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  • Migrants: le gouvernement tunisien fait marche arrière

    Tags : Tunisie, migrants africains, subsahariens, racisme,

    La présidence tunisienne est revenue sur une série de mesures strictes annoncées par le président Kais Saied concernant la présence de migrants africains dans le pays, sous la pression intérieur et africaine, contre ce que les pays africains ont considéré comme « un discours anti-africain ».

    La présidence tunisienne a annoncé dimanche soir une série de décisions pour corriger la situation et résoudre la crise liée à ce dossier, et a décidé de faciliter les procédures pour les étrangers qui y résident et de protéger les différentes communautés. « La délivrance d’un permis de séjour d’un an pour les étudiants des pays africains frères afin de faciliter leur séjour en territoire tunisien et leur permettre de renouveler périodiquement leurs documents en temps opportun, et de prolonger le séjour de trois à six mois. »

    Dans le même contexte, les autorités tunisiennes ont décidé de « faciliter les départs volontaires pour ceux qui le souhaitent de manière ordonnée, en coordination préalable avec les ambassades et les missions diplomatiques des pays africains en Tunisie, et d’exonérer les frères africains du paiement des pénalités de retard imposées aux expatriés ayant dépassé la durée de séjour autorisée, dans le cadre du retour volontaire ».

    La Présidence tunisienne a annoncé » renforcer l’encadrement et intensifier l’assistance sociale, sanitaire et psychologique à tous les migrants et réfugiés des pays africains à travers l’Organisation du Croissant-Rouge tunisien et ses différents partenaires. », ainsi que la mise en place d’un  » numéro vert pour les résidents de divers pays africains frères pour signaler tout abus de leurs droits, tous les types de traite des personnes et la réduction du phénomène de l’exploitation des migrants irréguliers par des campagnes de surveillance intensifiées ».

    La Tunisie a remercié les États africains frères « qui ont renforcé leurs mesures pour protéger la communauté tunisienne qui y réside », en raison de craintes de réactions inappropriées contre les Tunisiens en réponse à la récente campagne tunisienne contre les migrants africains, puisqu’un certain nombre de Sénégalais, y compris des parlementaires, avaient tenté de se rendre à l’ambassade de Tunisie à Dakar pour livrer un message de protestation.

    Ces nouvelles mesures sont un brusque revirement après la position exprimée par le président Kais Saied il y a deux semaines lorsqu’il a qualifié l’afflux de migrants africains en Tunisie de complot afin de changer la composition démographique du pays, suivi d’une campagne d’arrestation d’africains, incitant les pays africains à commencer à évacuer leurs ressortissants de Tunisie, alors que l’Union africaine avait exprimé son rejet de la campagne contre les migrants.

    #Tunisie #Kais_Saied #Subsahariens #Migration #Migrants_africains

  • Tunisie : Début d’une campagne de lutte contre la migration clandestine

    Tags : Tunisie, immigration, subsahariens,

    De Tunis, Mohamed Kettou

    Les migrants subsahariens en Tunisie ne dorment plus tranquilles puisqu’ils ne peuvent pas prévoir l’heure de leur arrestation. En effet, depuis trois jours, la Tunisie vit une lutte contre l’immigration illégale des Subsahariens.

    Ces derniers dont la majorité se compose d’Ivoiriens sont sortis de la cachette pour occuper des quartiers où ils deviennent presque majoritaires, tant à Tunis qu’à Sfax (capitale du Sud) où ils constituent une menace sur le marché de l’emploi.

    C’est une déclaration du Président Kaïs Saïed qui a lancé la lutte engagée, durement, mercredi, à travers tout le pays.

    En effet, la veille, le chef de l’État avait insisté, dans une déclaration, sur la nécessité de trouver une solution à ce phénomène conformément à la loi en vigueur en Tunisie.

    Commentant la déclaration du chef de l’État, l’un de ses conseillers, Wahid Hajjem, a précisé qu’il ne s’agit pas de xénophobie. Kaïs Saïed, a-t-il expliqué, a seulement appelé les autorités compétentes à «mettre un terme aux vagues de migrants subsahariens clandestins qui viennent s’installer en Tunisie dans le cadre d’un projet de les y installer pour de bon». Il s’agit, a-t-il dit, «d’un projet engagé depuis une dizaine d’années en contrepartie de grosses sommes d’argent». «Les décisions qui seront prises dans le strict respect des droits de l’Homme ne toucheront pas les relations avec les pays d’origine de ces migrants», a-t-il précisé.

    Au plan pratique, de nombreuses arrestations de citoyens subsahariens ont eu lieu dans certaines régions du pays. En outre, l’Inspection du travail a annoncé que ses services ont initié une campagne de contrôle de l’emploi des travailleurs étrangers concentrés, en particulier, dans les zones touristiques, industrielles et, même, agricoles.

    À l’opposé, les associations des droits de l’Homme se sont illustrées par leur soutien à ces migrants. Ces associations n’ont pas caché leurs critiques, affirmant que la lutte contre la présence des migrants subsahariens en Tunisie est une opération engagée en «violation de la Constitution et des conventions africaines et internationales».

    À souligner que le nombre de ces migrants est devenu très remarquable en Tunisie. Souvent, ils y entrent de façon illégale et ils sont devenus si nombreux qu’ils sont parvenus à créer des quartiers qui leur sont propres et à devenir, parfois, dangereux pour la sécurité. Leur nombre est encore inconnu. Mais on parle de chiffres allant de 20 à 60 000. Rien que dans la région de Kasserine, limitrophe avec la frontière algérienne, 69 Subsahariens ont été arrêtés au cours des dernières 72 heures pour entrée illicite en Tunisie.

    Aujourd’hui, ces migrants sont un sujet de prédilection sur les réseaux qui regorgent de messages de mécontentement, surtout en soutien aux migrants. Toutefois, des écrits trahissent l’esprit raciste d’auteurs de certains commentaires. En général, la campagne est rejetée car elle est menée aussi sans distinction contre des étudiants ou des personnes malades venues se soigner en Tunisie.

    C’est, écrit un ingénieur sur sa page Facebook, «le résultat de l’ignorance, de la gabegie, du populisme et de l’amateurisme».

    Au niveau diplomatique, la première réaction vient de l’ambassade du Cameroun. La chancellerie appelle les citoyens originaires de ce pays à veiller au respect des lois tunisiennes et annonce qu’elle est disposée à venir en aide à tout candidat à un retour volontaire à Yaoundé.

    M. K.

    Le Soir, 25/02/2023

    #Tunisie #Migration #Subsahariens

  • Moussa Faki condame les déclarations raciales du président tunisien

    Moussa Faki condame les déclarations raciales du président tunisien

    Tags : Union Africaine, Tunisie, Kaïs Saïed, subsahariens, migration,

    Le Président de la Commission de l’Union Africaine condamne fermement les déclarations raciales sur des compatriotes Africains en Tunisie.

    24 Février 2023 : Le Président de la Commission de l’Union Africaine, S.E. Moussa Faki MAHAMAT, condamne fermement les déclarations choquantes faites par les autorités Tunisiennes contre des compatriotes Africains, qui vont à l’encontre de la lettre et de l’esprit de notre Organisation et de nos principes fondateurs.

    Au nom du Président, la Vice-Présidente, Dr Monique Nsanzabaganwa, et la Commissaire de l’UA pour la Santé, les Affaires Humanitaires et le Développement Social, Amb. Minata Samate, ont reçu le Représentant Permanent de la Tunisie accrédité auprès de l’Union Africaine afin d’exprimer les vives préoccupations de l’Union Africaine quant à la forme et le fond de la déclaration ciblant des compatriotes Africains, nonobstant leur statut légal dans le pays.

    Le Président rappelle à tous les pays, en particulier aux États membres de l’Union Africaine, qu’ils doivent honorer les obligations qui leur incombent en vertu du Droit International et des instruments pertinents de l’Union Africaine, à savoir traiter tous les migrants avec dignité, d’où qu’ils viennent, s’abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes, et accorder la priorité à leur sécurité et à leurs droits fondamentaux.

    Le Président réitère l’engagement de la Commission à soutenir les autorités Tunisiennes en vue de la résolution des problèmes de migration afin de rendre la migration sûre, digne et régulière.

    Union Africaine, 24/02/2023

    #Union_africaine #Tunisie #Kaies_Saied #Subsahariens #Migration

  • Immigration : le talon d’Achille du monde développé

    Immigration : le talon d’Achille du monde développé

    Occident, Europe, Etats-Unis, immigration, Syrie, subsahariens,

    Alberto Pelaez

    C’est toujours le même drame : l’immigration, l’immigré qui n’a d’autre choix que de chercher un monde meilleur ou, tout simplement, de ne pas perdre la vie dans les guerres absurdes des pays lointains où il vit.

    Dans le cas de l’Espagne, ils viennent de pays perdus en Afrique. Le Libéria, le Burkina Faso, la Guinée Conakry, le Niger, sont des pays où, bien qu’ils se portent bien, ils pourront sauver leur vie, oui, en combattant et en essayant de faire de la survie leur meilleur allié. C’est pourquoi ils échappent à tant de guerres et marchent pendant des mois ou des années à travers le désert du Sahara. Après beaucoup de souffrances, ils arrivent à Ceuta et Melilla, les deux villes espagnoles situées au Maroc. Là, une clôture de cinq mètres les attend avec des fils de fers qui agissent comme des barbelés pour leur arracher la peau et la laisser en lambeaux. Mais le monde développé ne comprend pas qu’une clôture ne représente aucun obstacle à tant de calamités qui se sont produites pendant des années.

    Cependant, l’arrivée de Subsahariens en Espagne a récemment diminué. Elle a baissé, mais elle ne s’est pas arrêtée parce que la faim n’arrête personne. Maintenant, l’immigration cherche d’autres lieux de pêche. Ils partent à la recherche d’autres forces dans les mondes de « l’abondance ». Beaucoup entrent par le pôle Nord gelé. Ils marchent et marchent, la plupart d’entre eux sont des Syriens. Ils parcourent toute la Russie jusqu’à la frontière avec la Norvège. Ils défient les moins vingt degrés pour pouvoir traverser jusqu’à Kirkenes, la première ville norvégienne qui borde la Russie et le pôle Nord. Il doit y avoir beaucoup d’envie de survivre pour pouvoir y arriver et vaincre la mort.

    Une autre des routes devenues à la mode est la Manche, une dangereuse traversée de près d’une centaine de kilomètres qui va de Calais en France à Douvres en Angleterre. Des milliers de personnes désespérées qui ne regardent qu’en avant la traversent en défiant la mort. Beaucoup d’entre eux se noient. D’autres à leur arrivée sont déportés. Il se trouve que la faim peut faire cela et bien plus encore.

    Jusqu’à fin juillet, cent cinquante-cinq mille personnes avaient traversé les frontières européennes, quatre-vingt-trois pour cent de plus qu’à la même période de 2021, et le volume le plus élevé des six derniers mois. Mais c’est aussi que les demandes d’asile ont augmenté de 90 % dans l’Union européenne.

    Les Afghans, les Syriens, les Vénézuéliens et les Ukrainiens sont ceux qui demandent le plus le statut de réfugié. Il n’est pas surprenant, avec leurs pays en guerre ou avec des dictatures impitoyables, qu’ils aient dû partir à la recherche d’un monde meilleur, bien que souvent ils ne le trouvent pas.

    Mais le monde est de plus en plus inégal, l’écart se creuse. Si nous continuons ainsi, le bloc entre les riches et les pauvres laissera des effets indésirables pour toute l’humanité.

    Nous n’avons pas d’autre choix que de chercher des formules politiques où l’équité prime. La question est de savoir si nous sommes prêts à faire des sacrifices pour que cela se produise réellement.

    MSN.COM, 05/09/2022

  • Racisme anti-Noirs au Maroc

    Racisme anti-Noirs au Maroc

    Maroc, immigration, racisme, subsahariens,

    C’est sur l’un des aspects sociaux du Maroc les plus sombres, que vient de se pencher le journal Le Monde, dans sa version « Afrique », en publiant un reportage sur le calvaire des femmes subsahariennes venues chercher une vie meilleure dans ce pays. Celui-ci a publié des témoignages de femmes venues d’Afrique de l’Ouest, qui s’installent dans le pays pour devenir travailleuses domestiques. Elles se retrouvent bien trop souvent exploitées et maltraitées. Une forme d’esclavage moderne dénoncée par de nombreuses associations.

    Ce n’est pas la première fois que cette situation est publiquement dénoncée ; En effet, des signalements ont été émis par les correspondants de plusieurs médias et des diplomates de pays africains, concernant le sort des femmes venues de régions subsahariennes, et qui se font recruter comme domestiques.

    «On leur fait miroiter une vie meilleure. Evidemment ce ne sont que de fausses promesses », affirme Franck Iyanga , secrétaire général de l’Organisation démocratique des travailleurs immigrés au Maroc ( ODTI ) , le seul syndicat représentant ces employés étrangers, et qui voit, chaque jour, affluer des dizaines de cas de femmes lui demandant de l’aide pour rentrer au pays, après le constat amer, qu’elle se sont faites exploiter, et qu’il n’y a aucune possibilité de recours pour faire valoir leurs droits.

    «On leur dit vous allez travailler, il y’a des sénégalaises, ivoiriennes et camerounaises qui sont prises en main dès leur sortie de l’aéroport pour être immédiatement emmenées sur leur lieu de travail, et là, elles subissent toutes sortes de brimades et d’humiliations » a-t-il dit précisant que « C’est systématique dés le départ, elles sont séquestrées, leur passeport confisqué, et doivent travailler plus de 16 heures par jour. Bien sûr, la rémunération est loin d’être celle qui a été promise, et elles ont souvent des mois de salaires impayés ».

    Des abus sexuels de la part d’employeurs sont également quotidiennement signalés. « Si elles refusent, elles sont soit licenciées, soit on leur colle une affaire de vol sur le dos, et là, leur situation est pire », explique-t-il.

    Et ce n’est pas tout. En effet, même les domestiques locales ne sont pas mieux loties. Selon l’association marocaine contre le travail des enfants INSAF, elles sont entre 160 mille à 180 mille filles de moins de 15 ans venues de la campagne, qui sont exploitées en maison, donc en situation de travail domestique dans les grandes villes du pays, et subissant le même sort que les femmes subsahariennes.

    « C’est trop dur, il faut avoir le cœur solide, Toute cette vie manque d’humanité »

    En tout cas, la majorité des femmes arrivées dans le royaume chérifien, sont passées par des circuits de trafiquants. Parfois par des réseaux parallèles, familiaux ou amicaux, fonctionnant par bouche-à-oreille. Certaines, encore, viennent d’elles-mêmes. Faute de papiers en règle, elles sont exploitées, maltraitées, sans pouvoir se défendre. Un «esclavage moderne» que dénoncent de nombreuses associations de défense des droits humains au Maroc, qui déplorent le fait qu’il est impossible de connaître leur nombre – puisque leur travail s’exerce principalement de manière informelle.

    « Un peu plus de 5 000 travailleuses sont déclarées à ce jour, sur une population que nous estimons à 1 million » , a indiqué Nadia Soubate , membre de la Confédération démocratique du travail ( CDT ) , qui a participé à une étude publiée fin 2021 sur « l’emploi domestique au Maroc » . et qui précise que la situation est compliquée pour ces femmes. « C’est trop dur, il faut avoir le cœur solide. Toute cette vie manque d’humanité. »

    Pour Mamadou Bhoye Diallo , du Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (CCSM ) , « c’est d’autant plus inhumain que la personne peut travailler jusqu’à un an sans salaire pour rembourser l’employeur ou l’agence. Et au bout, il arrive qu’elle ne perçoive toujours rien si l’agence décide de verser directement l’argent à sa famille dans le pays » .

    Sans papiers ni repères, elles se retrouvent dès lors « prises en otage » et «n’ont d’autre choix que de rester à la merci de leurs employeurs », renchérit Patrick Kit Bogmis , de l’Association Lumière sur l’émigration au Maroc ( Alecma ) , basée à Rabat . Celle-ci a publié un rapport accablant sur le travail des domestiques subsahariennes, relevant une longue liste de violations des droits fondamentaux, avec toute une série de rapports sur la situation d’esclavage, où les patrons se comportent en « maîtres » en imposant des pratiques d’exploitation, de racisme, de violence et d’abus de tout genre ». Triste tableau pour un pays dont le monarque se revendique comme descendant direct de la lignée du prophète Mohamed (QSSSL), et dont la protection des droits de l’Homme et l’un des principes fondamentaux de la religion musulmane.

    Amira Mey

    Fil d’Algérie, 10/08/2022

    #Maroc #Immigration #Subsahariens #Racisme

  • Rien n’arrête le flux de migrants vers les îles Canaries

    Rien n’arrête le flux de migrants vers les îles Canaries

    Espagne, Iles Canaries, Maroc, Dakhla, Immigration, subsahariens,

    -Les îles Canaries, une route migratoire de plus en plus populaire
    -Les Africains qui arrivent se souviennent des horreurs de leur voyage en mer.
    -Le nombre de migrants augmente alors que la guerre en Ukraine aggrave la faim dans le monde.

    GRAN CANARIA, 11 août (Reuters) – Dans un cimetière de bateaux abandonnés, Mohamed Fane ramasse un franc ouest-africain sur le sol et frémit au souvenir traumatisant de son voyage du Sénégal aux îles Canaries.

    Après un voyage terrestre ardu et des mois d’attente, des passeurs ont fait monter ce charpentier de 33 ans avec deux douzaines d’autres personnes sur un bateau en bois fragile qui devait partir de la ville marocaine de Dakhla, mais qui est tombé en panne de carburant loin de l’archipel espagnol.

    Un homme affamé et assoiffé est mort à bord, tandis qu’un bateau de sauvetage espagnol a sauvé les autres. Fane, qui a à peine mangé pendant trois jours en mer et a utilisé sa bouteille d’eau pour renflouer le bateau qui fuyait, a pleuré comme jamais lorsqu’il a atteint Gran Canaria.

    « C’est la chose la plus difficile qui me soit arrivée, je ne le referai jamais », a-t-il déclaré.

    Ces expériences horribles sont monnaie courante sur l’une des routes les plus fréquentées et les plus périlleuses vers l’Europe pour les Africains qui fuient la pauvreté, les conflits et la faim, accentués par la pandémie de COVID-19 et les répercussions de la guerre en Ukraine.

    Selon les données gouvernementales, deux tiers des migrants africains entrant en Espagne passent désormais par les Canaries. Quelque 9 589 d’entre eux y sont arrivés jusqu’à présent en 2022, soit une augmentation de 27 % par rapport à la même période l’année dernière.

    Sur une carte, les sept îles ne sont que des points d’épingle dans le vaste Atlantique au large de l’Afrique de l’Ouest. Les pêcheurs guident des bateaux précaires équipés de moteurs souvent inadaptés. Beaucoup se perdent ou coulent.

    Au moins 1000 personnes sont mortes dans ces eaux depuis le début de l’année, selon l’organisation caritative Walking Borders. Les dizaines de milliers de touristes européens qui affluent aux Canaries ne sont guère conscients des tragédies qui se déroulent si près de leurs vacances.

    « Il y a de la panique parmi les gens en Afrique après la pandémie, la guerre en Ukraine et l’inflation, car ils sont très dépendants de la nourriture venant de l’extérieur », a déclaré Sukeina Ndiaye, un responsable d’un réseau de soutien aux migrants sur l’île de Tenerife.

    « Je crains que beaucoup d’autres ne prennent le risque ».

    Désespoir en mer

    Un autre qui l’a fait est le pêcheur Elhadji Diouf : il a pris un bateau avec 67 autres personnes du sud du Sénégal qui a atterri sur une plage de Tenerife six jours plus tard. Il a déclaré qu’il honorait le souhait de son père, qui souhaitait que sa famille échappe à la pauvreté causée par des prises toujours plus maigres dues à la pêche industrielle.

    Parfois, dit-il, les migrants perdent la tête après des voyages épuisants depuis l’Afrique intérieure, puis des journées de chaleur torride en pleine mer. « Certains n’en peuvent plus et sautent dans la mer. Le bateau ne peut pas tourner, ou s’arrêter, pour éviter de chavirer, il est donc impossible de les secourir. »

    La déshydratation, le mal de mer et l’hypothermie sont courants.

    Pourtant, la route courte qui traverse le détroit de Gibraltar et les autres voies d’accès au sud de l’Europe par la Méditerranée étant mieux surveillées, les îles Canaries sont un choix de plus en plus populaire pour les migrants désespérés, malgré les dangers.

    Le Maroc a endigué son flux dans le cadre d’un accord avec l’Espagne, mais de nombreux migrants viennent encore du Mali, du Sénégal, de la Guinée-Bissau, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Nigeria, selon les militants.

    Dans un rapport publié cette semaine sur la route migratoire en plein essor des îles Canaries, les Nations unies ont indiqué que 150 conducteurs de bateaux avaient été arrêtés l’année dernière, mais que les gangs criminels qui les soutiennent sur la côte africaine étaient rarement visés.

    De nombreux décès passent inaperçus, ajoute le rapport, soulignant que les bateaux empruntent souvent des itinéraires détournés pour éviter les zones de recherche et de sauvetage et les réseaux de téléphonie mobile, mais qu’ils peuvent ensuite être pris dans de forts courants qui les entraînent vers les Caraïbes.

    Les chiffres pourraient augmenter avec des eaux plus calmes à partir de septembre.

    « Personne ne peut les arrêter », se dit Fane sur l’île de Gran Canaria, où des bateaux de migrants colorés et abandonnés contiennent des chaussures délabrées, des boîtes de sardines, des bouteilles en plastique et un gilet de sauvetage.

    « Je perds espoir dans mon continent, l’Afrique. Ce qui se passe vous oblige à partir (…) J’ai entendu certaines personnes dire qu’arriver ici presque mort est mieux que de rester en Afrique. »

    Le même jour, les services de secours espagnols recherchaient un bateau perdu en mer au large de la Mauritanie avec 100 personnes signalées à bord. Quelques jours plus tard, un autre bateau a été secouru avec 61 personnes près de l’île : un garçon de 19 ans a été retrouvé mort à bord.

    Reuters

    #Espagne #Maroc #Immigration #Iles_Canaries

  • Maroc : Les migrants subsahariens massacrés par la police

    Maroc : Les migrants subsahariens massacrés par la police

    Maroc, migration, subsahariens, Afrique, Ceuta, Melilla, Espagne, Union Européenne,

    Le bilan officiel fait état de 18 morts, mais des sources locales, comme la branche Nador de l’Association Marocaines des Droits de l’homme parlent de presque 30 morts, alors que según l’activiste humanitaire espagnole Helena Maleno confirme le chiffre de 27 morts. « Les victimes de la tragédie de Melilla ont agonisé pendant des heures sous le cruel regard de ceux qui devaient les secourir et ne l’ont pas fait », accuse-t-elle.

    « De cette manière violente et inhumaine les migrants ont été traités hier à la barrière de Barrio Chino à Nador. Abandonnés sans secours sur place pendant des heures, ce qui a augmenté le nombre de décès », rapporte l’AMDH-Nador.

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    L’AMDH Nador alerte contre toute tentative d’ordonner l’enterrement rapide des migrants subsahariens et soudanais décédés hier sans l’ouverture d’une enquête globale, rapide et sérieuse pour déterminer les responsabilités et les manquements.

     » Et nous n’avons pas le droit de massacrer des gens qui veulent quitter notre pays. Surtout que, quand les choses tournent mal avec l’Espagne, le régime marocain utilise ces pauvres hères pour intimider Madrid et Bruxelles, et quand elles vont bien, il les réprime », dénonce le journaliste marocain Ali Lmrabet.

    Certes, les responsables de ce massacre sont les autorités marocaines, mais aussi ceux qui font pression pour que le Maroc fasse le sale boulot d’être le gendarme de l’Europe. Les mêmes qui ont créé les conditions pour maintenir l’Afrique sous-développée et affamée. Ceux-là même qui critique la Chine et la Russie et se taisent lorsqu’il s’agit du Maroc.

    #Maroc #Migration #Ceuta #Melilla #UE #Subsahariens

  • Maroc: 18 morts subsahariens à Melilla

    Maroc: 18 morts subsahariens à Melilla

    Maroc, Melilla, migration, subsahariens,

    Dix-huit morts alors qu’une foule de migrants prend d’assaut la frontière espagnole de Melilla depuis le Maroc
    Certains sont tombés d’une haute barrière séparant les côtés tandis qu’environ 500 sont entrés dans la zone frontalière après avoir coupé la clôture

    Dix-huit personnes sont mortes après une tentative massive d’une immense foule de migrants africains de passer du Maroc à l’enclave espagnole de Melilla.

    Environ 2 000 migrants se sont approchés de Melilla vendredi à l’aube et plus de 500 ont réussi à entrer dans une zone de contrôle frontalier après avoir coupé une clôture avec des cisailles, a indiqué la délégation locale du gouvernement espagnol dans un communiqué.

    Des responsables marocains ont déclaré vendredi soir que 13 migrants étaient morts des suites de leurs blessures subies lors de l’incursion, en plus de cinq dont la mort a été confirmée plus tôt dans la journée.

    « Certains sont tombés du haut de la barrière » séparant les deux côtés, a déclaré un responsable marocain, ajoutant que 140 agents de sécurité et 76 migrants avaient été blessés lors de la tentative de franchissement.

    Il s’agissait de la première incursion massive de ce type depuis que l’Espagne et le Maroc ont rétabli leurs relations diplomatiques le mois dernier.

    La délégation locale du gouvernement espagnol a seulement déclaré que 49 policiers espagnols avaient été légèrement blessés.

    Le Maroc a déployé un « grand » nombre de forces pour tenter de repousser l’assaut à la frontière et ils « ont coopéré activement » avec les forces de sécurité espagnoles, a-t-il déclaré plus tôt dans un communiqué.

    Des images diffusées par les médias espagnols montraient des migrants épuisés étendus sur le trottoir à Melilla, certains avec les mains ensanglantées et des vêtements déchirés.

    S’exprimant à Bruxelles, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a condamné « l’agression violente », qu’il a imputée aux « mafias qui font le trafic d’êtres humains ».

    Melilla et Ceuta, l’autre petite enclave nord-africaine de l’Espagne, ont les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique, ce qui en fait un pôle d’attraction pour les migrants.

    Jeudi soir, les migrants et les forces de sécurité « se sont affrontés » du côté marocain de la frontière, a déclaré Omar Naji du groupe marocain de défense des droits AMDH. Plusieurs d’entre eux ont été hospitalisés à Nador, a-t-il ajouté.

    En mars de cette année, l’Espagne a mis fin à une crise diplomatique d’un an en soutenant le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, revenant sur sa position de neutralité de plusieurs décennies.

    Sanchez s’est ensuite rendu à Rabat, et les deux gouvernements ont salué une « nouvelle étape » dans les relations.

    La querelle a commencé lorsque Madrid a autorisé Brahim Ghali, chef du Front Polisario indépendantiste du Sahara occidental, à être soigné pour Covid-19 dans un hôpital espagnol en avril 2021.

    Un mois plus tard, quelque 10 000 migrants ont traversé la frontière marocaine dans l’enclave espagnole de Ceuta alors que les gardes-frontières détournaient le regard, dans ce qui était largement considéré comme un geste punitif de Rabat.

    Rabat demande que le Sahara occidental ait un statut autonome sous souveraineté marocaine, mais le Polisario veut un référendum d’autodétermination supervisé par l’ONU, comme convenu dans un accord de cessez-le-feu de 1991.

    Dans les jours juste avant que le Maroc et l’Espagne ne rafistolent leurs liens, il y a eu plusieurs tentatives de traversée massive de migrants vers Melilla, dont une impliquant 2 500 personnes, la plus grande tentative de ce type jamais enregistrée. Près de 500 ont réussi à traverser.

    Le rafistolage des relations avec le Maroc, point de départ de nombreux migrants, s’est traduit par une baisse des arrivées, notamment dans les îles Canaries atlantiques espagnoles.

    Le nombre de migrants qui ont atteint les îles Canaries en avril était de 70% inférieur à celui de février, selon les chiffres du gouvernement.

    Au début du mois, Sanchez a averti que « l’Espagne ne tolérera aucune utilisation de la tragédie de l’immigration clandestine comme moyen de pression ».

    L’Espagne cherchera à faire inscrire la « migration irrégulière » comme l’une des menaces à la sécurité sur le flanc sud de l’OTAN lorsque l’alliance se réunira pour un sommet à Madrid les 29 et 30 juin.

    Au fil des ans, des milliers de migrants ont tenté de traverser la frontière de 12 km (7,5 miles) entre Melilla et le Maroc, ou la frontière de 8 km de Ceuta, en escaladant les clôtures, en nageant le long de la côte ou en se cachant dans des véhicules.

    Les deux territoires sont protégés par des clôtures fortifiées avec des barbelés, des caméras vidéo et des tours de guet.

    Les migrants utilisent parfois des crochets et des bâtons pour tenter d’escalader la clôture frontalière et jettent des pierres sur la police.

    The Guardian, 25juin 2022

    #Maroc #Melilla #Migration #Subsahariens

  • Sahara Occidental occupé: le supplice des migrants

    Sahara Occidental occupé: le supplice des migrants

    Sahara Occidental, Maroc, migrants, subsahariens, africains,

    Les autorités de Laayoune, au Maroc, ont soumis les migrants subsahariens à un harcèlement constant, a déclaré un Ivoirien de la ville à InfoMigrants. Il a déclaré que des dizaines de migrants sont arrêtés et détenus chaque jour et que « le danger est partout ».

    Lamine* séjourne à Laâyoune, dans le sud du Maroc, depuis novembre 2020. La ville est connue comme un point de départ pour les migrants en direction des îles espagnoles des Canaries.

    « Laâyoune, c’est la misère. Ici, nous ne vivons pas en paix, nous sommes constamment harcelés par la police », explique l’Ivoirien de 31 ans, ajoutant que des policiers viennent tous les jours dans les maisons occupées par les migrants subsahariens.

    « Depuis un mois, les choses ont empiré. Nous ne sommes pas en sécurité. »

    Avec un temps plus chaud attendu dans les mois à venir, les autorités marocaines pensent que davantage de personnes tenteront probablement de traverser vers l’archipel espagnol. C’est peut-être la raison pour laquelle les autorités marocaines ont intensifié les opérations de sécurité, arrêtant davantage de migrants et les envoyant dans le désert.

    Après des mois de tension diplomatique entre l’Espagne et le Maroc, les deux pays ont repris leur coopération en matière de contrôle migratoire . Le gouvernement marocain à Rabat a assuré à Madrid qu’il ferait tout son possible pour empêcher les bateaux de prendre la mer.

    40 à 90 migrants arrêtés chaque jour

    « Les policiers entrent violemment et défoncent nos portes d’entrée. Parfois, certains d’entre eux nous frappent même ; les femmes ne sont pas épargnées. Plusieurs proches ont eu les mains disloquées lors de ces opérations policières », raconte Lamine à InfoMigrants .

    « Pour éviter l’arrestation, je ne reste pas à la maison pendant la journée. Cela m’est arrivé l’année dernière, et je ne veux pas que cela se reproduise. Beaucoup de mes amis font la même chose : nous quittons nos maisons tôt le matin et ne revenir que la nuit pour éviter d’être expulsé de Laayoune. »

    Les autorités ont également ratissé d’autres quartiers fréquentés par les migrants, les arrêtant même et les interrogeant dans la rue, dit Lamine. Selon ses informations, 40 à 90 personnes sont arrêtées chaque jour et envoyées dans des centres de détention aux portes de Laayoune.

    L’année dernière, Lamine lui-même a subi des mauvais traitements dans un centre de détention. « C’est un grand centre avec plusieurs grandes pièces. Nous sommes près d’une centaine dans une pièce. Il n’y a pas de lits, pas de matelas et pas d’eau. Nous ne pouvons pas nous laver et nous devons faire nos besoins dans la cour. » il rappelle.

    « Les gardiens nous donnent chaque jour un morceau de pain et des pâtes ou des sardines. Nous pouvons y rester jusqu’à six jours.

    Des migrants envoyés au milieu du désert

    Après cela, la police fait monter les migrants dans des bus et les envoie dans le désert marocain, explique Lamine.

    « Le plus souvent, on nous envoie à Zagora, près de la frontière algérienne (à environ 1 000 kilomètres au nord de Laayoune), mais cela peut aussi être à Beni-Mellal (à plus de 200 kilomètres au sud de Casablanca). Ils nous laissent au milieu de nulle part. , à une dizaine de kilomètres de la ville, sans nourriture ni eau. Il y a aussi des femmes et des enfants avec nous », raconte-t-il.

    « Parfois, nous devons marcher pendant deux ou trois jours pour atteindre la ville la plus proche. Et puis, nous payons le coût du transport pour revenir à Laayoune. »

    Pas d’autre choix que de continuer à essayer

    La raison pour laquelle des migrants comme Lamine continuent de revenir à Laayoune, malgré leurs expériences négatives là-bas, est que la ville n’est qu’à 20 kilomètres de la côte d’où ils peuvent voyager en bateau vers les îles Canaries espagnoles.

    « Si on revient, c’est parce qu’on veut aller en Europe. On veut faire le trajet maritime jusqu’aux Canaries. Fuerteventura n’est qu’à environ 90 kilomètres. Le passage coûte entre 1 500 et 2 000 euros », raconte-t-il à InfoMigrants .

    Cependant, la traversée de l’Atlantique est extrêmement dangereuse. Les courants forts et les vents violents peuvent facilement renverser les bateaux surpeuplés habituellement utilisés par les migrants tentant la traversée. Depuis janvier, plus de 200 personnes sont décédées dans cette partie de l’Atlantique. L’année dernière, il y a eu au moins 4 000 morts.

    « Un de mes amis est mort ces derniers jours en tentant de traverser », raconte Lamine.

    « Je sais que c’est dangereux mais je n’ai pas d’autre choix que d’essayer quand même. Ma famille au pays compte sur moi, ils sont dans une pauvreté totale. »

    Infomigrants, 18 mai 2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Migration #Subsahariens

  • Le Maroc réinvente le servage et l’esclavage des africains

    Le Maroc réinvente le servage et l’esclavage des africains

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    En violation récurrente au droit international, le régime du Makhzen vient d’atteindre un nouveau palier d’atteinte à la dignité humaine non seulement du Peuple marocain, mais aussi des ressortissants étrangers en particulier les migrants subsahariens qui transitent par le territoire marocain, pour atteindre l’autre rive de la Méditerranée.

    Après l’industrie de la drogue, et la pédophilie, c’est autour de l’esclavage des africains et la traite des humains, de faire partie de la nomenclature du registre de commerce juteux du Commandeur des croyants.

    Le servage du roitelet des temps modernes

    Pour mieux résumer la situation de cet esclavage des temps modernes, nous citerons le cas de milliers de subsahariens retenus par l’armée du roiletet derrière le mur de la honte séparant les territoires du Sahara Occidental au royauté. Des subsahariens qui avaient payé la bagatelle somme de 3000 euros dans l’espoir d’atteindre » l’eldorado » européen pour se retrouver esclaves de l’armée de sa « majesté ». Les migrants appréhendés sont détenus dans des camps de fortunes utilisés dans des travaux de servage qui n’ont rien à envier à ceux du Moyen-âge.

    Le drame des réfugiés syriens, toujours vivant

    Sur ce registre, il est important de rappeler, le calvaire devenus un drame humanitaire des 41 réfugiés syriens, dont des enfants et des femmes enceinte jetés par l’armée du roitelet dans le désert de Figuig. Un drame que le Makhzen comptait coller sa responsabilité à l’Algérie, via son arsenal médiatique de propagande si ce n’était l’intervention des ONG des droits de l’homme qui n’hésitèrent pas à épingler le régime du Makhzen. Et comme à son accoutumée et fidèle à ses principes de novembre 1954 et ses valeurs ancrées de sa civilisation millénaire, l’Algérie accepta de rapatrier les 41 réfugiés syriens « à titre humanitaire » le 2 juin 2017. Un geste salué par la communauté internationale, ayant permis de mettre à nu les manœuvres malsaines d’un régime versé totalement dans la gabegie, le mensonge, l’estocade, et le déni du droit.

    Des milliers de subsahariens réprimés en 2018

    Des milliers de subsahariens, demandeurs d’asile et protégés par les conventions internationales du droit international d’asile, n’avaient pas échappé à la répression féroce des police, gendarmerie et forces axillaires marocaines en 2018.

    Des subsahariens cibles des forces marocaines de répression dans les villes limitrophes de la Péninsule ibérique à l’instar de Nador, Hosseima, Tanger et Tétouan

    Les migrants, une carte de pression

    Le roitelet qui a fait de la vente de la chair humaine et l’honneur de son peuple, via le commerce juteux de la pédophile chez lui, et l’exportation de la prostitution, un commerce juteux pour augmenter sa fortune, n’a pas hésité un instant pour envoyer ses enfants mourir, l’année dernière, lorsqu’il avait envoyé 10000 migrants à destination des enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila, en vue de contraindre le fébrile chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez à rallier sa cause de légitimer la colonisation des territoires sahraouis, en violation du droit international et des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, favorable à la tenue d’un référendum d’autodétermination du Peuple Sahraoui.

    Quand Marrakech accueillait le sommet sur l’immigration

    Comment croire un régime qui accueillait en décembre 2018 le sommet sur l’immigration dont l’objectif était l’utilisation des territoires des pays du Maghreb comme des centres de rétention pour ne pas dire d’accueil des migrants subsahariens. Le roitelet n’a pas hésité un instant à sauter sur l’occasion pour marchander sur le dos des africains à la recherche d’une vie digne et qui ne sont que des victimes de la colonisation imposée par les parrains de ce sommet de Marrakech. Evidemment, et fidèle à ses positions constantes et ses principes, l’Algérie s’est opposée farouchement à la proposition des anciens colonisateurs, préférant la mise en œuvre d’une démarche globale, basée sur le développement socioéconomique des régions subsahariennes, touchées par la sécheresse, la famine, les maladies, en vue d’offrir les conditions de vie adéquates, permettant aux populations de se maintenir dans leurs régions et environnement. Paradoxalement, le Maroc, qui abritait le sommet de l’immigration en 2018, dont les résolutions ont été entérinées ensuite par l’ONU, viole aujourd’hui ce qui est appelé le Pacte de Marrakech.

    Marrakech, un sommet en chasse un autre

    A l’instar du sommet sur l’immigration, Marrakech vient d’accueillir le sommet de la lutte contre le terrorisme. Un sommet détourné de son menu consacré initialement à l’organisation de Daesch, pour être utilisé par le régime du Makhzen contre un Etat nommé la RASD, reconnue par une centaine de pays, et membre fondateur de l’Union Africaine. Ce n’est par étonnant d’un régime, qui avait soutenu et financé les terroristes du FIS pour déstabiliser son voisin de l’Est l’Algérie, avant d’accuser gratuitement et sans preuves ses services d’être le commanditaire des attentats de Marrakech d’août 1994, pour « justifier » un embargo non déclaré sur Alger, élaboré de sursoit par les officines néocoloniales qui n’a jamais digéré l’indépendance de l’Algérie et la perte du Paradis.

    Mehdi Messaoudi

    Algérie54, 19 mai 2022

    #Maroc #Afrique #Subsahariens #Migration #Esclavage #Servage #Algérie