Étiquette : Terrorisme

  • Mali: Des étrangers dans les massacres au centre du pays?

    Mali: Des étrangers dans les massacres au centre du pays?

    Mali, Sahel, terrorisme, Katiba Macina,

    Un terrible drame s’est produit dans la nuit du 18 au 19 juin 2022 au centre du Mali, lorsque des terroristes de la Katiba Macina, ont mené une attaque barbare contre des civils dans plusieurs villages de la région de Mopti, comme l’a annoncé le Colonel Abdoulaye MAÏGA, porte-parole du gouvernement dans un communiqué : « Le gouvernement de la République du Mali a le profond regret d’informer que les populations pacifiques des villages de Diallassagou, Dianweli, Deguessagou et des environs du cercle de Bankass ont été l’objet de lâches et barbares attentats terroristes dans la nuit du 18 au 19 juin 2022. » La même source rapporte que 132 civils ont été tués dans ces attaques, dans le communiqué le gouvernement malien assure également que « toutes les mesures seront prises pour rechercher et traduire en justice les auteurs de ces crimes ». »

    L’armée malienne (FAMa), à son tour, n’a pas tardé à passer à l’action pour punir les auteurs, comme le rapporte un communiqué officiel : « Frappes aériennes ciblées entre le 20 et le 22 juin 2022, les hubs logistiques et sanctuaires terroristes de la Katiba Macina d’Amadou Kouffa en les régions de Djenné, Ténenkou, Segué, et la forêt de Sama, dans le cercle de Bankass. » Le communiqué ajoute que « ces actions sont le résultat d’efforts de recherche et de collecte d’informations sur les auteurs des attaques contre les civils du 18 juin. Il convient également de noter que ces attaques ont été unanimement condamnées par la classe politique et la société civile maliennes ainsi que ainsi que par la communauté internationale.

    Les témoins des attentats ont livré des témoignages qui soulèvent de nombreuses questions. Amadou Guindo, maire de Diallasagou, dans une interview pour VOA Afrique, a affirmé que les terroristes parlaient « toutes sortes de langues. De plus, des informations sur Facebook et Twitter indiquent que les agresseurs comprenaient des personnes à la peau claire qui parlaient couramment le français. Certains témoins rapportent également que certains des assaillants étaient lourdement armés et se couvraient délibérément le corps de gants et de masques.

    Il convient également de mentionner que le 4 mars 2022, il y a eu une attaque contre le poste de sécurité de Mondoro dans le cercle de Douentza dans laquelle 27 militaires maliens ont été tués. Après l’attentat, les réseaux sociaux et les médias ont également rapporté que des « Européens » avaient été repérés parmi les assaillants.

    Il n’est pas clair pour le moment si des étrangers ont été impliqués dans les récentes attaques. Les personnes « à la peau claire » qui parlaient bien le français pouvaient être soit des Français, soit des Arabes. Cependant, le fait que ces témoignages ne soient pas les premiers à être rapportés suscite de nombreuses suspicions et nécessite sans doute une enquête plus approfondie.

    Afrique media, 27 juin 2022

    #Mali #Sahel #Terrorisme

  • Wikileaks: Le Maroc aurait négocié avec Mokhtar Belmokhtar

    Wikileaks: Le Maroc aurait négocié avec Mokhtar Belmokhtar

    Maroc, Wikileaks, Mokhtar Belmokhtar, terrorisme,

    Le gouvernement marocain a, lui aussi, négocié une sorte de trêve avec Mokhtar Belmokhtar par l’entremise des autorités mauritaniennes. Le makhzen ambitionnait de procéder à une réinsertion des disciples de Belmokhtar dans la société.

    Le site internet de Julian Assange a mis en ligne 30 322 câbles diplomatiques. Certainsd’entre eux concernent directement l’Algérie et le Maroc, avec pour point commun le terroriste Mokhtar Belmokhtar.

    Un câble notamment révèle que «Rabat aurait encouragé Nouakchott à négocier avec Mokhtar Belmokhtar». «Le gouvernement mauritanien, encouragé par le Maroc, a tenté de négocier un règlement avec Belmokhtar qui aurait permis à ses disciples de réintégrer la société. Ces négociations ont cependant été rompues durant l’été 2010 et le groupe Belmokhtar a poursuivi son soutien opérationnel à AQMI dans la région », écrivait le site marocain Yabladi, reprenant des extraits de ce câble diplomatique.

    Cela dit, l’article du journal électronique marocain chute d’une manière inattendue : «Ces nouvelles révélations pourraient davantage détériorer les relations entre le Maroc et l’Algérie», s’alarmant des retombées de telles révélations.

    Massi M.

    Focus Algérie, 19 mars 2016

    #Maroc #Wikileaks #MokhtarBelmokhtar #AlQaida #Terrorisme

  • Belani : »Le Maroc mène une sale guerre aux pays du voisinage »

    Belani : »Le Maroc mène une sale guerre aux pays du voisinage »

    Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Espagne, Espionnage, Pegasus, terrorisme,

    L’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a indiqué mercredi que le Maroc, qui n’a cure des conventions internationales et des relations interétatiques, souffrait « gravement d’un complexe d’infériorité ».

    « Les rapports confidentiels +classifiés+ du Centre national espagnol des renseignements (CNI) confirment ce que l’on a toujours affirmé », à savoir que le Maroc « n’a cure des conventions internationales et des pratiques vertueuses qui régissent les relations interétatiques », a affirmé le diplomate au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger dans une déclaration à l’APS. M. Belani souligne que toutes les méthodes immondes utilisées « sans état d’âme » par le régime marocain dans la « sale guerre » qu’il mène aux pays du voisinage, comme l’espionnage avéré à l’aide du logiciel sioniste Pegasus, l’utilisation de la migration massive comme moyen de pression sur l’Espagne, ainsi que les menaces et le soutien politique, financier et logistique aux groupes terroristes, sont des moyens « amoraux ».

    « Les écoutes avérées des communications de dignitaires étrangers par le biais du logiciel espion Pegasus (en Algérie, France, Espagne…), les harcèlements médiatique et judiciaire orchestrés par des officines occultes, rattachées aux services marocains, l’utilisation de la migration massive comme levier de pression politique, les circuits invasifs de trafic de drogue sur une échelle industrielle et les menaces indirectes liées à la possible réactivation de cellules terroristes dormantes dans certains pays européens ainsi que le soutien politique, financier et logistique aux groupes terroristes algériens sont autant de moyens amoraux qu’utilisent, sans état d’âme et avec cynisme, les autorités de ce pays dans la sale guerre qu’elles mènent aux pays du voisinage », a soutenu l’envoyé spécial. « Les dernières déclarations de l’ex-ministre des Affaires étrangères de l’Espagne sont accablantes, à cet égard », a-t-il ajouté.

    Evoquant tous les sévices insupportables infligés aux militants sahraouis, dont Sultana Khaya, qui ont fait l’objet de violences physiques et sexuelles documentées, et pour lesquels il a été épinglé par des ONG internationales, M. Belani a expliqué que le Maroc « se réfugie dans la fuite en avant et dans le déni en accusant ces mêmes ONG de partialité flagrante et en faisant circuler, par son représentant à New York, un véritable torchon fait d’arguties bêtement ressassées qui constituent une insulte à l’intelligence des membres de la communauté internationale ».

    « Ce dernier poussant le ridicule jusqu’à reprocher à la militante sahraouie son refus de coopérer avec le +Conseil national des droits de l’Homme+ qui est, comme chacun le sait, un organe alibi et une feuille de vigne aux mains du colonisateur marocain pour dissimuler ses graves méfaits en matière de violations systématiques des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés », a-t-il dit. Et de poursuivre : « En effet, les derniers rapports internationaux mettent à nu les tentatives désespérées du Makhzen institutionnel de masquer les différentes formes de répression aveugle qui accablent les militants sahraouis innocents ».

    Le responsable a également cité « l’autre élément distinctif du comportement condamnable de ce pays qui est la tendance systématique à dénaturer, falsifier et décontextualiser, de manière biaisée et malhonnête, les propos prêtés aux responsables politiques étrangers sur la question du Sahara occidental comme ce fut le cas lors du +Souk de Marrakech+ ».

    « Les représentants de ces mêmes pays (Turquie, Italie, Roumanie, Pays-Bas, Allemagne…) ont tous tenu à recadrer officiellement la teneur des dépêches mensongères colportées par l’agence de presse officielle marocaine qui a retrouvé sa véritable nature de méga-incubateur de média-mensonges », a-t-il fustigé.

    « Outre le pillage systématique de notre riche patrimoine historique et culturel, ce travail prémédité et planifié de désinformation et de manipulation est orienté dans le cadre d’une division du travail, en mettant à contribution un grand nombre de serfs médiatiques, grassement payés par le gouvernement marocain, pour ternir et souiller l’image de l’Algérie et tenter de porter préjudice à son action internationale, comme c’est présentement le cas à travers la campagne enragée de dénigrement de l’organisation par notre pays des Jeux méditerranéens dans la ville d’Oran », a-t-il constaté. M. Belani a salué à cette occasion « la réaction patriotique des Algériens, à travers les réseaux sociaux » qui « vient démontrer, une nouvelle fois, que l’Algérie et son peuple feront échec à toutes les conspirations haineuses ».

    Horizons, 08/06/2022

    #Maroc #Algérie #Espagne #Espionnage #Pegasus #Terrorisme

  • Frontière Mali-Niger: Un nouveau sanctuaire pour Daech

    Frontière Mali-Niger: Un nouveau sanctuaire pour Daech

    Mali, Niger, Etat Islamique, Daech, terrorisme,

    Au Sahel, l’Etat islamique est en train de gagner du terrain. Le groupe jihadiste profite d’un contexte troublé pour créer un sanctuaire à la frontière entre le Mali et le Niger. Les explications de Wassim Nasr, journaliste France 24, spécialiste des mouvements jihadistes.

    Wassim Nasr : « c’est une situation qui est évolutive depuis avril dernier. ça fait 4 mois que l’Etat Islamique opère sur cette zone frontalière (…) Ils sont quasiment en contrôle de la frontière. La population est en train de fuire (…) lorsque la population abandonne son bétail, ça veut dire que la situa tion est grave (…) Il s’agit d’une zonr riche en eau, il y a de la végétation et il y a du relief pour pouvoir se cacher…

    France24, 01 juin 2022

    #Mali #Niger #Sahel #EtatIslamique #Daech

  • Belani: Le Maroc fantasme sur ses victoires diplomatiques

    Belani: Le Maroc fantasme sur ses victoires diplomatiques

    Maroc, Algérie, Sahara Occidental, terrorisme, Union Africaine, Sommet de Malabo, Daech,

    Dans un entretien accordé au journal en ligne « La Patrie News », l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a répondu ce lundi aux attaques et accusations lancées par Rabat depuis la tenue du forum de la coalition contre Daesh à Marrakech.
    Ci-dessous l’entretien intégral:

    La Patrie News : Le Maroc ne rate pas une seule occasion pour essayer d’établir un lien entre séparatisme et terrorisme…son MAE vient de le rappeler lors du récent sommet de l’UA à Malabo, qu’en est-il réellement ?

    Premièrement, à Malabo, le ministre dont vous parlez rongeait son frein en rasant les murs car sa délégation n’avait pas réussi à faire avaliser un paragraphe préfabriqué sur cette question, la majorité des participants ne se sont pas laissés berner par cette imposture ridicule. Ce fut tellement rageant pour lui que, contrairement à la teneur triomphaliste des dépêches de l’agence officielle de presse marocaine, il n’a même pas prononcé son discours qui a fait l’objet d’un simple dépôt auprès du secrétariat du sommet. C’est dire que, quelque part, lui-même ne croit pas à cette baliverne. Ceci explique aussi sa posture particulièrement embarrassée sur la photo de famille dudit sommet alors que le président de la RASD représentait fièrement son peuple en se tenant dignement au premier rang en compagnie de ses pairs africains.

    La Patrie News : Rabat tente aussi d’insérer le Front Polisario parmi les organisations terroristes…

    A grand renforts de pseudo experts et pseudo thinktanks, grassement payés pour la circonstance, le Maroc essaye effectivement risiblement de cataloguer le Front Polisario comme organisation terroriste en feignant d’oublier que les Nations unies et la cour de justice de l’UE reconnaissent le Front en tant que seul représentant légitime du peuple sahraoui et que ce dernier a la capacité diplomatique, pour négocier, et juridique pour ester en justice au nom du peuple sahraoui. Il convient de rappeler que le même Maroc a négocié des années durant avec le Front Polisario en co-signant avec lui des accords contraignants. Vous voyez bien qu’il s’agit d’une fuite en avant car ce pays redoute que des pressions internationales ne l‘obligent à revenir a la table des négociations, lui qui multiplie les faits accomplis pour faire perdurer un statu quo qui lui est momentanément profitable.

    Troisièmement, s’agissant du nexus avec le terrorisme, il est de bon aloi de se poser les bonnes questions : qui contribue à irriguer et à financer les réseaux terroristes, notamment dans la région du Sahel, à travers le très juteux trafic de cannabis ? Qui est derrière la création du MUJAO, un groupe terroriste criminel qui avait ciblé l’Algérie ? La réponse est, on ne peut plus édifiante. Les allégations mensongères sur de prétendues connexions du Front Polisario avec des groupes terroristes sont tout simplement ridicules.

    La Patrie News : Le Maroc se prévaut de victoires diplomatiques comme l’ouverture de consulats dans les territoires sahraouis occupés…

    Il s’agit de victoires fictives visant à susciter un semblant de soutien diplomatique international à la thèse de l’autonomie. En vérité, Il s’agit de consulats fantômes payés sur les deniers publics au moment où le peuple marocain descend dans la rue pour crier ses revendications légitimes en termes de pouvoir d’achat et de vie décente. Certains de ces pays qui ont ouvert ces consulats fictifs ont perdu leur droit de vote au sein des organisations internationales car, faute de ressources financières, ils n’ont pas été en mesure d’honorer leurs arriérés de contributions obligatoires. Quant aux victoires diplomatiques fantasmées, il suffit de rappeler la dernière gifle cinglante reçue par la délégation parlementaire marocaine à Bogota, où elle a tenté désespérément de faire adopter par le parlement andin une motion de soutien en faveur du « plan d’autonomie ». Grâce à la mobilisation de l’appareil diplomatique algérien en Amérique latine et à la sensibilisation des différentes associations de soutien à la cause du peuple sahraouie, cette délégation est rentrée bredouille et dépitée, sa manœuvre ayant été mise sèchement en échec. Bien entendu, les officiels et les médias marocains feront tout pour passer sous silence cette énième avanie. Il en va de même pour la célébration de la journée de l’Afrique dans certaines capitales latino-américaines, à l’instar de Santiago du Chili, ou les diplomates marocains se sont retrouvés exclus des cérémonies commémoratives organisées par nos ambassadeurs en présence des représentants des autorités des pays d’accréditation.

    La Patrie News : Le Maroc a ouvert un centre à Dakhla, dans les territoires sahraouis occupés, pour soi-disant la prévention des enfants soldats. S’agit-il d’une autre manœuvre ?

    Effectivement, il s’agit d’une manœuvre grossière qui vise à nuire au Polisario en essayant de lui accoler mensongèrement une pratique proscrite par les conventions internationales. Ces allégations sont sans fondement et elles ont été sèchement démenties par le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies lors de la visite du représentant personnel, Staffan De Mistura dans les camps de réfugiés à Tindouf.

    Si les autorités marocaines avaient vraiment à cœur le sort des enfants, ils devraient plutôt songer à créer des dizaines de centres pour sauver les chérubins innocents de la prédation et du tourisme sexuel.

    Ali. B

    L’Espoir libéré, 30 mai 2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #Terrorisme

  • Trafics, corruption, terrorisme, développement et insécurité

    Trafics, corruption, terrorisme, développement et insécurité

    Trafics, corruption, terrorisme, développement, insécurité, Union Africaine, Sommet de Malabo, Algérie,

    Trafics, corruption et terrorisme, une même facette qui menace le développement et la sécurité mondiale

    Lors 16ème sommet extraordinaire de l’Union africaine, le 28 mai à Malabo en Guinée équatoriale, en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a exposé la position de l’Algérie sur l’évolution de la menace terroriste sur le continent et les réponses qui doivent être apportées aux niveaux régional et international. L’Algérie depuis de nombreuses années a attiré l’attention de la communauté internationale sur ce fléau planétaire nécessitant une large coordination internationale. Dans le contexte d’un monde de plus en plus globalisé, qui facilite la circulation des personnes et des substances, les groupes de criminalité organisée ont prospéré, posant de nombreux défis , où les groupes criminels utilisent souvent des entreprises commerciales licites pour dissimuler leurs activités illicites, par exemple en plaçant de la drogue dans des cargaisons, ces organisations criminelles menaçant le bien-être économique et social de tous les citoyens

    1.-Le fléau du crime organisé dépasse le cadre national, devant le relier aux réseaux internationaux, où existent des liens dialectiques entre certains agents externes et internes. La lutte contre le crime organisé et la corruption, qui concerne tous les pays sans exception, n’est pas une question de lois ou de commissions, montrant clairement que les pratiques au niveau mondial contredisent le juridisme et les discours. Il est illusoire de s’attaquer à ce fléau mondial sans un système d’information fiable en temps réel utilisant les nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle qui a un impact à la fois sur la gestion du segment sécuritaire, des entreprises, des intuitions et de nos comportements. Une importante enquête sur plus de 150 pays réalisées par d’éminents experts internationaux (juristes, économistes, politologues et experts militaires), parrainée par l’ONU en octobre 2021, mettant en relief que le montant du crime organisé varierait entre 2 et 5% du PIB mondial, estimé à 84 680 milliards en 2020 et, selon la Banque mondiale, devrait dépasser les 100 000 milliards de dollars en 2022, ce qui donne, entre 2020 et 2022, 1 700 et 4 230 milliards de dollars contre une estimation pour 2009 d’environ 600 milliards de dollars, les crise économiques amplifiant le trafic, issu du commerce illégal sous toutes ses formes : drogue, armes, traite, déchets toxiques, métaux.

    Se basant sur douze indicateurs de résilience : leadership politique et gouvernance, transparence et responsabilité du gouvernement : – coopération internationale, – politiques et législations nationales, – système judiciaire et détention, – forces de l’ordre, intégrité territoriale, – lutte contre le blanchiment d’argent, capacité de réglementation économique, soutien aux victimes et aux témoins, prévention et acteurs non étatiques, l’étude arrive à six conclusions. 1re conclusion : plus des trois quarts de la population mondiale vivent dans des pays où le taux de criminalité est élevé, ou dans des pays où le niveau de résilience face au crime organisé est faible. 2e conclusion : de tous les continents, c’est l’Asie qui enregistre les niveaux de criminalité les plus élevés. 3e conclusion : la traite des personnes est le marché criminel le plus répandu au monde. 4e conclusion : les démocraties présentent des niveaux de résilience face à la criminalité plus élevés. 5e conclusion : les acteurs étatiques constituent les principaux facilitateurs de ces pratiques occultes et obstacles à la résidence face au crime organisé (dont octroi opaque de l’octroi de marchés publics). 6e conclusion : de nombreux pays en conflit et États fragiles sont très vulnérables face au crime organisé.

    2.-Ainsi, le trafic de marchandises regroupe différentes pratiques : contrefaçon, piraterie, falsification, adultération de produits, contrebande de produits licites et fraude fiscale. Le commerce illicite génère des bénéfices juteux et ne représente que peu de risques pour les groupes criminels organisés, car les peines encourues au titre du commerce illicite sont plus légères que pour d’autres infractions comme le trafic de stupéfiants. Pour combattre efficacement ce fléau, les pays doivent disposer d’enquêteurs spécialisés, de procureurs et de juges dans ce domaine de criminalité, tandis que les groupes criminels organisés disposent de compétences, de réseaux et de ressources logistiques toujours plus perfectionnés, utilisant les nouvelles technologies détournées à des fins criminelles, notamment les sites Internet, les médias sociaux, les appareils mobiles, les places de marché en ligne, le Darknet ou encore les cyber monnaies, et posent un problème permanent pour la communauté des services chargés de l’application de la loi.

    Dans le cadre du crime organisé, je distingue plusieurs segments, où peuvent exister des relations dialectiques entre les différents acteurs concernant le trafic illicite ( voir Pr A.Mebtoul intervention Ministère de la défense nationale MDN IMPED octobre 2019 sur le trafic aux frontières et intervention à l’ouverture du séminaire organisé par le haut commandement de la gendarmerie nationale Cercle des Armées Alger 23/24 février 2022 sur le thème –les différentes formes de la criminalité économique et financière et comment y faire face ) . Premièrement, nous avons le trafic d’armes. Le commerce des armes à feu est empreint d’opacité et oppose le secret d’État à de nombreuses tentatives de transparence. Le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), un centre de recherche indépendant en Belgique, dénonce aussi parfois le comportement des industries qu’il accuse de se cacher derrière le secret-défense pour justifier des pratiques difficilement acceptables, ce qui explique les données contradictoires avec des différences importantes.

    Ainsi, selon l’ONU, sur la base des données de l’Office des Nations unies contre le crime (ONUDC), le marché international du trafic d’armes est estimé à plus de 1 200 milliards de dollars par an. Deuxièmement, nous avons le trafic de drogue. Avec un chiffre d’affaires estimé entre 300 et 500 milliards de dollars, le trafic de drogue est devenu le deuxième marché économique au monde, juste derrière le trafic d’armes. Si les trafiquants de drogue étaient un pays, leur PIB les classait au 21e rang mondial, juste derrière la Suède. Malgré la répression, l’ONU estime que seuls 42% de la production mondiale de cocaïne sont saisis (23% de celle d’héroïne). Troisièmement, nous avons la traite des êtres humains. C’est une activité criminelle internationale dans laquelle des hommes, des femmes et des enfants sont soumis à l’exploitation sexuelle, ainsi que le trafic d’immigrants. En 2019, le Gafi (Groupe d’action financière international) révèle dans une étude que les profits liés à la traite humaine s’élèveraient à 150 milliards de dollars. Un chiffre multiplié par six en l’espace de 5 ans. Quatrièmement, nous avons le trafic de ressources naturelles qui inclut la contrebande de matières premières telles que diamants et métaux rares (provenant souvent de zones de conflit) et la vente de médicaments frauduleux potentiellement mortels pour les consommateurs. Selon le Forum économique mondial, les médicaments contrefaits génèrent 120 à 160 milliards d’euros chaque année. Cinquièmement, le plus grand défi à la communauté internationale est la cybercriminalité (voir les trois derniers numéros de la revue du MDN Djeich où l’État major de l’ANP attire l’attention sur les dangers des nouvelles technologies qui menacent la sécurité nationale, rendant urgente leur maîtrise ) . Les pertes mondiales imputables aux attaques informatiques ont atteint les 1 000 milliards de dollars en 2020, soit plus de 1% du PIB mondial. Ces pertes proviennent du vol d’actifs monétaires et de propriété intellectuelle, mais également de pertes cachées, souvent omises.

    Selon une étude d’Interpol, un des dangers au XXIème siècle pouvant déstabiliser les Etats sont les cyberattaques. Compte tenu de cette situation, la direction de la cybercriminalité d’Interpol a élaboré en août 2020 un rapport d’évaluation mondial portant sur la cybercriminalité liée à la Covid-19 en s’appuyant sur l’accès aux données de 194 pays membres et de partenaires privés afin de brosser un tableau complet de la cybercriminalité liée à la pandémie de Covid-19 : escroqueries en ligne et hameçonnage pour 59% ; logiciels malveillants visant à désorganiser (rançongiciels et attaques par déni de service distribué) pour 36% ; logiciels malveillants visant à obtenir des données ; domaines malveillants, pour 21% ; désinformations et fausses informations, de plus en plus nombreuses, se répandent rapidement dans le public. Sixièmement, en synthèse de tous ces trafics, nous avons le blanchiment d’argent, processus durant lequel l’argent gagné par un crime ou par un acte illégal est lavé. Il s’agit en fait de voiler l’origine de l’argent pour s’en servir après légalement. Les multiples paradis fiscaux, des sociétés de clearing (aussi offshore) permettent de cacher l’origine de l’argent. Des techniques de blanchiment d’argent nouvellement émergentes et de plus en plus complexes apparaissent, impliquant l’utilisation du régime du commerce international, des passeurs de fonds, des systèmes alternatifs de transfert de fonds et des structures d’entreprise complexes. D’où l’importance d’un système d’information en temps réel, fondement impliquant la coordination étroite des institutions de contrôle, dont la réhabilitation de la Cour des comptes, consacrée par la Constitution comme organe suprême de contrôle, en léthargie depuis de longues années, y compris les services de sécurité pour protéger l’économie nationale et le renforcement de la coopération aux niveaux bilatéral, régional et international.

    En conclusion, au sein d’un monde turbulent et instable préfigurant d’importants bouleversements géostratégique, où le monde ne sera plus jamais comme avant, la lutte contre le terrorisme, le trafic en tout genre et la corruption sont un danger pour la sécurité mondiale, la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée en décembre 2000 ayant mis en relief les liens entre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et le blanchiment d’argent. Pour l’Algérie, concernée par ce fléau qui menace la sécurité nationale et hypothèque le développement futur du pays, il s’agit d’anticiper et de réaliser de profondes réformes pour éviter que de telles pratiques ne se reproduisent, l’arsenal pénal étant en dernier ressort.

    Ayant eu à diriger en tant que directeur général des études économiques et haut magistrat comme premier conseiller à la Cour des comptes pour la présidence de l’époque, le dossier du bilan de l’industrialisation entre 1965 et 1978, du programme de l’habitat entre 1980 et 1983 en relations avec le ministère de l’Intérieur et tous les walis, nous avons constaté d’importants surcoûts par rapport aux normes internationales, ainsi que du dossier des surestaries avec le ministère du Commerce. J’avais conseillé à la présidence de l’époque d’établir un tableau de la valeur en temps réel, avec la numérisation des entreprises, du commerce, des banques, de la fiscalité, des domaines, et de la douane reliant toutes les institutions concernées aux réseaux internationaux (prix, poids, qualité), tableau qui malheureusement n’a jamais vu le jour du fait que la transparence des comptes s’attaquait à de puissants intérêts occultes. Or des actions concrètes sont nécessaires pour combattre ce fléau, condition d’un retour à la confiance afin de réaliser comme je l’avais proposé, lors de ma conférence du au club des Pins Alger le 24 décembre 2014 devant la majorité de membres du gouvernement et les cadres de la Nation, un large front national anti crise regroupant toutes les sensibilités, proposition qui revient aujourd’hui avec plus d’insistance, du fait des tensions géostratégiques régionales qui menacent la Nation.

    Abderrahmane MEBTOUL Professeur des universités, Docteur d’Etat 1974- expert international,
    30/05/2022 – ademembtoul@gmail.com

    #Corruption #Trafic #Terrorisme #Développement #Insécurité

  • Maroc, Belgique, Espagne, comment gèrent-ils le rapatriement des jihadistes?

    Maroc, Belgique, Espagne, comment gèrent-ils le rapatriement des jihadistes?

    Maroc, Belgique, Espagne, Daech, Etat Islamique, terrorisme,

    Dans le Club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Aujourd’hui, direction le Maroc, la Belgique et l’Espagne pour comprendre comment ces pays gèrent le rapatriement de leurs ressortissants partis combattre au sein de Daech.

    « Emmanuel Macron ne peut pas être celui qui va laisser périr 200 enfants français dans ces camps », a déclaré lundi 23 mai 2022 sur franceinfo Marie Dosé, avocate de l’association Collectif des familles unies qui réclame le rapatriement de Syrie de ces enfants de jihadistes et de leurs mères.

    Cette problématique du rapatriement de jihadistes et de leurs enfants n’est pas qu’un sujet en France. Direction le Maroc, la Belgique et l’Espagne pour savoir comment ces trois pays gèrent ces rapatriements.

    Au Maroc, des retours et des livraisons à la justice
    Selon un rapport du parlement marocain, 1 659 ressortissants marocains sont partis se battre dans les rangs de Daech, en Irak et en Syrie. Certains d’entre eux sont rentrés de leur propre volonté dans leur pays. « Le chiffre que j’ai, c’est 270 retours. Sur ces 270 retours, un peu plus de la moitié, c’est-à-dire 137, sont transférés à la justice et jugés, explique Moustafa Sehimi, professeur de droit et politologue marocain. Dans ce lot, il y a une centaine de femmes. Nous estimons qu’il y a des faits gravissimes qui ont été commis et la loi marocaine prévoit la sanction de ces actes-là. »

    Les femmes et les enfants, quant à eux, attendent d’être rapatriés des camps de Syrie. Leurs familles ont manifesté devant le Parlement à Rabat, mais la situation est complexe et traitée au cas par cas. « La politique du Maroc, c’est le rapatriement des femmes et des mineurs. Le Maroc estime que ce sont des ressortissants marocains qui ont des droits. Le Maroc entend assumer la responsabilité de ses enfants partout dans le monde. C’est un pouvoir régalien mais c’est aussi un pouvoir de protection de ses ressortissants », détaille Moustafa Sehimi.

    Quant aux combattants arrêtés contre leur gré en Irak et en Syrie, le Maroc espère des accords bilatéraux afin de leur permettre de purger leur peine au pays.

    En Belgique, le rapatriement de tous les enfants de moins de 12 ans

    Plus de 400 belges sont partis combattre en Syrie après le déclenchement de la guerre. Le gouvernement belge actuel assume sa politique de rapatriement de tous les enfants de moins de 12 ans. « Ces enfants n’ont pas à payer pour le choix de leurs parents », a répété une nouvelle fois la semaine dernière le Premier ministre Alexander De Croo devant le parlement belge. Le pays a récemment dépêché une nouvelle mission consulaire dans les camps du nord-est de la Syrie pour identifier les enfants belges qui s’y trouvent encore. Si les prélèvements confirment la filiation belge, une nouvelle opération de rapatriement pourrait s’organiser.

    Ce ne serait pas la première mais depuis la décision politique prise en 2017 de tout faire pour les récupérer, les retours se font au compte goutte. On compte une trentaine d’enfants revenus de Turquie puis de Syrie sur la quarantaine estimée. Le dernier rapatriement a eu lieu en juillet dernier, Il a permis le retour de dix enfants et de six mères qui vivaient dans un camp syrien. Les six femmes ont été transférées en prison. Cinq d’entre elles avaient déjà été condamnées par défaut pour terrorisme.

    Quant aux dix enfants, après un examen médical, ils ont été pris en charge par le service de protection belge de la jeunesse. Les autorités précisent qu’ils ont pu dire au revoir à leurs mamans dans de « bonnes conditions », sans autre précision. Il y a aussi beaucoup de discrétion autour des conditions de vie actuelles de ces enfants.

    La plupart ont été confiés à leurs grands-parents, selon un porte parole fédéral. Ils sont aussi pour la majorité d’entre eux scolarisés.

    En Espagne, les autorités ne traitent pas le problème

    Dans le cas espagnol, ce sont quatre femmes et 17 enfants qui livrés à leur sort dans les camps syriens. En réalité, les autorités espagnoles ne traitent pas le problème. Il y a trois femmes de nationalité espagnole ainsi qu’une Marocaine épouse d’un Espagnol. Ces quatre femmes, effectivement, ont à leur charge 17 enfants espagnols.

    Le ministre de l’intérieur, interrogé par le journal El País en octobre dernier, a affirmé qu’il travaillait pour apporter “une réponse commune dans le cadre de l’Union européenne”. Or, la Commission européenne réplique assez logiquement que “la décision de rapatrier ou non les ressortissants est une compétence nationale”.

    En attendant, ces femmes et ces enfants continuent de vivre dans des conditions lamentables dans des camps. En février dernier, la commission des pétitions du Parlement européen, saisie par le père de l’une de ces femmes, a indiqué qu’elle réclamerait des informations au gouvernement espagnol.

    Ces femmes ont exprimé leur désir de rentrer en Espagne. El País a parlé à deux d’entre elles et elles sont conscientes qu’il leur faudrait probablement passer par la case prison. Elles sont fichées et à leur retour, elles seraient accusées au minimum d’appartenance à organisation terroriste, un délit passible de douze ans de prison.

    Seddik Khalfi, Matthieu de Taillac et Angélique Bouin –

    franceinfo, 25 mai 2022

    #Maroc #Belgique #Espagne #Daech #ISIS #Etat_Islamique #Terrorisme

  • Niger: Une base de drones pour lutter contre le terrorisme

    Niger: Une base de drones pour lutter contre le terrorisme

    Niger, drones, Bayktar TB2, terrorisme, Sahel,

    Le Niger est en train de construire une base de drones destinée à renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. La base sera installée dans la région de Tahoua, dans le centre du pays et selon nos sources, les premiers drones de fabrication turque viennent d’être livrés à l’armée de l’air.

    Les travaux de construction de la zone avancent normalement comme l’a constaté le ministre de la Défense nationale, Alkassoum Indatou, qui y a effectué une visite sur les lieux cette semaine en compagnie du chef d’Etat-major des armées, le général de division Salifou Modi.

    Selon les autorités, ce projet entre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme avec une prise en charge rapide et efficace de situation de crise.

    Le Niger s’est engagé depuis quelques temps à renforcer les capacités opérationnelles de ses forces de défense et de sécurité afin de faire face aux menaces sécuritaires auxquelles il fait face notamment à ses frontières avec le Mali et le Burkina mais aussi avec le Nigeria et la Libye. En ce sens, le pays a passé plusieurs commandes notamment de drones armés de combat Bayraktar TB2 de la société turque Bayrak. Début mars dernier, le Président Bazoum Mohamed s’est d’ailleurs rendu en Turquie où il a visité plusieurs usines d’armements militaires.

    Selon une information de l’agence Mena Défense, l’armée de l’air nigérienne vient de réceptionner cette semaine ses premiers drones Bayraktar TB-2 par voie aérienne.

    Ils ont été livrés à l’aéroport de Niamey par une compagnie ukrainienne de fret aérien à bord d’un Il-76, immatriculé UR-FSE. Deux vols ont été effectués le 20 et 21 mai pour livrer les drones dont le nombre est estimé à six (06) ajoute la même source qui rappelle que l’accord pour la fourniture de drones d’attaque, d’avions légers et de véhicules MRAP avait été annoncé en novembre 2021.

    A.Y.B

    Actu Niger, 21 mai 2022

    #Niger #Drones #Terrorisme #BayraktarTB2

  • Sahel : Le terrorisme s’étend vers le golfe de Guinée

    Sahel : Le terrorisme s’étend vers le golfe de Guinée

    Sahel : Le terrorisme s’étend vers le golfe de Guinée – Togo, Mali, Niger, Burkina Faso, Union Européenne, Josep Borrell,

    Les Togolais sont encore sous le choc après l’attentat perpétré par un groupe de terroristes actifs au Sahel. Dans la nuit de mardi à mercredi, 8 soldats togolais ont été tués, 13 autres blessés, dans un avant-poste militaire à Kpinkankandi, dans le canton de Kandjouaré, au nord du Togo, à la frontière avec le Burkina Faso.

    Il s’agit de la première attaque de cette ampleur dans le pays . Jusqu’à présent, le Togo a subi une nouvelle agression en novembre 2021, mais les terroristes ont été repoussés par les militaires togolais. Des renforts ont depuis été envoyés dans la région et en février, le chef de l’État, Faure Gnassingbé, s’est rendu sur le site de l’attaque pour rencontrer les troupes impliquées dans l’opération Koundjoare .

    Le gouvernement de Lomé a condamné avec véhémence l’agression « lâche et barbare », soulignant qu’il mettra tout en œuvre pour retrouver les auteurs et mettra tout en œuvre pour que des événements similaires ne se reproduisent plus sur le territoire togolais.

    Des sources militaires, qui ont souhaité rester anonymes , ont rapporté à France Presse que l’attaque a été perpétrée par une soixantaine d’hommes armés, arrivés sur les lieux de l’attaque à moto. Les combats entre les assaillants et les militaires dureront plus de deux heures ; un groupe de soldats, appelés à donner un coup de main à leurs camarades, est tombé dans une embuscade. Leur voiture aurait heurté une mine artisanale puis explosé.

    Mercredi, Josep Borrell , haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a déclaré que l’attentat au Togo montre que la menace terroriste se propage aux pays du golfe de Guinée. « Les efforts pour arrêter ce phénomène doivent être redoublés avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré Borrell.

    Selon certains chercheurs, des groupes djihadistes établissent des bases au Burkina Faso et au Mali pour s’étendre au Bénin, en Côte d’Ivoire et, dans une moindre mesure, au Togo, au Ghana, au Sénégal et en Guinée. Rappelons simplement qu’à la mi-avril, le Bénin a également été le théâtre d’une embuscade dans la zone du parc national de la Penjari, à la frontière avec le Burkina Faso.

    Plusieurs groupes armés sont très actifs au Burkina Faso, au Niger et au Mali. En particulier, la Katiba Macina (également connue sous le nom de Front de libération du Macina , fondé en 2015 par Amadou Koufa), liée à Al-Qaïda, tente de renforcer sa présence tant dans le sud-est du Burkina Faso que dans le sud-ouest. du Niger. Profitez des vastes étendues forestières pour établir de nouvelles fondations. Cette pression déborde également sur le nord du Bénin et le Togo.

    Mais Koufa et ses hommes sont également recherchés au Mali , où des soldats des FAMa (Forces armées maliennes) le traquent. Les militaires maliens, soutenus par des mercenaires russes du groupe Wagner, sont désormais accusés par des ONG de défense des droits de l’homme d’avoir brutalement tué 300 civils.

    Et juste à la fin du mois d’avril , le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans ( Katiba Macina est l’un des acronymes faisant partie du groupe) a affirmé avoir pris en otage des mercenaires du groupe Wagner. Cependant, il n’a encore fourni aucune preuve.

    Les terroristes affirment que des mercenaires russes ont participé à un combat à Moura, aux côtés de soldats maliens. Selon Human Rights Watch , un massacre de civils a été perpétré à Mura.

    Néanmoins, la junte militaire de Bamako, dirigée par Assimi Goïta, continue de nier la présence de sous-traitants sur le territoire malien. Il insiste sur le fait qu’il s’agit de soldats russes, avec pour seule tâche de former les troupes.

    Il y a quelques jours, le président du Togo, Faure Gnassingbé , a accepté le rôle de médiateur pour la crise malienne. Cette proposition a été avancée par le gouvernement de transition de Bamako, étant donné que la junte militaire subit de fortes pressions pour rétablir le gouvernement civil. Pour cette raison, la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) a soumis le Mali à des sanctions sévères.

    Spécial pour l’Afrique ExPress
    Cornelia I. Toelgyes

    Africa Express, 13 mai 2022

    #Sahel #Terrorisme #Mali #BurkinaFaso #Niger #Togo #UE




  • Maroc-Sahara Occidental. Escroqueries et bassesses

    Maroc-Sahara Occidental. Escroqueries et bassesses

    Maroc-Sahara Occidental. Escroqueries et bassesses – conférence internationale sur la lutte contre Daech, Algérie, Front Polisario, terrorisme,

    Le Maroc ne recule devant rien, et a recours à tous les procédés, y compris les plus vils et les plus bas, pour faire passer ses abjects desseins de faire main basse sur le Sahara occidental. Le mensonge, le chantage, la bassesse, la roublardise, la manipulation et toutes sortes d’autres procédés condamnables sont mis en œuvre pour arriver à contourner la légalité internationale et arriver à ses ignobles objectifs.

    Des procédés dignes d’un État voyou qui tente de pervertir les faits et les réalités des manières les plus abjectes. La dernière supercherie du Makhzen a eu lieu à Marrakech qui a abrité une supposée conférence internationale sur la lutte contre le groupe de Daech qui a été totalement vouvoyée pour devenir une tribune servant à promouvoir l’illégale et inadmissible solution marocaine consistant à une prétendue autonomie du Sahara occidental, en contradiction totale avec les résolutions onusiennes qui appellent à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

    Ainsi et pernicieuse comme elle l’est, la diplomatie marocaine dirigée par le vendu Nasser Bourita, a totalement sorti la conférence de son thème et objectif initiaux pour la consacrer au Sahara occidental, voulant en faire une tribune à leur propagande coloniale. Un détournement qui a dégoûté une bonne partie des délégations présentes qui font face au terrorisme de Daech et qui se sont retrouvées piégées par un régime sans foi ni loi, coutumier des coups bas et des bassesses de plus en plus inadmissibles.

    L’Algérie, a travers son ministère des Affaires étrangères, n’a pas manqué de réagir à cette nouvelle «escroquerie marocaine» dans un communiqué où le département du ministre Lamamra considère que «La Conférence internationale pour la lutte contre le groupe terroriste Daech qui vient de se tenir à Marrakech a donné lieu à un vacarme de déclarations orchestrées par le pays-hôte qui s’est employé à faire dudit rassemblement un événement consacré au Sahara Occidental», poursuivant que «cet exercice de vente concomitante dans lequel certains participants étrangers ont été entraînés a manifestement détourné la Conférence de son objet annoncé et l’a transformée en une tentative pernicieuse de donner une actualité artificielle à une formule (le plan d’autonomie. Ndlr) morte à sa naissance même en 2007». «Le fait pour la diplomatie marocaine de courir derrière le fantôme d’une fausse solution dite d’autonomie et de tenter de pervertir la lutte anti-terroriste globale en la mettant au service de calculs étroits et égoïstes ne sert aucunement les objectifs légitimes de la communauté internationale en la matière».

    Le communiqué du MAE conclut par mettre les instances internationales devant leur responsabilité, invitant «les Nations Unies et les Etats membres permanents du Conseil de Sécurité à redoubler d’efforts pour promouvoir la décolonisation effective du Sahara Occidental dans la transparence et la conformité au droit international».

    Le Maroc, qui se complaît dans ses innombrables trahisons, à commencer par sa position honteuse vis à vis de la cause palestinienne, joue toutes ses dernières cartes pour perpétuer son agression contre le peuple sahraoui. Mais cela ne dupera pas beaucoup de monde et force reviendra à la légalité internationale.

    Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 14 mai 2022

    #Maroc #SaharaOccidental #Algérie #Daech #Terrorisme #FrontPolisario