Étiquette : subventions

  • Le président tunisien propose de taxer les citoyens les plus fortunés afin d’éviter les « diktats étrangers » du FMI

    Etiquettes : Tunisie, FMI, Kaïs Saïed, fortune, subventions, produits de première nécessité,

    Le président Kais Saied cherche des moyens d’éviter un plan de sauvetage d’une valeur de près de 2 milliards de dollars, alors que les négociations sont bloquées en raison de demandes de restructuration des organismes publics et de suppression des subventions sur les biens de première nécessité.

    Lors d’une réunion avec le Premier ministre Najla Bouden jeudi, Saeïd a évoqué l’idée de « prendre l’argent excédentaire des riches pour le donner aux pauvres », citant une citation attribuée à Omar Ibn Al-Khattab, le deuxième calife de l’islam.

    « Plutôt que de supprimer les subventions au nom de la rationalisation, il serait possible d’introduire des taxes supplémentaires sur ceux qui en bénéficient sans en avoir besoin », a déclaré Saied, ajoutant qu’il croyait qu’un tel mécanisme permettrait au pays de ne pas se plier aux exigences des prêteurs étrangers.

    La ministre tunisienne des Finances, Siham Nemsieh, a averti que l’incapacité à rembourser les prêts entraînerait la « faillite de l’État ».

    LIRE AUSSI : Meloni appelle à une approche « pragmatique » du FMI pour le sauvetage de la Tunisie

    Pendant ce temps, le parlement tunisien a annoncé jeudi avoir approuvé un accord permettant au pays d’obtenir un prêt d’une valeur d’un demi-milliard de dollars de la Banque africaine d’import-export.

    L’accord a été approuvé avec 126 voix pour sur 154.

    Lors d’un discours pendant la session, Nemsieh a déclaré que l’emprunt était devenu inévitable en raison de facteurs externes tels que la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine.

    La dette de la Tunisie a atteint environ 37 milliards de dollars à la fin de 2022, soit 79,9 % du produit intérieur brut, selon les chiffres présentés par le ministère lors de la session.

    Les plus pauvres ont été les plus durement touchés par l’inflation galopante et la hausse mondiale des prix alimentaires.

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    L’agence financière des Nations Unies a appelé à une législation visant à restructurer plus de 100 entreprises publiques, qui détiennent des monopoles sur de nombreux secteurs de l’économie et sont dans de nombreux cas lourdement endettées.

    La Tunisie traverse une crise financière marquée par des pénuries chroniques de produits alimentaires de base, tandis que les tensions politiques sont vives depuis que Saied a lancé une prise de pouvoir radicale en juillet 2021.

    En mai, l’inflation a atteint environ 10,01 %, tandis que le chômage a augmenté au premier trimestre de cette année pour atteindre 16,1 %, contre 15,2 % au quatrième trimestre 2022, selon les chiffres officiels.

    Les Tunisiens endurent une décennie de stagnation économique depuis la révolte qui a renversé le dirigeant de longue date Zine El Abidine Ben Ali début 2011.

    Deux précédents accords de prêt du FMI, pour 1,7 milliard de dollars en 2013 et 2,8 milliards de dollars en 2016, n’ont guère permis de redresser les finances publiques du pays.

    #Tunisie #FMI

  • Algérie. Le pétrole est toujours notre sauveur

    Algérie. Le pétrole est toujours notre sauveur

    Algérie, prix du pétrole, subventions, produits alimentaires, prix,

    Les cours du pétrole sont en baisse ces derniers jours, mais pas à un niveau qui justifierait la sonnette d’alarme. L’Algérie est garantie de faire un excédent commercial conséquent, renforcer ses réserves de changes et alimenter son fonds de régulation des recettes, ainsi que le fonds de soutien à la retraite. Il faut savoir que tous ces postes, doivent leur bonne santé à la conjoncture pétrolière favorable. Et elle l’est toujours, malgré la pente descendante des prix de l’or noir qui, faut-il le souligner, se maintient à un niveau supérieur à celui de l’année dernière à la même période. De fait les annonces sociales du président de la République seront tenues et les Algériens sont assurés d’une année plutôt tranquille, à contrario des prévisions pas trop optimistes de la Banque mondiale.

    Il est certes vrai que l’Algérie doit cette embellie-surprise à la guerre en Ukraine et aux pressions géopolitiques qui en résultent, mais cela n’empêche pas le fait que les Algériens retrouvent le sourire à la vue des prix en hausse des hydrocarbures. Il y a certes quelques petites frictions au sein des sociétés. Certains s’estiment lésés et accusent le gouvernement de mal redistribuer l’argent du pétrole. Ils en veulent pour preuve, toutes ses voitures rutilantes et ses villas luxueuses qui poussent comme des champignons. D’autres pestent contre le gouvernement tout simplement parce qu’ils ne sont pas parvenus à s’acheter un climatiseur pour se prémunir des chaleurs caniculaires de ces derniers jours. D’autres encore sont en colère à l’idée de devoir limiter leurs voyages de vacances à une dizaine de jours seulement. Mais tous admettent payer l’électricité, l’essence, l’eau, la semoule dix fois moins chère qu’ailleurs et admettent avoir bénéficié d’un appartement quasi-gratuitement pour certains. L’un dans l’autre et la perspective d’une année 2023 supportable, les Algériens affichent beaucoup de sérénité.

    L’on comprend donc aisément qu’un baril autour des 100 dollars permet aux Algériens de consommer notre semoule et notre lait aux mêmes prix quoi qu’il arrive au plan international… Bref, le pétrole au niveau où il se négocie ces derniers jours, nous offre l’occasion de continuer à nous critiquer les uns les autres, à nous poser des questions sur la justice sociale, tout en poursuivant dans notre entêtement à ne pas voir les choses en face, telles qu’elles sont : nous ne devons pas cette aisance à notre travail, mais à la rente. Nous consommons un produit périssable. Un beau jour, il n’en restera plus. La solution serait-elle dans une nième dégringolade des cours ? Personne n’ose se poser la question, car pareille perspectives ferait vaciller tout l’édifice social pour la simple raison que tout ce que nous avons acquis est le fait quasi exclusif de la rente.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 16/08/2022

    #Algérie #Pétrole

  • Algérie. Les annonces du Président Tebboune

    Algérie. Les annonces du Président Tebboune – remaniement ministériel, salaires, allocation chômage, subventions, investissement, médicaments, blé,

    Plusieurs annonces ont été exprimées par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de son entrevue avec des représentants de la presse nationale, samedi soir, sur les chaînes de la télévision et de la radio nationales. Ainsi, le Président Tebboune a fait plusieurs annonces, concernant le remaniement ministériel, son timing et son efficacité, l’augmentation des salaires et de l’allocation chômage, la réforme des subventions, la loi sur l’investissement, la pénurie de certains médicaments et les stocks de blé dont dispose l’Algérie (lire articles détaillés en p.4).

    S’agissant du remaniement ministériel, dont on parle depuis le début de l’année, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que tout remaniement ministériel doit répondre au critère de l’ « efficacité » afin de parvenir à une mise en œuvre rapide des décisions prises en Conseil des ministres. Affirmant que la majorité des ministres « sont animés de bonne volonté », il a relevé que l’expérience « s’acquiert par la pratique et la persévérance », reconnaissant toutefois, que « certains ministres ont manqué dans l’exercice de leurs fonctions ». Aussi, si remaniement il y aura, il s’effectuera « en fonction des résultats de chaque secteur », la norme étant « le taux d’application des décisions prises lors des Conseils des ministres. »

    Concernant la crise mondiale des produits de première nécessité, eu égard à la guerre en Ukraine, il a affirmé, que les réserves de blé en Algérie couvraient une période de huit mois. « L’Algérie possède actuellement des réserves pouvant couvrir une période de huit mois. Nous sommes à la veille de la campagne de moisson dans le Sud ainsi qu’au Nord dans deux mois » ; il a rappelé les mesures prises par l’Etat pour encourager la production agricole, en tête desquelles l’augmentation du prix d’achat des céréales et des légumineuses auprès des agriculteurs. Concernant le blé, le président a fait savoir que les réserves de blé en Algérie couvraient une période de huit mois.

    S’agissant de la réforme des subventions, le chef de l’Etat a annoncé la constitution, vers fin le mois de mai prochain, d’une commission nationale chargée de la révision des subventions publiques en vue de passer de subventions généralisées vers des subventions orientées aux véritables bénéficiaires, et ce, avec l’association de l’ensemble des parties prenantes.

    Annonçant la « levée, d’ici la fin de l’année, des subventions sur certains produits dans le cadre d’un mécanisme national », le président Tebboune a assuré que le Gouvernement ne prendra aucune décision de manière unilatérale.

    La nouvelle loi sur l’investissement sera présentée en Conseil des ministres d’ici un mois, a annoncé le président Tebboune, affirmant que 2022 se voulait une « année économique par excellence » grâce aux nombreuses facilitations accordées dans le domaine économique et en faveur de l’investissement.

    « Nous avons insisté sur la production locale de l’huile et du sucre et l’augmentation du rendement des céréales à 40 quintaux/hectare, et ce, avant même le début de la crise ukrainienne. Nous appelons et nous veillons à l’application de ces instructions pour protéger le pays des répercussions des crises étrangères », a-t-il dit.

    Le chef de l’Etat a également promis de communiquer les résultats de l’enquête sur les pénuries répétitifs des médicaments, une fois celle-ci terminée, rappelant que l’Inspection générale de la Présidence de la République a été créée à l’effet de mener ce genre d’enquêtes. Il a fait savoir que 37 inspecteurs de la Présidence de la République ont été mobilisés pour mener cette enquête. Aussi, des instructions pour l’importation « dans l’immédiat » de médicaments en rupture de stocks pour contrecarrer ces lobbies.

    L’Express, 25/04/2022

    Lire aussi : Le président algérien n’a pas digéré le revirement espagnol

    #Algérie #Tebboune #Remaniement #salaires #Chômage #Subventions #Médicaments #Blé

  • Tebboune sur les subventions, l’allocation chômage et le reste

    Tebboune sur les subventions, l’allocation chômage et le reste

    Algérie, Conférence de presse -Tebboune sur les subventions, l’allocation chômage et le reste

    Lors d’une rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu sur plusieurs questions liées à l’actualité nationale et internationale.

    «L’année 2022 sera celle des réformes structurelles pour la réédification de l’Etat algérien moderne», a déclaré le chef de l’Etat, faisant part de l’application, «pas à pas», de ses 54 engagements. Le Président Tebboune a rappelé qu’il avait déclaré devant les Algériens «54 engagements réels écrits et non des rêves ou des promesses électorales populistes», assurant qu’à la fin de l’exécution des engagements il y aura une autre Algérie. Le chef de l’Etat a également fait état du début d’application sur le terrain de plusieurs engagements. Et d’affirmer que sa «démarche visant à mener à bien les différentes réformes émane d’une parfaite connaissance des dessous de l’Etat», précisant que «nous avons grandi dans le patriotisme, nous vivons avec et nous n’ambitionnons ni argent ni pouvoir, mais le bonheur du citoyen», a-t-il affirmé. «L’Algérie est un pays protégé et gare à quiconque serait tenté de lui porter préjudice», a souligné le Président Tebboune, menaçant «ceux qui voudraient vendre le pays aux ennemis d’avoir à en payer le prix fort». Parmi les réformes institutionnelles initiées par le président de la République figure le renouvellement des institutions de l’Etat dans le cadre duquel a été installée la Cour constitutionnelle, censée, a-t-il soutenu, «rassurer le peuple». Un tel processus sera complété par, d’abord, les élections locales. Dans ce cadre, le Président Tebboune a indiqué que le citoyen était appelé lors des élections locales de samedi d’ « exprimer son avis et de choisir les plus aptes à gérer localement ». Le chef de l’Etat qui s’est engagé à protéger la voix du citoyen, a rappelé l’existence «d’un contrôle en amont et en aval pour prévenir toute tentative de fraude électorale ».

    Réformes

    Formant le vœu de voir un taux de participation « honorable » des citoyens à cette échéance électorale, le Président Tebboune a indiqué que la méthode adoptée pour amorcer le «changement souhaité est sous-tendue par les critères de probité à rechercher dans les candidats, loin de l’argent sale, pour avoir des candidats jeunes porteurs de nouvelles idées», a-t-il soutenu.

    Le chef de l’Etat a affirmé, à cette occasion, que «la phase post électorale connaîtra plusieurs réformes concernant la reconstruction des bases sociales et économiques de l’Etat et tout ce qui est à caractère économique et social ». Et d’ajouter : «après les élections des assemblées populaires communales et de wilayas, nous lancerons des réformes à caractère économique et social, en sus de la reconstruction des bases sociales et économiques de l’Etat afin de mettre en place un Etat moderne», a-t-il déclaré. Le président de la République a annoncé, par ailleurs, l’ouverture début 2022 des ateliers pour la révision des codes communal et de la wilaya afin de conférer davantage de prérogatives aux élus locaux et les doter d’outils leur permettant d’honorer leurs engagements devant les citoyens qui les ont choisis pour la gestion de leurs affaires.

    L’allocation chômage proche du SNMG

    « La réforme de la politique d’aide sociale figure parmi les grandes réformes devant se concrétiser l’année prochaine », dira le président de la République qui assuré que cette réforme passera par « un débat national élargi associant les syndicats, et que la levée des subventions sociales concernera seulement un tiers des citoyens parmi ceux ayant des revenus très élevés », a-t-il affirmé. Et de faire remarquer que cette réforme «nécessite un certain niveau de numérisation et des statistiques précises», soulignant que «la revalorisation des salaires à travers l’augmentation du point indiciaire est une démarche juste ayant pour objectif d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens». Il a affirmé, dans le même ordre d’idées, que l’allocation chômage, prévue dans la Loi de finances 2022, «était proche du Salaire national minimum garanti (SNMG) et assurée au chômeur jusqu’à obtention d’un poste de travail».

    Une inspection générale sous tutelle de la Présidence

    Parallèlement aux efforts visant à doter le pays de statistiques précises, le Président Tebboune a annoncé la création d’une « inspection générale qui sera mise sous tutelle de la Présidence de la République afin de contrôler l’activité des responsables ». Mettant l’accent sur l’importance du contrôle en matière de mise en œuvre des décisions, le chef de l’Etat a parlé de ministres et de walis dont il a été mis fin aux fonctions pour manquement à leurs obligations. Le Président a indiqué, par ailleurs, que la politique d’investissement en Algérie tenait compte des besoins du pays, soulignant que la priorité est accordée aux investisseurs locaux.

    «L’Algérie ne tolérera aucun diktat»

    Au plan international, le président Tebboune a abordé les relations de l’Algérie avec ses voisins de la rive nord, affirmant que « la révision de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) permettrait à l’Algérie de bénéficier des exonérations douanières qu’il prévoit, de façon à conforter son économie et renforcer sa production et ses exportations ». S’agissant des relations algéro-françaises, il dira que leur retour à la normale « ne se fera que sur la base d’un traitement d’égal à égal », invitant l’autre partie à comprendre que le traitement « d’égal à égal n’est nullement une provocation, mais plutôt un garant de la souveraineté d’un pays, arrachée au prix de 5.630.000 de martyrs tombés au champs d’honneur entre 1830 et 1962 ». « L’Algérie ne tolérera aucun diktat », a soutenu le Président Tebboune qui a souligné que « l’établissement de relations avec la France ne sera pas synonyme de placement sous sa tutelle ». « Nos relations sont d’abord méditerranéennes, maghrébines et arabes. Nous entretenons de bonnes relations avec l’ensemble des pays musulmans, hormis ceux qui nous sont hostiles », a déclaré le chef de l’Etat. « L’Algérie n’a de haine pour aucun pays », a-t-il ajouté.

    Un acte «infâme et déshonorant»

    Dans ce contexte, le Président Tebboune a affirmé que « l’Algérie est un Etat qui rassemble les belligérants », en allusion à la participation de la Syrie au prochain sommet arabe prévu le 22 mars 2022 à Alger, ajoutant que cette rencontre « devrait être unificatrice et qu’elle puisse constituer un nouveau départ pour un monde arabe déchiré ». La diplomatie algérienne sera «une vitrine reflétant l’image de l’Algérie et les efforts déployés à tous les niveaux », a-t-il insisté, critiquant la démarche de certains médias occidentaux « qui n’évoquent nullement les expériences réussies de l’Algérie dans nombre de domaines et braquent les projecteurs sur les points négatifs seulement ». Au terme de cette rencontre périodique avec les médias nationaux, le Président Tebboune a déclaré qu’« il était triste qu’un ministre de l’entité sioniste menace un pays arabe (l’Algérie) à partir d’un autre pays arabe (le Maroc) », qualifiant cet acte « d’infâme et déshonorant ».

    par El-Houari Dilmi

    Le Quotidien d’Oran, 28/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Salaires #Subventions #Chômage

  • Conférence de presse: Les principales annonces de Tebboune

    Algérie, élections locales, subventions, salaires – Conférence de presse: Les principales annonces de Tebboune

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé, vendredi, que 2022 serait « l’année des réformes structurelles pour la réédification de l’Etat algérien moderne », faisant part de l’application, « pas à pas », de ses 54 engagements.

    Lors de la rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale, le Président a rappelé qu’il avait déclaré devant les Algériens « 54 engagements réels écrits et non des rêves ou des promesses électorales populistes », assurant qu’à la fin de l’exécution des engagements « il y aura une autre Algérie ».

    Indiquant qu’il suit la concrétisation de ses engagements « pas à pas », le Président Tebboune a fait état du début d’application sur le terrain de plusieurs engagements. Et d’affirmer que sa démarche visant à mener à bien les différentes réformes émane d’une parfaite connaissance « des dessous de l’Etat », précisant que « nous avons grandi dans le patriotisme, nous vivons avec et nous n’ambitionnons ni argent ni pouvoir, mais le bonheur du citoyen ».

    L’Algérie est un pays protégé et gare à quiconque serait tenté de lui porter préjudice, a souligné le Président Tebboune, menaçant « ceux qui voudraient vendre le pays aux ennemis d’avoir à en payer le prix fort ».

    Parmi les réformes institutionnelles initiées par le président de la République figure le renouvèlement des institutions de l’Etat dans le cadre duquel a été installée la Cour constitutionnelle, censée, a-t-il soutenu, « rassurer le peuple ».

    Un tel processus sera complété ce samedi par, d’abord, les élections locales. Dans ce cadre, le Président Tebboune a indiqué que le « peuple revendique le changement qui est à porté à travers les élections », ajoutant que le citoyen était appelé lors des élections locales de samedi d’ »exprimer son avis et de choisir les plus aptes à gérer localement ».

    Le chef de l’Etat qui s’est engagé à protéger la voix du citoyen, a rappelé l’existence d’un contrôle en amont et en aval pour prévenir toute tentative de fraude électorale.

    Formant le vœu de voir un taux de participation « honorable » des citoyens à cette échéance électorale, le Président Tebboune a indiqué que la méthode adoptée pour amorcer le « changement souhaité est sous-tendue par les critères de probité à rechercher dans les candidats, loin de l’argent sale, pour avoir des candidats jeunes porteurs de nouvelles idées ».

    Le président de la République a affirmé, à cette occasion, que la phase post-électorale connaîtra plusieurs réformes concernant la reconstruction des bases sociales et économiques de l’Etat et tout ce qui est à caractère économique et social.

    « Après les élections des assemblées populaires communales et de wilayas, nous lancerons des réformes à caractère économique et social, en sus de la reconstruction des bases sociales et économiques de l’Etat afin de mettre en place un Etat moderne », a poursuivi le Chef de l’Etat.

    Le chef de l’Etat a annoncé, par ailleurs, l’ouverture début 2022 des ateliers pour la révision des codes communal et de la wilaya afin de conférer davantage de prérogatives aux élus locaux et les doter d’outils leur permettant d’honorer leurs engagements devant les citoyens qui les ont choisis pour la gestion de leurs affaires.

    La réforme de la politique d’aide sociale figure parmi les grandes réformes devant se concrétisées l’années prochaine, dira le président de la République qui assuré que cette réforme passera par « un débat national élargi » associant les syndicats, et que la « levée des subventions sociales concernera seulement un tiers des citoyens parmi ceux ayant des revenus très élevés ».

    Et de faire remarquer que cette réforme nécessite un certain niveau de numérisation et des statistiques précises, soulignant que la revalorisation des salaires à travers l’augmentation du point indiciaire « est une démarche juste ayant pour objectif d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens ».

    Il a affirmé, dans le même ordre d’idées, que l’allocation chômage, prévue dans la Loi de finances 2022, était proche du Salaire national minimum garanti (SNMG) et assurée au chômeur jusqu’à obtention d’un poste de travail.

    Parallèlement aux efforts visant à doter le pays de statistiques précises, le Président Tebboune a annoncé la création d’une « inspection générale » qui sera mise sous tutelle de la Présidence de la République afin de « contrôler l’activité des responsables ».

    Mettant l’accent sur l’importance du contrôle en matière de mise en œuvre des décisions, le chef de l’Etat a parlé de ministres et de walis dont il a été mis fin aux fonctions pour manquement à leurs obligations.

    Le Président a indiqué, par ailleurs, que la politique d’investissement en Algérie tenait compte des besoins du pays, soulignant que la priorité est accordée investisseurs locaux.

    L’Algérie, un pays fédérateur qui n’applaudit pas la discorde

    Abordant les relations de l’Algérie avec ses voisins de la rive nord, le président de la République a affirmé que la révision de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) permettrait à l’Algérie de bénéficier des exonérations douanières qu’il prévoit, de façon à conforter son économie et renforcer sa production et ses exportations.

    S’agissant des relations algéro-françaises (lire en page 3), il dira que leur retour à la normale ne se fera que sur la base d’un traitement d’ »égal à égal ».

    « Nos relations sont d’abord méditerranéennes, maghrébines et arabes. Nous entretenons de bonnes relations avec l’ensemble des pays musulmans, hormis ceux qui nous sont hostiles. L’Algérie n’a de haine pour aucun pays », a-t-il ajouté.

    Dans ce contexte, le Président Tebboune a affirmé que « l’Algérie est un Etat qui rassemble les belligérants », en allusion à la participation de la Syrie au prochain sommet arabe prévu le 22 mars 2022 à Alger, ajoutant que cette rencontre devrait être unificatrice et qu’elle puisse constituer « un nouveau départ pour un monde arabe déchiré ».

    La diplomatie algérienne sera « une vitrine » reflétant l’image de l’Algérie et les efforts déployés à tous les niveaux, a-t-il insisté, critiquant la démarche de certains médias occidentaux qui n’évoquent nullement « les expériences réussies de l’Algérie dans nombre de domaines et braquent les projecteurs sur les points négatifs seulement ».

    L’Express, 28/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Elections_locales #Subventions #Salaires #Chômage #Fraude

  • Tebboune : « L’Algérie demeurera un Etat social »

    Tebboune : « L’Algérie demeurera un Etat social »

    Algérie, Tebboune, conférence de presse – Tebboune : « L’Algérie demeurera un Etat social »

    Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, ce vendredi, que le caractère social de l’Etat sera préservé.
    Le chef de l’Etat, qui intervenait lors d’une entrevue avec des représentants de la presse nationale, a insisté sur la préservation du caractère social de l’Etat, notamment à travers la rationalisation des subventions en ciblant exclusivement les catégories démunies. Selon lui, la levée des subventions touchera les plus nantis. Toutefois, le Président a indiqué que ce n’est pas le moment d’en débattre, soulignant que la révision du système des subventions, qui s’inscrit dans le cadre des réformes structurelles, doit être précédée d’un débat national.

    Le Président a relevé que la révision des salaires est une arme à double tranchant. Selon lui, la hausse des salaires doit être suivie par une productivité afin d’éviter une inflation incontrôlée, précisant que l’année 2022 sera celle des reformes structurelles. Le Président s’est engagé à améliorer le pouvoir d’achat. «Nous avons toujours pris des mesures sociales, mais qui ne sont pas appliquées sur le terrain», a-t-il rappelé, citant, entre autres, le retard dans le versement de la prime Covid au profit du personnel de la santé. Concernant la flambée des prix, Tebboune a souligné qu’elle n’est pas innocente et qu’elle est «injustifiée», promettant une lutte sans merci contre la spéculation.

    Pour lui, il faut réduire à tout prix les difficultés des citoyens à travers la prise en charge de leurs préoccupations. Il a affirmé que l’autosuffisance alimentaire totale et entière n’existe pas à travers le monde, mais «nous pouvons produire plus et atteindre notre autosuffisance dans certains filières grâce au recours aux nouvelles technologies».

    Abordant l’investissement, il a soutenu qu’on ne peut pas obliger les investisseurs étrangers à venir. Et de rappeler que les investisseurs étrangers évitent les Etats jaloux de leur souveraineté. «Nous sommes pour la réalisation de projets gagnant-gagnant. L’investissement reste préférable à l’importation», dit-il. Sur le plan social, le chef de l’Etat a indiqué que la valeur de l’allocation chômage sera proche du SNMG dans certains régions, notamment celles où les opportunités de création d’emplois, piliers du développement, sont inexistantes pour le moment. «Elle sera accordée au bénéficiaire jusqu’à ce qu’il trouve un emploi», dit-il.

    Évoquant l’accord avec l’Union européenne, le Président a plaidé pour un partenariat mutuellement bénéfique. Dans le sillage des élections locales, le président Tebboune a fait savoir que sur les 1.541 communes que compte le pays, 900 sont pauvres et ne vivent que des subventions de l’Etat, d’où la nécessité de donner tous les prérogatives avec plus de moyens, notamment la révision du régime fiscal et du code communal, aux collectivités locales.

    Amokrane H.

    Horizons, 27/11/2021

    Diplomatie : «Nous rassemblons toujours les parties en désaccord»

    Au volet international, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que «notre diplomatie doit refléter la politique intérieure du pays», déplorant que des «Algériens eux-mêmes ne connaissent pas leurs pays».

    D’ailleurs, souligne-t-il, «on ne parle de l’Algérie que lorsqu’il y a des arrestations pour la discréditer». Et d’ajouter : «Certains pays de la région dont les peuples souffrent d’oppression et de famine, on ne parle jamais deux.» Notre diplomatie a besoin, dit-il, de «discrétion pour qu’elle puisse atteindre son objectif préalablement défini. Elle travaille, désormais, sur un pied d’égalité avec les autres diplomaties et quiconque nous attaque, nous l’attaquerons». Pour lui, «les relations avec la France doivent revenir à la normale. Mais l’autre partie doit prendre conscience de la nécessité de traiter les autres pays d’égal à égal, sans entraves et encore moins d’imposer sa propre vision, car il s’agit de la souveraineté de notre pays».

    Évoquant le prochain sommet de la Ligue arabe qui aura lieu à Alger, Tebboune rappelle que «toutes les instances et institutions internationales ont évolué et font l’objet d’une réforme, à l’exception de la Ligue arabe qui fonctionne selon la même réglementation depuis 1948». Il a indiqué dans ce sillage que «la Syrie devrait être présente au prochain sommet d’Alger que nous voulons inclusif. L’Algérie ne consacre pas la division entre les Arabes, elle rassemble toujours les différentes parties en désaccord».

    «Nous sommes avec les pays méditerranéens, arabes et musulmans en bon termes, à l’exception de ceux qui tentent de nuire à notre pays», précise-t-il. Il revient dans ce cadre sur la visite du ministre israélien au Maroc qu’il a qualifié de «visite de la honte». «Pour la première fois depuis la création de l’entité sioniste, un ministre de son gouvernement menace un pays arabe depuis un autre pays arabe», déplore-t-il.

    Assia Boucetta

    Horizons, 27/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Etat_social #Prix #Investissement #UE #Elections_Locales #Salaires #Allocations_chômage

  • Algérie. Philosophie économique !

    Algérie. Philosophie économique !

    Loi des finances, subventions, économie – Algérie. Philosophie économique !

    Les députés ont voté mercredi passé le projet de loi de finances 2022, dans laquelle figure la suppression du système de subventions généralisées des produits de base, qui permettait aux citoyens d’accéder à ces produits à bas prix.

    Il est utile de rappeler que toute une série de produits alimentaires , tels que le pain, l’huile, le lait,

    la semoule, la farine ainsi que l’électricité et le gaz, sont subventionnés depuis les premières années de l’indépendance.

    Cette suppression est donc une nouveauté dans le paysage social algérien.

    Si le gouvernement assure que ce système sera remplacé par un ciblage des plus nécessiteux, d’aucuns voient là, une réponse du gouvernement aux injonctions du FMI.

    Constatant la baisse régulière de ses réserves de change , le Fond monétaire international avait appelé l’Algérie à « recalibrer » sa politique économique, et mener des «réformes structurelles».

    Pour le gouvernement, cette politique sociale des subventions qui se chiffre entre 15 et 20 milliards de dollars par an, ajoutée à la baisse globale des recettes des hydrocarbures menaçait, in situ, l’équilibre économique du pays.

    «Il ne s’agit pas de la fin de l’aide sociale mais de l’adoption d’une nouvelle philosophie, visant à cibler par les aides, les familles dans le besoin », a dit le Premier ministre.

    L’argument est fragile, car plusieurs tentatives de réformes, ont fait chou blanc auparavant, et aucune n’a été menée à son terme.

    Quid du futur pouvoir d’achat des algériens qui risque d’être fragilisé comme jamais?

    Et des mécanismes garantissant l’accès aux plus démunis à une compensation monétaire?

    Le flou fait déjà de l’ombre à cette nouvelle «philosophie».

    Questions : A-t-on les moyens techniques pour dire, qui a droit à ce ciblage, ou qui n’en a pas ?

    Des millions d’algériens sont hors statistiques, et constituent déjà le talon d’Achille de la mesure.

    N’y avait-il pas mieux à faire? N’y’ avait-il pas d’autres solutions que celle-là ?

    Nouvelle philosophie, a dit le Premier ministre ! Socrate virant à l’économiste ou au comptable…On ne connaissait pas.

    Réduire la complexité économique d’une mesure inédite à un déterminisme philosophique, a quelque chose qui est proche du désarroi. De la fuite en avant.

    Dernière question : l’état social algérien a-t-il vécu ? La réponse raconte déjà un deuil et des incertitudes.

    Madjid Khelassi

    La Nation, 22/11/2021

    #Algérie #Loi_finances #Subventions

  • Algérie. Loi des finances approuvée, fin des subventions

    Algérie. Loi des finances approuvée, fin des subventions

    Tags : Algérie, loi des financesn subventions – Algérie. Loi des finances approuvée, fin des subventions

    La loi de finances et le projet de réforme du système des subventions ont reçu, ce mercredi, le quitus de la majorité des membres l’Assemblée populaire nationale (APN), à l’exception du mouvement de la Société pour la Paix qui a voté contre le projet de loi. A cette occasion, le gouvernement a décidé de revoir le système des subventions qui coûte au Trésor public plus de 19 milliards de dollars par an. Des subventions qui ne profitent pas seulement aux couches populaires, mais aussi aux riches.

    Les membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblée ont apporté un amendement à l’article 187 du projet de la loi de finance 2022. L’article stipule qu’il est prévu la mise en place d’un mécanisme national de subventions touchant les produits essentiels et orientées aux couches les plus démunies à travers des aides pécuniaires.

    Cet article a été soumis au vote des députés : 144 ont voté oui, 71 ont dit non et sept se sont abstenus.

    La commission des finances s’est alignée sur les propositions du comité de pilotage installé, il y a un peu moins d’un an, en vue de créer un mécanisme d’aides plus équitable et orienté exclusivement vers les couches moins aisées, suivant un barème évolutif. Le comité a proposé un seuil de 120 000 DA pour bénéficier des subventions.

    Les ménages dont les revenus cumulés dépassent 120 000 DA ne sont pas éligibles aux aides publiques sur les produits essentiels au nombre de 12 : le pain, la semoule, la farine, le lait en sachet, l’huile alimentaire de soja, l’eau potable, l’essence, le diesel, le GPL, le gaz butane, l’électricité et le gaz de ville.

    Le Jeune Indépendant, 18/11/2021

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    Système de subventions directes : les députés approuvent les réformes à leur manière

    Alors que le gouvernement voulait une réforme du système des subventions plus radicale, les députés de l’assemblée populaire nationale (APN) ont nuancé la problématique.

    En procédant mercredi au vote du projet de loi de finance 2022, les députés ont choisi de suivre l’amendement apporté par la commission des finances et du budget à l’article 187 du projet de la loi de finance 2022ojet visant la réforme du système des subventions.

    L’article, après amendement, stipule qu’il est prévu la mise en place d’un mécanisme national de subventions touchant les produits essentiels et orientées aux couches les plus démunies à travers des aides pécuniaires.

    Cet article a été soumis au vote des députés : 144 ont voté oui, 71 ont dit non et sept se sont abstenus.

    En somme, la commission des finances s’est alignée sur les propositions du comité de pilotage installé, il y a un peu moins d’un an, en vue de créer un mécanisme d’aides plus équitable et orienté exclusivement vers les couches moins aisées, suivant un barème évolutif. Le comité a proposé un seuil de 120 000 DA pour bénéficier des subventions.

    Les ménages dont les revenus cumulés dépassent 120 000 DA ne sont pas éligibles aux aides publiques sur les produits essentiels au nombre de 12 :   le pain, la semoule, la farine, le lait en sachet, l’huile alimentaire de soja, l’eau potable, l’essence, le diesel, le GPL, le gaz butane, l’électricité et le gaz de ville.

    Cette issue n’était pas encore gagnée jusqu’à hier, puisqu’un bras de fer agitait la commission des finances de l’APN entre les députés se disant en faveur de la réforme proposée par le comité de pilotage composé de 14 ministères, et ceux qui veulent maintenir le système de subventionnement généralisé.

    Celui-là même que le premier ministre a dénoncé lors de la présentation du PLF 2022 devant la première chambre du Parlement. Devant les députés, Aimene Benabderrahmane a déploré que les subventions des produits de consommation courants n’ont pas fait de distinction entre les familles nécessiteuses et celles plus aisées. « Or, cela ne correspond pas avec l’ambition de l’Etat visant à réduire les inégalités sociales», a-t-il clamé.

    Le système algériens des subventions coûte, annuellement au Trésor public plus de 19 milliards de dollars par an.

    Il se trouve que ce système ne fait la différence entre les riches et les pauvres. Tout le monde en profite. Et la façon avec laquelle est géré donne à penser qu’il profite dans la plupart des cas aux riches qu’aux plus nécessiteux.

    C’est la première fois, depuis des décennies de discours, de débats, d’arguments et de contre arguments que l’Etats décide de mettre à exécution sa décision à reformer ce système… Une décision qui va dans les prochains mois affronter une réalité plus que compliquée.

    La Nation, 18/11/2021

    #Algérie #Loi_finances_2022 #Subventions

  • Algérie : l’Etat ne renoncera pas à son rôle social

    Tags : Algérie, rôle social, subventions, aide – Algérie : l’Etat ne renoncera pas à son rôle social

    Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a indiqué samedi que l’Algérie « ne renoncera pas à son rôle social » tout en s’employant à assurer le ciblage des véritables bénéficiaires des subventions.

    « Il y a un malentendu sur le passage des subventions généralisées aux subventions ciblées prévu dans le projet de loi de finances (PLF) 2022 », a dit M. Benabderrahmane qui répondait aux préoccupations des députés lors d’une séance plénière, conduite par le président de la chambre basse du Parlement, Brahim Boughali, en présence de membres du gouvernement, affirmant que « l’Etat ne renoncera pas à son rôle social ».

    « Les subventions, dont la valeur s’élève à 17 milliards de dollars, ne profiteront plus aux indus bénéficiaires et autres intermédiaires qui ont saigné l’économie nationale en bénéficiant de ces transferts », a soutenu le Premier ministre.

    Et d’expliquer que « les fonds récupérés sur le surplus des subventions sociales de l’Etat, après le ciblage des véritables bénéficiaires, seront affectés à d’autres secteurs comme la Santé et l’Education et serviront à la revalorisation des salaires ».

    Nous définirons « ensemble » les mécanismes de mise en œuvre de l’article 187 relatif à la mise en place d’un dispositif national de compensation monétaire au profit des ménages qui y sont éligibles, a-t-il dit, relevant que ces mécanismes seront mis en place dans le cadre d’un « comité devant se charger de l’examen des modalités permettant de passer de la subvention généralisée au système de compensation monétaire au profit des véritables bénéficiaires ».

    Benabderrahmane a fait état, dans ce cadre, d’une étude approfondie lancée il y a plusieurs années, afin de fixer les modalités de ciblage des ménages éligibles aux subventions de l’Etat, avec le concours de plusieurs départements ministériels, notamment les ministères de l’Intérieur, des Finances et de la Solidarité nationale, en sus de l’Office national des statistiques (ONS).
    En 2021, le groupe de travail, créé en 2006, a été élargi pour inclure des représentants du Conseil de la nation, lequel sera à nouveau élargi pour regrouper tous les experts et les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), a-t-il précisé.

    Le Premier ministre a en outre souligné que la valeur des transferts sociaux au titre de l’exercice 2022 s’élèvera à 1.942 milliards DA, soit 8,4% du produit intérieur brut (PIB), avec une baisse de 19% par rapport aux prévisions de la loi de Finances complémentaire (LFC) 2021.

    Eddiwan, 13/11/2021

    #Algérie #Role_social #Subventions

  • Ce sont les familles riches qui profitent des subventions

    Tags : Algérie, loi des finances, budget, subventions – Ce sont les familles riches qui profitent des subventions

    Aimene : les familles riches bénéficient de 100 milliards de dinars de subventions – Dans notre pays, ce sont les familles riches qui sont les plus avantagées avec 100 milliards de dinars de subventions généralisées. On vous éclaire à ce sujet

    Qui profite réellement des subventions liées aux produits de première nécessité de l’État ? En effet, la question a toujours suscité des controverses. C’est d’ailleurs pourquoi le gouvernement, dans son projet de la Loi de finances 2022, œuvre à mieux cibler les familles dans le besoin. Car, à ce propos, les riches seraient ceux qui profiteraient le plus des subventions étatiques en Algérie avec 100 milliards de dinars.

    C’est le Premier ministre qui a avancé ce chiffre. En réalité, seulement 76 milliards de dinars atteignent les familles à faible revenu, précise Aimene Benabderrahmane. Ainsi, le responsable a exposé ces données au sein de l’Assemblée populaire nationale (APN), ce 13 novembre 2021. C’est afin de mettre au clair la levée de la subvention inscrite dans le PLF de la nouvelle année.

    De ce fait, les 17 milliards de dollars alloués à la subvention ne parviennent pas exclusivement à ceux qui les méritent, souligne Benabderrahmane. Dans ce sens, il explique que des intermédiaires en tirent également profit. Ces derniers touchent annuellement 152 milliards avec les transferts sociaux, a-t-il ajouté.

    Les subventions cibelées contribueront-elles au développement du pays ?

    À cause des subventions généralisées en Algérie, le budget déduit du revenu global de l’État n’aide pas réellement les nécessiteux. Cela, en sachant que l’ensemble des citoyens algériens bénéficient des mêmes avantages. Dans cette optique, le Premier ministre a soutenu que son gouvernement veut supprimer les aides inefficaces.

    C’est en utilisant l’argent public d’une manière plus étudiée. Et en limitant ce soutien financier aux plus démunis. Ce faisant, l’Algérie permettra d’économiser l’argent de sa Trésorerie pour son développement, a-t-il mis en évidence. D’ailleurs, 13 % du revenu global de notre pays a été dédié à ces subventions en 2019, a-t-il noté.

    MH

    Le Réveil d’Algérie, 14/11/2021

    #Algérie #Subventions #Loi_finances