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  • Tebboune plaide pour une nouvelle diplomatie algérienne

    Tags: Algérie, Tebboune, Diplomatie – Tebboune plaide pour une nouvelle diplomatie algérienne

    Il a donné des orientations aux missions diplomatiques et consulaires
    En présidant, jeudi dernier, une séance de travail avec des chefs de missions diplomatiques et consulaires accrédités auprès de nombre de pays en Europe et en Amérique du Nord, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a saisi cette opportunité pour donner des instructions et des orientations permettant d’améliorer la performance de l’action du corps diplomatique et de nos représentations pour être au diapason de la nouvelle conception de la diplomatie algérienne.

    La réunion a été consacrée à la concrétisation de la nouvelle politique adoptée par l’Etat envers la communauté nationale à l’étranger, et visant l’amélioration de ses conditions dans les pays hôtes et le renforcement des liens, sous toutes leurs formes, avec la patrie. Ceci intervient au lendemain d’une conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes qui s’est tenue au Palais des Nations au Club des Pins et au cours de laquelle le chef de l’Etat a mis l’accent sur l’importance stratégique majeure de la communauté nationale établie à l’étranger et de la diplomatie économique, appelant le corps diplomatique à leur accorder un intérêt particulier. Il avait exhorté le corps diplomatique à «développer les méthodes et les moyens pour une concrétisation, véritable et pratique, de l’intérêt particulier que accordé à la communauté. «En effet, notre communauté installée dans les quatre coins du monde recèle des compétences lui permettant d’apporter un plus qualitatif aux efforts de développement dans notre pays. Armée d’une forte volonté, notre communauté ne demande que son association à cet effort collectif à travers l’entrepreneuriat innovant, l’échange d’expertises et la formation», soutient Tebboune.

    Selon le président de la République, «il est impératif donc de mettre en place des cadres et des mécanismes idoines pour gérer cette opération et permettre aux membres de notre diaspora aux talents avérés d’apporter leurs contributions». «Vous devez communiquer avec la communauté en mettant à leur disposition des numéros verts outre l’ouverture de canaux de communication directs ou électroniques», insiste le chef de l’Etat.

    Consacrer le rôle de l’Algérie en tant qu’acteur influent susceptible de contribuer sérieusement à faire face aux défis internationaux en proposant des idées et des initiatives de nature à consolider l’action multilatérale»

    Tebboune a rappelé que «nos diplomates sont désormais invités à se positionner à l’avant-garde des efforts nationaux visant le renforcement de l’attractivité de l’Algérie vis-à-vis des sociétés étrangères ainsi que le soutien aux entreprises nationales en vue d’accéder aux marchés internationaux, et ce, à travers l’étude des types de marché et la consommation en plus de la définition des opportunités disponibles, pour les produits algériens». Par ailleurs, le chef de l’Etat a salué le rôle de la diplomatie «qui a contribué décisivement, d’abord, durant la libération nationale aux côtés de l’Armée de libération nationale (ALN), puis, au lendemain de l’indépendance, à l’édification de l’Etat et l’aplanissement de moult difficultés et défis». «Il vous incombe, vous femmes et hommes de la diplomatie, une grande responsabilité pour maintenir vivace ce patrimoine historique sacré, afin de renforcer le rôle de la diplomatie algérienne dans la défense des intérêts suprêmes de la nation, la préservation de sa sécurité nationale et la souveraineté de ses décisions, et l’édification de l’Algérie nouvelle qui demeure, aux yeux du peuple algérien, une aspiration civilisationnelle», poursuit le président de la République.

    Et d’ajouter que «l’ordre mondial a connu, tout récemment, des bouleversements inédits engendrés par une série de facteurs et de phénomènes, notamment après l’émergence de plusieurs nouveaux acteurs. Une situation qui requiert une opération d’adaptation continue des missions de la diplomatie algérienne et de ses domaines de déploiement, et ce, dans le cadre du respect des principes et des valeurs constantes de notre politique extérieure», souligne Tebboune dans son allocution. «Sur le plan international, il demeure nécessaire de prendre des mesures proactives en vue de consacrer le rôle de l’Algérie en tant qu’acteur influent susceptible de contribuer sérieusement à faire face aux défis internationaux en proposant des idées et des initiatives de nature à consolider l’action multilatérale», explique le chef de l’Etat. Intervenant dans le même cadre, le Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a appelé les représentations diplomatiques et consulaires algériennes à promouvoir la destination Algérie en tant que «destination touristique par excellence».

    Les représentations diplomatiques et consulaires doivent «contribuer à la réalisation de ces objectifs, en œuvrant à la promotion de la destination Algérie et des investissements dans le domaine touristique».

    En dépit des grandes potentialités naturelles du pays, le secteur du tourisme est confronté à de nombreux obstacles et nécessite un plan de relance pour faire de l’Algérie une destination touristique par excellence, a souligné Benabderrahmane dans son allocution au 2e jour des travaux de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes qui se tient au Palais des Nations au Club des Pins sous le thème : «La diplomatie algérienne et les défis internationaux de l’Algérie nouvelle.» Il a précisé que cette relance implique entre autres de «faciliter les mesures d’obtention du visa au profit des touristes étrangers, de diversifier l’offre touristique, d’œuvrer à la réalisation de pôles touristiques d’excellence conformes aux standards internationaux et d’encourager le recours aux formules attractives».

    Le Premier ministre a, en outre, souligné que les représentations diplomatiques et consulaires doivent «contribuer à la réalisation de ces objectifs, en œuvrant à la promotion de la destination Algérie et des investissements dans le domaine touristique». Il a évoqué un volet important des priorités de l’action gouvernementale, lié à la coopération internationale pour des partenariats gagnant-gagnant qui cadrent avec les efforts nationaux pour la mise en place d’une économie nationale cohérente, créatrice de richesses et d’emplois, non dépendante de la rente pétrolière et ouverte à l’investissement étranger. «Nos missions diplomatiques sont appelées à mettre en place des bases de données économiques et commerciales et à élaborer des documents constamment mis à jour pour mieux répondre à la demande en matière de statistiques et d’indicateurs économiques sur les opportunités d’investissement et de partenariat», a-til ajouté.

    L’objectif «suprême», affirme-t-il, étant «d’ériger nos missions diplomatiques en une force de proposition pour le soutien à la croissance économique, l’attraction des investissements directs étrangers (IDE) et la promotion de la destination Algérie» et de son rayonnement culturel sur les plans régional et international, notamment en cette conjoncture marquée par de grands défis à relever par fidélité à la Déclaration du 1er Novembre 1954».

    Je tiens à rappeler à ce propos que cette question figure en tête des priorités du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, car le succès de tout programme de développement est lié à l’adhésion de l’élite et du citoyen à ce dernier»

    Le Premier ministre a, en outre, évoqué le rôle important de la communauté nationale à l’étranger dans le développement du pays, appelant les missions diplomatiques à prendre en charge les préoccupations de cette catégorie qui regroupe un grand nombre de compétences, de chercheurs et d’enseignants. Benabderrahmane a précisé que les membres de la communauté algérienne, qui regroupe un nombre de plus en plus croissant de compétences, de chercheurs et d’enseignants de haut niveau, ont exprimé leur volonté d‘apporter leur savoir-faire et assurer des formations de haut niveau en Algérie.

    A ce titre, le Premier ministre a souligné «l’impératif d’œuvrer au parachèvement du projet du portail électronique dédié aux compétences nationales établies à l’étranger, pour une meilleure contribution au développement des domaines scientifiques et techniques, des nouvelles technologies de l’information et de la communication et de l’intelligence artificielle, ainsi que d’autres domaines de l’économie de la connaissance. «Pour un apport volontaire et régulier au processus d’édification du pays, notre communauté a besoin de renouer avec la confiance. Je tiens à rappeler à ce propos que cette question figure en tête des priorités du programme du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, car le succès de tout programme de développement est lié à l’adhésion de l’élite et du citoyen à ce dernier», a-t-il dit.

    Benabderrahmane a exhorté les missions diplomatiques algériennes à «écouter les préoccupations de la communauté et à accompagner les compétences nationales à l’étranger, en leur apportant le soutien et l’appui nécessaires dans leurs domaines d’activité au sein des instances, des organisations et des centres de recherche».

    T. Benslimane

    L’Echo d’Algérie, 13/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Diplomatie

  • France-Algérie. Vous êtes sérieux, M. Macron ?

    Tags: France, Algérie, Tebboune, Macron – France-Algérie. Vous êtes sérieux, M. Macron ?

    Pour une surprise c’en est vraiment une ! Le président français Emmanuel Macron qui s’était fendu d’une déclaration aussi odieuse qu’insidieuse sur l’Algérie dans laquelle il avait même nié l’existence de la nation avant la colonisation, vient d’effectuer un incroyable rétropédalage. Mine de rien, «Manu» reconnait via l’un de ses conseillers qu’il éprouve « le plus grand respect pour la nation algérienne et son histoire» (sic)! Il « regrette» aussi «les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés»(re sic). Quel retournement de situation ! Qui aurait cru que le locataire de l’Elysée qui avait maladroitement lancé une grenade contre notre pays en ayant même l’outrecuidance de commenter notre politique interne en pointant un «régime militaro-politique fatigué» puisse revenir, une semaine après, à de meilleurs sentiments ?

    Il faut être un fieffé naïf pour croire que ces «excuses post «traumatiques» participent de la volonté de Macron de faire son mea culpa pour au moins deux raisons : la première est qu’il a tenu ces propos controversés depuis une dizaine de jours et n’a pas jugé utile de les retirer ou de s’excuser même après le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris et la fermeture de l’espace aérien aux avions de combat de l’armée française qui opèrent au Sahel. La deuxième est qu’il les a «regrettés« par la voix de son conseiller dans un point de presse à la veille de la tenue à Paris d’une conférence sur la Libye. C’est là un détail de taille. Macron sait qu’une conférence sur la situation politique en Libye n’aura forcément aucune crédibilité sans la présence du président algérien. Ceci d’autant plus que Abdelmadjid Tebboune a reçu le même jour du mea culpa de Macron (lundi) le vice-président du Conseil présidentiel libyen à Alger.

    Le chef de l’Elysée n’ignore pas la capacité de l’Algérie à faire foirer sa grand- messe diplomatique censée lui donner un peu de crédit en pleine campagne électorale pour la présidentielle. De fait, la présence du président Tebboune à Paris est à ce point importante pour Macron d’où ses caresses (imprévues) dans le sens du poil. En revanche, si l’Algérie décide de boycotter cette fameuse conférence, elle sera, dans une large mesure, un non-événement ou presque.

    Il faut savoir également que l’Algérie et la France ne sont pas sur la même longueur d’onde en Libye. Alors que la France qui y a créé le chaos soutient, finance et arme de manière inconditionnelle l’aventurier Khalifa Haftar, l’Algérie, quant à elle s’accroche à une solution politique inclusive loin de toute ingérence étrangère. La contradiction est donc intégrale. Paris est en effet si loin d’Alger, au propre comme au figuré. Et les «belles déclarations» de Macron sont au mieux des larmes de crocodile au pire une manœuvre destinée à réduire l’influence de l’Algérie dans le dossier libyen.

    Il est clair que le président Macron n’est pas sérieux sur ce coup-là ; mais il est malin. Il cherche juste à légitimer une conférence visant à donner une orientation sulfureuse au règlement du conflit en Libye et qui ne cadre pas vraiment avec les fondamentaux de notre politique étrangère. En un mot, la France qui a provoqué la guerre en Libye ne peut être capable de faire la paix.

    Imane B.

    L’Est Républicain, 11/11/2021

    #Algérie #France #Tebboune #Macron #Libye

  • Algérie-France: Tebboune rejette l’invitation de Macron

    Tags: Algérie, France, Macron, Tebboune – Algérie-France: Tebboune rejette l’invitation de Macron

    La colère d’Alger ne s’est pas apaisée. Le président de la République a rejeté l’invitation de son homologue français qui l’a convié, mardi, à prendre part à la conférence sur la Libye qui se tiendra à Paris, ce jeudi 11 novembre.
    Abla Chérif – Alger (le Soir) – La réponse de l’Algérie a été rendue publique hier, en fin de journée. Interrogé lors d’une conférence de presse, le ministère des Affaires étrangères algérien a fait savoir que «les conditions ne sont pas réunies pour la participation personnelle du Président », mais le pays sera cependant représenté à cette rencontre. « Nos frères libyens ont insisté pour une participation active de l’Algérie, nous allons donc participer. » Ces déclarations interviennent dans un contexte marqué par la multiplication des déclarations en provenance de Paris.

    L’Élysée tente, à l’évidence, de réparer les dégâts causés par les déclarations de Macron, mais l’État français maintient, au même moment, des décisions d’où sont parties les premières brouilles entre les deux pays. La plus importante sortie publique enregistrée est venue directement de l’Élysée, dont le conseiller Afrique du Nord et Moyen-Orient a fait part, mardi, du « souhait du Président Emmanuel Macron de voir le Président Abdelmadjid Tebboune participer à la conférence sur la Libye, l’Algérie est un acteur majeur dans la région ». Ce dernier s’exprimait ainsi lors d’un briefing consacré à la conférence prévue ce 11 novembre à Paris. Il a ajouté que Macron « regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés, et a le plus grand respect pour la Nation algérienne, pour son histoire et la souveraineté de l’État ».

    Les regrets exprimés sont les premiers du genre enregistrés depuis la brouille inédite dans les relations bilatérales. Le 6 octobre dernier, soit moins d’une semaine après avoir prononcé ses propos qui ont mis le feu aux poudres, Macron avait, tout au contraire, maintenu ses déclarations lors d’une interview accordée à RTL.

    Irrité par ce discours remettant en cause l’existence d’une Nation algérienne avant la colonisation, ses critiques envers le système « politico-militaire » et des questions mémorielles sensibles, Alger avait décidé de rappeler son ambassadeur à Paris et de fermer son espace aérien à l’aviation militaire française. Dans une interview accordée à Der Spiegel et parue ce samedi, le Président algérien a laissé clairement entrevoir l’ampleur de la colère qui anime Alger, dénonçant à nouveau les propos de Macron et affirmant qu’il ne fera pas le premier pas.

    Il a également fait savoir qu’il « ne prenait plus le chef de l’État français au téléphone ». Avant d’ajouter : « Macron a blessé la dignité des Algériens, nous n’étions pas un peuple de sous-hommes, nous n’étions pas des tribus nomades avant que les Français viennent. »
    Le premier pas est venu de Paris ce mardi, mais il ne semble pas pour autant avoir eu l’effet escompté. Selon des informations rapportées par le journal français l’Opinion, « le chef de l’État français a tenté de joindre lundi soir son homologue algérien, notamment pour le convaincre de venir à Paris pour la conférence sur la Libye, ce vendredi… mais il n’a pas trouvé son interlocuteur au bout du fil ».

    La même source révèle qu’un « courrier en ce sens avait été précédemment envoyé à Alger par les canaux diplomatiques ». L’opinion rapporte aussi les propos d’une source de l’Élysée : « Depuis quatre ans, le chef de l’État mène un travail mémoriel sur la colonisation et la guerre d’Algérie. Il a rencontré des jeunes Algériens pour travailler sur les orientations du rapport de Benjamin Stora sur le sujet. Il s’est exprimé à cette occasion sur sa politique mémorielle et a fait part d’un certain nombre de questionnements. Il regrette les propos qui ont été rapportés dans la presse. Il a un grand respect pour la Nation algérienne et son histoire. Il est attaché au développement de la relation bilatérale au bénéfice des peuples des deux pays. »

    Il y a quelques jours, Jean-Yves le Drian s’était, lui aussi, exprimé sur l’état des relations algéro-françaises, estimant que « le plus grand respect est dû à la Nation algérienne, son peuple et son État ». Le 27 octobre dernier, le chef de la diplomatie française et son homologue algérien avaient eu un échange de courtoisie à Kigali mais les tensions entre les deux pays n’avaient pas été abordées.
    Les premières déclarations étaient naturellement attendues du chef de l’État français et son conseiller s’est exprimé en son nom ce mardi. Mais dans l’ensemble des déclarations en provenance de Paris, une en particulier fait tache. Le ministre français de l’Intérieur a, en effet, annoncé hier l’entrée en vigueur de la décision de réduction de 50% du quota de visas à octroyer aux Algériens.

    Gérald Darmanin a fourni des chiffres

    « Il y a eu 23 341 visas acceptés sur les huit premiers mois de l’année, et 10 828 refusés, donc 31% de refus, depuis la décision de septembre-octobre. Il y a eu 12 609 visas acceptés et 11 867 refusés pour l’Algérie, soit moitié-moitié», a-t-il déclaré lors de son passage sur Europe 1.
    Cette décision, qui concerne aussi la Tunisie et le Maroc, avait très fortement été critiquée par l’Algérie, d’autant qu’elle avait été accompagnée d’un commentaire virulent du porte-parole du gouvernement français. « Ces États refusent de délivrer des laissez-passer consulaires pour le rapatriement de leurs ressortissants en attente d’expulsion (…) Nous avons déjà menacé, mais là, nous allons secouer pour obtenir des réponses », déclarait-il le 28 septembre dernier. Les autorités algériennes avaient réagi en convoquant l’ambassadeur de France en Algérie.

    Abdelmadjid Tebboune a, de son côté, contesté les chiffres avancés par le gouvernement français sur le nombre d’Algériens en attente d’expulsion. Selon lui, les demandes d’expulsion sont au nombre de 94, mais hier, Gérald Darmanin a contredit à nouveau ces chiffres, affirmant que 7 730 Algériens se trouvent en situation irrégulière. La polémique est donc toujours présente, ravivée au moment où l’Élysée offre des propos appelant à l’apaisement. Paris semble, en fait, souffler le chaud et le froid.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 11/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Macron #France

  • Algérie-France : Tebboune décline l’invitation de Macron

    Tags: Algérie, France, Tebboune, Macron – Algérie-France : Tebboune décline l’invitation de Macron

    Alors que l’Algérie et la France traversent une crise diplomatique, Emmanuel Macron, invite le Président Abdelmadjid Tebboune à la conférence internationale pour la Libye qui se tiendra le 12 novembre prochain à la capitale française Paris.

    En effet, l‘information a été confirmée, jeudi 9 novembre, lors d‘un point de presse, par un conseiller de l‘Elysée qui a également évoqué les relations entre l‘Algérie et la France. « Le Président Tebboune a été invité par le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) à participer à la Conférence internationale pour la Libye organisée à Paris le 12 novembre prochain », a-t-il dit. Selon le même responsable, Macron « souhaite la participation du Président Tebboune à cette conférence », car pour lui, l‘Algérie est « un acteur majeur dans la région ». Par ailleurs, il a également fait savoir que Macron « regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos (de Macron sur l‘histoire de l‘Algérie) rapportés ». Tebboune fera-t-il exception pour la Libye ? Cette invitation intervient au moment où le vice-président du Conseil présidentiel libyen Moussa El Kouni, accompagné du chef d‘état-major libyen Mohamed Al- Haddad, sont en visite officielle à Alger.

    Les deux hauts responsables libyens ont été reçus par le Président Tebboune. Cette rencontre, selon un communiqué de la présidence, a été une occasion d‘ »examiner les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines et d‘échanger les vues sur les questions régionales et internationales d‘intérêt commun ». L‘invitation de Macron pour le Président Tebboune intervient toutefois dans un contexte géostratégique assez compliqué. Outre celle de l‘Algérie, la conférence internationale pour la Libye, qui aura lieu à Paris, le 12 novembre prochain, est loin d‘avoir acquis la participation de la Turquie, pourtant acteur majeur dans le conflit libyen qui dure depuis plus de dix ans. Il est à noter que le Président Tebboune a déclaré, lors d‘une déclaration à un média allemand, « qu‘aucun Algérien n‘accepterait qu‘il reprenne contact avec ceux qui ont formulé ces insultes et que Macron a blessé la dignité des citoyens ».

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 11/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Libye #Tebboune

  • L’Algérie refuse les messages d’apaisement de Macron

    Tags: Algérie, France, Macron, Tebboune, Libye, Mémoire, colonialisme – L’Algérie refuse les messages d’apaisement de Macron

    Les messages d’apaisement envoyés par le président français Emmanuel Macron n’ont pas trouvé la réponse espérée des autorités algériennes, qui semblent avoir décidé d’aller loin dans leur colère contre Paris, en réponse aux provocations inacceptables du président français.
    En confirmation de ce qui a été dit dans son entretien avec le magazine allemand « Der Spiegel » il y a environ une semaine, le président Abdelmadjid Tebboune a refusé de répondre par téléphone à son homologue français, et cette information a été rapportée par le journal français « L’Opinion » hier.

    Le journal précise que le président français a tenté de contacter son homologue algérien afin de le persuader de participer à la conférence de Paris sur la Libye attendue ce vendredi, mais il n’a pas reçu de réponse du président Tebboune, sachant qu’avant cet appel, Paris avait envoyé un message à cet égard aux autorités algériennes par la voie diplomatique.
    Le président Tebboune avait précédemment confirmé dans une interview au magazine allemand « Der Spiegel » qu’il ne répondrait pas au président français, s’il l’appelait par téléphone, dans une situation dans laquelle le chef de l’Etat a exprimé une vive colère contre son homologue français, qui a remis en cause l’existence d’une nation algérienne avant la brutale occupation française, devant un groupe de jeunes d’origine algérienne, selon ce qu’a rapporté le journal français « Le Monde ».

    Et mardi, la présidence française a annoncé dans un communiqué que Macron avait exprimé ses regrets pour ce qu’elle a qualifié de « malentendu » avec l’Algérie, et a souligné que le gardien de l’Elysée avait « le plus grand respect pour la nation algérienne et son histoire, ” dans ce qui semblait être une tentative de corriger ce qu’il avait mal fait à cet égard.
    Dans le même contexte, l’Agence France-Presse (AFP) a cité un conseiller lors d’une conférence de presse consacrée à la prochaine conférence sur la Libye : « Le président de la République regrette la polémique et l’incompréhension résultant de ses déclarations (Macron) » et a souligné la nécessité de « s’en tenir au développement des relations » entre la France et l’Algérie, selon le responsable de la présidence française.

    Le conseiller à l’Elysée a ajouté que « le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, son histoire et la souveraineté de l’Algérie », et qu’il tient à renormaliser les relations bilatérales pour « l’intérêt des peuples algérien et français, mais aussi pour faire face aux grands défis régionaux, à commencer par la Libye, au motif que l’Algérie est un acteur clé dans la région ».

    Le président Tebboune avait auparavant confirmé qu’il ne ferait pas le « premier pas » pour réduire la tension entre l’Algérie et Paris, blâmant son homologue français pour l’aggravation des relations bilatérales au nom des calculs électoraux, sachant que Macron mène une course effrénée pour gagner. un second mandat aux prochaines élections présidentielles françaises au printemps de l’année prochaine, il a été accusé d’alimenter un vieux conflit qu’il aurait dû éviter, selon le magazine allemand Der Spiegel.

    La position de la présidence algérienne, qui rejette les efforts de pacification français, confirme que le retour à la normale des relations entre l’Algérie et Paris est devenu farfelu, du moins pour l’instant, au vu de cette dissonance persistante.

    L’Algérie avait convoqué son ambassadeur, Mohamed Antar Daoud, depuis Paris, et avait approuvé une décision d’empêcher le passage d’avions de guerre français au-dessus de l’espace aérien algérien, au moment où l’armée française menait des opérations militaires dans la région du Sahel, ce qui a allongé la durée du vol concerné de quatre à neuf heures.

    Mohamed Meslem

    Echourouk online, 10/11/2021

    #Algérie #France #Libye #Tebboune #Macron

  • Paris fait les yeux doux à Alger

    Tags : Algérie, France Macron, Tebboune, Histoire, Colonialisme, Mémoire – Paris fait les yeux doux à Alger

    Après avoir provoqué la colère des Algériens par ses propos du 30 septembre, le président français Emmanuel Macron tente de rectifier le tir en invitant Tebboune à sa conférence sur la Libye. Mais il est peu probable que le chef de l’Etat accepte cette invitation.

    C’est avec deux fers au feu, une mémoire sélective et un aveu de faute intéressé que le président Emmanuel Macron tente de rattraper le dérapage incompréhensible qu’il a commis le 30 septembre dernier. Ce jour-là, il a condamné de façon discourtoise l’Etat algérien en le traitant de «système politico-militaro fatigué» qui exploite, selon lui, une «rente mémorielle». Plus grave, il a émis des doutes sur l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation. Il a, dans la foulée, annoncé la division par deux du nombre de visas accordés aux hauts responsables du pays. «On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder. On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement», a-t-il dit.

    Toutefois, quelques jours après les récentes déclarations du président Abdelmadjid Tebboune, le voilà opérer une volte-face, se déjuger et, enfin, regretter «les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés». Un communiqué du Palais de l’Elysée a souligné que «le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie».

    C’est clairement une réponse au «je ne serai pas celui qui fera le premier pas» lancé, le 5 novembre, par Tebboune sur les colonnes du magazine allemand Der Spiegel qui l’interviewait. Le président de la république a alors précisé qu’il risquait de perdre ainsi l’estime de «tous les Algériens» car aucun d’eux «n’accepterait que je reprenne contact avec ceux qui ont formulé ces insultes».

    Le retournement soudain du président français qui est, il faut le dire, de pure forme est à expliquer par l’approche des élections cruciales qui doivent se dérouler en Libye au mois de décembre. Paris dit souhaiter le développement de la relation bilatérale entre les deux pays «au bénéfice des populations algérienne et française mais également pour répondre aux grands défis régionaux, à commencer par la Libye».

    L’Elysée a même invité Abdelmadjid Tebboune à la conférence qui sera organisée ce vendredi à Paris sur ce pays en proie à la guerre civile depuis dix ans après la chute de feu Kadhafi dans laquelle la France de Nicolas Sarkozy a joué le plus grand rôle. «L’Algérie est un acteur majeur dans la région et le président souhaite la participation du président Tebboune à cette conférence», a estimé un conseiller du chef de l’Etat français cité par la presse parisienne.

    Il est certain, cependant, que le président de la république déclinera l’invitation puisque le malaise est encore vivace mais des informations faisaient état hier de la participation à cette rencontre du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. L’Algérie qui suit de près et activement les développements en Libye ne peut se permettre de rater l’occasion de prendre part à la moindre initiative qui concerne le rétablissement de la stabilité de sa voisine.

    Enfin, comme le hasard n’existe pas en politique, il y a lieu de noter la nouvelle sortie, hier, du ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin sur l’histoire des visas et son insistance sur le cas Algérien. Interrogé par la radio Europe1, le responsable a assumé son bilan en ajoutant : «Si je prends l’exemple de l’Algérie, il y a eu 23.341 visas acceptés sur les huit premiers mois de l’année, et 10.828 refusés (31% de refus). Si je prends l’Algérie depuis la décision de septembre-octobre, cela fait 12.609 visas acceptés et 11.867 refusés, soit moitié-moitié». Il a, par ailleurs, précisé que les visas acceptés concernent les personnes ayant un lien économique avec son pays, notamment des chefs d’entreprise, des cadres et des investisseurs.

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 11/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Tebboune #Histoire #Mémoire #Colonialisme

  • L’Algérie pourrait approvisionner l’Europe en énergie solaire

    L’Algérie pourrait approvisionner l’Europe en énergie solaire – « Notre priorité est de moraliser l’administration et le monde des affaires ».

    Dans un entretien publié hier par le Der Spiegel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé la volonté de l’Etat de poursuivre la lutte contre la corruption à travers la moralisation de la vie publique et la consolidation de la bonne gouvernance, ainsi que la consécration de la transparence et de l’intégrité dans la gestion des deniers publics.

    «Notre priorité est de moraliser l’administration et le monde des affaires», a-t-il déclaré à l’hebdomadaire allemand, précisant que les autorités du pays «luttent, depuis deux ans, contre ce fléau». Le chef de l’Etat a réitéré la volonté de récupérer l’argent public détourné et placé à l’étranger, affirmant que «ce qui s’est passé au niveau du plus haut sommet de l’Etat était une dilapidation impardonnable des richesses du pays», et que cela était «nuisible pour les citoyens».

    Il a souligné, dans ce contexte, que la stratégie de lutte contre la corruption adoptée, depuis son accession à la présidence de la République, repose sur «la lutte contre l’argent sale», rappelant que l’Algérie a adopté «une nouvelle Constitution qui donne plus de droits aux citoyens» et procède, actuellement, à «la réorganisation de la Cour des comptes». Evoquant les mesures prises pour améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, le président Tebboune a rappelé qu’il avait décidé d’exonérer les salaires inférieurs à 30.000 DA de l’Impôt sur le revenu global (IRG) et d’augmenter le salaire national minimum garanti (SNMG), faisant remarquer qu’un «intérêt particulier» est accordé aux zones rurales, jusque-là oubliées, pour améliorer les conditions de vie des citoyens.

    Sur un autre registre, le président de la République a affirmé également que la liberté de la presse est garantie en Algérie, relevant, toutefois, que cette liberté ne donne pas le droit de diffuser de fausses informations ou de dénigrer son pays. Interrogé sur la réforme de la Constitution ouvrant la voie à un possible déploiement de l’armée algérienne à l’étranger, le président de la République a affirmé que l’ONU pourra désormais solliciter l’Algérie pour participer aux opérations de maintien de la paix, précisant, néanmoins, qu’il n’enverrait pas les soldats algériens à la mort pour défendre les intérêts des autres.

    L’Algérie pourrait approvisionner l’europe en énergie solaire

    Dans le registre de la coopération, le président Tebboune a mis en évidence le «potentiel» existant notamment en matière d’énergies renouvelables entre l’Algérie et l’Allemagne, un potentiel qui pourrait permettre d’approvisionner l’Europe entière en énergie solaire. «Il y a (…) beaucoup de potentiel dans les énergies renouvelables.

    Avec l’aide de l’Allemagne, nous pourrions approvisionner l’Europe en énergie solaire», a affirmé le président Tebboun. A une question sur ses attentes par rapport au prochain gouvernement allemand dans le domaine de la coopération bilatérale, le chef de l’Etat a déclaré : «Tout ce qui est possible», affirmant que «l’Allemagne est un modèle pour nous à bien des égards».

    Evoquant les secteurs de coopération pouvant être développés, il a cité, à titre d’exemple, celui de la santé. «Je voudrais que nous construisions ensemble un grand hôpital à Alger. Un établissement qui couvre toutes les spécialités de la médecine», a-t-il précisé, soulignant que l’Algérie serait disposée à financer une «grande partie» de ce projet. Le président Tebboune s’est félicité de la qualité des relations politiques entre les deux pays.

    «Les Allemands nous ont toujours traités avec respect, ils ne nous ont jamais traités avec arrogance, et il n’y a jamais eu de désaccord sur la politique étrangère», a-t-il souligné.

    Le chef de l’Etat qualifie de « très grave » les propos de Macron : « On ne touche pas à l’histoire des Algériens »

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a qualifié de « très graves » les propos du Président français, Emmanuel Macron, sur l’Algérie. « Quand un chef d’Etat déclare que l’Algérie n’était pas une nation à part entière, cela devient très grave », a indiqué le Président Tebboune dans cette interview, soulignant qu’il « ne s’agit pas d’un problème personnel (avec Macron), mais d’un problème national ». « L’on ne touche pas à l’Histoire d’un peuple et on n’offense pas les Algériens », a-t-il dit, qualifiant les propos de Macron de « vieille haine ».

    « Macron a relancé complètement et inutilement une vieille querelle », a précisé le chef de l’Etat, faisant observer que « si le journaliste d’extrême droite Eric Zemmour tenait de tels propos, personne n’y prêterait attention, mais quand un chef d’Etat déclare que l’Algérie n’était pas une nation à part entière, cela devient très grave ». Toutefois, pour le Président Tebboune, « Macron est loin de penser ainsi », estimant que ses propos sont motivées par des « raisons électorales », estimant qu’avec cette déclaration, Macron « s’est rangé du côté de ceux qui justifient la colonisation ». Interrogé sur la question de la Mémoire, le président de la République a indiqué que « l’Algérie n’a pas besoin d’excuses de la part de Macron pour des événements qui se sont déroulés en 1830 ou en 1840, mais exige une reconnaissance pleine et entière des crimes commis par les Français ».

    « Macron l’a déjà fait quand, en 2017, il avait déclaré publiquement que la colonisation était un crime contre l’humanité », a ajouté le Chef de l’Etat, relevant que « les Allemands ont détruit un village entier à Oradour-sur-Glane en 1944 et que ce massacre est encore commémoré à ce jour ».
    Pour M. Tebboune, « il y a des dizaines d’Oradour-sur-Glane en Algérie où les Français avaient amené les habitants de nombreux villages dans des grottes et y ont mis le feu pour les asphyxier ».

    « Désormais, pour aller au Mali, les français devront voler 9 heures au lieu  de 4 »

    Concernant le Mali, M. Tebboune, a affirmé que « l’Algérie n’acceptera jamais une partition » de ce pays. Le chef de l’Etat a également réitéré l’attachement de l’Algérie à l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination. A une question sur une éventuelle réouverture de l’espace aérien aux avions militaires français, il a répondu en affirmant : « Non, si les Français veulent aller au Mali ou au Niger, désormais ils devront voler 9 heures au lieu de 4. Toutefois, nous sommes disposés à faire une exception pour secourir les blessés »

    El Moudjahid, 07/11/2021

    #Algérie #France #Allemagne #Histoire #Colonialisme #mémoire #Corruption

  • Tebboune refuse de reprendre contact avec Macron

    Le froid glacial dans lequel sont plongées les relations entre l’Algérie et la France risquent de durer longtemps

    Le froid glacial dans lequel sont plongées les relations entre l’Algérie et la France risquent de durer longtemps. Le président Abdelmadjid Tebboune s’est montré particulièrement pessimiste sur la fin de la brouille entre les deux pays. En effet, dans un entretien au magazine allemand Der Spiegel, ce vendredi 5 novembre, repris par Le Monde, le président Abdelmadjid Tebboune a qualifié de « très grave » les propos tenus par le président Macron, qui avait pourtant bonne réputation à Alger, depuis qu’il a qualifié le colonialisme de crime contre l’humanité en 2017, alors qu’il était candidat à la présidentielle française de la même année.

    « On ne touche pas à l’histoire d’un peuple, on n’humilie pas les Algériens », a critiqué M. Tebboune. En reprenant à son compte une rhétorique de l’extrême droite sur l’Algérie et la colonisation, le président français a cassé le lien avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. Les deux hommes entretenaient jusque-là une bonne relation, s’appelaient régulièrement au téléphone, et ont même échangé publiquement des compliments en 2020. Mais les propos de Macron ont tout remis en cause. « Je ne vais pas être le premier à faire le pas, sinon je perds tous les Algériens », a expliqué M. Tebboune, actant ainsi sa rupture avec Emmanuel Macron.

    Plus explicite, le président de la République affirme qu’ « aucun Algérien n’accepterait que je reprenne contact avec ceux qui ont formulé ces insultes ». « C’est un problème national, ce n’est pas un problème du président de la République », a-t-il dit, en affirmant que « M. Macron a blessé la dignité des Algériens ».

    Concernant l’avenir de la relation franco-algérienne, M. Tebboune s’est montré pessimiste en affirmant que la fin de la crise n’est pas pour demain. Le président Tebboune a accusé Emmanuel Macron de reprendre le même discours que le polémiste anti-immigration et anti-islam Eric Zemmour, en soulignant qu’il l’a fait pour des « raisons électoralistes. »

    Sur le survol des avions militaires français opérant au Mali, le président Tebboune a fait savoir que la décision était définitive, en expliquant que si les Français veulent aller au Niger ou au Mali, ils « vont mettre neuf heures et non plus quatre comme avant ».

    « Bien sûr, on va toujours rendre possible de rapatrier des blessés, mais sur le reste, on n’a plus à coopérer ensemble, a-t-il dit. Peut-être que c’est simplement fini maintenant ».

    Réflexion, 06/11/2021

    #Algérie #France #Tebboune #Macron #Mémoire #Colonialisme

  • Tunisie-Algérie: Une visite et des attentes

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    Attendue prochainement en Tunisie, la visite du Président Tebboune chez le voisin de l’Est intervient dans un contexte politique très particulier. De prime abord, la visite porte un message clair, le soutien et la solidarité du peuple et du gouvernement algériens avec la Tunisie, «particulièrement en cette étape délicate», comme l’a souligné le président Tebboune lors du dernier entretien accordé à des médias locaux.

    Aussi, cela permettra de casser l’isolement et les tentatives d’ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie, qui aura l’occasion grandeur nature, d’une visite d’Etat, de montrer au monde que le pays est en voie de retrouver sa stabilité politique avec la formation d’un gouvernement dirigé pour la première fois de l’histoire par une femme, en l’occurrence la Première ministre Najla Bouden. Mais, on n’en restera certainement pas au stade des messages et de la parade médiatique lors de cette visite. Car, la Tunisie a bien besoin de soutiens concrets après les pressions dont elle fait l’objet de la part de la France, des Etats-Unis et du Canada, notamment, en tant que puissances qui peuvent avoir une influence directe sur la Tunisie par le biais de différents mécanismes financiers et diplomatiques.

    Le Président Kaïs Saïed a récemment exprimé à l’ambassadeur américain en Tunisie le mécontentement de son pays après l’inscription de l’état de la démocratie en Tunisie à l’ordre du jour des travaux de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants des Etats-Unis (Congrès), mais cela ne suffit pas à faire changer d’opinion aux membres de la Commission des Affaires étrangères du Congrès US.

    Certains y voient même un «droit de regard» de la politique extérieure US que de disséquer la situation au niveau des pays qui bénéficient de l’aide financière américaine. Voilà où se situe la problématique, la Tunisie bénéficie depuis presque une décennie d’un soutien financier et technique très important de la part des Etats-Unis, visant essentiellement le renforcement de la démocratie et la croissance économique, et les membres de la Commission étrangère du Congrès US estiment qu’ils ont le plein droit d’inscrire la question de l’état de la démocratie en Tunisie à l’ordre du jour de leurs travaux pour décider, justement, du maintien ou le retrait de leur aide financière. Pour eux, donc, il ne s’agit nullement d’ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie.

    Dans ce sens, la prochaine visite du Président Tebboune devrait conforter l’image d’une Tunisie qui avance avec des pas sûrs vers un retour à la normale démocratique.

    Quant à la position de la France, le président français a lourdement influé sur la décision du report du sommet de l’Organisation internationale de la francophonie, qui devait se tenir à l’île de Djerba au mois de novembre prochain et qui a été reporté d’une année, en raison de la situation politique interne en Tunisie, noircie par les opposants tunisiens, eux-mêmes.

    Sous l’influence d’une partie de la diaspora tunisienne, de l’ex-président Moncef El Marzouki, qui ne se cache pas d’avoir contribué au report du sommet en question, la France qui a une influence morale et financière sur l’événement qui regroupe près de 88 chefs d’Etat, a poussé à ce report, alors que certains pays membres ont milité pour remplacer la Tunisie et organiser le sommet le mois prochain.

    La Tunisie en butte à de sérieux problèmes politiques et économiques subit les contrecoups d’une hostilité occidentale qui n’est pas vraiment naturelle. Que peut faire l’Algérie pour aider la Tunisie à dépasser tous les antagonismes ? C’est à cette question que devrait répondre la prochaine rencontre entre les présidents Tebboune et Saïed.

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 16/10/2021

  • Algérie / Le président Tebboune : Un style, une parole, une image

    Les Algériens découvrent que leur Président, leur ressemblant tant, se distingue de ses prédécesseurs et de nombreux de ses pairs par quelque chose. Ce quelque chose, c’est le style. Oui, le président Tebboune est un style, une parole, une image et un verbe.

    Dans ses différentes et nombreuses prises de parole, on retrouve sa maîtrise d’élan et ce calme légendaire qui le caractérise, même en période de haute tension et de forte pression.
    Le président Tebboune, qui croit à la valence des mots, à leur effet fédérateur d’énergies collectives, croit aussi, plus que jamais au pouvoir de l’image. Rien n’a plus d’effet concret que le langage direct, et cela le président Abdelmadjid Tebboune en a fait sa ligne de conduite dans sa relation fusionnelle avec son peuple.
    En décidant de s’adresser directement à ses concitoyens pour annoncer et expliquer la raison de son déplacement sanitaire en Allemagne, le président de la République a fait le choix d’une transparence inédite.
    En livrant cette prestation qui lui ressemble, le président Tebboune a distillé une véritable leçon de leadership et de bonne gouvernance.
    Les Algériens et l’opinion publique nationale et internationale ont été fortement impressionnés par cette petite allocution pleine de transparence, d’humilité et d’empathie.
    Ces deux dernières notions structurent la communication et les discours du très réformateur Président depuis le début.
    Le Courrier d’Algérie
    Le Président vous souhaite « Assegas amegaz »
    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé, hier, ses meilleurs vœux au peuple algérien à l’occasion du nouvel An amazigh, souhaitant que cette année soit pleine de bien-être, de bénédictions et de prospérité. « À l’occasion du Nouvel An amazigh, je tiens à exprimer à tout le peuple algérien mes meilleurs vœux et souhaits, priant Dieu Tout-Puissant que cette année soit porteuse de bien-être, de bénédictions et de prospérité. +Assegas amegaz+ », pouvait-on lire sur un tweet du chef de l’État.
    Tags : Algérie, Tebboune,