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  • Maroc : Les oulémas appellent au djihad contre l’Algérie

    Maroc : Les oulémas appellent au djihad contre l’Algérie

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    By Djamel SAADI

    Le Djihad cette notion galvaudée qui cause aujourd’hui des milliers de morts dans le monde musulman est une hérésie quand elle est utilisée par un pays musulman contre un autre pays musulman. Ceux qui en font appel sont condamnés, sans appel par le Coran. Or le roi du Maroc qui prétend être le protecteur de l’Islam est d’un avis contraire, c’est du moins ce que laisse penser cet appel sulfureux des ulémas de ce pays dirigés par un prédicateur connu pour son allégeance au monarque.

    Ce prédicateur répondant au nom d’Ahmed Raissouni a préconisé le djihad contre l’Algérie et sa voisine la Mauritanie, deux pays musulmans de même rite (malékite sunnite). Dans son appel belliqueux et plein de haine il demande au peuple d’envahir Tindouf et faire redevenir cette région au Maroc. Nous voilà donc revenus 59 ans en arrière quand le père de l’actuel roi avait envoyé ses troupes pour « reprendre Tindouf ».

    Cela a été un échec total car il s’est confronté avec une armée de libération algérienne qui avait fait ses preuves au combat contre la cinquième puissance militaire mondiale. De plus son action fut unanimement condamnée par toutes les instances internationales et les cinq membres permanents du conseil de sécurité. La parenthèse fut définitivement fermée par les accords conclus entre les deux pays en 1972.

    L’invasion du Sahara occidental à travers cette fameuse « marche verte » qui impliqua des milliers de civils marocains devenus des pionniers de cette occupation illégitime condamnée vigoureusement par l’ONU remit sur la scelle le conflit entre l’Algérie qui soutenait fermement le principe des peuples à disposer librement de leur destin que le peuple sahraoui réclamait et le Maroc lequel sans prétendre,à nouveau reprendre Tindouf se collait ainsi à cette région en y installant ses troupes.

    La naissance du Front Polisario et le déclenchement du mouvement de résistance armée allait à nouveau déclencher un conflit armé de manière indirecte entre l’Algérie et le Maroc, lequel face à la perspicacité du soutien militaire de l’Algérie aux guérilleros sahraouis perdit une partie du Sahara occidental, partie qui faisait frontière avec l’Algérie dont Tindouf, ville algérienne accueillait le commandement de la résistance sahraouie mais aussi des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis qui avaient fui l’occupation marocaine.

    Après le redéploiement des troupes du royaume, sous les coups de butoir de l’ALS, l’Algérie grâce à son action diplomatique très appréciée et reconnue comme telle à travers le monde permit à l’ONU de se saisir du dossier en reconnaissant sans aucune ambiguïté le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Le Maroc quant à lui sentant que la reconnaissance de la marocanité de ce territoire anciennement colonisé par l’Espagne ne serait pas acquise sur le plan international essaya une autre manœuvre, la dernière en date, celle de la reconnaissance de l’État d’Israël contre la reconnaissance par un des cinq membres du conseil de sécurité de l’ONU à savoir les États-Unis d’Amérique dirigés à l’époque par un certain Donald Trump de la marocanité de tout le territoire sahraoui.

    Se sentant moins seul car épaulé par la première puissance mondiale le Maroc se sentit pousser à nouveau des ailes. Sauf qu’il se rend compte à chaque fois que la diplomatie algérienne se met toujours au travers de son chemin. Il ne lui reste qu’une solution la guerre avec ce voisin devenu encombrant pour lui car de plus en plus des voix s’élèvent partout dans le monde pour appeler à la reconnaissance des droits du peuple sahraoui y compris au sein du Congrès américain qui ne cesse d’appeler le successeur de Trump, Joe Biden à suspendre cette pseudo reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental.

    Par ailleurs avec la fermeture des frontières avec l’Algérie et la décision de ne plus faire passer le gaz algérien à travers le Maroc, ce pays se voit étouffé économiquement d’autant qu’il a perdu totalement une grande partie de ses relations commerciales avec la Mauritanie laquelle aide à son tour et à nouveau la résistance sahraouie à emprunter son territoire. Pour le Maroc c’en est trop.

    Après avoir essayé toutes les solutions pouvant lui permettre de contourner la reconnaissance à l’autodétermination du peuple sahraoui en remplaçant celle-ci par une autonomie à laquelle personne n’y croit sérieusement le voilà à présent poussé à utiliser le symbole de la religion en poussant les ulémas de son pays à déplacer le problème sur le terrain des croyances.

    Le Djihad est donc la dernière trouvaille du Makhzen sauf que ce mot a une résonance terroriste surtout en occident. Mauvais calcul du roi qui se trouve aujourd’hui coincé dans ses derniers retranchements.

    Aujourd’hui l’entreprise, 20/08/2022

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    #Maroc #Algérie #Ahmed_Raïssouni



  • Le Mali accuse la France de collusion avec les islamistes

    Le Mali accuse la France de collusion avec les islamistes

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    BAMAKO, Mali (AP) – Le ministre des Affaires étrangères du Mali accuse la France d’avoir été de connivence avec les mêmes extrémistes islamiques qu’elle a passé près d’une décennie à combattre jusqu’au départ de ses troupes plus tôt cette semaine, une allégation fermement démentie par le gouvernement français.

    La lettre incendiaire envoyée au président du Conseil de sécurité de l’ONU est le dernier effort pour saper le soutien à la France, l’ancien colonisateur du Mali, à un moment où certains craignent que le départ de l’armée française ne permette aux militants d’intensifier leurs attaques.

    Les dernières troupes françaises de l’opération Barkhane ont quitté lundi le Mali après une forte détérioration des relations avec le chef de la junte malienne qui a pris le pouvoir il y a deux ans.

    « Le gouvernement du Mali dispose de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont été utilisées par la France pour recueillir des renseignements sur des groupes terroristes opérant au Sahel et leur larguer des armes et des munitions », a écrit le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop dans sa lettre à l’ONU.

    Le gouvernement malien a demandé à l’ONU de « travailler pour que la République française cesse immédiatement ses actes d’agression contre le Mali ».

    L’ambassade de France au Mali a vigoureusement démenti ces allégations dans un tweet publié mercredi.

    « La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui restent ses ennemis désignés à travers la planète », a tweeté l’ambassade.

    L’armée française a refusé de commenter la lettre du ministre malien des Affaires étrangères, la qualifiant de « problème diplomatique et politique ».

    En 2013, la France a mené une opération militaire pour chasser les extrémistes islamiques des principales villes du nord du Mali où les militants avaient pris le pouvoir et commencé à imposer des sanctions sévères aux civils qui violaient leur interprétation stricte de la loi islamique connue sous le nom de Charia.

    Lorsque les troupes françaises ont libéré les villes du nord, elles ont été accueillies par de nombreux Maliens agitant des drapeaux français cousus à la main.

    Les extrémistes, cependant, se sont regroupés dans les zones désertiques environnantes et ont continué à mener des attaques contre l’armée malienne et les casques bleus de l’ONU qui tentaient de stabiliser le pays. La violence des extrémistes a augmenté et s’est propagée plus au sud, près de la capitale. La frustration suscitée par les attaques a contribué à alimenter le soutien au chef du coup d’État qui a renversé le président démocratiquement élu du Mali il y a deux ans.

    Le sentiment anti-français a également augmenté au milieu des attaques incessantes. Plus tôt cette année, la France a annoncé qu’elle retirerait ses troupes du Mali dans le cadre d’une réorganisation militaire dans la région. L’ambassade de France à Bamako a déclaré mercredi que 53 soldats français avaient été tués au cours des neuf années de présence militaire du pays.

    « Leur mission était avant tout de lutter contre les groupes terroristes et, ce faisant, d’améliorer la sécurité des Maliens », a-t-il tweeté.
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    Les rédacteurs d’Associated Press Edith M. Lederer aux Nations Unies ; Angela Charlton à Paris ; et Barbara Surk à Nice, France ont contribué.

    AP

    #Mali #France #Sahel #Djihadistes #Barkhane

  • Algérie: Instrumentalisation des catastrophes naturelles

    Algérie: Instrumentalisation des catastrophes naturelles

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    Par Tarek Benaldjia

    « Nous sommes confrontés, dans notre pays, à une conspiration monolithique et impitoyable qui compte principalement sur des moyens secrets pour étendre sa sphère d’influence par l’infiltration plutôt que l’invasion, la subversion plutôt que les élections et l’intimidation au lieu du libre-arbitre”.

    Un jeu se joue avec les nerfs des algériens. Une guerre est menée contre l’influence de notre pays. Au moment où l’économie de l’Algérie a beaucoup progressé ces dernières temps et la capacité des autorités algériennes à financer les mesures de réforme s’est fortement développée à un moment où le pays enregistre un excédent budgétaire et rembourse ses dettes internationale. Et cherchait à jouer un rôle plus prononcé dans la gouvernance de l’économie de puissance régionale.
    Oubliez que ses « agents subversifs » viennent en aide à l’Algérie, ils ont saboté les efforts du pays depuis fort longtemps. Ils ont coopéré avec les mouvements terroristes internationaux. Ils ont coopéré avec le Makhzen marocain le capo de l’entité sioniste d’Israël. Alors qu’ils brûlaient des forêts, ils concluaient des accords avec eux. Même pendant cette période de catastrophe nationale, ils ont donné la priorité à leurs gains personnels et à leurs sentiments anti-algériens.

    Ceux qui sont toujours à l’affût des angles morts de l’Algérie, ont simultanément retroussé leurs manches pour passer à l’action et répandre la haine, au lieu « d’apporter une contribution », ou aider à découvrir pourquoi ou comment les incendies ont éclaté, comment ils pourraient être tous éteints au moment de l’impact, ce qu’il faudrait faire, ou de choisi de courir un risque pour tenter d’aider quelqu’un qui était en détresse, qui était désavantagé et qui se faisait meurtri par des éraflures et des brulures nécessitant des secours.

    Ils ont montré une fois de plus qu’ils n’avaient pas de sentiment national à l’égard de l’Algérie. Ils ont révélé que leur perception de la nation ne va pas au-delà des organisations terroristes, des groupes de pressions, des gains personnels et des camps idéologiques et des camps politiques au niveau mondial reconnus hostiles u pays. Ils ont révélé leur incapacité, à comprendre « la notion d’Etat», (ou de son équivalent), qui doit probablement être complétée au cas par cas. Une perception nationale positive commune et pluriethnique de la société algérienne. Ils ont révélé que la pérennité, paradigme des algériens n’est pas leur combat de tous les jours.

    En fait, ils ne se sont jamais impliqués dans aucune des luttes de l’Algérie. Au contraire, ils agissent comme les porte-parole légitimes des forces assaillantes et bloquantes contre l’axe national. Nous avons été témoins de cela à plusieurs reprises.

    En cas de catastrophe naturelle, une lutte nationale est indispensable. Cela va au-delà de la politique. Mais les agents ne possèdent pas cette maturité. Ils se sont tous avérés être des opportunistes se cachant derrière le Makhzen opèrent dans un milieu social qui les entoure et les soutient et qui est leur vivier. En outre quelques organisations terroristes internationales ont cherché à mettre en place des « cellules dormantes » attendant insidieusement de profiter de la situation composées d’agents clandestins dont le but est de mener une existence aussi anodine que possible pendant une longue période , jusqu’à ce qu’ils soient « activés ».

    Ceux ci, se développent en tandem et se rapprochent les uns des autres, dans un processus complexe d’adaptation mutuelle. Au lieu d’informer sur la réalité du système en place (réalité économique, bancaire, impérialiste et esclavagiste), auxquelles le peuple s’est interrogé sur les moyens qui ont permis à une poignée de personnes d’amasser des richesses immenses par des voies illégales. Ceux-là, préfèrent portés à l’ordre du jour les problèmes, des mouvements populaires d’opposition, des personnes arrêtées, jetées en prison et de tous ce qui peut participer aux attaques envers la présidence de la république et l’institution militaire.

    De quelle sorte de décalage d’axe s’agit-il ? De quelle sorte de déviation s’agit-il ? Être dans l’opposition bloquantes signifie-t-il se tenir contre l’Algérie? Cela signifie-t-il ignorer le pays simplement parce que quelqu’un nationaliste est au pouvoir ? Ce questionnement ne se réfère pas seulement aux parties concernées, il se réfère à tous ceux qui font des ravages et répandent la haine à ces moments propices auxquels le pays est actuellement confronté.

    Regardez les déclarations postées par les uns comme les autres. Il n’y a pas de grandes d’idées ou de consciences à de grands projets qui empêcheront toutes tentatives susceptibles de tirer le pouvoir en place de la catastrophe, de transformer la douleur collective en une opportunité et d’exploiter les faiblesses du pays. C’est dommage. Nous n’avons pas non plus vu d’autres partis politiques, organisation engagés ou leurs dirigeants venir en aide au pays. Pourtant, ce qui se passe est une catastrophe nationale. Il ne devrait y avoir aucune distinction entre les partis, les groupes ou les organisations. C’est une douleur collective que l’on n’a pas véritablement réussi à bien traiter jusqu’à maintenant.

    A ces agents subversifs, nous leur disons que nous ne sommes pas prêts à les appuyer et à travailler pour eux et leur espace de chaos politique, même s’ils croulent sous une masse de problèmes et de stress. Lâchez vos armes de propagande et rejoignez l’Algérie compatissante dans cette lutte!
    Ne pouvant vaincre l’Algérie sur tous les plans, ils s’orientent vers les feux de forets. Il est évident que cela avait été découvert par les stratèges gardiens de la bête et leurs alliés dans leurs recherches préparatoires sur l’Algérie, mais ils ont largement sous-estimé la nation vis-à-vis de ses forces vives du pays, en pensant qu’ils pourraient avec succès provoquer un retour aux années des coups d’Etats successifs et déstabilisateurs des le début des indépendances en Afrique.

    Les indices ne manquent pas

    Contrairement à la gouvernance de plusieurs pays arabes, l’Algérie a refusé de rejoindre la grande coalition saoudienne, soutenue par les occidentaux, dans son intervention armée au Yémen. En outre, depuis le début du conflit syrien l’Algérie a entretenu de bonnes relations avec celle de Bachar el Assad en Syrie et refusé de participer à la curée et au démembrement de ce pays programmé par les occidentaux et certains de leurs alliés arabes au profit de l’État hébreu. Ajouter à cela l’autodétermination du peuple Sahraoui, si longuement débattu, se trouve dans l’impasse.

    Enfin, l’Algérie des principes de novembre reste l’un des derniers bastions arabes dans la défense de la cause palestinienne. Le président Abdelmadjid Tebboune a évoqué la possibilité que l’Algérie adhère aux BRICS. Chacun peut comprendre que cette position indispose le Makhzen et son puissant allié l’État sioniste d’Israël qui peuvent y voir un obstacle sérieux au « deal du siècle » qui présente un énorme avantage pour l’économie et la croissance du pays.

    Tous ces énoncés sont le résultat de tentatives des agents subversifs en Algérie. C’est une des caractéristiques qui fonctionne le mieux à l’avantage de ces bandes criminelles organisées actives sur le territoire. Ils peuvent bien essayer de maquiller la réalité à leur avantage tant qu’ils veulent, mais cela ne change rien aux faits. Les algériens sont déterminés à ne pas abandonner les richesses et les ressources de leur pays à ceux qui s’alimentent des crises et du chaos.

    Aujourd’hui, il y a une Algérie qui est confiante, qui connaît son potentiel, consciente de son pouvoir réel et de sa capacité de manœuvre, et qui peut transformer le soutien reçu en résultats concrets. Comme ça, ils comprendront que le pays a le pouvoir politique, économique et militaire de déchirer les cartes et les documents immoraux qui lui sont imposés.

    #Algérie

  • Les mails de Clinton, le dinar-or et les printemps arabes

    Les mails de Clinton, le dinar-or et les printemps arabes

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    F. William Engdahl

    Enterré au milieu des dizaines de milliers de pages de courriels secrets de l’ancien secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, désormais rendus publics par le gouvernement des États-Unis, se trouve un échange d’emails dévastateur entre Clinton et son conseiller confidentiel, Sid Blumenthal. C’est à propos de Kadhafi et de l’intervention américaine coordonnée en 2011 pour renverser le dirigeant libyen. C’est à propos de l’or et d’une menace potentiellement existentielle pour l’avenir du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale. C’est au sujet des plans de Kadhafi d’alors pour le Dinar basé sur l’or pour l’Afrique et le monde arabe pétrolier.

    Deux paragraphes dans un courriel récemment déclassifié du serveur privé illégal utilisé par le secrétaire d’Etat Hillary Clinton lors de la guerre américaine orchestrée pour détruire la Libye de Kaddafi en 2011 révèlent un agenda secret bien tenu derrière la guerre de l’administration Obama contre Kadhafi, cyniquement nommée « la Responsabilité de Protéger ».

    Barack Obama, un président indécis et faible, avait délégué toutes les responsabilités pour la guerre en Libye à son secrétaire d’Etat, Hillary Clinton. Clinton, qui était un soutien de tout début d’un « changement de régime arabe », en utilisant l’organisation secrète des Frères musulmans et en invoquant le nouveau principe bizarre de la « responsabilité de protéger » (R2P) pour justifier la guerre en Libye, qu’elle a tournée rapidement en une guerre menée par l’OTAN. Sous la R2P, une notion idiote promue par les réseaux des Fondations Open Society de George Soros, Clinton a prétendu, sans preuve vérifiable, que Kadhafi bombardait les civils libyens innocents dans la région de Benghazi.


    Selon un rapport du New York Times à l’époque, citant des sources majeures de l’administration Obama, c’était Hillary Clinton, soutenue par Samantha Power, alors assistante senior au Conseil national de sécurité et aujourd’hui ambassadrice d’Obama et Susan Rice, alors ambassadrice d’Obama aux Nations Unies, et maintenant conseiller à la sécurité nationale, la triade qui a poussé Obama à l’action militaire contre la Libye de Kaddafi. Clinton, flanqué de Powers et Rice, était si puissante que Clinton a réussi à passer au dessus du secrétaire à la Défense Robert Gates, de Tom Donilon, le conseiller à la sécurité nationale d’Obama, et de John Brennan, le chef de la lutte contre le terrorisme, aujourd’hui la tête de la CIA.


    La Secrétaire d’État Clinton a également trempé jusqu’aux genoux dans le complot visant à libérer ce qui va être surnommé le « printemps arabe », la vague de changements de régimes financée par les États-Unis à travers le Moyen-Orient arabe, une partie du projet du Grand Moyen-Orient dévoilé en 2003 par l’administration Bush après l’occupation de l’Irak. Les trois premiers pays cibles de cette US action -du « printemps arabe » de 2011 , dans lequel Washington a utilisé ses ONG des « droits de l’homme » scomme Freedom House et National Endowment for Democracy, de connivence, comme d’habitude, avec les Open Society Foundations du milliardaire spéculateur, George Soros, ainsi que des services opérationnels du Département d’État des États-Unis et de la CIA -étaient la Tunisie de Ben Ali, l’Egypte de Moubarak et la Libye de Kadhafi.


    Maintenant, le moment choisi et le ciblage de déstabilisations du « Printemps arabe » par Washington en 2011, de certains pays du Moyen-Orient, prennent un nouveau jour en relation avec ce qui vient juste de paraître, les emails déclassifiés de Clinton à son « conseiller » privé pour la Libye et ami, Sid Blumenthal. Blumenthal est l’avocat habile qui défendait alors le président Bill Clinton dans l’affaire Monika Lewinsky et les autres affaires de scandale de sexe quand Bill a été président et faisait face à l’impeachment

    Le dinar or de Kadhafi

    Pour beaucoup, cela reste juste un mystère, pourquoi Washington a décidé que Kadhafi doit personnellement être détruit, assassiné, et pas seulement envoyé en exil comme Moubarak. Clinton, lorsqu’elle a été informée de l’assassinat brutal de Kadhafi par les terroristes de l’ « opposition démocratique » d’Al-Qaida, financés par les Etats-Unis , a déclaré à CBS news, dans une paraphrase plaisante maladive de Jules César, « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort, » paroles prononcées par elle avec un copieux rire macabre.

    On sait peu en Occident à propos de ce que Mouammar Kadhafi a fait en Libye ou, pour cela, en Afrique et dans le monde arabe. Maintenant, la libération d’une nouvelle partie des e-mails d’Hillary Clinton comme Secrétaire d’Etat, au moment où elle menait la guerre de l’administration Obama contre Kadhafi, apporte un nouvel éclairage dramatique sur l’arrière-plan.

    Ce ne fut pas une décision personnelle d’Hillary Clinton d’éliminer Kadhafi et de détruire toute l’infrastructure de son Etat. La décision, cela est maintenant clair, est venu de cercles très élevés dans l’oligarchie monétaire américaine. C’était simplement un autre outil politique de Washington mettant en œuvre le mandat de ces oligarques.

    L’intervention était de tuer des plans bien établis de Kadhafi pour créer une monnaie africaine et arabe à base d’or pour remplacer le dollar dans le commerce du pétrole. Étant donné que le dollar américain a abandonné la parité-or pour les dollars en 1971, le dollar en termes d’or a considérablement perdu de sa valeur. Les Etats pétroliers arabes et africains de l’OPEP ont longtemps contesté la détérioration du pouvoir d’achat de leurs ventes de pétrole, obligées depuis les années 1970 par Washington d’être réalisées uniquement en dollars américains, alors que l’inflation du dollar a grimpé de plus de 2000% en 2001.

    Dans un email nouvellement déclassifié de Clinton de la part de Sid Blumenthal au secrétaire d’État Hillary Clinton en date du 2 Avril 2011, Blumenthal révèle la raison pour laquelle Kadhafi doit être éliminé. Usant du prétexte de citer une source non identifiée des « hautes sphères », Blumenthal écrit à Clinton, « Selon les informations sensibles disponibles à cette source, le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or et un montant similaire en argent … Cet or a été accumulé avant la rébellion actuelle et était destiné à être utilisé pour établir une monnaie panafricaine basée sur le Dinar or libyen. Ce plan a été conçu pour fournir aux pays africains francophones une alternative au franc français (CFA). « Cet aspect français était seulement la pointe immergée de l’iceberg du dinar d’or de Kaddafi

    Dinar d’or et plus

    Au cours de la première décennie de ce siècle, les pays de l’OPEP du Golfe arabe, dont l’Arabie Saoudite, le Qatar et d’autres, ont commencé sérieusement à placer une partie importante des revenus de leurs vastes ventes de pétrole et de gaz, dans des fonds souverains d’Etat, grandement basés sur le succès des Fonds pétroliers de la Norvège.

    Le mécontentement croissant de la guerre américaine contre le terrorisme, des guerres en Irak et en Afghanistan et avec toutes les politiques générales des États-Unis au Moyen-Orient après Septembre 2001 a conduit la plupart des pays arabes de l’OPEP à placer une part croissante des revenus pétroliers dans de riches fonds contrôlés par l’Etat plutôt que de les confier aux doigts gluants des banquiers de New York et de Londres comme cela avait été la coutume depuis les années 1970, lorsque les prix du pétrole ont crevé le plafond, créant ce que Henry Kissinger a appelé affectueusement les « pétro-dollar » pour remplacer le dollar en or abandonné par Washington depuis le 15 Août 1971. La présente guerre sunnite-chiite ou le choc des civilisations est en fait le résultat des manipulations américaines après 2003 dans le cadre du « diviser pour régner » régional.

    En 2008, la perspective d’un contrôle souverain par un nombre croissant d’Etats pétroliers arabes et africains de leurs revenus pétroliers et gaziers a suscité de graves préoccupations à Wall Street, ainsi qu’à la City de Londres. C’était des énormes liquidités, en milliers de milliards, qui, potentiellement, n’allaient plus être contrôlées.

    Le timing du printemps arabe apparait rétrospectivement de plus en plus lié aux efforts de Washington et de Wall Street pour contrôler pas seulement les énormes flux de pétrole du Moyen-Orient arabe. Il est maintenant clair que c’était également dans le but de contrôler leur argent, leurs milliers de milliards de dollars s’accumulant dans leurs nouveaux riches fonds souverains.

    Cependant, comme il est maintenant confirmé dans le dernier échange de mails Clinton-Blumenthal du 2 Avril 2011, il y avait une menace émergente qualitativement nouvelle pour les « Dieux de l’argent » de Wall Street et la City de Londres. La Libye de Kadhafi, la Tunisie de Ben Ali et l’Egypte de Moubarak étaient sur le point de lancer une monnaie-or islamique indépendante du dollar américain. J’ai entendu parler de ce plan pour la première fois au début de 2012, lors d’une conférence financière et géopolitique suisse, par un Algérien ayant une connaissance approfondie du projet. La documentation était rare à l’époque et l’histoire est restée dans mon arrière-brûleur mental. Maintenant, une image beaucoup plus intéressante émerge qui remet en perspective la férocité du Printemps arabe de Washington et son urgence dans le cas de la Libye.

    Les « Etats-Unis d’Afrique ’

    En 2009, Kadhafi, qui était à l’époque le Président de l’Union africaine, a proposé que le continent économiquement déprimé adopte le « Dinar or. »
    Dans les mois qui ont précédé la décision des États-Unis, avec le soutien britannique et français, d’ obtenir une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui leur donnerait la feuille de vigne juridique autorisant la destruction par l’OTAN du régime Kadhafi, Mouammar Kadhafi était en train d’organiser la création d’une monnaie, le dinar – or qui serait utilisé par les Etats pétroliers africains ainsi que les pays de l’OPEP arabes dans leurs ventes de pétrole sur le marché mondial.


    Si cela s’était passé à l’époque où Wall Street et la City de Londres étaient profondément plongés dans la crise financière de 2007-2008, le défi pour le rôle de monnaie de réserve du dollar aurait été plus grave. Cela aurait sonné le glas de l’hégémonie financière américaine et du système du Dollar. L’Afrique est l’un des plus riches continents du monde, avec de vastes richesses en or et en ressources minérales inexplorées, qui avait été intentionnellement maintenue pendant des siècles sous-développée ou empêtrée dans les guerres pour empêcher son développement. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale pour les dernières décennies ont été les instruments de Washington pour réprimer le développement réel de l’Afrique.

    Kadhafi avait appelé les producteurs de pétrole africains dans l’Union africaine et dans les pays musulmans à se joindre à une alliance qui ferait du Dinar-or leur principale forme de monnaie et d’échanges extérieurs. Ils vendraient du pétrole et d’autres ressources aux États-Unis et au reste du monde seulement en Dinars-or. En tant que Président de l’Union africaine en 2009, Kadhafi a présenté à la discussion aux membres de l’Union africaine, la proposition de Kadhafi d’utiliser le dinar libyen et le dirham d’argent comme la seule monnaie possible pour le reste du monde pour acheter du pétrole africain.

    En même temps que les riches fonds souverains des pays arabes de l’OPEP pour leur pétrole, d’autres pays producteurs de pétrole d’Afrique, en particulier l’Angola et le Nigeria, étaient en voie de créer leurs propres fonds de richesse pétrolière nationale au moment des bombardements de la Libye par l’OTAN en 2011. Ces fonds de richesse nationale souverains, liés au concept de Kadhafi du dinar d’or, devait faire du rêve de longue date de l’Afrique de s’émanciper du contrôle monétaire colonial, que ce soit de la livre sterling, du franc français, de l’euro ou du dollar américain, une réalité.


    Au moment de son assassinat, Kadhafi était en train d’aller, en tant que chef de l’Union africaine, avec un plan pour unifier les Etats souverains d’Afrique avec une monnaie d’or, vers des Etats-Unis d’Afrique. En 2004, un Parlement panafricain de 53 nations avait posé des plans pour une Communauté économique africaine – avec une seule monnaie d’or d’ici à 2023

    Les nations productrices de pétrole africaines avaient l’intention d’abandonner la pétro-dollar et d’exiger le paiement en or pour leur pétrole et leur gaz. La liste comprenait l’Egypte, le Soudan, le Sud-Soudan, la Guinée équatoriale, le Congo, la République démocratique du Congo, la Tunisie, le Gabon, l’Afrique du Sud, l’Ouganda, le Tchad, le Suriname, le Cameroun, la Mauritanie, le Maroc, la Zambie, la Somalie, le Ghana, l’Ethiopie, le Kenya, la Tanzanie , le Mozambique, la Côte d’Ivoire, plus le Yémen, qui venait de faire d’importantes nouvelles découvertes de pétrole. Les quatre Etats membres africains de l’OPEP- l’Algérie, l’Angola, le Nigeria, un producteur géant pétrolier et le plus grand producteur de gaz naturel en Afrique avec d’énormes réserves de gaz naturel, et la Libye avec les plus grandes réserves-seraient dans le nouveau système de dinar d’or.

    Pas étonnant que le président français Nicolas Sarkozy, auquel a été donné le rôle de premier plan dans la guerre contre Kadhafi par Washington, est allé jusqu’à traiter la Libye de « menace » à la sécurité financière du monde.

    « Les rebelles » d’Hillary créent une banque centrale

    L’une des caractéristiques les plus bizarres de la guerre de Hillary Clinton pour détruire Kadhafi était le fait que les rebelles soutenus par les États-Unis-  » à Benghazi, dans l’est de la Libye, riche en pétrole, ont annoncé, au milieu de la bataille, bien avant qu’il ne soit du tout clair qu’ils renverseraient le régime de Kadhafi, qu’ils avaient créé une banque centrale de style occidental, « en exil ».

    Dans les premières semaines de la rébellion, les chefs rebelles ont déclaré avoir créé une banque centrale pour remplacer l’autorité monétaire d’Etat de Kadhafi. Le conseil des rebelles, en plus de créer sa propre compagnie pétrolière pour vendre le pétrole dont ils s’étaient emparé ont annoncé : « Désignation de la Banque centrale de Benghazi comme autorité monétaire compétente dans les politiques monétaires en Libye et nomination d’un gouverneur de la Banque centrale de Libye, avec un siège temporaire à Benghazi »

    .Commentant cette décision bizarre de créer une banque centrale de style occidental pour remplacer la banque nationale souveraine de Kadhafi qui avait émis le dinar d’or, avant que l’issue de la bataille ait même été décidée, Robert Wenzel dans the Economic Policy Journal, a fait remarquer, « Je n’ai jamais entendu parler auparavant d’une banque centrale créée juste en quelques semaines d’un soulèvement populaire. Cela donne à penser que nous avons là un peu plus qu’un morceau de chiffon d’un groupe de rebelles qui courent autour et qu’il ya des influences assez sophistiquées. « 
    Il devient clair maintenant, à la lumière des e-mails Clinton-Blumenthal, que ces « influences assez sophistiquées » étaient liées à Wall Street et la City de Londres. La personne amenée par Washington pour diriger les rebelles en Mars 2011, Khalifa Hifter, avait passé les vingt dernières années de sa vie dans la banlieue de Virginie, non loin du siège de la CIA, après une rupture avec la Libye en tant que premier commandant militaire de Kadhafi.

    Le risque pour l’avenir du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale, si Kadhafi avait été autorisé à poursuivre ensemble avec l’Egypte, la Tunisie et d’autres pays arabes de l’OPEP et membres de l’Union africaine – le processus pour introduire les ventes de pétrole contre de or et non en dollars, aurait clairement été l’ équivalent financier d’un tsunami.

    Le rêve de Kadhafi d’un système d’or arabe et africain indépendant du dollar, malheureusement, est mort avec lui. La Libye, après la cynique « responsabilité de protéger » de Hillary Clinton a été détruite, c’est aujourd’hui est une vraie pagaille, déchirée par la guerre tribale, le chaos économique, al-Qaïda et DAESH ou ISIS terroristes.

    La souveraineté monétaire détenue par l’agence monétaire nationale appartenant à 100% à l’Etat de Kadaffi et son émission de dinars d’or a disparu, remplacée par une banque centrale « indépendante » liée au dollar.

    La nouvelle route de la soie en or

    Malgré ce revers, il est plus que notable que maintenant un tout nouveau regroupement de nations vient ensemble pour construire un système monétaire basé sur l’or, similaire. Ce groupe est dirigé par la Russie et la Chine, les pays producteurs d’or respectivement numéro trois et numéro un mondiaux

    Ce groupe est lié à la construction d’une ceinture de la Chine, One Road New Silk Road infrastructure le grand projet d’infrastructure eurasienne. Elle implique le Fonds de développement d’or de16 milliards $ de la Chine, et des mesures très fermes de la Chine pour remplacer la City de Londres et New York comme centre du commerce mondial de l’or. Le système d’or Eurasien émergent aujourd’hui pose une toute nouvelle qualité de défi à l’hégémonie financière américaine. Ce défi eurasien, son succès ou son échec, pourrait bien déterminer si nous permettons à notre civilisation de survivre et de prospérer dans des conditions tout à fait différentes, ou si nous décidons de couler lensemble avec le système de dollar en faillite.

    F. William Engdahl est consultant risque stratégique et conférencier, il est titulaire d’un diplôme en politique de l’Université de Princeton et est un auteur best-seller sur le pétrole et la géopolitique, exclusivement pour le magazine en ligne « Perspectives New Eastern ».

    Titre original : Hillary Emails, Gold Dinars and Arab SpringS

    SOURCE : OIPID, 18/03/2016

    #Libye #Moamar_Kadhafi #Mali #Sahel #Afrique #Monnaie_africaine #Etats_unis-dafrique

  • Les moyens d’action d’Al-Qaida au Maghreb Islamique

    Les moyens d’action d’Al-Qaida au Maghreb Islamique

    Mali, Sahel, Al-Qaida au Maghreb Islamique, AQMI, Maroc, terrorisme, Mauritanie, Niger, Tchad,

    Note hebdomadaire du Secrétariat Général du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc. Envoyé au MAEC le 31 octobre 2013


    Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), branche du réseau Al-Qaida, a fait allégeance à Oussama Ben Laden le 13 septembre 2006 et est implanté dans la région du Sahel où il opère principalement. AQMI est organisée en deux commandements pour l’exécution de ses opérations : à l’Ouest sahélien, Mokhter Belmokhtar dirige une unité qui concentre ses actions principalement sur la Mauritanie. A l’Est, Abou Zeid dirige et exécute des opérations armées au Nord du Mali jusqu’au Sud de la Tunisie.

    AQMI a pour objectif de créer un « Emirat Islamique » à l’échelle du Maghreb, le but étant de fondre l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie dans un unique Etat qui serait placé sous l’autorité d’un chef religieux, d’où la déstabilisation volontaire des régimes politiques de la sous-région. AQMI distingue généralement deux types d’ennemis : l’ennemi proche ou voisin qui fait référence aux pays maghrébins (qui se positionnent comme étant l’ennemi prioritaire à combattre) et l’ennemi lointain, qui renvoie à l’occident (et aux alliés des ennemies proches).

    A l’image des autres groupes terroristes existants, Al Qaida dispose de divers modes d’actions. En effet, une première fatwa, remonte au début des années 90, autorisait le financement du djihad par des activités illicites. Mais c’est 2001 qu’une autre fatwa de l’égyptien Abou Bassir al-Tartousi, légitime le recours au vol, au trafic en tout genre, à la contrebande et au racket, si cela pouvait servir le djihad. Depuis, ces pratiques ont largement été mis en oeuvre et restent les principaux modes d’actions de l’AQMI.

    I. La prise d’otage ou les enlèvements

    La prise d’otage pour les groupes terroristes et plus particulièrement pour AQMI, reste le moyen le plus sure pour s’attirer tout le réseau média et l’attention de toute la communauté internationale. Le rapt, souvent accompagné de menaces de mort si les revendications de ses auteurs ne sont pas respectées, reste la source financièrement la plus rentable.

    Ainsi, les terroristes d’Al Qaida n’hésitent pas à recourir à ce moyen dés que l’occasion se présente pour d’une part, obtenir des rançons pour financer leur structure et acquérir des armements de plus en plus sophistiqué et puissants, et d’autre part, pour exiger la libération de membres terroristes emprisonnés dans les pays du Sahel. De ce fait, 90% des ressources d’AQMI proviennent des rançons versées et on évoque aussi 90 millions d’euros réclamés par AQMI, pour la libération des 4 otages (français enlevés au Niger en septembre 2010) encore retenus. Ce montant représente plus de deux fois l’aide annuelle de la France au Mali ou au Niger.

    1. Aperçu sur le nombre d’otages enlevés et tués dans le Sahel et au Nigeria depuis 2009

    -3 juin 2009 : AQMI revendique la mort du Britannique Edwin Dyer, enlevé le 22 janvier dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger. Trois autres touristes européens, deux Suisses et un Allemand enlevés avec lui sont libérés en avril et juillet.
    -25 juillet 2010 : AQMI revendique l’exécution du Français, Michel Germaneau, un ancien ingénieur de 78 ans, enlevé dans le nord du Niger le 19 avril puis transféré au Mali.
    -8 janvier 2011 : Antoine De Léocour et Vincent Delory (deux français) sont tués au cours d’une opération de sauvetage franco-nigérienne en territoire malien, au lendemain de leur enlèvement par des membres d’Aqmi dans un restaurant de Niamey.
    -24 novembre 2011 : Philippe Verdon et Serge Lazarevic (deux Français) sont enlevés par des hommes armés dans le Nord-Mali. Un rapt qui porte aussi la griffe d’AQMI.
    -25 novembre 2011 : Un Allemand est tué en tentant de résister à son enlèvement à Tombouctou (nord du Mali) par des hommes armés qui kidnappent trois autres touristes se trouvant avec lui. AQMI, qui a revendiqué l’enlèvement, a menacé en janvier dernier de tuer les trois otages, un Suédois, un Néerlandais et un Britannique ayant aussi la nationalité sud-africaine.
    – 8 mars 2012 : Deux ingénieurs britannique et italien, otages au Nigeria depuis le 12 mai 2011 sont tués.

    Les otages ont été « assassinés » par leurs ravisseurs appartenant au groupe islamiste Boko Haram.

    Les prises d’otages les plus marquantes restent celles des deux humanitaires espagnols Albert Vilalta et Roque Pascual enlevé en novembre 2009 puis libéré en mars 2010 en contrepartie d’une rançon estimée entre 5 et 10 millions de dollars versés à AQMI. Un français Pierre Camatte enlevée au Mali en 2009 a quant à lui été libéré en échange de la libération de quatre islamistes de l’organisation détenu par Bamako. Aujourd’hui, au total, 12 Européens dont 6 Français, sont encore retenus au Sahel par AQMI et le MUJAO.
    Si AQMI qui dispose de réseaux dans plusieurs pays sahéliens (Mauritanie, Mali, Niger, nord du Nigeria…) est bien derrière l’enlèvement des nombreux occidentaux, elle a aussi démontré qu’elle pouvait frapper les intérêts occidentaux dans toute la région sahélienne. Pour rappel, après la fin de la rébellion touareg au Niger en 2009, certains membres de la communauté touareg ont tissés des liens avec des islamistes armés et il leur arrive de vendre leurs services pour des enlèvements ou des trafics, sans pour autant partager leur idéologie, le but étant purement financier.

    Aussi, pour repérer ses cibles, AQMI s’appui également sur le soutien des populations locales qui informe le groupe de la présence de touristes ou d’humanitaires dans la région et ce, par intérêt ou pour des raisons de solidarité ou par complicité. C’est dans ce sens que des groupes autonomes sans appartenance terroriste kidnappent et revendent des otages.

    Aujourd’hui il est difficile de chiffrer le nombre de prises d’otages dans le Sahel en raison de la nature même de ce type de crime. Les informations restent peu fiables et peu vérifiables car ce genre d’événements n’est pas toujours publiquement rapporté et les autorités des pays « victimes » ne sont pas toujours coopératifs. Cependant des consultants spécialisés dans la prise d’otage estiment qu’il y aurait annuellement entre 20.000 et 30.000 enlèvements dans le monde.

    2. Evolution de l’industrie de l’enlèvement dans le Sahel
    Au cours de cette décennie, ce sont prés de 120 millions de dollars qui ont été collectés par les organisations terroristes en matière de paiements de rançons, avec en tête l’AQMI qui a encaissé le plus d’argent depuis 2008.
    A titre d’exemple, l’Espagne aurait payé 8 à 9 millions d’euros pour obtenir la libération de ses otages, le Canada quelques millions d’euros, l’Autriche entre 2 et 3,5 millions d’euros pour la libération de deux Autrichiens. L’Italie 3 millions d’euros en 2002/2003, l’Allemagne aurait payé 5 millions d’euros pour la libération d’otages européens, idem pour la Suisse. Des pays comme la Grande-Bretagne ne paient jamais de rançons.
    L’autre constat inquiétant, est l’augmentation continue des montants des rançons exigées, passant de 4,5 millions de dollars en 2010 à 5,4 millions de dollars en 2011. A titre d’exemple, une filiale d’Al-Qaïda aurait tenté d’extorquer des paiements annuels importants, estimés à des millions d’euros, auprès d’une société (probablement Areva) basée en Europe, en échange de la promesse de ne pas porter atteinte à ses intérêts en Afrique. Mais cela n’est que le début d’un cercle vicieux : en réalité payer une sorte de redevance annuelle à des groups terroristes reviendrait à financer d’autres opérations d’enlèvements qui, à leur tour, conduisent à la demande d’autres rançons.

    Les américains appelleraient donc les gouvernements européens à ne plus payer de rançons, alors que les européens acceptent mal cette position car au final, tous les pays concernés finissent sous la pression et sous la menace d’exécuter les otages par payer des rançons pour voir libérer leurs ressortissants otages d’AQMI au Sahel. Lorsque ce ne sont pas les gouvernements qui paient, ce sont des entreprises privées qui sont sollicitées pour régler la rançon.

    II. Trafics, contrebande et racket

    Si le Sahel est considéré comme étant un véritable « hub » énergétique, il en est de même en matière de trafics en tout genre et de contrebande. La zone sahélienne est devenu le lieu de passage privilégié pour de nombreuses filières criminelles qui font aujourd’hui du Sahel une plaque tournante de plusieurs trafics. Aux portes de l’Europe (premier consommateur mondial), cette zone reste incontrôlée et l’Amérique du Sud n’est pas la seule région d’où provient la drogue qui transite par le Sahel : cocaïne et héroïne en provenance d’Afghanistan transit aussi par cette zone. Les marchandises remontent, ensuite vers l’Europe, empruntant des itinéraires clandestins à travers le Tchad, le Mali et le Niger. On estime ainsi aujourd’hui que le Sahel sert de transit à 50 voire 70 tonnes sur les 200 à 250 tonnes de cocaïne produite en Amérique du Sud.

    AQMI n’intervient donc pas directement dans le trafic, mais prélève une taxe imposée et illégale sur les transits de drogue, en contrepartie du contrôle et de la sécurité qu’elle assure aux trafiquants chargés d’approvisionner les pays du Sahel et lors des passages de convois.

    La contrebande de cigarettes à travers le Sahel est également une pratique très courante et génératrice de revenus difficilement chiffrable, mais qui se compterait annuellement en plusieurs centaines de millions d’euros. Les marchés visés par ces trafics sont d’abord ceux du Maghreb, de l’Egypte et du Moyen-Orient. Cette contrebande très lucrative attire fortement les groupes terroristes locaux qui, s’ils ne s’impliquent pas directement, imposent un « service de protection » aux contrebandiers contre une dîme sur la marchandise, d’où l’implication particulière de Mokhtar Belmokthar, un des responsables d’AQMI alias « Mister Marlboro», dans le trafic de cigarettes au Sahel.

    III. Appuis et investissements extérieurs

    Ces appuis sont constitués de dons plus ou moins volontaires en provenance des communautés maghrébines installées en Europe et plus généralement à l’étranger. Ces fonds sont transférés via des organismes financiers de transferts de fonds (Western Union…). Le rapatriement de ces fonds est peu contrôlé et les traces difficiles à remonter, compte tenu du fait que de faux documents et renseignements justifiant l’origine et la destination des fonds sont présentés.

    Aussi, AQMI serait soutenu voire assisté financièrement et militairement par des pays comme : l’Arabie Saoudite, la Libye, l’Iran ou encore le Pakistan. L’objectif étant de bénéficier de la protection d’AQMI pour ce qui est de leurs intérêts économiques et financiers dans la région du Sahel.

    Depuis la prise en otage de 16 personnes travaillant pour la multinationale Areva, au Niger, en septembre 2010, AQMI tirerait aussi ses soutiens financiers de firmes multinationales qui utilisent AQMI comme un moyen criminel pour atteindre des fins stratégique.

    IV. Recrutements, Kamikazes et le réseau Internet

    AQMI ne compterait aujourd’hui que 500 combattants actifs, autour de Abdelmalek Droukdal, le chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat, au nord-est de l’Algérie. On compte 400 autres combattants logés dans le nord du Mali, soit un faible nombre de terroristes, au sein d’une organisation marquée par des tensions internes entre chefs rivaux et dont certains sont idéologiquement intransigeants et d’autres tout simplement des trafiquants.  Au total, d’après les données qui circulent dans le milieu du renseignement, il y aurait entre 500 et un millier de terroristes membres d’AQMI, essentiellement répartis entre les katibas du Sahel et celles du nord de l’Algérie. Pour information, au moins 150 terroristes auraient été arrêtés, tués ou se sont rendus entre janvier et octobre 2012.

    Les moyens d’action d’AQMI ne sont pas que financiers, ils sont aussi humains, notamment à travers le recrutement des jeunes maghrébins généralement en détresse pour en produire des postulants au martyre. Le recrutement se fait principalement en Algérie, dont 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le recrutement se fait également au niveau des prisons (notamment françaises) où cohabitent délinquants mineurs et terroristes. Ces derniers enrôleraient des jeunes en leur inculquant une idéologie meurtrière durant des séances d’endoctrinement.

    Si ce n’est pas au sein des prisons, c’est sur le réseau Internet que le groupe AQMI attire des volontaires à travers des vidéos (diffusées en plusieurs langues pour toucher le maximum de zones géographiques) et des messages de vengeance à l’encontre des apostats, des juifs et des « mécréants ». Le but étant une propagande très bien étudiée pour promouvoir le djihad et inciter les jeunes au service de la cause d’AQMI.

    Enfin pour reprendre Jean Luc Marret, spécialiste des questions de violence, du terrorisme et des Etats fragiles, AQMI est « une entreprise politique, composée de professionnels, exigeant une formation, poursuivant une carrière et pratiquant un métier, ayant des partenaires (…) disposant d’un capital, à la recherche de publicité et dont le nom équivaudrait à une marque ».

    Nadia El Mahjoubi
    Secrétariat Général
    Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc
    Tel:  00212 37 67 60 39
    Fax: 00212 37 66 01 28
    Poste: 6039



  • Mali : 42 soldats tués à Tessit

    Mali : 42 soldats tués à Tessit

    Mali, Tessit, terrorisme,

    L’attaque, survenue dimanche à Tessit (Ansongo, région de Gao), dans le nord du Mali près de la frontière nigérienne, a fait 42 morts et 22 blessés dans les rangs des Forces armées maliennes (FAMa), selon un nouveau bilan publié mercredi par le gouvernement malien.

    Un précédant bilan provisoire publié lundi par la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa), avait fait état de la mort de 17 soldats, quatre civils et sept terroristes.

    Selon le communiqué, relayé par des médias, le gouvernement malien a déploré «une attaque complexe et coordonnée» au cours de laquelle l’armée a «neutralisé 37 terroristes».

    #Mali #Tessit

  • Des terroristes trahis par un coton tige et un noyau de datte

    Des terroristes trahis par un coton tige et un noyau de datte

    Attentats de Bruxelles, terrorisme, Najim Laachraoui, Ibrahim El Bakraoui, Mohamed Abrini, Salah Abdeslam,

    “Vider les poubelles”. Cette mention figurait dans une liste de tâches rédigée par les terroristes qui ont frappé à Zaventem et Maalbeek le 22 mars. Mais ils ont oublié ce point crucial, donnant ainsi à la police judiciaire de nombreux indices ADN pour les identifier. C’est ce qui ressort de l’acte d’accusation du procès sur les attentats de Bruxelles, que Het Laatste Nieuws et VTM NIEUWS ont pu consulter. On apprend notamment comment Mohamed Abrini et ses coéquipiers se sont trahis en laissant derrière eux un coton-tige usagé et un noyau de datte recraché.

    C’était un mardi matin, le 22 mars 2016, à 7h30. Un chauffeur de taxi bruxellois s’est arrêté à la porte d’un immeuble de la rue Max Roos à Schaerbeek, où trois hommes sont descendus portant de lourds sacs de voyage. Ils avaient commandé le taxi la nuit précédente. Destination: l’aéroport de Zaventem. Par la suite, le chauffeur de taxi a expliqué qu’il ne s’était pas senti à l’aise pendant le trajet. Le groupe empestait les produits chimiques et l’un d’entre eux tenait ouvertement des propos anti-occidentaux.

    Ses trois passagers étaient Najim Laachraoui, Ibrahim El Bakraoui et Mohamed Abrini, alias “l’homme au chapeau”. À Zaventem, ils ont chargé leurs valises sur un chariot à bagages et sont entrés dans le hall de départ. Leurs valises contenaient des explosifs. Ibrahim El Bakraoui a fait exploser sa valise au guichet d’enregistrement de Delta Airlines. Il était 7h58 du matin. Onze secondes plus tard, Najim Laachraoui a fait exploser sa valise au guichet de Brussels Airlines. Mohamed Abrini, lui, a laissé sa valise piégée derrière lui et s’est enfui.

    Les attaques à l’aéroport de Zaventem ont fait le tour des médias belges et du monde entier en quelques minutes à peine. Dès que le chauffeur de taxi a appris ce qui s’était passé à Zaventem, il s’est précipité au poste de police. 22 minutes après les explosions, il a raconté son étrange trajet en taxi jusqu’à l’aéroport aux policiers. Son témoignage allait s’avérer crucial pour l’enquête. Les enquêteurs disposaient déjà d’images vidéo montrant les terroristes présumés, et ils les ont montrées à l’homme. “Oui!” Le chauffeur de taxi en était sûr: il s’agissait bien de ses passagers. Il a donné à la police l’adresse où il avait récupéré les trois hommes: la rue Max Roos à Schaerbeek, au numéro 4.

    Grâce aux informations du chauffeur de taxi, la police a pu fouiller la planque des terroristes le jour même: un appartement au cinquième étage avec deux drapeaux de l’État Islamique accrochés aux murs. Sur place, les détectives ont trouvé quinze kilos de poudre explosive TATP, 130 litres d’acétone et des détonateurs.

    S’ils n’étaient pas directement certains d’avoir trouvé l’appartement des terroristes de Zaventem, ils l’ont été lorsque l’ADN de Mohamed Abrini, Najim Laachraoui et Ibrahim El Bakraoui a été retrouvé dans l’appartement, tout comme celui de Khalid, le jeune frère d’Ibrahim El Bakraoui. Le matin même, son corps avait été retrouvé dans la station de métro Maelbeek, où il avait fait exploser un sac à dos rempli d’explosifs à 9h11. Les deux attentats ont ainsi pu être officiellement liés, car l’ADN d’Oussama Krayem a également été retrouvé sur une brosse à cheveux dans l’appartement. Krayem aurait également dû se faire exploser ce matin-là dans le métro, probablement dans la station Schuman, plus fréquentée, mais il a renoncé à cette attaque et s’est enfui, tout comme Abrini. Les deux hommes ont été arrêtés un mois et demi après les attentats.

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    #Belgique #Attentats_de_Bruxelles #Mohamed_Abrini #Salah_Abdeslam #Najim_Laachraoui #Ibrahim_El_Bakraoui

  • France-Belgique : Les imams marocains traqués

    France-Belgique : Les imams marocains traqués

    Maroc, Algérie, France, Belgique, imams marocains, Mohamed Moussaoui, Mohamed Toujgani, terrorisme, Bataclan, Métro de Bruxelles, Hassan Iquioussen,

    L’origine marocaine des terroristes qui ont agi au Bataclan et à Bruxelles a soulevé de nombreuses questions sur le véritable commanditeur de ces attentats. Des questions qui sont restés sans réponse, notamment pour ne pas irriter le Makhzen du Maroc. Cependant, le rôle des imams des mosquées en Europe a été révélé par un article paru dans Le Point : Le Conseil de culte musulman CFCM, dirigé par Mohamed Moussaoui serait infiltré par la DGED, le service de renseignement extérieur marocain. Son contact serait un certain Samir X, le « n°3 de la DGED à Paris ». Ce dernier était chargé aussi de la facture du loyer de l’appartement parisien occupé par Mohammed Moussaoui.

    Aujourd’hui, le nom de Hassan Iquioussen fait la une de la presse de l’Hexagone. Il s’agit d’un autre imam marocain que les autorités françaises veulent expulser. Il est accusé d’avoir tenu des propos antisémites, homophobes et misogyne. Il n’a jamais caché sa sympathie pour le mouvement islamiste des Frères musulmans ni son admiration pour Oussama Ben Laden, « grand combattant face aux Américains » et « grand défenseur de l’Islam ». Des propos ambigus qui ont valu à Hassan Iquioussen d’être fiché S. Le Maroc a annoncé l’accueillir à bras ouverts en cas d’expulsion.

    Dans le même sillage, la Belgique a refusé de renouveler le titre de séjour de Mohamed Toujgani, l’imam marocain de la Mosquée Al Khalil à Molenbeek. Le 5 octobre dernier, le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration décide de mettre fin au séjour de Mohamed Toujgani sur le territoire belge, sur la base des informations provenant des services de sécurité “en raison de signes d’un grave danger pour la sécurité nationale”, explique-t-il alors. La décision est accompagnée d’un ordre de quitter le territoire. Il peut encore s’il le souhaite, déposer un recours en cassation devant le Conseil d’Etat.

    Selon des médias algériens, les services secrets marocains se livrent une guerre sans merci contre les imams algériens en France. «L’Algérie perd sa tutelle sur des centaines de mosquées en France». C’est le titre d’un article paru au conservateur Echourouk.

    #France #Maroc #Islam #Mosquée #Mohamed_Moussaoui #Mohamed_Toujgani #Algérie

  • Marocleaks : La folle course du Maroc au Sahel

    Marocleaks : La folle course du Maroc au Sahel

    Sahel, Mali, Maroc, pays du chaps, CEN-SAD, Sahara, terrorisme, groupes armés,


    • Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.

    • Le concept avancé par notre délégation que  » c’est la menace qui détermine l’espace  » et qui vise à mettre un terme au concept  » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse.

    • Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion.

    • Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien.
    • Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.

    • Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace », délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait.
    • Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer.
    • Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel.

    • Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration.
    • S’agissant de la situation au Mali , il était prévu qu’ une réunion ait lieu le Samedi à KIDAL sous présidence algérienne entre le gouvernement et les groupes armés du Nord . Le MAE mauritanien m’a confirmé la tenue de cette réunion mais m’a affirmé que la Mauritanie, le Niger et le Tchad qui y étaient conviés ont fait savoir qu’ils n’y prendront pas part. Le MAE mauritanien estime que le jeu n’est pas clair et que la partie malienne n’a pas précisé ses attentes. D’autres sources, ont souligné que l’attitude « trop discrète » du gouvernement malien quand à ses objectifs, n’est pas à même de faire adhérer autour de lui un maximum de pays.

    • La Secrétaire d’État Française au développement et à la Francophonie qui avait pris part à la réunion « Ensemble pour le Mali » s’est rendue à Tombouctou le Vendredi et semblait optimiste par rapport au retour de la sécurité dans le Nord Mali. Les événements survenus à KIDAL démentent ce sentiment et ont torpillé la réunion prévue.

    Sahel / « la menace qui détermine l’espace »

    • Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.

    • Le concept avancé par notre délégation que  » c’est la menace qui détermine l’espace  » et qui vise à mettre un terme au concept  » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse.
    • Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion.
    • Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien.

    • Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.

    • Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace », délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait.
    • Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer.

    • Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel.
    • Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration.

    • Il vous appartiendra lors de la réunion « 5+5 » de continuer à faire prévaloir ce concept.

    Source : Document officiel de la diplomatie marocaine

    #Maroc #Sahel #Mali #Terrorisme

  • Des conséquences et des acteurs de l’attaque de Gao…

    Des conséquences et des acteurs de l’attaque de Gao…

    Algérie, Maroc, Mali, camionneurs, Gao, MUJAO, terrorisme,

    L’attaque criminelle de ce samedi peut impliquer des conséquences différentes selon l’identité de ses acteurs. Des camionneurs algériens ont fait l’objet d’une attaque commise par un groupe armé composé de quatre individus circulant à motos à Gao, au Mali, faisant trois blessés, a indiqué samedi, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger. « L’attaque a eu lieu aux abords de la ville de Gao, au Mali, à deux heures du matin dans la nuit du 8 juillet, dans un campement utilisé par les camionneurs pour se reposer. Les assaillants avaient réclamé de l’argent. N’ayant pas obtenu gain de cause, ils ont recouru à l’utilisation de leurs armes à feu, des klachnikovs selon les camionneurs », précise la même source

    Selon le communiqué du ministère « trois ressortissants algériens camionneurs ont été blessés, dont un grièvement. Ils ont été évacués sur l’hôpital de Gao, où ils ont été pris en charge. Un est déjà sorti de l’hôpital alors que les deux autres sont maintenus sous contrôle médical. » Si le pire semble avoir été évité de justesse, le danger n’en continue pas moins de planer. Un chercheur expert en relations internationales et en géostratégie, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, lie directement cette attaque criminalo-terroriste à notre impressionnant défilé militaire de ce 5 juillet.

    Pour notre interlocuteur, qui désigne le Maroc sans la moindre hésitation, « il s’agit pour lui de nous dire qu’il peut frapper où il veut et quand il veut ». notre interlocuteur écarte cependant la possibilité que Rabat recherche une confrontation militaire directe avec l’Algérie, sauf si elle y est contrainte par la crise intérieure multidimensionnelle, qui n’en finit plus de miner le Makhzen. Notre interlocuteur n’écarte pas non plus la possibilité que le Maroc cherche à attenter au commerce algérien avec les pays africains limitrophes. La mortelle attaque de Bir Lahlou du 1er novembre passé semblait elle aussi répondre à ce même objectif. Sur ce coup, l’attaque criminelle était directement signée par les drones marocains fournis par l’entité sioniste.

    Pour cette attaque au Mali, les services marocains semblent s’être résolus à réactiver le groupe terroriste qu’ils ont créé et qu’ils manipulent depuis sa naissance, le MUJAO (mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest). Ce dernier, est derrière l’assassinat de nos diplomates à Gao, mais aussi derrière plusieurs attenants à la bombe dans le sud de l’Algérie, mais aussi derrière l’enlèvement d’humanitaires européens à Chahid El Hafedh. L’empreinte marocaine apparaît partout dans l’attaque de ce samedi, à commencer par le choix de Gao, où le MUJAO d’ould Kheiro est fortement implanté. Il faut ajouter à cela le choix de hautement dates symboliques pour l’Algérie, telles que le 1er novembre et le 5 juillet.

    Bakary Traoré, expert malien en questions sécuritaires, se garde quant à lui d’accuser qui que ce soit avant les conclusions de l’enquête, d’autant que l’Algérie suit de très près et avec un intérêt extrême la progression de l’enquête liée à cette attaque. Notre interlocuteur, qui commence par exprimer sa solidarité avec ses voisins et amis algériens, condamne avec la plus grande fermeté cette attaque, qu’il classe dans la case du grand banditisme. Un phénomène courant dans le centre et septentrion du Mali.

    Très préoccupé pour l’avenir du commerce entre les deux pays, il interpelle les autorités maliennes et algériennes pour prendre les mesures idoines afin de sécuriser ce commerce, jugé vital pour plusieurs régions déshéritées.

    Bakary Traoré profite également de cet entretien pour présenter ses vœux au peuple algérien, à commencer par le personnel de notre site d’information, ses meilleurs vœux pour la fête de l’indépendance et de l’aid El Adha, qu’il appelle Tabaski.

    El Ghayeb Lamine

    La patrie news, 10 jui 2022

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