Étiquette : taux de participation

  • « La base pour l’édification d’une Algérie nouvelle »

    Elections locales, élections communales, taux de participation – « La base pour l’édification d’une Algérie nouvelle »

    Le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a souligné, samedi, que les élections des Assemblées communales et de wilaya (APC-APW) constituent l’occasion du «véritable changement» escompté par les citoyens pour l’édification d’une Algérie nouvelle.

    Dans une déclaration à la presse, au terme de l’accomplissement de son devoir électoral au Groupe scolaire 2 à la cité Sebala d’El-Achour (Alger-Ouest), le ministre a déclaré que ce changement «est amorcé au niveau de la cité que gère la commune, que chaque citoyen doit prendre conscience qu’un tel changement est opéré à partir de la commune et qu’il est de son devoir d’assumer ses responsabilités et de voter en faveur de la personne en qui il a confiance».

    Le ministre a qualifié d’«extrêmement importantes», ces élections locales, étant «une occasion pour les citoyens de contribuer au changement prôné». M. Bouslimani a réaffirmé que la commune est «la base de tout changement pour l’édification d’une Algérie nouvelle».

    Taux de participation de 35,97% aux élections des APC à la clôture des urnes ( ANIE) actualisé

    Le taux de participation national au scrutin de l’élection des membres des Assemblées populaires communales a atteint 35,97% et 34,39% pour l’élection des Assemblées populaires de wilaya (APW) à la clôture des urnes à 20h00, a annoncé samedi soir le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.

    Lors d’une conférence de presse sur les résultats préliminaires du déroulement de l’opération de vote, M. Charfi a indiqué que le nombre d’électeurs pour les APC a atteint 8.517.919 votants, soit un taux de participation de 35,97%.

    Quant aux Assemblées populaires de wilaya (APW), le nombre de votants s’est élevé à 8.145.226, soit un taux de participation de 34,39%.

    Le président de l’ANIE a tenu à préciser que ces taux de participation restent provisoires en attendant l’examen de toutes les données liées à cette opération électorale et les recours qui y seront introduits.  

    Pour rappel, le taux de participation national à l’élection des APC était de 24,27% à 16h00 et celui des APW s’est établi à 23,30% à la même heure.

    Le taux de participation national au scrutin de l’élection des membres des Assemblées populaires communales s’est élevé à 24,27% et à 23,30% pour les Assemblées populaires de wilaya (APW) à 16h00, a annoncé samedi le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.

    Lors d’une conférence de presse sur les résultats préliminaires du déroulement de l’opération de vote, M. Charfi a indiqué que le nombre d’électeurs pour les APC a atteint 5.757.346 votants à 16h00, soit un taux de participation de 24,27%.

    Quant aux Assemblées populaires de wilaya (APW), précise M. Charfi, le nombre de votants s’est élevé à 5.526.642, soit un taux de participation de 23,30%, rappelant que le taux de participation aux législatives de juin 2021 avait atteint 14,47 à la même heure (16h00).

    A 13h00, le taux de participation national à l’élection des membres des APC était de 13,30% et de 12,70% pour les membres de l’APW.

    Naila Benrahal

    El Moudjahid, 28/11/2021

    #Algérie #Elections_locales #Elections_communales

  • Algérie: Une minorité à l’APN

    SEULEMENT 23,03% DU CORPS ÉLECTORAL A VOTÉ LE 12 JUIN

    C’est le bas taux participation jamais enregistré dans l’histoire des élections législatives depuis l’instauration du pluralisme politique. Seulement un Algérien sur cinq s’est déplacé aux urnes. Le nombre de bulletins nuls a dépassé le million.

    Au bout de plusieurs heures de suspense, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, a fini par donner, hier en fin d’après-midi au Centre international des Conférences, les résultats des élections législatives anticipées.

    Une nouvelle fois, le président de l’Anie a évité de donner le taux de participation. Mais vu le nombre de votants estimés à 5,6 millions sur un peu plus de 24 millions d’électeurs inscrits, le taux est, selon nos calculs, de 23,03%. Un taux de loin inférieur à celui annoncé le soir du scrutin, soit 30% . Ce qui confirme en effet que ce chiffre constitue la “moyenne” des taux de participation par wilaya.

    Précédé par les réseaux sociaux qui ont donné, depuis lundi, les grandes tendances qui proviennent des différentes régions du pays, le président de l’Anie a confirmé, à des détails près et au terme d’un très long exposé, les informations données dans la presse du jour : le parti du Front de libération nationale maintient ainsi sa position comme première “force politique” du parlement.

    Le FLN, qui pilotait la majorité sortante à l’APN, a obtenu 105 sièges de députés, a annoncé Mohamed Charfi dans sa conférence de presse animée au centre international de presse. Le parti de Baadji Abou El fadhl a déjoué ainsi tous les pronostics. Il s’est permis même d’arriver en pôle position dans beaucoup de wilayas.

    Visiblement servi par le seuil des 5% qu’il a réussi à dépasser, grâce probablement à la discipline de ses militants mais aussi à ses réseaux, l’ancien parti unique a raflé la mise avec 13 députés à Djelfa. Soit le nombre total des députés de la wilaya. A Alger, la formation politique a obtenu 10 sièges sur les 34 mis en jeu. Il est aussi le premier parti à Béjaïa où il a obtenu 8 postes de députés sur 9. Son allié de toujours, le Rassemblement national démocratique, n’a pas été enterré non plus.

    Il sort la tête de l’eau. Le parti que préside depuis une année Tayeb Zitouni aura un groupe parlementaire de 57 députés. Une bonne consolation pour celui qui a crié récemment à des dépassements de la part de l’ANIE. Seul bémol : le RND n’a obtenu aucun siège à Alger.

    Percée des “indépendants”
    Seconde “force politique” sortie des urnes, les listes indépendantes, lesquelles ont réussi à placer 78 de leurs candidats dans la prochaine Assemblée populaire nationale. Une percée qui confirme les prédictions de nombreux observateurs. Plus nombreuses en termes de candidatures, ces listes n’ont glané des députés que dans de rares circonscriptions électorales dont les détails ont été donnés au terme de la conférence de presse.

    Toutefois, nous sommes loin du raz-de-marée annoncé au début de la campagne électorale surtout que visiblement, le seuil des 5% a handicapé beaucoup de candidats, notamment ceux des wilayas à forte concentration de la population.

    Annoncé comme possible vainqueur du scrutin, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) n’a pas réussi quant à lui à dépasser la barre des 64 sièges, déjà atteinte lors de précédents scrutins. Seul parti qui se revendique franchement du courant islamiste, la formation d’Abderrazak Makri s’offre ainsi la troisième position.

    Son leader a pourtant revendiqué la victoire dès le lendemain du scrutin. Recadré sèchement par Mohamed Charfi, il n’est plus jamais revenu à la charge. Bizarrement, en dehors d’Alger où il a fait élire 8 parlementaires, le MSP n’est sorti premier que dans de rares circonscriptions. Même pas dans ses fiefs traditionnels à l’est du pays.

    Dans la mouvance islamiste, le Front de la justice et le développement (FJD) de Abdellah Djaballah est désormais réduit au rang d’un tout petit parti. Les résultats rendus publics lui donnent uniquement 2 députés.

    Loin des précédents scores où la formation politique obtenait un nombre beaucoup plus important de sièges. Il ne pourra même pas constituer un groupe parlementaire. Une humiliation pour un homme qui a toujours voulu se présenter comme le leader du courant islamiste dans le pays. Il n’est pas exclu que “le cheikh” passe la main à l’issue de ce scrutin et quitte la scène politique.

    Un sort différent pour les deux anciens candidats “malheureux” à l’élection présidentielle de décembre 2019. Abdelaziz Belaïd et Abdelkader Bengrina ont été en effet “récompensés” par respectivement 48 et 40 députés chacun. Rien que dans l’Algérois, les deux formations politiques ont réussi à glaner 8 sièges chacun, au même niveau que le MSP, mais derrière le FLN.

    On ne connaît pas encore ce que sera l’attitude de ces deux formations politiques. Mais rien n’indique qu’elles seraient tentées par croiser le fer avec la présidence de la République, surtout qu’elles comptent dans le gouvernement actuel des ministres issus de leurs rangs.

    Pour le reste, les sièges ont été attribués à une dizaine de formations politiques. Le parti de La bonne gouvernance et La voix du peuple auront trois députés chacun, suivis de Fadjr El Djadid de Benbaibeche, avec deux députés.

    Seul parti de l’ancienne opposition à entrer dans cette course électorale, Jil Jadid n’a obtenu qu’un seul siège de député. Ses responsables ont attribué à ce résultat au fort taux d’abstention et au manque d’expérience de leurs candidats.

    Légalement, les résultats définitifs seront confirmés, dans une dizaine de jours, par le Conseil constitutionnel qui donnera ainsi la composition officielle de la future chambre basse du parlement. Celle-ci sera installée dans un maximum de 20 jours. Il reste désormais à connaître les futures alliances et le prochain président de l’APN. Il faudra aussi scruter les choix du chef de l’Etat notamment lorsqu’il s’agira de désigner le futur Premier ministre.

    Ali Boukhlef

    Liberté, 16 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, APN, taux de participation, abstention,

  • Algérie : Jours de doute

    Comme il fallait bien s’y attendre, les grandes foules n’étaient pas au rendez-vous du scrutin législatif d’avant-hier. Seuls les partis et les candidats ayant participé ont cru sérieusement qu’ils représentaient la majorité du corps électoral. Mais la réalité des urnes- même quand elles sont abusivement bourrées comme on l’a bien vu dans un bureau de vote à Msila- livre un autre verdict. Les Algériens ont majoritairement tourné le dos aux spectacles électoraux et plus généralement à la politique. C’est là une donnée sociopolitique qu’il faut bien admettre et analyser. Le nombre d’électeurs se rétrécit comme une peau de chagrin. Pourtant, les législatives sont censées mobiliser plus de votants en ce sens qu’elles s’appuient sur d’autres considérations plus subjectives, comme l’appartenance tribale et la connaissance des candidats. Mais cela n’a pas suffi cette fois-ci.

    Le taux provisoire de 30,20% de participation, annoncé par le président de la Haute Autorité Indépendante des Elections (ANIE), est largement en deçà des espérances. De ce fait, la crédibilité de la prochaine Assemblée populaire nationale est, pour le moins, sujette à caution. Et la seule question qui vaille est de savoir comment on en est arrivé à ce triste résultat ? Il y a surtout la qualité des partis et des candidats engagés. Quand vous entendez un chef de parti qui se gargarise d’être à la tête de la première force politique et qui, en plus, est d’obédience islamiste proposer à l’entreprise Saidal de produire du….Viagra » pour booster l’activité politique, il ne fallait pas espérer grand-chose. Il n’y a plus ni politique ni morale. Ou alors un autre qui présente les candidates de sa liste comme étant des  » fraises sélectionnées » dans une allusion maladroite à leur beauté, comme si elles allaient concourir dans un défilé de mode !

    Comment s’attendre après cela à un meilleur résultat et à une grande participation ? Où est le discours mobilisateur sur des thématiques pertinentes et porté par des candidats intellectuellement costauds et politiquement engagés ? C’est cela qui fait la différence dans un scrutin législatif. C’est cela qui mobilise l’électeur passif et indécis. Et c’est donc à ce niveau que se situe la faillite intégrale de ces partis et de ces candidats  » indépendants » pour qui l’objectif d’être l’heureux élu prime sur toutes autres considérations.

    En ce jour d’après, on est censé avoir plus de visibilité politique. Or, le sentiment ambiant est que ce sont des jours de doute qui commencent. Une assemblée aussi « mal élue » ne risque pas de peser lourd sur les équilibres du pouvoir alors même qu’elle traine depuis longtemps la réputation peu glorieuse de « chambre d’enregistrement ». Peut-être même qu’on n’est pas au bout de notre surprise et qu’on aura droit à un retour vers le passé et la victoire du PFLN ! Qui sait ?

    Par Imane B.

    L’Est Républicain, 14 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, partis politiques, taux de participation, absentéïsme,

  • Algérie-Legislatives: retour à la case départ

    Par Mohamed Kouini

    S’il est vrai que ces législatives se sont tenues dans un contexte très particulier, accablé par deux crises économique et sanitaire, organisées presque à la hussarde dans un laps de temps assez court, et caractérisées par une forte abstention, attendue du reste, de plus des deux tiers de l’électorat, le fait est là. Têtu, cynique et sans équivoque. La prochaine Assemblée populaire nationale reconduira les mêmes acteurs, les mêmes forces, voire les mêmes profils politiques qui ont accompagné sans coup férir l’ancien régime honni de Bouteflika pendant plus de deux décennies.

    Inutile de relire les chiffres des répartitions des sièges, le FLN et le RND partagent la tarte parlementaire. L’intrusion des indépendants n’y changera rien à nouvelle-ancienne carte de l’échiquier politique compte tenu du fait que de nombreux candidats indépendant sont des transfuges du FLN et RND. Ces deux partis traditionnellement toujours amarrés autour des cercles des pouvoirs décisionnels, peuvent légitimement constituer cette majorité parlementaire qui leur permettra de constituer un gouvernement de coalition, en attirant un autre mouvement qui nage dans les mêmes mers, celui du Moustakbel de Belaid Abdelaziz.

    Donc, on prend les mêmes et on recommence. Phrase qui revient comme un leitmotiv, expliquant d’une manière laconique la situation de statu quo politique qui domine l’actualité nationale. Pour de nombreux analystes, la bouderie des urnes par une large frange de la jeunesse algérienne aura été pour beaucoup dans ces scores, presque incroyables, deux ans après le début d’un vaste mouvement de contestation populaire et citoyenne. Pourquoi une aussi faible participation? S’agit-il d’une démobilisation ou d’une dépolitisation ou d’une rupture définitive entre le gouvernant et le gouverné?

    Certains expliquent que les conditions sociales n’ont guère favorisé le succès de ces élections. Une société fatiguée, exténuée par la pandémie et son stress, au seuil de la pauvreté pour les couches moyennes, un pouvoir d’achat malmené et laminé au gré des saisons, un chômage endémique, une croissance qui patine et une monnaie en perte de vitesse. Trop de facteurs qui s’ajoutent à la déception politique et à la perte de confiance entre le citoyen et son élu.

    A vrai dire, on peut facilement dire qu’il s’agit moins d’une revanche de la part des partis symboles du régime déchu de Bouteflika, que d’un échec patent de la propre démarche du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. On se souvient que le chef de l’Etat a construit sa feuille de route électorale, en se basant sur une implication des acteurs de la société civile.

    Pour lui, il fallait renouveler complètement la composante humaine des institutions élues, particulièrement le Parlement, socle de tout changement démocratique.
    Indépendant lors de sa candidature aux présidentielles de 2019, c’est tout à fait naturel qu’il a été pour beaucoup dans l’élaboration d’un code électoral, avantageant les listes indépendantes, allant jusqu’à les octroyer des aides financières substantielles, puisées du Trésor public. Ces listes incrustées par des noms d’activistes, de meneurs et de figures emblématiques du mouvement associatif et intellectuel, n’ont pas réussi à bousculer l’ancienne et traditionnelle hiérarchie politique. Les indépendants n’ont obtenu qu’un maigre butin, qui ne leur permettra pas de jouer un rôle prépondérant dans les prochaines joutes parlementaires. Ils ne seront d’aucun secours pour Tebboune, quand il s’agira d’engager ses délicates réformes économiques et sociales.

    Tebboune croyait dur comme fer que le hirak du 22 février signifiait la faillite des partis et des organisations, telles que le FLN, le RND, Taj et autre MPA. D’après ses discours antérieurs, ces appareils trainaient un fort déficit de légitimité, notamment au sein de cette APN, largement contestée et contestable par les agissements de ses membres et députés. Tout le monde connaissait les scandales du FLN, dont deux SG ont connu la prison, et se ventes des têtes de listes” à coup de milliards, dont le procès est en cours. Tout le monde savait comment lors des marches hebdomadaires , les manifestants réclamaient la mise au musée du sigle FLN, en raison des pratiques de ses dirigeants. Le RND n’échappaient pas à la vindicte populaire, tout comme Taj et le MPA dont leurs patrons croupissent en prison et poursuivis pour plusieurs affaires.

    Que va faire Tebboune maintenant? Face aux résultats qui seront validés par le Conseil constitutionnel dans quelques jours, il ne pourrait que se résigner à accepter une cohabitation avec des partis qu’ils ne voulaient pas pour poursuivre son mandat. Dans son entourage, on est sûr d’une chose: le prochain gouvernement sera constitué de ses quatre ou cinq partis, en plus d’une intrusion d’un ou deux indépendants. Une alliance présidentielle sera le prochain chantier des nouveaux députés.

    En 2004 et jusqu’au 2012, le FLN, le RND et le MSP ont crée une coalition pour soutenir l’ex président Bouteflika. Après le retrait du MSP, c’est un dissident de ce parti islamiste qui prend le relais avec son TAJ, rejoint plus tard par le MPA, aujourd’hui disparu. Il est clair qu’on va vers la même configuration. Alliance présidentielle? Un scénario qui rappelle de mauvais souvenirs.

    Le Jeune Indépendant, 16 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, FLN, RND, MSP, gouvernement de coalition, taux de participation, démobilisation, dépolitisation, Front El Moustakbal, majorité parlementaire, APN,

  • Algérie : L’abstention est “la résultante du mépris et de la hogra” (PT)

    Le Parti des travailleurs (PT) a estimé hier que le fort taux d’abstention au scrutin législatif du 12 juin est la résultante “du mépris et de la hogra du pouvoir” qui cherche à se maintenir en maintenant un “statu quo mortel”, soulignant que “l’écrasante majorité du peuple algérien vient, une fois de plus, à travers une abstention sans précédent, d’exprimer une défiance claire à l’égard de toute opération politique visant à sauver le système honni hérité du modèle de parti unique contre lequel s’est soulevé le peuple en février 2019”, lit-on dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion hebdomadaire de son bureau politique.

    “Par-delà les conditions dans lesquelles se sont déroulés la campagne électorale puis le scrutin, par-delà les résultats finals qui seront annoncés quant à la composante politique et humaine de la future APN”, explique le parti de Louisa Hanoune, qui a boycotté cette élection. “Ce rejet massif, traduit sur le terrain électoral, l’indignation de la majorité devant la régression sans précédent sur le terrain des libertés démocratiques, la fermeture des champs politique et médiatique, la répression des marches et rassemblements, la criminalisation/judiciarisation/diabolisation de l’action politique, de la profession de journaliste, de la fonction d’avocat, de la liberté d’opinion, de conscience, et y compris de recherche académique, de l’exercice des libertés syndicales, l’indignation devant les milliers d’interpellations, les centaines de détenus politiques et d’opinion…”, ajoute le communiqué.

    Membre du Pacte de l’alternative démocratique (PAD) qui regroupe des partis et des organisations progressistes de la société civile, le Parti des travailleurs pense que le taux de participation n’a pas dépassé les 15% à l’échelle nationale et les 5% à l’étranger, où le scrutin a été également boudé par les ressortissants algériens qui continuent de manifester tous les dimanches depuis maintenant deux ans. “Le secrétariat du bureau politique considère que les résultats annoncés par l’Anie en fin de journée faisant état d’un taux de participation de 14,7% nationalement et moins de 5% à l’étranger, correspondaient, effectivement, à la fin de l’opération de vote”, ajoute le communiqué du PT, qui ne manque pas de rappeler les effets de cette crise politique sur le plan social, ce qui explique aussi, selon ce parti, la forte désaffection massive de l’électorat.

    En effet, pour le PT, à travers l’abstention, le peuple algérien a exprimé, dans la continuité d’une révolution pacifique qui dure depuis le 22 Février 2019, sa “colère contre les décisions antiéconomiques et antisociales que le gouvernement a mis en œuvre sous le couvert du confinement sanitaire et qui ont engendré un désastre effrayant” sur tous les plans. Aussi, “cette colère est la continuation des mobilisations ouvrières, populaires et de jeunes, des couches moyennes laminées, c’est la continuation des grèves des travailleurs et des fonctionnaires, dans tous les secteurs”, insiste le PT, qui pense que “le processus révolutionnaire est bel et bien vivant”, malgré les tentatives du pouvoir “visant à le dénaturer ou à le confisquer”, en s’appuyant sur “l’instrumentalisation de la menace étrangère”, “la propagande officielle”, “le matraquage des médias publics et des médias privés au service du régime”.

    Lyès Menacer

    Liberté, 15 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, taux d’abstention, taux de participation,

  • Algérie : «Nul ne peut imposer ses diktats au peuple» (Tebboune)

    «En ma qualité de président et de citoyen, je crois résolument à l’article 7 de la Constitution stipulant que le peuple est la source de tout pouvoir, qui l’exerce à travers ses élus», souligne le chef de l’Etat.

    Smaïl ROUHA

    «Qu’importe le taux de participation, pourvu que ceux qui sortiront de l’urne détiennent la légitimité populaire qui leur permettra, demain, d’exercer le pouvoir législatif» a affirmé le président de la République Abdelmadjid Tebboune, s’inspirant ainsi d’Alfred de Musset. Pour le chef de l’Etat, les chiffres comptent peu, l’essentiel réside dans l’«intégrité» et la «transparence» du scrutin, relevant que le taux de participation aux élections législatives est «souvent inférieur à celui enregistré lors des élections présidentielles ou d’autres échéances».

    Lors d’une visite, effectuée jeudi, au siège de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), à l’invitation de son président, Mohamed Charfi, le chef de l’Etat avait, déjà, affirmé que «quel que soit le taux de participation aux élections, nous exigeons qu’elles soient intègres, transparentes et fassent ressortir celui qui mérite la confiance du peuple», insistant sur le fait que «le 12 juin, le citoyen sera souverain dans le choix de ses représentants à la prochaine Assemblée populaire nationale», réitérant ainsi son engagement quant à la régularité et à la transparence de ce scrutin que manqueront les partis de la mouvance démocratique.

    Une mise en garde réitérée aux partisans du boycott et du report des élections, hier, au sortir du bureau de vote au niveau de l’école Ahmed aroua à Staouéli (Alger Ouest) où il a accompli son devoir électoral. «Ceux qui ont choisi le boycott, c’est leur droit, à condition qu’ils n’imposent pas leur décision aux autres», car «tout le monde est libre dans ce pays, mais dans le respect de l’Autre» a-t-il indiqué. «Des personnes cherchent à imposer leurs diktats sans que nous sachions qui elles représentent. Aucune personne ni aucun groupe ne peut imposer ses diktats à un peuple tout entier», a martelé le chef de l’Etta, ajoutant que «ceux-là sont libres dans leurs déclarations, mais le peuple voulait ces élections et elles ont eu lieu».

    Dans ce contexte, il a évoqué l’un des principaux fondements de la démocratie qui «veut que la majorité respecte la minorité, mais la décision demeure entre ses mains», tout en rappelant que voter se veut «un devoir national». Estimant que les élections législatives constituent une étape dans le processus «du changement et d’édification d’une Algérie démocratique encore plus proche du citoyen qu’avant», le président Tebboune a affirmé que «je pense que nous sommes sur la bonne voie» en attendant la tenue «prochainement», a-t-il poursuivi, des élections locales (APW et APC), qui se veulent «le dernier jalon» de ce processus.

    Concernant justement la composition du nouveau gouvernement, le chef de l’Etat a indiqué que quels que soient les résultats des élections, avec une majorité pour l’opposition ou les pro-gouvernementaux, il prendra des décisions conformes à la démocratie. «La Constitution a tranché à ce sujet, c’est-à-dire en cas de majorité parlementaire ou présidentielle, et dans les deux cas, nous allons prendre une décision consacrant la véritable démocratie» a-t-il précisé. L’article 103 de la Constitution stipule que le gouvernement doit être dirigé par un «Premier ministre dans le cas où les élections législatives aboutissent à une majorité présidentielle ou un chef du gouvernement dans le cas où les élections aboutissent à une majorité parlementaire».

    L’Expression, 13 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, taux de participation, Abdelmadjid Tebboune, L’article 103 de la Constitution, majorité présidentielle, majorité parlementaire,

  • Algérie/ Elections : nationalistes vs islamistes (1&2)

    Par Mohamed Habili

    Contrairement à ce que l’on croit dans une certaine frange de l’opinion, reconnaissable tout particulièrement à ceci qu’elle croit dur comme fer qu’elle est majoritaire dans l’opinion, l’enjeu des prochaines législatives n’est pas seulement dans le taux de participation, ou à l’inverse dans celui de l’abstention, mais tout autant et même davantage dans leurs résultats. Il est déjà arrivé au chef de l’Etat de dire que ceux-ci seront pris en compte quel que soit le volume de l’abstention. Partant ils le seront également quels qu’ils soient en eux-mêmes, aussi déplaisants ou même inacceptables qu’ils puissent paraître à ceux qui auront perdu les élections. Nombre de partis minoritaires, dont d’éternels groupuscules, ayant pris la décision de ne pas prendre part à ces dernières, des gens aussi futiles que bruyants, parce que disposant de la faveur de médias ou les possédant, font ouvertement campagne pour le boycott, comme si leur propre sort en dépendait directement. Ils se trompent, il dépendra en premier lieu de la majorité de ceux des Algériens qui auront voté. Le champ politique n’a pas changé au cours de ces deux dernières années.

    Ce qui peut avoir changé en revanche, ce sont les poids respectifs, ou plus exactement les poids relatifs, des partis qui vont se mesurer le 12 juin prochain, non pas les grands courants politiques traversant la société algérienne depuis l’indépendance du pays, et même avant que celle-ci ne soit acquise. Au point de vue politique, l’Algérie est comme tous les pays arabes, structurée par deux grands courants, ceux-ci pris indépendamment des partis qui s’en réclament. C’est le nationalisme d’une part, de l’autre l’islamisme. Bien entendu, d’autres courants, d’autres idéologies sont présentes dans l’opinion algérienne, et depuis assez longtemps pour certaines, comme le communisme par exemple, mais ils sont minoritaires. Ceci vaut pour quasiment tous les pays de la région, de l’océan à la mer et même au-delà. Ce sont ces deux courants majeurs à travers leurs organisations qui vont s’affronter le 12 juin prochain. Les nationalistes seront représentés pour l’essentiel par le FLN et le RND, et les islamistes par le MSP, outre deux ou trois autres partis de même inspiration quoique de moindre implantation. D’autres listes que les leurs seront proposées aux électeurs, notamment celles des indépendants, mais cela n’implique pas qu’elles portent d’autres offres politiques. On ne peut parler en l’occurrence de listes identitaires, ou berbéristes, ceux-ci ayant opté pour le boycott, bien qu’il ne soit pas impossible qu’au final des indépendants issus de cette mouvance soient de la partie, dans l’une ou l’autre des wilayas berbérophones notamment. Pas plus que les organisations ayant pignon sur rue, les indépendants ne sont pas indépendants des grands courants de pensée, produits de la longue durée non des circonstances ou de l’histoire immédiate. Si l’on admet le fait qu’il existe bel et bien des courants dominants, et qui sont l’islamisme et le nationalisme, alors il ne faudra pas s’étonner que les résultats soient à l’avenant. La seule question qui se pose est de savoir qui des deux familles sera majoritaire. Et par suite, laquelle sera appelée à former le gouvernement. Cela dit, le chef de l’Etat n’a pas directement affaire à des courants diffus dans la société mais à des partis légaux. C’est au chef de celui qui aura remporté le plus de sièges qu’il demandera de former le gouvernement. Dans la mesure évidemment où il s’en trouvera un qui à lui seul aura engrangé une majorité de sièges. Autrement, ce sera une autre affaire.

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    Logiquement il n’y a pas lieu de supposer une abstention massive dans une élection à laquelle prennent part les formations politiques les plus importantes, en plus d’un grand nombre d’indépendants issus de la société civile. La nature même de la consultation à venir s’inscrit en faux contre une telle perspective. En Algérie, traditionnellement, les législatives et les locales donnent lieu à une participation plus grande que lors des autres échéances, présidentielles et référendums. Après tout l’appel à l’abstention dans ce cas précis provient de formations minoritaires, d’associations et d’activistes dont rien ne laisse penser qu’ils sont particulièrement influents. On ne peut leur dénier ce droit bien sûr. Une élection, ce n’est d’ailleurs pas que des votants, et des voix exprimées, mais tout autant de l’abstention, du boycott le cas échéant, et des voix blanches. Au bout du compte, tout le monde y aura pris part à sa façon, sauf, si du moins il s’en trouve, des Algériens qui n’en auront même pas entendu parler. On objectera sans doute à cela que les circonstances actuelles sont exceptionnelles, qu’il règne aujourd’hui une atmosphère particulière, que d’aucuns ne cessent de qualifier de révolutionnaire, et que pour tout cela, ce qui serait en jeu véritablement, ce n’est pas le partage des sièges à l’Assemblée et le pouvoir législatif qui s’y attache, mais le volume de l’abstention.

    S’il est aussi important que lors du référendum constitutionnel, ou davantage, cela voudra dire que la victoire à l’occasion de cette consultation sera revenue à ceux qui de façon délibérée et même concertée se sont opposés à sa tenue. Avant ce référendum, il est vrai marqué quant à lui par une faible participation, une autre échéance a eu lieu, la présidentielle, où l’abstention n’a pas été aussi considérable, bien qu’elle fût grande. Si celle-ci a été de façon nette plus importante que lors de la présidentielle, qui pourtant s’est déroulée dans le même contexte houleux, c’est probablement dû au fait que les gouvernants n’ont pas su garder mobilisés les quelque 10 millions d’électeurs du 12 décembre 2019. Ils se sont plus préoccupés en effet à cette deuxième occasion de convaincre ceux qui se nomment les hirakistes d’aller voter que d’en appeler à leurs fidèles. Une erreur de communication dont tout indique qu’ils sont revenus. Et que du reste il leur serait aujourd’hui difficile de commettre, la nature de la consultation faisant porter sur les compétiteurs le poids de la mobilisation. Aux partis et aux indépendants de donner envie aux électeurs de s’exprimer massivement, de leur accorder ce faisant la victoire. La campagne étant à sa première semaine, il n’est pas facile de voir dès maintenant s’ils en sont ou non capables. Toujours est-il qu’il semble que cette tâche soit plus facile pour les islamistes que pour les nationalistes, dont les partis, le FLN et le RND, ont été mis à mal ces derniers temps. D’anciens secrétaires généraux, deux du premier et un du second, purgent pour l’heure des peines de prison. La candidature du secrétaire général en exercice du FLN a été rejetée par l’ANIE, ce qui est un comble, sinon le coup de grâce. A la suite de quoi l’Organisation des moudjahidine elle-même a demandé que le sigle FLN lui soit enlevé.

    Le Jour d’Algérie

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, candidats, taux de participation, taux d’abstention, résultats, campagne de boycott, partis politiques, nationalisme, islamisme, 12 juin 2021,

  • Algérie/ Elections : nationalistes vs islamistes (1&2)

    Par Mohamed Habili

    Contrairement à ce que l’on croit dans une certaine frange de l’opinion, reconnaissable tout particulièrement à ceci qu’elle croit dur comme fer qu’elle est majoritaire dans l’opinion, l’enjeu des prochaines législatives n’est pas seulement dans le taux de participation, ou à l’inverse dans celui de l’abstention, mais tout autant et même davantage dans leurs résultats. Il est déjà arrivé au chef de l’Etat de dire que ceux-ci seront pris en compte quel que soit le volume de l’abstention. Partant ils le seront également quels qu’ils soient en eux-mêmes, aussi déplaisants ou même inacceptables qu’ils puissent paraître à ceux qui auront perdu les élections. Nombre de partis minoritaires, dont d’éternels groupuscules, ayant pris la décision de ne pas prendre part à ces dernières, des gens aussi futiles que bruyants, parce que disposant de la faveur de médias ou les possédant, font ouvertement campagne pour le boycott, comme si leur propre sort en dépendait directement. Ils se trompent, il dépendra en premier lieu de la majorité de ceux des Algériens qui auront voté. Le champ politique n’a pas changé au cours de ces deux dernières années.

    Ce qui peut avoir changé en revanche, ce sont les poids respectifs, ou plus exactement les poids relatifs, des partis qui vont se mesurer le 12 juin prochain, non pas les grands courants politiques traversant la société algérienne depuis l’indépendance du pays, et même avant que celle-ci ne soit acquise. Au point de vue politique, l’Algérie est comme tous les pays arabes, structurée par deux grands courants, ceux-ci pris indépendamment des partis qui s’en réclament. C’est le nationalisme d’une part, de l’autre l’islamisme. Bien entendu, d’autres courants, d’autres idéologies sont présentes dans l’opinion algérienne, et depuis assez longtemps pour certaines, comme le communisme par exemple, mais ils sont minoritaires. Ceci vaut pour quasiment tous les pays de la région, de l’océan à la mer et même au-delà. Ce sont ces deux courants majeurs à travers leurs organisations qui vont s’affronter le 12 juin prochain. Les nationalistes seront représentés pour l’essentiel par le FLN et le RND, et les islamistes par le MSP, outre deux ou trois autres partis de même inspiration quoique de moindre implantation. D’autres listes que les leurs seront proposées aux électeurs, notamment celles des indépendants, mais cela n’implique pas qu’elles portent d’autres offres politiques. On ne peut parler en l’occurrence de listes identitaires, ou berbéristes, ceux-ci ayant opté pour le boycott, bien qu’il ne soit pas impossible qu’au final des indépendants issus de cette mouvance soient de la partie, dans l’une ou l’autre des wilayas berbérophones notamment. Pas plus que les organisations ayant pignon sur rue, les indépendants ne sont pas indépendants des grands courants de pensée, produits de la longue durée non des circonstances ou de l’histoire immédiate. Si l’on admet le fait qu’il existe bel et bien des courants dominants, et qui sont l’islamisme et le nationalisme, alors il ne faudra pas s’étonner que les résultats soient à l’avenant. La seule question qui se pose est de savoir qui des deux familles sera majoritaire. Et par suite, laquelle sera appelée à former le gouvernement. Cela dit, le chef de l’Etat n’a pas directement affaire à des courants diffus dans la société mais à des partis légaux. C’est au chef de celui qui aura remporté le plus de sièges qu’il demandera de former le gouvernement. Dans la mesure évidemment où il s’en trouvera un qui à lui seul aura engrangé une majorité de sièges. Autrement, ce sera une autre affaire.

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    Logiquement il n’y a pas lieu de supposer une abstention massive dans une élection à laquelle prennent part les formations politiques les plus importantes, en plus d’un grand nombre d’indépendants issus de la société civile. La nature même de la consultation à venir s’inscrit en faux contre une telle perspective. En Algérie, traditionnellement, les législatives et les locales donnent lieu à une participation plus grande que lors des autres échéances, présidentielles et référendums. Après tout l’appel à l’abstention dans ce cas précis provient de formations minoritaires, d’associations et d’activistes dont rien ne laisse penser qu’ils sont particulièrement influents. On ne peut leur dénier ce droit bien sûr. Une élection, ce n’est d’ailleurs pas que des votants, et des voix exprimées, mais tout autant de l’abstention, du boycott le cas échéant, et des voix blanches. Au bout du compte, tout le monde y aura pris part à sa façon, sauf, si du moins il s’en trouve, des Algériens qui n’en auront même pas entendu parler. On objectera sans doute à cela que les circonstances actuelles sont exceptionnelles, qu’il règne aujourd’hui une atmosphère particulière, que d’aucuns ne cessent de qualifier de révolutionnaire, et que pour tout cela, ce qui serait en jeu véritablement, ce n’est pas le partage des sièges à l’Assemblée et le pouvoir législatif qui s’y attache, mais le volume de l’abstention.

    S’il est aussi important que lors du référendum constitutionnel, ou davantage, cela voudra dire que la victoire à l’occasion de cette consultation sera revenue à ceux qui de façon délibérée et même concertée se sont opposés à sa tenue. Avant ce référendum, il est vrai marqué quant à lui par une faible participation, une autre échéance a eu lieu, la présidentielle, où l’abstention n’a pas été aussi considérable, bien qu’elle fût grande. Si celle-ci a été de façon nette plus importante que lors de la présidentielle, qui pourtant s’est déroulée dans le même contexte houleux, c’est probablement dû au fait que les gouvernants n’ont pas su garder mobilisés les quelque 10 millions d’électeurs du 12 décembre 2019. Ils se sont plus préoccupés en effet à cette deuxième occasion de convaincre ceux qui se nomment les hirakistes d’aller voter que d’en appeler à leurs fidèles. Une erreur de communication dont tout indique qu’ils sont revenus. Et que du reste il leur serait aujourd’hui difficile de commettre, la nature de la consultation faisant porter sur les compétiteurs le poids de la mobilisation. Aux partis et aux indépendants de donner envie aux électeurs de s’exprimer massivement, de leur accorder ce faisant la victoire. La campagne étant à sa première semaine, il n’est pas facile de voir dès maintenant s’ils en sont ou non capables. Toujours est-il qu’il semble que cette tâche soit plus facile pour les islamistes que pour les nationalistes, dont les partis, le FLN et le RND, ont été mis à mal ces derniers temps. D’anciens secrétaires généraux, deux du premier et un du second, purgent pour l’heure des peines de prison. La candidature du secrétaire général en exercice du FLN a été rejetée par l’ANIE, ce qui est un comble, sinon le coup de grâce. A la suite de quoi l’Organisation des moudjahidine elle-même a demandé que le sigle FLN lui soit enlevé.

    Le Jour d’Algérie

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, candidats, taux de participation, taux d’abstention, résultats, campagne de boycott, partis politiques, nationalisme, islamisme, 12 juin 2021,