale qui a contribué à l’échec de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) dans l’accomplissement de sa principale mission pour laquelle elle a été créée en 1991″.Pour rappel, le futur émissaire proposé par Guterres pour relancer le processus de paix au Sahara Occidental, à l’arrêt depuis 2019, a été nommé en 2014 envoyé spécial sur la crise en Syrie. De Mistura a eu à assumer le rôle de facilitateur pour les pourparlers de paix en Syrie, une fonction précédemment occupée par l’Algérien Lakhdar Brahimi, qui a démissionné en mai et avant lui par Kofi Annan.Possédant deux nationalités, italienne et suédoise, le diplomate, 74 ans, cumule quatre décennies d’expérience à l’ONU, dans les zones touchées par le conflit aussi bien que dans les agences humanitaires.L’ancien médiateur a déjà offert ses bons offices en Irak et en Afghanistan où il a servi en tant que chef des missions de l’ONU dans ces deux pays. -
Sahara Occidental : Contraint et forcé le Maroc donne son accord à un nouvel émissaire du SG de l’ONU
Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura,
Le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar, a estimé que le Maroc a finalement accepté la nomination de Staffan de Mistura comme nouvel émissaire du SG de l’ONU , pour le Sahara occidental sous la pression de membres influents du Conseil de sécurité.Après l’avoir refusée en mai dernier, alors que le Front Polisario l’avait acceptée, le Maroc a finalement donné son aval à la nomination de Staffan de Mistura sous la pression de puissances influentes au sein du Conseil de sécurité, qui ne tolèrent plus l’obstruction marocaine continue aux efforts du secrétaire général de l’ONU pour la relance du processus de paix au Sahara occidental, a précisé Sidi Mohamed Omar dans une déclaration à l’agence de presse sahraouie (SPS).En évoquant un retour au processus de paix, le Maroc « se leurre », a affirmé le diplomate sahraoui, rappelant que les Sahraouis ont annoncé « la rupture totale avec un processus de paix que le Conseil de sécurité lui-même n’a pas pu mettre en œuvre pendant près de 30 ans », et ce, suite à l’agression menée par les forces d’occupation marocaines, le 13 novembre 2020, contre des civils sahraouis dans la brèche illégale d’El-Guerguerat.« Cette grave violation de l’accord de cessez-le-feu et des accords militaires pertinents et l’acte d’agression perpétré par les forces d’occupation marocaines dans les territoires libérés de la République sahraouie persistent encore devant le mutisme de l’ONU », a-t-il fait observer. Sidi Omar a réitéré l’affirmation du Front Polisario que l’unique voie pour parvenir à une solution pacifique, juste et permanente pour mettre fin à la décolonisation du Sahara occidental consistait à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, conformément aux principes de la Légalité internationale et aux résolutions de l’ONU et de l’Union africaine (UA) y afférentes.Il a appelé le Conseil de sécurité à mettre fin à son inertie, à l’origine d’ailleurs du non-respect par la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) de son mandat et de l’effondrement du processus de paix au Sahara occidental.Après l’aval donné par Rabat, le chef de l’ONU Antonio Guterres devrait soumettre cette candidature aux membres du Conseil de sécurité pour approbation, avant de l’annoncer de façon officielle dans les prochains jours. Il y a lieu de souligner que le futur émissaire proposé par Guterres pour relancer le processus de paix au Sahara Occidental, à l’arrêt depuis 2019, a été nommé en 2014 envoyé spécial sur la crise en Syrie.De Mistura a eu à assumer le rôle de facilitateur pour les pourparlers de paix en Syrie.Possédant deux nationalités, italienne et suédoise, le diplomate, 74 ans, cumule quatre décennies d’expérience à l’ONU, dans les zones touchées par le conflit aussi bien que dans les agences humanitaires. L’ancien médiateur a déjà offert ses bons offices en Irak et en Afghanistan où il a servi en tant que chef des missions de l’ONU dans ces deux pays.M. BendibLe Courrier d’Algérie, 18/09/2021 -
Sahara Occidental: forcé à l'accepter, le Maroc inquieté par la nomination de Staffan de Mistura
Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura, #Maroc, #Sahara,SAHARA OCCIDENTAL: FEU VERT DU MAROC À LA NOMINATION D’UN NOUVEL ENVOYÉ DE L’ONU Inquiétudes chez les M’khaznisLe Maroc a donné son accord pour la nomination du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura comme nouvel envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental, dont le poste est vacant depuis 2019, a indiqué l’ambassadeur du Maroc à l’ONU.«Le Maroc a été consulté au préalable au sujet de cette nomination et a déjà notifié son accord à M. Antonio Guterres », le secrétaire général de l’ONU, a déclaré le diplomate marocain, Omar Hilale, dans une interview à l’agence de presse MAP publiée mercredi.Hilale a précisé que des « consultations (étaient) en cours » et que l’annonce de la nomination de M. Staffan de Mistura se ferait dans les prochains jours, après l’aval des membres du Conseil de Sécurité. « L’accord du Maroc émane de sa confiance permanente et son soutien constant aux efforts du secrétaire général de l’ONU pour parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis au différend régional », a ajouté l’ambassadeur marocain.La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole, considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. Le dernier envoyé spécial de l’ONU, l’Allemand Horst Köhler, n’a pas été remplacé après sa démission en mai 2019.M. Guterres avait déjà proposé une douzaine de candidats ces deux dernières années pour lui succéder, mais sans obtenir le consensus des parties. M. de Mistura est un diplomate chevronné qui a occupé de hauts postes onusiens. Il a notamment été l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie (2014-2018) et représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Irak (2007- 2009) et en Afghanistan (2010- 2011).« Une fois nommé (…), M. de Mistura pourra compter sur la coopération et le soutien, sans faille, du Maroc dans la mise en œuvre de sa facilitation pour le règlement de ce différend régional », a assuré Hilale.Toutes les tentatives de règlement du conflit ont échoué jusqu’ici. Et depuis la démission du dernier envoyé de l’ONU, des négociations quadripartites impliquant le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie sont au point mort.Rabat, qui contrôle près de 80% de ce vaste territoire désertique, où de grands chantiers de développement marocains ont été lancés ces dernières années, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.Le Polisario, lui, réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU prévu lors de la signature d’un cessezle-feu entre les belligérants en septembre 1991.Le nom de M. de Mistura avait été évoqué au printemps dernier pour remplacer M. Köhler et relancer le dialogue politique. Le Front Polisario avait alors fait savoir qu’il acceptait la désignation du diplomate italo-suédois comme nouvel émissaire.L’empressement de la désignation d’un émissaire pour ce contentieux vieux de 45 ans est dû à la prochaine réunion du Conseil de Sécurité sur la question du Sahara Occidental.En effet, le Conseil devra se prononcer sur la question et établir les nouvelles lignes à suivre en vue de remettre sur les rails le processus de paix onusien paralysé depuis la démission de l’allemand Horst Kohler. -
Sahara Occidental: Sous pression des USA, Le Maroc accepte de Mistura
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Citant « des sources diplomatiques à New York », l’APS rapporte le fruit de la pression des USA sur le Maroc au sujet de la désignation d’un nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental.
Selon l’agence de presse algérienne, le Maroc a fini par accepter l’italo-Suédois Staffan de Mistura pour ce post onusien vacant depuis la démission de l’ancien président allemand Horst Kohler pour « des raison de santé », selon la version officielle.
« Après l’aval donné par Rabat, le chef de l’ONU Antonio Guterres devrait soumettre cette candidature aux membres du Conseil de sécurité pour approbation, avant de l’annoncer de façon officielle les prochains jours », ajoute la même source citant les mêmes sources.
A la question posée « Qu’est ce qui a été donné en contrepartie de cette acceptation? », l’APS indique que le royaume alaouite « pourrait troquer cette acceptation par le maintien de la reconnaissance américaine sur sa prétendue souveraineté au Sahara Occidental occupé, ou par sa présence illégale dans la zone tampon d’El Guergarat, à l’extrême sud-ouest de ce territoire non autonome, sous surveillance de l’ONU ».
L’APS rappelle que Le Front Polisario avait déjà donné, le 29 avril 2021, son aval à cette nomination. Depuis lors, Rabat maintenait le blocage à un diplomate onusien qui porte à sa faveur une longue expérience dans le domaine de la résolution des conflits.
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Sahara occidental : Le Maroc dit non au SG de l’Onu
Le Maroc est décidément incorrigible. Adepte des manoeuvres et autres tergiversations ce pays vient encore une fois de prouver qu’il n’est pas prêt du tout à répondre favorablement à la volonté de la communauté internationale.
Il refuse ainsi de lâcher du lest s’agissant de l’affaire du Sahara occidental. Rabat a en effet refusé le Suédois Staffan de Mistura comme nouvel émissaire des Nations unies pour le Sahara occidental, en remplacement de l’Allemand, Horst Kohler, qui a démissionné de ce poste en 2019. Cette annonce a été faite par un haut dirigeant du Front Polisario. Le représentant du Front Polisario auprès de l’Organisation internationale des Nations unies (Onu), Mohamed Sidi Amar, a fustigé cette position en indiquant que cela « entre dans le cadre d’une série de refus apposée par le royaume du Maroc à tout effort de débloquer le processus de paix dans ce territoire occupé ». Le Maroc a refusé jusque-là tous les noms proposés par le secrétaire général de l’Onu, AntonioGuterres. Selon le diplomate sahraoui le »Maroc a non seulement bloqué lamissiondu secrétaire général de l’Onu dans la désignation d’un nouveau envoyé spécial pour le Sahara occidental, mais a aussi posé des conditions préalables qui éliminent tout représentant d’un pays scandinave, de l’Australie, de la Suisse ou de l’Autriche ». C’est dire combien leMaroc est en train de mettre les bâtons dans les roues de la diplomatie onusienne en vue d’entraver toute quête de trouver une solution équitable et juste à ce problème de décolonisation. Le Polisario accuse ainsi le Maroc de privilégier le statu quo en imposant le fai accompli à l’ensemble de la communauté internationale. Pour rappel, la proposition de nomination de Staffan de Mistura est en attente de l’approbation des deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc. Si la proposition du SG de l’Onu est retenue, de Mistura sera le cinquième émissaire de l’organisation onusienne pour ce territoire non autonome.L’Onu a déjà nommé quatre médiateurs pour tenter de régler, en vain, ce conflit vieux de quarante-six ans. Il s’agit des deux Américains James Baker et Christopher Ross, de l’ancien Président allemand, Horst Kohler et du Hollandais Peter Van Walssun. Ce nouveau revers pour l’Onu confirme bel et bien que le Maroc n’a absolument aucune volonté de régler cette question de décolonisation. De manoeuvres en atermoiements leMaroc gagne du temps depuis une trentaine d’années. Il refuse au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination comme énoncé dans les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu. Cette situation a déjà débouché sur la reprise de la guerre entre les deux parties. Au mois de novembre dernier le Polisario a en effet rompu le cessez-le-feu en vigueur depuis 30 années à cause des manoeuvres marocaines dans la région d’El-Guergarette une zone très proche de la frontière avec la Mauritanie. Depuis le Polisario clame qu’il ne reviendra pas sur cette décision si le Maroc, qui bénéficie de l’appui de la France notamment, persiste dans son entêtement à refuser le rè lement de la question sahraoui.Par : KAMAL HAMEDLe Midi Libre, 30 juin 2021Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura, -
Staffan de Mistura, l’ex-médiateur de l’ONU en Syrie qui ne voulait plus serrer la main de Bachar el-Assad
L’ambassadeur est revenu mardi à Londres sur ses années comme envoyé de l’ONU en Syrie entre 2014 et 2018. Il a expliqué les raisons de son départ et s’est montré confiant sur l’avenir de la Syrie.
Par Stanislas Poyet
Voilà un an que Staffan de Mistura a quitté son poste d’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie. Depuis, il n’était jamais revenu publiquement sur ses quatre années passées à jouer les intermédiaires dans un conflit qui a fait plus de 370.000 morts.
Au centre Aga Khan, à Londres, le diplomate italo-suédois s’est expliqué mardi 5 novembre sur les raisons de son départ. «Pourquoi suis-je parti l’année dernière?, se demande-t-il devant l’assemblée. Et bien, officiellement pour des raisons personnelles. Officieusement, parce que je sentais que la guerre touchait territorialement à sa fin, et ayant combattu contre ce qui s’était passé à Alep, à Idlib, à Daraya, je ne pouvais pas être celui qui serre la main d’Assad en disant “malesh” [“ce n’est pas grave” en arabe]».
Pourtant, Staffan de Mistura s’est toujours revendiqué d’un réalisme politique. Il discutait avec toutes les factions en présence. Le médiateur de l’ONU a toujours eu à cœur de maintenir Bachar el-Assad dans le jeu des négociations. En 2015, un an après sa nomination il assure qu’«Assad fait partie de la solution», et il a depuis toujours cherché à ménager le régime pour en obtenir des concessions, un ménagement que certains ont lu comme de la complaisance.
Devant son auditoire Staffan de Mistura a aussi défendu son bilan. L’intervention humanitaire de l’ONU et ses dénonciations des crimes de guerre auraient, estime-t-il, sauvé quelque 700.000 vies. Ces prises de position lui ont coûté sa marge de manœuvre, argue l’ancien médiateur, pour qui dénoncer les crimes de guerre ne fait pas parti du «manuel du parfait négociateur». Mais Staffan de Mistura affirme ne rien regretter de ses prises de position, bien qu’elles aient «réduit son espace de négociation».
« Je ne pouvais pas être celui qui serre la main d’Assad en disant “malesh” [“ce n’est pas grave“ en arabe] »
Staffan de Mistura
Incorrigible optimisteDevant le parterre de l’Aga Khan, le diplomate qui s’était décrit lui-même en 2015 comme souffrant «d’une terrible maladie chronique, celle de l’optimisme», s’est montré confiant pour l’avenir de la Syrie. Lui qui avait été le spectateur impuissant de l’intervention de la Russie aux côtés du régime syrien en 2015, affirme que la Russie souhaite un traité de paix. «La Russie n’a aucun intérêt, aucune volonté, aucune capacité à reconstruire la Syrie, explique-t-il. Elle n’a aucune intention, si elle est intelligente, de rester seule avec entre les mains la chandelle qui, une fois consommée, lui brûlera les mains. Elle préférera la transmettre à l’Europe qui pourra alors contribuer à la reconstruction».
Staffan de Mistura révèle même qu’un accord entre la Russie et les États-Unis avait été conclu en 2016, les premiers promettant de maintenir au sol les avions syriens, les seconds de faire pression sur l’opposition pour évincer le Front Al-Nosra, l’ancienne branche syrienne d’Al-Quaïda, aujourd’hui connue sous le nom d’Hayat Tahrir al-Sham. «Les Russes voulaient un accord parce qu’il craignait qu’Hillary Clinton ne devienne présidente et inaugure une politique plus musclée», poursuit-il. Mais l’accord a tourné court lorsqu’un convoi de l’ONU a été bombardé la même année, et que les regards accusateurs se tournaient vers la Russie.
Même la situation des Kurdes syriens n’échappe pas à son optimisme. Alors que les forces des YPG – les milices kurdes de Syrie – font face à une offensive turque de grande ampleur, Staffan de Mistura professe sa foi que la Russie exigera des Syriens qu’ils maintiennent l’autonomie du Rojava. En attendant, Damas réinvesti les zones kurdes, et la semaine dernière, les premiers échanges de tirs ont opposé l’armée syrienne aux forces turques.Le Figaro, 6 nov 2019
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