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  • Affaire Bouraoui: La presse française à l’index

    Tags : Algérie, France, Macron, Tebboune,

    par El-Houari Dilmi

    La colère d’Alger continue d’enfler après l’exfiltration illégale et clandestine d’une ressortissante algérienne vers la France via la Tunisie. Au niveau communication institutionnelle, c’est le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, qui est monté au créneau pour pointer un doigt accusateur contre la presse française, «qui mène une campagne virulente qui vise à porter atteinte à l’Algérie», appelant les médias algériens, «toutes catégories confondues, à riposter à ces viles campagnes avec un grand professionnalisme». «Ce qu’a fait la presse française ne nous a pas étonnés. Tout était clair bien avant, mais, aujourd’hui, l’affaire de l’exfiltration de la dénommée Amira Bouraoui a fait tomber les masques», a précisé Bouslimani dans un entretien au journal électronique ‘Algérie Maintenant’.

    La presse française «a tenté d’induire en erreur l’opinion publique internationale en qualifiant (Amira Bouraoui) de journaliste, alors que celle-ci n’a aucun lien avec la profession de journaliste et tous les gens du secteur en Algérie le savent», a ajouté le ministre. Amira Bouraoui «exécutait un agenda pour le compte de puissances étrangères connues, preuve en est la position scandaleuse des médias publics français, qui ont lancé une campagne virulente contre l’Algérie, qui n’est pas sans rappeler celles menées à partir des années 1990, lorsqu’ils (les médias français) ont tout mis en œuvre pour faire tomber l’Etat algérien, en s’en prenant clairement à l’Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l’Armée de Libération nationale (ALN)», a souligné Bouslimani, ajoutant qu’ «ils étaient derrière la sinistre question «Qui tue qui ?», bien qu’ils savaient pertinemment que l’Etat et le peuple algériens combattaient le terrorisme aveugle».

    «Si la presse française n’avait pas réussi à l’époque ses plans visant à renverser l’Etat algérien qui combattait, seul, le terrorisme, comment pourrait-elle aujourd’hui porter atteinte à l’Algérie nouvelle, considérée de l’avis de tous, comme une puissance régionale, une Algérie unie et indivisible, telle que scandée par les Algériens lors du Hirak béni «Djeïch, chaâb, khawa khawa», a soutenu le ministre. «Les acquis concrets que l’Algérie a réalisés sous la direction du Président Tebboune, dérangent désormais les ennemis de l’Algérie qui parient désespérément sur la déstabilisation de l’Etat et de ses institutions, et nous leur assurons qu’ils ne réussiront jamais à y parvenir», a-t-il souligné.

    Quant à l’éventualité que cette affaire affecte les liens algéro-tunisiens, Bouslimani a affirmé que «les relations entre l’Algérie et la Tunisie se sont tellement consolidées, notamment ces trois dernières années, qu’elles ne seront jamais ébranlées par les gesticulations médiatiques aux objectifs explicites orchestrées par des médias français, ne voulant toujours pas admettre, ni leurs parrains d’ailleurs, que l’Algérie est souveraine dans ses décisions». «L’Algérie a choisi d’être aux côtés de la Tunisie dans tous les sens du terme», a-t-il poursuivi. «Après les tentatives désespérées de la presse française d’exploiter l’affaire honteuse de l’exfiltrée Bouraoui, dans le but de déstabiliser les relations fortes et fraternelles entre l’Algérie et la Tunisie, le Président Tebboune avait enjoint, dans le cadre du raffermissement des liens entre les deux peuples, de faciliter l’accès des citoyens tunisiens en Algérie via les postes-frontières, et aura ainsi fermé la porte à toute tentative».

    Face à tous ces nombreux défis, «les ennemis de la stabilité et de la réussite usent désormais de tous les moyens dont ils disposent, y compris des médias, en vue de briser la courbe ascendante enregistrée par le pays», a estimé le ministre, affirmant que «les médias algériens, toutes catégories confondues, sont appelés à faire face à ces viles campagnes avec un haut professionnalisme». Bouslimani s’est dit confiant en la capacité des médias nationaux à «transmettre la véritable image de l’Algérie au moyen de la plume, du son et de l’image, des armes fatales pour faire face aux forces du Mal qui guettent le pays».

    Le Quotidien d’Oran, 13/02/2023

    #Algérie #France #Macron

  • Algérie: Il faut une mémoire sur toute la colonisation française

    Algérie, France, colonisation, mémoire, Tebboune, Macron,

    Abdelmadjid Tebboune a fait cette proposition lors d’un entretien avec l’historien Benjamin Stora, qui avait remis un rapport pourtant très critiqué en Algérie sur la mémoire de la colonisation dans le pays à Emmanuel Macron en 2021.

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a proposé un «travail de mémoire» commun sur toute la période de la colonisation française en Algérie, lors d’un entretien avec l’historien français Benjamin Stora, a raconté ce dernier à l’AFP. L’entretien était d’autant plus inédit que le rapport de Benjamin Stora sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie, remis en janvier 2021 à Emmanuel Macron, avait été fraîchement accueilli en Algérie.

    L’historien, qui était porteur d’une lettre du président français, a été reçu plus d’une heure lundi à Alger par le président Tebboune, à la veille de la commémoration en grande pompe du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. «C’est la première fois qu’il y avait une discussion au fond» côté algérien sur ces questions mémorielles depuis la publication du rapport, a souligné Benjamin Stora.

    Le rapport, sur lequel Emmanuel Macron s’est appuyé pour sa politique mémorielle, ne préconise ni excuses ni repentance, ce qui a été très critiqué en Algérie, notamment par les associations d’anciens combattants.

    Les relations franco-algériennes ont aussi connu un gros coup de froid lorsque en septembre 2021, le président Macron a reproché au système «politico-militaire» algérien d’entretenir une «rente mémorielle» autour de la guerre d’indépendance.

    «Conquête meurtrière»

    L’entretien témoigne du réchauffement en cours dans les relations franco-algériennes depuis quelques semaines. «Je pense qu’il y a une volonté, de relancer je ne sais pas si c’est le mot, mais de poursuivre un dialogue», estime Benjamin Stora, en notant un «changement de ton» entre Paris et Alger.

    Le président Tebboune lui a expliqué «l’importance majeure d’un travail de mémoire sur toute la période de la colonisation», au-delà de la seule guerre d’Algérie (1954-1962), un avis partagé par l’historien.

    «La guerre de conquête a été très longue et très meurtrière. Elle a duré pratiquement un demi-siècle», de 1830 à 1871, rappelle Benjamin Stora. Elle a été marquée par une «dépossession foncière et identitaire» – «lorsque les gens perdaient leur terre, ils perdaient leur nom» – et par la mise en place d’une «colonie de peuplement», avec au final un million d’Européens sur neuf millions d’habitants.

    Autant de traumatismes qui perdurent jusqu’à aujourd’hui dans la perception réciproque des deux peuples et qui «expliquent la difficulté des relations franco-algériennes», dit-il. «Les gens ne connaissent pas ce qu’il s’est passé. C’est le problème de la transmission aux jeunes générations et du travail en commun», souligne Benjamin Stora.

    «Polarisation sur 1962»

    «En Algérie, l’accent a été mis essentiellement sur la guerre de libération nationale. Il y a eu en France comme en Algérie une polarisation extrême sur l’unique séquence de la guerre et même de la fin de la guerre, les années 1960 à 1962», note-t-il. Avec en toile de fond les «affrontements de groupes mémoriels» autour des différents massacres, l’exode des pieds noirs, les luttes de pouvoir à l’intérieur du nationalisme algérien.

    «On s’est tous focalisés sur 1962», des accords d’Evian en mars à l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet, dit-il. Mais «on ne peut pas rester prisonnier d’une seule date, 1962, il faut élargir le champ de réflexion», considère-t-il.

    Le président Tebboune n’est pas revenu durant l’entretien sur les propos controversés d’Emmanuel Macron, qui s’était également interrogé sur l’existence d’une «nation algérienne» avant la colonisation française. Le sujet mémoriel pourrait être l’objet de prochains échanges entre les deux chefs d’État.

    Dans la missive remise par Benjamin Stora, le président français appelle au «renforcement des liens déjà forts» entre les deux pays et réitère son «engagement à poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires». Il évoque aussi une «prochaine» visite en Algérie.

    Source: Le Figaro, 10 jui 2022

    #Algérie #France #Colonisation #Mémoire #Tebboune #Macron

  • Algérie : Benjamin Stora chez Tebboune

    Algérie : Benjamin Stora chez Tebboune

    Algérie, France, Tebboune, Macron, 60e anniversaire,

    Chaque commémoration de la date du 5 juillet 1962 ou celle du 1er novembre 1954, le dossier du contentieux inhérent à l’histoire et du rapport à l’ancienne puissance coloniale reviennent inéluctablement sur le devant de la scène nationale.

    Il en a été ainsi cette fois-ci encore lorsque l’Algérie a commémoré le soixantième anniversaire de l’Indépendance du pays ou les Algériens ont mis en exergue les atrocités du colonialisme. C’est dans ce contexte que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu en audience l’historien français Benjamin Stora. « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu l’historien français, M. Benjamin Stora, en visite en Algérie pour assister à la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance, qui lui a remis, à cette occasion, un message écrit du président français, M. Emmanuel Macron », a indiqué hier un communiqué de la présidence de la république. Aucun autre détail n’a été donné sur la teneur de l’entretien entre le président Tebboune et l’historien français, mais il est aisé de comprendre qu’il a été
    principalement question du lourd dossier mémoriel et du contentieux relatif à l’histoire commune entre l’Algérie et la France.

    Benjamin Stora, un historien français né en Algérie, s’intéresse essentiellement à l’histoire du colonialisme français et l’histoire de l’Algérie. Rappelons qu’il a été choisi par le président français pour se pencher sur cette question de la mémoire. Il a ainsi écrit un rapport sur la mémoire de la colonisation et la guerre d’Algérie qu’il a remis, au mois de janvier 2021, au président français, Emmanuel Macron. Un rapport comprenant plusieurs recommandations, 22 au total, afin que la France impulse des initiatives communes avec l’Algérie sur la question de l’histoire. Comme il a recommandé à la France de faire quelques gestes symboliques allant dans le sens de l’apaisement.

    Ce rapport n’a pas suscité l’adhésion des Algériens car il a été considéré comme une affaire interne à la France. Abdelmadjid Chikhi, a été lui aussi désigné par le président Tebboune en tant que représentant de l’Algérie pour mener le travail en cours avec l’Etat français sur les dossiers inhérents à la mémoire nationale et à la récupération des archives nationales. Il n’a pas jugé bon d’élaborer un rapport, mais lui aussi n’a pas été emballé par le rapport de Benjamin Stora.

    C’est dire que la France doit faire beaucoup plus pour satisfaire la partie algérienne qui demande notamment la repentance et la reconnaissance des crimes coloniaux. Benjamin Stora a aussi remis au président Tebboune un message écrit de son homologue Emmanuel Macron. Il n’a pas été rendu public. Mais tout porte à croire, circonstance oblige, qu’il a une forte teneur lié à l’histoire. Macron a déjà adressé ses voeux de félicitations au peuple algérien à l’occasion de la commémoration du 60e anniversaire de l’indépendance.

    C’était « l’occasion pour le président de la République d’adresser par une lettre au Président Tebboune ses voeux au peuple algérien et de dire son souhait que se poursuive le renforcement des liens déjà forts entre la France et l’Algérie », a indiqué le communiqué de l’Elysée. Macron « réitère, en outre, son engagement à poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires des peuples algérien et français », a ajouté la présidence française.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 09 jui 2022

    #Algérie #France #Macron #Tebboune #60anniversaire

  • Archives d’Algérie : La boîte de Pandore

    Archives d’Algérie : La boîte de Pandore – France, Macron, Tebboune, Mémoire, crimes coloniaux,

    LA FRANCE DÉCIDE D’OUVRIR LES ARCHIVES JUDICIAIRES DE LA GUERRE D’ALGÉRIE
    La boîte de Pandore
    En décidant d’ouvrir “avec 15 ans d’avance” les archives judiciaires en rapport avec la guerre d’Algérie, la France fournit ainsi du matériau aux historiens pour la connaissance de certains faits et vérités sur une période dont le poids continue à rythmer les rapports entre Paris et Alger.

    En Algérie, l’annonce de la décision du gouvernement français de l’ouverture des archives “judiciaires entre 1954 et 1962” sur la guerre d’Algérie est accueillie comme une bonne nouvelle par les chercheurs et historiens. Ils appellent, dans ce sillage, les autorités algériennes à ouvrir les archives nationales. La France a décidé l’ouverture d’une partie de ses archives sur la guerre d’Algérie avec 15 ans d’avance, alors qu’elles devaient rester classifiées jusqu’en 1937. L’annonce a été faite, hier, vendredi, par la ministre française de la Culture, Roselyne Bachelot, deux jours seulement après la visite, en Algérie, du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, après deux mois de crise diplomatique grave.

    “On a des choses à reconstruire avec l’Algérie, elles ne pourront se reconstruire que sur la vérité”, a expliqué, sur le plateau de BFMTV, Roselyne Bachelot, après avoir annoncé l’ouverture des “archives sur les enquêtes judiciaires de gendarmerie et de police” en rapport avec la guerre d’Algérie (1954-1962). Cette décision qui ne manque pas de symbolique se veut un geste “fort” de Paris à l’adresse de la partie algérienne, irritée par les déclarations du président français, fin septembre, remettant en cause l’existence de la nation algérienne avant la colonisation et qualifiant le régime algérien de régime “politico-militaire”. C’est une décision aussi qui correspond à la démarche initiée par le président français portant sur la “réconciliation mémorielle” et dont les travaux ont été confiés à l’historien français Benjamin Stora. “Sur cette question (archives, ndlr) — qui est troublante, irritante, où il y a des falsificateurs de l’Histoire à l’œuvre — je veux qu’on puisse la regarder en face. On ne construit pas un roman national sur un mensonge”, a argué encore la ministre de la Culture française, responsable des archives.

    Pour elle, le devoir de vérité revêt une importance majeure, nécessaire à apaiser les tensions et construire une histoire à partir des faits et non de mensonges. Comment cette décision est-elle perçue en Algérie ? L’historien Amar Mohand Amer ne manque pas de relever d’emblée le caractère “fondamentalement politique” de cette décision, intervenant au lendemain d’une brouille diplomatique sans précédent entre les deux pays. “C’est avant tout un acte fondamentalement politique. Les dernières déclarations d’Emmanuel Macron qui ont offusqué beaucoup de nos compatriotes, sinon la grande majorité, la promotion d’une ‘fausse Histoire’ de l’Algérie en France, notamment par le polémiste Éric Zemmour, ont accentué un climat qui était déjà délétère entre les deux pays. La conséquence de ces tensions mémorielles et politiques est que l’Histoire est prise en otage, encore une fois, par les porteurs de mémoire et des politiques”, explique-t-il à Liberté.

    Et dans ce sens, observe-t-il, l’ouverture par anticipation de ces archives est une initiative du gouvernement français “destinée à rectifier le tir sur le plan politique”. Sur le plan académique, note-t-il par ailleurs, cette décision est une réponse aux demandes récurrentes des historiens d’“affranchir la discipline de toutes les pesanteurs, qu’elles soient politiques mémorielles ou idéologiques”, affirme-t-il. Ce qui permettra, poursuit l’historien, l’ouverture de nouveaux terrains à l’exploration des chercheurs. “Sur le plan académique, des thèses plus documentées seront réalisées”. Amar Mohand Amer espère que les jeunes historiens algériens pourront bénéficier de cette ouverture. Pour lui, “l’État algérien devrait profiter de cette occasion pour financer des séjours scientifiques en France qui seraient destinés aux jeunes historiens, les plus méritants”.

    À l’instar d’Amar Mohand Amer, l’historien Fouad Soufi, également ancien archiviste, pense, lui aussi, que l’ouverture des archives “permettra aux historiens et autres universitaires d’accéder à de précieuses sources d’information dont ils sauront faire l’analyse critique”. Et de ce point de vue, dit-il, une archive constitue toujours un matériau important pour les historiens. Cependant, relève l’ancien archiviste, il ne s’agit pas des archives judiciaires, comme cela a été annoncé par la ministre française de la Culture. “Je voudrais préciser qu’il ne s’agit pas d’archives judiciaires. Ces archives ont été produites par les services de police et par la gendarmerie.

    Les services de police relevaient et relèvent encore globalement du ministère de l’Intérieur et la gendarmerie était encore un corps de l’armée. Si les premières (mais pas toutes) sont depuis toujours versées aux Archives de France, les archives de la gendarmerie relèvent du Service historique de la Défense, mais versées dans les dépôts d’archives de la Gendarmerie nationale. On peut se demander si cette décision concerne les enquêtes de la DST, celles du SDECE et autres services ?”, s’interroge Fouad Soufi, ajoutant, d’un autre côté, que cette annonce “nous concerne tout autant”. Mme la ministre nous dit finalement : “Voilà donc notre décision en France et vous en Algérie ? Faut-il que notre pas en avant soit unilatéral ?” Chez nous, les historiens et autres chercheurs continueront-ils à se demander : “Jusqu’à quand allons-nous devoir écrire notre histoire à partir des archives françaises proprement dites ?”

    Karim Benamar

    Liberté, 11/12/2021

    #Algérie #France #Tebboune #Macron #Archives #Mémoire

  • Tunisie: Benabderrahmane prépare la visite de Tebboune

    Tunisie: Benabderrahmane prépare la visite de Tebboune – Kaïs Saïed, coopération, sécurité, échange,

    D’IMPORTANTS ACCORDS SERONT SIGNÉS LORS DE LA PROCHAINE VISITE DU PRÉSIDENT TEBBOUNE EN TUNISIE : Benabderrahmane à Tunis pour préparer le terrain
    En préparant la prochaine visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le Premier ministre, ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, s’est rendu jeudi en Tunisie. Cette visite d’une journée, à laquelle a pris part une importante délégation ministérielle intervient en prévision d’échéances bilatérales importantes et en concrétisation de la volonté commune des deux parties de renforcer la coopération bilatérale au mieux des intérêts des deux pays.

    En effet, selon le communiqué des services du Premier ministère, cette visite souligne la volonté des deux pays de renforcer les relations bilatérales et de mettre en place une stratégie intégrée, surtout que « les relations algéro-tunisiennes revêtent un caractère particulier et exceptionnel au regard de la profondeur des liens d’amitié et de fraternité existant entre les deux pays ». Rappelant dans ce registre que les deux pays entretiennent des relations privilégiées notamment sur le plan économique, sachant que la Tunisie est le deuxième partenaire économique de l’Algérie en Afrique, et que les deux parties sont soucieuses d’approfondir l’année de la concertation et de renforcer la coordination sur les questions régionales et internationales.

    Sur le plan politique, l’Algérie et la Tunisie sont unies, de longue date, par des liens de fraternité et veillent à les renforcer sur le plan économique conformément aux intérêts communs des deux pays, en témoigne la visite de travail en février 2020 du président tunisien, Kaïs Saïed qui avait choisi l’Algérie comme première destination après son accession au pouvoir, à l’invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’appui total apporté par l’Algérie à la Tunisie durant la période difficile qu’elle a traversée récemment, son soutien permanent aux Tunisiens face à la crise financière, son aide pour contenir la propagation de la pandémie du coronavirus outre la coopération commune en matière de sécurité aux frontières sont autant de facteurs qui consacrent le caractère privilégié des relations bilatérales qui prennent une dimension stratégique et vitale.

    Dans la foulée, le Premier ministre a été reçu jeudi à son arrivée à Tunis par le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed. A l’issue de la rencontre des deux parties, Benabderrahmane a affirmé, qu’il a pu transmettre au chef d’État tunisien les salutations « sincères » de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. « Nous avons souligné le caractère stratégique de nos relations et la nécessité de les renforcer pour de nouvelles perspectives entre nos deux pays conformément aux orientations des deux chefs d’États et en tant que gouvernements nous œuvrons à matérialiser ces orientations.

    Tous les dossiers sont en cours d’examen et nous avons franchi des étapes importantes pour les finaliser afin que les protocoles, qui concernent principalement les domaines économiques, l’industrie, les travaux publics, l’énergie et le commerce, soient signés lors de la visite d’Abdelmadjid Tebboune en Tunisie. Nous sommes ici pour bien préparer cette visite », a-t-il déclaré.

    Par ailleurs et lors de cette même visite, Benabderrahmane s’est entretenu également avec la cheffe du Gouvernement tunisien, Najla Bouden au Palais du gouvernement tunisien. En parallèle, des rencontres sectorielles bilatérales ont été tenues entre les ministres accompagnant Benabderrahmane et leurs homologues tunisiens. Ces rencontres concernent le secteur de coopération économique; commerciale et de développement des régions frontalières; regroupant, ainsi, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig; et les ministres tunisiens du Commerce et du développement des exportations, Fadhila Rabhi Ben Hamza,; de l’Economie et de la planification, Samir Saïd et de la Santé, Ali Merabet.

    Au volet coopération énergétique et industrielle, une rencontre a été tenue entre les ministres de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab; de l’Industrie, Ahmed Zeghdar avec la ministre tunisienne de l’Industrie, Neila Gongi. Pour ce qui est de la coopération dans les domaines des transports et des équipements, Nasri rencontre les ministres tunisiens des Transports, Rabii Majidi et de l’Equipement et de l’Habitat, Mme Sarra Zaâfrani.
    Sarah Oubraham

    Le Courrier d’Algérie, 11/12/2021

    #Algérie #Tunisie #Tebboune

  • Algérie-France : Prémices de retour aux bons comptes…

    Algérie-France : Prémices de retour aux bons comptes…

    Algérie-France : Prémices de retour aux bons comptes… – Emmanuel Macron, Tebboune, Mémoire, Sahel, Mali,

    Après plusieurs semaines de crise aiguë, le bilatéral algéro-français semble désormais évoluer sur une voie de règlement pour une «relation de confiance», a déclaré hier à Alger Jean-Yves Le Drian, à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. La visite du chef de la diplomatie française – un geste fort – augure d’un retour aux bons comptes et d’une reprise de la coopération au plus haut niveau des deux gouvernements.

    La visite effectuée hier en Algérie par le ministre français des Affaires étrangères ne ressemble certainement pas à ses devancières sur le registre des relations entre les deux pays. Cette nouvelle présence à Alger de Jean Yves Le Drian intervient dans une conjoncture marquée par un refroidissement glacial de ces relations qui dure depuis plus de deux mois, après les propos que s’est autorisé à tenir Emmanuel Macron à l’égard de l’Algérie et de son histoire.
    Partant, la visite d’hier est inscrite dans le cadre du déploiement de Paris en faveur d’un apaisement et d’un retour à la normale avec Alger, après la crise provoquée par le dérapage incontrôlé du président français, fin septembre dernier, à travers des déclarations qui n’ont pas tardé à être relayées par le quotidien Le Monde, sonnant l’entame d’une rupture entre les deux pays.

    Le chef de la diplomatie française a d’ailleurs explicitement exposé les motifs de sa nouvelle mission algéroise en indiquant d’emblée que son déplacement en Algérie avait «pour doble objectif de renouer une relation de confiance entre nos deux pays, marquée par le respect de la souveraineté de chacun, mais aussi de regarder vers l’avenir pour travailler à la relance et à l’approfondissement de notre partenariat qui est indispensable».

    Le ministre français des Affaires étrangères s’exprimait devant la presse, au sortir de l’audience qui lui a été accordée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Il a donc réitéré le discours qu’il s’emploie à tenir à l’égard de l’Algérie depuis que son Président l’a mis devant le fait accompli, l’obligeant à redoubler de marketing diplomatique pour faire baisser la colère d’Alger. Faut-il rappeler, à ce propos, que Le Drian n’avait pas tardé à monter au créneau dans la semaine même qui avait suivi les propos de Macron, dans l’objectif de calmer la colère des Algériens, offusqués par l’attitude du locataire de l’Elysée. Le même responsable est revenu plusieurs fois à la charge dans l’espoir d’un dégel qui n’a pas eu lieu.

    Mais sa visite d’hier laisse assez clairement se dégager les prémices d’un apaisement en cours qu’il est venu chercher en insistant, une nouvelle fois, sur les relations entre les deux pays. «La France et l’Algérie ont des liens profonds animés par la densité des relations humaines entre Algériens et Français, et ancrés dans une Histoire complexe», dira-il à ce sujet, avant de formuler «le souhait de travailler à lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre les deux pays», précisant qu’au cours des échanges, les deux parties ont convenu de reprendre certains axes de la coopération bilatérale.

    «Cela se traduira par la reprise d’un dialogue opérationnel entre partenaires sur les questions humaines et migratoires, et aussi par la reprise d’un dialogue opérationnel sur la lutte contre le terrorisme et par nos efforts communs pour assurer la sécurité de nos deux pays», a-t-il dit, exprimant aussi son «souhait que le dialogue que nous relançons aujourd’hui puisse conduire à une reprise des échanges politiques entre nos deux gouvernements en 2022».
    On voit donc bien que le chef de la diplomatie française n’hésite pas à se mettre d’ores et déjà à l’heure de la normalisation accomplie. Partant, il ne manque pas, non plus, d’inscrire les relations entre l’Algérie et la France dans une nouvelle étape de coopération et de partenariat, bilatéral, mais aussi sur la scène régionale, notamment à travers le dossier libyen ou celui du Sahel.

    «L’Algérie est un partenaire essentiel»

    «Je veux redire, ici, que l’Algérie est un partenaire essentiel pour la France sur le plan bilatéral, mais également sur le plan régional. Nous entendons continuer à coordonner nos initiatives diplomatiques pour favoriser le processus d’une transition politique en Libye à la suite de la Conférence de Paris à laquelle le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, avait représenté le Président Tebboune», ajoutera le même responsable français.

    «Nous avons également fait le point sur la situation au Mali où l’Algérie joue un rôle important», a-t-il indiqué, soulignant que «l’engagement de l’Algérie dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation est un élément essentiel du processus de paix au Mali».

    «Je tiens à saluer cet engagement et je forme le vœu que notre dialogue se poursuive sur ce sujet», a-t-il affirmé.
    Dans le même sillage, il a indiqué que la France et l’Algérie font face ensemble à «des défis majeurs dans un environnement régional et international incertain», soulignant que les deux pays «doivent être en mesure de proposer des réponses opérationnelles aux défis que représente le terrorisme dans la région sahélienne, mais aussi l’émigration clandestine ainsi qu’aux enjeux de développement économique».

    «Sur tous ces sujets et parce que nos intérêts sont communs, notre concertation est primordiale et c’était le sens de ma présence aujourd’hui à Alger», a ajouté M. Le Drian qui s’est dit «heureux de revenir en Algérie» où «j’ai eu l’honneur et le plaisir de m’entretenir longuement avec le Président Tebboune et avec mon homologue M. Lamamra».
    Mais sans doute bien plus que les retrouvailles entre les deux chefs de la diplomatie algérienne et française, qui n’ont d’ailleurs pas cessé de se rencontrer durant les deux mois de crise entre les deux pays (sommet de l’ONU puis à la conférence sur la Libye), c’est l’audience accordée par Abdelmadjid Tebboune à Jean Yves Le Drian qui laisse entendre une avancée dans la normalisation algéro-française.

    Faut-il rappeler, à ce propos, que le président de la République avait clairement affiché son refus de faire le premier pas dans le cadre de ce processus revendiqué aussi publiquement par Emmanuel Macron.

    Par Feriel Nourine

    Reporters, 09/12/2021

    #Algérie #France #Macron #Tebboune #Mémoire #Colonisation #Mali #Sahel

  • Tebboune sur les subventions, l’allocation chômage et le reste

    Tebboune sur les subventions, l’allocation chômage et le reste

    Algérie, Conférence de presse -Tebboune sur les subventions, l’allocation chômage et le reste

    Lors d’une rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu sur plusieurs questions liées à l’actualité nationale et internationale.

    «L’année 2022 sera celle des réformes structurelles pour la réédification de l’Etat algérien moderne», a déclaré le chef de l’Etat, faisant part de l’application, «pas à pas», de ses 54 engagements. Le Président Tebboune a rappelé qu’il avait déclaré devant les Algériens «54 engagements réels écrits et non des rêves ou des promesses électorales populistes», assurant qu’à la fin de l’exécution des engagements il y aura une autre Algérie. Le chef de l’Etat a également fait état du début d’application sur le terrain de plusieurs engagements. Et d’affirmer que sa «démarche visant à mener à bien les différentes réformes émane d’une parfaite connaissance des dessous de l’Etat», précisant que «nous avons grandi dans le patriotisme, nous vivons avec et nous n’ambitionnons ni argent ni pouvoir, mais le bonheur du citoyen», a-t-il affirmé. «L’Algérie est un pays protégé et gare à quiconque serait tenté de lui porter préjudice», a souligné le Président Tebboune, menaçant «ceux qui voudraient vendre le pays aux ennemis d’avoir à en payer le prix fort». Parmi les réformes institutionnelles initiées par le président de la République figure le renouvellement des institutions de l’Etat dans le cadre duquel a été installée la Cour constitutionnelle, censée, a-t-il soutenu, «rassurer le peuple». Un tel processus sera complété par, d’abord, les élections locales. Dans ce cadre, le Président Tebboune a indiqué que le citoyen était appelé lors des élections locales de samedi d’ « exprimer son avis et de choisir les plus aptes à gérer localement ». Le chef de l’Etat qui s’est engagé à protéger la voix du citoyen, a rappelé l’existence «d’un contrôle en amont et en aval pour prévenir toute tentative de fraude électorale ».

    Réformes

    Formant le vœu de voir un taux de participation « honorable » des citoyens à cette échéance électorale, le Président Tebboune a indiqué que la méthode adoptée pour amorcer le «changement souhaité est sous-tendue par les critères de probité à rechercher dans les candidats, loin de l’argent sale, pour avoir des candidats jeunes porteurs de nouvelles idées», a-t-il soutenu.

    Le chef de l’Etat a affirmé, à cette occasion, que «la phase post électorale connaîtra plusieurs réformes concernant la reconstruction des bases sociales et économiques de l’Etat et tout ce qui est à caractère économique et social ». Et d’ajouter : «après les élections des assemblées populaires communales et de wilayas, nous lancerons des réformes à caractère économique et social, en sus de la reconstruction des bases sociales et économiques de l’Etat afin de mettre en place un Etat moderne», a-t-il déclaré. Le président de la République a annoncé, par ailleurs, l’ouverture début 2022 des ateliers pour la révision des codes communal et de la wilaya afin de conférer davantage de prérogatives aux élus locaux et les doter d’outils leur permettant d’honorer leurs engagements devant les citoyens qui les ont choisis pour la gestion de leurs affaires.

    L’allocation chômage proche du SNMG

    « La réforme de la politique d’aide sociale figure parmi les grandes réformes devant se concrétiser l’année prochaine », dira le président de la République qui assuré que cette réforme passera par « un débat national élargi associant les syndicats, et que la levée des subventions sociales concernera seulement un tiers des citoyens parmi ceux ayant des revenus très élevés », a-t-il affirmé. Et de faire remarquer que cette réforme «nécessite un certain niveau de numérisation et des statistiques précises», soulignant que «la revalorisation des salaires à travers l’augmentation du point indiciaire est une démarche juste ayant pour objectif d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens». Il a affirmé, dans le même ordre d’idées, que l’allocation chômage, prévue dans la Loi de finances 2022, «était proche du Salaire national minimum garanti (SNMG) et assurée au chômeur jusqu’à obtention d’un poste de travail».

    Une inspection générale sous tutelle de la Présidence

    Parallèlement aux efforts visant à doter le pays de statistiques précises, le Président Tebboune a annoncé la création d’une « inspection générale qui sera mise sous tutelle de la Présidence de la République afin de contrôler l’activité des responsables ». Mettant l’accent sur l’importance du contrôle en matière de mise en œuvre des décisions, le chef de l’Etat a parlé de ministres et de walis dont il a été mis fin aux fonctions pour manquement à leurs obligations. Le Président a indiqué, par ailleurs, que la politique d’investissement en Algérie tenait compte des besoins du pays, soulignant que la priorité est accordée aux investisseurs locaux.

    «L’Algérie ne tolérera aucun diktat»

    Au plan international, le président Tebboune a abordé les relations de l’Algérie avec ses voisins de la rive nord, affirmant que « la révision de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) permettrait à l’Algérie de bénéficier des exonérations douanières qu’il prévoit, de façon à conforter son économie et renforcer sa production et ses exportations ». S’agissant des relations algéro-françaises, il dira que leur retour à la normale « ne se fera que sur la base d’un traitement d’égal à égal », invitant l’autre partie à comprendre que le traitement « d’égal à égal n’est nullement une provocation, mais plutôt un garant de la souveraineté d’un pays, arrachée au prix de 5.630.000 de martyrs tombés au champs d’honneur entre 1830 et 1962 ». « L’Algérie ne tolérera aucun diktat », a soutenu le Président Tebboune qui a souligné que « l’établissement de relations avec la France ne sera pas synonyme de placement sous sa tutelle ». « Nos relations sont d’abord méditerranéennes, maghrébines et arabes. Nous entretenons de bonnes relations avec l’ensemble des pays musulmans, hormis ceux qui nous sont hostiles », a déclaré le chef de l’Etat. « L’Algérie n’a de haine pour aucun pays », a-t-il ajouté.

    Un acte «infâme et déshonorant»

    Dans ce contexte, le Président Tebboune a affirmé que « l’Algérie est un Etat qui rassemble les belligérants », en allusion à la participation de la Syrie au prochain sommet arabe prévu le 22 mars 2022 à Alger, ajoutant que cette rencontre « devrait être unificatrice et qu’elle puisse constituer un nouveau départ pour un monde arabe déchiré ». La diplomatie algérienne sera «une vitrine reflétant l’image de l’Algérie et les efforts déployés à tous les niveaux », a-t-il insisté, critiquant la démarche de certains médias occidentaux « qui n’évoquent nullement les expériences réussies de l’Algérie dans nombre de domaines et braquent les projecteurs sur les points négatifs seulement ». Au terme de cette rencontre périodique avec les médias nationaux, le Président Tebboune a déclaré qu’« il était triste qu’un ministre de l’entité sioniste menace un pays arabe (l’Algérie) à partir d’un autre pays arabe (le Maroc) », qualifiant cet acte « d’infâme et déshonorant ».

    par El-Houari Dilmi

    Le Quotidien d’Oran, 28/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Salaires #Subventions #Chômage

  • Conférence de presse: Les principales annonces de Tebboune

    Algérie, élections locales, subventions, salaires – Conférence de presse: Les principales annonces de Tebboune

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé, vendredi, que 2022 serait « l’année des réformes structurelles pour la réédification de l’Etat algérien moderne », faisant part de l’application, « pas à pas », de ses 54 engagements.

    Lors de la rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale, le Président a rappelé qu’il avait déclaré devant les Algériens « 54 engagements réels écrits et non des rêves ou des promesses électorales populistes », assurant qu’à la fin de l’exécution des engagements « il y aura une autre Algérie ».

    Indiquant qu’il suit la concrétisation de ses engagements « pas à pas », le Président Tebboune a fait état du début d’application sur le terrain de plusieurs engagements. Et d’affirmer que sa démarche visant à mener à bien les différentes réformes émane d’une parfaite connaissance « des dessous de l’Etat », précisant que « nous avons grandi dans le patriotisme, nous vivons avec et nous n’ambitionnons ni argent ni pouvoir, mais le bonheur du citoyen ».

    L’Algérie est un pays protégé et gare à quiconque serait tenté de lui porter préjudice, a souligné le Président Tebboune, menaçant « ceux qui voudraient vendre le pays aux ennemis d’avoir à en payer le prix fort ».

    Parmi les réformes institutionnelles initiées par le président de la République figure le renouvèlement des institutions de l’Etat dans le cadre duquel a été installée la Cour constitutionnelle, censée, a-t-il soutenu, « rassurer le peuple ».

    Un tel processus sera complété ce samedi par, d’abord, les élections locales. Dans ce cadre, le Président Tebboune a indiqué que le « peuple revendique le changement qui est à porté à travers les élections », ajoutant que le citoyen était appelé lors des élections locales de samedi d’ »exprimer son avis et de choisir les plus aptes à gérer localement ».

    Le chef de l’Etat qui s’est engagé à protéger la voix du citoyen, a rappelé l’existence d’un contrôle en amont et en aval pour prévenir toute tentative de fraude électorale.

    Formant le vœu de voir un taux de participation « honorable » des citoyens à cette échéance électorale, le Président Tebboune a indiqué que la méthode adoptée pour amorcer le « changement souhaité est sous-tendue par les critères de probité à rechercher dans les candidats, loin de l’argent sale, pour avoir des candidats jeunes porteurs de nouvelles idées ».

    Le président de la République a affirmé, à cette occasion, que la phase post-électorale connaîtra plusieurs réformes concernant la reconstruction des bases sociales et économiques de l’Etat et tout ce qui est à caractère économique et social.

    « Après les élections des assemblées populaires communales et de wilayas, nous lancerons des réformes à caractère économique et social, en sus de la reconstruction des bases sociales et économiques de l’Etat afin de mettre en place un Etat moderne », a poursuivi le Chef de l’Etat.

    Le chef de l’Etat a annoncé, par ailleurs, l’ouverture début 2022 des ateliers pour la révision des codes communal et de la wilaya afin de conférer davantage de prérogatives aux élus locaux et les doter d’outils leur permettant d’honorer leurs engagements devant les citoyens qui les ont choisis pour la gestion de leurs affaires.

    La réforme de la politique d’aide sociale figure parmi les grandes réformes devant se concrétisées l’années prochaine, dira le président de la République qui assuré que cette réforme passera par « un débat national élargi » associant les syndicats, et que la « levée des subventions sociales concernera seulement un tiers des citoyens parmi ceux ayant des revenus très élevés ».

    Et de faire remarquer que cette réforme nécessite un certain niveau de numérisation et des statistiques précises, soulignant que la revalorisation des salaires à travers l’augmentation du point indiciaire « est une démarche juste ayant pour objectif d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens ».

    Il a affirmé, dans le même ordre d’idées, que l’allocation chômage, prévue dans la Loi de finances 2022, était proche du Salaire national minimum garanti (SNMG) et assurée au chômeur jusqu’à obtention d’un poste de travail.

    Parallèlement aux efforts visant à doter le pays de statistiques précises, le Président Tebboune a annoncé la création d’une « inspection générale » qui sera mise sous tutelle de la Présidence de la République afin de « contrôler l’activité des responsables ».

    Mettant l’accent sur l’importance du contrôle en matière de mise en œuvre des décisions, le chef de l’Etat a parlé de ministres et de walis dont il a été mis fin aux fonctions pour manquement à leurs obligations.

    Le Président a indiqué, par ailleurs, que la politique d’investissement en Algérie tenait compte des besoins du pays, soulignant que la priorité est accordée investisseurs locaux.

    L’Algérie, un pays fédérateur qui n’applaudit pas la discorde

    Abordant les relations de l’Algérie avec ses voisins de la rive nord, le président de la République a affirmé que la révision de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) permettrait à l’Algérie de bénéficier des exonérations douanières qu’il prévoit, de façon à conforter son économie et renforcer sa production et ses exportations.

    S’agissant des relations algéro-françaises (lire en page 3), il dira que leur retour à la normale ne se fera que sur la base d’un traitement d’ »égal à égal ».

    « Nos relations sont d’abord méditerranéennes, maghrébines et arabes. Nous entretenons de bonnes relations avec l’ensemble des pays musulmans, hormis ceux qui nous sont hostiles. L’Algérie n’a de haine pour aucun pays », a-t-il ajouté.

    Dans ce contexte, le Président Tebboune a affirmé que « l’Algérie est un Etat qui rassemble les belligérants », en allusion à la participation de la Syrie au prochain sommet arabe prévu le 22 mars 2022 à Alger, ajoutant que cette rencontre devrait être unificatrice et qu’elle puisse constituer « un nouveau départ pour un monde arabe déchiré ».

    La diplomatie algérienne sera « une vitrine » reflétant l’image de l’Algérie et les efforts déployés à tous les niveaux, a-t-il insisté, critiquant la démarche de certains médias occidentaux qui n’évoquent nullement « les expériences réussies de l’Algérie dans nombre de domaines et braquent les projecteurs sur les points négatifs seulement ».

    L’Express, 28/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Elections_locales #Subventions #Salaires #Chômage #Fraude

  • Algérie-France : Il faut un traitement d' »égal à égal »

    Algérie-France : Il faut un traitement d’ »égal à égal »

    Algérie, France, Tebboune – Algérie-France : Il faut un traitement d’ »égal à égal »

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que “le retour à la normale” des relations entre l’Algérie et la France ne se fera que sur la base d’un traitement d’”égal à égal”, alors que les deux pays passent par une période de froid consécutive aux propos du chef d’Etat français Emmanuel Macron contre l’Algérie et son histoire.

    “Le retour à la normale des relations algéro-françaises est inéluctable, mais à des conditions. L’autre partie doit comprendre que le traitement d’égal à égal n’est nullement une provocation, mais plutôt un garant de la souveraineté d’un pays, arrachée au prix de 5.630.000 de martyrs tombés au champs d’honneur entre 1830 et 1962”, a indiqué le Président Tebboune lors de son entrevue périodique avec les représentants de médias nationaux, diffusée ce vendredi 26 novembre.

    “Les relations entre les deux pays doivent désormais obéir à un traitement d’égal à égal. L’Algérie ne tolérera aucun diktat”, a ajouté le Président Tebboune qui a souligné que “l’établissement de relations avec la France ne sera pas synonyme de placement sous sa tutelle”.

    Dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, parue le 6 novembre, Tebboune a fait savoir qu’il ne fera pas “le premier pas” pour apaiser la tension entre l’Algérie et la France suite aux propos jugés graves du président Emmanuel Macron à l’égard de l’histoire algérienne, laissant entendre qu’il n’y aura pas de perspectives de dénouement, sous peu, de la crise entre les deux capitales.

    Lors d’une rencontre, le jeudi 30 septembre, avec un groupe de 18 jeunes des descendants d’acteurs de la guerre d’Algérie, de tous les bords, le président français a accusé la classe dirigeante en Algérie de vivre de la « rente mémorielle », soulignant que la dernière restriction sur les visas était justement destinée contre cette classe.

    Macron s’est pris ensuite aux institutions algériennes en soutenant que « le système algérien est fatigué et que le hirak l’a fragilisé ». Et d’ajouter, « j’ai un bon dialogue avec le président Tebboune mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur », laissant entendre que Tebboune n’a pas les coudées franches.

    En réaction à ces propos, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, les a qualifié de «grave erreur».

    Par S. Ould Brahim

    Le Jeune Indépendant, 27/11/2021

    #Algérie #France #Tebboune #Macron #Colonialisme #Mémoire

  • Tebboune : « L’Algérie demeurera un Etat social »

    Tebboune : « L’Algérie demeurera un Etat social »

    Algérie, Tebboune, conférence de presse – Tebboune : « L’Algérie demeurera un Etat social »

    Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, ce vendredi, que le caractère social de l’Etat sera préservé.
    Le chef de l’Etat, qui intervenait lors d’une entrevue avec des représentants de la presse nationale, a insisté sur la préservation du caractère social de l’Etat, notamment à travers la rationalisation des subventions en ciblant exclusivement les catégories démunies. Selon lui, la levée des subventions touchera les plus nantis. Toutefois, le Président a indiqué que ce n’est pas le moment d’en débattre, soulignant que la révision du système des subventions, qui s’inscrit dans le cadre des réformes structurelles, doit être précédée d’un débat national.

    Le Président a relevé que la révision des salaires est une arme à double tranchant. Selon lui, la hausse des salaires doit être suivie par une productivité afin d’éviter une inflation incontrôlée, précisant que l’année 2022 sera celle des reformes structurelles. Le Président s’est engagé à améliorer le pouvoir d’achat. «Nous avons toujours pris des mesures sociales, mais qui ne sont pas appliquées sur le terrain», a-t-il rappelé, citant, entre autres, le retard dans le versement de la prime Covid au profit du personnel de la santé. Concernant la flambée des prix, Tebboune a souligné qu’elle n’est pas innocente et qu’elle est «injustifiée», promettant une lutte sans merci contre la spéculation.

    Pour lui, il faut réduire à tout prix les difficultés des citoyens à travers la prise en charge de leurs préoccupations. Il a affirmé que l’autosuffisance alimentaire totale et entière n’existe pas à travers le monde, mais «nous pouvons produire plus et atteindre notre autosuffisance dans certains filières grâce au recours aux nouvelles technologies».

    Abordant l’investissement, il a soutenu qu’on ne peut pas obliger les investisseurs étrangers à venir. Et de rappeler que les investisseurs étrangers évitent les Etats jaloux de leur souveraineté. «Nous sommes pour la réalisation de projets gagnant-gagnant. L’investissement reste préférable à l’importation», dit-il. Sur le plan social, le chef de l’Etat a indiqué que la valeur de l’allocation chômage sera proche du SNMG dans certains régions, notamment celles où les opportunités de création d’emplois, piliers du développement, sont inexistantes pour le moment. «Elle sera accordée au bénéficiaire jusqu’à ce qu’il trouve un emploi», dit-il.

    Évoquant l’accord avec l’Union européenne, le Président a plaidé pour un partenariat mutuellement bénéfique. Dans le sillage des élections locales, le président Tebboune a fait savoir que sur les 1.541 communes que compte le pays, 900 sont pauvres et ne vivent que des subventions de l’Etat, d’où la nécessité de donner tous les prérogatives avec plus de moyens, notamment la révision du régime fiscal et du code communal, aux collectivités locales.

    Amokrane H.

    Horizons, 27/11/2021

    Diplomatie : «Nous rassemblons toujours les parties en désaccord»

    Au volet international, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que «notre diplomatie doit refléter la politique intérieure du pays», déplorant que des «Algériens eux-mêmes ne connaissent pas leurs pays».

    D’ailleurs, souligne-t-il, «on ne parle de l’Algérie que lorsqu’il y a des arrestations pour la discréditer». Et d’ajouter : «Certains pays de la région dont les peuples souffrent d’oppression et de famine, on ne parle jamais deux.» Notre diplomatie a besoin, dit-il, de «discrétion pour qu’elle puisse atteindre son objectif préalablement défini. Elle travaille, désormais, sur un pied d’égalité avec les autres diplomaties et quiconque nous attaque, nous l’attaquerons». Pour lui, «les relations avec la France doivent revenir à la normale. Mais l’autre partie doit prendre conscience de la nécessité de traiter les autres pays d’égal à égal, sans entraves et encore moins d’imposer sa propre vision, car il s’agit de la souveraineté de notre pays».

    Évoquant le prochain sommet de la Ligue arabe qui aura lieu à Alger, Tebboune rappelle que «toutes les instances et institutions internationales ont évolué et font l’objet d’une réforme, à l’exception de la Ligue arabe qui fonctionne selon la même réglementation depuis 1948». Il a indiqué dans ce sillage que «la Syrie devrait être présente au prochain sommet d’Alger que nous voulons inclusif. L’Algérie ne consacre pas la division entre les Arabes, elle rassemble toujours les différentes parties en désaccord».

    «Nous sommes avec les pays méditerranéens, arabes et musulmans en bon termes, à l’exception de ceux qui tentent de nuire à notre pays», précise-t-il. Il revient dans ce cadre sur la visite du ministre israélien au Maroc qu’il a qualifié de «visite de la honte». «Pour la première fois depuis la création de l’entité sioniste, un ministre de son gouvernement menace un pays arabe depuis un autre pays arabe», déplore-t-il.

    Assia Boucetta

    Horizons, 27/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Etat_social #Prix #Investissement #UE #Elections_Locales #Salaires #Allocations_chômage